Episode n°4 : Love in open sea [P & A] [/!\]

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Elle s’était reculée pour trouver la force de lui résister mais lui revint à la charge. Alfred avait rattrapé ses lèvres. Il ne la lâchait plus. Il était là avec des lèvres douces et baladeuses. Le sentir glisser dans son cou, près de son oreille, lui faisait un je ne sais quoi très agréable.
Elle devait résister ! Ce n’est pas si compliqué que ça ! Juste refouler ses envies, les enfermer dans un tiroir à double tour, les laisser prendre la poussière et attendre un moment avant de les faire sortir. Ses envies seraient alors affamées et toute l’attente aura valu le coup. Tout serait alors décuplé et inoubliable.
C’était ce qu’elle s’était toujours dit mais jamais elle n’avait été autant tentée. Jamais elle n’avait autant voulu, jamais elle n’avait connu de gars comme lui.

Alors elle enferma plutôt sa raison. Elle la cloîtra dans un recoin de son être. Paige caressait Alfred, tandis que lui la faisait frissonner. Elle avait chaud. Ce n’était pas seulement à cause du soleil. Non, disons plus tôt qu’une fièvre s’était emparée d’elle et que tout son être était en feu. Déjà hier elle avait ressenti ça et avait fait en sorte de se refroidir toute seule. Un bon saut d’eau glacé. Voilà ce qu’il lui fallait !
En attendant elle sentait les mains de l’étudiant glisser dans son dos, jusqu’à arriver à la lanière tenant son maillot de bain. C’est vrai qu’elle n’avait pas grand-chose sur elle à ce moment là. Et il suffisait de tirer sur cette ficelle pour qu’elle ait la poitrine nue. Une sorte du suspens c’était alors mit en place. Est-ce qu’ jouerait un petit peu avec le fil ou bien se contenterait-il des caresses ?

Alfred avait cessé tout mouvements, alors elle en fit de même. Elle arrêta ses petits baisers pour le regarder. Ils n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Une petite barrière ridicule. Un minuscule couloir qu’ils pouvaient effacer à tout moment en ne faisant qu’un. En laissant la passion prendre le dessus. Ils auraient alors consommer toute cette force qui les envahissait. Ils auraient pu prendre le risque. Elle aurait voulu le prendre en tout cas ! Elle ne voulait pas penser aux conséquences. Ils n’avaient rien fait dans l’ordre, alors pourquoi essayer de prendre une certaine contenance alors que rien dans leur histoire n’avait été normal…

Paige finit par s’apercevoir qu’il s’éloigner progressivement. Alfred l’avait lâchée, il ne la tenait plus, il avait éloigné son corps. Leurs hanches n’étaient plus collées l’une à l’autre. Leurs lèvres étaient bien trop éloignées. Leurs respirations n’étaient plus synchronisées… Le garçon avait tout rompu en s’éloignant. Il était parti à l’autre bout du bateau sans un mot. Il avait installé une distance physique. Une sorte de barrière de sécurité.

La jeune fille était perplexe. N’en avait-il pas envie ? Ou bien est ce que c’était comme hier soir ? Alfred avait quitté la chambre à contre cœur selon l’ordre de la blondinette. Pourtant là elle n’avait rien dit. Elle n’avait pas prononcé un mot… S’il le faisait à contre cœur, peut être qu’elle arriverait à le récupérer. La seule question était : est ce qu’il en a autant envie ? On dit que les hommes ne pensent qu’à ça. Ce n’était pas les cas, les femmes aussi. Mais dans cette situation c’était différent. Ils avaient réussis à se connecter physiquement, mentalement, sur tous les points... Leurs baisers étaient tellement intenses. Paige avait l’impression qu’elle pouvait même être comblée qu’avec eux.

Deux solutions se présentaient alors à elle. Soit elle restait plantée là comme une idiote et se refroidissait le plus vite possible et dans ce cas la meilleure chose à faire était de plonger dans l’océan. Ou bien elle pouvait faire la morte ! Oui c’était une bonne solution ! Elle tomberait lourdement sur la coque, il viendrait à sa rescousse et elle l’emprisonnerait avec ses jambes et ses bras ne lui laissant aucune chance de sortir. Sinon elle allait le chercher. Ce n’était vraiment pas dans son habitude ! Mais du coup ça faisait trois possibilités et non deux !
Elle détestait montrer ouvertement ses décisions. Et lui, il s’enfuyait ou bien cassait tout à chaque fois qu’ils étaient bien partis… C’était peut-être un signe ! Peut-être qu’il avait peur de le faire, peur de prendre ce risque, peur de se voir sous un autre jour…

Paige se leva doucement et marcha dans sa direction. Elle s’approcha lentement. Comme les grands prédateurs rampant jusqu’à leur proie et leur sautant enfin dessus pour les manger avec hargne et rage.
Alfred la regardait droit dans les yeux. Un long regard sans rien de plus. C’était comme un film muet où tout était au ralentit… Un pas, puis un autre. Paige ne lâchait pas son regard, elle le soutenait même. Une lueur de défi brillait dans ses yeux, ainsi qu’une flamme de désir.
A ce moment là, elle laissa évacuer toute la force sauvage et pleine de passion qui était en elle. Elle agrippa le garçon pour le rapprocher voir même le coller à son corps quasiment nu. Elle voulut coller ses lèvres mais elle sentit une sorte de tournis l’envahir. Elle voyait double et des tas de petits points de toutes les couleurs…

Non, il ne fallait pas qu’elle tombe dans les pommes ! Pas maintenant ! Elle aurait du prendre une casquette ! Réellement ! Pourquoi gâchait-elle tout ? Son corps n’allait pas tenir plus longtemps. Ses mains, plaquées sur le dos d’Alfred pour le rapprocher d’elle, devinrent un peu molles, et Paige dû les hisser sur les épaules du garçon pour se retenir.
Elle tenta quand même de prendre le dessus en l’embrasse maladroitement.

