[TOUT LE MONDE] - 4 juillet, fête nationale

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En arrivant à la plage, la jeune femme avait repéré Arwen était allé la rejoindre. Ça faisait longtemps qu'elles ne s'étaient pas vu toutes les deux, en fait depuis l'histoire sur le toit, elles ne s'était pas vraiment revue. Même si Ayase avait tout de même gardé un oeil sur Arwen, puisqu'elle pensait que la jeune femme était suicidaire. Quand Ki lui avait dit qu'elle serait là, elle avait été heureuse, elle pourrait vérifier que la jeune femme n'avait pas fait de bêtise depuis la dernière fois.

En arrivant à son niveau, la jeune femme la salua et lui demanda comment elle allait. Elle fut soulagée d'apprendre qu'elle allait bien et lui répondit qu'elle allait bien aussi. Elles ne restèrent pas longtemps toutes les deux, très vite Ki arriva accompagné de Shin. Ça faisait aussi longtemps qu'elle n'avait pas vu la jeune Coréenne, depuis le cour de sport avec Takanori, même si elle la croisait souvent dans les couloirs de la confrérie.

« Bonsoir Ki-kun, bonsoir Shin-san » Dit-elle en souriant.

Ki l'avait prévenu que Shin ne sortait plus beaucoup en ce moment, Ayase n'était donc pas vraiment surprise de la voir accrochée à Ki ainsi. Elle sourit à Shin puis regarda Ki en entendant son compliment de Ki sur le faite qu'elles étaient époustouflantes.

« Mais enfin Ki-kun, tu sais bien que nous sommes toujours époustouflantes »

Ayase rit légèrement. Elle devait avouer que Arwen et Shin étaient très jolies ce soir, elle savait aussi que les deux avaient un petit-ami, merci la Voice, mais elle espérait qu'elles resteraient un peu avec Ki et elle ce soir et qu'elle ne devrait pas rejoindre leur petit-ami respectif trop tôt. Puisque dans la tête d'Aya si elles étaient ici, leur copain devaient forcément être là aussi.

Ki fit ensuite les présentations entre Arwen et Shin, les deux jeunes femmes ne se connaissaient pas avant ? Ça étonnait Ayase, mais elle ne fit aucune remarque sur ceci, ce n'est pas parce qu'elles étaient toutes les deux amies avec Ki qu'elles devaient se connaître. Shin proposa par la suite d'aller chercher à boire, c'était une bonne idée ça. La jeune nippone hocha la tête en souriant et ils partirent tous en direction du bar. Arwen et Shin prirent un jus de fruit, Ayase elle hésitait, elle décida de prendre un cocktail sans alcool, histoire de changer un peu. Quand ils eurent tous reçu leur commande, ils retournèrent un peu plus loin sur le bord de la plage. Ce ut à ce moment qu'Arwen proposa qu'ils prennent une photo.

« Oh oui, excellente idée Arwen-san, ça nous fera un souvenir »

les deux autres semblaient eux aussi d'accord pour cette idée. Arwen alla donc demander à quelqu'un de les prendre en photo. Elle fit mettre Ki au milieu. Elle laissa ensuite Arwen et Shin se mettre de chaque côté du coréen et elle, elle se mit à côté d'Arwen. Un grand sourire illumina chacun des visages des quatre jeunes gens et une fois la photo prise, alors qu'Arwen venait de récupérer l'appareil, Ayase se dirigea vers elle pour voir la photo, elle était vraiment curieuse. Ils étaient superbe sur la photo, Arwen fit référence à ce qui devait être une série ou un film occidental. Mais Ayase ne connaissait pas.

« Hmm je ne connais pas, mais si tu le dis je te crois »

Elle se tourna ensuite vers Ki et Shin en continuant de sourire. Elle aurait bien aimé demander à Ki si il avait eu des nouvelles de Jun depuis qu'il avait apprit l'accident, mais elle ignorait si Arwen et Shin étaient au courant, elle préféra donc se taire. Par contre, elle aurait voulu qu'ils puissent tous se revoir pendant les vacances, mais elle ignorait ce qu'ils avaient prévu. Peut-être devait-il rentrer chez eux pour profiter un peu de leurs familles, ce qui était tut à fait normal.

« Dites, vous avez prévu quoi pour vos vacances ? » Demanda-t-elle avant de porter son verre à ses lèvres une nouvelle fois.

Elle avait tous de même l'espoir qu'ils seraient libre quelques semaines, même avant la rentrée. De toute façon, elle s'était déjà préparée à passer beaucoup de temps seule car Soma devait sûrement rentrer au Japon, elle serait donc sûrement une des seules à rester à Wynwood pendant l'été.

À la suite de sa question, Ayase vit Arwen se rapprocher de Ki et elle finit par lui parler.

« Ki, je peux te parler deux minutes s'il te plait ? »

Elle avait dit quelques choses qu'il ne fallait pas pour qu'ils partent discuter plus loin tous les deux. Elle tourna son regard vers Shin lui lançant une interrogation muette, peut-être qu'elle savait quelque chose.

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July 4th, Independance Day

Le 4 Juillet, la fête de l'indépendance des américains face aux britanniques, un jour plutôt symbolique pour moi et plus particulièrement depuis la mort de mon père lui-même londonien chauviniste. Pour ma part, je me revendique américaine, non pas par fierté du pays mais pour la mienne, fière d'assumer enfin ce que je pense de la famille côté paternel. Mais, ce qui m'importe bien plus lors de cette fête nationale est de sortir la grosse bête. Oui, je parle bien évidemment de mon... APPAREIL PHOTO NUMÉRIQUE REFLEX NIKON D7100 et son tout nouvel objectif ! Et ouais, pour une fois, je ne viendrai pas uniquement pour profiter de la buvette et du buffet ou même du dancefloor mais surtout pour mitrailler le paysage et les gens. Bon, au vu de l'éclairage, je n'espère malheureusement pas pouvoir obtenir plus de huit clichés potables mais ça ne coûte rien de tenter.

