Event — Cette soirée vous est offerte par les Pi-Sigma 8D

A peine la jeune Russe avait-elle entendu la réponse de la blonde à qui elle faisait face, qu'une personne cria à l'aide. Desi' se retourna de surprise. Il n'y aurait pas eu autant de monde agglutiné autour, elle serait certainement venu à la rescousse elle aussi, de la personne qui était en danger. Car c'était bien là le premier trait de caractère de la blonde. Dès qu'une personne avait besoin d'aide, elle ne pouvait s'empêcher de venir à son secours.

Elle se demandait ce qu'elle allait bien faire, si elle restait en compagnie de la jeune femme qu'elle venait d'aborder ou aller faire les mouches avec les autres. Ce fut la jolie blonde qui la fit choisir, car cette dernière lui montra qu'elle n'était pas la seule à textoter, et elle finit par lui demander si elle était nouvelle elle aussi :

- Relations limitées oui, je suis nouvelle ! C'est bien pour ça que ce genre de soirées est intéressante, à part quand il y a des blessés ...

Desi' regarda une dernière fois l'agglutinement avec inquiétude, se demandant si la personne concernée allait s'en sortir. Même si elle ne la connaissait pas, elle l'espérait. Elle se retourna de nouveau face à la jeune fille, qui lui proposa d'aller l'accompagner au bord de l'eau :

- Moi aussi j'aime bien regarder les vagues, donc je t'accompagne ! Si cela n'avait pas été le cas, et s'il n'y avait pas autant de monde, je serais aller aider la personne qui a le malaise.

C'était fou comme elle pouvait s'inquiéter pour une personne qu'elle ne connaissait même pas. Elle voulait faire des progrès vis-à-vis de ça,et c'était là le bon moment. Elle devait laisser faire les proches de la victime et elle, devait s'occuper de ses affaires, et entre autre faire connaissance avec la demoiselle blonde aussi :

- Au fait moi c'est Desideria !

Elle ne précisa pas son surnom, en général c'était les gens eux-mêmes qui lui donnaient des surnoms. Et puis quand ce n'était pas le cas, elle s’accommodait très bien de son prénom en entier.
Les deux jeunes femmes se dirigèrent donc vers l'eau, quand Desi' aperçut une silhouette qui faisait de même. Malgré le noir, il lui semblait bien que c'était Warren.

A peine avait-elle appuyé sur "envoyé" et après avoir jeté un coup d’œil à la foule, quelqu'un vient à sa rencontre.

« C'est la nouvelle mode de textoter à une soirée ? »

Le visage de la blonde était inconnu à Hope mais le ton joyeux de la jeune fille mit en confiance l'anglaise et effaça toute suspections. Elle observa un instant, avec un sourire dissimulé, son interlocutrice.

« Étonnant pas vrai ? J'ai renversé mon verre alors au lieu de déverser le liquide sur les pieds de tout le monde, je me rebats sur une autre option ! »

Elle montra son portable d'un geste de la main. Alors que Hope voulait enchaîner sur une question envers l'autre étudiante, Chase la tira de la conversation. Quelques minutes avant il était avec elle et à ce moment précis, il appelé à l'aide. Que se passait-il ? D'un regard intrigué et inquiet comme beaucoup des autres élèves présents, elle essaya de comprendre quelle était la situation. Le garçon qui les avait interrompu été mal en point. C'était ça l'urgence ! Les secours arrivèrent.
Son téléphone vibra.

Citation :

Warren, reçu le 17/09 à 23h07
Je ne sais pas si on peut sérieusement me qualifier d'homme idéal. Enfin, tant que tu le penses ! C'est vrai que je suis le plus beau, le plus fort, et le plus intelligent hein ? Mais dis moi... T'es où ? Je te cherche des yeux depuis toute à l'heure mais je te vois pas. J'ai bien envie de te prendre dans mes bras...

Son sourire s'étira. Warren savait parfaitement tirer profit de la situation. Hope était certaine qu'il ressortirait des millions de fois cette citation. Encore et encore, il s'amuserait à reprendre les mots de la blonde. Beau, intelligent, fort... Il la cherchait. Elle aurait adoré lui sauter dans les bras. Mais comment faire ? Et puis elle ne pouvait pas ainsi quitter la compagnie de l'autre étudiante. Et lui dire : hé ! Je me suis complètement métamorphosée mais j'espère que ça ne changera rien, hein !.
Pivotant l'écran lumineux vers la dernière personne à laquelle Hopy avait parlé, elle ajouta :

« Au moins je ne suis pas la seule à passer mon temps sur le clavier de mon portable ! J'ai un ami ! Mmmh... Tu connais des gens à cette fête ou bien tu fais partie dans nouveaux, comme moi, aux relations limitées ? »

Hopy avait préparé ses phrases. Elle savait comment manipuler son entourage pour que tout le monde sache qu'elle était nouvelle. D'un regard rapide, elle parcouru la foule. Son regard, comme habité par un radar, elle trouve rapidement le texan en train de se diriger vers les bords de l'océan et de ses vagues.

« Je vais aller regarder les vagues, ça peut paraître extrêmement stupide... Mais bon ! Tu veux venir ou bien tu préfères faire la prof prête à sauter sur tous les jeunes et leur téléphone ? »

Elle lui fit un sourire taquin avant de s'avancer pour prendre un verre et après avoir jeté un coup d’œil derrière elle pour voir si l'inconnue la suivait, Hope partit pour le bord de l'eau.

Mon mari me répondit qu'un jus de pomme serait parfait, m'embrassant le front. Je lui en servis donc un et le lui tendis, souriante. Je vis Pollo qui regardait certainement les visages familiers présents ici. En mesurant presque deux mètres, c'est sûr que c'est beaucoup plus facile. Pour moi, c'était plutôt compliqué, je voyais plus les gens d'en bas, en fait. J'étais pas super petite, mais pas non plus très grande. J'entendis alors Pollo qui criait le nom de sa soeur. Il m'interpella, m'informa qu'elle se trouvait "là-bas" et me demanda si on allait lui dire bonjour. J’acquiesçai. Il prit le jus de pomme que je lui tendais et m'embarquai avec lui, ayant pris ma main libre, m'emmenant près de sa soeur. Elle aussi était enceinte, mais portait des talons haut. Alors que nous étions sur une plage. Ce n'était pas très prudent, m'enfin, personne ne pouvait juger ses actes, bien qu'imprudent pour sa santé physique et celle de son enfant. Je savais que Pollo pensait la même chose que moi. Il lui embrassa le front et lui demandai comment elle allait, et la complimenta sur sa tenue, ravissante au passage. Helinä nous fit la bise, et répondit à son frère. Elle dit qu'elle allait bien, mais qu'elle avait apparemment mal au dos, et qu'un pari avait été lancé dessus. Un pari ? Depuis quand on lance des paris sur la santé d'autrui ? Elle détestait Chase, Aaron lui faisait passer des nuits blanches mais que sinon tout allait bien. Il lui arrivait beaucoup de choses.

Et bien, t'es sûre que tout va bien avec tout ça, Helinä ?

Elle alla se chercher de l'eau et vida son verre cul sec. Elle soupira fort, et lentement, puis elle nous demanda comment nous allions ainsi que Katariina.

Pour ma part, je vais super bien. Ma grossesse se passe super bien, malgré quelques contractions super douloureuses mais je survis ! Katariina à l'air en forme, et d'avoir un caractère plutôt sage vu qu'elle ne bouge pas énormément.

Machinalement, ma main vint se poser sur mon ventre, et un sourire se dessina sur mes lèvres. Après que mon mari ai répondu, elle nous signala qu'elle partait pour voir d'autres personnes. Après qu'elle soit partie, je me tournai vers Pollo, et dans une moue compatissante, je lui dis quelques mots.

Elle a pas l'air d'aller spécialement bien, ta soeur. Soit les hormones marche un peu trop fort et ses émotions sont encore plus multipliées que les miennes, soit... Je sais pas, mais bon.

Je lui fis un petit sourire, et bu une gorgée de mon jus de pomme. Délicieux, au passage.

Je portais la bière à mes lèvres. Le liquide gazeux coula le long de ma gorge, avalant trois quatre gorgées à la suite. Ma veste en cuir me donnait un peu chaud, et l'alcool me rafraîchissait. Je me demandai de plus en plus comment ces gens faisaient pour aimer venir à des soirées de ce genre. Il n'y a rien à faire. Encore que si, tu peux rigoler. Mais y'a toujours l'alcool. Je trouvais ça un peu sans grand intérêt, mais Paige s'y trouvait, et d'ailleurs, je trouvais ça bizarre qu'elle ne me disait pas à quel endroit se trouvait-elle. Elle voulait se cacher ? Ou elle voulait que je la trouve ? Mon téléphone vibra. Je le sortis et lis les quelques mots qu'elle m'avait envoyé.


Citation :
Inconnu, reçu le 17/09, à 23h05
J'adore ces détails si importants de ta vie ! Donc tu aimes le shopping, être torse-nu et aller à des fêtes. Quel homme idéal ! (surtout pour le shopping, hein !)

Je souriais. Alors que je cherchai quoi lui répondre. Je ne savais pas si on pouvait me qualifier d'homme idéal. Pour elle, sans doute, vu tout ce que je pourrais faire pour elle. Mais les centaines autres filles qui attendaient toujours que je les recontacte ne me qualifieraient certainement pas de la sorte. Quoique. Toujours était-il que je voulais être l'homme idéal de Paige. Son homme idéal, et surtout le seul. J'étais tombé fou amoureux de cette fille, et je pense que je n'apprécierais pas le faite qu'elle parte avec un autre... Je ne pourrais qu'accepter dans ce cas. Mes mains pianotait sur le clavier de mon téléphone.


