Ce soir, on réalise nos rêves || Zackouille & Sassa

Invité

J'ai 17 ans, ça y est !

Vendredi 29, minuit. ” Après s’être essuyé la bouche et mouché, Marissa répondit à l’invitation de son camarade : « Ah non hein ! Plus d'alcool ! Plus jamais ! J'veux pu jamais boire ! ».

Le jeune homme rigola puis enchaina : « Ils disent tous ça ! ».

Il rit encore mais n’insista pas. Après tout, il n’allait pas non plus la forcer à boire de l’eau. Elle était assez grande pour décider elle-même de ce qu’elle voulait faire. En l’occurrence, rester loin des bars. Très bien. Lui, ça lui convenait, il n’y avait jamais mis les pieds, de toute façon. Et le seul alcool qu’il avait bu, c’était le vin et le champagne des grandes occasions. Thanksgiving, le Nouvel An… et c’est un peu près tout !

« Mais c'est ton anniversaire et tu es tout seul ? C'est triste ça... » fit-elle remarquer avec une petite moue triste.

Marissa laissa ensuite errer son regard à droite, à gauche, tout en gonflant ses joues. L’adolescent la regardait, amusé. Elle semblait aller mieux, c’était un bon point. Il réfléchit à ce qu’elle venait de lui dire. Techniquement, il n’avait pas vraiment passé son anniversaire seul. Enfin… si on veut. Le jour officiel venait à peine de commencer, et à la base il devait rentrer chez lui et dormir, puis aller en cours le lendemain.

Qu’est-ce qui put bien lui passer par la tête pour qu’il propose à la jeune fille de passer un bout de temps avec lui ?

« Tu veux me tenir compagnie ? » fit-il, tout en posant un indexe sur la joue droite de Marissa.

Il appuya légèrement puis lui fit un clin d’œil. Laissant tomber son bras le long de son corps, il remit ses mains dans ses poches. Que pouvaient-ils faire, à une heure pareille ? A vrai dire, il n’en avait pas la moindre petite idée, étant donné qu’il était très rarement éveillé aussi tard.

« En fait, j’étais pas tout seul, tu sais ? J’étais avec ma famille, ce soir. Ma maman m’a fait plein de gâteaux » dit-il sur un ton badin. « Mais c’est vrai que le vrai jour, c’est aujourd’hui. J’ai 17 ans, ça y est ! Qu’est-ce qu’on pourrait bien faire pour fêter ça ? ».

Elle avait l’air de s’y connaitre en soirée, la petite Marissa. En tout cas, mieux que lui. Ce n’était pas difficile, certes. ”

Invité

Ce soir, on réalise nos rêves
Zack & Sassa

28 Mars 2013.
23 heures 28

Je ne pu m'empêcher de rigoler lorsque Tre-Zack ! me dit qu'il avait crié comme une fillette. Surtout que... vu qu'il avait le physique de Trevor et que dans mon esprit c'était encore un peu flou toute cette histoire, imaginer Trevor, crier comme une fille et partir en courant, me faisait vraiment hurler de rire. Mais ça me faisait du bien de le voir -même si ce n'était au final, pas lui- c'était un peu comme s'il était avec moi et quelque part, ça faisait du bien, oui.

L'épisode qui vint arrêter toute once de nostalgie, fut quand même celui du vomi. Zack eut le réflexe de me tenir les cheveux, pendant que ma trachée connaissait la 3ème Guerre Mondiale. L'odeur de la vodka emplissait ma gorge et mes narines. C'était insupportable. Je me mis alors à pleurer, sans trop m'en rendre compte, détestant vomir. Une fois que tout ça se fut calmé, je me redressais vers le jeune homme. Passant ma main sur mes lèvres, je cherchais dans mon sac un paquet de mouchoir. Je finis par en trouver un déjà entamé et je me moucha alors, après m'être tourné dos à Zack. Je marcha alors jusqu'à la poubelle pour y jeter le mouchoir usagé -ivre, mais écolo !- puis je répondis à l'invitation du garçon :

« Ah non hein ! Plus d'alcool ! Plus jamais ! J'veux pu jamais boire ! »

