Episode n°4 : Love in open sea [P & A] [/!\]

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Il avait été doux avec elle. Il ne la brusquait pas, il prenait soin de ne pas lui faire mal. C’était agréable. Paige sentait ses muscles de plus en plus lâches, elle décompressait au fur et à mesure. Comme quand tu te poses sur le canapé, une tasse de thé chaud entre les mains après une longue journée. C’est agréable et reposant. Mais en même temps il y avait cette euphorie qui régnait en elle. C’était la première fois qu’on prenait autant soin de ses besoins. Alfred était bien le premier montrer autant de tendresse. Le premier à se soucier réellement de ce qu’elle pensait, voulait et ressentait…

Elle avait l’impression que toutes ses sensations étaient décuplées. D’ailleurs depuis qu’ils se chauffaient, elle avait cette impression là. Chaque mouvement, chaque caresse était beaucoup plus fort qu’en temps normal. Elle se sentait concentrée sur les endroits de son corps qu’il parcourait mais elle se foutait totalement de la tronche qu’elle tirait, du petit bourlet en bas, de la petite tache de naissance imparfaite…
Il était en elle, ils ne formaient qu’un, une union tellement parfaite. Paige n’avait pas les notions de bruits et de douleurs, elles étaient inexistantes. Pour autant elle ne souffrait pas, contrairement à sa première fois. Le jeune homme avait su la mettre à l’aise et elle se sentait terriblement bien avec lui.

Comment quelqu’un peut-il monter si vite dans votre estime ? Comment peut-il conquérir votre tête, votre cœur en une seule rencontre ? Une seule soirée qui avait bousculé sa petite vie d’étudiante ordonnée. Elle qui avait toujours dragué sans vouloir aucunes attaches, elle qui avait passé sa vie à avoir l’impression d’être ce qu’elle n’était pas. Elle qui avait toujours dit que les personnes croyant à l’amour étaient des idiots. Tout ça avait été bouleversé par une soirée. Par une personne. Ce garçon. Rien que lui, son corps, ses pensées, son être… C’était complètement digue !

Paige avait les idées complètement brouillées au fur et à mesure que le rythme du garçon se faisait plus soutenu. Elle ne pouvait dire où elle habitait, son prénom, le lieu où ils étaient. C’était vague, c’était même trop dur à chercher.
Juste le corps au dessus du sien était bien réel. Elle avait conscience qu’il était là. Alors elle sentit un petit gémissement sortir de sa bouche au moment où elle sentit les coups de reins être plus rapide. Son corps bouillonnait d’ardeur. La blondinette regarda Alfred et elle pensa un instant qu’il pouvait être dans une position inconfortable. En réalité ce fut de voir son arcade légèrement ouverte et les bleus sur sa peau qui lui avait rappelé ce fait…

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Alfred la fit reculer. Paige s’assit alors sur le lit avec le plus de patience qu’elle pouvait. Elle essaya de se contenir mais quand elle avait senti leurs deux corps nus l’un contre l’autre elle avait été un peu plus électrisée qu’avant. Elle s’allongea en attendant qu’il mette le préservatif. Le jeune homme ne tarda pas à revenir et elle lui sourit. Ils s’embrassèrent. La blondinette laissait ses mains vadrouiller sur le corps du garçon qui était de nouveau au dessus d’elle. Cet instant de supériorité n’aura pas durer longtemps !

Tu es vraiment sure de toi?

C’était un dernier souffle. Comme une dernière petite hésitation. Il semait une sorte de doute dans l’esprit de la demoiselle. Toutes ses questions ne la rassuraient pas. Elle était pourtant si sure d’elle à ce moment là. Bien sûr qu’elle voulait de lui ! Maintenant, tout de suite ! Elle n’avait plus envie de se sentir frustrée comme quand ils avaient tout stoppé hier ou bien quand il l’avait abandonné sur ce matelas (elle avait vraiment bien fait de se rebeller !).
Et puis il l’avait enivrée de plaisir. Il avait su avec des gestes experts et aventureux la faire vibrer d’envie et de désir. Paige voulait qu’il en soit de même pour lui. Elle voulait lui faire plaisir en se faisant plaisir. Elle ne savait pas comment s’y prendre et ne savait pas non plus ce qu’il préférait…
L’anglaise charmée par le moindre carré de la peau de garçon, de sa personnalité dur, affirmée et si différente de la sienne… Elle voulait qu’ils s’unissent, elle le voulait, elle voulait que ça se concrétise.

C’est vrai qu’Alfred pouvait douter. Après tout ça pouvait se retourner contre lui avec un détournement de mineurs… Quoi que, elle était anglaise, les lois n’étaient pas les même qu’ici aux Etats-Unis… Et puis elle aurait bientôt 16ans. Age où les anglais peuvent avoir des rapports sans que ça soit lié à des abus. En fait elle n’y connaissait rien en juridiction. Puis pourquoi tant de réflexion alors qu’elle savait ce qu’elle voulait !

