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J'hésitais entre partir ou envoyer un texto à Maeko pour savoir où elle était lorsque cette dernière m'interpellait. Elle se trouvait quelques mètres plus loin avec un jeune homme dont la silhouette m'avait laissé quelques bons souvenirs la nuit du 4 Juillet.

« - Eh Gin'! Viens avec nous ! »

Mon sourire se redessinait sur mon visage même si de base l'humeur n'était pas tellement au rendez vous mais, peut-être me feraient-ils oublier ça le temps d'une soirée. Je lâchais donc mon verre et me dirigeais vers les deux Nu Zêta, qui avaient l'air aussi contents l'un que l'autre de me voir.

Concernant Liam, je m'imaginais aisément que tout se passait en dessous de la ceinture puisqu'en dehors de notre sympathique nuit blanche on ne s'était jamais croisés. Mais ce soir, il avait intérêt à mettre les bouchées doubles s'il voulait me donner de l'appétit. Il était très clair dans son regard que je ne l'avais pas laissé indifférent.

Si je n'avais pas été mise à mal par Emeric, j'aurais simplement supposé que Liam ne m'avait pas appelée par manque de temps ou parce qu'il avait paumé mon numéro. Or, là, je me disais juste qu'il avait juste envie de remettre ça au premier coin tranquille, une sorte de plan cul occasionnel qui tombait bien et dont il connaissait maintenant les compétences. Qu'importe, c'était aussi mon cas à l'origine, je me prenais simplement la tête ce soir parce que j'étais d'humeur maussade mais en fin de compte je m'en foutais d'intéresser ce type là en dehors de potentielles parties de jambes en l'air.

C'était juste que, dans ma tête, la voix de l'allemand résonnait suivant ces mots là " - ...Parce que t’avais peur de comprendre la vérité ? Peur de comprendre qu’en réalité, tu n’as jamais compté pour personne ? Mais qu’est-ce que t’as cru ? Qu’en changeant de vie, les gens changeraient, eux aussi ? Que tu trouverais quelqu’un pour t’aimer, pour te choyer ? Que subitement tu deviendrais quelqu’un, une personne comptant pour une autre ? Mais ma pauvre Ginger, regarde-toi ! La vérité, c’est que tu laisses indifférent. On t’oublie aussitôt que tu tournes le dos. Ca a toujours été le cas et ça ne changera pas. Parce que tu n’es rien. Tu n’inspires rien. Tu n’inspires rien et tu ne vaux rien. En fait, t’es un peu comme une traînée. Quelques « bonjour », quelques « ça va », juste pour le plaisir de se faire sucer. Mais quand on se rend compte qu’il y a mieux ailleurs, on n’y réfléchit pas à deux fois. Comme on dit dans ces cas-là, « adieu ! », « hasta la vista ! », « auf wiedersehen ! ». Goodbye... " et rien que d'y penser, de le ressasser encore et encore en boucle, je ne pouvais m'empêcher d'analyser les comportements et paroles des gens que je rencontrais depuis. Je devais tenter de taire tout ça, au moins ce soir... Je gardais mon sourire scotché sur la tronche et saluais mes camarades.

« - Maeko ! Ma belle, ça va ?

C'est évidemment à la belle chinoise qu'allaient mes premières salutations accompagnées d'une embrassade chaleureuse. Cela faisait un petit moment que je ne l'avais pas vue et ça me faisait réellement plaisir de la voir. Puis mon regard dérivait sur le viking qui s'adressait aussitôt à moi.

« - Salut Gin’, ça te va bien le look Geisha. Latex, hm ?
- Salut Liam, contente que ça te plaise. Et je n'en porte pas qu'en soirée costumée si tu veux tout savoir. Alors cette fête, comment ça s'annonce ? Vous avez des plans ? Moi perso, je suis venue les mains dans les... ah non, pas de poche. J'ai incrustée une amie mais elle s'amuse déjà très bien avec deux mecs, apparemment. De toute façon, ma priorité c'était de te voir Mae, après on improvise.

Alors que je les noyais sous les questions, Liam m'interrompait en me montrant une jeune rouquine qui se trouvait près d'eux et que j'avais grossièrement snobée sans le vouloir, elle était tellement discrète mais si mignonne lorsque je prêtais enfin attention à elle.

« - Ginger est aussi photographe.
- Oh ! Pardon miss, j'étais hypnotisée par Maeko, je t'ai même pas saluée. Comment tu t'appelles ? J'attendais sa réponse puis me tournais de nouveau vers le grand blond, me rappelant de quelque chose. D'ailleurs Liam, faudra que tu me rappelles, j'ai des photos à te filer si tu les veux toujours. Je risque d'oublier si tu ramènes pas tes fesses.»

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La réaction de la chinoise fut moins violente que ce que je ne pensais. J’en fus presque déçu, elle avait l’air d’être le genre de nana qui s’énerve super vite et qu’il est par conséquent très drôle d’emmerder. Je m’étais peut-être trompé, elle joua même le jeu pour la photo. Celle-là, j’irais la réclamer à… comment déjà ? Ah oui, Heather. Je proposai aux jeunes femmes de boire un coup, me proposant même pour récupérer nos boissons.

« Je prendrai la même chose qu'Heather… Mais évite de mettre de l'arsenic dedans, deux tentatives de meurtre par soirée, c'est largement suffisant pour moi ! »

Je laissai échapper un rire amusé et m’éloignai d’elle. Une petite comique asiatique, et je ne l’avais même pas remarqué plus tôt. Pourtant, on était peu nombreux chez les Nu Zeta. Je me promis de lui causer plus souvent, à l’avenir. Elle avait un genre qui me revenait bien. La hache coincée dans ma ceinture, je me rendis au bar, récupérai trois boissons et revins près des filles qui, semblait-il, n’avaient pas beaucoup parlé durant mon absence. Je leur tendis leurs verres et nous trinquâmes… suite à quoi Maeko engloutit sec celui-ci. Son regard était porté au loin, je me tournai pour regarder ce qui semblait l’énerver, mais ne vis personne en particulier, au milieu de la foule. Cela aurait pu être n’importe quoi, ou n’importe qui. Quand je me retournai vers les filles, j’échangeai un regard avec la photographe et lui souris.

« Eh Gin'! Viens avec nous ! » cria alors la Nu Zeta, ce qui me fit presque sursauter.

Gin’ ? Quel prénom charmant. Avec un peu de jus de citron, de la grenadine et des glaçons, il y avait de quoi faire. Je me tournai à nouveau vers l’endroit fixé par la chinoise, mais cette fois je vis clairement qui elle appelait. Ginger. La rousse sexy du 4 juillet. Je la revis à moitié nue, dans la piscine, et un sourire étira mes lèvres. Cette fille me plaisait, définitivement, et son maquillage rouge et noir la rendait sexy et mystérieuse. Je m’imaginai léchant de la grenadine entre ses seins et récupérant un citron d’entre ses lèvres de feu. Oui, oui, décidément, elle portait bien son nom.

« J'espère que ça ne vous dérange pas que mon amie se joigne à nous ? » nous demanda Maeko, tout à fait inutilement pour ma part.

« Absolument pas » répondis-je, et mon air pervers me sauta à moi-même aux oreilles.

Oups. Je crus que la chinoise se tournait vers moi pour réagir à cette dernière phrase, mais en réalité elle ne l’avait peut-être pas entendue puisqu’elle nous donna des arguments en faveur de son amie.

« Elle est sympa et en plus, ça m'empêchera d'avoir encore envie de te démonter comme une tente de camping ! »

J’éclatai d’un gros éclat de rire, amusé par la répartie de ma sœur de Confrérie. Cette phrase avait un double-sens plus qu’évident, et je fis un clin d’œil à ma camarade, exagérément appuyé.

« Il fallait le dire plus tôt, on aurait pu s’arranger » répliquai-je, le ton plein de sous-entendu.

Ce qui me fit sans aucun doute passer pour un pauvre pervers fini. Tant pis. Après tout… la présence d’une bite dans mon pantalon ne m’aidait pas vraiment à ne pas l’être. Quand Ginger arriva à notre hauteur, je lui dis un grand sourire. Quelques images du 4 juillet me passèrent dans la tête, et mon sourire s’élargit. Aaah, ce que j’aimais les filles à Miami ! Elles me changeaient un peu des meufs du Texas.

« Salut Gin’ » la saluai-je, « ça te va bien le look Geisha. Latex, hm ? »

Vraiment, je m’en voulais d’être si peu subtil, mais ce n’était définitivement pas un truc dans mes cordes. En relevant les yeux, je croisai le regard d’Henri. Je connaissais cette tête, c’était celle d’un mec qui allait s’en rouler une. Je lui fis comprendre d’un signe de la tête que je restais là, pour le moment. Au pire, on pourrait remettre cela à après.
Je me tournai vers Heather et lui sourit. La pauvre, on se connaissait tous, elle devait se sentir un peu comme un cheveux sur la soupe.

« Ginger est aussi photographe » lui dis-je, en espérant que la Lambda note au passage que j’avais retenu autre chose que la courbe de ses reins et la taille de son soutien-gorge.

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νζ Around the world.

On est jeunes, on est sensés passer notre temps à boire. On est sensé se conduire mal et on est sensé baiser comme des malades. On est là pour, pour faire la fête, c’est ça être jeune. Y’en a quelques un qui vont faire une overdose, ou qui vont péter les plombs. Mais Charles Darwin a dit : « On ne fait pas une omelette sans casser quelques œufs ». C’est d’ça qu’il s’agit au bout du compte : Casser des œufs. Et casser des œufs ça veut dire se déchirer la tronche avec un cocktail de dur.[Misfits]

. Quand elle revint du bar, Maeko eut à peine le temps d'agresser la photographe et d'essayer de se reprendre, que le chef de confrérie les rejoignait. Il lui fit la bise et taquina un peu la jolie rousse qui répondit avec un grand sourire, puis il s'éloigna en compagnie de Janis. La Nu Zeta connaissait peu Henri, mais de ce qu'elle l'avait croisé, il lui avait paru sympathique et motivé à faire de son mieux pour leur confrérie. Comme Marissa a une autre époque. Elle soupira en regardant ses compagnons, il ne restait plus que Liam, le viking assez fou pour apporter une véritable hache à une fête étudiante et la photographe qu'elle avait agressée en guise de bienvenue.

« Bon alors, c’est comment ton prénom ? » demanda le garçon, à la jolie rousse. Maeko leva les yeux au ciel, avant d'observer la salle. Elle entendit, d'une oreille distraite le nom de la fille. Heather. Mais elle n'y prêta pas vraiment attention, puisqu'elle était concentrée sur une autre rousse qui portait un kimono et qui était de dos. Elle la détaillait, se demandant s'il s'agissait de Ginger, quand le viking eut une nouvelle crise. Si la première fois il l'avait menacée d'une hache, cette fois il l'attrapa par le cou et Maeko se retrouva incapable de bouger. Bien qu'elle n'était pas réellement étranglée, à son plus grand soulagement. « Mais qu'est-ce que tu fais, encore ?» Questionna-t-elle, tout de même inquiète. « Si tu veux le souvenir d’un viking étranglant une indienne, c’est le moment, c’est l’instant ». C'était donc juste ça. Bien sûr, c'était toujours mieux que d'être réellement étranglée, mais ça ne rendait pas vraiment la chose agréable pour autant.

Elle repensa à Shika, sa sœur, qui tentait désespérément de la rendre plus agréable, en lui conseillant sans cesse d'être plus gentille. C'était elle qui l'avait convaincu de participer à cette fête -la toute première depuis la pseudo mort de Sojiro-, mais ce n'était sûrement pas pour que sa sœur y joue les rabat joie. Maeko soupira, en maudissant sa frangine et se résigna. Elle se plia au jeu, simulant l'étranglement pendant que la jolie rousse prenait les photos. Une fois cela fait, Liam la lâcha enfin et la chinoise croisa les bras avec une moue boudeuse. Oui, elle avait joué le jeu, mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus. « Pas mal pas mal, on y croirait ! » Commenta Heather, en revenant vers eux, les yeux fixés sur son appareil. L'asiatique ne jeta même pas un regard à la photographie. « Évite juste d'en faire n'importe quoi, ok ? J... J'aime pas les photos. » Répondit-elle simplement, en observant à nouveau la salle, à la recherche de la rousse. Bien sûr, en réalité, elle n'avait jamais rien eu contre les clichés d'elle, mais la paranoïa de Nobu avait tendance à se répercuter sur elle. Et pourtant, elle était bel et bien persuadée que ce n'était que ça, de la paranoïa. Mais de la même façon que l'on ferme sa porte à clés après avoir vu un film d'horreur « juste au cas où... », Maeko évitait de se faire remarquer, d’apparaître sur les photos et d'aller aux casinos.