J'étais trop dégoûtée par ça ! Il faudrait attendre longtemps avant de pouvoir sentir à nouveau l'odeur de la vodka ! Je regarda alors mon camarade puis lui lança :

« Mais c'est ton anniversaire et tu es tout seul? C'est triste ça... » Répliquais-je d'une moue triste pour Zack -alors que je ne le connaissais pas-

S'il voulait, je pouvais lui tenir compagnie moi ! Je serai même contente de rester un petit peu avec le sosie de mon ex ! Ca me faisait étrangement du bien, d'être à ses côtés. Je souriais timidement, gonflant alors mes joues comme une enfant, regardant un peu partout. Y'avait pas mal de type qui sortaient de boite ou qui commençaient à entrer. Ils attendaient non loin et n'arrêtaient pas de me regarder. Personnellement, je ne me sentais pas très à l'aise. J'commençais à avoir froid en plus. Mais je me demandais soudain comment j'allais pouvoir rentrer à l'école?... Question mystère.

Invité

Beurp.

Vendredi 29, minuit. ” La jeune fille s’inquiéta quand Zack lui avoua qu’il s’était fait frapper à la place de ce « Trevor » qu’il ne connaissait pas et à qui il ressemblait apparemment comme deux gouttes d’eau. Elle lui demanda s’il s’était défendu, ce qui amena un léger sourire aux lèvres de l’adolescent.

« T’inquiète… j’ai crié comme une poule mouillée et le gars s’est rendu compte que je n’étais pas son homme » plaisanta-t-il… même si en vrai, il avait réellement crié. Ahem.

C’est d’ailleurs ainsi que Dexter, son équipier, avait compris qu’il n’était pas la personne qu’il pensait, puisqu’apparemment son « autre lui » était un type bagarreur et homophobe. Tout l’inverse de Zack. Ce qui lui fit penser de demander à Marissa ce que l’autre avait et lui pas. Un bagarreur devait forcément être tatoué et percé, non ?

« Un tatouage sur le bras ! » s’exclama-t-elle alors.

Comme elle n’avait pas précisé quel bras, le brun releva les deux manches de sa chemise. Marissa lui attrapa le bras droit et l’observa avec attention, à la recherche d’une quelconque marque. Elle ne trouva rien et cela sembla achever de la convaincre. Elle avait en face d’elle Zack Woods. Doucement, elle posa ses mains sur le visage du Khi Omikron qui, surpris, se laissa faire. Elle les fit doucement glisser le long de sa mâchoire puis lui sourit. Il était rare qu’il se retrouve aussi près d’une fille… d’une femme, même. Zack rougit légèrement, un peu mal à l’aise.

« T'es exactement pareil... » fit-elle, rêveuse… avant de brusquement faire quelques pas en arrière puis se pencher en avant vers la rigole.

Un flot de vomi s’échappa alors de sa bouche pour finir sa course sur le trottoir, ce qui souleva légèrement le cœur du garçon, qui s’était bien empiffré de dessers à son repas d’anniversaire. Néanmoins, il s’approcha d’elle et fit ce que tout gentleman ferait dans un moment pareil : il lui tint les cheveux.

Quand elle eut fini de régurgiter tout ce qu’elle avait bu, il l’aida à se redresser et lui lança un regard inquiet. Dans cette rue, il y avait plein de bars. De l’animation, quand les gens passaient de l’un à l’autre. Zack décida, pour la première fois de sa vie, d’entrer dans l’un d’entre eux pour offrir à boire à Marissa et la retaper un peu.

« Est-ce que ça va ? Tu veux aller boire quelque chose ? Enfin, un soft… ? Je te l’offre, pour te remettre de tes émotions ». ”

Invité

Ce soir, on réalise nos rêves
Zack & Sassa

28 Mars 2013.
23 heures 28

« Vraiment, je ne sais pas quoi te dire… Marissa ? Mais tu n’es pas la première personne à me confondre avec ton… euh, ton premier amour c’est ça ? Un gars de mon lycée m’a cassé la figure en me prenant pour lui, haha

Comment est-ce que je pourrais te prouver que je suis Zack… euh… Il n’a pas quelque chose que je n’ai pas ? Un tatouage ? Piercing ? Je ne sais pas moi… » Me lança alors Zack après avoir récupéré son porte feuille.