Paige se rapprocha du visage d’Alfred. Elle le regarda droit dans les yeux et lançant d’un ton taquin et à peine audible :

Sinon je pourrais faire un chantage et de garder en otage ?

Elle l’aurait alors rien que pour elle, quand elle le désirait, quand elle s’ennuierait… Évidemment elle ne le ferait pas. Voyons… C’est une fille sage et jamais ce genre d’idées ne lui passerait par la tête ! Quoi que en le disant, elle avouait l’avoir pensé… Enfin bref, passons !
Elle l’embrassa de nouveau et écarta un peu plus les cuisses pour qu’il comprenne qu’elle lui laissait l’autorisation d’entrer.

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-Attends un peu...

-Tu es vraiment sur de toi?

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Devoir prendre des décisions n’était pas la plus grandes des forces de la jeune fille. Bien au contraire elle avait tendance à ne pas donner d’ordre mais à les exécuter. Quand on lui demandait de faire des choix elle se sentait gênée, elle n’osait pas… Un complexe d’infériorité qui la rendait timide. Ou bien était-ce le contraire. Dans tous les cas elle n’avait pas su quoi lui répondre. En plus de ça, elle n’avait pas vraiment d’expérience et pour lui dire comment et tout ces choses… C’était pour elle un peu complexe. Elle se sentait gênée et trop inexpérimentée, voir naïve sur le sujet.

Alors comme pour se laisser plus de temps elle se perdit dans le baiser que lui offrait Alfred. Sentir sa langue douce et coquine jouait avec la sienne, être rythmée en cœur pour des caresses buccales. Il était de nouveau allongé sur elle.

Tu me rends folle.

A peine c’était elle retirée pour lui lancer cette phrase que leurs lèvres s’étaient déjà rejointes.
Ça devait être la sixième question qui lui posait depuis le début. Il arrivait donc à parler et aussi à se soucier d’elle. Paige était soulagée qu’il prenne tant de précautions pour faire comme elle en ait envie, pour ne pas la brusquer, pour être sûre qu’elle aille bien. Mais comment pouvait-elle prendre un ton autoritaire et décisif si il la couvait comme une enfant ?C’était peut-être de là qu’était naît son complexe, peut-être qu’à force d’être vue comme une enfant elle agissait comme tel en obéissant aux personnes plus âgées. D’ailleurs elle n’arrêtait pas d’y penser. Il avait 3ans de plus qu’elle. Ça paraissait énorme dit comme ça…

Elle continuait de l’embrasser alors que toutes ses pensées avaient envahies son esprit. Elle les chassa pour ne s’occuper que du corps à présent nu qui se trouvait contre elle. La tension était à son comble, ils étaient là l’un contre l’autre. Ils se chauffaient.

Et toi ? Pour ma part je n’ai jamais eu autant envie…

C’était la vérité. Jamais elle n’avait ressenti autant de désir alors elle espérait que c’était le cas du garçon. Car même s’il semblait confiant, ses questions avaient fait naître un doute chez la jeune anglaise.
Elle passa ses bras autour du coup du garçon et l’embrassa. Ses mains passèrent dans ses cheveux bruns et elle en empoigna pour le forçait à se rapprocher. Paige était légèrement brute. Son côté sauvage ressortait un peu trop !
Elle le bouscula et le fit tourner pour inverser les rôles. La blondinette était désormais au dessus de lui. Ses longs cheveux blonds venaient toucher le torse du garçon et ses mains caressaient sa peau. Elle lui prodigua de nombreux baisers avant de venir lui souffler :

Maintenant ? Ici ? Tout de suite ? Fais moi rêver.

Bon elle avait sans le vouloir inverser totalement les rôles. Elle n’avait pas voulu qu’il prenne la dernière décision mais elle avait lancé ça sans y réfléchir. C’était le fond de ses pensées, c’était ce qui lui venait naturellement…

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-Alors dis moi où, quand, comment. Et je m'exécuterai.

-Ca va?

-Tu es sure de toi? Tu es prête?

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Elle avait bien fait de poser la question. Il semblait ne pas y avoir penser. Paige espérait qu’il en ait sur lui… Qu’il y aurait pensé même si à l’origine il ne voulait pas forcer les choses et attendre. Pour ce dernier point, l’idée de partir dans un endroit seul et tranquille n’avait pas été très judicieux, à croire qu’il l’avait fait exprès !

Alfred l’abandonna pour aller fouiller dans ce qui semblait être son portefeuille. Elle continuait d’espérer mentalement, c’était par précaution, elle ne voulait pas qu’il y ait le moindre souci après tout ça et puis c’était important. Elle fut heureuse de le voir en sortir deux. Paige eut un petit sourire en coin et se mordilla un peu la lèvre inférieure. Elle le regarda de façon à ce qu’il comprenne qu’elle voulait qu’il revienne au plus vite.