Foutu soleil ! Foutue chaleur ! Foutue tête ! Pourquoi maintenant ?

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Elle sentit que le bateau s’était stoppé et puis elle finit par voir Alfred s’approcher d’elle. Il acceptait de lui mettre la crème. Au moins les coups de soleil seraient évités aujourd’hui, à moins que ça ne soit pas assez, mais n’imaginons pas le pire !
Elle prit d’une main ses cheveux pour les remonter plus qu’ils ne deviennent pas poisseux et plein de crème.

Enfin elle sentit le petit contact que firent les mains du garçon sur son dos. Il était parti de ses épaules et descendait progressivement. Ce n’était pas qu’un simple étalement. C’était une sorte de petit massage, avec des gestes doux comme des caresses.
Elle aurait très bien pu dire qu’il avait des mains de dieux à ce moment là, ou bien qu’il était un dieu tout simplement ! Paige se laissait faire avec plaisir et délectation. C’était un véritable délice. C’était tellement bon… La blondinette sentit son cœur s’emballer. Non, il fallait qu’elle se calme. Il fallait qu’elle contrôle ses pulsions, qu’elle se contienne. Cette idée de crème était réellement mauvaise.
Elle s’était elle-même mise dans un pétrin dont elle ne pouvait se sortir. La seule chose qu’elle voulait faire à se moment était de se retourner et lui sauter dessus.
Non, vraiment, ce n’était pas la meilleure chose à faire ! Déjà hier elle s’était avancée sur cette pente dangereuse et à chaque fois ils avaient tout arrêté avant d’aller plus loin, en cour de route. Ça avait était frustrant. C’était raisonnable. Elle ne pensait plus qu’à ça. Paige devait être raisonnable, elle devait faire bonne figure et contrôler sa libido.

L’étudiante inspira profondément et lentement en fermant les yeux. Elle sentit alors qu’Alfred l’avait prise contre se torse et la tenait. Il était là contre elle à lui embrasser le cou.
Pourquoi la tenter ainsi ?
Courage ! Un peu de courage ! Elle pouvait résister un petit peu quand même ! Ça ne faisait pas longtemps qu’elle avait prise cette décision et déjà elle voulait l’abandonner.
C’était comme les résolutions qu’on prend au nouvel an. On les tient une semaine et puis rapidement elles sont oubliées. Sauf que là, ce n’était plus dans le domaine des semaines, mais plutôt celui des minutes !

Merci. Je n’aurais pas pu me faire ça toute seule…

Elle pivota sa tête mais n’arrivant pas à le voir, Paige tourna sur elle-même. Elle plaça ses mains sur ses joues barbues et l’embrassa. Ce n’était ni un baiser sauvage, ni un tendre. Juste un langoureux, long, intense. Comme si la terre tournait dans le mauvais sens, le monde s’évaporait, rien ne comptait plus aux yeux de la demoiselle.
Sa bouche se fit alors plus insistante, affolante, brûlante. L’envie dépasser la raison. Et pourtant dieu seul sait à qu’elle point elle se contrôlait !
Il fallait qu’elle stoppe tout ça. C’était dans son devoir de résistante ! Encore quelques petites secondes… Un peu plus… Toujours… Encore…
Puis elle s’éloigna doucement du visage d’Alfred en se pinçant les lèvres. Elle tentait de calmer son cœur, son cerveau, sa chaleur interne… Tout devait se passer calmement et sagement…

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Bien sur

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Paige sortit de ses pensées tortueuses quand elle l’entendit parler de son habituel ton froid. Cette intonation, il ne la prenait que quand il se sentait vexé ou bien agacé. C’était sa manière de s’éloigner du sujet, de se renfermer ou bien d’éloigner quelque chose. Paige n’était pas une pro en analyse mais c’était comme ça qu’elle le prenait.
Cette voix était comme un pique lancé en plein dans la jeune fille.
Elle avait encore agit de la mauvaise manière en s’enfermant et en réfléchissant aux choses qui lui faisaient regretter sa vie. Elle avait agit d’une manière qui ne lui avait pas plus en tout cas…
Mais quoi ? Que voulait-il ? Qu’elle lui dise tout : ses moindres doutes, peurs, craintes, regrets alors que lui ne parlait pas ? Non ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle avait peur de se confier, elle voulait prendre le temps, ne pas précipiter les choses, attendre le bon moment et ne pas se sentir obligée de faire tout comme il en avait envie.
L’étudiante ressentait des sentiments bien trop forts envers lui et en même temps il réussissait à la mettre en rogne comme la première fois.