Nobu m'a parlé vite fait de cette fête y'a trois semaines en me précisant qu'elle se déroulerait sur la plage du lycée. Donc en début de soirée, je me repose un peu dans ma chambre prévoyant d'avance que la nuit serait longue. Surtout que je ne pensais absolument pas me rendre à la fête trop longtemps avant le feu d'artifice, j'irai genre vingt minutes avant histoire de trouver un bon angle de prise de vue.

Il était donc vingt trois heures trente lorsque je me préparais, gardant ma tenue du jour en rajoutant une veste à capuche grise par dessus mon débardeur noir et mon pantalon en toile noir. Je retouchais rapido mon maquillage discret et enfilais des ballerines noires. Je prenais la sacoche de mon appareil photo dans laquelle la bestiole high tech se trouvait, je mettais dans la poche avant mon téléphone tout vieux Nokia, qui remplaçait mon smartphone cassé par Emeric, ainsi que mon porte-monnaie et ma carte d'identité - sait-on jamais. Sur ce, je filais direction plage du lycée.

En arrivant, je constatais qu'il y avait déjà foule mais vu l'heure qu'il était, vingt trois heures quarante, je me doutais que tout le monde n'était pas encore là, à vrai dire, je parvenais encore à me faufiler entre les gens.

Dans la masse, je ne reconnaissais personne. Ou alors, peut-être quelques têtes me disaient vaguement quelque chose. Mais après vingt minutes de marche, je ne cherchais plus à reconnaître qui que ce soit, le feu d'artifice commençait et l'appareil photo me démangeait. C'était donc sans prêter attention au reste que j'enclenchais l'objectif et partais dans une frénésie photographique. Au bout d'une bonne trentaine de clichés, je décidais de faire une petite pause boisson, je rangeais l'objet et me dirigeais vers la buvette la plus proche.

Mais comme une demeurée inattentive, je marchais sur le pied d'un gars. Je levais la tête et le vit en train de fourrer une pipe. Il me levait plutôt baraqué dans le genre, style viking qu'on trouve dans certains groupes de metal folk. Il était accompagné d'une jeune fille plutôt frêle et d'un jeune homme qui avait l'air d'un nain à côté de lui.

« - Hm. Pardon, mec. J'te paie un verre pour me faire pardonner. Une bière ? »

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4 Juillet, fête nationale

« Je m'appelle Henri, voici Mahina et Mike »

Henri ? L’anglaise sourit doucement. Ce mec avait un nom de roi de France et d’Angleterre, manquait plus qu’à connaître ses origines pour savoir s’il venait d’une famille bourgeoise française ou britannique. Elle ne savait pas pour lequel des deux penchés. Peut-être français, à la façon dont il à prononcer le « r ».

« Cassie, ravie de vous connaître »

Petit hochement de tête de salutation. Si elle n’était pas bavarde, Henri, avait l’air curieux et bavard, ce qui n’était pas pour la déranger. Enfin…

« Tu es de Miami ? »
« Nop, mais je vais à l’école ici. »
« Tu veux un verre? »

Alors qu’elle allait répondre par l’affirmatif, quelqu’un apostropha Henri, la coupant dans son élan. L’anglaise tourna la tête vers le nouvel arrivant et le détailla. Contrairement à Henri qui avait l’air doux et gentil, le gars qui venait vers eux avait une stature impressionnante. Il était haut et large d’épaule, ses grosses chaussures alourdissant sa silhouette, sa tête avait l’air… Peinte ? Dans la pénombre, elle ne distinguait pas vraiment quel était la couleur de ses cheveux mêlé à la peinture.

« Salut vous deux, Je m’appelle Liam »

Liam c’était tourné vers elle pour se présenter et pour la deuxième fois en cinq minutes, l’anglaise répéta son prénom.

« Cassie »

Elle lui lança un regard semi-surpris semi-amusé alors qu’elle le vit sortir une pipe. Elle n’en avait jamais fumé. Il faut dire que c’était plutôt rare de voir des jeunes en possession d’une pipe normale plutôt que d’une pipe à eau. Mais après tout, pourquoi pas. Ça avait un petit côté vieillot mais sympa et selon ce qu’il mettait dedans, ça devenait très intéressant. Liam avait l’air quand même passablement éméché mais au vu de sa stature, il lui en faudrait plus pour être KO.

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CASSIE, HENRI.

Fête nationale. Forcément, je n’allais pas louper ca. Patriote comme je l’étais, il n’y avait pas moyen de faire autrement. J’avais déjà bien profité de ma journée, au bar où je bossais. Vous avez déjà vu une bande de gothiques en mode patriotes ? Vraiment, ca vaut le coup d’œil. Le coup tout court, et ils m’en avaient offerts pas mal. C’est passablement éméché que j’avais quitté le boulot, dans l’idée d’aller rejoindre les jeunes de mon internat sur la plage de l’école pour un feu d’artifice. Techniquement il y aurait de l’alcool… et je comptais bien sur Henri – le Chef de ma Confrérie – pour me filer de quoi m’amuser. Moi qui avais cru rejoindre une Confrérie de baba cool, je n’avais pas été déçu.

J’arrivai sur la plage juste à temps pour le feu d’artifice. J’avais des ABL aux pieds, et je défiais quiconque de promener ses orteils sous mes semelles : ca risquait de faire mal. J’étais vêtu d’un marcel saillant noir, d’un jeans baggy, et mon « costume » se trouvait en réalité sur mon crane. Des nanas s’étaient amusées à peindre les parties libres de mon crane aux couleurs du pays et avaient ensuite fait des petites étoiles blanches par-dessus. Joliment… patriotique. Objectif : trouver Henri. Ou un quelconque Nu Zeta, je n’avais pas eu le temps de repasser à la Confrérie avant de venir. J’étouffai un rot dans le fond de ma gorge et m’avançai sur la plage en parcourant la foule des yeux. Heureusement, je tenais bien l’alcool, sinon je serais déjà à l’hôpital pour coma éthylique. Là, je titubais peut-être un peu, je ne voyais pas très droit : rien d’alarmant.

« Hey ! Regarde où tu vas » m’apostropha une jolie petite blonde quand je la bousculai en passant.