En parlant de casino, elle venait de retrouver la rousse qu'elle soupçonnait d'être Ginger. Elle l'observa attentivement, ayant toujours un doute, jusqu'à ce que la jeune femme décide de se retourner et là... « Finis ton verre, je vais nous chercher à boire ». Surprise, Maeko tourna la tête vers Liam et quand elle détourna les yeux pour revoir la rousse, elle était à nouveau de dos. Elle leva encore les yeux au ciel avant d'engloutir son verre cul-sec. Si la soirée continuait comme cela, elle n'allait pas tarder à détester un second Nu Zêta. « Je prendrais la même chose qu'Heather … Mais évite de mettre de l'arsenic dedans, deux tentatives de meurtre par soirée, c'est largement suffisant pour moi !» Répondit-elle. Et le garçon s'éloigna en direction du bar, la laissant seule avec la jolie photographe.

Le temps sembla alors s'arrêter tant il passait lentement. « Alors... T'es une Alpha Psi ? » Demanda Maeko, plus pour combler le blanc bien trop gênant à son goût que par réel intérêt. Seulement, elle n'eut pas de réponse tout de suite, car Liam revenait déjà avec les boissons. Ils trinquèrent « à cette soirée » que la chinoise rêvait déjà de quitter. Elle avait excepté d'y participer pour sa confrérie et parce que sa sœur l'y avait poussée. Cependant, si elle avait été assez douée pour se faire des amis à une époque, elle était révolue depuis longtemps. Aujourd'hui, elle avait l'impression que tous ceux qu'elle croisait devenaient irrémédiablement ses ennemis. C'était en grande partie pour cela qu'elle ne parlait quasiment pas aux autres Nu Zêta et qu'elle évitait aussi les autres lycéens d'ailleurs. Les seuls qui semblaient la supporter étaient Ginger et Nobu... Et encore, pour ce dernier, ce n'était même plus si certain que cela, puisqu'il était parti sans donner de nouvelles.

Bref, elle était devenue asociale et mauvaise et rêvait silencieusement de s'enfuir à des milliers de kilomètres de là, quand elle l'aperçut. Elle était bien rousse, elle était bien en kimono, mais ce n'était pas Ginger. C'était l'autre fille, celle qu'elle avait vu sur les photos de Nobu. Celle qu'elle ne connaissait pas, mais qui semblait s'être beaucoup amusée avec son copain, au Japon. Elle serra son poing gauche, sa main droite étant occupée par le verre que Liam lui avait apporté. Verre qu'elle engloutit d'un trait en balayant la salle des yeux une fois de plus. Si cette fille était revenue, Nobu l'était sûrement aussi, non ? Mais elle ne trouva pas le japonais qui avait volé son cœur dans la salle. À la place, elle découvrit enfin Ginger, près du bar. Elle était en kimono elle aussi et était seule. Maeko lui fit un signe de la main. « Eh Gin'! Viens avec nous ! » Cria-t-elle, dans l'espoir qu'elle l'entende. Puis elle se ré-intéressa à ses compagnons. « J'espère que ça ne vous dérange pas que mon amie se joigne à nous ? » Demanda-t-elle, en pensant que de toutes façons, il était trop tard pour qu'ils refusent à présent. « Elle est sympa et en plus, ça m'empêchera d'avoir encore envie de te démonter comme une tente de camping ! » Elle s'était tournée vers le viking en prononçant son dernier argument, qui était bien évidemment ridicule. Même si elle avait essayé de faire quoi que ce soit contre le jeune homme, il aurait pu la casser en deux rien qu'avec la force de ses auriculaires. Mais qu'importe, Ginger arrivait et tout allait forcément aller mieux avec elle. Comme toujours.

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Positionnée à côté du Pi Sigma après lui avoir murmurer des indices me concernant, ce dernier me complimentait sur ma tenue. Ce soir? Seulement? Je souriais et croisais les bras contre ma poitrine avant d'élever la voix avec une touche d'humour.

Ce soir? Seulement? Je suis tout le temps parfaite jeune homme!

Je lui fis un clin d'oeil avant de me tourner vers Rubi qui était toute en couleur pour cette soirée. J'hésitais pas à la complimenter sur sa tenue, bien que moi j'aurais surement pas opter pour un truc pareil. Mais c'était Rubi, ça lui allait bien et puis, j'en attendais pas moins d'elle, finalement. J'expliquais la soirée que j'avais réservée au creux de l'oreille du pi sigma et tout comme moi, il avait plutôt l'air d'espérer que tout ça se termine plus vite que prévu.

Bah vu l'ambiance, à mon avis ça va pas tarder à prendre fin. Dire que j'ai acheté cette tenue rien que pour ça, bah la prochaine fois qu'ils font une soirée, je viens en training et je fais passer ça en "tenue traditionnelle américaine", au moins je ne perdrai pas une après-midi à trouver de quoi me mettre.

Je m'appuyais contre le comptoir, entre Nath et Rubi, déçue de l'endroit où je me trouvais. C'était vraiment nul, mais en même temps, fallait s'y attendre. Les Nu Zeta n'étaient pas reconnu pour leur sens de la fête. Les Eta faisaient ça en finesse, les Pi Sigma avec classe et les Sigma Mu représentaient la débauche, mais c'étaient les trois seuls confréries capable de faire une soirée digne de ce nom, à mon sens. Au pire, les Khi Omicron organiseront un tournois de connaissances, Les Lambda n'avaient rien trouvé de mieux que de saccager les vestiaires des Cheers pour s'amuser entre eux. Avec de la mousse en plus: le comble du comble. Quant au Alpha Psi... Mieux valait ne rien dire. La jolie Eta Iota décidait de s'écarter et d'apporter une boisson au dj, Je fixais le garçon pendant une fraction de secondes avant de poser à nouveau mes yeux sur la jeune femme et la regardais se diriger vers le Dj quand Nath s'approchait de moi. Je déposais mes mains sur les avant-bras du Pi Sigma, profitant de la proximité et de la tranquillité qu'on avait pour nous. Je souriais lorsqu'il me proposait de partir dès maintenant. Quelle bonne idée. J'approchais mes lèvres des siennes et lui murmurais ma réponse.

Ca c'est une brillante idée, t'imagine même pas ce qui t'attend.

Je lui déposais un doux baiser sur les lèvres par la même occasion et portais les miennes jusqu'à son oreille.

T'as plus qu'à terminer ton verre et moi j'ai qu'un coup de fil à passer pour la limousine.

Je pris mon portable en main et j'eus à peine le temps de composer le numéro qu'une voix féminine familière m'interpelait. Je tournais le visage quand je vis Haley qui était précisément mon amie d'enfance. J'observais sa tenue qui était presque identique à la mienne. Je lui lançais un grand sourire.

Haley ! T'es magnifique !

Mon sourire s'effaçait lorsque Nath la saluait à son tour. Quoi? Ils se connaissaient? Je regardais le Pi Sigma d'un air interrogateur avant de froncer les sourcils. Je posais la question? Je ne la posais pas? En fait, j'avais un peu peur de la réponse. Tant pis, je me lançais.

Euh.. Vous vous connaissez?

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Quand Mike me demanda si il pourrait avoir des cours de surf, je lui avais dit de venir avec les clients de l'hôtel de mon père quand je leur donnerais des cours, bien-sûr il me répondit qu'il voulait des cours privés avec moi pour pouvoir me peloter et que je le pelote, quel pervers il pouvait être. Mais ça ne me dérangeais pas. Je me penchais donc vers lui avant de murmurer.

« Si tu veux je te donnerais des cours privés alors. Tu as des arguments convainquant pour » Dis-je en souriant.

Il me caressa ensuite les cheveux et je souris tout en fermant les yeux. Après quelques instants, je quittais ses bras et finit mon verre avant de l'entrainer vers la piste de danse. Je commençais à danser et il ne tarda pas à se laisser entrainer et se mit à danser avec moi. Après quelques instants, il se blottit de nouveau contre moi et me demanda si je serais capable de faire une danse hawaïenne si j'avais la musique. Mais bien-sûr, pour qui me prenait-il ? J'avais pris des cours quand j'étais jeune, comme toutes les filles que je connaissais à l'époque. Puis ma mère étant d'origine Hawaïenne voulait que je puisse danser pour les fêtes traditionnelles.

« Bien-sûr que je pourrais faire de la danse Hawaïenne. Ce serait une honte si je ne savais pas danser une danse de chez moi. »

Bien-sûr, je ne pensais pas qu'il serait capable d'aller demander à Solal de mettre une musique Hawaïenne pour que je danse, même si danser devant tout le monde ne me dérangeait pas. Ça faisait des années que je n'avais pas dansé, mais je me souvenais encore des mouvements, ce n'était pas très dur.

Je déposais ma tête dans le creux de son cou avant d'y déposer doucement mes lèvres. Je relevais la tête vers lui et souris.

« Si tu veux, je te ferais une démonstration de danse Hawaïenne quand on sera à Hawaï »

Je lui fis un sourire en coin avant de me décoller de lui pour recommencer à danser. J'avais envie de m'amuser un peu et de profiter de la soirée au maximum, après tout, elle avait été organisée par ma confrérie et mon meilleur ami surtout. Il était normal que j'en profite et puis il fallait que Mike s'amuse lui aussi.

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νζ Around the world.

J'allais avoir pas mal de retard mais je savais que l'ambiance dans ce genre de soirées était telle que personne ne le remarquerait, en revanche ma camarade n'aimait pas trop l'être et encore moins le fait de devoir venir parce que je l'y avais entraînée. Elle n'était même pas du campus mais je lui avais dit de venir parce que j'avais peur de me faire chier et qu'au pire des cas on pourrait finir la soirée ailleurs. Pour la soirée Around the World, j'avais pour ma part opté pour le Japon en enfilant un kimono bi-matière, soie et latex avec une majorité de rouge, le maquillage type geisha était de rigueur, rouge à lèvres rouge vif, teint blanc, yeux soulignés de rouge et noir. J'allais difficilement passer inaperçue. Mon amie d'origine créole opta pour une robe de son pays d'origine. Elle était magnifique. En la voyant, je pensais qu'elle trouverait facilement une personne avec qui passer la nuit et que très vite, il faudrait que j'arrive à en faire de même si je ne voulais pas me retrouver seule dans mon lit chez les lambdas. Je ne savais pas pourquoi mais ce soir, j'étais plutôt pessimiste.
D'ailleurs, en parlant de choses négatives, j'avais peiné à couvrir les traces de bleus sur mon cou que m'avait faites Emeric l'autre jour...
M'enfin, ce n'était pas le moment d'y penser.

Nous filions fissa à la fête, l'ambiance était à son comble, beaucoup de monde, je reconnaissais quelques têtes mais je préférais tâter le terrain en douceur, observation avant action. Je m'arrêtais un peu au buffet, de là, je voyais Liam, Henri, plus loin le couple froid de la fête du 4 Juillet dont je ne me rappelais pas les prénoms...

Mon amie était finalement plutôt d'humeur à danser et me lâcha très vite.

« - Gin', tu veux pas danser ?
- Plus tard, m'attends pas, éclate toi ma belle ! »

Je n'étais pas encore plongée dans l'ambiance et la musique qui passait à l'instant me branchait pas tellement. Je regardais en direction du DJ, il y avait un type plutôt discret avec une nana toute vêtue de plumes. Ah. C'était peut-être elle la responsable de ce brouhaha.

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Je continuais de discuter avec Janis encore un petit moment, elle me parla un peu d'elle, ce qui me fit sourire. J'aimais bien son côté timide et renfermé, c'était attachant, sincèrement. Mais il était vrai aussi, que je n'étais pas fait pour être ami avec elle. Je fumais de l'herbe, j'étais même à la tête d'un tout nouveau réseau; je buvais de l'alcool aussi et sans modération. Je n'étais pas quelqu'un de fréquentable pour une fille de son âge et si j'étais père, je ne laisserai pas mon enfant fréquenter un mec pareil. Je ne me sentais pas à la hauteur mais ce n'était pas pour autant que je perdais confiance en moi ou bien que je me sentais mal à l'aise. La vie était ainsi faîte après tout. Au bout d'un petit moment, je laissais donc l'adolescente, l'invitant à me rejoindre dès qu'elle le souhaitait et surtout, lorsqu'elle désirerait partir. Je voulais lui dire au revoir. Je fis quelques pas et j'observais alors la foule, il y avait pas mal de monde déjà d'arrivé. Je reconnu quelques personnes. Je saluais Boo d'un hochement de tête, restons discret, ça valait mieux. Je souris à mon cousin quand j'aperçu avec Rubi. Elle était vraiment sexy ce soir, peut-être un peu trop à mon goût, enfin, c'était trop excentrique quoi. Mais je ne pouvais pas cacher le fait qu'elle m'excitait, oui. Je les voyais discuter, tous les deux. Savaient-ils qu'ils m'avaient en commun? Je l'ignorais. Je ne tardais pas à me décider à aller les retrouver. Frappant le dos de mon cousin avec une de mes mains que je laissais sur son épaule, je lui lança :

« Ca va bien l'british? » Demandais-je en français.