Je lui lança alors, comprenant ce qu'il venait quand même de me dire !

« Mais tu t'es fait tapé? Mais c'est grave ça ! C'était qui celui qui t'a tapé? Il faut le dire hein ! Et tu t'es défendu j'espère? Parce les garçons qui tapent les autres garçons ils sont méchants et ils font peur je trouve... J'en ai connu et maintenant ça me fait peur... »

Je pensais alors immédiatement à papa. Ce jour où il nous avait frappé, ce jour où il avait tellement tapé fort maman qu'elle en était morte... Je ne me sentais pas en super forme à vrai dire. Penser à tout ça donnait l'effet de remonter l'alcool dans mon corps, ce qui me brassait encore plus et me donnait envie de vomir. Néanmoins, je ferma les yeux, me laissant pencher d'un côté comme de l'autre, pour réfléchir à un détail sur Trevor. Et là, je me souvins ! Son tatouage sur le bras ! Mais oui ! Je souris alors et lui dis rapidement :

« Un tatouage sur le bras ! »

Je prenais ça pour un jeu, regardant l'adolescent relever ses manches, je m'aperçu bien vite qu'il disait vrai. Je lui pris quand même le bras pour le regarder attentivement, essayant d'y voir une marque, mais non, il n'y avait pas de trace du tout. Je devais me rendre à l'évidence, ce n'était pas Trevor. Ca me choquait qu'on puisse autant ressembler à quelqu'un. Je m'approchais de lui, posant alors mes doigts sur son visage. Sa machoire carrée, qu'il n'aimait pas. Je souris. Je plongeais mes yeux dans les siens, c'était les mêmes... Ca me perturbait beaucoup trop.

« T'es exactement pareil... »

Mais arrivée au dernier mot, je sentis que ça n'allait pas du tout. J'allais vomir. Je me reculais alors et me tournais pour me pencher en avant, afin de vomir loin de Zack et en essayant de viser la bouche d’égout. Je murmurais alors entre deux régurgitations, d'une voix limite au bord des larmes :

« J'aime... pas... vomir... »

Invité

Hey mais c'est ton anniversaire !

Vendredi 29, minuit. ” Réaction tout à fait normale de la jeune fille quand elle découvrit la photo sur la carte d’identité du brun : elle éclata de rire. Zack leva les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres. Quand il avait 12 ans, il n’avait pas le souvenir que les gens riaient ainsi dans la rue en le croisant, mais à le voir maintenant, c’est sûr que ça devait faire un choc. Complètement, même. Surtout qu’à l’époque, il avait un physique plutôt ingrat : boutons sur le front, visage poupin du garçon qui sort de l’enfance, lunettes… La totale ! Bon, pour les lunettes, il était supposé continuer à les porter, mais ça faisait vraiment trop cliché, du coup il préférait s’abimer la vue sur ses bouquins plutôt que de les mettre.

Elle se calma ensuite pour regarder avec plus d’attention les informations figurant sur la carte d’identité de Zack… pour réaliser que c’était son anniversaire !

« Hey mais c'est ton anniversaire !! Bon anniversaire !! » s’exclama-t-elle, avant de se pencher vers lui pour poser un baiser sur sa joue.

Le garçon rougit et baissa les yeux sur sa toute nouvelle montre, pour constater qu’il était minuit passé de quelques minutes.

« C’est mon anniversaire… » répéta-t-il, un peu rêveur. « Merci ! »

« Mais... c'est trop bizarre parce qu'on dirait trop toi et que... tu te fais passer pour un autre pour recommencer à zéro ? En secret ? Parce que tu peux me le dire à moi quand même... Je ne suis pas n'importe qui ! Je suis Marissa, je suis... ta première petite amie... et puis... tu es mon premier amour, moi j't'oublie pas comme ça hein ! Mais tu m'as oubliée toi on dirait... » ajouta… Marissa, donc.

