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 Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "

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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyVen 20 Juin 2014 - 18:04

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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyJeu 19 Juin 2014 - 22:51


Aurore passait un très bon moment avec le jeune Mattéo, et c’est tout naturellement qu’elle avait envie que la rencontre se prolonge. Elle avait le sentiment que c’était aussi ce qu’il voulait, cela se voyait rien qu’aux regards qu’il lui lançait et au ton enjoué qu’il mettait dans chacune de ses paroles. Alors pourquoi ne pas poursuivre sur cette voie ? Ils ne se connaissaient encore que très peu, et ils avaient encore beaucoup de choses à se dire, mais l’occasion était trop belle, car les rencontres de ce genre, si uniques et particulières, menaient toujours à une grande et longue amitié. Voire même parfois à un peu plus, même si Aurore avait déjà laissé passer toutes ses opportunités là-dessus. Peut-être était-ce un peu prématuré, tout simplement.

Au fond, que savait-elle de lui, et que savait-il d’elle ? La jeune fille savait uniquement que Mattéo était grec, qu’il était venu à Miami pour y étudier en alternance, et … quoi d’autre ? Elle n’en savait pas beaucoup plus sur lui, finalement ? Qui était-il ? Qu’aimait-il faire ? Et surtout, l’appréciait-elle, en fait, puisque ce n’était pas certain que ses belles paroles et atouts physiques (dont elle restait très fière, cependant) aient eu forcément un impact sur lui. Il ne devait peut-être la prendre que pour une exhibitionniste, une fille simple, ou elle ne savait pas quoi d’autre. Aurore espérait qu’il accepterait qu’ils se découvrent un peu plus autour d’un bon café, dans un bar dans une ambiance feutrée, plus intimiste, plus propice aux confidences. C’est pour cela qu’elle lui demanda : ''Ça te dirait qu’on aille boire un café quelque part ? En tout bien tout honneur bien entendu ! Si je me souviens bien, il y a un petit bar sympa non loin d’ici qui reste ouvert toute la nuit, on y va ?''.

Elle avait ajouté cette dernière phrase pour anticiper la réaction qu’il aurait pu avoir – après tous ces essais infructueux de la part de la jeune fille, c’était naturel qu’il s’attende à nouveau plan drague plus ou moins subtil. Tout en souriant, il répondit : ''Oh, c'est dommage, j'aurais préféré que tu me dises que c'était encore une technique de drague. Au moins tu aurais pu voir que j'allais accepter.'' Aurore haussa les épaules. Que voulait-il dire par là ? Qu’il ne se serait cette fois-ci pas formalisé si elle avait tenté quelque chose une fois de plus, ou autre chose de totalement différent ? Elle préféra se contenter d’un sourire afin de répondre, puis se laissa prendre la main par le garçon qui, en bon gentleman, l’aidait à se relever.

Aurore s’épousseta et finit de s’habiller – le temps s’était encore rafraîchit, et puis elle n’allait tout de même pas se rendre dans un bar simplement vêtue de son bikini et d’un petit haut sans manches, cela pourrait facilement prêter à confusion. Prenant le jeune homme par la main, elle le guida jusqu’à la sortie de la plage, où ils prirent une petite rue pavée qui menait à un petit bar, d’apparence tranquille et moderne, d’où une musique reggae sortait, tellement forte que les fenêtres en tremblaient. L’endroit paraissait cosy, assez engageant même dans l’obscurité qui donnait à la silhouette du bar un aspect sinistre. Le bâtiment, installé juste au bord de l’eau dans une belle petite lagune, devait bénéficier d’une vue magnifique sur la mer lorsqu’il faisait jour.

Aurore lâcha la main de Mattéo et lui dit, avec une voix engageante : ''Ce n’est pas grand-chose, mais on sera bien ici.'' Elle trembla un peu – elle craignait que l’endroit ne soit pas au goût du jeune homme. Peut-être avait-il des goûts plus luxueux, sans doute était-il habitué à des lieux plus clinquants. Bon … elle espérait bien sûr que cela n’était pas le cas, car elle savait qu’on pouvait passer de très bons moments dans cet endroit où, de temps à autre, des couples entraient et sortaient, main dans la main, et où un ou deux rastas sortaient tout en ayant visiblement trop bu. C’était néanmoins un lieu où il fallait bon être, et Aurore espérait qu’il en serait persuadé.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyJeu 19 Juin 2014 - 21:34

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
On aurait pu se croire dans un film, je l'avais dit, remarqué et expliqué mais c'est vrai que cette image était plutôt parfaite pour dire à quel point le moment était inédit et je le dois dire, agréable. Mais c'est vrai que beaucoup de choses changeait aussi, comparé à ces films qui ne volaient pas bien haut. Y compris le fait que c'était la fille qui draguait le garçon. Mais je trouvais assez plaisant et marrant. C'est vrai qu'on reste souvent sur ces clichés comme quoi c'est aux gars' de draguer la fille et pas l'inverse. Mais moi j'aimais bien que ça soit la fille qui nous fasse drague, ça changeait de d'habitude et au moins on savait ce qu'elles pensaient. C'était toujours à nous de e coltiner cette tâche parce que, sans ça, on n'a rien mais moi j'adorais les filles qui faisaient le premier pas, ça changeait, ça montrait qu'elles n'avaient pas peur et au moins, comme ici, on pouvait en rire si ça n'était pas vraiment un grand succès. Enfin, ça ne l'était pas parce que j'avais simplement déceler le jeu de la petite rouquine qui s'était mis à rire face à mon défi, et parce que je n'étais pas rentré dans son jeu. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs mais je ne l'avais pas fait, peut-être parce que j'avais simplement saisi cette nouvelle occasion pour la taquiner et rire à nouveau. Quoi qu'il en soit, peut-être l'avait-elle pris mal que je ne réponde pas vraiment ce à quoi elle se serait attendu. Peut-être qu'elle s'attendait à ce que je la drague à mon tour, en voyant la porte ouverte. Aucune idée, mais je retenais l'idée pour plus tard.

La jeune fille leva les mains en l'air, comme dans ces film de bandits humoristiques, et avoua tout. C'était à mon tour de rire. Au moins, elle avait avoué. Donc j'étais maintenant sur de ce que je pensais et ça me plaisait plutôt à vrai dire. « Ok ok j'avoue ! Je te draguais juste un peu, mais je savais bien que ça ne passerait pas, ce n'est pas moi qui drague d'habitude ! » Ah ? Parce qu'il y avait un « d'habitude ». En plus de me faire rire, cela me fit sourire. D'après ce que j'avais compris, elle devait se faire souvent draguée et on aurait dit qu'elle aimait bien. En tout cas, pour je ne sais quelle raison, aujourd'hui elle n'avait pas attendu que ça soit moi qui saute le pas et qui tente une technique de drague un peu vertigineuse et optimiste. Non c'était elle qui avait sauté le pas, pour une fois apparemment mais je crois qu'elle ne devait pas être habituée et qu'elle n'était pas très forte à ce petit jeu. Mais je trouvais ça assez drôle, une fille qui se tentait à draguer un garçon sans même savoir quoi dire. En même temps, c'était assez mignon je trouve. En tout cas, là, c'était drôle. « Au moins tu l'avoues hein ! lui lançais-je avec un sourire taquin »

L'euphorie retombée, la jeune fille s'allongea sur le sable qui s'était largement refroidi lui aussi. Je me rappelle l'avoir trouvé encore chaud de la journée qu'il avait passé à languir sous l'astre lumineux, mais maintenant il était bien plus blême et frais. Mais il en restait tout de même agréable à toucher. Il y eut un silence. Je voyais que la rouquine était partie dans ses pensées et je me demandais ce qui pouvait bien agiter son esprit. J'étais resté assis en tailleur alors qu'elle s'était allongée et je tripotais toujours le sable qui se trouvait près de moi. Le moment paraissait comme intense alors que personne de nous deux ne parlait. La jeune femme se remit à parler au bout d'un moment, mais tellement bas que je crus l'avoir rêvé. C'était un peu poétique comme moment et c'était sûrement pour ça qu'Aurore avait souhaité murmuré ; pour ne pas gâcher la poésie du moment.