Elle ne répondit pas à la question et se contenta de hocher la tête. Il pouvait l’emmener où il voudrait de toute façon elle était sûre que ça lui plairait. Déjà le fait d’être sur un magnifique voilier la rendait heureuse alors elle ne serait pas difficile à combler. Quoi que si elle commençait à se renfrogner…

Alfred était déjà parti aux commandes du voilier et elle restait assise là. Le vent se remit à faire agiter ses cheveux qui séchèrent rapidement. Elle chercha du regard le chouchou qu’elle avait balancé avant de plonger dans l’océan mais ne le trouva pas. Tant pis elle aurait des nœuds et le jeune homme aurait la main bloquée dans cette tignasse au moment où il voudra y plonger sa main…
Ce vent qui était tombé lui brûlait les yeux au point qu’elle sentit des larmes couler sur ses joues. C’était idiot mais elle pleurait vraiment pour un rien !

La blondinette se sentait quand même un peu seule, assise là, abandonnée. Elle tourna la tête vers le garçon en se mordillant la lèvre inférieure. Elle se leva doucement pour le rejoindre. Elle passa derrière lui et le serra légèrement. Paige n’avait pas envie de le gêner. En même temps elle n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire pour maintenir le navire sur le bon cap. Elle n’avait pas non plus envie d’appuyer sur une blessure.

Elle embrassa la nuque de Alfred avant de lui dire :
« Tu pourras me mettre de la crème dans le dos tout à l’heure, parce que j’ai pas envie de souffrir ! »
Sans écouter la réponse, elle partit chercher son tube de crème solaire. Même s’il ne lui en mettait pas dans le dos, elle pourrait se protéger le devant en attendant. Paige s’assit à un endroit et étala la crème. D’abord les jambes, puis les bras, le ventre et le visage.

C’est à ce moment là qu’elle fut frappée par ce qu’elle venait de demander. C’était la phrase que disaient les pétasses pour draguer sur la plage. Se faire masser en laissant échapper un petit ‘oh’ de plaisir, et en enchaînant sur le fait que le mec en question avait des mains de dieu. Elle se sentait honteuse. Comment pouvait-elle oser dire ce genre de choses ? Surtout qu’elle n’y avait même pas réfléchit…
Paige attendait de voir comment aller le prendre Alfred. Elle qui s’était dit qu’elle lui résisterait, c’était mal barré !

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-Que veux-tu faire alors? Sachant que pour Cuba, c'est mort. On peut se balader à bateau et quand on aura envie de se poser, on s'y arrêtera? Ca marche?

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Paige remonta tranquillement sur le bateau et attrapa la serviette qu’il lui tendit. Elle essora ses cheveux et essuya grossièrement sa peau, se disant que le soleil ferait le reste. A vrai dire le ciel ne présentait pas un nuage. Le temps était magnifique. Jamais à Londres elle aurait eu un temps pareil en cette journée. Enfin peut être qu’il aurait fait beau, mais pas aussi chaud. La jeune fille avait réussit à s’adapter à se climat mais ses vieilles habitudes étaient restées. Au début de l’année par exemple, elle avait toujours gardé sur elle son parapluie. Ou bien les bottes qui lui avaient servie quand il avait neigé à New-York lors de son passage dans la ville.
C’était le genre d’évènement climatique qui ne se produisait jamais à Miami. Ici, c’était crème solaire, maillot de bain et mini short quasiment tout le long de l’année !

La blondinette étala sa serviette sur la coque du bateau et s’assit dessus. Elle aida Alfred à installer les fruits en piquant avec gourmandise une des fraises. Lorsque le bruit typique du bouchon qui saute, propulsé par le gaz, le garçon lui demanda ce qu’elle n’avait jamais fait.

A vrai dire elle était encore jeune, sa vie n’avait jamais réellement commencé. Elle n’avait volé de ses propres elle, jamais les décisions était les siennes. En y pensant elle avait cette impression d’avoir loupé tellement de choses. Elle savait qu’elle avait mûri vite. Toutes ses choses que les enfants font, elle ne les avait pas connue. Elle passait ses journées enfermée dans une salle de danse ou en cours.

Ben… Je n’ai jamais était en mer… Personne dans mon entourage n’avait de bateau et c’était rare qu’on aille à la plage. Je n’ai jamais fait de sports extrêmes comme toi, je n’ai jamais baffé quelqu’un, je n’ai jamais mangé d’escargots, je n’ai jamais réalisé un vœux, je n’ai jamais répondu à un prof, je n’ai jamais eu de relations véritablement sérieuses enfin je n’ai pas eu énormément de relations non plus ! Je n’ai jamais contesté l’autorité, je n’ai jamais mangé un piment cru, je n’ai jamais voyagé ailleurs qu’au Royaume-Uni, ou Etats-Unis et quelques jours en France… Je n’ai jamais été avec un garçon qui s’appelle Alfred, prénom qui d’ailleurs me fait penser à Hitchcock ! J’espère que tu ne me feras pas vivre un de ses films, mais sinon je préfère que tu me balances dans la mer et que les experts me retrouvent sur une plage sans savoir mon nom ! Je n’ai jamais été accompagnée par un garçon aussi charmant… Mais j’ai quand même fait des choses dans ma vie… Enfin je crois, laisses moi un peu réfléchir !

Elle lui sourit en grignotant de nouveau un fruit. Elle ne voyait pas de choses à rajouter à cette liste, tout du moins pas pour l’instant. Peut être que dans trente secondes, elle penserait soudainement à quelque chose. Loupé sa vie. En écoutant cette liste ce n’était pas ce qu’on pouvait penser vu les choses inutiles qu’elle avait lancé mais pourtant c’était l’impression qu’elle avait. Cette question avait semé une sorte de doute dans son esprit. En fait elle faisait toujours les mêmes choses, entre les cours, la danse, les boîtes de nuit, la cafétéria. Paige allait toujours aux mêmes endroits, faire les mêmes choses. Jamais elle n’avait fait le premier truc qui lui passait par la tête. Bien qu’elle fasse sa folle, elle était trop réservée pour sortir du droit chemin…

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-Oh bah oui, au moins. Et puis après je me débarrasserai de ton cadavre dans la baie. Hein? Tu as un endroit qui te tiens à coeur particulièrement? Que je sache..