Citation :
Warren, reçu le 17/09 à 23h07
Je ne sais pas si on peut sérieusement me qualifier d'homme idéal. Enfin, tant que tu le penses ! C'est vrai que je suis le plus beau, le plus fort, et le plus intelligent hein ? Mais dis moi... T'es où ? Je te cherche des yeux depuis toute à l'heure mais je te vois pas. J'ai bien envie de te prendre dans mes bras...

Au loin, je vis Desideria qui arrivait et qui était apparemment en train de parler avec la jolie blonde que j'avais remarqué quelques minutes plus tôt. Si je n'avais pas rencontré Paige, elle aurait certainement finie dans mon lit, d'ailleurs. Mais plus aucune fille ne passerait par cette case. Je reprenais une bière et posait la bouteille vide sur la table et entreprit d'aller me promener au bord de l'eau, qui sait, peut-être quelqu'un me suivrait.

Une petite soirée ! Et une ! Isy n'avait jamais vraiment apprécié les festivités. Évidemment, elle avait eu une période, comme beaucoup d'adolescent, où sortir était ce qui occupait ses soirées. Être vue partout, prise en photo et taguée sur le net. Devenir la fille la plus cool des freshmen et même après. Étonner, intéresser, attirer l'attention. Tout cela lui était vite passé à vrai dire. Isobel s'était replongée dans ses études, réussissant de peu à ne pas redoubler une année. Par un début d'absentéisme trop fréquent. Dû aux fêtes ? Pas vraiment... Mais peut-être avait-ce été la raison pour laquelle tout avait commencé. Ne sait-on jamais...

Alecto faisait parti de la confrérie organisatrice. Les "beaux gosses" du lycée. Les tombeurs. Confrérie qui prêche la tromperie, la beauté, la superficialité, le sexe, l'alcool... Tout ce qui favorise les meilleures conditions pour une fête ! Et quoi de mieux que de venir au bras d'un de ces charmants garçons ? Alecto et l'anglaise avait postulé pour le rôle de Roi et Reine du lycée. La belle blonde trouvait qu'ils incarnaient bien ce statut. Bons élèves, travailleurs, impliqués, un couple beau et harmonieux... Le demoiselle aurait sûrement été bonne perdante si c'était un autre couple que ces gothiques qui avait gagné... Était-ce simplement par pitié, parce qu'elle était enceinte ? Cela ne voulait pas dire que son immense copain du moment l'aimait. Cela c'était vérifié dans certains cas. Isy pensa alors à Wyatt. Elle s'en voulu alors d'avoir tenu des propos légèrement haineux envers les deux gagnants. Elle ne les connaissait pas et ne devait pas se montrer si mauvaise joueuse... Encore une leçon qu'elle se devrait d'intégrer parfaitement avant de la transmettre à la petite tête blonde.

Un sourire occupait ses lèvres quand elle pensait à lui. Il était, pour la soirée, dans l'appartement de la mère de l'étudiante. Le lendemain matin Isy retournerait le récupérer et installerait un lit dans la chambre qu'elle occupait à l'interna. Katherine Wilson ne pouvait plus s'occuper du bambin. Des raisons personnelles et difficiles à expliquer.. Une question flotta dans son esprit : son colocataire acceptera-t-il un gamin tous les soirs ? Et Alecto ? Ses questions furent interrompues par ce dernier qui frappait alors à la porte. Elle alla lui ouvrir, son plus beau sourire accroché aux lèvres.

« Parfaitement ! Oh, le couple Isolecto va tout déchirer ce soir... Alectobel ? Actimel... Nan... On aura jamais un nom de couple de star ! »

Il fallait toujours qu'elle dise les idioties qui lui passaient par la tête. Que ce soit constructif ou non. La plupart du temps ça ne l'était d'ailleurs pas du tout.
Arrivés sur la plage, l'anglaise apprécia d'avoir pris un large gillet noir en grandes mailles par dessus sa petite tunique à motif et son bikini. Car si jamais une virée dans l'eau était improvisée, elle voulait avoir son nécessaire sur elle ! Pas de vrai bain de minuit avec autant de public ! Seule avec Alecto... Pourquoi pas !

« Je suppose que tu vas devoir dire bonjour à beaucoup d'entre eux... On va se chercher quelque chose à boire ? »

Au fond, Isy espérait qu'il la présenterait à ses amis. C'est fille, c'est un ange et elle est à moi. ça peut paraître machiste ou préhistorique... Mais jamais elle n'avait entendu de tels mots lui étant destinés !
Sur le chemin vers le bar elle reconnu des têtes, un peu trop loin pour leur parler et trop occupées pour la voir. Chase... Helinä... Les gothiques...Desideria... Un footballeur... Une ambulance ! Merde ! Qu'est-ce qui s'était passé ? Alors que ça venait de débuter ! La soirée promet...


Pas de relecture, désolée d'avance

Je n’avais pas eu d’autres choix que de venir directement à la fête je ne pensais pas que mon état était si grave. Mais je me fourvoyais. Cela faisait déjà un mois que je ne sortais plus de ma chambre et que je ne faisais que prendre le traitement de mon docteur. À croire que c’était des essais cliniques qu’on essayait de me faire. Parce que au lieu de me rendre mieux ça me rendait ridiculement mal. Je n'avais pas choisi ça. Je ne pensais pas non plus que je mourrais si vite. Pour tout dire je commençais à perdre espoir sur ma vie. J’avais pourtant fait beaucoup de choses, j’avais trainé avant de vouloir faire ce traitement mais j’aurais dû continuer dans ce sens. La conversation avec le médecin me revient de plein fouet.

Citation :

- Dites docteur est-ce que je peux rentrer chez moi?
- Oui de toute manière vos examens ne sont ni bons ni maux et vous pouvez rentrer chez vous il vous suffira seulement de prendre vos médicaments régulièrement. Bon j’aimerais bien que quelqu’un soit présent pour vous aider alors je vais appeler vos parents pour les prévenir.
- Non ce ne sera pas nécessaire, mon ami va m’aider. Il vient d’accepter de vivre avec moi. Et puis de toute manière je suis émancipé alors vous n’êtes pas obligé de prévenir mes parents ils se feront dû mourrons pour rien.
- Très bien monsieur. Je vous fais une ordonnance que vous irez chercher à la pharmacie mais quand vous n’allez pas bien vener me voir. Au lieu de ne rien faire pour que ça s’arrange. Je compte sur vous monsieur Farmer, prenez bien soin de Monsieur Stanford. Dit-il après avoir quitté ma chambre.
Je regarde Sacha dans les yeux et prononce.
- Tu devras m’honorer dans la maladie et la santé. Tu resteras près de moi mon amour? Même si je suis infecte avec toi… Si je deviens mal poli parce que la folie me prend, si je deviens la pire des personnes? Et si au contraire je t'aime tellement que je veuille tout savoir de toi. Tu m’aimeras toujours? Tu ne me quitteras pas n’est-ce pas?

J’en pleurerais tellement ce n'est pas drôle. Je reviens à la réalité. Pour tomber dans les yeux bleus de Chase. Magnifique vraiment, parfait… Le mannequin parfait… Mon ami mais encore plus mon rival. Je l’entends crier à l’aide. Et je l’arrête toute suite en disant aussi normalement que possible.

- Ne gâche pas la fête par ma faute. Arrête de crier. Ils s’amusent laisse les c’est une fête superbe. Ils n’ont pas besoin d’un poids lourd sur leur dos.

Il se calme rapidement heureusement personne n’a l’air d’avoir entendu quoi que ce soit. Tant mieux pour moi. Et pour eux, c’est vrai que c’était idiot de ma part de venir ici. Je parle presque en chuchotant pour m’excuser auprès de Chase mais je crois qu’au fond de moi je voulais juste que quelqu’un soit présent dans ma vie. Juste pour une fois je ne voulais pas être seul. Encore des pensées égoïstes de ma part cela devient répétitif. Chase me dit avoir appelé les urgences et que l’ambulance arrivait. Je ne lui en voulais pas j’aurais fait la même chose à sa place. Mais je décidais quand même de lui dire ce que je pensais maintenant toute suite. Avec difficulté j’arrivais à parler mais je le fis quand même. Chuchotant et prenant mon temps de bien articuler pour ne pas être repris d’une quinte de toux.

- Je suis désolé de gâcher la fête mais il m’a été impossible de te joindre pendant plusieurs semaines. Et la seule fois où tu es libre c’est ici. Je pensais pas que je tomberais aussi rapidement. Il fallait juste que je te parle de ça. Tu es le seul ami que j’ai Chase. Je suis désolé d’être venu ici. Mais fallait que je t’en parle avant que je ne meurs. Je crois que j’ai besoin de quelqu’un, d’un soutien moral. Je n'ai personne. Sacha avait dit au médecin qu’il serait là, il me l’a dit lui aussi. Le médecin avait dit que j’avais besoin de quelqu’un de présent, car le traitement est dur. Et en effet il est plus que difficile, regarde mon état. Mais je prends mon traitement tout seul sans personne. Mes parents ne sont même pas au courant que je suis malade. Seul Sacha et mon médecin le savaient. Je suis pitoyable et en plus je te fais paniqué pour rien je sais ce que j’ai. Je suis trop jeune pour mourir hein? Ce n'est pas encore mon heure? S’il te plaît dis-moi juste que ce n’est pas mon heure Chase. Je veux pas mourir.