Mais la jeune femme se remit ses idées en place et me proposa d'aller boire un café ailleurs. J'allais accepté mais ne m'en laissait même pas le temps et de son regard clair et souriant, elle me lançait comme si elle anticipait ma réaction : « En tout bien tout honneur bien entendu ! Si je me souviens bien, il y a un petit bar sympa non loin d'ici qui reste ouvert toute la nuit, on y va ? » Je souris, amusé par sa réaction. On aurait qu'elle commençait à me connaître. Je souris et lui lançais : « Oh, c'est dommage, j'aurais préféré que tu me dises que c'était encore une technique de drague. Au moins tu aurais pu voir que j'allais accepter. » Je riais et me levait d'un geste, attrapant sa main et l'aidant à se lever à son tour.

Je ne savais pas où nous allions mais c'est vrai que c'était dommage, j'aimais bien la plage à y penser.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyJeu 19 Juin 2014 - 19:36


Bon, c’est vrai, elle le draguait. Mais cela n’allait pas bien loin, c’était juste histoire de … histoire de quoi, d’ailleurs ? Passer le temps ? C’était une drôle de façon de passer le temps, certes, mais c’était typique de la jeune fille. Elle avait de drôles de passions, mais c’était finalement légitime car c’était une drôle de fille, comme on lui avait toujours dit. C’est certain, Aurore n’était pas comme les autres. Les autres filles de son âge étaient soient des perverses stupides prêtes à écarter les jambes pour être riches et célèbres, des petites lycéennes coincées qui à l’inverse ne connaissaient rien à la vie et ne savaient pas s’amuser, ou d’autres un peu timides, distantes, qui ne savaient jamais quoi faire de leur vie, ni quoi se dire ni ou se placer.

Mais Aurore était différente … quand on y réfléchissait bien, elle était un peu garçon manquée : la fête, l’alcool qui coulait à flots, les coups d’un soir, c’était des centres d’intérêts très masculins, mais la jeune fille y avait apporté sa petite touche féminine qui faisait qu’elle était une personne unique et que, la plupart du temps, les gens appréciaient sa compagnie. Il y avait toujours des exceptions, évidemment – mais la rouquine s’assurait souvent que le genre de personne qu’elle méprisait et qui la méprisaient restait hors de sa vue, de sa vie et de son chemin. Le jeune homme ria alors qu’Aurore disait ne pas le draguer. Il avait bien vu son petit manège ! C’est vrai que sa proposition était un peu incongrue, puis qu’elle ne connaissait pas encore Miami parfaitement et qu’elle était bien capable de se perdre et de le perdre lui, ce qui ne serait pas un si bon plan drague.

Certes, Miami n’était pas une si grande ville, elle était même d’une taille ridicule par rapport à la gigantesque New York, mais il était tout à fait capable de se perdre dans une cité dont, malgré tout, toutes les rues et tous les endroits se ressemblaient, malgré leurs caractéristiques particulières qui les rendaient uniques. ''Mais geeeenre ! Ça sent la drague moi je dis heiin ! Tu ne me dragues, pas ? T'es sûre de ça ? Tu pourrais le promettre ?''. Aurore sourit. Bon, il avait raison ! C’est vrai qu’à bien y réfléchir, elle n’avait pas été très subtile. Mais elle n’avait pas l’habitude de draguer, aussi. Elle ne savait pas faire, et elle estimait que ce n’était pas son rôle. La rouquine répondit, en levant les bras comme si elle était en état d’arrestation, prise en flagrant délit : ''Ok, ok, j’avoue ! Je te draguais juste un peu, mais je savais bien que ça ne passerait pas, ce n’est pas moi qui drague d’habitude !''. Et elle éclata de rire.

C’est vrai que la situation était assez drôle. Elle se sentait un peu comme une enfant surprise à goûter en secret quelque chose qu’elle avait dit ne pas aimer lors du dîner de la veille ; un sentiment de gentille honte mêlée à une étrange envie de se cacher dans une grotte. Aurore s’allongea sur le sable et poussa un soupir las. La fatigue se faisait déjà sentir. Bon sang, quelques minutes auparavant elle avait du mal à trouver le sommeil, et là, c’était le sommeil qui venait la trouver alors qu’elle ne voulait absolument pas de lui. Fichu destin, et fichue horloge biologique, tiens ! La rouquine fixa son regard sur l’horizon – une vision qui la détendait et qui la rendait plus sereine.

Elle avait toujours aimé la mer, l’océan, les grands espaces en général, où elle pouvait se sentir toute petite, perdue dans l’immensité azurée du ciel mêlé à la mer, et qui avait toujours eu sur elle l’effet de la faire méditer un instant, et de la faire s’arrêter de penser pour un instant. La lune se reflétait sur l’onde secouée de douces vagues balayées par un léger vent qui sentait bon les embruns et le sel ; c’était un spectacle assez joli à voir, de ceux qui nous dont arrêter tout ce que nous étions en train de faire afin de se concentrer dessus, tel un chaton pouvant fixer des heures le poisson rouge tournant en rond dans son aquarium carré en se demandant comment l’attraper et surtout comment l’animal pouvait bien tourner des heures ainsi sans s’ennuyer. Une nuée de mouettes passa en criant et couvrit un instant l’astre de la nuit …

Aurore se sentait mélancolique, et était d’humeur poétique cette nuit-là. Ce n’était pas vraiment bon signe, elle qui jugeait la poésie comme futile et d’un autre temps. D’une voix basse, comme si elle ne voulait pas briser la poésie et la beauté du moment et du paysage, elle dit, plus pour elle-même que pour Mattéo : ''C’est quand même beau, l’océan … surtout la nuit.'' Puis elle se redressa et tourna son regard clair vers son nouvel ami : ''Mais bon, assez parlé pour ne rien dire. Ça te dirait qu’on aille boire un café quelque part ?''.

Anticipant sa réaction, elle précisa avec un sourire : ''En tout bien tout honneur bien entendu ! Si je me souviens bien, il y a un petit bar sympa non loin d’ici qui reste ouvert toute la nuit, on y va ?''. Car, elle devait bien l’admettre, elle n’avait pas envie de quitter le beau Grec, elle n’en avait pas encore fini avec lui.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyJeu 19 Juin 2014 - 15:47

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
Peu importe depuis combien de temps j'étais là, j'aimais bien y être. Disons que, pendant cette nuit, il régnait une atmosphère très paisible et on était là, mais on se sentait bien, en tout cas, je ne savais pas si c'était le cas de la jeune fille mais c'était irréversiblement le miens. Nous étions là, posés sur le sable et nous ne faisions pas grand-chose à vrai dire, nous parlions juste mais je ne sais pas, ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Il faut dire que je ne connaissais encore personne en Amérique, même si c'était vrai que je n'étais arrivé que la veille. Mais en Grèce, je n'avais pas non plus l'habitude de passer des moments comme ça, c'est vrai que j'ai pu passer sensiblement les mêmes tout seul, quand j'écoutais ma musique, lisais un bon livre ou quelque chose du genre, mais j'étais rarement avec une personne pour partager un moment comme celui-ci. C'était assez agréable, et bien que ça aurait pu paraître bizarre, c'était reposant. La fatigue que j'avais voulu voir venir plusieurs minutes plus tôt lorsque j'étais dans mon lit n'était toujours pas là, mais à la différence de tout à l'heure, je n'avais pas envie qu'elle vienne. C'est vrai que j'avais seulement envie de profiter pour le coup et c'est vrai que j'étais en plutôt bonne compagnie. Une fille qui m'avait l'air posée, sociable, gentille et surtout marrante ( et jolie, mais ça c'était encore autre chose ). Pour résumer, j'étais plutôt bien à ce moment précis.

