je fuis le monde. [apollo] [terminé]

Elle sourit, mais ne parait pas surprise pour la cause. Même pas drôle... J'espère que ça ne veut pas dire que j'ai une tête d'intello, sinon j'suis dégouté... Enfin, en même temps Pollo, tu es dans une bibliothèque ! Ah oui, c'est vrai. Idiot. Toi-même ! ... Oh là, ça suffit le dialogue interne, oui ?!

- Je suis en sophomore Year. Je suis chez les alpha Psy.

Alpha Psy, hein ? J'aurais pu y être aussi... Curieusement, je ne m'imaginais pas spécialement que Lou soit dans une confrérie. Cela n'avait pas l'air d'être son truc. En fait, je la voyais bien chez les Lambda. Mais bon, si elle était chez les artistes, c'est qu'elle devait avoir un quelconque talent ! Mes yeux se posèrent sur le cahier devant elle, rempli de notes en tous sens. L'écriture, peut-être ? Comme pour me contredire, ses doigts se mirent à pianoter sur le banc de la bibliothèque... Une musicienne, ainsi ? On allait s'entendre, sur ce point !

- C'est amusant tout de même. Je te voyais musicien... Je dirais piano ou batterie avec tes doigts long et fins.

Je n'eus même pas le temps de réagir que Lou rougit violemment. Mes doigts longs et fins...? Je ne veux pas laisser sous-entendre que je suis particulièrement pervers, mais dit comme ça... Ça me laissait penser qu'elle me faisait un putain de rentre-dedans ! Wow... Je souris, amusé.

- Mes doigts longs et fins, hein...?, ne pu-je m'empêcher de la charrier. Et oui, je suis musicien... Batteur, pour être exact. Bien vu. Toi aussi, il me semble ? Tu as d'autres talents que le piano, dis moi ?

J'avais fait ma "blague" en anglais, parce que je voulais être sûr qu'elle tombe juste. Faire une blague dans une langue qu'on ne maitrise pas à la perfection, ce n'est pas toujours évident ! Surtout quand on n'en connait pas encore toutes les subtilités...

Bon je m'attend à être surprise vu son petit air malicieux dans les yeux.

- Je suis en Senior Year. J'ai mon diplôme en Finlande, mais pour le faire valider, je dois recommencer ma dernière année ici. Parce que si je fais pas ça, mon diplôme peut pas être validé. Sinon, je suis chez Khi Omikron... Les intelligents... Et toi ?

Qu'est ce que c'est encore comme option? Je ne me souviens plus très bien... Ah oui les intello.
Je ne sais pas pourquoi, mais cela ne m'étonne pas. Surtout avec les ouvrages de référence qu'il tient devant lui. Il ne doit pas être bête pour pouvoir lire des ouvrages ainsi.

Et moi?
imagine t il que je suis moi aussi en intello?? Il va être surpris. Je ne peux empêcher de laisserparaitre un peu d'amusement via un rictus que je corrige de suite. Je n'aime pas montrer aux gens mes sentiments. Meme joyeux.

- Je suis en sophomore Year. Je suis chez les alpha Psy.

Bon je lui omettais de dire que j'y étais pour le cours de théatre, et de musique aussi. Machinalement, une chanson écoutée il y a peu me vint au doigt. je ne pretais pas attention à mes doigts jouant la mélodie et ils ne s'arrêtèrent que lorsque j'eu finis la partition dans ma tête.

- C'est amusant tout de même. Je te voyais musicien... Je dirais piano ou batterie avec tes doigts long et fins.

Bon la c'est gagner... Je vais arreter de parler. Je devint rouge de gêne tant j'étais gênée de faire des remarques ainsi.

La jeune fille m'observa, étonnée, pendant que j'essayais de me reprendre. Elle avait l'air plutôt choquée que je puisse ainsi hurler dans une bibliothèque. Elle était probablement le prototype même du "Rat de bibliothèque"... C'est d'ailleurs probablement pour cela qu'elle regardait les autres avec autant d'animosité. Quand je lui dis que j'avais 19 ans, elle parut également surprise... ou alors, elle ne se remettait pas de mon fou-rire ! Elle laissa un petit silence s'écouler, tripotant ses feuilles... comme si elle n'en avait rien à faire de ma réponse, en fait. Puis finalement, elle me répondit.