Je lui suppliais de me dire que je n’allais pas mourir. Je voulais que quelqu’un me le dise, qu’on soit un tantinet attentif à moi un tout petit peu au moins. Que je ne me sente pas abandonner, que je pouvais encore compter sur mon ami bien vite devenu mon meilleur ami et le seul. Mais je pense surtout que je voulais savoir si ma vie valait la peine d’être vécue. Si quelqu’un dans ce bas monde m’aimait un tant soit peu pour que je lui manque si je disparaissais. J’entends le bruit des sirènes au loin. Je prends la parole de nouveau:

- C’est reparti pour un tour, direction l’hôpital. Va t’amuser Chase, tu viendras me voir quand tu auras le temps.

L’hôpital la dernière fois qu’une chose pareille était arrivé, c'est à dire que je m'effondre c’était Sacha qui me soulevait pour me mettre dans sa voiture et avant de prendre le volant il m’avait embrassé. Douloureux souvenir mais merveilleux quand même. L’espoir avait de nouveau fleuri dans mon esprit à ce moment même. Aujourd'hui l'espoir d'un amour est perdu à tout jamais je pense.

Hope, après m'avoir planté une bise retentissante sur la joue, commença à répondre à ma question, souriante. Je l'observais, captivé à vrai dire, par sa façon de se fondre avec tant de naturel dans la masse d'élèves. Comme si... Comme si rien ne s'était jamais passé, en réalité.

- C'était peut-être une mauvaise idée. Mais je commençais à tourner en rond là-bas et je me sens totalement prête à affronter cette nouvelle rentrée ! Désolée pour le soda...Tu vas bien dep...

Elle s'interrompit. Quelqu'un venait de lui couper la parole, tout en posant sa main sur mon épaule, me faisant sursauter au passage. Je ne trouvais pas ça très poli, au contraire, et il y avait intérêt à ce que ça soit important.

- Salut mec ! Ça va depuis le temps ? Bonjour mademoiselle ! Je peux te voir deux minutes Chase ?

James. Il faisait peur à voir. Son visage était maigre et pâle, de profondes cernes creusaient ses joues, habituellement d'une agréable teinte rosée. Je m'empressai de m'excuser auprès de Hope.

- Oui, bien sûr. Hope, excuse moi... Je crois que c'est important., ajoutai-je en lui adressant un sourire désolé, avant de m'éloigner à la suite de mon ami photographe.

- Je pense que tu as renoué avec Sacha. Je ne t’en veux pas après tout l’amour et une passion débordante qu’on ne peut pas contrôler., commença-t-il avant d'être secoué d'une violente quinte de toux, ce qui m'alarma. Je ne vais pas bien Chase, je crois que je vais mourir. C’était prévu depuis un petit moment. Mais je pensais que le traitement marcherait mais il ne marche pas . Je ne vais pas bien du tout. J’ai juste besoin de ton soutien tu es mon seul ami Chase. Le seul. J’essaye de me battre contre tout ça mais ça ne marche pas. Je n'ai pas envie de mourir, pas maintenant. Nouvel accès de toux. Je ne savais quoi répondre, à vrai dire. Désolé d’avoir dérangé ta soirée, mais je voulais te le dire mais il nous était impossible de nous voir. J’ai une maladie incurable Chase, je pense que c'est bientôt la fin. Je te remercie de m’avoir écouté je vais maintenant retourner dans ma chambre il n’est pas vraiment conseillé pour moi de rester trop longtemps debout.

Curieusement - ou pas, d'ailleurs - je ne doutais pas une seule seconde de la véracité de ses dires. Mais que pouvais-je répondre à ça ? "Je suis désolé" ? Vraiment, il me laissait sur le cul ! M'annoncer ça, comme ça, au milieu d'une fête sur la plage de l'école. Il était totalement à la masse. Et moi aussi. Je n'eus même pas le temps de réagir, d'esquisser un geste. James s'écroula sur le sol, je me précipitai à côté de lui, à genoux. Enfin, la parole me revint, tandis qu'il éclatait de rire, pleurant à moitié, couché sur le sable.

- Merde, James !, m’alarmai-je.

- Désolé que tu ne me voies dans cet état, j’aurais préféré que ce soit dans un autre endroit. Mais tu es mon seul ami Chase j'ai pas envie d'être seul quand ça arrivera.

- Ne dis pas de bêtises !

Il délirait totalement, ça ne pouvait pas arriver si vite. Pas à son âge. Pas mon ami. Soudain, la panique m'envahit. Nous étions un peu à l'écart, il fallait que je trouve de l'aide quelque part. Je me redressai d'un bond et, comme un pauvre con paumé que j'étais, je me mis à hurler.

- A L'AIDE, AU SECOURS ! QUELQU'UN A FAIT UN MALAISE !

J'espérais que quelqu'un viendrait m'aider à relever James. En attendant, je me rabaissai près de lui et dégainai mon portable. Les Urgences. J'expliquai rapidement la situation au téléphone, avant de raccrocher. Une ambulance arrivait. Si James avait désiré gâcher la fête des Pi-Sigma, et bien il avait trouvé le moyen idéal : s'y pointer dans un état pareil ! Je pestai intérieurement, dégouté qu'il ne m'ait pas appelé plutôt que de se déplacer ici, tout seul, à moitié mort.

- J'ai appelé les secours, ça risque de ne pas te plaire mais une ambulance arrive...

Il m'expliquerait tout ça plus tard, nous en discuterions plus tard. Là, il y avait plus urgent.

Nouveau pays, nouvelle ville, nouvelle école, nouvelle connaissance, nouvelle vie.Tout était nouveau pour la jeune Russe. Et elle voulait l'accomplir à merveille. Mais pour cela, il fallait qu'elle réussisse à s'intégrer. Alors quoi de mieux qu'une gentille petite fête pour commencer ?! Plusieurs de ces nouvelles connaissances lui en avaient parlé. Ces connaissances qui risquaient de bien vite devenir ses nouveaux amis.
Elle n'avait donc pas hésité une seule seconde à se rendre à cette soirée, où elle pourrait rencontrer encore plus de nouvelles personnes. Et peut-être de nouvelles personnes à aider. Elle ne vivait que pour cela, elle aimait vraiment ça, alors pourquoi s'en priver ?!

Pour l'occasion - car oui elle aimait tout de même se pomponner pour les soirées - elle s'était bien habillé, bien coiffé, bien maquillé. Autant faire bonne impression pour les premières impressions. Elle enfila donc une tunique blanche assez légère, avec un débardeur noir pour cacher le haut, accompagné d'une ceinture noir également. Elle mit simplement des tongs, laissa ses cheveux blonds et longs au naturel, et mit du mascara avec une touche de gloss. C'était suffisant et parfait ! Elle était fin prête !

Elle se rendit alors à la fameuse soirée. Elle ne connaissait encore pas beaucoup de monde, mais les premières personnes qu'elle reconnut ce fut le couple trop étrange pour elle, L'un, elle le détestait, et sa copine était jalouse. Elle ne comprendrait décidément jamais certaines personnes ... Enfin bref, elle passa donc vite son chemin.

Elle observait l'assemblée pour voir si une personne avait en particulier besoin de compagnie. Elle vit aussi lui semble-t-elle une tête familière au loin. Oui c'était bien Warren. Mais il était trop loin et avait la flemme d'aller jusqu'à lui, elle préférait aussi rencontrer de nouvelles personnes. Elle repéra ensuite direct une jolie blonde comme elle, toute seule, en train d'écrire sur son téléphone. Heu ... On est sensé faire ça à une soirée ?! A part peut-être quand on ne connaît personne et qu'on est trop timide pour aller s'incruster quelque part.

Mais Desideria, elle, ne l'était pas. Alors, elle n'hésita pas une seule seconde et se dirigea directement vers la jeune fille en question, et lui posa la fameuse question :

- C'est la nouvelle mode de textoter à une soirée ?

Dit-elle d'un ton assez joviale et conviviale avec son éternel grand sourire.

Relevant la tête, les yeux bleus de la blondinette tombèrent dans ceux de Chase. Mon Sauveur ♥. Il l'aida à se redresser en insistant quelque peu sur sa maladresse. Il faut croire qu'on ne change pas ses bonnes vieilles habitudes. Quand on est doué, on le reste !
Elle lui colla un bisou sur la joue.

« C'était peut-être une mauvaise idée. Mais je commençais à tourner en rond là-bas et je me sens totalement prête à affronter cette nouvelle rentrée ! Désolée pour le soda...Tu vas bien dep... »

Hope n'eut pas le temps de finir sa question qu'elle vit son ami sursauter. Quelqu'un était en train de le tirer de la conversation. Qui osait faire ça ? La seule personne à qui elle pouvait parler ! A moins que Heaven se plante à la soirée... Non mais oh ! C'est pas très très gentil, ça !
L'inconnu ne s'excusa même pas. Espérons que ce soit pour un motif valable... Enfin, bref. La demoiselle se retrouva de nouveau seule. Elle allait jeter un œil à son portable quand elle entendit un "Paige".
Qui avait osé prononcer son nom ? Son ancien nom... Du moment qu'elle n'entendait pas "Pearl Ella Newell", ça allait. Il fallait simplement qu'elle se méfie. Qu'elle n'ait pas tout fait pour rien.
Son cerveau accéléra pour mettre en relation la voix avec les personnes qui l'entouraient. Wyatt. Le danseur. Un garçon extrêmement doué pour s'exprimer avec son corps. Par ailleurs il ne s'arrêta pas pour commencer une conversation. Hopy s'en sentit soulager. Elle ne se voyait pas affronter une confrontation de la sorte. Pas en public.
Quelle idée avait-elle eue de venir ici ? C'était stupide finalement... Une énorme prise de risque qui pourrait la mener directement à sa perte.
Malgré tous les dangers son cœur, son corps et son esprit ne réclamaient que Warren. Ça valait le coup de prendre le risque. Pour apercevoir ne serait-ce qu'un instant son regard.