Elle avait l’air triste, ce qui fit de la peine à Zack, sans vraiment qu’il sache pourquoi. Se mordillant la lèvre, il reprit son portefeuille et le rangea dans la poche arrière de son jeans, là où il l’avait initialement pris. Il réfléchissait. Comment convaincre cette demoiselle qu’il était lui… et non pas ce garçon dont elle parlait ?

« Vraiment, je ne sais pas quoi te dire… Marissa ? Mais tu n’es pas la première personne à me confondre avec ton… euh, ton premier amour c’est ça ? Un gars de mon lycée m’a cassé la figure en me prenant pour lui, haha » fit-il, sans cesser de réfléchir.

« Comment est-ce que je pourrais te prouver que je suis Zack… euh… Il n’a pas quelque chose que je n’ai pas ? Un tatouage ? Piercing ? Je ne sais pas moi… » tenta-t-il, sachant que lui ne possédait ni l’un ni l’autre. ”

Invité

Ce soir, on réalise nos rêves
Zack & Sassa

28 Mars 2013.
23 heures 28

« Super en forme, m’dame ! Toi, par contre…

Je ne risque pas, on ne se connait pas ! Enfin, pas encore… Comment tu t’appelles ? »

Trevor était trop bizarre ! Il n'était pas comme d'habitude. Il rigolait toujours de la même façon quand parfois, je disais des bêtises, mais il semblait... différent. Quelque chose clochait ! Surtout qu'il persistait à se faire passer pour un autre. Il me demanda même comment je m'appelais ! J'en revenais pas ! Non mais ALLO QUOI? J'étais son ex tout de même ! Je me sentais vraiment vexée pour le coup. Je venais de perdre mon sourire, lorsqu'il chercha quelque chose, qu'il finit par me tendre devant le nez. Je ne voyais rien, je pris donc le... porte feuille dans mes mains et essaya de voir ce qu'il me montrait.

« Tu vois ! Je m’appelle Zack. Zack Woods » Me lança t-il alors.

Je me mis alors à rire aux éclats en voyant la tête qu'il avait sur sa carte d'identité. Il avait une tête de bébé, ce qui me fit rire. Je devais être vraiment très bruyante, mais je trouvais ça vraiment trop drôle ! Il avait une de ces têtes ! Seulement, j'étais pas mal perturbée par tout ça. Je lisais bien sur sa carte qu'il ne s'appelait pas Trevor. Prise d'un élan d'intelligence, je regardais même sa date et son lieu de naissance. Trevor était plus vieux que moi, de deux ans et en plus, il n'était pas né ici. Alors que ce type n'avait pas du tout les mêmes informations. Je fixais alors sa date d'anniversaire. Je le regardais alors, avec une mine de réflexion, puis tilta d'un coup.

« Hey mais c'est ton anniversaire !! Bon anniversaire !! »

Je passa mon bras sur ses épaules et lui fis la bise, comme si nous étions amis. Alors qu'au final, non. Mais je trouvais tellement ça bizarre. Il lui ressemblait tellement : est-ce qu'il avait changé d'identité pour recommencer à zéro?

« Mais... c'est trop bizarre parce qu'on dirait trop toi et que... tu te fais passer pour un autre pour recommencer à zéro? En secret? Parce que tu peux me le dire à moi quand même... Je ne suis pas n'importe qui ! Je suis Marissa, je suis... ta première petite amie... et puis... tu es mon premier amour, moi j't'oublie pas comme ça hein ! Mais tu m'as oublié toi on dirait... » Terminais-je, presque triste.

Invité

Woods. Zack Woods.

Jeudi 28, 23h30. ” De pendue à son cou, la demoiselle passa à en face et perplexe. Elle n’avait pas l’air de comprendre de quoi Zack parlait.

« Non-non, tu t'appelles Trevor, pourquoi tu dis ça ? Tu es bête ! Pourquoi tu es parti de l'école ! En plus tu ne m'as rien dit ! » insista-t-elle d’un air tout à fait convaincu qui fit rire son camarade.