Solal comprenait quand je lui parlais Français, il savais plus ou moins se débrouiller avec cette langue aussi et c'était cool. La langue française me manquait, heureusement que j'avais retrouvé Amaranthe avec qui je pouvais parler français ! Je me tournais alors vers Rubi, un bref instant pour lui sourire. Devais-je l'embrasser? J'en savais trop rien, ça ne me semblait pas naturel et puis avec tout son costume qui sortait de partout, j'aurai eu trop peur de casser quelque chose. Non sans rire, je me cherchais des excuses là. En fait, je n'avais pas besoin de l'embrasser ni de la toucher ou de lui faire l'amour pour être proche et bien avec elle. Nous n'avions d'ailleurs jamais franchi le cap et ça n'était pas dans mes projets et je ne pense pas que ça fasse partie des siens. En fait, on était des amis avec un peu plus, ou alors un couple mais avec un peu moins. Entre les deux quoi. Ma main vint cependant passer dans son dos. Légèrement et tendrement, comme une petite caresse tendre. Je lui souris à nouveau et je vins lui murmurer, collant mes lèvres à sa tempe :

« Tu es vraiment très belle »

Je me tournais alors vers mon cousin et demanda aux deux jeunes gens :

« Mais vous vous connaissiez au fait? »

Sur ce, je sortis de la poche intérieur de mon costume de César, mon pochon de beuh ainsi que tout mon attirail. J'avais déjà passé ma beuh dans le grinder avant de venir, ça me faisait une étape en moins à faire. Me roulant mon pétard, je me tournais vers Liam, le cherchant dans la foule, essayant de capter son attention, afin de lui montrer que j'allais m'en fumer un et que s'il voulait, c'était le moment de se retrouver pour se poser calmement.

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Je souriais quand Mahina me dis qu’elle s’était rendue compte que McCoy était con. C’est vrai que ça se voyait dès qu’il ouvrait la bouche. Elle me dit aussi qu’elle viendrait de temps en temps à l’hôtel de mon père si je décidais d’aller y vivre. Je me doutais qu’elle ne viendrait pas à l’hôtel pour venir me remonter le moral et m’écouter débiter mes problèmes avec un abruti comme McCoy. Je ne disais rien, il n’y avait rien à dire. Puis Mahina me parla de Hawaii. Quand je lui avais demandé de m’apprendre le surf, je m’attendais à un cours particulier où je pourrais peloter la prof.

-C’est dommage. Je comptais avoir des cours particuliers de surf pour pouvoir peloter et me faire peloter par la belle prof qui me donnerait ses cours!, lui dis-je en souriant.

Quand je lui caressais les cheveux, ma petite-amie ferma les yeux et souris. Après quelques instants, elle se détacha de moi et fini son verre. Elle me prit ensuite la main et m’invita à venir sur la piste de danse. Elle m’entraîna sur la piste. Je n’étais pas vraiment chaud de danser en kilt mais bon… J’étais peut-être parano. Mahina commença à danser, j’étais presque hypnotisé par la magnifique créature qui se trémoussait devant moi. Peu à peu, je me laissais entraîner par Mahina. Mahina serait capable de me faire faire n’importe quoi. Je me blottis contre elle et glissais mes lèvres près de son oreille :

-Si tu avais la musique appropriée, tu serais capable de me faire une petite danse hawaïenne? Je suis sûr que tu dois être exceptionnelle en danse hawaïenne!.

Je serais capable de demanderau DJ de mettre de la musique hawaïenne. Je regardais autour de moi : il n’y avait presque personne sur la piste de danse. Je me demandais si les gens viendraient danser. Je jetais un coup d’oeil vers le DJ. Il était avec Rubi. Elle ne semblait pas très heureuse de me voir avec Mahina. Je n’avais jamais vraiment compris pourquoi elle était plus sympa avec moi qu’avec les autres… Enfin, elle n’avait jamais été désagréable avec moi. Ca me décevait de voir qu’elle traînait avec McCoy. Sérieux, ce mec était une plaie et je ne comprenais pas comment il pouvait avoir autant de “groupies”. Personnellement, je préférais avoir une fille qui m’aimait réellement pour ce que j’étais plutôt que d’avoir des tas de filles qui me courraient après parce que j’étais riche et populaire.

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Le brun battit des cils, semblant sortir des pensées dans lesquelles il s’était enfoncé. Il me sourit et frotta son front, pour enlever ce qu’il restait de stylo.

« C’est mieux comme ça ? » me demanda-t-il.

Je me pinçai les lèvres, comme il en restait encore un peu. Les yeux posés sur lui, j’hésitai un court instant.

« Attends, ne bouge pas ! »

M’approchant, je m’excusai d’avance de le tripoter et frottai les dernières traces avec mon pouce, en douceur.

« Et voilà, comme ça c’est parfait ».

Je repris ma place face à lui, pour ne pas envahir son espace personnel ni le mien et lui souris. Ma coiffe prenait énormément de place et en plus elle était lourde, je décidai donc de l’enlever. Avec précaution, j’ôtai celle-ci et la posai à côté de la sienne. Tout de suite, je me sentais plus libre, même si du coup mon déguisement était un peu moins ressemblant. Si je finissais par aller danser, je me promis mentalement de la remettre. Je lui demandai ensuite s’il connaissait quelqu’un à la soirée, pour faire la conversation.

« C’est mon cousin qui a organisé la fête… Du coup, en gentil membre de famille je fais le DJ gratis. J’aime ça donc ce n’est pas un problème et ça fait moins de dépenses pour ma confrérie… » me répondit-il.

Un instant, je restai interdite. Son cousin ? Mais, les organisateurs étaient les Nu Zeta, non ? Considérait-il en disant que l’organisateur de la soirée était son cousin, qu’il s’agissait du Chef des Nu Zeta ? Si tel était le cas, alors son cousin n’était autre que…

« Henri est ton cousin ? » m’exclamai-je, sans cacher ma surprise.

Je me demandai vaguement s’il lui avait parlé de moi. C’était peut-être un peu tôt, cela ne faisait que quelques jours qu’on sortait ensemble, lui et moi. Moi, en tout cas, je ne l’avais dit à personne. Les filles de ma Confrérie me faisaient déjà assez la misère, depuis l’arrivée de Salma. Elle se positionnait clairement comme la nouvelle Reine à bord et j’avais la malchance de l’avoir pour colocataire. Il y avait Haley, Nina, Perle et Nawel qui restaient agréables avec moi, les autres avaient plus ou moins toutes compris que Salma m’avait dans le collimateur. Il n’était donc pas prudent d’être vue en ma compagnie. Bref, c’était la joie. Leur dire que je sortais avec un Nu Zeta, c’était un peu comme tendre un bâton pour me faire battre, même si personnellement je n’en avais plus rien à faire des Confréries des gens. J’avais fini par comprendre qu’il y avait plus important que cela.

« Tu veux choisir la prochaine chanson ? » me proposa ensuite Solal en lançant un coup d’œil vers la piste, où deux personnes venaient de s’installer.

Je mordillai ma lèvre inférieure, pas convaincue que cela soit une bonne idée.

« Je ne sais pas, j’ai un peu peur de casser l’ambiance que tu essayes de mettre en choisissant une mauvaise chanson ! Il n’y a pas des… des règles pour ça ? Un truc dans le genre ? »

Je ne m’y connaissais pas du tout pour ce qui était du travail de DJ. Je préférais donc le laisser faire, mais je proposai tout de même quelques choix, au cas où.

« Est-ce que ‘Can’t hold us’ de Macklemore, ça collerait ? J’aime bien cette chanson. Ou Daft Punk ? C’est peut-être un peu tôt, je ne sais pas trop… Ou alors tu me mets une musique brésilienne, pour faire honneur à mon déguisement ».

Je lui souris et détournai les yeux pour regarder vers la foule, cherchant Henri des yeux. Je le repérai rapidement, dans sa tenue de Jules César.

« Mama Mia ! En l’honneur d’Henri » rigolai-je en me retournant vers Solal.

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Je serrai son bras à l'intérieur de ma main, mes ongles même petits, s'enfoncèrent dans sa peau. Mais je me réveilla enfin et bougea ma tête, comme si je sortais d'un mauvais rêve. Je croisa son regard et finalement, je fini par dire :

« Merde… je suis désolée Edward… je…

C'est rien... C'est pas grave.

Tu es sûre que ça va ? Je… Je suis un ami, et on peut tout dire aux amis. »

Un ami? Il était sérieux là? Alors c'était ça, nous n'étions que des amis? Que de simples amis? On sortait, on s'amusait bien mais au fond pour lui, il n'y avait rien de plus que de l'amitié? Là, en cet instant très précis, c'était exactement comme si je venais de recevoir une flèche en plein coeur. Tu sais, ce coeur bien rouge, bien gorgé de sang, en pleine forme qui battait même étrangement plus vite en la présence d'Edward, beh ce petit coeur qui me fournissait de l'adrénaline, qui me rendait un peu folle ou alors simplement excitée, il venait de se prendre une flèche bien pointue, bien hardcore dans son centre. Etouffant ses battements, etouffant sa force, son énergie et s'il en avait eu un : son sourire. Ma tête se baissa, je ne savais pas trop quoi dire, mais il fallait que je réagisse vite. Il fallait faire comme si ça ne me faisait rien, comme si sa réponse ne me blessait pas, comme si je n'étais pas déçue. Sauf que moi, j'avais du mal parce que je n'étais pas une menteuse. Je m'étais donc à ce point trompé? Pourtant, je m'étais laissé séduire, il y avait eu de l'ambiguité entre nous. C'était certain. Des soirées, des attentions, des regards, des gestes qui m'ont trop perturbé. Je n'avais jamais eu ce genre d'histoire, je n'étais jamais allé à un rendez vous galant et au final, ce n'en n'était même pas un? Oui, j'étais déçue de m'être laissé prendre pour une idiote, d'être tombée dans ce jeu débile qui n'allait méner nul part. Des amis j'en avais déjà plein, lui... c'était différent, je le trouvais tellement parfait et puis... j'avais cru que... mais non. Quelle idiote. Après tout, je suis la bonne copine, la confidente, mais jamais je ne me trouverai un homme. Je ne suis pas assez femme. Je ne suis pas comme cette fille à plume et aux seins DEBORDANTS d'énergie. J'ai le cul plat, j'ai une minuscule poitrine et je ressemble à une gamine. Rien que mon déguisement. La plupart sont habillées de façon sexy, de façon à faire bander tous les mecs ici présents. Et moi avec mon Kimono j'ai cru quoi? J'ai cru que j'allais en emballer? Non mais mis à part un Japonais je doute que je finisse avec quelqu'un ce soir, ou un autre soir. Là, je perds toute confiance en moi, je ne me sens pas à l'aise, j'ai besoin de parler de tout ça, j'aimerai aller voir Tarik, parler avec lui ou juste qu'on se fasse un calin. Il me manque trop... Nobu aussi. Adam aussi. J'ai des amis hein? Mais où sont-ils ce soir? Je n'en vois aucun. Nobu mis à part, j'ai l'impression que mes amis ne sont là que lorsqu'ils ont besoin de moi. Aaron non plus n'est pas là... On s'est embrassé, une fois. Je lui plais alors non? J'en sais rien. Si je lui plaisais, ça se serait reproduit et ça n'est pas vraiment le cas. Bref, je suis totalement démoralisée et je n'ai pas du tout envie de rester à cette fête idiote, qui ne sert à rien, qui est totalement pourrie. Pourtant,je dois faire face, comme enfiler un masque et ne rien laisser paraître. Mon sourire est beaucoup moins vivace et perspicace, mais je tente quand même un truc. Ma voix finit elle aussi par faire son entrée :

« Non t'inquiète pas, tout va très bien... »

Oui, tout va très bien, au moins maintenant, je ne me fais plus d'idée, plus de fausses idées. Lui et moi on sera amis et rien de plus? Okay. Je suis habituée à tout ça de toute façon. Le jour où j'arriverai à séduire un homme n'est vraiment pas prêt d'arriver. Là, tout de suite, j'ai envie de me barrer et j'ai envie de parler à Nobu. Mon téléphone vibre d'ailleurs, j'ai reçu un sms de lui. Je souris, j'ai envie de pleurer. Même à des milliers de kilomètres, il sait lorsqu'il faut qu'il intervienne, comme si nous étions connectés. Je lui réponds alors en speed :

« Je t'ai parlé d'Edward par mail, tu te souviens? C'est avec lui que je suis à la soirée, tu sais? J'pensais qu'il y avait moyen mais je crois que c'est mort. J'ai trop les boules. J'ai envie de rentrer. Jamais je ne trouverai quelqu'un qui me verra autrement qu'en amie... »

J'écris à toute vitesse parce que je trouve que c'est malpolie lorsqu'on est avec quelqu'un de faire ça. Je remets mon portable dans la ceinture de mon kimono et je souris faiblement avant de dire :

« Boire pour oublier, mais n'oublions pas de boire ! » Je me dirige alors vers le bar de la soirée et je pense commander 5 shooters histoire que je me sente un peu mieux que maintenant et puis après tout, j'en ai plus rien à foutre de plaire à qui que ce soit.