Son portable vibra. C'était le texan. Qui d'autre ? Un sourire effleura les lèvres de la jeune fille quand elle lu les quelques mots. Hope pivota pour voir si son Warren était toujours au même endroit. Non. Elle continua sa ronde, tout en réfléchissant aux mots qui correspondraient le plus à ses pensées.

Citation :

Inconnu, reçu le 17/09, à 23h05
J'adore ces détails si importants de ta vie ! Donc tu aimes le shopping, être torse-nu et aller à des fêtes. Quel homme idéal ! (surtout pour le shopping, hein !)

C'était définitivement une drôle de façon pour passer une soirée. S'enfermer dans une conversation de messages téléphoniques, sans aborder une seule personne. D'ailleurs elle aperçu de nouveaux visages qui étaient censés lui être inconnus... Valentin, Alecto, sa copine l'anglaise... Pour le premier, c'était peut-être mieux comme ça le mariage était enfin annulé. Cette histoire l'aura doute de même vraiment amusée. Pour Alecto qui avait le don de la faire rougir et de lui rappelait son sentiment de honte éprouvé lors de leur première rencontre, c'était définitivement mieux qu'il ne la reconnaisse plus du tout !

J'attendais toujours une quelconque réponse de la part de Paige, assis sur mon rondin de bois. Un rondin de bois qui commençait à faire mal à mon postérieur. Enfin, j'avais pas grand chose d'autres à faire. Je ne voyais pas vraiment une personne avec qui discuter, j'avais soif mais je voulais d'abord mon message. C'est quand on est pressé que le temps paraît plus long. Et ça arrive tout le temps ça. C'est dans ces cas là qu'on se dit qu'une minute peut très bien passer super vite que super lentement. Comme quand on doit partir quelque part, en avion par exemple. Le temps va passer super lentement, t'as même le temps qu'il rallonge alors que pas du tout, le temps reste le même quoi qu'il arrive. Comme si l'impatience rendait les choses plus longues. Et les choses auxquelles on s'attend le moins arrivent beaucoup plus vite. Cruel tout ça.

Soudain, mon téléphone vibra. Vite je le prenais en main, comme il faut, et ouvrit le sms en numéro inconnu. Paige.


Citation :
Inconnu, reçu le 17/09, à 22h59
Pas trop de sable dans tes chaussures ?

Je levai ma tête, et la tourna dans toutes les directions, la recherchant, en restant discret. Une chevelure blonde m'intéressa, au sol, mais lorsqu'elle relevait la tête, ce n'était pas Paige. Alors je changeai de direction. Mais il fallait quand même que je lui réponde.


Citation :
Warren, reçu le 17/09, à 23h01
C'est pas trop supportable, mais je fais avec. D'ailleurs ça me fait penser qu'il faudrait que je m'en rachète.. :)

J'appuyai sur la touche Send toujours dans l'espoir de l'apercevoir quelque part, elle était ici c'était certain. Vu qu'elle avait vu la situation de mes chaussures, mais où ? En attendant sa réponse, je me levais, posant mon téléphone dans la poche de ma veste en cuir, et me dirigeai vers l'espèce de bar. Il y avait toutes sortes d'alcool, et toutes sortes de jus de fruits, soda, sirop, eau plate et gazeuse ; ils avaient pensé à tout, les organisateurs. D'ailleurs qui étaient-ils ? Pi Sigma, ok, mais j'étais pas au courant de qui organisait. Ça n'avait pas franchement une grande importance mais enfin. Je savais pas trop quoi boire, j'entamais la soirée avec une Heineken. Je restai debout, devant le bar, une main dans la poche de mon jean, l'autre tenant la bière fraîche pour pouvoir l'amener à mes lèvres en cas de soif. Je contemplai les gens, les mêmes visages revenaient. Et cette blonde, celle qui était par terre toute à l'heure. Elle m'intriguait. Sa chevelure. Ses yeux. Son regard. D'où venait-elle ? Elle avait pourtant l'air de connaître Chase...

Comme tout bon Pi Sigma, Alecto avait aidé a organisé cette petite soirée sur la plage. Et comme tout bon organisateur, il espérait que cette fête ne soit ni une catastrophe, ni qu'elle ne tourne à la folie. Remarque, il y en avait qui devait l'espérer. Mais le grec n'était pas de cette humeur. Il voulait passer une soirée tranquille, avant de prendre ses cours en médecine. Il avait conscience que cette année serait le début d'une longue série d'année assez difficile. Mais il était tellement motivé que cela lui convenait parfaitement. Avoir les choses sur un plateau d'argent ne lui faisait aucunement plaisir.

Bref, il avait pu prévenir la plupart de ses amis et de ses connaissances pour la petite soirée. Histoire qu'il y ait le plus de monde possible. Plus on est de fous, plus on rit. Et puis cela permettait toujours de rencontrer de nouvelles têtes.
Alecto s'était donc vêtu d'un simple jean avec un t-shirt. Rien de bien particulier, ou de classe. Pas besoin pour ce genre de soirée. Et puis maintenant qu'il était casé, pas besoin de plaire aux autres filles, seulement à elle suffisait.

D'ailleurs il n'allait pas tarder à arriver à sa porte et à venir avec elle sur la plage. Il frappa à sa porte, et une fois ouverte :

- Prête ? On peut y aller ?

Une fois fait, ils se dirigèrent tous les deux, tel un bon petit couple heureux. Bien sûr qu'ils l'étaient, et il espérait que cela continue encore un bon moment. Il sentait que s'il se retrouvait célibataire de nouveau, il redeviendrait l'homme qu'il était avant et cela lui faisait un peu peur de redevenir addict. Il devait aussi absolument éviter l'alcool, tout comme la drogue. Les mêmes addictions, malheureusement. Mais il savait très bien s'éclater sans, heureusement.

Le couple arriva donc à la soirée, et le blond regarda la plage en vu d'ensemble et remarqua qu'il connaissait la plupart des personnes présentes. De vu ou même plus. Mais il y en avait tout de même qu'il ne connaissait pas. Il ne s'attarda pas plus que cela sur eux, bien trop occupé à se demander qui ils allaient voir. Il attendit donc qu'Isy fasse son choix.

Clara regardait le feu attentivement, elle était carrément dans les vapes. Elle aurait presque pu s'endormir. Elle sentit quelqu'un s'approcher d'elle, ce qui la fit reprendre conscience, et reprendre son jolie petit visage de jeune fille cherchant un joli garçon pour s'amuser... Justement, ce garçon était très attirant. Parfait. Il lui prit la main et y déposa un léger baiser. Très galant comme jeune homme. Parfait. Le garçon lui demanda pourquoi elle était seule a une fête et pourquoi elle n'était pas avec son petit copain, lui proposa ensuite un vers. Elle ne refusa pas, bien sûr qu'elle voulait faire un verre, elle était venu faire la fête ici! Le seul truc qu'elle n'aimait pas, c'était se faire vouvoyer, elle ne savait pas pourquoi, mais elle détestait. Elle sourit au bel homme et lui dit en parlant peut-être un peu trop fort:

- Et bien, oui pourquoi pas!

Elle sourit en le regardant partir vers le bar improvisé. Elle le regardait, l'examinait. Oui, il avait l'air parfait ce garçon... Une belle soirée s'annonçait! Elle se remit a fixer le feu, sans rien dire, jusqu'à ce qu'il revienne. Il lui donna le vers qu'elle prit avec entrain. Il se présenta. Wyatt Camden. Elle allait garder ça en mémoire. Il lui demanda ensuite son nom, elle répondit simplement :

- Clara Nelson.

Elle rit un peu et ajouta :

- Et pour mon copain, c'est pas grave il est là bas en train de rire avec ses potes !

Elle le regarda fixement attendant sa réaction, éclata de rire et finalement lui dit :

- Non je blague, je suis libre comme l'air!

Elle continua un peu a rire. Clara était un moulin a parole quand elle commençait a parler. Elle n'hésitait pas a dire ce qu'elle pensait. Elle ajouta donc, en lui donnant un petit coup de coude :

- Maintenant qu'on super meilleur copain pour la vie, arrête de me vouvoyer s'il te plait !

Elle lui fit un sourire, sans vraiment regarder sa réaction cette fois. Elle s'en foutait. Elle prit une gorgée de son vers et puis en le pointant le dit :

- Ouais j'espère que t'as pas mit la drogue du viol là dedans sinon il est déjà trop tard pour moi...

Clara fit semblant de s'affaiblir et se mit a rire. Elle ne s'arrêtait jamais quand elle avait commencer! Clara espérait qu'il aimait les filles bavarde sinon il allait la détester. Mais bon... Elle est si jolie, comment pouvait il résister ?

Aller c’était décidé j’irais à l’une des fêtes organisées par des élèves de Wynwood. C’est un endroit parfait pour faire de nouvelles rencontres. Habillé simplement et décontracté je me dirigeais vers l’endroit réserver à la fête merci Estéban de m’y avoir convié mais surtout de m’avoir indiquer la route parce que le sens de l’orientation et moi ça fait deux. La musique se faisait transporter par l’air et je pouvais entendre le rythme d’une chanson qui passait souvent à la radio en ce moment. Le son était plutôt pas mal mais beaucoup trop commercial pour danser dessus. J’arrivais enfin à la plage guidé par le son flottant dans l’air. Merci à mon ouïe fine. Je souris en voyant que déjà pas mal de monde était présent dont un brun que je connaissais et ce depuis le premier jour que j’avais franchit la barrière de Wynwood High School. Très sympathique au passage. Je jouais avec une mèche de mes cheveux alors que le bar me tendait les bras je me dirigeais près de celui-ci rapidement et me servit un verre de punch. C’est impressionnant comment mon verre se vide vite j’en reprends un avant de m’éloigné pour rejoindre un rondin de bois où se trouvait une charmante jeune fille au cheveux bruns et à la silhouette bien dessiné dans ses habits. Je vis au loin une autre jeune femme qui me rappelait étrangement Paige dont je n’avais eu aucune nouvelle après notre petite virée nocturne pour aller danser. Je reprend mon intention vers cette jeune fille au teint halé et au visage magnifiquement maquillé. Je souris avant de lui faire un baise main.