Il n’avait sans doute pas vu son regard mais il descendit pour l’embrasser de nouveau. Cette petite pause l’avait un peu refroidie mais le désir n’était pas moins partit ! Alors quand elle le sentit revenir à l’endroit convoité elle ne tarda pas à redevenir folle. Il la caressait et elle gémissait.
Paige frissonna quand il lui montra qu’il voulait enlever son maillot de bain. Comme s’il attendait son autorisation. Alfred était debout un doigt tirant sur l’élastique. Et si elle disait non ? Si elle refusait qu’il enlève quoi que ce soit… Il ferait quoi ? Un petit sourire espiègle vint s’afficher sur son visage. La jeune demoiselle était joueuse mais elle n’en avait pas vraiment envie, elle ne voulait pas que ça soit mal interprété. Alfred ne la connaissait pas énormément et ne connaît pas son humour (si on peut dire ça).
La blondinette se redressa sur ses coudes et le regarda. Elle s’assit un peu plus et tendit le bras. Elle parcouru avec son index et son majeur la jambe du garçon. Elle remonta en faisant une petite marche avec ses doigt, jusqu’à arriver au haut du maillot. Toujours avec son index elle tira sur l’élastique en le regardant droit dans les yeux. Enfin son autre main vint en renfort pour enlever le maillot de bain lentement. S’il n’osait pas le faire par lui-même alors elle s’en occuperait. Paige n’avait pas quitté son regard quand ses mains frôlèrent les jambes du garçon quand elle lui enleva le dernier bout de tissu qui le gênait et qui les séparait.
Elle avait la tête qui tournait un peu. Elle n’allait pas tomber de nouveau dans les pommes mais elle avait vraiment trop chaud !

En l’observant elle passa une main sur sa propre peau pour tenter d’avoir un touché un peu plus froid. Mais rien n’y faisait elle avait [i]toujours chaud. Effaçant cette donnée, elle s’approcha un peu plus et lui lança du même ton qu’il avait adopté pour elle un petit mot :

Alors…

Elle parlait lentement et appuyant sur chaque lettre et laissant tout le désir qu’elle éprouvait résonner dedans…
Paige humecta ses lèvres et continua de l’observer d’un œil gourmand tout en se retenant de lui sauter dessus.

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-Merde.

-Tu permets?

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Alfred accéléra le rythme. Son plaisir décuplait à chacun de ses mouvements. Elle n’avait plus conscience que de ce qu’elle éprouvait. Ces vagues de désir qui l'envahissait. Des secousses parcouraient son corps. Elle gémissait de plus en plus. Les petits bruits timides qu’elle avait pu faire au début devinrent un peu plus francs, plus nets et plus fort.
Paige sentit la langue du garçon intervenir dans la valse. C’était tellement irrésistible. Chaque à-coup qu’il faisait avec cette langue aventureuse la rendait un peu plus folle. Elle ne contrôlait toujours rien. Elle se cambrait, gémissait, bouger, se frottait, caresser sa peau… Il s’arrêta légèrement et elle pu reprendre un peu son souffle. Son cœur battait à une vitesse folle, elle transpirait de plus en plus, sa chaleur corporelle était telle qu’elle avait l’impression d’être malade. Elle ne voulait qu’une chose, que ça continue, que ça ne s’arrête pas. Le plaisir était tellement bon. Elle avait l’impression que jamais elle ne connaîtrait d’autres choses aussi passionnantes. Bien sûr elle n’avait pas beaucoup d’expériences et n’avait aucun point de comparaison, mais c’était tellement intense ! Elle se demandait si c’était à chaque fois comme ça…

Paige vit qu’en fait Alfred semblait gêné par son maillot de bain. Elle aurait dû le lui retirer quand elle en avait eu les moyens. Puis une question vint à son esprit : avait-il ce qu’il fallait. On lui avait toujours conseillé d’en parler avant, de ne pas attendre le dernier moment. En réalité c’était un peu plus compliqué à placer. En plus de ça elle n’avait pas la force de parler.

Elle sentait que lui aussi n’en pouvait plus. Elle voulait que cet instant dur plus longtemps et qu’ils puissent profiter de ça mais il fallait qu’elle lui demande. Elle profita d’un moment où les caresses étaient un peu plus lentes (elles n’en restaient pas moins délicieuses, au contraire) elle souffla :

Tu as ce qu’il faut ?

Comment amener ça autrement ? En plus il avait sans doute beaucoup plus d’expériences qu’elle. Il comprendrait. Elle lui poserait peut-être la question d’ailleurs sur ces expériences à lui. C'était indiscret mais elle était curieuse et voulait en savoir plus sur lui et sur ce qu’ils vivaient alors. Paige n’avait pas vraiment envie qu’il soit un peu déçu bien qu’il éprouvait un plaisir différent.