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Around The Word

C’est une question simple. Une question pour faire la conversation… Des mots alignés pour tenter de combler le silence. J’essaye de me convaincre que cette soirée n’est pas une erreur mais je n’y arrive pas. Je le sais très bien. Je sais que je ne suis pas le genre de personne que l’on déguise et que l’on amène à son bras. Je ne suis pas fait pour ça. Je l’ai trop souvent vécu et je ne le supporte plus. Tout le monde est bien habillé. Tout le monde s’observe. Et moi je suis avec Boo. Elle est la seule personne que je connais vraiment ici. Je n’aime pas être dans un endroit inconnu. Ça me rappelle toutes ces fêtes auxquelles j’allais avec ma mère. Elle me prenait par la main et disait bonjour à des personnes dont j’ignorais tout. Elle leur parlait de tout et de rien avec une facilité déconcertante. Je me sentais inutile et invisible. De temps à autre, on s’attardait sur moi durant cinq minutes. J’avais grandi, j’avais changé, j’étais le portrait craché de ma mère, j’étais grand pour mon âge, j’étais un petit ange bien sage… On me posait des questions pour se montrait poli et on avait vite fait de m’envoyer dans une autre pièce pour jouer et surtout ne pas déranger les histoires d’adultes. J’ai vingt ans et j’ai pourtant toujours l’impression d’être invisible et inutile.
Boo me montre son petit-frère de l’autre côté du chapiteau. Il est accompagné d’une demoiselle blonde. Ils forment un joli petit duo. Je ne sais pas s’ils sont en couple ou non. Je m’en moque. J’essaye juste de me souvenir que ce jeune homme est le petit frère de ma cavalière. Ça pourrait servir des fois… On ne sait jamais ! Elle montre ensuite un romain et m’annonce que c’est une connaissance. De ce que j’ai vu, je crois que c’est lui qui a organisé la soirée. Je ne le connais pas non plus. Sa tenue est simple mais au moins il a évité les costumes en polyester. Je n’ai pas la chance de pouvoir l’affirmer. Elle continue en disant qu’elle a déjà croisé certaines personnes. Moi aussi. Je les ai déjà vu dans les couloirs, dans ma classe pour certains, à la remise des diplômes, à la cafétéria… Mais je n’en connais aucun personnellement. Est-ce une mauvaise chose ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais c’est que je ne devrais pas me sentir aussi mal à l’aise. A la fête des Sigma Mu, je m’étais amusé et j’avais plaisanté avec des étudiants que je connaissais. J’ai l’impression que ça ne sera pas le cas ce soir. Défaitiste ? Un peu… Je crois que je ne suis pas de très bonne humeur.

J’avale une longue rasade de mon verre et finis par répondre. « Que des inconnus au bataillon…» Réplique pourrie. J’espère qu’elle ne m’en tiendra pas rigueur. Pour la peine, j’avale à nouveau un peu d’alcool. Peut-être que le liquide m’aidera à me décontracter !
Je suis perdu dans mes pensées. Je regagne le silence sans doute parce que Boo ne dit rien. J’aimerai lui faire la conversation mais j’ai puisé dans toutes mes questions disponibles. Mon chapeau des phrases que l’on ressort à toutes les sauces est désormais vide. Alors qu’elle regarde l’océan, je parcours l’espace réservé pour la fête. J’admire une nouvelle fois la décoration à défaut de faire autre chose.

Soudain la main de Boo s’empare de mon bras. Elle le serre et me fait presque mal. Ses phalanges deviennent blanches et ses ongles s’incrustent dans ma peau. Je reste hébété devant la situation. Elle ne me regarde même pas. Elle ne fait que se cramponner à mon bras. « Euhm..Boo ?» J’essaye d’attirer son attention. Je crois que ça marche puisqu’elle se retourne enfin vers moi. Sa main me lâche aussi soudainement qu’elle m’avait attrapé. Je la questionne du regard. En guise de réponse, Boo murmure : « Merde… je suis désolée Edward… je…» Elle ne finit pas sa phrase et je ne comprends pas du tout ce qu’il vient de se passer. « C'est rien... C'est pas grave. » Je lui souris légèrement pour ne pas qu'elle s'en veuille.
Mes yeux cherchent ce qu’elle fixait tout à l’heure mais je ne vois rien. Il y a bien l’océan, la lune, les vagues… Deux personnes un peu plus loin mais on ne distingue que leurs silhouettes. « Tu es sûre que ça va ? Je… Je suis un ami, et on peut tout dire aux amis. » Ma voix est calme et posée. J’essaye de la rassurer. Je veux qu’elle comprenne qu’elle peut tout me dire. Parce que je suis un ami fidèle, une personne en qui on peut avoir confiance. Elle n’aura jamais à se justifier pour moi.
Ami… Oui je viens de dire que j’étais son ami. C’est ce que je veux être pour l’instant. Je suis son cavalier, c’est notre troisième rendez-vous. Il n’y a encore rien de sérieux et je crois que je ne suis pas prêt pour ça. Je veux pouvoir être capable d’avoir des amis avant d’envisage une quelconque relation.

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Rubi était la seule fille avec qui je n'avais pas essayé de mettre dans mon lit. Allez savoir pourquoi. Notre première rencontre avait automatiquement déclenché un clic entre nous. On était presque pareil, elle et moi, mais l'un n'avait pas cherché à avoir l'autre. C'était peut-être un signe. La preuve, notre relation était unique et durable.

« A nous ? »

Je souris à mon tour. « À nous ! » Je lui avais dit qu'elle était sexy et ce n'était pas l'une de mes techniques de drague. Pas avec elle en tout cas. J'étais sincère. Rubi fit une petite danse avec sa poitrine avant de me faire un clin d'oeil. « Comme d’habitude, voyons » Je ris de sa remarque. Je n'avais pas l'intention de la contredire. Je bus une autre gorgée de ma boisson. Elle contenait de l'alcool je devrais peut-être faire attention à mes doses. Peut-être. Si je perdais complètement la tête, j'allais sûrement aller voir chaque personne pour leur dire à quel point elles sont moches et stupides. Cela serait mieux pour tout le monde que je ne dise pas les fonds de mes pensées. J'avais demandé à l'Eta Iota si elle avait des choses à raconter. Quant à moi, trop de choses s'étaient passées. Et ce n'était pas toujours dans le bon sens.

« Hm… je me suis faite chier de toutes les vacances, donc pas grand-chose. Enfin, depuis peu j’ai un p… » Soudain, je sentis deux bras s'enrouler autour de ma taille. J'avalai presque ma gorgée de travers, dû à ma surprise. Un doux murmure atteignit mes oreilles. « J'ai de longs cheveux bruns, je suis séduisante et tu ne sais plus te passer de moi, qui suis-je? » Je souris. Cette voix, je la reconnaitrait entre mille. Ce parfum, je ne le connaissais que trop bien. Je voulus me retourner vers elle mais trop tard, elle était déjà à côté de moi. J'en profitai pour la serrer dans mes bras. J'écarquillai mes yeux en voyant son accoutrement. Je savais que je n'allais pas être déçu avec elle. Habillée en danseuse orientale, selon mes recherches, Nina était encore plus sexy que je n'aurais cru possible. Je la regardai dans les yeux, souriant. « Tu es parfaite ce soir, sincèrement. »

Ses douces lèvres atterrirent sur le coin des miennes. Je me lançai un petit message mental qui me disait d'arrêter de sourire bêtement. Cela ne me ressemblait pas. À la suite de son geste, Nina s'adressa à Rubi. « T'es magnifique Rubi ! » Je clignai rapidement des yeux d'étonnement. Elles se connaissaient ? Je l'ignorais. Rubi ne m'en avais jamais parlé, enfin, on en avait pas vraiment eu l'occasion. Elle la remercia du compliment puis la jolie brune se tourna de nouveau vers moi. « Dis moi, c'est que ça te va bien toutes ces plumes! » Je soupirai d'une air faussement dramatique. « Je sais, je sais. » Un simple petit merci aurait suffit, mais j'étais beaucoup trop narcissique pour ça.

Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres de Nina. Je lui lançai un regard interrogateur, sachant que la jeune fille avait une idée en tête. Comme pour confirmer mes soupçons, elle s'approcha de moi pour me murmurer quelque chose dans l'oreille. « J'ai une surprise pour toi, à la fin de cette soirée, un limousine sera garée un peu plus loin pour nous conduire dans un hôtel 5 étoiles où une suite au dernier étage nous y attend avec hammam et jacuzzi. » Je souris discrètement. Cette fille avait toujours de bonnes idées en tête. J'avais l'habitude de m'occuper des autres pour les sorties, mais voilà que c'était elle qui s'occupait de nous. « Prions pour que la soirée se termine le plus rapidement possible », lui avais-je répondu sur le même ton.

Mon cocktail terminé, je ne pus m'empêcher d'en demander un deuxième au barman. C'était une fête alors pourquoi ne pas se laisser aller ? Ce n'était que mon second verre de toute façon, je ne ressentais rien. De plus, c'était la seule bonne chose de cette soirée. « Dites, c'est un peu nul cette soirée, non ? » Un peu ? J'avais presque envie d'éclater de rire, tellement le mot était faible. C'était organisé par des ringards, comment aurais-je pu croire en quelque chose de meilleur ? Je voulus répondre mais Rubi le fit avant moi. « Hm, oui… écoutez, je vais vous laisser seuls tous les deux, vous avez sans doute des choses à vous dire. Je vais aller en profiter pour parler un peu au DJ, le pauvre, il doit mourir de soif. » D'après le ton de sa voix et par connaissance, je savais que cela n'avait pas dût trop lui plaire que Nina et moi soyons ensemble. Sans ajouter que nous l'avions un peu oublié sans s'en rendre compte. J'avouais que je n'étais pas totalement contre son départ. Bref, l'Eta avait trouvé une nouvelle occupation, c'était bien. Je ne pris pas le temps d'observer le DJ en question. « Bonne chasse. »

Avant de nous quitter, Rubi demanda un cocktail avec alcool puis nous sourit avant de disparaitre. Je regardai Nina. Enfin seuls. Je m'approchai d'elle, posant mes mains sur sa taille. Je collai mon front au sien. « Ça ne te dirait pas de partir maintenant ? Je ne vois pas l'intérêt de rester. Surtout qu'un truc mieux que cette fête nous attend. » Je déposai ensuite mes lèvres sur les siennes. Ce sentiment m'avait manqué. Tout comme le geste. « Voilà la plus belle de la soirée. Comme toujours Nina, tu me ferais presque de l'ombre. » Je levai doucement la tête au son de la voix. Une fille aux cheveux bruns foncés habillée du même style que Nina se trouvait à côté de nous. Il me fallut quelques secondes pour la reconnaitre. Haley. C'est pas vrai, ne me dites pas qu'elles se connaissent aussi ! Je grimaçai en ayant un souvenir de nous deux étant petits. Cela se trouvait si loin maintenant. L'adolescente semblait ne pas m'avoir remarqué. Très bien. « Salut, Haley. Jolie, ce soir. »

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✣ Nu Zêta party !

~ Everybody & Solal

Elle a compris son humeur. Elle a compris son humeur ! Parfait ! Cette fille ne prend pas la mouche dès la première seconde. C’est plutôt une bonne chose. Une très bonne chose même. Solal déteste les personnes bornées ne cherchant pas à comprendre ce qu’on leur dit. Tous ceux qui ont un esprit étroit ne rentrent pas dans les critères du jeune homme. Pour lui, il faut savoir s’ouvrir aux autres et essayer de les comprendre avant de les juger. C’est primordial. L’apparence n’est qu’un détail infime. Un petit truc sur lequel on ne peut même pas se baser. La première impression n’est jamais juste… Elle est trompée par la vue par exemple. Puis par tous les autres sens. Il faut s’ouvrir à la personne. Ce n’est pas parce que sa voix ne vous revient pas qu’il ne faut pas prendre le temps d’apprendre à connaître quelqu’un.
Elle sourit à son compliment. Rien qu’un sourire mais il ne s’attendait à guère plus. À vrai dire, il n’avait pas envie d’entendre d’où venait les plumes et l’histoire du costume, de sa fabrication etc… Il préfèrerait savoir le pourquoi du comment. Ce qui l’a amenée à le choisir. Il ne dit rien et boit une gorgée du cocktail. La vue de la cerise et la couleur lui rappelle quelque chose. Il en a déjà bu mais ne se souvient plus du nom. Il fait passer une gorgée d’alcool sur sa langue. Whisky et… Il n’arrive pas à mettre la main sur l’autre alcool. Tant pis ! Il avale et sourit.