- Tu ne m'as toujours pas dis ton option scolaire.

Je souris. Décidément, elle était têtue, la Lou ! Option scolaire... voulait-elle dire ma classe ? Ou ma confrérie, peut-être ? Je suis sûr que si je lui dis que je fais partie des Khi Omikron, elle ne va soit pas me croire, soit être super étonnée. Parce que comme la plupart des gens se l'imaginent, j'ai clairement une tête à faire partie des Rebelles. Mouais, en fait, j'aurais pu. Mais j'aurais également pu aller chez les artistes ou chez les sportifs, voyez-vous ? Oui, oui, je suis un génie dans plein de choses ! (D'où les Khi Omikron...)

- Je suis en Senior Year. J'ai mon diplôme en Finlande, mais pour le faire valider, je dois recommencer ma dernière année ici. Parce que si je fais pas ça, mon diplôme peut pas être validé. Sinon, je suis chez Khi Omikron... Les intelligents... Et toi ?

J'observai sa réaction, tranquillement, même pas du coin de l'oeil comme elle le faisait toujours. En réalité, Lou ne regardait les gens en face que quand elle les fixait sans s'en rendre compte, sinon il était rare qu'elle affronte le regard des autres.

Je faillit tomber de ma chaise. A présent il riait aux éclats. Pourtant je ne me souviens pas avoir dis une blague ou quelque chose de drôle. C'était assez amusant de le voir rire: un type de son genre rire est un peu décaler. Devrais je l'appeler Picasso? Non on va être gentille et ne faire aucune remarque.

Les gens autour de nous, nous regardaient avec des yeux furibonds. Il le remarqua et se reprit. C'est avec une voix encore amusée qu 'il me dit en français:

-- Hahaha, pardon ! C'est juste que... Je ne m'attendais pas du tout à ce que tu dises ça ! J'ai 19 ans.,

19 ans? waw il est vieux dis donc. Je ne ferais aucun commentaires car chacun à son histoire et je n'aime pas faire des remaarques qui pourraient être choquant alors que ce n'est pas le but.
Je reportais mon attention sur ma feuille et enregistrait l'information dans ma tête. Jene sais combien de temps j'étais restée silencieuse mais pour la première fois de ma vie, je me sentis obligée de rompre le silence.

- Tu ne m'a toujours pas dis ton option scolaire, lui fit je remarquer.

J'attendis sa réaction du coin de l'oeil.

Lou parut à son tour étonnée. Décidément, entre nous s'installait un drôle de jeu ! Qui perturberait le plus l'autre avec ses questions ? Elle m'observa attentivement, encore une fois. Elle allait finir par connaître mon visage par cœur, à force...

- Non... Tu ne me fais pas peur. Justement, j'aime l'originalité et non suivre les autres.

Tout en parlant, elle regardait les gens qui nous entouraient avec dédain. J'avais rarement vu autant de mépris dans le regard de quelqu'un. Si elle m'avait fixé de la sorte, je ne me serais pas senti très à l'aise. Je souris à sa réponse... Ma question était : "Me trouves-tu étrange ?"... Or, elle n'y répondit pas et la détourna pour me dire que je ne lui faisais pas peur. Je ne savais pas si elle l'avait fait consciemment, mais toujours est-il qu'elle devait, d'une manière ou d'une autre, me trouver totalement hors-normes sans oser me le dire... Je ne lui répondis pas, me contentant de sourire. Elle se replongea alors dans son cahier, rempli d'une petite écriture serrée, en "pattes de mouches". Comme je ne disais rien, elle me reposa une question. Allait-elle battre le record de la "Question Perturbante" ?

- Tu es dans quelle classe? Tu m'as l'air relativement vieux.