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Il était tellement beau, tellement doux, tellement proche, tellement souriant, tellement irrésistible…
Alfred était désormais couché sur elle. Il la surplombait de tout son être et elle le regardait avec envie. Le désir la rendait folle. Elle avait l’impression qu’elle exploserait. L’excitation était déjà forte et Paige sentait son corps vibrait un peu plus à chaque seconde qui s’écoulaient.
Avant qu’il parte inonder son corps de baisers ils s’embrassèrent avec passion. Il y avait bien plus que de la passion entre eux et à chaque fois que leurs corps se touchaient Paige avait l’impression d’être piquée par des petites aiguilles. Une douleur douce et à la fois dérangeante…
Tout aurait pu exploser d’une minute à l’autre à cause de la force et de l’envie qui régnait dans la pièce. On aurait pu penser qu’à eux deux ils auraient fait fondre n’importe quoi.

La blondinette adorait sentir de contact de ses lèvres douces sur sa peau. Elle se sentait frissonner quand il descendait. Sa poitrine se redressait à son passage, une sorte de chaire de poule l’envahit et elle constata en regarda rapidement sa peau la plus proche de son regard que ses poils s’était redressés.

Pendant les caresses qu’il lui prodiguait elle passa une main dans ses cheveux en fermant les yeux. L’étudiante se cambra en sentant un doigt entrer dans son intimité. Le visage du garçon était proche et il pouvait voir la moindre de ses réactions. Paige desserra ses cuisses et s’abandonna complètement.
Son souffle était presque inaudible. Elle manquait d’air et avait donc accéléré encore plus chaque respiration. Paige se mordilla un peu la lèvre pour retenir un petit gémissement.

Mais lorsqu’elle sentit un second doigt elle ne pu le retenir plus longtemps. Elle adorait ça. Paige n’y était pas vraiment habituée. Disons plutôt qu’elle n’y était pas du tout habituée, que c’était nouveau pour elle mais c’était agréable. Terriblement plaisant ! Loin de sa première expérience celle-ci était bien plus plaisante, enchantante, douce, enivrante, étourdissante, exaltante, grisante, passionnante, euphorisante, électrisante, enflammante, délectable, délicieuse… C’était même bien plus que tout ça réunit ! C’était tout simplement magique.

Si seulement elle aurait pu effacer sa mauvaise expérience en ne pensant qu’à celle-là. A vrai dire elle avait déjà oublié tout ses regrets et était heureuse d’avoir succombé au jeune homme. Elle n’avait rien loupé !

La sueur commençait à briller sur sa peau, des petites perles humidifiaient ses cheveux et son corps.
Quand il revint pour lui murmurer d’une voix qu’elle n’avait jamais entendue, une voix avec un léger ton de luxure, de sensualité, un ‘alors’, elle ne su quoi lui répondre. Que pouvait-elle dire d’autre ? Elle ne savait même pas si elle était capable de placer des mots. Déjà il fallait qu’elle retrouve son souffle, qu’elle ouvre la bouche pour sortir d’autre chose que des gémissements et enfin qu’elle construise une phrase pour lui expliquer que tout était parfait. C’était mission impossible !
Elle se concentra mais ne parvint à rien. Alors elle se résigna à attraper sa tête entre ses deux mains et à l’embrasser avec une fougue qu’elle ne se connaissait pas. Elle glissa ensuite ses mains dans le dos du jeune homme en continuant de l’embrasser. Elle ne pouvait rien faire d’autre pour lui faire comprendre qu’elle était bien et qu’elle en voulait toujours plus…

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-Ca ne me dérange pas Princesse...

-Alors?...

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Alfred semblait se poser beaucoup de questions. D’abord il s’était soucié de savoir si elle appréciait et si elle voulait continuer. Et maintenant il lui demandait si elle était vierge.
Son esprit était-il ailleurs ? Ou bien ça lui venait comme ça, naturellement ?
En même temps il est vrai qu’ils n’avaient pas eu le temps de parler de ça. Ils n’avaient pas dit comme ils voyaient les choses, comment ils les ressentaient, les appréciaient… Ils n’avaient pour ainsi dire pas communiquer. Or c’était la chose primordiale… Ils auraient tout le temps pour le faire, certes, mais une divergence d’opinion risquait de tout gâcher… Paige ne voulait pas imaginer le pire et préférait penser qu’avec tout ça ils seraient encore plus proches.

Il aurait mieux valu que ça soit le cas ? Paige hésitait à lui dire. En fait elle ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Peut être que ça briserait le mythe de la fille sage et innocente… Ou bien Alfred serait soulagé…
Alors elle se plaça contre lui, en plaçant finalement ses deux mains sur le torse du jeune homme. Elle le regarda, l’embrassa lentement et alla cherche son oreille pour lui murmurer :

Non… Plutôt la deuxième… Ou bien la première et demie…

C’était dur d’expliquer comment c’était passer sa première fois… Et dire que ce n’était qu’une demie était peut être ce qui était le plus significatif…

Elle l’observait. Paige voulait savoir si ce fait le dérangeait ou le réconfortait. Car après tout, il aurait peut être voulu être plus romantique, plus doux et prendre plus de précaution si elle n’avait jamais fait l’amour. Peut être qu’il se serait senti un peu gêné et qu’il aurait voulu stopper tout en prétextant qu’elle devrait préserver ça pour plus tard.
Le genre de chose qu’elle aurait adoré qu’on lui dise la prochaine fois. Elle n’en gardait pas un bon souvenir, ça n’avait pas non plus été cauchemardesque. Mais seulement le garçon n’était pas le bon et la façon de le faire loin d’être la bonne non plus.
A cette époque Paige était encore dans une phase de recherche d’elle-même. C’était à ce moment qu’elle avait tenté tous les styles, toutes les expériences réalisables et le plus d’abus d’alcool. Ce n’était pas si vieux en y repensant. Pourtant elle avait cette impression que ça faisait une éternité. Elle avait évolué. Elle s’était trouvée.