Le Khi Omikron avait passé une bonne soirée en compagnie de sa famille, et il était d’humeur légère. Du coup, cette rencontre un peu improbable lui apparut comme sympathique, même si la jeune femme en face de lui était complètement à l’ouest, pour le coup.

« C’est pas que j’aime pas ce prénom hein, mais j…
- Tu as l'air en forme ! C'est troooow cooool ! ».

Elle avait un sourire jusqu’aux oreilles, qui donnait envie de rire avec elle. Le brun lui sourit, jeta un coup d’œil à sa chemise puis haussa les épaules.

« Super en forme, m’dame ! Toi, par contre… » répondit-il, en décidant de la tutoyer, puisque de toute façon elle le prenait pour un de ses amis et qu’en prime elle était totalement saoule et par conséquent pas capable de se rendre compte que c’était impoli.

C’est avec une petite voix toute mignonne, presque boudeuse, qu’elle lui expliqua qu’elle avait passé la soirée en boîte, où elle avait voulu boire… Chose qu’elle avait manifestement fait un peu trop. Elle s’excusa ensuite de ne pas être au top pour leurs retrouvailles.

« Tu n'es pas déçu de moi hein dis ?! ».

Elle partit ensuite dans un rire léger. Un rire de fille bourrée, d’une insouciance telle qu’il donna presque envie à Zack de connaitre les joies de l’ivresse, lui aussi. Presque, parce qu’il était beaucoup trop terre à terre pour ça.

« Je ne risque pas, on ne se connait pas ! Enfin, pas encore… Comment tu t’appelles ? » lui répondit-il, tout en attrapant son portefeuille dans la poche arrière de son jeans.

Pendant qu’elle répondait, il l’ouvrit et attrapa sa carte d’identité, qu’il tendit ensuite à la jeune femme comme preuve de son identité. Si après ça elle ne le croyait toujours pas, il ne voyait pas bien ce qu'il pouvait faire pour la convaincre...

« Tu vois ! Je m’appelle Zack. Zack Woods ». ”

Invité

Ce soir, on réalise nos rêves
Zack & Sassa

28 Mars 2013.
23 heures 28

Trevor me serrait dans ses bras à son tour mais lorsqu'il ouvrit la bouche, la scène me semblait tout à coup, très étrange. Je ne compris pas tout de suite ce que voulait dire le garçon, il s'appelait à la troisième personne? Trevor était en train de me dire qu'il n'était plus Trevor, mais Zack. Hein?

« Non-non, tu t'appelles Trevor, pourquoi tu dis ça? Tu es bête ! Pourquoi tu es partit de l'école ! En plus tu ne m'as rien dis ! »

Je venais de m'écarter de mon ex petit ami pour l'observer. C'était lui, oui oui, c'était bien Trevor ! Pourquoi était-il partit comme un voleur? Pourquoi être partit de Miami sans me donner de nouvelle? Je lui en voulais pour ça ! Mais j'étais tellement contente de le retrouver, il avait l'air en forme ! Il avait l'air bien dans sa peau.

« Tu as l'air en forme ! C'est troooow cooool ! »

Je souriais jusqu'aux oreilles. Je me rendis compte alors de mon allure et de mon attitude, pour nos retrouvailles. Je finis alors par lui dire, pour qu'il comprenne un peu la situation :

« J'étais partie en boite ! Celle-ci là bas, tu la vois? J'y étais allé avec Valou et puis... comme ça n'allait pas, j'ai voulu boire un peu mais je crois que... -hoquet- j'ai trop bu... Tu me connais, je ne bois jamais en plus... Je dois vraiment par être au top pour nos retrouvailles... Je suis désolée hein ! Tu n'es pas déçu de moi hein dis?! »

Je disais n'importe quoi, je parlais avec une voix d'enfant j'avais l'impression. C'était vraiment trop étrange, je me sentais bizarre, comme si j'étais dans un état, un monde, totalement différent. Ici, il ne pouvait rien m'arriver, j'en étais sûre ! Je me mis alors à rire, trop heureuse de retrouver mon Trevor !