Oups. Je ne trouvais personne, je pris donc la direction du bar. J’attendis patiemment mon tour – poussant quelques mecs au passage pour gruger un peu – et demandai deux bières. J’aimais la bière, la vodka et autres conneries ce n’étaient pas des boissons d’homme. J’en vidai une au bar et emmenai l’autre avec moi, dans un grand gobelet rouge. Près de la mer, il me semblait y avoir moins de monde, je me dirigeai donc vers la flotte en guettant une tête connue. Je repérai finalement le visage de notre Prophète à tous, Saint-Henri délivre nous du mal. Il était accompagné mais dans un premier temps je ne remarquai pas Mahina et l’autre type, simplement une petite brune.

« Hey, Henri » l’appelai-je de loin.

J’avais une voix douce, calme… mais lorsque je criais, elle portait bien. Je me dirigeai vers lui et sa camarade, que je ne connaissais pas.

« Salut vous deux » dis-je une fois à leur hauteur. « Je m’appelle Liam » précisai-je à la petite brune, qui me sembla vraiment jolie de près.

Elle fumait. Je sortis mon paquet de tabac de ma poche, de même que ma pipe, et l’imitai donc, en jetant un coup d’œil éloquent à Henri pour voir s’il avait de quoi agrémenter la pipe que je venais de commencer à fourrer, après m'être débarrasser de mon verre en le vidant aussi sec que le premier.

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La jeune inconnue avait accepté de me suivre, on arriva donc rapidement près de ma meilleure amie et de Mike. Je ne savais même pas comment elle s'appelait ni même si le courant allait passer, mais dans ce genre de soirée, n'est-on pas amis avec tout le monde? Moi, si.

« Je m'appelle Henri, voici Mahina et Mike » Lançais-je à la demoiselle en espérant qu'elle se présente à son tour.

Mike avait bien prononcé mon prénom, beaucoup ici, le prononçait à l'américaine, ce qui m'énervais. Mon prénom était bel et bien français et ça par contre, j'en étais plus que fier. J'aimais bien mon prénom, pas mal le trouvait vieux, mais moi, je m'y étais fait. En Angleterre, chez la famille de maman, ils aspiraient trop le H ce qui rendait un peu comme ici, ça me gavais un peu, mais bon, c'était pas ça qui allait me mettre en rogne. Après quelques secondes, je murmurais faiblement à ma meilleure amie, sans que personne ne puisse nous entendre :

« Ca va? »

Je l'observais et observais également Mike. Bizarre tout ça. Enfin bref, je me retournais à nouveau vers la jeune femme et lui demanda :

« Tu es de Miami? »

Après tout en cette saison, il y avait pas mal de touriste, alors on ne savait jamais trop sur qui on allait tomber. J'attendis sa réponse tout en buvant mon verre. Après quoi, je réalisais qu'elle n'avait rien à boire et lui lançais, tout en avalant ma gorgée :

« Tu veux un verre? »

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4 Juillet, fête nationale

Après avoir terminé sa cigarette, Cassie se leva de son muret pour aller jeter son mégot et son gobelet vide dans une poubelle à proximité. La tête ailleurs, elle ne remarque même pas l’homme qui s’approcha d’elle. Surprise, elle le détailla de bas en haut. Il était jeune, de son âge surement, les cheveux ébouriffés et la chemise ouverte sur son torse.

« Salut, tu as l'air un peu perdue, tu cherches quelqu'un? »
« Euh, non, pas vraiment. »
« Tu veux venir avec moi? Je suis avec ma meilleure amie et un copain à elle, plus on est de fou, plus on rit ! »

L’anglaise haussa les épaules et emboita le pas au garçon. Après tout, pourquoi pas. Dans ce genre de soirée, la situation pouvait vite dégénéré et cela pouvait devenir intéressant pour les spectateurs. Ils rejoignirent alors deux autres personnes qui se fessait face et le garçon l’avait abordé enlaça par la taille celle qui était surement sa meilleure amie. La situation avait l’air assez tendue.

S’armant de se son plus beau sourire, leva une main et lança un « Salut » joyeux. Pas mal à l’aise pour deux sous de s’incruster ainsi. Elle n’avait même pas eu le temps de se présenter ou de demander au garçon son nom, celui-ci avait été très pressé de retourner auprès de ses amis. Amis qu’elle observa rapidement. La meilleure amie en question était une belle femme, grande, brune, du genre bimbo américaine alors que le copain n’avait pas l’air d’ici, il avait un je-ne-sais-quoi qu’on souvent les étrangers. Enfin, elle n’avait rien à dire, elle n’était pas d’ici non plus.

Elle sorti une autre cigarette de son sac et commença fumer, fessant un pas en arrière pour ne pas déranger les autres avec la fumer. Ils étaient peut-être non-fumeur. Elle pensa a se chercher un autre verre, mais un peu plus tard peut-être.

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Je quittais la plage, passant difficilement entre les personnes. Il y avait une foule pas possible sur cette plage, on aurait dit que tout Miami plus des dizaines de touristes était là ! J'avais encore plus chaud. Après de longues minutes je fini par rejoindre le chemin d'entrée, il y avait encore plein de monde qui arrivait. Je regagnais la voiture, la cherchant sur le parking plein et une fois près d'elle, j'y déposais mon veston, mon chapeau et puis mes accessoires encombrants. J'ouvrais ma chemise presque de moitié et descendis mes bretelles qui me tombèrent donc sur les fesses. Je passais ensuite ma main dans mes cheveux pour les ébourriffer et je bu également un peu d'eau, chaude. Dégueulasse. Après quoi je refermais ma voiture et me dirigea vers les buissons pour pisser un coup. Autant le faire là hein.

Je me mis ensuite en marche en direction de la plage, espérant y retrouver Mahina et Mike, s'il était toujours là. Je ne savais pas trop ce qu'il se passait entre eux, il était sûrement attiré par elle, en même temps, Mahi était magnifique. Mais et pour elle? Je savais qu'elle avait peur des relations sérieuses, qu'elle avait été très blessée auparavant et qu'elle manquait cruellement de confiance. Moi, je la laissais vivre sa vie, je n'étais pas un obstacle dans sa vie amoureuse mais simplement, je la protégerai. Si quelqu'un lui faisait du mal, j'aurai mon rôle à tenir. Je prendrai soin d'elle, certes. Mais je n'irai pas voir ce gars pour le défoncer, elle est assez grande pour ça mais si jamais elle doit remettre le couvert avec une ordure, je la mettrais en garde, je suis là pour ça.