Non. Alors là, c'est trop ! J'éclatai d'un gros rire tonitruant, genre celui qu'on ne maitrise pas tellement on est pris de court. Des larmes me montèrent aux yeux tellement je riais, et plusieurs gens persiflèrent de rage au vu du bruit que je faisais. Je me calmai lentement, mais sûrement, tout en essuyant mes yeux.

- Hahaha, pardon ! C'est juste que... Je ne m'attendais pas du tout à ce que tu dises ça ! J'ai 19 ans., poursuivis-je en français.

je pense avoir touché quelque chose avec cette question. Il était bouché bée. Lorsqu'il s'en rendis compte, il referma la bouche et se gratta la tête. Il semblait en combat avec lui même. Bon ben autant que je lui ai menti, je m'attend à un mensonge. Je ne laisserai plus ma tête poser les questions. Je n'aime pas mettre mal à l'aise les gens.

- Je suis pas méchant. Je me cache pas, c'est... mon look. J'aime bien m'habiller ainsi. Tu me trouves étrange, Lou ?


A mon tour d'être prise de court. Mon coeur rata un battement et j'eu l'impression d'étouffé. Je me repris de suite. Tout d'abord, je su que j'avais été trop loin puisqu'il m'avait répondu en anglais. Je le regardais intensément et je commençais à l'analyser un peu plus. Une crête, du rouge à lèvre, des cheveux couleurs noir, habillé totalement en noir... mais il avait ce quelque chose qui ne me faisait absolument pas peur. Non décidément je ne pouvais pas avoir peur de lui.

- Non... Tu ne me fais pas peur. Justement, j'aime l'originalité et non suivre les autres, dis je en regardant les imbéciles qui nous entouraient.

A présent, je voyais bien que je l'avais mis mal à l'aise. Son attitude avait totalement changé, il semblait stressé. Ne voulant plus le stresser plus que cela, je décidais de ne plus le regarder et de m'occper un peu a mon texte, qui soit dis en passant, n'était absolument pas compréhensible.

- Tu es dans quelle classe? Tu m'as l'air relativement vieux.

Je mis ma main gauche à plat sur ma feuille afin d'éviter qu'elle continue à frotter les cicatrices des poignets. Cela m'agaçait quelque peu et maman ne cessait de me le faire remarquer. Cela l'inquiétait lorsque je les frottais car elle avait peur que je me souvienne trop souvent de cet évènement. Bon elle a pas tord mais cela, je me garde bien de lui dire.

Lou ne me répond pas tout de suite. Elle se pince la lèvre et semble réfléchir à ce qu'elle doit dire. Malgré le fait que je l'ai fait aussi un instant plus tôt, je ne peux m'empêcher de trouver cette attitude étrange. C'était un peu comme si elle cherchait quel bobard elle allait me pondre... Je haussai un sourcil tout en l'observant intensément, à la recherche d'un indice, aussi infime soit-il, quant à ses pensées. Finalement, elle me répond d'un ton un peu froid, tout en tripotant la manche de sa blouse.

- Mon père a été transféré ici pour le professionnel. Je me dois donc de le suivre avec ma mère. Moi, comme tu le remarques, je ne suis pas très fan de cette chaleur étouffante.

Grosse connerie, ça sent le mensonge à plein nez ! Mais bon, tout le monde a droit à son jardin intime, à ses petits secrets... Après tout, je suis le premier à cacher des choses aux autres, non ? Lou jette un regard exaspéré aux gens qui font du bruit tout autour de nous, et je n'ose pas lui faire remarquer que nous aussi en faisais, depuis un moment.

- Peut-être tu dois porter des vêtements plus légers, pour avoir moins chaud...

Je plaçai cette phrase distraitement, l'air de rien... Une façon de poser une question sans vraiment le faire - le tout, toujours en français. Lou pose ses yeux sur moi et me fixe intensément. Son regard s'attarde sur ma bouche, et j'en viens à me demander si elle a envie de m'en rouler une, tant elle la fixe avec intérêt. Soudain, elle semble remarquer qu'elle m'observe à nouveau et détourne vite les yeux, avant de les reposer sur sa feuille tout en se frottant les poignets. Quelle drôle de fille ! Elle me fait rire, avec son comportement faussement désintéressée.