Invité

Saute-moi au cou ♪♫

Jeudi 28, 23h30. ” La jeune femme sursauta, Zack lui avait fait peur. Il voulut s’excuser mais elle répondit avant qu’il n’ait le temps d’ajouter quoi que ce soit. Et avec sa réponse parvint aux narines du jeune homme une épouvantable haleine d’alcool, qui expliquait mieux que le Larousse himself ses pupilles dilatées.

« J'ai fait tomber mes clef là-dedans ! ».

Le jeune homme tordit un peu la bouche dans une moue sceptique, en observant le trou et les barreaux bien serrés qui le recouvraient. Certes, il avait de grands bras, mais un peu trop costauds pour arriver à passer au travers de cet étroit passage. Il était en train d’en venir à la conclusion désolante que cette jeune femme ne récupérerait jamais ses clés quand celle-ci essaya de se relever. Essaya, parce qu’elle vacilla dangereusement, l’alcool – et peut-être bien ses chaussures – aidant. En se redressant lui aussi, il la rattrapa quand elle manqua de tomber, et ils finirent par être tous les deux debout l’un en face de l’autre. Elle releva alors la tête vers lui, et son visage quand elle le vit passa de boudeur et énervé à… surpris ? Ou terrorisé, Zack n’était pas trop sûr. Les yeux de la jeune femme se mirent à briller et elle se jeta à son cou, ce qui ne manque pas de le surprendre… et de dégueulasser sa chemise bleue ciel, par la même occasion.

« Wooh Treeeeee-vor, j'suis trooop contente de te revoiiiir ! » s’exclama-t-elle si vivement qu’elle manqua lui péter un tympan.

Décidément. C’était la deuxième fois qu’on l’appelait ainsi. A croire qu’il avait vraiment un sosie dans le coin ! Sauf que la première fois, la réaction avait été bien plus violente que celle de la jeune femme : il s’était mangé une droite dans la figure, en se faisant en prime insulter. Heureusement pour lui, ce « Trevor » avait l’air plus apprécié par la gente féminine. Un léger rire échappa à l’adolescent, qui avait écarté les bras d’un air gêné tandis que la brunette s’accrochait à lui.

« Je suis sûr qu’il serait ravi aussi, votre Trevor, mais moi je m’appelle Zack » répondit-il d’une voix amusée. ”

Invité

Ce soir, on réalise nos rêves
Zack & Sassa

28 Mars 2013.
23 heures 28

La tête à moitié dans la rigole, le bras pas assez long qui était en train de pendre dans la bouche d'égout, la robe qui remontait sur mes cuisses, les cheveux qui me tombaient sur le visage et même sur le sol dégueulasse de Miami. Je vendais du rêve. J'avais les yeux et l'haleine d'une ivrogne et de plus, je parlais comme un camioneur. Non sérieusement, j'avais mon sex appeal branché à 200%. Alors quand j'entendis, une voix masculine mais étrangement douce, me dire :

« Besoin d'aide? »

Je ne pu que sursauter, effrayée par cette présence inattendue. Je ne savais pas trop à qui j'avais à faire, surtout que mon bras était coincé dans la rigole. J'essayais de dire, le visage penché vers le sol :

« J'ai fait tomber mes clef là-dedans ! »

Mais me rendant vite compte que jamais je ne les retrouverai et que surtout, j'étais en train de me défoncer les genoux, la robe et le bras, je finis par essayer de me relever. Manquant de tomber, du haut de mes talons et avec la notion de vertige, je m'accrochais au garçon qui se redressait en même temps que moi. Et là. Le drame. Trevor. Bon dieu mais il ne m'avait pas reconnu? Je dû marquer le visage d'une fille voyant un fantôme, c'était une évidence. Mon coeur se mit à battre à 100 à l'heure, je me sentais à la fois heureuse, excitée et en même temps, prise de panique. Je n'eu d'autre réaction que de sauter au cou de mon ex petit ami, afin de le prendre contre moi. Etait-il réel? Etait-ce l'alcool?