La blondinette voulait effacer les douleur du passé en se reconcentrant sur la situation. Alfred eut l’air un peu surpris par cette réponse. Elle s’approcha de nouveau en déposant des baisers dans son cou jusqu’à titiller le lobe de son oreille.
Elle ne voulait pas qu’il y ait de malaise. Ses mains frêles, toujours posées sur le torse poilu, caresse cette peau halée.
Paige avait toujours peur de lui faire un peu mal et elle regrettait de ne pas l’avoir forcé à aller à l’infirmerie.

Ça te dérange pas ? Hein ?!

Elle continua ses baisers et glissa à nouveau ses mains sur les fesses de garçon en lui souriant. Elle pressa son corps nu contre celui d’Alfred pour qu’il sente les formes qu’elle lui offrait…

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-Désolée de te poser cette question maintenant mais... Ce n'est pas ta première fois, si?

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Elle ne savait plus quoi dire, plus quoi faire. Son esprit avait quitté son corps laissant place à son instinct, à son plaisir. Elle savourait intensément chaque geste que Alfred faisait. Chaque mouvement, chaque baiser, chaque petit souffle sur sa peau. C’était comme des coups d’électricité… Des parties de son corps réagissaient en laissant des vagues de bien être infuser dans son corps
Elle se sentait bien, ses sensations s’accéléraient, elle était comme heureuse et brûlante, des frissons continués de lui parcourir la peau et enfin elle avait l’impression d’être désirable et désirée.
Ses yeux se fermaient tout seuls. Paige se sentait complètement fiévreuse. Son corps bouillait d’envie, se délectait, appréciait, en redemandait. Elle voulait malgré tout lui procurer du plaisir…

Les deux jeunes se regardaient tendrement, amusés. Ils étaient tels deux enfants profitant, partant dans un terrain inconnu. Ils ne se connaissaient quasiment pas et ils se mettaient littéralement à nu. Ils s’offraient l’un à l’autre. Ils partageaient leurs intimités… Si Paige avait eu vent d’une histoire comme celle là elle aurait sûrement dit de la fille qu’elle était facile. Pourtant elle n’en avait pas l’impression. Elle n’aurait jamais pu attendre plus. Tout du moins c’était ce qu’elle pensait. Peut être était elle un peu trop facile… La blondinette avait quand même tenu plus d’une heure dans sa résistance ! C’était déjà pas mal ça… Non ?
De toute façon elle était totalement prête et ne se posait aucune question.

Alors quand il retira enfin son bas de maillot de bain et qu’il descendit en glissant ses mains jusqu’à ses hanches, elle cacha un petit sourire coquin. Elle adorait tout ce qu’il lui faisait. Il était vrai qu’elle avait toujours envie de lui procurer à son tour un certain plaisir, qu’elle ne voulait pas le laisser tout faire mais elle se sentait incapable de faire quelque chose d’autre pour le moment. Le désir l’avait assommée. Sa respiration était saccadée et elle se cambrait par moment, elle regardait alors le plafond qui devenait un peu flou. Elle était tellement impuissante face à toutes les sensations que naissaient en elle. Elle n’était qu’esclave de son bonheur, de ses envies, de cette alchimie. A vrai dire ils étaient réellement sur la même longueur d’onde…

Elle susurra alors :

Tout est parfait.

Comment pouvait-elle ne plus avoir envie ? A moins que quelqu’un entre sur le bateau comme ça sans prévenir…
Paige profita d’avoir le jeune homme à sa portée pour l’embrasser. Avant qu’il ne s’éloigne, elle fit glisser sa main et du bout des doigts tenta de parvenir à son pantalon…

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-Si un truc ne te plait pas, ou que tu n'as plus envie ou quoi que ce soit d'autre, dis le moi tout de suite, d'accord?