Pour elle, les choses ne devaient pas être aussi paisibles et peut-être qu'elles se corsaient un peu quand elle remarquait à quel le point le vent qui chatouillait notre peau pouvait être désagréable et qu'elle en vint à frissonner de froid. La jeune fille avait froid, mais je ne pouvais malheureusement rien faire. Si ce n'est, comme je l'avais fait d'ailleurs, lui proposer de bouger et d'aller ailleurs, dans un endroit peut-être plus chaud, ou de simplement rentrer. Mais la jeune fille m'adressa un sourire et refusait pleinement mon offre en m'informant qu'elle avait connu pire. Je ne doutais pas de cela, à vrai dire, j'avais déjà vu à la télé comme peuvent être rudes certains hivers à New York avec des cinquantaines de centimètres de neige, et donc j'imaginais la chaleur – ou plutôt la fraîcheur - qu'il devait y faire. Néanmoins, je sais que je n'aime pas, moi, avoir froid et que je ne suis pas bien quand je suis comme ça. M'enfin, je n'allais tout de même pas prier Aurore pour qu'elle se réchauffe, après tout c'était son choix. Comme elle voulait.

Juste après ce petit épisode, la jeune fille me fit une proposition : m'emmener visiter la ville un autre jour. Cela m'avait fait sourire, il est vrai qu'elle venait de me dire qu'elle n'était là que depuis quelques jours également et qu'elle venait de New York , elle ne devait donc pas tellement connaître la ville. Je veux dire, sauf si il lui est déjà arrivé de la visiter avant d'y revenir, après tout je n'en sais rien mais je craignais fort que ça n'était pas le cas. J'avais un peu de mal à interpréter cette proposition, je ne savais pas si je devais la prendre comme une amie qui essayait de m'aider à me familiariser avec cette ville aux lumières incroyables, ou si c'était simplement une fille qui tenait de planifier dors-et-déjà quelque chose pour tenter de me revoir : autrement une sorte de dragues. Et si c'était le cas, elle aurait pu trouver quelque chose d'un peu moins cramé, franchement. Mais bon, c'était drôle et je décidais de la taquiner à nouveau, en espérant qu'elle réagisse bien, comme un peu plus tôt.

A mon grand soulagement, la jeune fille éclata de rire, et je riais avec elle. Ça va , elle l'avait pris comme il le fallait. Néanmoins, quand nos rirent s’éteignirent et que je regardais à nouveau son visage encore animé d'un sourire, je pus remarqué qu'elle avait très légèrement rougis. Tout à l'heure, j'avais deviné que ça lui était arrivé mais je n'avais pas bien pu voir, elle était trop loin de moi et il faut dire que je n'y voyais rien, mais maintenant qu'elle était plus proche et que je le voyais très bien. Je trouvais ça irrésistiblement craquant, une fille qui rougissant. Surtout qu'elle, sa peau était très blanche et ses cheveux roux tranchaient, tandis qu'avec cette rougeur, ça remettait un peu de couleur sur son visage. C'était mignon. Mais la jeune fille ne se laissait pas faire, et bien que j'avais remarqué sa rougeur qui m'avait fait sourire, mais différemment... comme quelque chose dont on est satisfait, vous voyez ? Elle niait totalement : Mais, je ne te drague pas ! Je suis sincère! Je ris de nouveau. Comment elle mentaiiiiit ! Mais comme j'avais compris tout ce qu'elle n'avait même pas remarqué que j'avais pigé, je continuais de la taquiner. On arrête pas une équipe qui gagne, pensais-je. « Mais geeeenre ! Ça sent la drague moi je dis heiin ! Tu ne me dragues, pas ? T'es sûre de ça ? Tu pourrais le promettre ? Je lui lançais un regard de défi, et rieur, et plantais mon regard bleu-vert dans le sien. Tout était dit en la taquinant et bien que ce que je venais de dire était peut-être plus susceptible d'être mal pris que tout à l'heure, je me faisais moins de soucis quant à sa réaction, mais peut-être avais-je tort.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyJeu 19 Juin 2014 - 12:41


Depuis combien de temps étaient-ils là, à discuter amicalement comme si plus rien autour n’existait et qu’ils étaient seuls sur cette plage et seuls au monde ? Dix minutes ? Quinze ? Encore un peu longtemps peut-être ? Aurore n’avait plus aucune notion du temps depuis sa rencontre très particulière avec le jeune Mattéo, mais elle voulait que cela se prolonge. Ce genre de rencontres, fruit des aléas de la vie, étaient trop rares et trop précieuses pour qu’on les laisse partir et disparaître sans un mot, et elle avait envie de parler à quelqu’un. La rouquine se sentait étouffée par une étrange solitude, depuis qu’elle était arrivée à Miami, et ce n’était que maintenant qu’elle en prenait conscience ? Pourquoi ?

Elle n’avait jamais été seule auparavant, et elle avait déjà fait de superbes rencontres dans cette ville nouvelle qu’elle connaissait déjà un peu, pour l’avoir explorée plus ou moins de bas-fonds en immeubles le jour où elle était arrivée, quelques heures à peines après que son avion se soit posée sur le tarmac de l’aéroport international de Miami il y avait de cela … presque cinq jours, si elle se rappelait bien. D’ailleurs, ils évoquèrent les raisons de leur arrivée ici, à chacun d’entre eux. La petite rouquine qui n’était pas sûre de savoir quoi faire de sa vie, et le beau gosse européen typique qui ne connaissait encore personne ici. Ils formeraient un beau couple ! singuliers comme ils étaient. Même si, évidemment, c’était bien trop prématuré de penser ainsi. Ils se connaissaient à peine, et, surtout, elle ne voyait pas l’utilité de nouer une relation à long terme pour le moment, et puis il paraissait plus vieux qu’elle. De pas beaucoup d’années, mais … elle redoutait toujours de nouer des relations avec des gens plus âgés. On ne savait jamais sur quoi on allait tomber, comme une boîte de chocolat finalement, comme dirait ce bon vieux Forrest Gump.

Aurore écouta les dires du jeune homme. Il était donc étudiant ici en alternance. Quelques mois à Miami, le reste de l’année en Grèce, sans aucun doute. C’était un bon plan. Allier études et, en quelque sort, tourisme, c’était une bonne idée. Cela alliait l’utile à l’agréable, et grâce à ça il décrocherait sans aucun doute des opportunités qu’il serait le seul à pouvoir saisir. ''J'imagine que ça doit pas être facile pour toi, d'être à Miami. Le décalage horaire, tout ça... sans compter que c'est sûrement très différent.'', lui dit ensuite la jeune fille. En fait, elle admirait son courage, son audace. Ce n’était jamais très facile de quitter son pays natal pour un autre, même pour de courts séjours, et elle en savait quelque chose. Quand elle était plus jeune, elle avait passé un mois entier en Angleterre, et elle se souvient qu’elle pleurait parfois la nuit en criant que l’Amérique lui manquait et qu’elle voulait rentrer à la maison. Avec le recul, elle avait honte de s’être comportée ainsi, et tentait depuis toujours d’oublier cette période embarrassante de sa vie, mais après tout on pouvait lui pardonner … elle n’avait que huit ans à ce moment-là, et, des années plus tard, elle se rendait enfin compte qu’elle avait passé là-bas les plus beaux jours de sa vie. Enfin presque.

Ce n’avait pas été aussi bien, aussi intense que les jours de la naissance de son frère et de sa sœur, bien sûr, ni même que le jour où elle avait été dépucelée évidemment, mais là c’était une autre histoire, de pure sensation physique. ''Oui et non en fait... disons que ça me change de la Grèce, certes, mais le climat reste à peu près le même et disons que je suis que je vais m'y habituer, au décalage horaire. Disons qu’ici, ça a son charme aussi.'', répondit le jeune homme avec un beau sourire. A peu près le même climat ? Quelle chance ! Ce devait être grisant de vivre avec un soleil permanent, que ce soit en Grèce, en Floride, ou même ailleurs – après tout, le soleil était le même pour tout le monde, n’est-ce pas ? En tout cas, c’était certain que la Floride avait un certain charme, si on aimait les palmiers, les cocotiers, les cocktails, la fête, l’alcool et la plage. Heureusement, Aurore adorait cela. C’était d’ailleurs en partie pourquoi elle avait choisi de venir ici.