« Wooh Treeeeee-vor, j'suis trooop contente de te revoiiiir ! »

J'étais tellement heureuse de le croiser là, ici, à une heure pareille, dans de telles circonstances ! C'était un truc de dingue ! Vraiment ! Le truc totalement improbable même !

Invité

La rigole mène à l'égout

Jeudi 28, 23h30. ” « Chéri ? Mon ordinateur est cassé. Il faut que tu viennes ce soir à 19 heures pour le réparer ».

La subtilité de sa mère fit sourire Zack. Le lendemain, il fêterait ses 17 ans. A tous les coups elle avait préparé une soirée pour lui, et avec un peu de chance elle lui avait cuisiné son plat préféré : le dessert. Tous les ans, le soir avant son anniversaire, la mère de Zack faisait l’impasse sur le repas et ils mangeaient, en guise de souper, des gâteaux, cookies, smoothies et autres sucreries.

« Okay maman, à ce soir » répondit-il de bonne grâce, avant de raccrocher.

La journée se déroula normalement, entre les cours et ses devoirs. Il quitta l’école vers 18h30 pour aller prendre le métro jusque chez ses parents. Comme il s’y était attendu, en poussant la porte de sa maison, des cris de joies l’accueillir.

« Surpriiiise ! ».

Alors, il fit semblant d’être surpris. Son oncle, sa tante et son cousin étaient là, de même que ses parents et ses grands-parents. Une soirée agréable en perspective. Ce fut le cas. Il reçut même en cadeau une centrifugeuse, pour se faire des smoothies à l’école. Une montre de son cousin. Et des livres. Une collection complète d’une énorme Encyclopédie. Sa famille le connaissait bien.

A 23 heures, Zack se rendit compte qu’il avait loupé le dernier métro. Sa mère insista pour qu’il reste dormir là, dans son ancienne chambre, mais il déclina l’invitation. Il avait un cours important le lendemain, qu’il ne voulait pas rater. Sa tante proposa de le déposer à l’école, mais sans savoir pourquoi, le jeune homme se rendit compte qu’il avait envie de marcher. Il refusa donc poliment, comme à son habitude. Tout le monde se dit bonne nuit, Zack remercia pour ses beaux cadeaux et la petite famille se sépara.

Cela faisait près de 20 minutes que l’adolescent marchait, les mains dans les poches. Il aimait sentir le vent frais sur son visage, tandis que son esprit vagabondait très loin de Miami. Ses pas le guidaient machinalement vers Wynwood, lui réfléchissait au sens de la vie, à sa présence sur terre, et à tout un tas de choses un peu trop profondes pour un jeune homme de son âge.

« MEEERDE !! QUELLE CONNE PUTAIN ! » fit une voix à quelques pas de lui, ce qui le tira de sa rêverie.

Zack reprit ses esprits et chercha l’origine de ce cri des yeux, avant de repérer une jeune femme à moitié allongée dans la rigole, le bras dans une bouche d’égout. Perplexe, il s’approcha. Peut-être un peu par curiosité, aussi. Avait-elle perdu quelque chose ? Dans tous les cas, il ressentit l’envie de lui venir en aide. Une fois à sa hauteur, il s’agenouilla près d’elle et posa son regard émeraude sur un visage… contrarié.

« Besoin d’aide ? » lança-t-il d’un ton tout à fait innocent.

Celui-ci n’était même pas feint, c’était sa façon à lui de parler. Avec gentillesse. Il espérait que la jeune fille ne l’enverrait pas bouler. Surtout qu’elle avait les pupilles dilatées… et donc probablement réellement besoin d’un peu de soutien. Et lui… et bien il était au bon endroit, au bon moment, il faut croire ! ”