Rubi lui demande alors s’il fait partie de la confrérie organisant la fête. Il se souvient des efforts pour mettre convenablement le chapiteau, le mur floral et l’ensemble des tables. Oui il fait malheureusement partie des trois gars qui ont trimé toute la journée. Malheureusement… Il revoit les visage des gars, de Janis, Mahina qu’il connait presque pas. Et la petite asiatique… Maeko… Il fait bien partie de cette tribu. À cause et grâce à Henri. Et dire qu’il y a un mois, il n’aurait même pas imaginé qu’il mettrait un jour les pieds aux États-Unis.
Il hoche positivement la tête à la question de la demoiselle. C’est quand même beaucoup plus simple de remuer sans ce truc hissé sur son crâne. Il se donne comme des gars peuvent décider d’entrer dans la garde royale. Comment cela peut-il être un honneur ? Il reconnaît qu’il faut une maîtrise de soi incomparable et un self-control sans limite. Ces gars sont impressionnants mais ils pourraient être tellement plus utiles ! On les laisse faire la relève de la garde devant un château déjà bien assez protéger. Ces types sont devenus les symboles du pays. Ils ne font partie désormais que de l’image. Ils attirent les touristes. Ils ne sont bons que pour les photos. Ce ne sont plus de véritables gardes mais des soldats de plomb décoratifs. Cette constatation rend Solal furieux. Tout cela se passe bien sûr intérieurement. Si vous voyez Solal furieux un jour… C’est qu’il est malade ou que quelque chose de grave lui est arrivé. Il dit souvent des vulgarités avec son flegme anglais mais il ne s’énerve jamais. Il n’a sans doute jamais frappé quelqu’un de sa vie et ne serait pas s’y prendre si on le cherchait. Tous ses petits moments de colères sont intérieurs. Et même dans ces cas-là, il s’emporte rarement… Certains pourraient le qualifier de pierre, d’autres diraient qu’il est trop stone pour réagir. Ça revient au même nom ?

L’anglais dira qu’il vaut mieux prendre le tout avec philosophie plutôt que de laisser ses hormones gouverner l’esprit. Toujours être maître de son corps… Voilà ce que s’évertue le jeune à faire. Ce n’est pas facile mais c’est intéressant comme quête.
« Hm, excuse-moi Solal, mais tu as du… du stylo sur le front. » Il bat des cils et revient sur Terre. Il sourit et lève une main sur son front. Il commence à frotter légèrement. « C’est mieux comme ça ? » Solal se dit soudain qu’il va vraiment passer pour un taré. Il ne connait pas cette fille mais elle ne semble pas être tout à fait comme lui. Elle ne doit pas avoir la même façon de penser. Tout d’abord parce qu’il fait partie des Nu Zêta et pas elle. Il se remémore la liste des autres confréries et se dit qu’il n’aurait pu appartenir à aucune d’entre elles. Les pires étaient celles réservés aux Barbies et celle aux Ken. Vocabulaire certes très enfantin mais c’est ainsi que les voyait le jeune homme. Bourrés de plastique, faux, obnubilés par leurs apparences… Solal en avait déjà rencontré. Il avait l’impression que toutes les filles ici suivaient cette ligne de conduite. Pourquoi vouloir à tout prix un corps aligné aux idéaux des magazines ? C’est ridicule… Qui leur a dit que c’était joli ?

Mais il faut bien avouer que cette Rubi sort un peu du lot. Sa tenue dit le contraire mais ses formes assurent quelque chose de différents. Solal se force à garder un regard rivé sur le visage de la demoiselle, son verre ou son écran d’ordinateur. Pas simple ! « C’est mon cousin qui a organisé la fête… Du coup, en gentil membre de famille je fais le DJ gratis. J’aime ça donc ce n’est pas un problème et ça fait moins de dépense pour ma confrérie…» Il but une nouvelle gorgée et regarde la piste de danse où deux nouvelles personnes s’y placent. « Tu veux choisir la prochaine chanson ? »

made by pandora.----

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Il venait de m'offrir un verre, nous étions donc proche du bar. Une bimbo remplie de plumes s'approcha de nous, elle alla voir un garçon déguisé en costume de garde d'Angleterre. La fille était vraiment dans le style du to much. Je n'aimais pas spécialement ça, surtout qu'en réalité, elle se retrouvait à moitié à poil devant les 3/4 du lycée. Je bu un peu de mon verre, alors qu'Edward me demanda si je connaissais des gens. Je souris. Je fini par faire valser mon regard d'un bout à l'autre de la soirée, afin de trouver des visages que je connaissais, répondant alors à mon camarade :

« Y'a mon petit frère là-bas. » Désignais-je d'un mouvement de menton. « Y'a... une connaissance, là » Montrant Henri, mon dealeur, pas si loin que ça de nous. « Mais après c'est tout. J'ai croisé certaines personnes déjà mais je ne connais personne d'autre et toi? »

Je bu tranquillement de mon verre, lorsque j'entendis un cri retentir derrière moi. Une fille et un garçon marchaient au bord de l'eau et à mon avis, elle avait du se prendre une vague qui avait mouillé une partie de son costume. Sauf que moi et l'océan ce n'est pas encore une histoire sérieuse mais en plus d'entendre un cri, même suivi d'un rire, ça me perturbe. Et ça me perturbait tellement que j'avais tourné ma tête vers le couple, vivement, j'avais ensuite fixé l'océan et en même temps, j'étais un peu remontée et surtout, posé ma main sur l'avant bras d'Edward, comme pour avoir un élément de ce monde. Je me sentais stressée, d'être ici, sur une plage. Si proche de la mer et ici, personne ne connaissait la raison. Mais voilà... j'avais incroyablement peur de l'eau et là ce soir, je me rendis compte que ça allait être un peu plus compliqué que ce que j'avais prévu. Même avec les efforts et les améliorations, je n'étais pas encore guérie. Je me tournais ensuite vers Edward et je me rendis compte que je serrais ma main autour de son avant-bras, sans m'en rendre compte, je le lachais alors immédiatement, un peu choquée d'avoir fait ça sans véritablement en être consciente. Je lui murmurais alors :

« Merde... je suis désolée Edward... je... »

Pourquoi fallait-il que tout ça, prenne une telle tournure? J'étais bien moi, y'a encore 5 minutes à fantasmer sur mon camarade et là... BAM.

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J’étais à peine près du garde anglais depuis 12 secondes que je vis Haley débarquer sous le chapiteau, vêtue d’une tenue de danseuse orientale – tout comme Nina, paye ton originalité – et se diriger directement vers cette dernière et Nathan. Misère… j’en étais encore à me demander si je regrettais d’être partie ou si j’étais soulagée de l’avoir fait lorsque le DJ m’annonça son prénom. Solal. Il m’offrit un sourire discret et je finis par me décider : j’avais bien fait de le rejoindre. Malgré sa coiffe qui cachait presque son regard, Solal avait une bonne tête de garçon sympathique et absolument pas porté sur les apparences. Je ne pensais pas me tromper en disant cela, mais il n’y avait qu’à voir le naturel avec lequel Nina et Nath’ avaient commenté ma tenue, limite avant de me dire bonjour, alors que le DJ ne l’avait pas encore fait. Et ne le ferait peut-être même pas d’ailleurs. C’était révélateur.

Il porta le verre que je lui avais amené vers sa bouche, mais sembla se rendre compte que la sangle qui lui barrait le menton n’était pas appropriée pour cela. Il se ravisa donc, sous mon regard indulgent, et ôta son chapeau. J’étais à deux doigts de faire de même lorsque je remarquai une trace sur son front. Du stylo, sans doute. Un sourire amusé étira mes lèvres, tandis qu’il glissait sa toque sous son bras et croisait mon regard.

« Ce n’est pas normalement aux hommes d’offrir des verres ? Je pourrais presque me sentir émasculé… »

« Désolée, je suppose que tu vas devoir faire avec » répondis-je, avant d’ajouter en riant légèrement : « Ou plutôt sans ! ».

J’avais supposé qu’il faisait de l’humour, espérons que je ne m’étais pas trompée, auquel cas il allait me prendre pour une folle sadique et tortionnaire. Il boit une gorgée du cocktail que je lui ai choisi tout à fait arbitrairement : un Manhattan.

« Jolie… Jolies plumes ! » tente-t-il ensuite, ce qui me confirme ce que je pensais.

Ce garçon n’est pas du tout le genre à regarder ça de trop près, mais il cherche à faire la conversation parce qu’il est poli. Quelque chose comme ça. Il est un peu maladroit, mais passons. Je bois une gorgée de mon cocktail après lui avoir sourit, ma façon à moi de le remercier.

« Tu fais partie de la Confrérie qui organise la soirée ? »

Je préfère enchainer sur un autre sujet, peut-être connaît-il Henri, qui sait ? Mes yeux se reposent ensuite sur la trace qu’il a sur le front. Il m’est arrivé, un jour, de me retrouver nez à nez avec une Eta Iota qui n’avait pas étalé son anticerne, si bien qu’elle avait deux énormes traces plus claires sous les yeux. Elle ressemblait à un panda, c’était affreux. Ma conscience s’était alors débattue contre le plaisir de la voir se ridiculiser… et j’avais fini par ne rien dire, la laissant aller en cours comme ça. Mais à présent, j’essayais de changer. Vraiment. Déjà pour moi, parce que je me rendais bien compte que j’en avais besoin, mais aussi pour Henri, qui me l’avait plus ou moins demandé.

« Hm, excuse-moi Solal, mais tu as du… du stylo sur le front » lui dis-je alors, en décidant qu’aujourd’hui je pouvais être la gentille Rubi, et lui épargner que tout le monde le voit ainsi – même s’il devait s’en moquer comme de sa première culotte.

Je vis alors, du coin de l’œil, débarquer Mahina et Mike sur la piste de danse. Je préférai me détourner un peu pour ne pas avoir à supporter la vue de cette trainée se frottant contre son écossais.

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Mike et moi on s'installa au bar et on commanda tous deux un cocktail. J'étais resté contre lui durant tout le temps où nous étions tous les deux, jusqu'à ce qu'Henri nous rejoigne, j'avais embrassé la joue de mon meilleur ami et eut à peine le temps de lui parler qu'un idiot était venu pour critiquer Mike. Lui ne dit rien, mais moi, je n'allais pas laisser quelqu'un critiquer les costumes des autres comme ça, simplement parce qu'ils ne lui plaisaient pas.

Quand j'eus été dire au gars ce que je pensais, je retournais auprès de Mike qui était resté seul avec Henri pendant que je n'étais pas là. Je vis Henri taper amicalement, enfin ce qui me semblait être une tape amicale. Henri nous laissa alors en amoureux en proposant de venir boire un verre avec lui plus tard. Quand on fut seul, j'expliquais à Mike ce que j'avais dit au mec de tout à l'heure et il m'apprit qu'il était son coloc et que c'était un con.

« Ça qu'il était con, je m'en étais rendu compte. » Dis-je en souriant avant d'enchainer « Si tu vas vivre à l'hôtel il se pourrait bien que je vienne te retrouver de temps en temps » Dis-je avec un sourire en coin.

Bien-sûr je n'irais pas tout le temps, moi j'avais eu la chance de pouvoir prendre une chambre avec Henri à la confrérie, je n'avais donc pas de soucis. Enfin, je changeais de sujet, ne voulant pas m'énerver contre ce McCoy encore des heures, je n'allais pas gâcher ma soirée pour un gars pareil. Je demandais donc à Mike s'il était prêt pour aller à Hawaï. Il me demanda de lui apprendre à faire du surf et de lui faire visiter des endroits tranquilles et romantiques. Je ris légèrement avant de lui répondre.

« Ne t'en fais pas, on a deux semaines pour visiter tous les endroits cachés que je connais. Et pour le surf ce sera avec plaisir, j'ai l'habitude de donner des cours aux clients de l'hôtel, tu pourras venir avec eux quand je donnerais un cours »

Mike me caressa doucement les cheveux et je souris, fermant les yeux et le laissant faire un instant. Après quelques minutes, je me décollais de lui et reprit mon verre que je finis avant de lui prendre la main.

« Allez vient, on va sur la piste de danse. On sera moins à l'écart »

Je le traînais vers la piste et tourna mon regard vers le DJ qui n'était autre que Solal, j'aurais bien été le saluer, mais il était avec Rubi, j'irais le voir plus tard dans la soirée, on avait encore du temps. Une fois sur la piste de danse, je commençais à danser, il n'y avait pas beaucoup de monde pour l'instant, mais les gens finiraient pas venir, je savais que Solal réussirait à mettre des musiques qui les ferraient bouger un peu.

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ζ Around the world

Voilà le la fête tant attendue. La soirée nocturne des écolos. Leur grand soir. Ouais. J'ai réagi pareille que vous, quand j'ai constaté qui était les maître de la soirée. Sérieux. Les Nu Zeta. La confrérie des verts. La nature et tout ce blabla genre hippie. Mais bon dés qui a de la bonne musique et de l'alcool à volonté je suis de la partie. Et puis je pourrais être surprise. Ses vrais que je me suis avant tout inscrite par curiosité. Mais qui sait il se peu que cela soit la soirée mémorable des vert. Et puis tout est bon pour ne par resté enfermer dans ce maudit appartement et encore moins les sortie misérable de ma soeur.