J'arrivais donc rapidement à la plage, je passais encore entre les gens, en bousculant certain. Je vis une demoiselle brune, seule et un peu perdue. Je m'approchais vers elle et lui lança :

« Salut, tu as l'air un peu perdue, tu cherches quelqu'un? »

Bon, je ne pouvais pas être la meilleure référence puisque je ne connaissais personne mais imaginons qu'elle cherche Mahi ou Mike, je pourrai la guider ! Attendant sa réponse, je fini par lui demander :

« Tu veux venir avec moi? Je suis avec ma meilleure amie et un copain à elle, plus on est de fou, plus on rit ! »

Attendant une nouvelle fois sa réponse, je me mis en marche pour retrouver ma meilleure amie. Je l'aperçu avec Mike, elle avait l'air troublée. Un peu mal à l'aise, elle avait le regard fuyant... Je m'approchais d'elle, passant mon bras autour de sa taille et récupérant mon verre au passage.

CASSIE JE PARLE DE TOI !

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Alors que je demandais à Mike si il voulait rester avec nous ou non, j'entendis Henri faire une réflexion par rapport au surnom que je lui donnais, je savais qu'il plaisanté, mais c'est vrai que pour quelqu'un qui n'avait pas suivit notre histoire, ce surnom pouvait être péjoratif, je ris donc un peu avant de lui donner un coup de coude. Mike lui raconta pourquoi je l'appelais comme ça et je me tournais vers mon meilleur ami avec un grand sourire.

« C'est vrai que c'était drôle et donc maintenant je l'appelle comme ça, puisqu'il m'y a autorisé. »

Franchement, je ne pouvais pas rêver meilleure soirée, en compagnie de mon meilleur ami et de Mike, puis ils semblaient ne pas se détester, ce qui était déjà une bonne chose. Je but une nouvelle gorgée de ma tequila sunrise et tournais ma tête vers Henri quand il me prévint qu'il allait à la voiture. Je réfléchis un instant puis secoua légèrement la tête.

« Hmm non, j'ai rien à déposer, puis je ne pense pas avoir besoin de ma veste donc tu peux la laisser dans la voiture » Lui dis-je en souriant.

Il me confia ensuite son verre et à sa remarque, je lui tirais la langue avant de rire. Je devais avoir fière allure moi, avec deux verres, un dans chaque main, si les gens ne me prenaient pas pour une alcoolique, je ne comprendrais pas. Mais cette idée m'amusa. Je sortit de mes pensées en entendant la voix de Mike, je me tournais donc vers lui et le regarda en souriant, écoutant ce qu'il me disait.

« Hmm peut-être oui, mais j'aimerais bien ne pas avoir la même fin que Juliette » Dis-je en souriant pour plaisanter.

Ce qui ce passa par la suite me surpris un peu plus, il semblait être vraiment sérieux. Je n'avais pas l'habitude que les garçons soient vraiment sérieux quand il me disait qu'ils voulaient aller plus loin. Généralement il voulait juste un coup d'un soir et ça me convenais, en même temps la seule fois ou un mec avait été sérieux, je l'avais regretté. Mais là, c'était différent, en sentant ses lèvres sur mon front, j'étais gênée et cette gêne ne fit qu'augmenter. Je me sentais comme un jeune vierge effarouchée à qui l'on prendrait son premier baisé, ce n'était pas du tout mon genre d'être comme ça. Quand ses lèvres se posèrent sur les miennes, je sentis mes joues devenir plus chaude, aucun doute sur le fait que je rougissais, la honte. Si je n'avais pas eu les deux mains prises par les verres, je pense que j'aurais en sorte qu'il ne recule pas sa tête pour arrêter le baisé. Mais là je ne pouvais pas.

Donc quand il s'éloigna, je ne savais pas vraiment quoi faire. Mon premier réflexe fut de porter mon verre à mes lèvres. J'en bu une grande gorgée d'un coup, n'arrivant pas à croire ce qu'il s'était passé. Je n'avais clairement plus l'habitude des mecs sérieux. Je tentais de me calmer et répondais enfin.

« Je dois t'avouer que je ne sais pas quoi peser de tout ceci... je suis complètement perdue, je n'ai pas de très bon souvenir de relation sérieuse avec un garçon... »

Je ne pouvais ni lui dire oui ni lui dire non, je ne savais pas ce que je voulais. Ce n'était pas du tout que Mike ne me convenait pas, mais c'était sûrement à cause de mon ex que je ne savais pas quoi faire. J'en avais envie, mais j'avais peur et cela me faisais douter.

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4 Juillet, fête nationale

La nuit était déjà bien entamée lorsque Cassie décida de sortir de chez elle. Ce jour du quarte juillet, fête nationale, marqué l’indépendance des Etats-Unis. Toute la ville de Miami était en liesse, agitant leur petit drapeau aux couleurs de l’Amérique. Beaucoup de restaurant restaient ouvert tard en ce jour particulier, profitant de l’agitation pour augmenter leurs bénéfices. Près de la plage était installé une fête foraine dont les lumières de la grande roue guidait les touristes jusqu’au bord de l’eau. Comme toujours à Miami, la soirée était chaude, mais beaucoup plus supportable que dans la journée et lorsqu’elle arriva au bord d’océan, Cassie appréciât le petit vent marin. Beaucoup de gens s’était attroupé sur la plage, installé à même le sable, pour pouvoir admirer le feu d’artifice qui était prévue à minuit.

Après un coup d’œil circulaire, l’anglaise se dirigea vers le bar pour commander une boisson. Avec un peu de chance, avec cette foule, les commerçants ne contrôleraient pas l’âge des consommateurs. A en juger le nombre de jeunes déjà bien alcoolisé, ce n’était certainement pas le cas. Elle s’approcha donc du kiosque, attendant patiemment son tour avant de commander une vodka. Une fois servit, elle s’éloigna de la foule, son grand gobelet d’alcool à la main, puis alla s’installer sur le muret en brique qui longer la plage. Elle sirota doucement son breuvage, continuant d’observer son environnement. Devant elle, une famille était installée sur le sable, alors que l’enfant s’endormait sur l’épaule de son père, trop fatiguer pour attendre que le feu d’artifice commence. Elle sourit tendrement avant de continuer son observation. Beaucoup de jeune – et moins jeune – fessaient du bruit, pas souvent en cœur avec la musique, trop heureux de faire la fête.