Invité

Ce soir, on réalise nos rêves
Zack & Sassa

28 Mars 2013.
23 heures 28

Jeudi soir. Un soir en pleine semaine. A cette heure ci, tout le monde dormait, ou presque. Mais moi, j'étais encore là, comme depuis l'annonce du décès de maman. J'errais dans le bâtiment des écolos, passant de ma chambre, à la véranda puis au jardin. Je ne sortais pas, je ne voyais presque personne. J'étais comme un zombie, je ne parlais plus tellement et ceux qui étaient mes amis, n'arrivaient pas à me faire sortir de ma coquille. Non, c'était trop pour moi, j'avais encaissé beaucoup de choses en peu de temps, mais perdre un parent, c'était un évènement traumatisant. Aiden, Dexter, Jeff et Nealou avaient beaucoup de mal avec moi. Je ne laissais personne m'approcher de trop près, hormis mon prof, Mr Reegan. C'était le seul qui avait réussit à ma toucher, par ses mots, son attitude. Mais il ne pouvait pas être là 24h/24. Ce soir, tout le monde avait fini par aller se coucher. Pas moi. J'avais été faire le plein de livre à la Bibliothèque, via mon frère. Il m'avait ramené ce que je lui avais demandé et je les lisais à toute vitesse. J'étais dans la véranda, une couverture sur moi, en train de lire. J'avais la vue sur le Ciel, sur les étoiles, sur le monde autour de moi, qui continuait de tourner. Tout continuait à vivre mais moi, je me laissais mourir... pourquoi?

Le livre que j'étais en train de finir à cet instant précis, parlait d'une jeune femme qui apprenait qu'elle allait mourir d'ici peu de temps. Elle avait donc écrit une liste, de tout ce qu'elle aimerait faire avant de mourir. Pour ne pas avoir de regrets. Est-ce que maman était partie en paix avec elle même ou est-ce qu'elle avait elle aussi des regrets, quant à des envies non réalisées? Je refermais le livre, méditant sur ça durant de longues minutes. Je repensais à notre vie de famille catastrophique. Non, elle n'avait pas pu mourir en paix, ce n'était pas possible. Mais... et moi dans tout ça? Si jamais je venais à disparaître bientôt, serais-je fière de moi? De ce que j'avais fait? De ce que j'aurai pu voir en ce monde? Non... Je n'avais rien fait qui mérite d'être fière. Je soupirai. Balançant le livre sur le canapé en face, je passais ma main dans mes cheveux puis me décida à me bouger. Un coup de tête, l'impulsivité qu'il m'avait toujours manqué. Ce soir, je vivrais. A 100%. J'irai me bourrer la gueule, je ferai l'amour pour la première fois et je finirai par vomir mes tripes sur la plage. Je ne voulais plus être raisonnable. Est-ce que je pétais les plombs? Sûrement oui.

Je pris une rapide douche, j'enfilais une robe simple et pratique, des talons et me voilà partit. J'avais le permis maintenant ! J'avais même une voiture. Je me mis alors en direction du centre ville. Je me souvenais d'une boite où Valou m'avait emmené une fois, celle de ma première cuite. Mémorable d'ailleurs. Il me manquait. Peut-être devais-je moi aussi, tout plaquer pour respirer un nouvel air? Je perdais la tête. Roulant à toute allure, la musique à fond, je finis par arriver à l'endroit que j'espérais trouver. J'entrais à l'intérieur. J'étais riche et triste et de surcroît, loin d'être hideuse. C'était ma soirée. A peine fus-je rentrée, je demandais plusieurs verres d'alcool fort. Je les bu à une vitesse folle. Passant alors de la piste de danse, au bar et bien évidemment par les toilettes, je ne vis même pas filer les heures. Mais au bout d'un moment, je ne me sentais pas si bien que j'aurai pu l'imaginer. Des mecs me collaient d'un peu trop près. Se croyant certainement tout permis. L'alcool ne réussirait pas à me faire perdre pied complètement. Les repoussant, je finis par quitter la boite. Je ne marchais pas droit, j'étais barbouillée. Mes yeux se fermaient tout seuls, c'était horrible. Je titubais alors jusqu'à ma voiture, essayant de trouver mes clefs. Mais comme une conne, je les fis tomber par terre et ce fut l'endroit qu'une bouche d'égout avait choisit pour se dresser là.

« MEEERDE !! QUELLE CONNE PUTAIN ! » Gueulais-je alors, presque allongée par terre, essayant d'attraper mes clefs qui étaient perdues pour toujours.