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Alfred souriait, pas n’importe quel sourire, il était heureux. Elle adorait le voir sourire ainsi. C’était rare de voir son visage avec une quelconque expression et celle-là était particulière pour Paige. Elle était unique, rare et amusante. Elle lui donnait cette sensation d’être amoureuse. Elle voyait qu’elle n’était pas la seule à planer sur un nuage à des millions de kilomètres.
En fait elle aimait cette situation. Ce moment était un véritable régale ! Paige qui avait voulu prendre pendant un instant les décisions fut prise de cours quand il s’assit et la força ainsi à être sur ses cuisses. Alfred avait ralenti le rythme. Il la laissait s’impatienter. Elle se délectait de cette douceur même si une envie la rongeait et lui donnait envie d’agir avec férocité. Tant de tendresse dans un si petit endroit, sans aucuns voisins, aucuns autres bruits pouvant les déranger… C’était obligé surtout vu la tension sexuelle qui les habitait !
On entendait plus que leurs respirations synchronisées et rapides, au milieu d’un silence paisible.
Son cœur allait sauter de sa poitrine, elle sentait ses battements aussi fort que des tambours. Au milieu de toutes ses sensations elle avait le ventre tout retourné. Son bas du ventre en particulier.

Elle n’avait pas souvent été aussi loin, elle n’avait jamais désiré autant quelqu’un… Elle ne l’avait fait qu’une seule et unique fois et ça n’avait pas été le rêve. Au contraire…
Alors ce petit moment de douceur calmait le jeu et faisait durer le plaisir, laissant les a priori de la jeune étudiante de côté. Trop de précipitation n’aurait pas été bon. De toute façon la précipitation n’est jamais bonne et ne donne que de mauvais résultats.

Alfred lui enleva son haut. Elle devrait, comme elle l’avait dit, s’offrir entièrement à lui. Ce n’était pas de refus ! Des baisers encore et encore, chacun ayant une saveur toute particulière. Ils allaient ‘consommer’ leur relation. Une petite, enfin disons plutôt, courte relation, mais ils ne se privaient de rien. Le bruit des vagues cognant contre la coque, les oiseaux au loin, le soleil, le petit sifflement du vent, l’odeur salée qu’avaient pris leurs peaux quand ils s’étaient jetés à l’eau… Toutes ses choses réunies formaient un contexte quasiment idéal. Ce n’est jamais comme on l’a toujours imaginé. Dans ce cas ça dépassait ses attentes. Elle oubliait ses mauvais souvenirs et laissait ses mains baladeuses ainsi que ses lèvres traîner sur la peau de Alfred.

Paige l’encercla avec ses jambes. Elle glissa une main vers les fesses du garçon en l’empoignant fermement. Elle voulait le laisser faire. Elle voulait être sienne de la façon qu’il le déciderait. La blondinette savait que de toutes les façons il garderait son côté protecteur et ne serait pas brusque. Sa main toujours sur la fesse glissa un peu et elle resserra ses jambes pour qu’ils soient complètement collés l’un à l’autre.
Pendant ce temps elle jouait avec sa langue. Elle frissonnait toujours et pourtant elle bouillait intérieurement. Elle remonta ses mains en le caressant, prit celles du jeune homme et les fit glisser sur sa peau blanche à des endroits stratégiques.

Ce moment pouvait durer des heures. Ils éprouvaient tous les deux autant de désirs, c’était certain, et pourtant ils s’amuser à faire languir l’autre…

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[Petit mot à ceux qui liraient nos post > Bande de gros dégueulasses et je sais qu'il y en a :D]

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La réaction fut loin d’être celle à laquelle Paige s’attendait. Elle n’espérait même plus le petit bisou quand il lui sauta dessus. C’était sauvage, rapide, limite violent mais c’était tellement bon ! ‘Wow’ voici le seul mot qu’elle arrivait à prononcer mentalement. C’était la seule chose qui arrivait à sortir du flux de penser qui lui venait à l’esprit. Elle aimait tellement ça… Ce n’était pas la petite embrassade gentillette qu’on fait habituellement. Non, il n’y avait plus aucune retenue. Il dépassait tous les autres garçons qu’elle avait connus… Il se hissait en haut de l’échelle, au centre de tout ! Alfred était bien plus doué que ceux de l’âge de Paige et il la comprenait, la respectait, la prenait pour ce qu’elle était.

Elle ne réfléchissait même pas, elle se laissait faire en attaquant elle aussi. Elle s’énerverait plus souvent si elle était récompensée ainsi !
Elle l’embrassait, le caressait avec ses mains ou bien sa langue, elle se serrait contre lui, mordait parfois, enfonçait ses ongles dans son dos brûlant… C’était comme une drogue, elle était devenue accro à tout ça, à lui, à son corps… Ce n’était plus une simple envie, sans était presque devenu un besoin.
La fièvre était remontée immédiatement. Une chaleur tellement intense qu’on aurait pu faire cuir n’importe quoi sur sa peau. En attendant c’était elle qui fondait. Elle était totalement envoûtée, on aurait pu la ramasser à la petite cuillère… Il aurait pu y avoir un attentat à côté d’eux, un avion qui se crash dans l’eau, des personnes qui se noient, le bateau qui coule, la fin du monde… N’importe quoi… Elle aurait continué à être ainsi avec lui. La récompense d’une longue attente…

Elle le sentait et ne pu cacher un petit sourire au coin de sa bouche, il était donc lui aussi envahit par le désir. Alfred ne tarda pas à lui enlever sa chemise. Il réussit même, dans cette précipitation, à défaire les boutons bien plus vite qu’elle n’aurait réussit à le faire toute seule. Elle était en bikini devant lui. Ce n’était pas la plus belle tenue… Enfin elle aurait très bien pu le faire rêver encore plus avec un superbe ensemble de sous-vêtements, comme ceux qu’elle avait acheté la veille par exemple ! Mais tant pis, c’était déjà pas mal.
Paige était donc là, habillée de deux minuscules bouts de tissus, lui était torse nu…

Je ne sais pas si c'est le bon moment pour ça, Mais tu me donnes vraiment trop envie...