- Que fait une jeune fille telle que vous dans une fête organisé par des séducteurs reconnus. Vous devriez être avec votre petit ami à l’heure qu’il est.Voulez vous un verre mademoiselle?

Ne lui laissant pas le temps de répondre j'étais déjà partie chercher une autre verre pour elle et moi, prenant bien soin de passer près de la belle blonde que j’avais vu au loin.

- Paige, dis-je.

Une infime réaction de sa part me fit comprendre qu’elle était bien mon amie. L’observation était devenue une deuxième passion pour moi. En effet je savais repéré la plupart des émotions dans certains gestes ou par la respiration. Heureusement aussi que j’avais lu plusieurs livres sur la psychanalyse et sur l’étude du comportement humain. J’étais devenue plutôt doué. Mais ne voulant pas paniqué mon âme sœur de la danse je continue mon chemin tout droit vers le Bar prenant deux verre un pour la belle brune sur le rondin de bois dont je ne connaissais pas l’identité et que j’allais bientôt savoir. Revenue vers elle je prends la paroles.

- Désolé de ne pas m’être présenté je suis Wyatt, Wyatt Camden. Quel est votre nom jeune fille?

À plus nous avancions dans le temps et à plus mon état de santé s’aggravait. Pourtant je prenais mon traitement comme le médecin me l’avait prescrit. Je ne fumais presque plus. J’avais perdu du poids et la fatigue marquait mon corps comme jamais. Je n’arrivais plus à dormir des quintes de toux m’en empêchaient. J’avais eu des nouvelles de Chase par téléphone. J’étais sûr et certain qu’il avait remis leur histoire sur le tapis. Après toute ma vie devenait de plus en plus risqué alors s’il pouvait être heureux ensemble qu’il en soit ainsi. Une goutte salée vagabonde descendit le long de ma joue. Chase m’avait parlé d’une fête organisée par les Pi Sigma, je n’étais pas vraiment en état pour faire la fête mais j’avais besoin de voir un ami. Un ami en qui je pouvais avoir confiance et à qui je pourrais me confier. Alors je décidais de m’habiller simplement. Même mes habits n’épousaient plus mes formes comme ils le fassent avant. C’est dire, le traitement ne marchait pas et en plus de ça il me rendait faible physiquement mais aussi mentalement. Il faudrait que je retourne voir mon médecin qu’il fasse quelque chose pour moi. Je n’avais eu aucune nouvelle de Sacha depuis le bal des anarchistes plus rien. Un espoir finalement vain et soldé par un échec cuisant. Un rictus moqueur se figea sur mon visage. C’était de moi que je riais, quel naïf j’ai été. Enfin bon il fallait que je me rende à cette soirée il fallait que je voie mon ami à tout prix. Mon appareil-photo resta bien dans son coin et je finis par refermer ma porte à clef pour descendre les escaliers difficilement mais surement le souffle m’était court, comme si j’aie parcouru un marathon. Mais malheureusement pour moi ce n’était pas le cas. Essayant de rester calme et paraître normal je me dirigeais à pas lent jusqu’à la plage du lycée. D’après la musique que j’entendais j’en déduisais que la fête battait déjà son plein. Tant mieux pour les fêtards. Dommage pour moi. Je sais je suis bien pessimiste ce soir mais c’est mon état qui me rend comme cela. J’arrivais à la page et vis plusieurs personnes que je connaissais de vue dont une personne que je connaissais et que j’étais venue voir Chase. Mais il était en compagnie d’une jeune fille. J’attendrais donc qu’il finisse. Je me rends vers le bar et prends une boisson sans alcool. Je reste là jusqu’à que me jambes flageolent me rappelle que je ne suis certainement pas en état de rester comme ça. Je décide donc de faire court avec cette soirée et préfère interrompre Chase, ça ne prendrait que quelques minutes simplement quelques minutes où je devrais rester sur mes jambes sans m’effondrer. Le sable n’est pas l'un ou l'autre des pistes les plus praticables je pouvais vous l’assurer. Je pose ma main sur son épaule. Le faisant sursauter sur le coup. Je lui souris.

- Salut mec! Ça va depuis le temps? Bonjour mademoiselle! Je peux te voir deux minutes Chase?

Je pourrais lui parler de mes doutes sur sa relation avec Sacha. J’en étais plus que persuadé. Mais aujourd’hui je n’étais pas là pour ça mais pour avoir du soutien de sa part. Pas dans ma vie amoureuse mais dans ma vie tout court. Nous nous éloignons pour éviter que des oreilles viennent ouïr ce qui se passe.

- Je pense que tu as renoué avec Sacha. Je ne t’en veux pas après tout l’amour et une passion débordante qu’on ne peut pas contrôler.

Coupé dans mon élan par une quinte de toux, celle-ci se calme plus rapidement enfin c’est-ce que je pense avant de voir quelques petites taches de sang dans la paume de ma main. Je la ferme pour que chase ne panique pas et reprend la parole.

- Je ne vais pas bien Chase, je crois que je vais mourir. C’était prévu depuis un petit moment. Mais je pensais que le traitement marcherait mais il ne marche pas . je ne vais pas bien du tout. J’ai juste besoin de ton soutien tu es mon seul ami Chase. Le seul. J’essaye de me battre contre tout ça mais ça ne marche pas. Je n'ai pas envie de mourir pas maintenant.

Une nouvelle quinte de toux s’empare de moi.

- Désolé d’avoir dérangé ta soirée, mais je voulais te le dire mais il nous était impossible de nous voir. J’ai une maladie incurable Chase, je pense que c'est bientôt la fin. Je te remercie de m’avoir écouté je vais maintenant retourner dans ma chambre il n’est pas vraiment conseillé pour moi de rester trop longtemps debout.

Au moment où je finis ma phrase je tombe par terre. Un fou rire s’empare de moi.

- Désolé que tu ne me voies dans cet état, j’aurais préféré que ce soit dans un autre endroit. Mais tu es mon seul ami Chase j'ai pas envie d'être seul quand ça arrivera.

J'étais dans un état lamentable et pitoyable, moi qui pensait juste un peu profité de la soirée me voilà assis comme un vulgaire alcolo alors que je n'ai même pas bu. Le traitement me faisais plus de mal que de bien. Parce qu'avant que je ne le prenne tout roulait comme sur des patins, je pouvais fumer, boire, et je n'étais pas plus affecté que ça par les effet mais aujourd'hui, aujourd'hui regardez mon était, je faisais pitié. N'importe qui aurait pu croire que je ne savais pas mesurer mes doses d'alcool ou de drogue. Et voilà que je commençais à pleurer en plus d'avoir un effet notoire sur moi le traitement joue énormément sur mon état psychologique et émotionnel.

Je vis mon frère, je ne pensais pas qu’il viendrait à cette fête. Il se dirigea vers moi avec sa femme. Un couple qui s’accordait parfaitement. Au moins quelqu’un de la famille sera heureux et son enfant aura droit à un père même si ce n’était qu’un punk et de surcroit mon frère. Il me salua gentiment soulignant le fait est que je sois ravissante. Les talons n’étaient pas vraiment faits pour une soirée telle que celle-ci. Je les retirai rapidement. Et faisant la bise à mon frère. Ainsi qu’à sa femme. J’avais mal au dos depuis plusieurs jours le médecin m’avait dit que cela venait du fait que je sois enceinte comme si je le sache pas que j’étais enceinte.

- Je vais bien! À part que je suis enceinte de sept mois que j’ai mal au dos, qu’un pari a été lancé sur mon dos. Que je hais Chase, qu'Aaron me fait passer des nuits blanches. tout va bien grand frère, parfaitement bien. Ce sont justes les déboires d’une femme enceinte. Je suis lunatique et ça m’énerve.

Mon ton avait pris de l’ampleur au fur et à mesure que mes mots sortaient de ma bouche. Prenant conscience de mes dires je m’excuse auprès de mon frère et sa femme. Pour aller prendre un verre d’eau fraîche. Je la vidai d’une traite heureusement pour moi ce n’était pas de l’alcool. Je vois au loin Chase. Mais qu’est-ce qu’il fait ici lui? Je croyais qu’il avait autre chose à faire. Londres c’est super bien passé je ne le nierais pas mais ne pas avoir de nouvelles depuis notre retour je supportais carrément pas. Deux satanées mois de vacances aucune nouvelle de personnes sauf de mon frère Pollo, toujours là pour moi il n'y a pas de doute. Deux mois toute seule comme une cruche avec pour seule distraction les visites de mon frère. Mais qu’est-ce que je foutais aux USA? Dites-le-moi. Je soupirais lentement et fortement.

- Et sinon vous deux ça va? Et Katariina?