Faut que je bouge. Et surtout que j'arrivée à sortir ma soeur de la salle de bain. Aussi non ils peuvent encore m'attendre à la soirée. « Laora c'est bon ta fini ! » « J'ai l'air d'avoir fini ! » « Y a pas que toi qui sort. Tu es dans cette foutue salle de bain depuis des heures ... Maintenant c'est moi. » « Mais ouais. Tu y crois p'tit sœur. » « Ok. Aller casse-toi grande sœur ... T'en fais pas cloche sur cloche ça fait carrions. Et ça te va à merveille. Dehors ! » « Tu te crois drôle ?! » « Mm Laisse-moi réfléchir ... Ouais. Bye ! »

Une chose de faite. Maintenant on s'attaque à ma petite personne. À peine sortie de la douche direction ma chambre. Ma tenue pour la soirée posée sur le lit. Heureusement pour moi que je garde toutes mes tenues de scène. Ouais. Dans la danse il n'y a pas que des inconvénients. Cette soirée aux couleurs traditionnelles, va être amusante. Je le sens. De retour dans la salle de bain pour une séance de maquillage. Un coup de brosse dans mes cheveux et j'opte pour coiffure des plus naturelles.

Me voilà de nouveau face à ma tenue parfaite pour une soirée en tout genre. J'aime soigner mes entrées. Et il n'y a pas de meilleure façon de se faire remarquer que d'être parfaite. J'enfile ma tenue des plus traditionnelles et sexy pardessus le marcher. Elle ne cache pas grand-chose vous allez me dire. Mais je n'ai pas honte de mon corps. Ce soir ma couleur sera le bleu. Quelle meilleure couleur pour une soirée sur la plage.

Le temps passe et pour finir je vais arriver la dernière. Bon me voilà prête pour partir. Téléphone en main, me voilà partie pour cette soirée des plus inattendue. Ma soeur va crisser quand elle va voir que sa belle voiture neuve a disparu. Mais bon chaque problème en son temps. Ça ne l'empêchera pas de sortir. Cette voiture est genre magnifique. Quand on aime les trucs tapent à l'oeil. Mais je suis plus branchée veille bagnole retapée et moto. Enfin, en a moins de temps qu'il me faut pour le dire me voilà au lieu de la soirée.

Le décore est ... Propre a la confrérie qui organise la soirée. Je balaye la plage de mes yeux noisette pour voir qui est déjà présent. Et si je reconnais du monde. Nina, Ruby, Mahina il en a du beau monde. Part qui vais-je commencée ? Nina. Les grands esprits se rencontrent. Je me dirige vers elle est le garçon qui l'accompagne. Je ne vois pas qui est ce bel indien en compagnie de ma tendre amie. La moindre des politesses est de les saluer. J'arrive à leur hauteur, sourire aux lèvres.

« Voilà la plus belle de la soirée. Comme toujours Nina, tu me ferais presque de l'ombre. » Dis-je avec un sourire et un clin d'oeil pour ma jeune amie qui sait que je plaisante. Nina est sans conteste ma plus grande amie. Et surtout la plus veille nous sommes amie d'enfance et c'est la seul a qui je fais réellement confiance.
.pinklemon

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Around the Word

✣ Nu Zêta party !

~ Everybody & Solal

Il était là, sur son perchoir. Il était seul sans se sentir mal pour autant. Ses yeux parcouraient la foule. Il changeait la musique et attendait de voir un déclenchement chez eux. Il fallait qu’ils arrêtent de discuter chacun dans leur coin et qu’ils finissent par s’amuser. Mais il faut être patient. Les gens ne se laissent pas dompter si facilement. Il faut trouver le bon moment. Il n’y a pas encore assez de monde.
Le plus drôle ce soir, ce sont les costumes choisis par chacun des élèves. Ils reflètent leurs goûts mais aussi leurs idéaux. Solal aperçoit la jolie Barbie qu’il avait rencontré au parc. Cette demoiselle qui s’était mise en sous-vêtements sous ses yeux. Sa tenue est bien différente aujourd’hui. Elle porte une robe traditionnelle venant de je ne sais quel pays. C’est une édition spéciale de Barbie fait le tour du monde. L’idée le fait sourire. Ici, toutes les filles semblent faire attention à leur image. Le choix des costumes le prouve. Rare sont celle qui choisissent une tenue moins flatteuse comme la blonde du parc. Robe à paillette des Indes, plumes dans tous les sens et bas résilles, kimono à fleurs, danseuse de ventre… Des paillettes, du rose, des couleurs etc… Elles font tout pour attirer les regards des hommes. Et ils semblent qu’eux aussi essayent d’attirer l’attention. Entre l’indien, le gladiateur, le grec… Oui même son cousin faisait partie du lot. Était-il encore le seul à garder la tête sur les épaules ? Ils ont tous l’espoir de plaire à quelqu’un pour pouvoir combler leurs besoins naturels. Les joies de l’adolescence… Le londonien ne se considère pas comme tous ces jeunes obsédés par les corps et les besoins charnels. Il ne dira pas qu’il n’a jamais des envies et des désirs. Il est comme tout le monde. Seulement, il sait garder la tête froide. C’est ainsi qu’il peut remarquer que cette fête n’est qu’une excuse pour un peu plus de débauche. Que savent ces étudiants de la vie ? Ils veulent profiter. Ils veulent pouvoir se voir et s’observer. Tout cela n’est qu’un concours. Qui sera le plus beau ? Qui attirera le plus de regard ? Qui se révèlera être un extrêmement bon danseur ? On veut avoir de la matière pour les commérages. On veut qu’il se passe quelques débordements pour pouvoir en parler et ainsi ils pourront dire qu’ils y ont été quand ça s’est passé. Les joies des fêtes… Que ce soit à Londres ou à Miami, c’est toujours la même chose. Solal sourit et se penche au-dessus de son ordinateur pour passer une nouvelle chanson. Plus dansante mais posée en même temps. Commencer en douceur et augmenter progressivement. Voilà son plan d’attaque. Il prévoit déjà de mettre une musique représentant certains costumes, certaines régions bien représentées dans la foule.

Il se rassoit sur sa chaise et joue avec un crayon. Il griffonne sur une feuille blanche. Son chapeau emporte sa tête vers l’avant. Pour remédier à l’attraction terrestre, il redresse brutalement la tête. Le jeune homme se sent alors attiré vers l’arrière. Son cou se tord. Il attrape son casque des deux mains, toujours le crayon entre les doigts. Au passage, il se fait un joli trait noir sur le front sans s’en apercevoir. Comment les gardes font-ils pour supporter ça ? Alors qu’il est absorbé dans ses pensées à propos des gardes de la reine, quelqu’un vient lui adresser la parole. « Salut ? » Il ose à peine lever la tête pour savoir qui est son interlocuteur. Voix inconnue. Jambes… Inconnues. Son regard se dirige vers la personne en question. Il remonte progressivement les bas résilles, la sorte de minuscule bout de tissus noir, les colliers, le soutien-gorge et finalement le visage encadré d’une masse de cheveux et de plume. Ok… La danseuse du carnaval de Rio lui fait face. Il se redresse et lui offre un léger sourire. Il lui offrit un cocktail. Plutôt sympa comme nana ! Il l’observe alors qu’elle lui dit aimer une des chansons. Il se demande si elle a choisi ce costume en signe de protestation de l’image que l’on se fait du Brésil. Une image truquée et stéréotypée que le monde se fait. Ils ferment les yeux et préfèrent voir la magie du carnaval plutôt que les problèmes régnant dans ce pays. La hausse des prix exercée par le gouvernement pour que le pays puisse offrir des Jeux Olympiques et une coupe de monde de football. Les sacrifices endurés par un peuple qui n’a pas le droit de parole et qui subit l’ascension du pays en voie de développement. Veut-elle protester contre la destruction de la forêt amazonienne pour une consommation mondiale de bois ? Ou a-t-elle simplement choisi ce costume pour jouer avec le côté sexy de la tenue…

« Moi c’est Rubi. » Un joli prénom s’alliant parfaitement avec la couleur rouge de sa tenue. Rubi irradiant dans sa beauté dans un écrin rouge rubis… « Et moi, Solal. » Nouveau petit sourire. Il porte le cocktail à ses lèvres mais le brun se rend rapidement compte que la lanière de son casque en poils d’ours brun l’empêche de bouger convenablement la bouche. Même pour parler. Il le détache et le garde sous son bras. « Ce n’est pas normalement aux hommes d’offrir des verres ? Je pourrais presque me sentir émasculé… » C’est une blague. L’humour anglais légèrement grinçant n’est pas forcément compris des américains. Tant pis ! Il goûte au cocktail. Il sent l’alcool mais est incapable de deviner concrètement ce qu’il y a dedans.

« Jolie… Jolies plumes ! » Tente-t-il de dire. Elle lui a offert un verre. Même s’il ne la pas remercier, il se doit de la remercier. En fait, sa blague était une façon de lui dire merci. Une manière détournée et plutôt subtile mais il n’avait pas réfléchi. Il ne cherche pas à s’adapter aux autres et reste naturel. Ce qui peut sûrement le conduire à des quiproquos mais tant pis ! Solal est comme ça. Il ne veut pas changer pour faire plaisir à ceux qui lui font face car il se dit que c’est ainsi qu’il finira par être contrôlé par la société.

made by pandora.----

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Nathan ne semblait pas du tout ravi de l’intervention de Mahina. Moi non plus d’ailleurs, mais passons. Je lui proposai donc d’aller boire un verre au bar pour rendre la soirée un peu moins nulle, nous nous y rendîmes donc ensemble et commandâmes un cocktail, sans alcool pour moi, avec pour lui. Une fois nos boissons en main, nous trinquâmes tous les deux.

« A nous ? » proposai-je en souriant, contente de passer un peu de temps avec lui.

Il but une gorgée tout en me dévisageant. Il avait peut-être oublié à quel point je pouvais être magnifique, hm hm.

« T'es vraiment sexy ce soir » me dit-il alors, ce qui me fit sourire une fois de plus.

Je remuai un peu des seins, à la manière d’une danseuse orientale, ce qui fit cliqueter les chaines qui me recouvraient la poitrine.

« Comme d’habitude, voyons » m’amusai-je à lui dire, en lui faisant un clin d’œil.

C’était bien entendu pour rire, jamais jamais JAMAIS de la vie je ne voudrais qu’il se passe quelque chose entre Nath’ et moi, et je pense qu’il se disait la même chose. Nous étions amis, et c’était pour ainsi dire l’un des seuls hommes que je tolérais, amicalement parlant.

« Alors, t'as quoi de beau à raconter ? »

« Hm… je me suis faite chier de toutes les vacances, donc pas grand-chose. Enfin, depuis peu j’ai un p… » commençai-je, avant d’être interrompue par Nina.

Elle venait de mettre ses mains sur les yeux de Nathan et de lui murmurer quelque chose à l’oreille. Je détournai les yeux, en plongeant dans mon cocktail. Ce n’est pas que je n’étais pas contente de la voir… mais je savais bien qu’à présent ce que j’avais à raconter intéresserait beaucoup moins Nath’. Et ca me rendait malade de le voir s’accrocher à Nina alors qu’elle était une machine à MST comme c’est pas permis. Enfin bon, hormis ca, je l’aimais bien. Je la fréquentais souvent lorsque nous étions enfants. Une fois reconnue par Nathan, Nina l’embrassa au coin des lèvres puis me salua à mon tour, gentiment.

« T'es magnifique Rubi ! » me dit-elle en souriant.

« Merci chérie, tu es superbe toi aussi ».

Chérie, il fallait vraiment que je me sorte ce mot de la bouche. Vieux réflexe Eta Iota. Mais c’était vrai, elle portait un costume de danseuse du ventre vraiment joli, très sexy également. L’Eta Iota s’adressa encore à Nathan en aparté, et je compris qu’il était temps pour moi de mettre les voiles. Je n’étais pas d’humeur à supporter leurs roucoulades toute la soirée. Et puis je détestais tenir la chandelle.

« Dites, c'est un peu nul cette soirée, non ? » fit remarquer Nina.

Je me contentai de sourire et laissai errer mon regard un peu plus loin. A l’autre bout du bar, il y avait Henri… mais il était accompagné d’une très jeune demoiselle, et j’avais un peu peur de le déranger. C’est alors que mes yeux se posèrent sur ma porte de sortie. Le DJ. Seul. Sans boisson. Parfait.

« Hm, oui… écoutez, je vais vous laisser seuls tous les deux, vous avez sans doute des choses à vous dire. Je vais aller en profiter pour parler un peu au DJ, le pauvre, il doit mourir de soif ».

L’excuse à deux balles, qui passerait peut-etre avec un grand sourire. Je demandai rapidement un cocktail au bar, avec alcool cette fois, et l’emportai en prenant également le mien dans l’autre main. Un dernier sourire à Nina et Nathan, puis je me dirigeai de ma démarche chaloupée – c’était automatique chez moi, chaque fois que je me retrouvais perchée sur des talons hauts j’ondulais des hanches – vers le jeune homme aux platines.

« Salut ? » lancai-je, une fois à ses cotés. « J’ai vu que tu n’avais pas de boisson, je me suis dit que tu devais avoir soif ».

Je lui tendis le cocktail en souriant, l’air avenant.

« J’aime cette chanson » ajoutai-je en entendant un titre qui figurait sur mon iPod.

J’avais de meilleurs gouts musicaux que ce que je pensais.