Si elle répondait, elle casserait toute l’harmonie qui s’était installée. Et puis tout le monde connaît la force de la jeune femme pour répondre à côté de la plaque ! Alors Paige se contenta d’attraper la lèvre inférieure de Alfred avec ses dents lorsqu’il finit sa phrase. Elle le relâcha avec un petit sourire coquin et glissa ses propres mains plus bas sur la peau halée de l’étudiant… Toujours plus bas.... Glissant sur sa peau et jouant avec ses doigts et ses ongles.

C’était comme une attente impossible. Le moment de calme avant la tempête. Le petit moment de répits pour reprendre son souffle.
La blondinette s’approcha lentement de sa bouche avant de souffler :

Si tu tires sur cette ficelle je suis entièrement à toi… Sinon je te torturerais avec des millions de baisers…

Elle sourit de nouveau et l’embrassa langoureusement. Elle parvint à se décrocher de lui pour s’éloigner du mur et s’approcher dangereusement du lit, en ne lâchant pas une miette du baiser. Ils tournèrent sur eux même, ne marchaient pas droit mais ils finirent (rapidement vu la longueur de la pièce) à atteindre l’endroit convoité. Elle le força à se coucher sur le matelas et se mit à cheval au dessus de lui.

Seul son corps parlait, sa tête avait prit des vacances. Plus aucune petites voix qui vous dit que c’était mal, plus aucun remords, plus rien. Elle profiter du corps qui s’offrait à elle.
Paige plaça ses deux mains sur chaque épaule du garçon en le clouant ainsi au lit. Elle alla chercher ses lèvres et descendit dans son cou, puis sur son torse…

Invité

-Je ne sais pas si c'est le bon moment pour ça, Mais tu me donnes vraiment trop envie...

Invité

Non, je tombe souvent avec la fatigue ou l’hypoglycémie mais là ça doit être le soleil, je suis pas habituée. Ne t’en fais pas pour moi, s’il te plait, je vais bien.

Elle avait essayé d’être ferme. Elle allait bien. Pourtant elle avait beau faire tous les efforts possibles il s’était éloigné. Il avait repoussé sa tentative. Il s’était éloigné en lui laissant un verre d’eau. Puis il était parti.
Etait-il borné ? Ou têtu peut être… La blondinette ne voulait pas bouger, elle voulait le sentir contre elle, comme cette nuit. Elle voulait lui montrer de mile et une façons qu’elle allait bien. Ce n’était pas ça qui lui ferait peur ! Cette petite perte de conscience ne la terrasserait pas. Elle était quand même plus forte que ça !

De toute manière il était déjà parti et elle, elle était seule sur le matelas. Au bout de quelques minutes elle sentit que le moteur était de nouveau en marche, le bateau était lancé.
Paige se sentait d’humeur boudeuse. Abandonnée sur ce lit, elle était seule. Elle savait que si elle se levait, il le lui reprocherait. Du coup elle restait là, à rien faire, à part attendre. Elle bu son verre d’eau et se consola en se disant que la journée n’était pas finie.

Allongée sur le lit, elle finit par fermer les yeux. Une petite sieste pour être en pleine forme après. Le temps passait et elle n’arrivait pas à fermer l’œil. Elle n’arrêtait pas de penser à la façon dont tout aurait pu se passer. Elle tournait en rond en se haïssant. C’était peut-être encore une fois un signe du destin… Ce n’était sans doute pas le bon moment. Ils trouveraient l’endroit parfait, le moment parfait… Pourtant sur ce bateau, seuls en plein milieu de l’étendue d’eau, ça semblait parfait. On ne refait pas le destin ! C’était ainsi et pas autrement.

Quand Alfred revint elle lui montra son regard le plus triste et désolé qu’elle pouvait avoir. S’il partait en exploration ce ne serait pas sans elle. Et s’il montrait un peu de résistance sur ce fait elle le prendrait en otage. Car oui, c’est possible qu’un personne kidnappée prennent en otage son propre ravisseur. De toute manière tout était possible, ils avaient réussi à le démontrer en passant deux jours ensemble.