- Tu n’as pas l’air méchant. Pourquoi te caches tu aux yeux de tous sous cette apparence ?

Alors là... Douche froide ! Mes yeux s'écarquillent et ma bouche s'ouvre légèrement sous la surprise que sa phrase vient d'occasionner. Jamais, ô grand jamais, personne ne m'avait posé cette question auparavant. Les gens se contentaient de me fuir - comme la pouf de tout à l'heure - ou ceux qui m'appréciaient de m'accepter comme je suis sans se poser de questions. Et elle, Lou... Elle débarquait et mettait directement le doigt sur le truc qui cloche ! Répondre à sa question m'aurait été bien difficile, en réalité. Pourquoi donc me cachais-je sous cette apparence ? En réalité, j'avais peur. C'était une façon de... me protéger. J'hésitai un instant, tout en me grattant le crâne - et refermant la bouche... quand même, je ne voulais pas gober une mouche ! Pourquoi ? Hmm ! Que lui répondre ? Certainement pas la vérité !

- Je suis pas méchant. Je me cache pas, c'est... mon look. J'aime bien m'habiller ainsi. Tu me trouves étrange, Lou ?

Il a l’air de beaucoup réfléchir à la question. L’ais je vexée ? Ou ais je mal poser la question ? Mon anglais n’est pas des plus parfait. Son temps de réponse est quelque peu long. Mais c’est au moment où j’abandonne l’idée qu’il va répondre à la question qu’il me sort un hésitant :

- En fait, je suis arrivé ici il y a un peu moins de un an. J'ai pris le premier billet d'avion qui se présentait à moi, et ça est tombé sur Miami. J'aurais tout aussi bien pouvoir débarquer en France ou en Russie. Mais, contrairement à ce que tu penses, je suis content d'être à Miami. J'aime bien le chaleur... C'est vrai que parfois, le froid manque, mais hein... Il faut faire avec ça ! Et toi, qu'est-ce qui t'amène à Miami, Lou ?

Je suis étonnée. Son français est bon malgré quelques fautes de syntaxe et de grammaire. A-t-il étudié à Helsinki ? Il y a une école prestigieuse en langue française. Je l’a connais puisque la mère d’une ancienne connaissance y enseigne le français alors qu’elle-même ne parle pas un mot de finnois. Dois je le reprendre ou non pour ses fautes. Je préfère le laisser tranquille pour le moment. Je lui proposerais des cours plus tard.

Je me pince la lèvre inférieure. Geste que j’effectue lorsque l’on me coince avec une question ou une réflexion qui me gêne quelque peu. Je ne peux assurément pas lui dire…. Quel est encore le code de mensonge que l’on avait dis avec maman ?? Bien évidement, c’est dans un moment pareil que j’ai un trou de mémoire… Fichu chaleur, elle n’aide pas à me concentrée. Ah oui ça me revient :

- Mon père a été transféré ici pour le professionnel. Je me dois donc de le suivre avec ma mère. Moi, comme tu le remarques, je ne suis pas très fan de cette chaleur étouffante. Dis je d’une voix plus froide que je ne l’aurais voulu.

Je remonte automatiquement ma manche le plus loin possible sur mes mains. Cela contredits parfaitement ce que je viens de dire mais voila, j’ai vraiment trop peur qu’il me pose des questions sur ses cicatrices. Il faut dire qu’elles font partie d’une des raisons pour lequel je suis ici, a supporter une chaleur et humidité insupportable et ses gens qui nous entourent. En pensant cela, je jette un regard autour de moi. Vraiment pathétique ses jeunes qui vienne pollué l’air de la bibliothèque avec leurs rires et bavardages. Moi qui rêvais tant d’un lieu tranquille où je pouvais m’abandonner tranquillement à ce que je fait de mieux : écrire.

Je me retourne sur mon interlocuteur et le regarde intensément. Il faut dire que sans ce monde, je n’aurais peut être jamais rencontré ce… comment le qualifie… ce type voila. Tiens, je vois comme une légère différence sur ses lèvres. Il y a un endroit qui est différent. Il y a une cicatrice là dessous où je ne m’y connais pas. Mais pourquoi la cacher ? Et pourquoi en a-t-il une ? Peut être est il du genre bagarreur. Je me pose mille questions à son sujet mais je suis intriguée par cette cicatrice.