Le temps passait lentement, mais le climat se rafraîchissait vite, étrangement. Aurore frissonna. Elle avait froid. Ce qui était assez inhabituel en Floride, il fallait bien le dire. Mattéo sembla sentir son trouble, car il lui demanda gentiment : ''Tu as froid... ? Tu veux aller ailleurs ou.. ça va ? Je peux même pas te passer ma veste, j'en ai pas, désolé.'' Aurore répondit :''Ca va aller, j’ai connu pire.'' Les minutes passèrent, lentement, et Aurore savourait chaque seconde. Malgré le froid, elle se sentait étrangement bien, très à l’aise, plus légère. C’était une sensation agréable, même si elle ne venait apparemment de nulle part. Elle se sentait tellement bien qu’elle osa même faire un peu de rentre-dedans, en demandant au jeune homme s’il voulait qu’elle lui fasse visiter la ville un peu plus tard.

Il répondit en souriant : ''Oui, si tu veux. C'est marrant que tu proposes ça alors que tu es nouvelle dans la ville je trouve, comme technique de drague tu aurais pu trouver mieux.''. Aurore éclata de rire, mais rougis néanmoins. C’était un échec. Tant pis, elle avait essayé pour une fois. D’habitude, ce n’était pas elle qui draguait les gens. Elle estimait que ce n’était pas son rôle, que c’était au garçon de faire le premier pas. Elle avait voulu essayer d’inverser la tendance, elle n’aurait peut-être pas dû. Heureusement, il prit cela à la rigolade, et elle aussi. Ce n’était pas bien grave. ''Je ne te drague pas, répliqua-t-elle en riant, je suis sincère !''[. C’était vrai. Elle ne connaissait pas encore beaucoup le jeune homme, mais elle connaissait maintenant plutôt bien la ville et elle souhaitait lui faire partager ce petit bout de paradis qu’était Miami.


Dernière édition par Aurore Stevenson le Jeu 19 Juin 2014 - 18:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyJeu 19 Juin 2014 - 11:16

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
La nuit était maintenant bien plus tombée que ce qu'elle ne l'était quand j'étais arrivé sur la plage un peu plus tôt. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était ni du temps que j'avais passé sur cette plage mais il ne me semblait pas que j'y sois depuis longtemps, un quart d'heure peut-être, ou une demi-heure tout au plus, mais c'était tout. Rien de plus. La lune devait être quasiment à son apogée dans le ciel. Elle était pleine ce soir et c'était la seule chose, avec les quelques lumières de la ville, qui nous permettait de voir un temps soit peu.

Ce décor aurait pu être celui d'un mauvais film américain à l'eau de rose que ces filles regardent quand elles viennent de se faire larguer. Mais j'avoue que je n'en ai jamais regardé un jusqu'à la fin pour savoir comme ça se finissait. Du coup, je ne pourrais pas comparer cette rencontre surprenante avec un de ces films. C'est bien dommage d'ailleurs. Enfin, ou pas.

Le vent avait encore prit de l'ampleur et je n'avais toujours pas vu des signes chez la jeune femme qui était à mes côtés qui laissaient montrer qu'elle avait froid. En même temps, en y réfléchissant, je n'avais pas été bien fin non plus et je n'avais pas pris de veste avec moi, donc je n'aurais pas pu faire grand-chose, étant donné que je ne peux même pas lui passer un bout de tissu, et que je ne la connais pas assez pour que je la prenne dans mes bras sans passer pour un gros pervers ou un gars fragile. Ce que je n'étais pas.

Elle me donnait à son tour la raison de sa présence ici. C'était bizarre je trouve comme raison. Est-ce qu'on a vraiment de changer d'air à cet âge ? J'imaginais qu'elle avait environ dix-huit ans et je trouve que... oh si finalement je ne connaissais pas sa situation familiale et il est vrai que on en aurait peut-être besoin après tout. Je me demandais ce qu'elle faisait ici, si elle étudiait, comme moi, ou bien si elle était juste venue travailler ou rien faire d'ailleurs, ce qui était possible si elle avait de quoi se payer le voyage et se loger ici, loin de chez elle. Enfin, loin, tout est relatif, disons qu'elle restait tout de même dans le même pays mais qu'il fait plus chaud ici.

« J'imagine que ça doit pas être facile pour toi, d'être à Miami. Le décalage horaire, tout ça... sans compter que c'est sûrement très différent. » Je regardais Aurore, et haussais les épaules en bougeant un peu la tête. « Oui et non en fait... disons que ça me change de la Grèce, certes, mais le climat reste à peu près le même et disons que je suis que je vais m'y habituer, au décalage horaire. Disons que ici, ça a son charme aussi. », lui lançais-je avec un sourire. Pour moi, tous les endroits du monde avait son propre charme, je ne voyais comment on ne pouvait pas aimé un autre endroit, un autre pays j'entends. Chaque pays à son charme et tout charme est différent d'un autre et parfois-même au sein d'un même pays, plusieurs charmes règnent, et c'est ça qui fait la beauté du pays. J'adorais voyager mais malheureusement pour moi, ce n'était pas beaucoup le cas. En fait, ce voyage que je ferais maintenant à chaque vacances en Grèce, c'était le plus long voyage que j'aurais fait. J'aurais aimé allez visiter Bali, Kyoto, Paris, Mexico, mais non, je n'ai rien fait tout cela et suis rarement, dans ma vie, sorti de la Grèce.

Je regardais la jeune femme, elle tremblait de froid maintenant. Il est vrai qu'en peu de temps, la température s'était à nouveau abaissée et que le vent s'était intensifié. Mais que faire ? Soit j'écourtais notre rencontre pour qu'elle rentre et ait moins froid, mais je dois dire que je n'en ai pas tellement envie. Je sais ce que vous pensez, « Quel égoïste ! », mais là dans le cas présent je l'étais. Je regardais la jeune fille. « Tu as froid... ? Tu veux aller ailleurs ou.. ça va ? Je peux même pas te passer ma veste, j'en ai pas, désolé. » Je laissais la jeune femme me répondre.

Je jouais encore à faire passer le sable entre mes doigts, je n'avais même pas remarqué, c'était une sorte de tic, quand j'étais dans le sable,vous savez comme quand on arrache toute l'herbe qui est autour de nous quand on s'asseyait dans l'herbe verte. C'était comme ça, j'imagine que c'était la nature humaine qui était ainsi, toujours obligés de faire quelque chose de nos mains. Vilaine manie comme on dit. Aurore me demandait alors si j'aimerais qu'elle me fasse visiter la ville un jour, et à cette proposition j'eus un sourire. Ça va, je n'avais pas du lui faire trop peur, vu qu'elle me proposait de me revoir un de ces jours. C'était une proposition un peu bizarre, je l'avoue, parce qu'elle n'était comme moi à Miami que depuis quelques jours et c'est comme si un inconnu que vous rencontrez à l'aéroport de chez vous qui vous dirais « Bon je vous fait visiter ! » juste pour rester un peu avec vous et trouver un prétexte. Néanmoins, je ne savais pas comment je devais interpréter, ça ne me dérangeais pas de revoir cette fille, non, non pas du tout, mais j'aimais savoir ce qu'on pensait de moi et j'aimais comprendre tout le monde, tout le temps, c'était plus fort que moi. Je lui souris. « Oui, si tu veux. C'est marrant que tu proposes ça alors que tu es nouvelle dans la ville je trouve, comme technique de drague tu aurais pu trouver mieux. » Lui-lançais en rigolant en lui donnant un léger coup de coude pour qu'elle comprenne que je l’embêtais. Évidement, ce n'était pas penser, je ne connaissais pas vraiment la jeune femme mais je ne pense pas qu'elle s'y serait pris ainsi si elle avait voulu me draguer, déjà, elle n'aurait pas remis son haut et ça aurait sûrement été bien plus bizarre que ça ne le fut.