-C'est quand même étrange que tu ne sois jamais venu te baigner ici.. Tu as d'autres trucs comme ça, que tu n'as jamais fait?

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Puis le moment arriva où elle sentit des mains lui agripper les jambes et l’entraîner vers le fond. Elle bascula la tête en arrière et prit une longue inspiration avant d’être sous l’eau. Elle aurait pu crier mais c’était trop prévisible et puis elle n’aurait pas pu tenir sous l’eau.
Paige avait beau se débattre Alfred la bloquait en tenant ses hanches. Ils faisaient peut être des jeux d’enfants, mais n’avait pas la même force que celle des bambins ! Etant petite elle aurait facilement dégagé un des petits mais plus maintenant ! Il fallait ce faire une raison, elle n’était pas musclor et serait prisonnière de son Méchant Loup dans les ténèbres de l’océans…

La jeune fille arrêta rapidement de bouger sinon elle savait qu’elle n’aurait plus d’air dans les secondes qui suivraient. Elle était là, contre le garçon, les yeux fermés.
Alors sans savoir ce qu’il faisait, elle sentit ses lèvres se coller aux siennes. Elle sentit comme un coup d’électricité traverser son corps. Elle adorait ses baisers, elle adorait le sentir comme ça…
Elle tenta d’ouvrir les yeux mais elle n’y était pas vraiment habituée et les referma automatiquement.
C’était un peu comme le bouche à bouche. Alfred lui insufflait de l’air sauf que dans se cas elle était pleinement consciente. Quoi que consciente n’était pas le bon mot… Elle était complètement folle, de lui. C’était comme si son cerveau chantait, criait, dansait. En fait elle était remuée de l’intérieur et son corps lui restait immobile dans l’eau.
Ce baiser était plutôt insolite et agréable.

Paige s’accrochait à lui pour ne pas remonter à la surface, pour rester dans cette immensité. C’était paisible, calme, silencieux. N’ayant pas les yeux ouverts, elle avait l’impression de ressentir chaque mouvement beaucoup plus fort, comme décuplés. Entre les mains puissantes qui la retenaient, les lèvres, le corps d’Alfred... Tout prenait une importance majeure et puis bien sûr il y avait ce poids de l’eau. Elle ne pensait plus à rien, à part peut être ce feu d’artifice qui était naît en elle…

Elle n’aurait pas pu tenir une seconde de plus, sa poitrine était compressée par manque d’air... L’étudiant l’avait fait remonter à la surface et elle prit une longue respiration. Elle se sentait légèrement essoufflée mais détendue.

Alors, tu aimes? Comment tu te sens dans ces moments là? Tu veux recommencer?

Plusieurs questions auxquelles il fallait qu’elle réfléchisse. Premièrement ce qui était sûr c’est qu’elle avait aimé. Ensuite pour ce qu’elle avait ressenti c’était plus compliqué. Trop complexe pour mettre des mots dessus. Pour ce qui était de recommencer elle aurait bien aimé mais n’était pas certaine de vraiment le vouloir. Le manque d’air lui avait fait quelque peu perdre de vue le baiser en lui-même. Et elle voulait tellement plus partager avec lui. Quoi là c’était le meilleur exemple de partage. L’air qui passait d’un corps à l’autre pour permettre une symbiose totale, pour rester ensemble plus longtemps… Elle ressentait des envies contradictoires. Et puis aujourd’hui c’était décidé, elle lui résisterait ! Elle combattrait ses propres envies et laisserait durer au plus longtemps leurs moments autres que ceux où ils s’embrassent. Mission difficile, voir même impossible… Tant pis au pire elle accepterait son sort : elle était faite pour craquer à Alfred !

Wow… Je… J’ai adoré mais c’est nouveau pour moi. En même temps personne ne m’avait encore emmenée en pleine mer pour le faire… Euh, découvrir ce genre de chose.

Quelle réponse nulle ! Elle n'avait pas voulu dire ça comme ça. Dans sa phrase on ressentait un peu un côté négatif qu'elle n'avait pas du tout pensé. Elle ne voulait pas qu'il soit dessus, d'autant plus qu'il avait l'air d'apprécier réellement ça...
Elle passa ses bras autour de cou du jeune homme et l’embrassa délicatement. Elle commençait à avoir froid à ne pas bouger.

Je crois que je vais remonter à bord. J’ai un peu froid et puis j’ai peur que tu me coules dans un petit moment de folie !

Elle lui sourit de toutes ses dents et s’éloigna vers le voilier.

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-Alors, tu aimes? Comment tu te sens dans ces moments là? Tu veux recommencer?

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Je rêve, tu es encore plus fou que moi !

La révélation du siècle ! Ce mec est un fou ! Vite fuyez, prenez vos jambes à vos cous, nagez, ou je ne sais pas quoi… Du moment que vous échappez aux griffes de ce grand méchant loup en tutu (ou parce que c’est l’image qu’elle se faisait d’un loup qui a une case en moins), vous serez alors en sécurité !
Quand à elle, elle ne pouvait pas fuir, Paige devrait supporter cette folie, la combattre avec bravoure et force. Rien quand pensant cela elle eu l’impression qu’elle n’allait pas bien mentalement…
Franchement il cachait bien son jeu, un boulot de pro ! Lui qui pouvait paraître froid et ennuyant aux premiers abords était en fait un garçon complètement délirant et fascinant !
La sophomore avait tiré le gros lot ! Elle se promit qu’elle ne le lâcherait pas à la première occasion.