Voilà je pouvais être aux extrêmes des émotions et des sentiments. Pourquoi être enceinte c’est si dure. Bordel, déjà qu’est-ce que je faisais enceinte à mon âge? Je me le demande. J’ai connu deux hommes dans ma vie. Mon frère, mon père et l’un d'eux m’ont privé de ma vie d’enfant, d’adolescente, ma virginité et ma vertu. Et en plus je laisse mon enfant sans père. Quelle mère indigne. Je n'avais qu’une envie pleurée. Mais j’avais aussi envie de faire fermer les clapets de ces personnes qui osaient me prendre pour une fille facile. Me faire un mec avant que je n’accouche vraiment. La seule personne capable de lancer un tel pari n’était autre que Chase. Mon frère ne salirait jamais sa sur de cette manière. Et je ne connaissais personne d’autre à part Chase à Wynwood. Déjà de un aucunes nouvelles de sa part durant deux mois, de deux il ose lancer un pari sur ma gueule. Je ne pensais pas que Chase était ce genre de personne. Ouais pauvre de toi Helinä je lui ai fait confiance, je lui ai dit mon secret. Lui aussi me l’a dit mais ne serait-ce pas un plan pour séduire les jeunes filles naïves et ne connaissant rien à la vie merci Chase. Merci Beaucoup. J’ai appris qu’il sortait avec un mec. Encore une fois je peux me dire bravo puisque je suis tombée amoureuse d’un PD. Le sol est dur quand on tombe d’une chute plutôt vertigineuse. Je tourne la tête quand mon frère essaye de me réconforter c’est fou comme il me connait. S’en ai même perturbant.J'étais la soeur de Pollo heureusement qu'il était là. J'étais sa petite soeur Mais il m'a abandonné après sa fuite, et je me retrouve enceinte à a peine 15 ans, enfin maintenant j’en ai 16. Je ne lui en voulais pas enfin j’essayais surtout de m’en persuader. Mais dans ma tête cela résonnait comme « mon grand frère m’a abandonné alors que mon méchant papa me me violentait.» Pathétique. Mais je savais aussi les raisons qui avaient poussé mon frère à quitter la maison. Donc je ne devais pas lui en vouloir.

- Bon je vais aller voir si je ne vois personne d’autre je vous laisse seuls. Profitez de la soirée. À plus tard grand frère, Elena. Bonne soirée.

Et je m’éclipsais le plus rapidement possible. Me dirigeant je ne sais pas vraiment où. Juste plus loin de mon frère. Je faisais attention ou je mettais les pieds pour ne pas tomber et faire mal à la prunelle de mes yeux. Je vis un rondin de bois sur lequel je m’assois essayant de calmer mes émotions ainsi que mon fils. J’inspirais et expirais lentement. Technique pour calmer le bébé apparemment. Enfin c’est-ce que dit internet espérons juste que c’est vrai.

Un sourire éblouissant éclaira le visage de ma femme, et elle se plaça devant moi, se haussant légèrement sur la pointe de ses petits pieds, chaussés dans de jolies ballerines bleues, assorties à sa robe large. Celle-ci soulignait son joli ventre rebondi, sur lequel se posèrent automatiquement mes mains.

- Pas trop non plus !

Je plongeai mes yeux dans les siens, souriant. Traduction : Pas d'alcool pour Madame Tässäon. Elle me fit un clin d’œil, avant de poser un petit baiser sur mes lèvres. Sous mes mains, je sentais Katariina s'agiter. Cela me remplissait à chaque fois de joie. Nous avions choisi son prénom finnois, en "honneur" à mes origines. C'est impressionnant à quel point je l'aimais déjà, alors qu'elle n'était encore qu'un fœtus dans le ventre de sa mère. De jours en jours, je me rendais compte que je pensais de moins en moins à autre chose qu'à elle, Lena et mes études. Plus d'Eris en vue, j'avais coupé tout contact avec elle depuis maintenant quelques mois. Lena m'entraina vers le bar, avant de se servir un jus de pomme. Elle me demanda en souriant ce que je voulais, un verre déjà à la main pour me servir.

- Un jus de pomme, c'est parfait mon Amour !

En mode soutien. J'embrassai son front et, tandis qu'elle me servait, je laissai mes yeux parcourir le flot de visages... avant de tomber sur celui de ma charmante petite sœur. Elle était en beauté, ce soir. Nos regards se croisèrent et je lui fis un clin d’œil, avant d'agiter la main dans sa direction.

- Hey, Helinä ! Lena !, fis-je à ma femme en me tournant vers elle. Il y à ma sœur, là-bas. On va lui dire bonjour ?

Je pris le jus de pomme qu'elle me tendait, la remerciai et m'emparai de sa main libre, avant de l'entrainer vers ma petite sœur. Heureusement pour elle, nous ne nous ressemblions absolument pas. Contrairement à moi, Heli est absolument ravissante. Quand je la vis juchée sur des talons hauts, je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils. Inconsciente, va ! 7 mois de grossesse, du sable, 10 cm de trop... Elle cherchait la chute, ou quoi ? C'était si vite arrivé... Je lui adressai tout de même un sourire, et embrassai son front.

- Salut ma puce ! Comment tu vas, ce soir ? Tu es très en beauté, dis moi !

L'idée qu'elle cherchait peut-être à séduire quelqu'un me traversa l'esprit, et je n'appréciai pas tellement la chose. Mais bon, je n'avais rien à dire là-dessus. Elle et Lena s'étaient déjà rencontrées, à notre mariage. Je bus une gorgée de jus de pomme, observant mes deux petites femmes préférées. Enceintes. Et heureuses de l'être, du moins je l'espérais du fond du cœur.

Un type vint s’asseoir à côté de moi. J’entendis qu’il commanda un Redbull. Je ne réagissais pas à cette voix qui m’était pourtant familière. En fait je ne le regardais même pas… Enfin je ne le regardais pas jusqu’à ce qu’il me parle. Merde ! Ce type était drôlement observateur. Je tournais donc mon regard vers celui qui m’avait remarqué mon mal-être actuel. Valentin était toujours aussi beau-gosse… Quand j’avais pensé aux réactions de mes camardes, j’avais totalement oublié l’italien. En fait, il était peut-être la seule personne dont je n’avais pas peur des réflexions concernant mon couple. Fallait dire que l’un de nos premiers contacts avait été un roulage de pelle en bonne et dû forme mais il m’avait repoussé, il était hétéro et avait une copine à cette époque car ce ne fus que quelques minutes après ce baiser qu’il avait appris que sa copine le faisait cocu. On était allé boire un coup ensemble et j’avais dû le ramener au lycée.

-Salut… Je ne savais pas que tu viendrais à la fête… Et non ça ne va pas : je suis un gros con… Un vrai enfoiré terrifié par ce qu’il est et par le regard des autres… Quand tu rends compte de ça, tu ne peux pas aller bien… Il va falloir que je me fasse à l’idée et ça ira… Enfin je pense…, murmurais-je avant de me décider à commander un whisky.

Je me rendais brusquement compte que je n’avais pas vraiment été clair sur la raison de mon mal-être passager. Je me penchais à l’oreille du brun ultra sexy et lui susurra :

-Je suis amoureux, casé et j’ai peur de la réaction des mecs quand ils sauront… C’est débile, hein ? D’ailleurs tu t’es trouvé une nouvelle copine ou quelques aventures depuis la dernière fois ?

Je n’avais même pas trouvé le courage de dire à Valentin que je sortais avec un homme mais je lui avais dit que j’étais tombé amoureux ce qui était déjà mieux que ce que je disais à mes confrères. J’allumais une nouvelle cigarette avant d’en proposer une à Valentin. Je savais pertinemment qu’il était un sportif, je lui proposais quand même : c’était la fête après tout, il pouvait bien en prendre une.

Je débarquai à la soirée de la plage vers 23 heures, prêt à faire la fête. Les vacances avaient été éprouvantes. D'abord, Elsa et Sacha. Ensuite, le voyage à Londres où j'avais dû retourner dans l'appartement de feu mon père, où toutes ses affaires se trouvaient encore, là où il les avait laissées. Et puis, et surtout... Paige. Pearl. Hope. Les semaines passées à l'hôpital avaient été dures pour elle, physiquement et moralement. Toute une vie à reconstruire. J'avais été là pour la soutenir, tout du long. L'épauler... Mais le "résultat" était époustouflant, à la hauteur de toutes ces souffrances. A présent, elle resterait Hope Blackwood à tout jamais. Ces quelques semaines nous avaient beaucoup rapprochés, tissant entre nous les liens d'une amitié plus que solide. Je repensai à cette soirée où tout avait commencé... Un simple choc dans un couloir... Qui l'eut cru. Certainement pas moi !

Je m'approchai du bar et pris un verre de cocktail - Tequila Sunrise - avant de chercher des yeux mes potes. Je ne savais pas lesquels seraient là, autre qu'Alecto. C'est lui qui m'en avait parlé. Nous trainions dans la même bande, avec quelques autres. Gab', Jake, Chris, Val'... D'ailleurs, il était là, lui aussi. Avec Will, un des organisateurs. Je remarquai que nous étions habillés exactement pareils. Bermuda et marcel. Dessous, je portais des tongs. Soudain, tandis que je regardais dans la direction de Valentin, déjà prêt à aller le saluer, quelque chose de glacé atterri sur mes pieds nus... Je sursautai, fis un bond sur le côté. Trop tard, le mal était fait !

- Bordel de...

Quand je croisai le regard désolé de la jeune fille qui m'avait mis du soda partout, je me calmai immédiatement. Hope. Sa présence m'étonna un peu, mais j'étais trop occupé à sourire pour y réfléchir.

- Hope ! Petite maladroite !

Je lui tendis la main et l'aidai à se redresser, tout sourire. J'avais les doigts de pieds tout collants, mais c'est pas grave. J'observai attentivement le visage de mon amie. Si ce n'est ses cheveux blonds - auxquels elle avait offert une nouvelle coupe - plus rien ne laissait deviner qui se cachait derrière cette ravissante jeune femme. Si, une étincelle dans le regard, peut-être.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Je ne savais pas que tu venais. Mais j'en suis content !, ajoutai-je sans me départir de mon sourire.