Blagues à part, je ne savais pas vraiment comment elle allait réagir et encore une fois, je ne la connaissais normalement assez bien pour lui faire des blagues comme ça sans qu'elle se braque, et j'espérais que ça ne serait pas le cas. Je ne voulais pas qu'elle se braqué étant donné que je trouvais qu'on passait un bon moment, qu'il serait dommage d'écourter.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMer 18 Juin 2014 - 23:03


Mattéo Demeciella. C’était original comme prénom, inhabituel, suprenant, un peu comme celui qui le portait, quand on y réfléchissait bien. C’est vrai, Mattéo était assez singulier, particulier, même, mais c’était ce qu’Aurore appréciait dans la magie d’une nouvelle rencontre, qu’elle sorte un peu de l’ordinaire. Là, en l’occurrence, on pouvait vraiment que c’était ce qui s’était passé. Elle, sortant de l’eau nocturne telle une sirène, lui, la surprenant sans y prendre garde. Cela ressemblait au début d’un mauvais film américain, ou bien d’un conte de fées. Un conte bien réel cette fois-ci, néanmoins, puisque les personnages n’étaient nullement fictifs et que la situation était bien réelle, heureusement. Ou malheureusement, d’ailleurs, car ce n’était jamais très agréable de se faire surprendre dans une situation comme celle-ci….

Mais tant pis, le mal était fait, et, maintenant que la gêne et l’embarras étaient passés, il fallait faire connaissance, tellement cela s’imposait par l’inédit de l’instant et par le tour que leur avait joué le destin. La rouquine demanda à Mattéo ce qu’il était venu faire. Cela l’intéressait réellement, et ce n’était pas qu’une formalité. C’est vrai, pour quelle raison un Grec, qui se débroullait assez bien avec langue anglaise cependant, pouvait bien venir faire à Miami ? Et surtout, le dépaysement que cela devait être ! Ou pas, d’ailleurs, elle ne savait rien du climat de la Grèce, de l’atmosphère, de la culture, uniquement les souvenirs qu’elle avait des cours d’Histoire sur l’Antiquité au collège. ''En fait, je viens ici à l'Université, je suis en Alternance, un peu là-bas, un peu ici. Et toi ?''. Ah, intéressant. C’était assez original, finalement. Sans compter que c’était le premier universitaire qu’elle rencontrait à Miami. Il faut dire que Wynwood était un lycée à la base, et que le campus universitaire qui y était présent n’était pas le plus populaire en Floride.

Étrange, car il y avait l’air d’avoir tout ce qu’il fallait pourtant, d’après le peu qu’elle en savait. Bah, peu importe … Miami restait un excellent endroit pour étudier, avec cet air de vacances si caractéristique de la côte Est, et Aurore était certaine de passer un excellent séjour à Miami. Peut-être même ferait-elle sa vie ici, finalement … elle n’était dans la ville que depuis quelques jours, mais elle adorait déjà y être. Et surtout, surtout … elle ne regrettait pas du tout New York. Avec un sourire, la rouquine répondit : ''Oh, disons que j’avais besoin de changer d’air, de vivre un peu loin de New York pour un temps.'' Libre à lui de la croire ou non. C’était un peu mince comme raison, mais c’était vrai… plus ou moins. Les vraies raisons de son arrivée à Miami étaient bien plus complexes, plus sombres aussi, mais ça … elle ne devait le dire à personne, car personne ne devait le savoir.

Et elle avait choisit Miami, pour pouvoir oublier ce qui l’avait poussée à partir, pour prendre son indépendance et un nouveau départ. Et puis, les voyages forment la jeunesse, n’est-ce pas ? Mais c’était l’instant présent qui comptait. Elle, avec lui, sur cette plage qui devait être comme le bout du monde pour lui. C’était l’occasion d’en savoir plus sur lui, maintenant que la situation s’y prêtait. La jeune fille trembla de froid – c’est qu’un vent violent et frais s’était installé, et que la température avait brutalement chuté. Mince. Si Aurore l’avait su, elle se serait habillée plus chaudement. Bon, tant pis. Elle regarda à nouveau le jeune homme, afin de reprendre la conversation : ''J’imagine que ça doit pas être facile pour toi, d’être à Miami. Le décalage horaire, tout ça … sans compter que c’est sûrement très différent de chez toi.''

Elle en était persuadée. Tout était différent entre l’Europe et l’Amérique, et le pauvre devait se sentir bien dépaysé. Elle écouta sa réponse, puis lui demanda, d’un ton bienveillant qui devait inspirer la confiance : ''Si tu veux, je pourrais te faire visiter la ville, un autre jour ? Je ne suis pas là depuis longtemps non plus, mais j’ai eu le temps de prendre mes marques.'' Libre à lui de refuser ; mais elle avait le sentiment qu’il accepterait.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMer 18 Juin 2014 - 21:50

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
La jeune femme était maintenant assise à côté de moi. On se voyait mieux comme ça et c'était agréable de ne plus avoir à forcer sur nos yeux pour essayer de discerner ceux de l'autre. Comme je l'avais remarqué quelques secondes auparavant, le temps s'était rafraîchi et, bien que ça ne me fasse rien à moi, j'avais l'impression que la jeune fille en subissait plus les conséquences, en même temps il faut dire qu'elle n'était pas tellement habillée et que ça n'allait pas être son petit bikini qui allait la réchauffée. Pour le coup, déjà, c'était une chance qu'elle est séchée si rapidement. La jeune fille enfila quelques secondes seulement après ça son tee-shirt, comme si elle avait entendu ce que je venais de dire dans ma tête, ce qui était rigoureusement impossible, enfin sauf si celle-ci était télépathe, auquel cas il aurait peut-être été bon de me prévenir plus tôt...

Plaisanteries mises à part la jeune femme s'était donc présentée plus communément à moi m'annonçant son prénom ainsi que son nom de famille, tous deux très américains, j'en étais persuadée. Bien qu'Aurore eut une connotation quelque peu française dans mon oreille mais c'était sans doutes encore des préjugés ou je ne sais quoi, des fausses idées disons.

En retour je lui avais donc donné mon nom à moi et je me demandais quel effet est-ce que ça allait lui faire, c'est vrai que pour les américains, mon nom pouvait sembler quelque peu bizarre et un peu imprononçable et je me demandais quelle remarque elle aurait bien pu faire. Elle avait l'air taquine avec un sens de l'humour et il était possible qu'elle se tente à lancer une blague sur celui-ci mais je ne sais pas ce qu'elle aurait pu imaginer, j'avoue que je crois que moi-même, adepte des blagues, j'aurais séché.

Elle me lança alors un simple : « Mattéo, c'est original comme prénom. Très occidental. » Dans sa voix, je sentais un certain sérieux, je ne sais pas, peut-être n'avait-elle pas été elle-même quand nous rions, je n'en sais rien, quoiqu'il en soit la jeune fille paraissait bien plus posée et moins farfelue. Décidément, elle n'arrêtait pas de me faire changer d'avis à son sujet et je dois avouer que cela me déroutait un peu et je ne savais qu'en penser pour le coup. Dans tous les cas, là n'était pas la question et je me forgerais un avis sur elle un peu plus tard, quand j'en saurais plus et quand je saurais un peu plus à qui j'ai à faire.

C'est vrai que je trouvais que la jeune femme était agréable et je ne sais pas pourquoi mais je préconisais que nous restions un peu à parler, bien que je n'obligeais en rien et que si elle voulait rentrer, elle n'avait qu'à faire. Après tout, moi je n'en avais pas grand-chose à faire et tout ne tenait qu'à elle. Je trouvais simplement cela sympa cette rencontre et un peu inédite, et pour une première rencontre, elle était plutôt comique alors autant aller jusqu'au bout de celle-ci.