Je détourne soudain le regard. M’a-t-il vue le fixée ainsi ? Reprend toi ma vieille. Tu as été mieux élevée que ça. Ça ne ce fait pas de dévisagée ainsi les gens. Pourtant, je suis certaine qu’en l’observant ainsi, j’en apprendrais plus que ce qu’il me dit. Vite une question.

- Tu n’as pas l’air méchant. Pourquoi te cache tu aux yeux de tous sous cette apparence ?

Je ferme ne serais que 3 secondes mes yeux et les rouvrir non sans avoir pousser un long et silencieux soupirs. Pourquoi a-t-il fallut que je laisse ma tête poser la question ? Je continue à feindre l’indifférence et tout en frottant l’une des cicatrices de mes poignets avec ma main droite, j’observe longuement ce que je viens d’écrire.

- Je te propose un marché, dans ce cas : Je parle français avec toi, et tu corriges mes erreurs, et toi tu me réponds en anglais et je te corrige également. Comme ça, ça nous arrange tous les deux ! Au fait, je m'appelle Apollo. Mais tu peux m'appeler Pollo, comme tous les gens que j'apprécie ici ! Et tu as raison, je ne suis ni Français, ni Belge... Je viens de Finlande.

Il a baissé les yeux par politesse, je le sens. Comme tous le monde par ailleurs. Cela fait tellement cliché une jeune fille qui s’habille en noir et s’inflige des blessures comme celle-ci. Je ne prends même plus la peine de justifier ses marques sur mes poignets. Je préfère les cacher aux yeux de tous.


Oula, il continue la discussion comme si de rien était. Il est plutôt sympa comme mec. Certes d’un premier abord, il n’a pas l’air bien sympathique mais dans le fond il a un bon coté.

- Je veux bien si cela peux t’être d’une quelconque aide, dis je en anglais.
Je lui souris un peu afin de m’assurer que le mal-être soit complètement dissipé. Bon, je le sens, ce n’est pas un vrai sourire comme je les sortais il y a encore 4 ans, mais au moins, je fais l’effort. Maman me répète assez que je dois me sociabiliser un peu afin d’oublier. Faire une première rencontre le premier jour de cours, dans une bibliothèque alors qu’il fait 40°C dehors, c’est impensable mais c’est le genre de surprise que j’ai droit.
Je regarde ma montre, il est 13h05. Mes yeux se pose sur les ouvrages de références ouverts. Que suis-je bête.

- Es tu ici depuis longtemps ? Tu m’as dis être de Finlande. Dois je en conclure que tu n’es pas ici par gaieté de cœur au vu de la chaleur qu’il fait par ici.

Zut… Mon coté défensif est revenu à pas de loup. Je suis beaucoup trop observatrice. J’espère qu’il ne va pas prendre la mouche en lui disant cela…

Je fais semblant d’écrire et j’attends sa réponse en l’observant du coin de l’œil.

Alors non seulement il me regarde d'une tout autre façon que les gens habituellement, il me parle alors que rien ne l'y oblige mais en plus il parle français... Waw. Bon, son français n'est pas correcte, mais cela me fait un plaisir fou. De plus, il a un regard amusé et un demi sourire qui se forme. Rare son les personnes qui sourient encore à ma presénce. Mais je dois dire qu'ici, personne ne me connais. Fort heureusement. J'esquisse un mini sourire dont personne ne doit remarquuer à mon avis et je pose mon stylo.

Je viens de Belgique. euh... Tu parle français mais ne l'est pas car ton accent ne me dit rien. Je te remercie fortement mais tu peu parler anglais, je dois encore l'améliorer pour m'adapter à cette langue.