Clara était épuisée depuis quelques jours. Elle ne dormait pas. Elle faisait des cauchemars. Sans arrêts. C'était chiant. Elle était renfermée, et avait besoin de voir des gens. Le problème, c'est que la fatigue lui créait une mauvaise humeur flagrante qui pouvait faire fuir n'importe qui à 10 mètre a la ronde. Elle n'avait pas trop envie de parler, mais elle en même temps elle en avait vraiment besoin. Quand elle vu qu'une confrérie organisait une fête, elle ne voulu pas du tout y aller­. Elle était carrément négative et avait envie d'éviter les évènement public. Pourtant, au fond d'elle, elle avait vraiment envie d'y aller. De faire la fête et de se foutre de tout ce qui peut bien se passer. Mais non.

Clara avait passer la journée dans ses pensées a penser a cette fête qui s'organisait. Et si quelqu'un la remarquait, un beau garçon, et elle se faisait un petit copain ce soir ? Non. C'était impossible avec cette humeur merdique. Personne ne voudraient lui parler. Quand elle arriva dans sa chambre le soir, elle ne pu s'empêcher de regarder dans sa garde robe quelque chose a porter... Elle essaya plusieurs robes, une a une, la qu'elle serait la plus sexy? Elle essaya ensuite plein de kit différent, des jeans, des top, des camisoles, de mini jupes. Elle avait définitivement envie d'aller a cette fête. Mais elle n'allait que se faire des ennemies. C'était certains. Elle se dit alors que si elle se forçait pour être super gentille et attirer l'attention toute la soirée, elle n'allait pas avoir le temps d'être de mauvaise humeur... Elle pouvait donc y aller. Clara opta finalement, pour des jeans taille basse au pattes étroites, avec des sandales ornée de pleins de petit coquillage, et puis un chemisier beige serrant sa taille avec le décolleté plutôt plongeant. C'était plutôt agréable a regarder. Elle prit sont fer a friser et essaya de donner un style frisés naturel a ses cheveux, ce qui lui allait parfaitement. Elle accentua ses yeux avec du noir et du or sur ses yeux. Elle ne mit pas de fond de teint pour que ses points de rousseur soient apparent. C'était parfait. Elle allait avoir l'air tout a fait naturelle, mais les gens allaient la remarquer. C'est exactement ce qu'elle voulait. Elle se brossa les dents, finit de préparer ses derniers trucs avant de chercher dans ses choses pour trouver un peu d'alcool. De la tequila... Parfait! Ce soir, elle allait définitivement faire la fête! Et disons que sa fatigue allaient surement empirer les effets de l'alcool. Elle mit tout dans son sac en bandouière en cuir brun avec des frange. Elle mit la bandoulière sur son épaule droite de façon à ce qu'il fasse sur son corps et se retrouve sur l'autre côté.

Après une courte marche elle se retrouva sur la plage du lycée, ou la fête était déjà bien commencée. Il y avait pleins de gens, pleins de jolis petit jeune hommes, pleins de proie... Elle allait tout de même attendre un peu qu'un d'eux viennent lui parler. Elle ne voulait pas avoir l'air désespéré tout de même! Elle s'assit autour du feu a côté de pleins de gens déjà en conversation.

Une soirée sur la plage. Pour fêter la rentrée. Valentin l'avait appris par Alecto, qui faisait parti des organisateurs. Le sportif avait donc accepté l'invitation. Il espérait voir des visages familier et aussi rencontrer de nouvelles personnes, car après tout, c'était fait pour ça les soirées non ?!

Il s'y rendit donc tranquillement, les mains dans les poches, alors que la petite fête avait déjà bien commencé. Mais peu lui importait, il était venu pour voir et parler avec son meilleur pote qu'il n'avait pas vu de toutes les vacances scolaires. Il ne s'était pas non plus habillé comme un sac, juste comme d'habitude, en marcel mais avec en plus un bermuda. Pourquoi pas faire un petit bain de minuit ?! Enfin habillé ! Car non, il ne comptait pas boire, cela ne le réussissait vraiment pas.

D'ailleurs, en regardant autour de lui il remarqua quelqu'un au bar, quelqu'un qu'il connaissait bien. On va dire, un ami, William. Il était un peu plus que cela, vu que c'était grâce à lui qu'il avait découvert que son ex d'Italie lui faisait cocu. Et William avait été là pour lui ensuite. Une bien longue histoire. Il avait d'ailleurs appris bien vite que ce dernier était bi. Cela ne le dérangeait pas, mais il avait été beaucoup trop entreprenant ..; Enfin bref, depuis ça allait très bien entre eux. Mais pas tellement pour le Pi Sigma. Il semblait ailleurs et pas vraiment dans son assiette.

Alors, comme tout bon ami, il se dirigea au bar pour aller le voir. En y allant, une jeune blonde tomba et renversa son verre sur un mec. Il se mit à sourire. Elle lui rappelait un peu Paige ... Il n'avait pas eu beaucoup de nouvelles d'elle d'ailleurs ces derniers temps. M'enfin bon, elle le ferait tout ou tard, peut-être. Valentin alla donc s'asseoir à côté de son ami. Une fois assis, il commanda un Red Bull puis salua son ami :

- Hey salut ! ... Ça a pas l'air d'aller, je me trompe ?!

Le retour à Miami devait se faire des plus discret. Hope n'était pas certaine de réussir à passer inaperçue. Ce qu'elle redoutait le plus était de voir ses amis ne plus se souvenir d'elle, l’oublier progressivement, la haïr, la critiquer... Heureusement Chase et Heaven avaient été là pour elle, durant les grandes vacances. Le premier avait trouvé l'idée, l'avait accompagné... Heaven quand à elle s'était portée garante, elle lui avait trouvé une identité... Être sa sœur... Ça n'allait pas être compliqué, elles étaient déjà très proches. D'ailleurs il fallait qu'elle la retrouve. Depuis son séjour à l'hôpital, Hopy ne lui avait pas montrer le résultat, sans bandage, sans cicatrice ou bleus.
Elle avait un nouveau visage, une nouvelle identité. Il ne restait plus qu'à conquérir à nouveau ce lycée qui était pour elle, sa nouvelle maison. Comment se passer de cette place, de cet océan, de ces vieux bâtiments, de ce parc, de ces couloirs, de ces visage ?

Elle marchait dans l'herbe, ne tenant pas compte des tracés prédéfinis du parc. La nuit était tombée et Hope percevait un bruit de fond. Comme un lourd battement de cœur répétitif provenant de la plage. De la musique... Il y avait une fête ! A croire que les étudiants n'avaient pas perdu une minute pour organiser une soirée arrosée avant la rentrée.
Ses pas guidèrent la blondinette dans cette direction. Un coup d’œil à sa tenue : une jupe beige à carreaux légèrement plus foncé, un débardeur noir qu'elle avait rentré dans sa jupe haute et finalement une veste en cuir clouté. Un style mi-sage mi-rock qu'elle avait acheté à sa sortie de convalescence. Son agent protecteur lui s'était chargé d'enlever toutes ses affaires dans sa chambre et de les redistribuer aux bonnes œuvres. Il avait alors fallu que la jeune fille se refasse une garde robe et qu'elle se fabrique de nouveaux souvenirs.

En arrivant elle pu apercevoir quelques visages connus... Une tête dépassant toutes les autres, Apollo se tenait auprès d'Elena qui avait un ventre encore plus rebondi. A la dernière minute, Hope se retint d'aller leur dire bonjour. Non, ils ne la connaissaient pas. Alors... Avec une déception flagrante, elle comprit qu'elle ne serait donc plus jamais invitée à leur mariage...
Quelle heure était-il ? C'est en attrapant son portable, que la blondinette vit qu'elle avait loupé un coup de téléphone. Warren... Il avait laisser un message... Il était ici... Où ?
Les yeux bleus azures de la grande blondinette s'affolèrent. Son cœur battait à tout rompre. Elle voulait crier son nom, lui sauter au cou, s'excuser, tout lui expliquer, l'embrasser, se serrer contre lui... Hope voulait à tout prix le voir.
Au bout de quelques minutes de recherches, elle le trouva enfin. Toujours aussi craquant... Il ne parlait à personne... Mais comment l'approcher ? Comment lui faire comprendre ?
Elle s'avança parmi les jeunes, alla prendre un verre. Elle en connaissait pas mal et avait envie de s'amuser. Pas d'alcool. L'anglaise ne pouvait pas prendre le risque de commencer à divaguer et de dire des choses regrettables.

Citation :

Inconnu, reçu le 17/09, à 22h59

Pas trop de sable dans tes chaussures ?

A peine avait-elle envoyé son message à Warren, qu'elle se prit les pieds dans un bout de bois ou bien était-ce le fil de la sono. Elle perdit l'équilibre, trébucha et renversa l'intégralité de son verre de soda sur les pieds d'un inconnu.
C'est avec un sourire gêné qu'elle releva les yeux sur la personne en question.

Une soirée. Etant enceinte, ce n'était pas très prudent, mais j'ai bien le droit de m'amuser, sans alcool, évidemment. Cette fois, il y avait beaucoup plus de chances pour que cette soirée se passe bien. Elle n'était pas organisée par des rebelles, les rebelles se seraient pas les plus présents ce soir là, et enfin, il n'y aurait pas vraiment de personnes qui s'entendraient plus ou moins mal pour foutre le bordel, comme Eris, Pollo, Kate, Sacha, Andrew et moi. Donc, il pouvait y avoir une bonne ambiance !

Je vis Pollo sortir de la salle de bains. Il était très élégant dans son pantalon beige et son marcel blanc. Décontracté, tout en étant classe. Il était beau, mon Pollo ♥ Moi, j'avais opté pour une robe serrée au niveau de la poitrine et assez évasive sur le reste, style marinière, les pantalons n'étant pas super pratique pendant un grossesse. J'avais mis de simple ballerine bleus marines. Mes cheveux étaient attachés simplement, laissant quelques mèches dégouliner le long de mes épaules. Mes yeux étaient légèrement soulignés de khôl noir. Je fis un léger sourire à mon mari, le contemplant, avant de partir vers la plage tous les deux, son bras autour de mes épaules. Arrivé à l'endroit de la fête, il me demanda si j'étais prête à faire la fête. Je lui fis un grand sourire avant de me placer devant lui.