La rouquine reprit la parole et me demandait alors ce que je venais faire à Miami, si loin des miens. « En fait, je viens ici à l'Université, je suis en Alternance, un peu là-bas, un peu ici. Et toi ? »

Je me demandais ce qu'il lui avait bien pris de venir à la plage si tard et toute seule comme elle l'avait fait. Peut-être était-ce seulement une question de sommeil comme c'était le cas pour moi, mais je ne sais pas pourquoi, je pensais le contraire. Peut-être aimait-elle simplement la plage la nuit. Il faut dire que moi aussi j'adorais ça et je faisais souvent ça en Grèce, quand je n'arrivais pas à dormir, c'est pourquoi quand je suis sorti de ma chambre, je n'ai même pas réfléchi où aller, et j'ai directement pris la direction de la plage. Je retenais cette question sur la raison de cette excursion nocturne quelque part dans ma tête et prévoyais de lui poser plus tard.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMar 17 Juin 2014 - 21:26


Le temps s’était vite rafraichi, et Aurore frissonna légèrement, toujours habillé de son simple bikini qui ne la protégeait absolument pas du froid. Il faut dire qu’elle était assez fragile, sensible à la température et que ce n’était pas le mince textile qui allait l’empêcher d’avoir froid, évidemment. Même si, bien sûr, elle ne s’était pas attendue à ce que le temps se rafraichisse. La Floride avait le plus souvent un climat chaud et clément, et ceux qui vivaient là depuis des années n’avaient sans aucun doute jamais entendu parler du froid, de la neige, du brouillard et toutes ses joyeusetés auxquelles la jeune fille se frottait à chaque hiver New Yorkais un peu trop rude. Ils avaient bien de la chance de vivre ici ! Ils devaient avoir toujours l’impression d’être en vacances, et ils étaient sans aucun doute de meilleure humeur et en meilleure forme que leurs compatriotes plus au nord.

Le soleil était bon pour le moral et pour la santé, c’était bien connu. En tout cas, le jeune homme devait venir d’encore plus loin, comme son léger accent européen l’indiquait. Un accent qui intriguait la jeune fille, qui s’imaginait toutes les aventures qu’il avait bien pu vivre avant d’arriver ici, pour il avait échoué aux Etats-Unis, à Miami, et tout simplement qui il était. Car, finalement, la rouquine ne savait que très peu de choses sur son camarade masculin, alors, qu’apparemment, le courant passait déjà très bien entre eux. Il y avait eu une sorte d’étincelle, Aurore en était certaine, et elle comptait bien s’en servir afin d’en apprendre plus sur ce jeune homme. Après tout, leur rencontre très particulière était sans aucun doute un signe du destin, un signe qu’il fallait prendre l’occasion en main et la transformer en quelque chose de bien.

Quand elle lui dit qu’elle n’était pas de Miami, le jeune homme répondit : ''Ah oui ? Moi aussi je ne suis là que depuis quelques jours aussi en fait, et je ne viens pas de New York, ni même des États-Unis d'ailleurs, je viens de plus à l'Est, d'Europe en fait, enfin, je ne sais pas si tu vois vraiment où est-ce que c'est, mais je suis de Grèce. Rassure-toi, ce n'est pas très connu.''. Aurore réfléchit un instant. La Grèce ? Elle ne savait pas où c’était, mais cela avait l’air loin. Quoi que, si … elle avait de vagues souvenirs du programme des cours d’Histoire du collège, lorsqu’ils avaient étudié l’Antiquité, ou quelque chose du genre. Oui, c’était ça … la Grèce, le pays inventeur de la démocratie, le berceau de la civilisation occidentale moderne, les mythes, les héros, Hercule, tout ça … le genre de choses qui lui passait bien au-dessus de la tête, à vrai dire. La rouquine ne s’intéressait pas spécialement à l’histoire. Pour elle, c’était le présent qui comptait, à la limite le futur, qu’on pouvait influencer. Alors que le passé … le passé, on ne pouvait pas l’influencer. Le passé, on pouvait l’ignorer, ou bien l’oublier, mais on ne pouvait qu’observer impuissant le pouvoir qu’il avait sur le présent, sur les lieux, sur les personnes. C’était quelque chose d’assez effrayant, le passé, finalement, et Aurore n’y pensait jamais.

Elle était plutôt du genre à se projeter dans l’avenir, à tout faire pour rendre son futur et celui des gens qu’elle aime meilleur, à imaginer des perspectives et des projets. Mais elle n’était pas le genre de fille qui se plaignait du passé, ni même à s’en soucier. D’ailleurs, elle n’avait jamais de regrets, puisqu’elle avait comprit qu’il était inutile de chercher à changer le passé. Aurore écouta d’un air intéressé la réponse du jeune homme, puis reprit : ''La Grèce ? J’en ai entendu parler, un peu … ça à l’air loin d’ici.'' Puis, un peu fatiguée et lasse de rester debout, elle alla s’asseoir sur le sable, à côté du jeune homme. Le sable était tiède, agréable, et donnait l’impression d’être assis un long tapis de salon, aux motifs qu’on ne pouvait pas s’empêcher de détester mais dont on admirait le moelleux de laine qui chatouillait agréablement les pieds. Aurore s’étira lentement – elle était fatiguée, et sa petite excursion dans l’eau avait suffit à l’achever pour la journée, elle qui avait du mal à dormir quelques minutes auparavant.

Elle tourna la tête vers le jeune homme, assis non loin d’elle, et se présenta : ''Moi c’est Aurore. Aurore Stevenson. Et toi ?''. Le tutoiement s’était imposé, à force, et ne pas l’accepter rendrait la situation un peu ridicule. Le jeune homme répondit : ''Et moi Mattéo, Mattéo Demecialla.'' Ouh là. Compliqué comme nom, inhabituel. Grec, quoi. Européen en tout cas. Aurore aimait les prénoms qui sortaient de l’ordinaire, cela donnait un peu d’exotisme dans sa vie américaine banale et ordinaire, ennuyante à force.

La jeune fille frissonna. Il faisait un peu froid. Passant une main dans ses cheveux roux, elle reprit la conversation : ''Mattéo, c’est original comme prénom. Très occidental.'' Puis elle saisit son haut et le mit, afin de se protéger du froid et d’être bien au sec, avant de regarder à nouveau en direction de Mattéo : ''Et qu’est-ce que tu fais à Miami, Mattéo, si loin de chez toi ?''.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMar 17 Juin 2014 - 19:37

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
Ma réponse avait eu pour bénéfice de faire sourire la jeune fille avec qui je parlais maintenant depuis quelques minutes. Il fallait dire que l'ambiance s'était réchauffée, disons qu'elle était maintenant plus posée, calme et moins tendue, contrairement à l'air qui lui, s'était refroidi pour le coup. Le vent qui était déjà présent pendant que je me rendais à la plage s'était intensifié, en même temps, peut-être était-ce parce qu'on était en bord de mer et que le rivage amenait plus de vent qu'à la normale ? Tout était possible mais toujours est-il que le vent était moins agréable quoique je n'avais pas froid, à vrai dire j'avais rarement froid et je dois dire que c'était plutôt un atout étant donné que j'ai horreur d'arborer un manteau, peu importe comment le temps est détraqué.