Au bout d’un moment, Cassie posa son verre à côté d’elle sur le mur et prit une cigarette dans sa pochette, à défaut d’avoir des poches. Elle s’était vêtue d’une robe indigo courte, exhibant sans gêne ses longues jambes, assortie avec ses innombrables colliers et bracelet. Comme à son habitude, elle s’était avait maquillé ses yeux de noirs mais avait renoncé à lissé ses cheveux. L’humidité ambiante les fessait frisés elle avait donc décidé de les bouclés plus joliment.

Les yeux dans le vague, elle commença à fumer, pensant à ses derniers jours précédant son arriver. Une fois son installation finie, elle n’avait plus rien à faire en attendant la rentrée et même si elle avait fait des rencontres, l’été risquait d’être long. La brune avait décidé de sortir, histoire de s’occuper, mais elle restait indifférente à l’ambiance festive qui régnait. Après tout, elle n’était pas Américaine mais au moins elle profitait de l’air frais et pouvait boire. Elle regarda rapidement sa montre accrochée à son poignet gauche. Encore une demi-heure avant le feu d’artifice.

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4 juillet, fête nationale

Arwen ne resta pas seule bien longtemps. Des pas approchaient de l’endroit où elle se trouvait. Elle se retourna et vit enfin un visage familier. Celui d’Ayase. L’Anglaise savait qu’elle la verrait ce soir, Ki lui en avait parlé. Elle avait rencontré la Japonaise sur le toit de l’école, vu qu’elles étaient toutes les deux à Wynwood. Elles avaient discuté, sympathisé. Surtout, il y avait eu un malentendu. Elle avait cru qu’Arwen était suicidaire et qu’elle comptait sauter, ce qui n’était pas vrai. Elle la trouvait bizarre, souvent à côté de la plaque. Elle s’était même demandé si la jeune asiatique ne se droguait pas, et s’était promis de la garder à l’œil. Cette dernière lui adressa un signe de la main arrivée à sa hauteur.

- Bonsoir Arwen-san, tu vas bien ?

Cependant, quelque chose sur lequel Arwen n’avait rien à redire : Ayase était très gentille.

- Bonsoir Ayase. Je vais très bien, et toi, depuis la dernière fois ?

Les deux jeunes filles se croisaient de temps à autre, dans le lycée, mais elles n’avaient pas vraiment discuté plus en profondeur. Elles ne tardèrent pas à attendre quelqu’un arriver de nouveau. Deux personnes à vrai dire. Ki, qu’Arwen connaissait bien maintenant, et une jolie demoiselle qui ne devait être que sa colocataire. L’Anglaise ne la connaissait pas, même si elle en avait entendu parler.

-Salut les filles! Désolé de vous avoir fait attendre.

- Bonsoir Ki. Non, t’en fais pas, on vient juste d’arriver !

Arwen se tourna vers la demoiselle inconnue et lui adressa un sourire ainsi qu’un signe de tête.

- Salut Aya. Euh … Bonjour !

Elle semblait toute timide, accroché à Ki comme pour ne pas le perdre. Le jeune homme lui avait déjà dit que, oui, elle l’était, et qu’elle était fragile. A la voir ainsi, on ne pouvait douter de ça.

-Vous êtes époustouflantes ce soir les filles. Les gars vont tous être jaloux de moi. Merci d'être venue, partageons un joli souvenir tous ensemble.

Les trois demoiselles sourirent, contente du compliment. Arwen ne se trouvait pas spécialement jolie, même si on lui avait déjà dit qu’elle l’était. Mais elle devait avouer que ses deux camarades étaient très belles elles aussi, habillées simplement. Ki était très beau aussi, l’Anglais l’avait toujours trouvé plein de charme, même s’il semblait ne pas s’en rendre compte. Elle se demanda si elles aussi étaient seules juste pour la soirée ou si elles n’avaient pas de petits amis. Elle, pour sa part, elle avait demandé à Carter de venir mais elle n’avait pas réussi à le convaincre. Il fallait dire qu’elle n’avait pas non plus insisté, préférant passer la soirée avec le Coréen, puisque celui-ci partait le lendemain. Elle se sentait légèrement coupable d’être au courant, alors qu’elle savait que les deux autres jeunes filles ignoraient ce détail. Mais elle respectait les choix de Ki, celui de partir, et celui de ne rien leur dire. Elle adressa un nouveau signe de tête en guise de merci et se retint de rougir.
Le garçon fit alors les présentations. La petite brune était bien sa colocataire, Shin. Elles n’avaient donc pas la chance de se connaître avant.

- Enchantée Arwen !

Ah, un grand sourire s’étalait sur le visage de la jeune fille. Au contraire, un peu de tristesse se voyait sur celui de Ki. Arwen savait pourquoi mais décida de ne rien dire, elle n’en avait pas le droit. Elle se concentra plutôt sur Shin et lui offrit également un grand sourire, plein de gentillesse et de bonne humeur.

- Enchantée aussi Shin !

Cette dernière proposa d’aller chercher des boissons avant que le feu ne commence. Ils furent tous d’accord et ils se dirigèrent vers le bar. Ils commandèrent et Arwen constata que Shin prit un jus de fruit, comme elle. En même temps, ils étaient tous là pour profiter du spectacle et s’amuser, pas pour se bourrer et finir totalement déchirés et noyés dans leur vomis. La jeune fille retint une grimace à cette image … glamour. Ils reprirent leur place tout près du bord de l’eau. Enfin, le feu commença.
Arwen sortit son appareil photo, parce qu’elle aimait bien prendre des clichés. Souvent, c’était pour les insectes, mais elle aimait aussi un peu tout. Cependant, elle ne resta pas scotchée derrière son écran tout le temps du feu d’artifices, pour pouvoir le contempler aussi. C’était beau. Il y avait toutes les couleurs, plusieurs formes. Elle aimait aussi le bruit, parce qu’elle sentait ses vibrations au fond d’elle. C’était inexplicable.
Quand ce fut fini, elle se tourna vers les autres, ravie, et eut une idée.