Il avait pris Paige par surprise en la hissant sur ses épaules. Elle s’attendait à ce qu’il la renverse en arrière et qu’elle boive la tasse. Il ne fit rien mais ce n’était pas pour autant qu’elle ne cria pas. Prise de court elle n’avait pu retenir des cris, ce fut plus fort qu’elle.

Il sautait du bateau comme ses enfants heureux et s’amusait avec l’eau. Paige ne pouvait s’empêcher de sourire et même de rire. Bien que son saut ne ressemblait pas à grand-chose, il réussit à éclabousser les alentours. Elle pivota pour ne pas recevoir des gouttes dans les yeux et enfin quand elle se retourna, il s’était approché pour la taquiner.

Oh mais mon Dieu Paige! Tu es toute rouge, quelle horreur!

Oh mon Dieu, mais quelle horreur, tu as une voix de fille Alfred !

La folie l’avait déjà atteinte. Faute au soleil ? C’est ce qu’on dira… Il ne lui manquait plus que le haut d’un maillot de bain et Alfred serait devenu la meilleure amie de la jeune fille !

La blondinette inclina la tête en arrière pour coller ses cheveux contre son crâne. Elle passa ensuite un peu d’eau sur son visage et nagea jusqu’au voilier. Ce fut à son tour de faire un saut. Un simple plongeon. Elle ne voulait pas l’éclabousser, non loin de là. A vrai dire elle avait une toute autre idée dans la tête.
Elle stoppa tous les bruits que pouvaient faire ses mouvements et avança dangereusement vers le jeune homme. Une fois à un mètre de lui, qui était toujours allongé à la surface de l’eau se laissant flotter, elle s’appuya innocemment sur lui (ou plutôt lui sauta dessus). Elle n’aurait pas du tout pensé qu’il aurait pu se retrouver la tête sous l’eau…
Et puis évidemment qu’elle ne voulait pas le noyer, évidemment… Rappelons que Paige McCarthy était une fille très sage et respectueuse !

Ceci fait elle s’éloigna assez rapidement. Elle savait que Alfred ne tarderait pas à réagir. Elle voulait s’amuser, elle voulait profiter, elle voulait rigoler. C’était ça, la vraie Paige, celle qui refait sortir son caractère enfantin, qui ne contrôle pas ses paroles, qui est capable de tout. Elle était déjà loin mais le garçon n’était plus à la surface de l’eau.
La blonde restait immobile, les jambes battant dans tout les sens pour ne pas avoir la tête immergée. Elle fixait cette dernière à la recherche d’un mouvement de son compagnon. Elle savait qui risquerait de la prendre par surprise en la tirant dans les profondeurs de l’océan. La seule chose qu’elle ignorait c’était quand est-ce qu’elle devrait prendre sa respiration !

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-Bien sur que non tu n'as rien raté! Tu as 15 ans! Tu as le temps de vivre. Il s'enfonça alors dans l'eau, disparaissant sous cette étendue merveilleuse et restant un petit moment sous l'eau avant de ne réapparaître qu'entre les jambes de la jeune femme. La tenant sur ses épaules, elle venait de se surélever en hurlant de surprise, ce qui le fit rire. Un vrai gamin, c'est sur. Il finit par s'enfoncer dans l'eau, laissant alors de nouveau Paige tranquille. Il réapparut un peu plus loin, près du bateau et y grimpa avec la force des bras. Il fallait bien l'impressionner cette femme, non?

-Oh mais mon Dieu Paige! Tu es toute rouge, quelle horreur!

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Ils s’arrêtèrent enfin en plein milieu de l’étendue plus. C’était tellement immense. Un seul mot venait à l’esprit de Paige quand elle voyait ce spectacle : Liberté. Elle n’avait jamais eu l’impression d’être libre et pourtant, en cet instant, aujourd’hui, avec lui, elle l’était enfin. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait comme renaître. La jeune fille avait envie de faire ce qu’elle voulait, personne ne pourrait la retenir, personne ne lui dirait que c’est mal, personne ne la jugerait, et personne encore ne la surveillerait ! C’était tellement plaisant de penser à tout ça. La liberté venait de prendre un sens pour elle. Ce n’était plus qu’un simple mot entre libertaire et liberticide dans le dictionnaire ou bien le nom d'une statue. C’était tellement mieux… Elle regrettait presque d’avoir connu ça, car plus jamais maintenant elle ne se sentira aussi bien quand ce moment.

Paige attrapa la main d’Alfred en lui souriant. Elle le suivit docilement jusqu’à ce qu’il à un endroit inoccupé. Elle resta assise là en attendant qu’il rapporte les provisions qu’ils avaient achetées avant de monter à bord. La blondinette le contempla quand il revint sans t-shirt ni bandage. Son corps avait de nombreuses marques mais elle ne perdait aucune miette de ce qui se trouvait en dessous de tout ça. Un corps plutôt poilu mais pas mal fait… Ses yeux se posèrent ensuite sur la bouteille de champagne. Bon choix. C’était le genre de boisson qui rendait une situation beaucoup plus classe et raffinée.