Pas trop non plus !

Je lui fis un clin d'oeil, et déposai un baiser sur ses lèvres. Je prenais sa main dans la mienne, et l'emmenai vers là où était les boissons. Oui, j'avais soif et n'allait pas attendre qu'il me demande si je voulais boire. Je me servi un jus de pomme, avant de lui demander ce qu'il voulait boire, toujours souriante, m’apprêtant à le servir lui prenant un verre.

Je n'aimais pas particulièrement les fêtes. Ou plutôt les soirées d'étudiants. Oui, une concentration d'alcool, de bourré, de gens qui puent donc de la gueule et qui viennent te parler bien trop près de ton visage, et bien trop fort, des filles trois cent fois vulnérables à des relations non consenties. En ce qui me concernait, je ne voyais que Paige. Elle me tourmentait l'esprit tel le maelström dans les eaux norvégiennes. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vue. Il fallait qu'en plus, je lui rende son journal, que je n'avais pas pris avec moi pour la soirée de peur de le perdre ou autre incident qui pourrait la mettre dans une situation délicate. Elle m'avait laissé un message vocale sur mon portable, à l'aide d'un autre téléphone. Elle m'avait dit qu'elle m'expliquerait pourquoi elle avait disparue comme ça. Elle m'avait dit que je lui manquais aussi... Elle avait l'air.. Troublée. Peut-être même changée. Où était-elle partie ? Pourquoi ? Juste après que nous nous ayons avoué nos sentiments. Si j'allais à cette fête que je trouvais de nature stupide, c'était dans le seul but de pouvoir la voir, la prendre dans mes bras, l'embrasser, la câliner, lui parler, sentir l'odeur de ses cheveux. Toutes ces petites choses qui m'était chères. Je m'étais habillé d'un jean légèrement troué sur les genoux, d'un t-shirt plutôt moulant noir, ainsi que mon éternelle veste en cuir qui appartenait à mon père. Des converses trouées habillaient mes pieds, ce qui risquait d'être pas très pratique pour marcher dans le sable. Enfin, j'arrivais à la fête, et voyait des gens que je connaissais seulement de vue. Quelques filles qui était déjà passé sous la couette avec moi, quelques garçons avec qui je m'étais fritté, mais pas Paige. Je fouillai mes poches à la recherche de mon téléphone. Apparemment, son téléphone avait été désactivé, ou je ne sais quoi, donc il fallait que j'appelles sur l'autre numéro ? Ça me semblait être la bonne solution. Je cherchais le numéro dans les contacts récemment contactés, appuyait sur la touche verte et portais le combiné à mon oreille, me rapprochant d'un espèce de rondins de bois posé sur le sable de la plage. Ce dernier me rentrait pas les trous de mes chaussures, c'était pas très agréable en effet. Le téléphone sonna, c'était bon signe. Une fois. Deux fois. Allez, décroche... Trois fois. Quatre fois. Paige, s'il te plait... Cinq fois. Messagerie. Merde. Après que le bip sonore retentit, je me lançai.

“ Oui, Paige, c'est encore moi Warren. Je me demandai sur quel téléphone je pouvais te joindre, et ma logique m'a conduit sur celui là, j'espère que c'était le bon. Euh.. Je suis à une fête là, sur la plage, organisée pas les Pi Sigma.. J'avais pas spécialement envie d'y aller, mais si jamais tu as le temps, viens. Je pensais te trouver ici, mais je t'ai toujours pas croisée, donc je t'ai appelée. Enfin, voilà. Je.. Tu me manques. ”

Hésitant, je raccrochai, et gardai mon portable dans mes mains, posant mes coudes sur mes genoux, dans l'attente d'une quelconque réponse, que j'espérais positive, bien sûr. Je relevai ma tête, pensif, admirant les gens qui passaient, repassaient devant moi, rigolaient, parlaient, chuchotaient, s'exclamaient, s'embrassaient même. Il y avait pour l'instant une bonne ambiance, pas comme celle du bal des anarchistes paraît-il.

L'université, d'accord. Spécialisation en mathématiques, tout va bien. Mais quitter Wynwood High School et tout ce qui s'y rapporte ? Hola, pas si vite ! Je logeais toujours dans l'enceinte du bâtiment principal, à l'exception près que Lena et moi partagions à présent un studio, et non plus une chambre simple, le temps qu'elle termine ses études au lycée, et qui nous permettrait d'élever notre enfant confortablement, du moins dans un premier temps. De plus, je pouvais garder une certaine proximité avec ma petite sœur, enceinte elle aussi. - Oui, je sais, décidément, les Tässäon n'y vont pas de main morte ! - La rentrée approchait à grands pas, et j'étais déjà plongé dans la préparation de mes nouveaux cours. Néanmoins... - bah oui, ça serait pas drôle sinon - aujourd'hui, nous étions samedi soir. Et qui dit samedi soir dit forcément sortie, surtout à Miami. Toute l'école en parlait. La fête des Pi-Sigma. Bon. Pas mes meilleurs amis à l'origine, mais ça ne change rien. J'avais plus que besoin de me changer les idées, et Lena aussi. C'est pourquoi je lui avais proposé quelques heures plus tôt de nous rendre ensemble à cette petite sauterie. Notre petite fille ne nous en voudrait pas, bien cachée dans l'utérus de ma chère femme. Hein ? Ah, oui, la subtilité, ça n'a jamais été mon point fort, pardonnez-moi. Je disais donc ? Oui, samedi soir, fête. Mieux ! Fête sur la plage ! Ça change un peu de la sacro-sainte fête dans les bâtiments des confréries.

Devant mon miroir, je soupirai. Espérons que ça se passe mieux que le bal des Anarchistes. A priori... j'avais plein de gens à éclater. Lancelot, d'office. Sacha Farmer, cet imbécile. Kate Evanesco, cette folle furieuse. Luce, s'il passait par là. - Non, mais lui c'est que pour rire, j'l'aime bien en vrai. - Eden, aussi. Et quiconque oserait lever le petit doigt sur la prunelle de mes yeux. Ou sur ma petite sœur, évidemment. Note qu'à 7 mois de grossesse, ce n'était pas très recommandé d'aller danser la lambada sur la plage au milieu de dragueurs notoires, mais connaissant Helinä, rien ne m'étonnait plus. Pour l'occasion, je portais un pantalon beige tout simple et un marcel blanc. Mes tatouages, et puis c'est tout. Exit le gothique-punk, pour ce soir. Mes cheveux, qui commençaient à repousser, étaient un peu près longs, un peu près courts... Indéfinis. Noirs, les pointes toujours un peu bleues de la fête des Sigma-Mu. Décontracté, quoi. Pas envie de me prendre la tête ce soir. Je sortis de la salle de bain et retrouvai Lena qui m'attendait dans notre coin-salon - décoré par ses soins, comme tout le reste du studio. Comme d'habitude, elle était à tomber, ce soir. De toute façon, quoi qu'elle porte, Lena était juste magnifique. Nous descendîmes ensemble vers la plage, mon bras passé autour de ses épaules dans un geste protecteur.

- Prête à faire la fête, mon amour ?

En bon Pi Sigma que j’étais, je me devais d’être à la fête que ma confrérie donnait sur la plage. Je restais un bon moment dans mon lit à me demander si j’allais aller à cette fichue fête. Vous devez vous demander pourquoi j’hésitais tant à aller à la fête… C’est tout simplement à cause des gens qu’il pourrait y avoir. J’avais peur d’y voir Luce… Enfin… Je n’avais pas peur de le voir, j’avais juste peur que les autres découvrent ce que je ressentais pour lui. Tout le monde savait que je sautais tout ce qui bougeait mais personne ne savait que j’étais tombé amoureux de lui. Bref j’étais terrifié mais il fallait que je prenne mon courage à deux mains et que j’y aille… En plus j’étais depuis peu le « chef » des Pi Sigma, j’étais obligé d’y aller.

Je sortais de ma chambre vêtu d’un short, d’une chemise à manches courtes au-dessus d’un marcel et de baskets basses. Dès que je fus sorti du lycée, j’allumais une cigarette. A chaque instant, j’étais prêt à faire demi-tour et à retourner me terrer dans ma chambre. Puis arriva le moment fatidique : j’étais arrivé à la plage. Il y avait déjà du monde… Je devais faire partie des retardataires.

En me dirigeant vers le coin où mes « confrères » avaient mis les boissons –alcoolisées, bien entendu !-, je vis quelqu’un de ces jeunes hommes. D’ailleurs je scrutais les alentours afin de voir si Luce était venu mais je ne le vis pas. J’étais à la fois soulagé et complètement déprimé par son absence. Mais reparlons de l’alcool… Avec étonnement, je remarquais que je n’avais pas vraiment envie de boire mais que j’en avais réellement besoin. Pourtant je ne pris rien. J’allais juste m’asseoir par terre dans un coin un peu isolé. J’étais à la fête sans y être totalement. Je jetais un regard dans la direction du troupeau de Pi Sigma… Que diraient-ils s’ils savaient à propos de mon couple ? Je n’en prenais conscience que maintenant mais j’étais extrêmement influencé par le regard des autres. Je ne voulais pas être insulté de « pédale » sous prétexte que je sortais avec un mec. Pourquoi fallait-il que je sois autant obnubilé que ça par le regard de mes camarades ? Bordel, fallait que j’arrête de me pourrir la vie avec ces pensées !