- Une photo tous ensemble, ça vous dit ?

Et puis, comme ça, elle savait que Ki aurait un souvenir pour sa dernière soirée. Un beau souvenir, où tout le monde était heureux et souriant. Elle alla demander à quelqu’un qui se trouvait un peu plus loin et lui expliqua le fonctionnement de l’appareil. Elle revint alors vers le petit groupe, pleine d’une énergie positive.

- Allez Ki, au milieu !

Le garçon se plaça donc, entourée des trois jeunes filles qui l’accompagnaient pour la soirée. Ils sourirent tous et la photographie fut prise. Arwen remercia le « photographe » et regarda ce que ça donnait. Elle était très bien. Elle la montra aux autres et ne put s’empêcher de faire un commentaire.

- On dirait un peu Charlie et ses drôles de dames, vous ne trouvez pas ?

Elle ne savait pas s’ils allaient comprendre la référence. Elle, elle connaissait à peine, parce qu’elle n’avait jamais vu. Elle avait juste entendu parler. Mais ses camarades étaient tous les trois asiatiques -elle n’avait rien contre eux hein- donc elle n’avait aucune idée de s’ils connaissaient ou non.

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J’eu un sourire. J’étais heureux de voir que Mahina m’attendait, en quelque sorte. En réalité, elle se demandait si j’allais venir mais ça voulait bien dire qu’elle avait envie de me revoir. La jeune femme se dégagea de mon étreinte, je ne la retenais pas dans mes bras. Elle me présenta à son meilleur-ami, Henri.

-Heureux de te rencontrer, Henri., dis-je en prononçant son prénom à la française.

Je trinquais ensuite avec eux. Je n’allais pas me placer comme un paria de la société et ne pas me plier à leurs “envies”. Je bu une gorgée de ma bière et manquais de m’étrangler avec lorsque Henri commenta le surnom que je m’étais donné. Henri ne l’avait entendu qu’après que Mahina m’ai appelé ainsi. Elle voulait savoir si je devais voir d’autre gens ou si je voulais rester avec eux. C’était à croire qu’elle voulait vraiment que je reste avec elle!

-Non, je ne devais retrouver personne alors autant rester avec vous… Je préfére rester près de la plus belle fille de Wynwood! Par contre, Henri, je te jure que, si tu m’avais vu draguer Mahina dans la bibliothèque le jour de notre rencontre, tu comprendrais pourquoi je me suis auto-proclamé “Roi des boulets”!, déclarais-je avec un grand sourire.

Peu après, Henri annonça qu’il allait poser un truc à sa voiture. Tant mieux, j’allais pouvoir passer un peu de temps avec Mahina. C’était tant mieux. C’était pas que je n’appréciais pas Henri mais j’étais là pour Mahina et j’avais envie de passer du temps avec elle pour reprendre là où je m’en étais arrêté quand on s’était parlé à la bibliothèque. Dès que Henri fut un peu plus loin. Je me rapprochais de Mahina. Je tirais une dernière bouffée sur ma cigarette avant de l’écraser dans le sable. En recrachant un nuage de fumée, je lui dis d’une voix plus sérieuse :

-Bon, où on s’en était arrêté à la bibliothèque? J’aimerais qu’on reprenne tout ça et qu’on aille… Plus loin. Tu es une belle fille, je suis un beau gars –Enfin, il me semble- et nos familles rivales, ça fait un peu penser à Roméo et Juliette… On est peut-être fait l’un pour l’autre, qui sait?, murmurais-je, tentant de la convaincre d’aller un peu plus loin avec moi.

Je posais mes lèvres sur son front, sur son nez et, pour finir, je posais mes lèvres contre celles de Mahina tandis que, de ma main libre, je collais un peu plus son corps au mien. Je ne prolongeais pas plus le baiser, je ne voulais pas la contraindre plus que je ne venais de le faire. Avant qu’elle n’ai pu dire autre chose, je bu une grande gorgée de bière comme si j’en avais besoin pour affronter ce qu’elle allait me dire. Je priais pour que ce qu’elle dise ou fasse soit positif. J’étais loin d’être laid et le fait qu’elle soit désirable à mes yeux ne pouvait qu’être positif parce qu’elle devenait encore plus désirable aux yeux des autres gars de Wynwood. J’espérais aussi qu’Henri ne reviendrait d’ici quelques minutes. S’il était du style protecteur, je n’avais pas envie de me prendre un coup de poing en plein visage… Je tenais à mon joli minois.

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Shin était triste. Très triste. Elle avait quitté Ethan deux jours plus tôt et n’arrivait toujours pas à s’en remettre. Pourtant, elle avait réfléchit longtemps à ça. Et c’était la solution qui s’était présentée à elle. Pourtant, elle l’aimait sincèrement. Mais il fallait qu’elle l’éloigne d’elle. Par sa faute, il était lui aussi attaqué par les rumeurs. Et leur couple faisait parler. Elle ne supportait plus la situation. Elle n’aimait pas être la cible. Elle aimait encore moins qu’il soit la cible par sa faute. Et puis, il fallait dire que l’adolescent avait légèrement changé. Plus distant, moins présent, ils se voyaient peu et quelque chose semblait les séparer petit à petit. Shin avait, pour une fois, pris la décision. Elle le regrettait déjà, mais elle refusait de revenir en arrière. Il fallait qu’elle se tienne à sa décision. Et puis, elle le savait, si ils se forçaient tous les deux, ça n’allait rien donner de bien. Elle remerciait Ethan de lui avoir permis de s’ouvrir aux autres et de s’intégrer un minimum à Wynwood. Elle avait vécu sur son petit nuage un temps. Mais les bonnes choses avaient une fin, et leur couple en avait une. C’était dommage, mais c’était comme ça.
C’était la raison pour laquelle la jolie Coréenne n’avait pas envie de sortir, même pour un feu d’artifices. Elle savait que c’était la fête nationale aux Etats-Unis, symbole de l’Indépendance du pays. Elle savait que les Américains passaient la journée à faire la fête et que ça finissait par des feux d’artifices dans toutes les villes, ou presque. Miami n’échappait donc pas à la règle, et ça faisait déjà un moment que l’on murmurait certaines choses sur la soirée. Ki avait déjà anticipé et demandé à Shin avant la fête. Au moment où elle avait rompu avec Ethan, bien entendu. Elle avait, comme à son habitude, tenté de négocier, mais avec lui, pas moyen. Elle avait dû s’incliner pour qu’il ne se rende compte de rien. Elle ne lui avait rien dit, de peur que son ami pense que c’était le Khi qui avait rompu, ou qu’il lui avait fait du mal pour qu’elle décide de le quitter.