Piquer une tête ? Là, maintenant, comme ça ? Il était devenu fou, l’air salé lui montait au cerveau ? Alors Alfred prit de l’élan pour sauter dans l’eau.
Une fois qu’il ressortit la tête il lui lança :

Elle était un peu bouche bée… A vrai dire, elle aurait très bien pu faire ça de son plein gré mais cette contemplation de l’océan l’avait menée dans un état de réflexion intense, quasiment un état second.
Elle secoua la tête pour revenir sur Terre.

Bon, bon, bon… Très bien ! Je vais enfiler mon maillot de bain quand même ! Taches de ne pas disparaître pendant mon absence !

Sur ce, elle se leva et se dirigea vers la cabine en fouillant dans son sac. Elle y sortit son petit bikini bleu. A vrai dire, elle n’avait que celui-là mais il s’accordait très bien avec ses yeux. L’étudiante déboutonna à toute vitesse son short pour enfiler le bas. Encore des boutons avec sa chemise… Et enfin elle fut prête !

Heureusement qu'elle était parfaitement épilée !
Elle sortit de la cabine pour aller le rejoindre. Une fois sur le pont elle défit ses cheveux et jeta le chouchou près de la nourriture en secouant ses cheveux.

Paige prit un petit peu d’élan et sauta dans l’eau. Elle adorait la natation, petite elle voulait même en faire son métier. Enfin petite elle voulait faire un mixte entre danseuse, patineuse, nageuse, professeur et vétérinaire. Alors comme ça !
L’eau n’était pas trop mauvaise et c’était agréable. Elle se laissa flotter à la surface en fermant les yeux.

Si je reste encore longtemps sans crème solaire, bientôt tu vas avoir droit à la visite d’une écrevisse !

Elle nagea un peu et finit par se rapprocher du garçon en lui souriant… Cette journée n’allait en rien ressemblait à celle qu’elle avait l’habitude de vivre alors sans même sans apercevoir elle dit à voix haute.

Je vis de nouvelles aventures, c’est fou comme j’ai raté pleins de choses !

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-On mange maintenant? Si Mademoiselle veut bien se donner la peine...

-J'ai qu'une envie, c'est de piquer une tête! Je t'avoue que la faim passe même en second!

-Tu viens? Elle est excellente!

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Elle ne revenait pas de cette solidarité qu’il pouvait y avoir entre chaque marin. Tout le monde se disait bonjour. C’était une sorte d’immense communauté. Comme s’ils étaient habitués à se voir tous les jours. Au départ c’est ce qu’elle avait pensé. Elle s’était dite qu’Alfred connaissait certaines personnes au port… Mais elle avait finit par comprendre que c’était une façon d’être. Comme quand les chauffeurs de bus se font des appels de phares. Ça donnait un côté plus attractif, moins solitaire.

Paige sentit rapidement ses cheveux s’agiter avec le vent, par moment elle n’y voyait plus rien. Alors comme elle l’avait fait la veille, elle attrapa son élastique et se fit un gros chignon au dessus de la tête pour retenir prisonnier ses mèches blondes. Parfois c’était embêtant d’avoir les cheveux longs ! Qui n’a jamais pensé à les raser ? Réflexion que toutes les filles s’étaient déjà faite une fois. C’est dans des cas comme ça qu’on les hait le plus ! Faire comme Britney et risquer de ne plus avoir un seul regard posé sur vous. Enfin, au moins vous êtes sûr qu’on parle de votre minois et on s’en souviendra… Mais elle ne savait pas si c’était vraiment la solution. Enfin non ça ne l’était pas du tout même. Les femmes avaient les cheveux longs, c’était comme ça, encore un de ses trucs qu’on fait pour plaire aux hommes ! Bon évidemment certaines les ont courts, mais ça reste rare…
Malgré tout Paige avait beau les détester elle savait qu’elle ne pourrait sans passer. C’était une arme redoutable ! Un petit mouvement de la tête, une boucle torsadée autour d’un doigt, un parfum spécial, une douceur…

La jeune étudiante se leva pour aller récupérer dans son sac son merveilleux appareil photo. Elle avait bien fait de l’emmener, elle n’avait encore aucun cliché de mer, et encore moins d’océan. Elle se posa ainsi que sur son regard et visa avec l’objectif le garçon concentré sur son bateau. Dommage qu’il ait tant de bleus, la photo aurait était magnifique. Le soleil frappait du bon côté, le vent donnait une allure à ses cheveux et sa position était parfaite. Seul son visage pouvait rompre cette harmonie… Paige passait ce fait aux oubliettes mais elle savait que quelqu’un qui n’avait aucune idée de la situation ne comprendrait pas le choix du modèle. Tant pis, cette photo restera rien que pour elle !

Elle prit ensuite des photos de la côte qui s’éloignait avec le temps. Pendant qu’elle shootait tout ça elle répondit :
« C’est vrai que ça ne serait pas raisonnable, surtout que je suis une élève très attentive ! Et puis moi et la police c’est… »
Elle s’interrompit. Que pouvait-elle dire sans vraiment rompre son image de petit ange ? *C’est une longue, très longue histoire !* Elle avait déjà été arrêtée pour abus d’alcool et consommation sur la voix publique… Et d’autres petits événements qu’elle comptait mettre sous silence. Finalement c’était peut être une mauvaise idée d’aller traîner là-bas. Elle le savait depuis le début mais entendre Alfred le dire calmait ses idées les plus folles.