Un peu après cet épisode de blagues plus ou moins fines et élégantes, la jeune femme vint à parler de mon accent. Ah, mon fameux accent. Certaines personnes comme cette fille américaine que j'avais rencontré en Grèce le trouvait plutôt mignon, mais d'autres ne l'aimait pas du tout. Je me demandais comment cette nouvelle connaissance voyait ce problème dialectique. Plutôt par curiosité d'ailleurs que vraiment par intérêt. La jeune femme répondait donc à ma phrase qui se voulait plutôt taquine, enfin joueuse, et je réussi juste avant à lui tirer de nouveau un sourire. Cette tâche de la faire sourire ne m'avait pas l'air tout à fait difficile donc je n'y voyais là aucun défi et c'était juste ma façon d'être naturelle. J'étais comme ça, j'aimais ça. Peut-être se demandait-elle d'où je venais d'ailleurs. Mais ce qui était sûr, c'était qu'elle était là en train de me renseigner sur d'où est-ce qu'elle venait, elle. Je n'avais même pas remarqué une quelconque différence entre sa façon de parler qui aurait différée des gens habitant la Floride, mais en même temps mon oreille n'était pas assez fine pour entendre ce genre de nuance, comme c'était une langue étrangère, je ne savais même pas si, selon d'où est-ce qu'ils venaient aux États-Unis, l'accent des personnes changeait. Quoiqu'il en soit, cette jeune fille me disait qu'elle était originaire de New York, ouf au moins ça c'était un État, une Ville que je pouvais localiser dans ma carte, peu développée, je dois l'avouer, des États-Unis. « Ah oui ? Moi aussi je ne suis là que depuis quelques jours aussi en fait, et je ne viens pas de New York, ni même des États-Unis d'ailleurs, je viens de plus à l'Est, d'Europe en fait, enfin, je ne sais pas si tu vois vraiment où est-ce que c'est, mais je suis de Grèce. Rassure-toi, ce n'est pas très connu. » Je me doutais que peu d'Américains devaient savoir où était la Grèce, en même temps, quand tu peux vois que certains – mauvais, il faut dire les choses telles qu'elles sont – chanteurs aimés de toutes les filles pré-pubères, ne savent même pas où se situe l'Allemagne, c'est quand même grave. Mais bon, je n'avais pas de toute que cette fille-là était un peu plus intelligente que ce fameux chanteur.

Et puis maintenant, la jeune femme s'asseyait à mes côtés, c'est vrai que depuis toute à l'heure, elle était debout en face mais elle ne s'était pas assise depuis le moment où j'avais fait volte-face. Quel impoli est-ce que je peux être des fois, je n'avais même pas remarqué, et je n'avais donc même pas proposé à la jeune femme de s'asseoir à mes côtés, ce qu'elle fit tout de même maintenant, après de longues minutes restées sur ses longues jambes. Elle était maintenant assise plus près de moi, et je dois dire que cette proximité me permettait de mieux discerner les traits de son visage. Je ne m'étais donc pas trompé et cette fille était jolie, certes ce n'était pas un mannequin haut-de-gamme - quoique certains soient vraiment laids – mais elle avait un charme. Et enfin, la jeune femme se présenta. C'est vrai que je n'avais même pas songé au fait que je ne connaissais même pas la jeune fille que j'avais en face de moi, je ne connaissais strictement rien d'elle après tout, enfin si ce n'est peut-être la taille de son soutien gorge. « Et moi Mattéo, Mattéo Demecialla » je lui lançais un sourire, le vrai premier qui lui était adressé disons. C'était officiellement la première personne qu'il rencontrait sur le territoire américain, et quelle rencontre...
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMar 17 Juin 2014 - 18:52


L’ambiance était redevenue aussi calme et paisible qu’auparavant et toute la tension accumulée jusque là parut disparaître aussi facilement qu’elle s’était installée. Il y avait quelque chose un peu mystique là-dedans, dans leur rencontre, et surtout dans le fait qu’elle s’était effectuée dans un contexte bien particulier qu’on aurait pu croire tiré d’une pièce comique ou d’une comédie romantique hollywoodienne à l’eau de rose tellement la situation semblait inédite, voire tirée par les cheveux. Aurore se sentit sur le coup un peu comme une sirène surprise durant sa baignade par un vilain gnome bête et méchant, sauf que l’instant présent, le gnome était en l’occurrence plutôt grand, sympathique et assez bien fichu. Bien sûr, elle ne voyait pas les choses avec l’extériorité qui s’imposait, mais elle devait bien avouer que sa situation n’était pas si mal… ou plutôt, cela pouvait être bien pire. Après tout, elle aurait très bien pu tomber sur un vieux pervers lubrique ou un préadolescent obsédé par le sexe qui aurait vu là une occasion de tirer un coup.

Elle s’en était bien sortie, et elle avait eu beaucoup de chance puisqu’elle savait Miami remplie de toutes sortes de personnes, bonnes ou mauvaises, même si l’on pouvait difficilement réduire la complexité de l’être humain à ces deux seuls termes, tellement usités que leur sens perdait de leur force et de leur impact. Le point positif, c’est que le jeune homme devait savoir à quoi s’attendre à propos d’elle, et sans aucun doute aussi qu’elle était plutôt bien faite. On ne savait jamais quel genre d’idée il pourrait bien avoir, après tout. C’était un étranger, et pouvait jamais vraiment savoir comment réagirait quelqu’un qui ne nous ressemble pas du tout. En tout cas, il ne parut pas choqué outre mesure par sa blague sous la ceinture. Au contraire, cela semblait l’amuser au moins autant qu’elle. Et elle fut ravie de voir qu’elle n’était pas la seule ici à trouver ce genre de blagues amusantes : ''Oui, enfin ça c'est toi qui le dit ! Après tout, ce n'est qu'une question de point de vue.''. Évidemment … si Aurore s’était retrouvée dans une situation pire que le fait de se retrouver seins nus devant un inconnu, elle aurait été la seule à se plaindre. Lui, il en aurait sûrement profité, c’était bien normal.

Aurore se sentait plus décontractée, plus à, l’aise, et se permit une nouvelle blague : ''J'en ai frappé pour moins que ça, mais je veux bien passer l'éponge car je vois bien que vous n'êtes pas d'ici non plus.''. Il haussa un sourcil et parut ne pas comprendre. La rouquine fit un beau sourire avant de préciser : ''Je l’ai repéré à votre accent. Il n’est pas très prononcé, mais j’ai une très bonne oreille.'' Et c’était vrai. Elle avait entendu quelques nuances exotiques dans les syllabes qu’il avait prononcées, et qui avaient presque aussitôt attisé son imagination. D’où pouvait-il venir ? Son accent, même s’il se dissimulait derrière une prononciation et une aisance de la langue anglaise parfaite, n’était pas d’ici. Aurore réfléchit un instant. Un accent un peu différent, plus dur, aux sonorités moins accentuées … il venait d’Europe ? Oui, c’était sûrement cela.

L’Europe … mine de rien, elle ne connaissait que peu de choses dessus, elle qui n’avait jamais été plus loin que l’Angleterre, à la fois si loin du reste du continent et si proche, séparé par un simple canal. Aurore adorait voyager, et elle ne manquait aucune occasion d’aller voir un peu du pays, surtout de ce pays-là, celui qui était le sien et qu’elle ne connaissait pas encore entièrement, les États-Unis. Elle était née à New York, avait voyagé jusqu’à la frontière avec le Canada dans le Michigan, et avait visité la Californie, et maintenant la Floride. Mais il lui restait encore tant de choses à faire. L’Europe … parfois, elle se disait qu’elle aimerait bien y aller, puis elle oubliait ; avec qui pourrait-elle entreprendre ce voyage ?

Elle ne connaissait personne suffisamment afin de s’engager dans cette aventure, et il était hors de question d’y aller seul – un voyage, c’était pour elle quelque chose qui se partage, qu’on fait profiter à ceux qu’on aime, qu’on savoure à plusieurs, un peu comme une grande boîte de nuggets ou un pot géant de pop-corn, finalement. ''Oups, démasqué ! Il s'entend aussi fort que ça ? Mais crois-moi, si on m'avait que les américaines étaient aussi, disons, avenante, avec les étrangers et ceux qui n'étaient pas d'ici, il y aurait bien longtemps que je serais venu ici pour te voir sortir de l'eau !''. Aurore sourit à nouveau. Elle avait donc eu raison ! Un point de plus pour elle ! La dernière partie de sa phrase la flatta un peu – on aurait presque dit qu’il essayait de la charmer, de la draguer un peu, mais il n’était ni lourd ni trop entreprenant.