Elle était donc en train de finir de se préparer. Elle avait pu s’acheter quelques vêtements pour pas cher. Elle avait commencé à travailler, mais seulement de petits emplois de quelques jours pour remplacer quelqu’un. Elle cherchait actuellement de quoi bosser pendant toutes les vacances pour gagner de l’argent afin de pouvoir garder une vie correcte l’année suivante. Sa famille, de son côté, commençait à remonter la pente, son père ayant obtenu une promotion dans l’entreprise dans laquelle elle était. Sa mère s’était vue obligée de travailler elle aussi, et son frère venait de finir ses études et cherchait également un emploi. Elle ne parlait plus vraiment à sa famille. Enfin, pas comme avant. Depuis l’histoire avec Jared, elle était encore en froid avec son père. Et si sa mère et son frère ne lui avaient rien dit, elle sentait bien qu’ils se retrouvaient coincés entre elle et son père, et qu’ils ne savaient pas quelle attitude adopter. Mais là aussi, elle refusait de changer d’avis. Et puis, le jeune homme ne donnait toujours aucun signe de vie. Elle avait renvoyé la bague de fiançailles à sa famille avec un petit mot. Son geste avait été très mal pris, mais tant pis. Pour une fois qu’elle osait faire les choses elle-même. Elle voulait enfin décider de sa vie toute seule. Si elle avait du mal à se montrer forte face aux autres, elle décidait déjà de ses actions sans avoir besoin des autres. C’était un bon début.
Donc, elle portait une petite robe d’été. Bustier, elle était bleue et lui arrivait juste en-dessous du genou. Elle n’aimait pas porter des choses trop courtes. Mais bon, là, elle voulait être jolie. Juste comme ça. Pour se faire plaisir à elle. Elle portait aussi des petites sandales, faciles à enlever une fois qu’elle serait sur le sable. Elle avait également prévu quelque chose pour se couvrir un peu si le temps se rafraichissait. Ses cheveux, maintenant longs, encadraient son visage. Elle les avait laissés détachés et lissés pour l’occasion. Et enfin, elle s’était légèrement maquillée, comme à son habitude.

Ki était très élégant. Comme toujours. Shin pensa en le regardant qu’elle devait faire un effort pour lui lors de cette soirée. Il était son ami, et il s’inquiétait pour elle depuis un moment déjà. Il avait décidé de la sortir un peu, et c’était gentil de sa part. Du moins, elle le voyait comme ça. Elle trouvait qu’il était beaucoup plus attentionné ces derniers temps avec elle, et elle n’avait pas compris que c’était parce qu’il allait bientôt retourner en Corée. Trop occupée par ses propres problèmes, elle n’avait pas su prévenir le départ de son ami. Elle complimenta sa tenue, et il en fit de même. Puis, il évoqua le sujet fâcheux.

- Est-ce qu’on va rejoindre Ethan ? Demanda-t-il, loin de se douter que c’était suffisant pour la faire pleurer de nouveau.

Cependant, la petite Alpha sut se maîtriser. Non, elle ne devait pas regrettait d’avoir rompu avec lui. C’était mieux pour eux deux. Ils étaient finalement tous les deux trop peu habitués aux relations humaines pour que ça fonctionne. Elle déglutit et tenta de contrôler sa voix pour répondre. Elle eut quand même un ton un peu sec.

- Non. Lui et moi … Je ne sais même pas s’il viendra, et je ne tiens pas à la rejoindre.

Elle planta son regard dans celui du Coréen en souriant.

- C’est avec toi que je passe la soirée. Conclut-elle.

Ils sortirent rapidement pour aller sur la plage du lycée. Il y avait déjà une foule impressionnante, ce qui n’était pas pour rassurer Shin. Elle n’aimait pas quand il y avait trop de monde. Mais bon, elle n’était pas seule, il fallait qu’elle se le dise pour se rassurer. Elle n’avait pas envie de croiser Ethan. Et puis, peut-être qu’il était rentré chez lui ? Peut-être qu’elle n’aurait pas à se faire du mal en le croisant régulièrement dans la ville ? Parce que c’était sûr, à chaque fois qu’elle pensait à lui, son cœur se serrait, et elle avait envie de l’appeler et de le retrouver pour s’excuser. Mais non. Elle ne pouvait pas revenir sur ça. C’était fini. C’était mieux ainsi. Perdue dans ses pensées, l’adolescentes marchait moins vite que Ki, et il dû se résoudre à attraper son poignet pour ne pas la perdre.

- Shin fais attention ou tu vas me perdre. Et ce soir, je ne peux pas te perdre dans la foule ! Je veux qu’on partage ce souvenir du feu d’artifice ensembles toi, moi, Aya et Arwen !
- Pardon, dit-elle en hochant la tête pour dire qu’elle avait bien compris. Tout ce monde … C’est impressionnant !

Il tenait son poignet, et elle ne tenta pas une seconde de la faire lâcher. Elle était rassurée, car si elle le sentait, elle savait qu’il était là, tout près d’elle. Ils avancèrent, et elle finit par complètement se cramponner à son bras tant leur progression parmi les gens était difficile. Elle était intimidée par l’ampleur de la fête, et toute cette foule commençait à lui faire peur. Mais bon, elle n’était pas seule. Et puis, ils allaient rejoindre Ayase, et une autre jeune fille qu’elle ne connaissait que de nom. Ils cherchèrent leurs amies et finirent par les trouver. Ils les rejoignirent donc rapidement.