Pourquoi me regarde t il ainsi? il pose son regard sur ma manche qui s'est légèrement relevé. Je ne tarde pas à la remetttre correctement. Je repasse mon bracelet par dessus. Fichue chaleur, habituelement, je sens le froid de mon bracelet sur ma peau qui m'indique que la manche s'est reevée. Avec cette chaleur, le bracelet est trop chaud et je ne sens donc pas son contact avec ma peau. Je regarde autour de moi mais personne n'a rien vu. Ouf. Je le regarde mon bloc et reprend mon stylo en main. Du coin de l'oeil, je vois son regard amusé et son demi sourire qui se sont effacé pour donner place à un regard interrogateur. Il n'ose plus me regarder.

La demoiselle semble surprise que je lui parle... Quoi, j'ai un bouton sur le nez ? Elle me fixe intensément puis semble se rendre compte que ce n'est pas fort poli et se détourne, tout en repoussant une mèche de cheveux derrière son oreille. Peut-être n'a-t-elle pas compris ma question ? Elle a un léger accent... mais sa phrase de tout à l'heure était pourtant parfaite. Je m'interroge, indifférent aux gens qui nous entourent, quand enfin elle me répond.

- Euh… oui. Je viens d’arriver, je suis nouvelle. Je m’appelle Lou. Lou Az. Enchantée., fit-elle ensuite en français.

Az ? Drôle de nom... Lou (par contre, joli prénom) semblait perturbée par tous les gens environnants, ce qui ne me dérangeait personnellement pas. Elle les regardait tous, l'air de se demander pourquoi ils la fixaient comme ça... ce que personne ne faisait, du reste. Elle devait être parano. Je souris, elle me plaisait bien, cette Lou. Elle me faisait un peu penser à moi quand j'étais jeune... Il y a à peine 4 ans de cela, et pourtant cela me semblait une éternité. Lou se pencha vers son sac et en sorti une trousse. Puis, hors de cette trousse, un stylo. Je lui répondis en français, aussi correctement que possible, même si ce n'était pas encore parfait (mais j'y travaille !).

- Moi également. Je vous souhaite un bienvenue à Wynwood, Lou. De où venez-vous ?

La jeune fille soupira, comme si... je la faisais chier. Bon, okay, j'avoue : généralement, la bibliothèque, c'est pour travailler/lire/faire des recherches... le tout en silence. C'est bon, j'ai compris. Silence, Pollo.

Il bouge gentiment son sac et je prends donc place à coté de lui. Je sort mon bloc note et ne fais pas trop attention lorsque je l’entends pour la première fois :

- Bien sûr, je t'en prie. Tu es nouvelle ? Je ne t'ai jamais vue à Wynwood...

Je rêve ou il m’a adressé la parole ? Je dois dire que mon temps de réponse est quelque peu long. Du coin de l’œil, je vois les autres nous regarder d’un air surpris. Je n’avais pas remarquer que ce coin si de la bibliothèque comportait moins de monde. On pourrait prendre sa place comme une onde dans l’eau : plus on s’éloigne de lui, plus il y a des gens et il n’y a bien sur personne à coté de lui. Suis-je tombé sur un fou ? Ce ne serait pas la première fois. Je le regarde droit dans les yeux. Etrangement, je vois qu’il porte des lentilles. Je suis quelque peu gênée de l’avoir dévisager et je ramène donc mes cheveux derrière mon oreille droite :

- euh… oui, dis je timidement. Je viens d’arriver, je suis nouvelle. Je m’appelle Lou. Lou Az. Enchantée (dis je en français)

Je regarde autour de nous, un petit silence c’est installé durant ma présentation. Lorsque les autres élèves surprirent mon regard, ils se détournèrent et continuèrent à discuter. Je ne comprends toujours pas ce qu’ils ont à me regarder ainsi. Il ne doit pas souvent arriver de nouvelle dans la région. Surtout une européenne avec un accent qui ne cache pas mes origines francophones. Je n’attends pas sa réponse, je n’en attends jamais. Les gens on pris l’habitude de soit ne pas me répondre par mépris ou récemment par pitié.

Je me penchais donc pour prendre ma trousse et y sortis un stylo à l’effigie de mon ancienne banque en France. Je soupire lorsque pour la seconde fois j’entends sa voix. J’y décèle un léger accent mais je ne saurais dire d’où il vient car c’est la première fois que je l’entends.