« En parlant d’être bien élevée… Il faudrait que je fasse mes devoirs cette après-midi. Comment vais-je faire ? Tu penses que les professeurs me croiront si je dis que j’ai été séquestrée et torturée par un jeune homme mystérieux. Que je me suis sauvagement débattue et lui ai administré les coups qu’ils pourront constater sur son visage quand je le pointerais du doigt... Que je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie et qu’il a même voulu m’emmener sur une île lointaine de la côte de nos chers Etats-Unis pour ne plus qu’on me retrouve… Faut que je revoie quelques points mais je pense que ça peut le faire ! Toi aussi ? On fait un petit mot signé, je suis sûre que mon charmant professeur de physique et celle de maths apprécieront ! »
Elle avait un petit sourire un coin qui se transforma rapidement en un énorme. Elle recommençait à dire des bêtises, c’était vraiment plus fort qu’elle ! Il fallait vraiment qu’elle calme cette folie…

Invité

-Je ne sais pas trop pour Cuba, je voudrais pas tomber sur les flics. Moi, ça me dérange pas, seul, j'aurai foncé. Mais je ne suis pas tout seul, je voudrai pas te foutre dans la merde si on se fait choper. Les américains n'ont pas le droit de venir sur Cuba depuis Castro. Mais on pourrait passer par le Mexique et tout le tralala mais en une après midi on aura pas le temps. A moins de louper les cours demain, mais là encore, je ne suis pas seul...

Invité

Elle se doutait qu’il devait avoir son permis, sinon il n’oserait quand même pas la faire monter là-dessus. Si ? Qu’importe c’était une nouvelle expérience. Paige n’avait jamais connu ça, elle avait vu des images, des films avec des gens sur des bateaux. Mais jamais elle n’en avait réellement vu de près. Jamais elle n’avait touché au bois lisse d’une coque, jamais elle n’avait entendu le bruit des voiles se déplier. Rien de tout ça. Elle se sentait comme vierge de ce monde dot elle ne connaissait rien et se promit d’en apprendre un maximum aujourd’hui.

L’étudiante obéit et retira ses sandales avant de gripper sur le voilier. Elle fit mine de partir vexée quand Alfred lui confia que les femmes portaient malheur. Encore une chose que les hommes avaient inventer ! Les marins vivaient pendant de longs mois dans une intense frustration physique et sentimentale. Alors si une femme circulait au milieu de l'équipage, elle ne pouvait créer que passions, jalousies, querelles... Comme les chers marins étaient superstitieux, quelqu’un d’un peu plus malin avec inventé cette histoire de porte-malheur pour éviter tout désagréments. Nos chers hommes… Tous des bêtes ! Ça aurait été alors trop risqué pour la jeune demoiselle de rester seule sur ce bateau. Elle pourrait alimenter alors les passions des matelots. En y réfléchissant bien, il n’y avait qu’un seul homme… C’était tout de suite moins étrange ! Il n’empêche que les hommes sont de bêtes sauvages ! Quoi que les femme aussi, ou bien simplement elle. En tout cas il fallait vite qu’elle efface les images qu’elle avait dans la tête en regardant le français.

Une fois montés, ils firent un rapide tour du propriétaire, ou disons plutôt ont vus la couchette ! Quand elle disait que des hommes n’était que des bêtes : Alfred l’embrassait tendrement après lui avoir explicitement dit que la couchette était là pour des envies… Des baisers qui étaient comme des décharges électrique. Elle n’arrivait jamais à y résister. Les lèvres du garçon s’éloignèrent et il sortit de la cabine.

Alfred plaisanta au sujet de Cuba. Paige n’avait pas la moindre idée des alentour de Miami, elle ne savait pas les îles qui peuplaient le golf du Mexique, ne savait pas à quelle vitesse allait un voilier dans ce genre… La seule chose dont elle était sûre c’était la réputation de Cuba.
Mojito, pina colada, Margarita, Cuba libre… Pleins de cocktail à base de rhum ou autre alcool avec citron, menthe, coco... Des choses sucrées qui font rapidement tournée la tête quand on est pas habitué à cette île pleine de soleil. Certes là-bas c’était loin de la sécurité tranquille des Etats-Unis. Mais on y danse des magnifiques danses latines que la blondinette adorait par-dessus tout. Salsa, Rumba, Cha Cha Cha… Paige adorait se déhancher sur se genre de musique. Elle prenait même un plaisir fou à le faire. Elle aurait rêvé d’en faire là-bas, dans les régions qui en ont fait leur renommée.
Des danses qui pouvaient parfois devenir assez rapprochées avec le partenaire. Ça n’égalait tout de même pas le tango, tout droit venu d’Argentine, qui selon le point de vue de la jeune fille était la danse la plus sensuelle qui existait.

Fais moi rêver jeune homme ! De toute façon tu m’as kidnappée pour toute une journée alors je pense que tu as toutes les cartes en main !

Ils sortaient du port. Paige le regardait en souriant, il avait prit les commandes et semblait savoir s’y faire. Elle chercha un endroit où s’asseoir et continua de l’observer sans rien ajouter de plus.

Invité

-T'en fais pas, j'ai passé mon permis bateau en France.

-Première chose: pas de chaussure à bord! Et deuxièmement, il paraît que les femmes portent malheur sur un bateau.

-Voici la couchette, si jamais tu as des envies...

Donc voilà, y'a tout le nécessaire pour manger, survivre au cas où etc.. Mais ne t'en fais pas, tout ira bien et si tu es malade, regarde l'horizon.