- Salut les filles ! Désolé de vous savoir fais attendre.
- Salut Aya, glissa Shin. Euh … Bonjour ! Rajouta-t-elle à l’intention de l’autre jeune fille.
- Vous êtes époustouflantes ce soir les filles. Les gars vont tous être jaloux de moi. Merci d'être venue, partageons un joli souvenir tous ensemble.

Shin lui sourit, toujours cramponnée à son bras. Elle le lâcha un peu, puis il fit les présentations entre Arwen et elle.

- Voilà Shin ma colocataire et voici Arwen, une très bonne amie. Vous vous connaissiez ?
- Non. Répondit Shin en secouant la tête. Enchantée Arwen ! S’exclama-t-elle avec un grand sourire.

Elle avait décidé d’oublier Ethan et sa tristesse. Ce soir, elle s’amusait, elle faisait connaissance, et elle profitait. Elle en avait bien le droit. Elle lâcha complètement Ki et lui offrit un sourire pour le rassurer. Ça y était, elle allait mieux. Elle trouva qu’il avait l’air moins en forme que d’habitude, un peu triste et mélancolique. Mais peut-être que ce n’était qu’une impression de sa part. Elle regarda les autres à tours de rôle.

- Et si on commençait par aller chercher quelque chose à boire avant que le feu d’artifice ne commence ?

Tous hochèrent la tête et ils rejoignirent le bar pour commander quelque chose. Pour sa part, Shin prit un jus de fruit, car elle ne touchait pas à l’alcool et qu’elle ne voulait pas trop dépenser. Une fois que chacun fut servi, ils retournèrent sur le devant de la plage, s’approchant de l’eau. Elle aimait les feux d’artifice au bord de l’eau, car il y avait toujours ce reflet dans le liquide qui rendait l’instant plus joli.
Au moment où elle but sa première gorgée, le premier bruit retentit, annonçant le début du spectacle.

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Une tequila sunrise et pour moi, un cocktail spécial 4 juillet. J'allais bien voir ce qu'il y avait dedans, j'aimais les surprises de ce genre. Une fois les cocktails en main, je retournais en direction de Mahi, la cherchant du regard. Je fini par la retrouver contre un garçon, je me demandais qui est-ce que ça pouvait être, vu qu'on se disait tout et que je ne me souvenais pas d'un détail pareil. J'arrivais alors en souriant, proposant le cocktail à ma meilleure amie et souriant au jeune homme prêt d'elle. Il me demanda si j'étais avec elle, alors que j'allais répondre, Mahi me prit les devants :

« Riri, je te présente Mike, un ami que j'ai rencontré à la bibliothèque. Mike, je te présente Henri, mon meilleur ami. »
« Enchanté Mike ! »

Je lui tendis ma main libre alors que ma meilleure amie venait de prendre mon cocktail pour le goûter, après qu'on eu tout les trois trinqué. Je la laissais faire, observant alors un peu le monde qu'il y avait autour de nous. Je commençais à avoir un peu chaud avec cette tenue, j'aurai du laisser ma veste dans la voiture. Mahi fit alors la conversation à son ami Mike, je bu à nouveau dans mon verre, après qu'elle me l'est rendu et écouta la conversation :

« Monsieur le roi des boulets, tu dois retrouver quelqu'un ? Ou tu veux rester avec nous ? »
« Roi des boulets? Tu parles que ça va lui donner envie de rester avec nous ! » Plaisantais-je alors.

Je fini par vraiment commencer à avoir chaud, je tendis mon verre à Mahi et retira ma veste avant de lui dire :

« Je vais déposer ça à la voiture, tu veux que je te dépose un truc? »

J'attendis sa réponse et avant de m'éloigner d'eux, je lançais à ma meilleure amie :

« Et ne bois pas tout mon verre ! » Rigolant alors et prenant la route de la voiture pour y déposer mes affaires. J'ouvris un peu ma chemise, afin de laisser passer un peu d'air là dessous !

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Quand on était arrivé la plage Riri et moi, on était parti en direction du bar, ou plutôt on s'était retrouvé au bar par hasard. Mais bien, ce n'était pas très grave, le bar était ce que toute personne censée cherchait dans une fête. Riri me demanda alors ce que je voulais.

« Je prendrais une tequila sunrise »

Je le laissais ensuite partir en direction du bar et l'attendit bien gentiment à ma place, le porte cigarette coincé entre mes doigts. Quand je sentit quelqu'un m'embrasser la joue et me reprendre dans ses bras, j'eus un sursaut, mais je fus vite rassurée en entendant la voix du bel Italien que j'avais rencontré quelques jours plus tôt.

« J'avoue monsieur le roi des boulets, je me demandais si tu allais venir » Dis-je en souriant sans bouger.

Je ris légèrement et ce fut à ce moment que Riri reviens avec nos cocktails. Je prit le mien et lui sourit puis tournais la tête vers Mike qui demandait à Riri si il était avec moi. Avant qu'il n'ai pu répondre, je me dégageais de l'étreinte de Mike et me mettait entre les deux pour faire les présentations.

« Riri, je te présente Mike, un ami que j'ai rencontré à la bibliothèque. Mike, je te présente Henri, mon meilleur ami. »

Je leur souris à tous les deux puis je levais mon verre après mon gangster préféré, en souriant et répété le "à la liberté" après lui. Je tournais ensuite mon regard vers Mike et vit qu'il avait une bouteille de bière, il pourrait donc trinquer avec nous. Quand il eut trinquez aussi, je lui souris puis porta mon verre à mes lèvres pour en boire une gorgée.

Comme je me demandais ce qu'avais prit Riri, je lui prit son verre et bu une gorgée en souriant avant de regarder Mike, en gardant le verre dans la main. Je me demandais si il devait retrouver des amis, ou une fille... S'il devait retrouver quelqu'un j'aurais préféré la première réponse, enfin, je lui demandais.

« Monsieur le roi des boulets, tu dois retrouver quelqu'un ? Ou tu veux rester avec nous ? »

Je rendis son verre à Riri en attendant la réponse de mon bel Italien. Puis je regardais autour de nous. Il y avait de plus en plus de monde dont beaucoup d'élève du Lycée, ça ne m'étonnait pas, tout le monde venait profiter de la fête et de ce moment de détente amplement mérité après les examens.

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