« Moi c’est Rubi ».

Nouveau sourire, prière silencieuse pour qu’il me permette de rester un peu à ses cotés. En plus, son chapeau avait l’air aussi encombrant que ma coiffe, on avait déjà un point commun. Je pourrais m’en servir comme argument si jamais il essayait de me virer.

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Parfois, je me demandais ce que dirait mon père en me voyant avec Mahina et sachant ce que nous avions prévu de faire. Je crois qu’il hurlerait parce que Mahina était la fille de son rival mais hormis ce point, j’étais sûr que Mahina lui plairait et qu’il serait très content de voir que je profitais de ma jeunesse. Mon père, s’il le savait, m’encouragerait à m’amuser. J’étais aussi sûr d’une chose : mon père serait vraiment très étonné de voir le côté salace et libéré de Mahina. Au premier abord, on s’imaginait plutôt Mahina comme une demoiselle prude qui n’avait pas de pensées telles qu’aller voir elle-même sous mon kilt pour voir si j’avais vraiment quelque chose en dessous.

Henri semblait surpris que je sache parler français. Il avait un sourire béat. Par contre, il avait cru que j’étais français. Il était plutôt “libre” concernant ce que faisait Mahina. Ils avaient pourtant l’air très proche, le genre de relation exclusive mais visiblement non. Je lui répondis rapidement en français avant que Mahina ne revienne :

-Je ne suis pas français, je suis italien mais j’ai vécu quelques années à Paris. Je comprends très bien ce que tu peux ressentir concernant ta langue maternelle. Et c’est vraiment cool que tu sois aussi “libre” avec Mahina.

Il avait adressé une petite tape amicale sur l’épaule lorsque Mahina était revenue. Mahina m’avait répondu du tac au tac quand je lui avais demandé ce qu’elle avait dit à McCoy. Je souris. Ma petite-amie était vraiment géniale. J’avais bien fait de ne pas m’occuper du fait qu’elle était une Taymour.

-Non, tu as bien fais. Tu es vraiment géniale. Tu sais, McCoy est un gros con. C’est mon coloc. Je crois que je vais finir par vivre dans l’hôtel que mon père a à Miami. Il m’horripile., dis-je à Mahina d’une voix calme tandis que je taisais certaines choses comme le fait qu’il était persuadé que j’étais gay parce que j’avais eu la très très bonne idée d’embrasser un mec dans le bâtiment de la confrérie.

Mahina semblait n’apprécier ni McCoy ni Rubi. Elle semblait être très très en colère. Je ne pouvais pas l’en blâmer. Elle changea de sujet : elle me demanda si j’étais prêt pour notre voyage à Hawaii.

-Je suis plus que prêt, j’ai vraiment hâte d’y être. J’espère que tu m’apprendras à faire du surf là-bas! Je sais que je vais bien m’éclater avec toi. J’espère que tu as prévu une visite de tous les lieux romantiques d’Hawaii et tous les coins paradisiaques à l’abri des regards pour qu’on fasse tout ce qui nous passe par la tête sans être dérangés.

Je caressais les cheveux de ma petite amie. Je me sentais bien ainsi. On faisait un peu tâche ensemble. On était le seul vrai couple de l’assemblée. On était les seuls à être dans les bras l’un de l’autre. Je devais avouer que j’étais venu ici uniquement pour être avec Mahina. J’aurais préféré être seul avec elle et regarder les étoiles allongés, tous les deux, sur la plage. Ca aurait été une soirée parfaite. En réalité, toute soirée avec Mahina était parfaite. J’en arrivais à ne plus me soucier des autres car seule Mahina m’importait. J’étais comme dans une bulle quand j’étais avec elle.

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Around The Word

On dit que les yeux sont le reflet de l’âme et qu’ils vous en disent long sur la personne en face de vous. Deux pupilles dirigées vers moi… J’aimerai savoir les décoder. J’aimerai connaître ce qu’elles cachent parce que je ne suis pas devin. Je ne suis qu’un homme. Pour moi, des yeux sont des yeux. Que veulent-ils me dire ? Quelles pensées cachent-ils ? Je ne sais pas… Tous ces gens qui disent qu’ils ont vu une lueur dans vos yeux… Ce sont des menteurs. Honnêtement ? Notre regard est coincé dans celui de l’autre et on imagine qu’il nous dit ce que l’on veut entendre. Ou plutôt voir… Il n’y a rien d’autre. Notre esprit traduit ce que notre cœur vœu. Ou peut-être est-ce notre cerveau qui créé tout ça… Comment le cœur peut-il vouloir quelque chose ? Il faut être rationnel. Le cœur n’est qu’un organe. Il ne peut pas se tordre quand vous voyez celui que vous aimez. Il ne peut pas fondre quand l’amour vous susurre un mot à l’oreille. Il ne fait que battre un peu plus fort… Des battements. Voilà ce que fait le cœur. Vous n’y gardez aucun sentiment. Vous pouvez être sûr qu’il ne se brisera pas en mille morceaux lorsque l’on vous quittera. Tout ça votre cerveau vous le fait croire.

Pourquoi mon cerveau ne me fait pas croire que je suis capable d’aimer ?

Je regarde Boo dans les yeux, un sourire sur le visage. Je n’arrive pas à savoir ce qu’elle pense. J’aimerai être un magicien et pouvoir lire dans ses pensées. Mais à quoi bon ? C’est bien ça la magie dans toutes les relations. On ne sait pas concrètement ce que l’autre pense. On reste dans un mystère sombre et flou. Ce n’est pas agréable mais c’est en même temps ce qu’il y a d’intéressant. À quoi bon vivre avec quelqu’un dont on sait tout ? Les moindres pensées devinées et la surprise disparaît. Plus de mystère. Plus de surprise. Une routine. Une perte d’intérêt… Tout savoir n’est pas une bonne chose. Devant quoi va-t-on s’émerveillée si tout est déjà connu d’avance ?

La main de Boo passe dans la mienne. Je n’y jette même pas un regard. Je me contente de la serrer dans la mienne. Mais ça ne dure qu’un fragment de seconde. Elle l’enlève précipitamment et finit par me répondre : « Hum… comme tu veux… j’pense qu’un verre me fera du bien…» Sa voix tremble légèrement. Sa main que j’avais dans la mienne quelques seconde auparavant et désormais tordu dans la sienne. Je l’observe et me demande si c’est de la nervosité ou de la gêne. Peut-être des deux… Qu’ai-je fais ? Qu’ai-je dis ? J’aurais dû le voir dans son regard… N’est-ce pas ce que font tous les hommes habituellement ? Ils comprennent la jeune femme sans qu’elle ait besoin de dire un mot. Je ne dois pas être comme tous les autres… Ou bien suis-je justement un homme ordinaire. Sans mensonge. Sans cliché. Je suis juste un gars qui ne sait pas si faire avec les véritables relations. Même si je ne suis pas bien que c’est ce que nous avons. Je ne suis même pas sûr que c’est ce que je veux tout de suite.

J’hoche la tête et me dirige vers le bar. Je commande un verre pour Boo et un pour moi aussi. Je m’étonne à voir que les Nu Zêta aient réussi à obtenir de l’alcool dans l’enceinte du lycée. Ils ont dû bien la cacher pour l’amener jusque-là sans que l’administration se jette sur eux. De tous les pays que j’ai visités, je trouve que les États-Unis sont durs sur cette réglementation. Mais bon… Ce n’est pas pour me déplaire qu’ils en aient ce soir.
Un verre me fera du bien… Pourquoi Boo a-t-elle besoin d’alcool ? Ses mots me reviennent en mémoire. J’ai l’impression que quelque chose la dérange. Moi ? Peut-être… Qui sait ?

Je tends le verre à ma jolie cavalière. « Tiens ! » J’essaye de garder un léger sourire pour ne pas montrer mes questionnements. « Alors, tu connais des gens ce soir ? » En fait… Je me sens un peu ridicule à ne savoir quoi faire. Je ne sais pas quoi lui dire. Je ne sais pas quoi faire à part boire mon verre et aller en commander un autre. Je joue avec mon verre comme je le faisais régulièrement. Je me souviens que je l’avais fait lors de notre premier rendez-vous. J’avais secoué la glace pilée de mon cocktail. Je crois que c’est un de ces gestes nerveux dont on ne peut se passer. Je serais sans doute un mauvais joueur de poker. La vie est un jeu de poker… Mais je n’ai pas des cartes intéressantes. Je n’ai pas vraiment de chance. J’aurais aimé faire un tapi. Juste pour mettre fin au suspense. Je sais que j’ai perdu. Je n’ai pas la main. Alors pourquoi continuer de bluffer ? Plus personne ne me croit, même pas moi. Tout le monde a compris mon petit jeu… Je n’ai plus besoin de faire croire que j’ai une paire d’as. Plus besoin de me coucher pour éviter de risquer de perd un peu plus d’argent… Je peux tout jouer sur un coup de tête et laisser le destin m’emporter. Qu’est-ce qui me retient de ne pas jouer ma vie sur un coup de tête ? Rien.

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On découvre alors l'endroit de la soirée, ensemble. Il y a déjà pas mal de monde, je crois même Tarik qui arrive en même temps que nous. Son costume est ridicule et surtout, je le vois avec une demoiselle. Ca a l'air plus qu'une amie, je les regarde du coin de l'oeil. On arrive rapidement à l'entrée de la soirée où un photographe souhaite nous immortaliser, ici et maintenant. Edward me regarde, comme pour attendre mon avis et je lui souris. J'ai envie de me souvenir du plus de moments possible dans ma vie, celui-ci en fait partit. Il me prend contre lui, je me sens à la limite de l'arrêt cardiaque. Je retiens ma respiration, je dois avoir une de ces gueules sur la photo, toute crispée, n'arrivant pas à penser à autre chose ni à se détendre. Pourquoi est-ce que ça me faisait ça? Pourquoi m'impressionnait-il autant? Arg !

Le photographe nous dit alors de nous détendre pour la seconde photo. Pour Ed', c'est facile de jouer avec son déguisement, moi je ne sais pas trop quoi faire ! Nobu m'a apprit la cérémonie du thé mais j'ai rien pour le faire ici ! Alors je joinds mes mains et je m'abaisse un peu, le temps de la photo mais rapidement, je sens quelque chose d'étrange. Edward m'a littéralement attaqué et prise par les hanches, ce qui a le don de faire battre mon coeur à toute allure. Je suis collée contre sa peau, je sens son odeur, je touche sa peau ! Je suis en train de rêver... Finalement il se décide à me poser par terre, me proposant alors ce que je désirai faire. Je le regarde, lui souris et dans ma tête, la réponse qui résonne est : de t'embrasser? Mais je me retiens. Sauf que là, il se passe un truc bizarre en fait, je me perds dans ses yeux. Les secondes passent, je n'entends plus la musique, je n'entends ni ne voit plus les gens autour de nous. Il n'y a que ses yeux noisettes, tâchés un peu de vert, magnifique. Sa peau crème, un peu halée qui brille à la lumière de cette soirée, ses yeux pétillent, il est tellement beau, tellement sexy et j'ai tellement envie de lui dire tout ça... Mais non, on ne se connait pas encore très bien, ça ne fait que la deuxième fois que l'on se voit, je ne peux pas dire ni ressentir ce genre de choses. Non.

Alors que je reviens à moi, j'ai l'impression que les secondes ont été remplacées par des minutes. Combien de temps suis-je restée comme ça? Je l'ignore. Je reviens à moi, troublée et perturbée. Et je me rends surtout compte que ma main se trouve dans la sienne, à l'heure actuelle. Putain, je fais des trucs sans même m'en rendre compte??? Mais mon Dieu sauvez moi ! Je retira ma main, je me sens hyper gênée et mal à l'aise. Je ne sais pas où me mettre et je fini par répondre, enfin, au garçon :

« Hum... comme tu veux... j'pense qu'un verre me fera du bien... »

Je me sens stressée, je tords mes mains dans tous les sens, j'entends mon coeur battre horriblement fort et je sens mon ventre se tordre, oh mon dieu...

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Around The Word

Ma charmante cavalière s’accroche à mon bras. Je la sens légèrement vaciller et souris. Nous nous avançons sur le chemin. Des invités sont déjà bien présents. Un gars en costume de garde anglais est assis derrière les platines. Des gens de tous les horizons semblent être réunis sous cette grande tente posée sur cette berge. C’est beau. Un melting-pot vraiment intéressant. On dirait que chacun à apporter un petit morceau du monde. C’est caricatural, c’est un peu gros par moment mais c’est beau. J’admire une jolie métisse habillée de plumes rouge. Ses cheveux forment une crinière. Son corps est caché de quelques vêtements. Son costume plumé me fait penser aux défilés du carnaval de Rio. C’est un peu gros… Disons même volumineux. Mais je trouve que ça magnifique, exotique et vraiment beau. Bien plus que mon vieux costume de gladiateur…
Je regarde le reste de la foule. Les jeunes ont tous joué le jeu. C’est dans ces moments-là que l’on voit que les élèves de ce lycée ont beaucoup d’argent. Ils n’ont pas honte de pays des centaines de dollars pour un déguisement qui ne leur sera utile que le temps d’une soirée. Je trouve ça un peu trop gros et inadmissible… Mais tant pis !