-Bon bah c'est partit! On quitte Miami et on peut aller où l'on veut! Je t'emmène sur Cuba peut être? On peut y manger j'en suis sur!

Invité

$Episode n°4 : Love in open sea [P & A] [/!\] - Page 3 271449PAIGE16$
C'est parti, pour une nouvelle aventure !

Une matinée qui s’était à peu près passée comme elle l’avait imaginée. L’un contre l’autre les deux étudiants s’étaient réveillés doucement. La lumière du jour pénétrait dans la chambre et les bruits l’envahissaient également. Habituellement Paige n’aurait pas supporte tout ça. Elle se serait énervée et aurait tourné en rond pendant de longues minutes, finalement elle se serait levée de mauvais poil et aurait fermé la fenêtre en râlant.

Ce matin ce fut différent. Elle était encore sur le petit nuage de la veille et elle se réconfortait en se blottissant contre le corps endoloris de Alfred. La jeune fille essayait de se faire légère comme une plume, elle ne voulait pas appuyer au mauvais endroit.
Au bout d’un certains temps à rester ainsi, ils finirent par se lever.

Elle se retrouva donc seule dans sa chambre. Elle prit brièvement une douche.
Prévoir quelque chose de chaud pour le soir… c’était dur à trouver. Paige était devant son armoire. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il valait mieux qu’elle prenne ou pas. Elle n’avait eu aucun indice. Sa curiosité était piquée au vif. La jeune fille n’arrêtait pas de se questionner sur ce qu’ils pourraient faire. Alfred avait joué avec son défaut, elle avait de plus en plus envie de voir ce qu’ils pourraient faire. Elle opta pour un pull à grosses mailles qu’elle mit dans un sac. Pour le reste elle enfila un short en jean et mit une chemise à carreaux qu’elle noua au dessus de sa hanche. Une tenue simple qui passait un peu partout. Elle ajouta dans le sac un maillot de bain, un jean, de la crème solaire et son appareil photo.
L’étudiante glissa des lunettes sur sa tête pour retenir ses cheveux. Finalement ils avaient pris une forme moins catastrophique que ce qu’elle avait pensé la veille. Elle se maquilla et mangea un petit gâteau en attendant Alfred dans le couloir.

Il ne tarda pas. Elle n’eut pas le temps de poser des questions. A peine l’avait-il rejoint qu’il l’emmenait à travers l’école afin de la mettre dans un taxi. Il ne lui dit rien, il tentait de garder le mystère jusqu’au bout. Elle était impatiente de voir de voir cette surprise.
Enfin le taxi s’arrêta dans Miami (elle ne saurait dire précisément où sachant qu’elle ne connaît pas bien la ville), ils récupèrent les affaires qu’elle avait abandonnées au restaurant français. C’était une chance qu’il soit ouvert ce dimanche !
Paige retrouvait avec bonheur son portable et y vit plusieurs messages. Certains d’amis demandant des nouvelles et surtout pour participer à des fêtes, d’autred de sa colocataire qui précisait qu’elle ne dormirait pas dans leur chambre. C’était bien qu’elles aient une bonne communication. C’était même le minimum. Savoir si on doit s’inquiéter, surtout quand on devint amies… Encore elles ne se seraient pas entendues, ça aurait passé au dessus de la tête de Paige de savoir ou non si sa colocataire dort dans la rue ou pas…

Après avoir acheté de la nourriture, ils allèrent vers le port. Alfred l’emmena jusqu’à la rambarde et pour pointer du doigt un des bateaux. La blondinette n’y connaissait strictement rien en mer, elle n’avait même jamais mis les pieds sur ce genre de choses. Elle était déjà contente de voir la mer depuis son arrivée à Wynwood. En Angleterre elle avait dû passer en tout 7 jours au bord de l’eau depuis son enfance. Pas plus. Alors qu’ici, l’océan était toujours présent, comme un voisin. Elle adorait le bruit des vagues, c’était tellement reposant. C’était loin des klaxons de voitures qu’elle entendait depuis sa chambre d’enfant.

Le garçon lui expliqua que c’était le sien. Elle n’en revenait toujours pas. Il récupéra les clefs et l’emmena vers le voilier.

Wow… C’est… C’est vraiment à toi ? Enfin à ton père ? Tu sais comment t’en servir ? Non, parce que sincèrement… Je n’ai jamais mis les pieds sur ce genre d’engin !

Elle espérait que ça ne gâcherait pas tout. Elle espérait surtout qu’elle ne serait pas malade ! Heureusement qu’elle avait prit de la crème solaire ! Elle risquerait de devenir rouge écrivisse en restant sur l’eau toute une journée ! L’homme au visage bleui et la femme rouge… Ils feraient un beau couple comme ça !
La jeune fille avait un teint très pâle alors le moindre rayon de soleil se ressentait vite sur ses joues.
Elle hésitait un peu à monter, elle était déjà impressionnée par ce voilier alors que serait-il du reste de la journée ?

Invité

$Episode n°4 : Love in open sea [P & A] [/!\] - Page 3 Al_et_10$

L O V E • I N • O P E N • S E A

-Je te kidnappe toute la journée, emmène un truc chaud pour ce soir.

-Bon, tu es prête pour ta surprise?

-Tu vois ce bateau? Mon père m'avait prévenu que je pouvais m'en servir comme bon me semblait, à partir du moment ou je disais qui j'étais. Sympa non?