Elle se lassait d’être traitée comme une enfant. Elle était assez grande pour prendre des responsabilités et des risques. Paige avait cette impression que tout le monde la protégeait tout le temps. C’était tellement frustrant. Elle n’était plus une gamine. En fait elle n’était plus la petite anglaise a qui il arrivait tous les mauvais tours. Non, elle était grande, elle était sage, elle était une femme, elle avait envie de montrer ce qu’elle avait dans le ventre.
C’était le moment de la révolution ! Paige ne se laisserait plus marcher sur les pieds, elle ne ferait plus tout son possible pour plaire à tout le monde…

Elle ajouta en se levant, un peu plus doucement cette fois-ci :

Écoutes, je vais bien ! Regardes moi, mon corps est frustré d’être obligé d’être là !

Elle n’avait pas envie d’avouer que son corps ainsi que ça tête était frustrée pour autre chose… C’était la troisième fois ! On dit toujours jamais deux sans trois… Ce qui pouvait laisser penser que la prochaine serait la bonne ! A moins qu’il n’y ait jamais de prochaine fois… La blondinette stoppa ce flux de pensées négatives en regardant encore une fois son compagnon avec des petits yeux et des lèvres un peu boudeuses.

Tout ce qu’elle voulait c’était qu’il l’embrasse, qu’il sente à nouveau leur symbiose. Leurs unions étaient à chaque fois plus magiques les unes que les autres. Paige savait particulièrement que tout comme elle, Alfred ne pouvait pas y résister. En même temps qui pourrait ? Allez juste un petit, un timide, un simple, un ridicule, minuscule… Juste ça et ça suffirait à la rendre un petit peu heureuse. Ça et ne jamais rester seule dans la cabine !

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-Tu ne devrais pas prendre ça à la légère, c'est peut être grave. Ca t'arrive souvent ou c'est la première fois? Et je veux la vérité.

-Tu devrais te reposer un peu, si c'est une insolation, ça devrait se tasser d'ici quelques heures. Je vais nous trouver un coin à l'ombre.

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Si elle aurait pu se donner une baffe elle l’aurait fait ! Réellement ! Elle se détestait. Enfin elle détestait son corps. C’était trop stupide… Ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils étaient sur ce bateau, si ? Ils avaient mangé en plein soleil en même temps, et aucun nuage… Pourvu que ce ne soit rien d’autre qu’un manque d’oxygène et de sang dans son cerveau. Elle s’était peut être levée trop vite ou bien elle manquait de sucre (chose étrange vu le nombre de fraises qu’elle avait englouties), peut être qu’elle avait eu trop d’émotion d’un coup ou bien que son cœur s’était trop affolé… Elle n’avait pas la moindre idée de ce qui causa cette perte de conscience. Mais espérait que ce ne soit pas grave.

Paige sentit juste que ses jambes étaient devenues comme deux morceaux de coton… Elles ne supportèrent pas son poids longtemps et la blondinette eut l’impression de tomber à la renverse. C’était plutôt bizarre, comme si son esprit était en dehors de son corps, elle avait conscience qu’elle tombait et pourtant elle ne pouvait rien y faire à part subir. Sa tête continuait de tourner, elle ne voyait plus rien mais entendait des bruits vagues…

Combien de temps ça avait durer, pour quelles raisons… Elle n’en avait pas la moindre idée. Tout ce qu’elle savait c’est que quand elle ouvrit les yeux, le ciel n’était plus au dessus de sa tête. Elle n’était pas au même endroit. Elle voulait parler mais n’arriver pas à ouvrir la bouche pour sortir des sons. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour que l’image devienne plus nette. Au bout de quelques secondes, ou peut être minute (elle n’avait pas la notion du temps), elle réussit à retrouver ses moyens.
Elle se trouvait dans la cabine, allongée sur… Sur le lit. Oui, c’était ça ! Alfred avait dû l’emmener jusqu’ici. Le soleil ne tapait plus sur sa peau et s’était bien mieux. Paige était à l’intérieur et l’ombre refroidissait sa chaleur interne. Juste cette ombre, l’air marin qui arrivait à pénétrer dans la petite pièce par un moyen qu’elle ne chercha pas à comprendre et le moelleux du lit.

La sensation de fièvre qu’elle avait sentie un peu plus tôt était-elle due à leurs baisers ou bien à ce malaise ? Paige préférait penser que c’était le premier cas !
Elle murmura alors :

Où suis-je ? Qui êtes vous ?

J’ai tout gâché !

On en était où beau brun ?

Elle sourit de nouveau en pivotant sur le côté. C’était passé, elle se sentait mieux. Pas totalement remise de tout ça, mais encore moins remise des idées qui lui trottaient la tête. Paige se doutait qu’avec cette petite péripétie Alfred reprendrait des distances et elle ne le voulait surtout pas ! Elle voulait qu’il comprenne que ce n’était qu’un petit truc de rien du tout.

Maladroite un jour, pas douée toujours ! C’était elle tout craché… Enfin bon, elle ne pourrait pas refaire le monde, ni son caractère ! En attendant elle voulait voir ce qu’il ferait…

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-Oula!

-Paige?...