Je continue d’observer ce qui nous entoure mais je quitte les étudiants pour passer au décor. Les Nu Zêta on fait un très beau boulot. Un mur végétal… Une bonne odeur de fleur… Les vagues s’écrasent non loin de là. Le son des vagues se mêle à celui de la musique. Le cadre est vraiment agréable. C’est intéressant d’imaginer qu’une si petite confrérie ait réussi à mettre tout ça en place. Ils ont fait un sacré bon boulot et pour ça, je leur tire mon chapeau. Je me demande s’il y aura beaucoup de monde ce soir ou bien si la plupart des étudiants seront en vacances. Je ne suis personnellement pas parti. J’ai juste été m’installé à la villa. J’ai quitté le bâtiment des Sigma Mu pour me prélasser au bord de la piscine de ma maison.
Nous avançons jusqu’à un endroit, apparemment réservé pour les photos. Un photographe souriant s’approche de nous deux et nous demande si nous voulons être pris. Je regarde Boo et lui souris. Je n’aime pas être pris en photo. Je déteste ça, même ! Je me trouve toujours ridicule lorsque l’on me demande de prendre la pause. Mon sourire, mon visage et là mon déguisement… Je sens que je serais vraiment pathétique sur cette photo. Mais je ne veux pas jouer les fillettes. Et puis ça nous fera un souvenir pour cette soirée. Je ne dis pas grand-chose, je me contente de regarder la demoiselle. Nous nous mettons donc en place.

Je passe mon bras dans le dos de la jeune fille et me colle à elle pour que nous ne soyons pas trop éloignés sur le cliché. Je souris. J’essaye de sourire… Je garde une pause très classique. J’entends le clic de l’appareil. Le photographe nous demande ensuite de prendre une position un peu moins conventionnelle. Quelque chose qui va avec notre costume… Là… Je crois que mon cerveau pète un câble. Ou bien est-ce parce que j’essaye d’évacuer par tous les moyens la pression.
Je lance un léger cri de guerrier et me mets en position d’attaque. Comme un gladiateur dans l’arène face à un lion. Mon lion… Mon lion c’est Boo. Je ne sais pas encore si je suis capable de me battre contre cette jolie japonaise.

Je l’attrape par les hanches et tourne sur moi-même en l’entrainant en dehors de la zone de photo. Je vous ai dite… Mon cerveau a déconné à cause des photos… Je la tiens encore un instant avant de la faire doucement retomber au sol. Je l’observe en souriant. « Tu veux boire quelque chose ? Manger un truc ? Ou danser ? » À moins qu’elle connaisse quelqu’un ici à qui elle veut parler. À vrai dire j’avais oublié que nous étions entourés de personnes susceptibles de nous croiser tous les jours sur le campus. Je ne suis pas vraiment habitué à ce genre de choses. À vrai dire je ne suis pas habitué à cette vie étudiante. J’essaye de faire face mais je me rends rapidement compte que je ne connais, pour ainsi dire, personne à cette fête. C’est comme une preuve de mon manque d’investissement pour ma vie étudiante. Peu important, du moment que je passe une bonne soirée, non ?

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Aujourd'hui, c'était enfin le jour de cette soirée des Nu Zeta. En fait, j'étais pas vraiment pressée d'y être, je voulais surtout que cette journée soit déjà passée. J'étais pas devenue anti-soirée, mais celle-ci ne me tentait pas vraiment. Pourtant, j'avais promis à Nath d'y aller et il était ma réelle et unique motivation pour cette soirée. Il avait de la chance d'être lui, sinon j'y serais vraiment pas allée. En plus, cette soirée était tirée par les cheveux. Lorsque j'avais lu le carton d'invitation, j'avais halluciné en lisant "Tenue traditionnelle". La bonne blague, non mais il est hors de question que je me rende là-bas avec des fringues ringards. J'ai une réputation à tenir. Je descendais les escaliers qui menaient au salon, chez ma mère et me laissait tombée sur une chaise, désespérée de ce que j'allais bien pouvoir mettre. Ma mère attrapait la flyers où se trouvaient les informations sur la soirée. Je m'attendais à ce qu'elle me dise "En même temps, tu choisis le dernier jour pour te trouver un costume Nina". Mais non, à mon grand étonnement, elle me donnait des idées de vêtements. Toutes aussi ridicules que les autres, mais bon. Je réfugiais mon visage dans mes mains quand elle me proposait LA tenue. Pas trop ringard, qui pouvait même être très séduisante: Tenue traditionnelle des danseuses orientales. Biennn Maman, pour une fois, t'as une bonne idée ! Ma mère me proposait même de m'accompagner pour l'acheter. Au début, l'idée m'enchantait pas des masses, sauf que j'avais promis à mon père - Gustaf - de faire un effort. Autant commencer maintenant. J'acceptais donc que ma mère m'y accompagne.

La tenue parfaite trouvée, ma mère me conseillait de me grouiller, l'heure approchait. Après le diner, je m'empressais de monter dans ma chambre pour tenter de ressembler à quelque chose avec ce déguisement. Test makeup, Tests coiffures, au final j'optais pour ce Makeup et laissais mes longs cheveux détachés et surtout, lisses. J'enfilais ensuite ma tenue traditionnelle et une fois prête, je jetais un oeil sur l'heure. J'étais un peu à la bourre, pour ne pas changer. Je m'assurais que la surprise pour Nath était toujours opérationnelle et m'empressais de quitter la maison et me rendre sur la plage.

Sur place, il y avait déjà beaucoup de monde, j'empruntais l'allée de flambeaux quand un photographe me sautait presque dessus pour me prendre en photo. Je refusais d'un signe de la tête et d'un pas incertain, me fondais dans la masse. Je regardais le monde autour de moi. Décidément, c'était quoi cette soirée? Il n'y avait que des Nu Zeta, des gens que je ne connais pas quoi, quand mes yeux se posèrent sur Janis habillée en tenue traditionnelle russe. Ca lui allait bien, elle était toute mignonne. La demoiselle était en train de discuter avec un jeune homme. Je m'approchais d'eux afin de saluer ma petite protégée. Janis était comme une petite soeur pour moi, une soeur que je n'avais jamais eu. Je pouvais passer beaucoup de temps à la conseiller, l'aider et même lui proposer des séances de shopping. Je saluais les deux personnes avec un sourire généreux sur le visage et ensuite me tournais vers Janis.

Dis donc, t'es ravissante jeune fille ! Ca te va à la perfection.

Je me tournais vers le garçon qui accompagnais la jeune Nu Zeta. Je ne me rappelais pas l'avoir déjà croisé, ou peut-être que si.. C'était pas lui, le nouveau chef des Nu Zeta?

Chouette organisation, Félicitations.

Je laissais mon regard balayer la salle à la recherche du Pi Sigma. Je voyais de tout: kimono, romain, hawaiienne, espagnol, italienne et même un indien ! Je détournais mon regard quand la pièce tombait. L'indien en question se trouvait dos à moi, mais je connaissais ce dos, cette posture et ce même avec sa coiffe d'indien. Mon sourire amplifiais. Je me tournais une ultime fois vers les deux autres personnes à côté de moi.

Je dois vous laisser. Janis, si t'as un souci je ne suis pas loin. Passez une bonne soirée !

Je fis un clin d'oeil à la jeune Nu Zeta et me dirigeais vers cet indien, pas loin des boissons en compagnie de Rubi. Pas de doute, c'était Nath. Je me positionnais derrière lui, de sorte à ce qu'il ne me voit pas, passais mes bras autour de sa taille et m'adressais à lui dans un murmure.

J'ai de longs cheveux bruns, je suis séduisante et tu ne sais plus te passer de moi, qui suis-je?

Avant même qu'il ne réponde, je me positionnais juste à côté de Nathan, sachant très bien qu'il reconnaitrait au moins ma voix. Je déposais un baiser au coin des lèvres du garçon et ensuite me dirigeais vers Rubi pour lui faire la bise à elle aussi. Rubi et moi nous nous connaissions depuis plusieurs années déjà. Mon (faux) père travaillant dans l'entreprise "Young", on fut amenés à se croiser à plusieurs reprises lorsqu'on était plus jeunes. J'observais la tenue de celle-ci, toujours fidèle à elle-même, et lui souris.

T'es magnifique Rubi !

Je tournais le visage et m'approchais de Nathan

Dis moi, c'est que ça te va bien toutes ces plumes!

Je lançais un sourire taquin au jeune pi sigma et m'approchais d'autant plus de lui pour lui murmurer dans le creux de l'oreille..

J'ai une surprise pour toi, à la fin de cette soirée, un limousine sera garée un peu plus loin pour nous conduire dans un hôtel 5 étoiles où une suite au dernier étage nous y attend avec hammam et jacuzzi.

Je me décollais ensuite de Nath, gardant le sourire avant de m'adresser au deux.

Dites, c'est un peu nul cette soirée, non?

Invité

Playa de Wynwood ◈ Everybody & Tarik

Around

the world

J

e venais de revenir du centre-ville en compagnie de Diego. C'était presque habituel, surtout depuis que j'avais changé de confrérie. Je me sentais mieux chez les Pi Sigma, pourtant j'avais l'impression qu'ils avaient une longueur d'avance sur moi. Diego disait que comparé aux autres, j'étais encore jeune, mais que ça viendrait. Bon, ben si Diego le dit... Je crois que ma soeur ne l'apprécie pas vraiment. En fait, je ne sais même pas si elle le connait. Lorsque je lui ai appris que je n'étais plus chez les Roh Kappa, elle avait eu l'air d'être surprise et quand je lui avais dit que Diego était co-chef des Pi Sigma, directement, je crois qu'elle avait percuté le pourquoi du comment. Elle pouvait se tenir tranquille, la dernière connerie que j'avais faite c'était de partir sans payer, avec Arwen. Ah. Et puis il y a aussi ce jour où j'étais parti en vadrouille avec Ilyès et qu'on s'était retrouvés dans les champs, puant le chacal mort. J'avais demandé à Diego qu'il vienne nous chercher, il avait accepté et était venu, mais je vous assure que s'il avait su qu'on était resté enfermé une demi heure dans un van puant le cheval et ensuite plonger dans une montagne d'ordure, il nous aurait laissé mourir de chaud sous le soleil.

Après avoir été chercher mon costume pour la soirée des Nu Zeta où j'avais proposé à Liloo de m'accompagner, des amis de Meridian était venu passer la journée avec moi. Cette journée était juste formidable, j'étais heureux de les revoir. J'avais d'ailleurs prévenu ma soeur, mais elle n'était pas aussi enchantée que moi. Si ma mère savait, elle ne le serait pas non plus. C'est quand même avec eux que j'ai fait mes plus grosses conneries, il ne faut pas l'oublier. Cette aprem on avait zoné dans une pleine de jeu, on avait fumé, on avait rattrapé le temps perdu. D'ailleurs, j'étais un peu entamé. Ensuite, je suis retourné dans ma chambre, vide. Heureusement, je crois que si Diego m'avait vu dans cet état, il me démontait sur place. Quoique... J'avais enfilé mon costume (sans le chapeau) de flamenco afin de représenter... l'Espagne évidemment. C'était un pays important pour moi, une culture que je connaissais et que j'appréciais, une langue que je maitrisais, bref c'était... L'Espagne. Enfin prêt, je passais un peu de gel dans mes cheveux et m'empressais de rejoindre la plage où j'avais rendez-vous avec la jeune blondinette. Je jetais un coup d'oeil aux personnes déjà présentes quand mes yeux se fixèrent sur ma soeur accompagné d'un romain, en kimono. Je lui souris, peut-être un peu trop pour être honnête et détourne le visage.

La demoiselle que j'attendais s'approchais, je lui souris également. Elle était habillée d'une jolie robe. Je serrais la jeune fille dans mes bras pour la saluer, attrapais sa main et la fis tourner sur elle-même afin d'admirer son costume. Je tentais de garder les idées claires.

T'es ravissante Liloo

Une dame se rapprochait afin de nous prendre en photo et j'entrainais la jolie blonde vers le monde déjà présent. Je connaissais 2 personnes à tout casser: Boo, que je préférais éviter un peu ce soir afin de ne pas me faire griller et lorsque je tournais la tête vers les boissons: Nathan, mon chef de confrérie. C'est aussi un de ceux avec qui je m'amuse beaucoup. On est toujours en compétition, rien de méchant, c'est uniquement pour s'amuser. Il y avait aussi Janis, une fille de mon âge à qui j'apprenais à nager. Je regardais à nouveau ma cavalière.

Tu veux boire quelque chose? Tu veux... Danser? Tu veux... Bouger? Demande-moi ce que tu veux !

Depuis cette journée sur la plage où nous nous étions embrassés, ce qu'il se passait entre nous était bizarre. Liloo était une des filles que j'appréciais. On n'était pas en couple, mais l’ambiguïté était bien présente.