Quelle chaleur, aujourd'hui ! ... J'adore ça ! En Finlande, la température se rapproche du froid sibérien, donc Miami, c'est sûr que ça me change. C'est vrai que parfois, j'ai des accès de nostalgie et que je rêve d'une bataille de boules de neige, mais c'est rare. Le seul problème, c'est que le soleil ne s'accorde pas vraiment avec mon look destroy... Alors, je préfère rester à l'intérieur... surtout quand je suis habillé en noir, comme c'est le cas ce matin : jeans noir, ABL, chemise noire (mais avec un col blanc tout de même)... sans oublier ma crête !

Après avoir tergiversé un instant quant à mes activités de la journée, je décide de me rendre à la bibliothèque pour terminer mes travaux. J'ai pris beaucoup de retard sur mon horaire, et il est plus que temps que je me reprenne si je veux obtenir une mention à mon diplôme ! Bondé. Euh, on parle bien de la bibliothèque, là ? Oui, c'est noir de monde. Je repère une de ces cruches qui a peur de moi et viens me poster derrière elle avant de lui demander, d'une voix d'outre-tombe, si je peux m'asseoir. Ni une, ni deux, elle se lève, terrorisée, et file sans demander son reste. Parfait.

Une demi-heure plus tard, la salle ne désempli pas et tout ce petit monde bavarde joyeusement. Hé ho, c'est pas la bassecours, ici ! Bon, j'admets, c'est rempli de dindes, mais quand même ! On dirait que les idiotes se sont donné rendez-vous, d'ailleurs. Je suis en train d'observer tout ce beau monde lorsqu'une jeune fille vient se poster devant moi. Elle porte un tee-shirt à manches longues... étonnant, pas un temps pareil. Bon, je porte bien une chemise, mais moi ce n'est pas pareil.

- Puis-je m'asseoir ?

Courageuse, la demoiselle. Je ne l'ai jamais croisée dans l'établissement, j'en suis presque sûr. Oui, c'est bien le cas ! Je n'aurais pas pu oublier ses longs cheveux châtains ondulés, et encore moins ses lunettes qui cachent de jolis yeux noisettes... Je lui souris et enlève mon sac de la chaise à côté de moi.

- Bien sûr, je t'en prie. Tu es nouvelle ? Je ne t'ai jamais vue à Wynwood...

Il fait chaud, comme chaque jour à miami malheureusement. Un grand soleil tape et moi, je fuis les gens qui se trouvent dehors. Il m'exaspère avec leur discution.

Je passe la porte d'entrée et l'odeur de poussière et de livres me viennent mais...il y a un problème... c'est trop bruyant pour un jour ensolleillé. Je passe l'étagère des ouvrages de références et tourne la tête. WAW le monde... C'est devenu la mode de fuir le beau temps pour étudier entre quatre murs ou quoi? Déjà que je suis nouvelle et en plus je ne peux pas me réfugier tranquillement dans mon éléments. ça promet une belle année scolaire, moi je vous le dit.

Bon impossible de trouver une place, tous les bancs sont pris par des pseudo etudiants. A droite, une fille avec de la fourure au cou, comme si c'était la saison tient; à gauche, une fille à moitier à poils qui explique un problème mathématique à un sportif ou alors elle lui montre comment calculer la circonférence d'un sein ou alors elle veut l'étouffer avec son soutient gorge.

J'ai beau chercher, pas moyen de trouver une place... Ah! une place de libre à coté d'un...garçon... bon ben j'ai pas le choix... Il à pas l'air neuneu en tous les cas avec ses vêtements noir.

- Puis- je m'assoir?

C'est étrange comme ses cheveux sont noirs. Cela doit être une coloration. Je prends donc place à coté de lui. Je ne fais pas trop attention à lui, je sais ce que c'est que d'être sans cesse dévisager et bon chacun son style hein ^^ Personnellement je l'aime bien ^^ Mais bon, ici, en voyant la majorité des gens, je suis un peu dégoutée d'autant de couleur.