C’était … rafraîchissant, et cela la changeait assez des mecs lourds et ivres qui l’accostaient dans la rue en sifflant ou en lui demandant son numéro sans autre forme de procès. La rouquine répondit : ''C’est gentil. Je ne suis pas d’ici non plus. Enfin, je viens des États-Unis, mais de New York, plus au nord, et je ne suis à Miami que depuis quelques jours.'' Elle n’arrivait même plus à se souvenir de la date exacte. Il fallait bien dire que son arrivée avait été mouvementée. D’abord, elle avait rencontré son ami Ty, totalement par hasard dans un magasin et avaient fini par passer la nuit dans une discothèque très sympathique de Miami Beach, et maintenant, ça …

La rouquine finit par croire que le destin existait bien, finalement. Un peu fatiguée, lasse, elle alla s’asseoir sur le sable, en invitant le jeune homme à en faire de même. ''Moi c’est Aurore. Aurore Stevenson. Et toi ?''. Elle était passée au tutoiement, naturellement. Après tout, cela les avait rapprochés, mine de rien …
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMar 17 Juin 2014 - 17:56

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
J'avais tenté une blague, un peu nulle certes car je n'avais pas vraiment trouvé les bons mots pour faire rire, m'enfin cela restait une blague tout de même. Et... il s'avérait qu'au bout de peut-être une petite minute, je ne savais toujours pas si celle-ci avait té prise en bien ou mal, en gros, si elle avait fonctionné ou non. Mais dès que la jeune jeune femme se remit à parler de sa voix, cela s'entendait, bien américaine, je comprenais aussitôt que, eh bien, oui qu'elle avait un sens de l'humour et qu'elle ne s'était pas braquée. D'ailleurs, non seulement elle ne s'était pas braquée, mais en plus elle avait à son tour tenté une petite blague, certes elle était à peu près aussi gauche que la mienne ( peut-être un peu moins mais mon estime m'aimait à me faire dire le contraire ) mais cela restait une blague et l'effort e parle de ça et de sortir de sa gêne était apprécié.

Tiens, en parlant de gêne, la jeune femme avait décroisé ses bras peut-être avait réalisé qu'elle était maintenant habillée et qu'elle ne risquait plus de se montrer si elle enlevait ce bouclier qu'était jusqu'ici ses bras. Il semblait que nous étions un peu moins sur le qui-vive et un peu plus détendu après cette petite pose blague que nous avions faite. D'ailleurs, la sienne avait réussi à me tirer un rire, après tout, c'était elle qui le disait hein, cela dépend de comment on voyait les choses. « Oui, enfin ça c'est toi qui le dit  ! disais-je en riant, après tout, ce n'est qu'une question de point de vue » . Je pense que le ton était lancé et que la rigolade avait pris le dessus sur la gêne. Après tout, peut-être qu'elle aussi avait réfléchi en se plaçant à l'extérieur de la situation et peut-être avait-elle remarqué que la situation avait des airs de comique de situation. Toujours dans le registre de comique, la jeune femme reprit la parole, et nous nous sentions tous les deux je pense, plus décontractés et un peu moins hébétés. « J'en ai frappé pour moins que ça, mais je veux bien passer l'éponge car je vois bien que vous n'êtes pas d'ici non plus. » J'avoue que sur le coup, je n'avais pas bien compris où la jeune femme voulait en venir. Je lui lançais donc un regard quelque peu surpris et incertain, j'attendais qu'elle développe ce qu'elle avait voulu dire et qu'elle m'éclaire un peu plus parce que là, j'avoue que c'était un peu flou pour moi. Mais la jeune femme compris tout à fait le signe que je lui avait fait, voyez qu'on peut y voir quand même cette pénombre, et elle reprit la parole dans le but d'éclairer les siennes. Aah oui, bien sûr, mon accent, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ! Roh, et moi qui m'affairais à essayer de le dissimuler... « Oups, démasqué ! Il s'entend aussi fort que ça ? Mais crois-moi, si on m'avait que les américaines étaient aussi, disons, avenante, avec les étrangers et ceux qui n'étaient pas d'ici, il y aurait bien longtemps que je serais venu ici pour te voir sortir de l'eau ! » lui lançais-je en rigolant à nouveau.

Après tout, elle n'avait pas l'air pudique qu'elle avait pu paraître, ni aussi timide, parce qu'elle arrivait quand même à parler d'un sujet avec lequel les filles ne sont pas tellement à l'aise généralement et je dois dire qu'elle s'en sortait plutôt bien. Certes, ce devait être une fille qui en parlait généralement pour pouvoir avoir tant d'aisance, mais à dire vrai, ce n'était pas tellement déplaisant, peut-être même était-ce l'effet inverse. C'était d'ailleurs aussi un peu surprenant et je devais avoué qu'avec ses petites phrases, elle avait changé ce que je pensais d'elle ; je l'avais cru timide, pudique et frêle et elle m'apparaissait maintenant comme une fille de plus sure d'elle, confiante, un brin dragueuse et en tout cas, un peu joueuse pour oser rentrer dans mon jeu. La rouquine, enfin de ce qu'il me semblait, avait réussi à me surprendre, c'est vrai, et j'aimais bien ça. J'adore qu'on me surprenne, bien entendu, en bien pas en mal, parce que sinon c'était une autre histoire à vrai dire.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMar 17 Juin 2014 - 16:28


Combien de temps étaient-ils restés ainsi, immobiles à se regarder fixement dans les yeux sans trop savoir quoi se dire ? Une minute ? Deux ? Beaucoup plus peut-être ? Le temps ne s’écoulait jamais comme à l’ordinaire dans une situation comme celle-ci, et encore moins dans un lieu singulier comme cette plage baignée par les lumières de la ville et celles de la lune, qui semblait hors du temps et de l’espace, comme dans un rêve dont on avait de la peine à en sortir. Ce n’était pas encore le temps de se réveiller. Le jeune homme posa un regard sur Aurore, comme s’il la détaillait de haut en bas, pour voir à qui il avait eu à faire. Il avait bien raison. Après tout, s’il fallait voir sans le faire exprès les seins d’une fille, autant que ce soit ceux d’une belle fille de préférence, non ?

Aurore n’en savait rien, mais elle pensait comprendre au moins un peu comment les garçons pensaient, à force de les fréquenter, et aussi vu le nombre impressionnant de types parfois peu recommandables avec lesquels elle avait couché. Et elle en avait conclut qu’ils étaient tous des pervers, un point c’est tout, même s’il n’y avait pas besoin d’avoir son expérience pour le comprendre. Et, en plus, les filles aussi étaient des perverses, mais elles avaient tendance à moins le dire et à moins le montrer, c’était tout. Mais le jeune homme s’était montré un peu différent des autres – n’importe quel garçon normalement constitué aurait profité de cette trop belle occasion pour regarder plus ou moins discrètement ses attributs, mais lui avait respectueusement tourné la tête, intéressant. C’est du moins ce qu’elle croyait, car elle ne pouvait pas être sûre avec le noir qu’il faisait et la confusion et la gêne qui s’étaient emparées d’elle à ce moment-là le plus naturellement du monde.

Aurore observa le garçon d’un peu plus près, à la faveur d’un nuage qui découvrait l’astre de la nuit et éclaira un peu plus fort le sable blanc de la plage. Hé bien, elle n’était visiblement pas tombée sur un nul ! Il était plutôt pas mal, assez grand, avec un visage aux courbes assez pointues et un gabarit assez imposant, par rapport à elle en tout cas, mais ce n’était vraiment pas difficile. Après qu’elle eut dit en riant que c’était une drôle de situation, il avait répondu avec un sourire : ''Oui, c'est vrai plutôt. Disons que c'est un peu inédit quoi..''. Aurore se mit à sourire. Inédit, c’était le mot … ce n’était pas tous les jours qu’elle se faisait surprendre pendant un bain de minuit (avec quelques minutes d’avance, certes) en monokini, dans une ville qu’elle ne connaissait pas très bien d’ailleurs, et qui plus est par un garçon qui avait pour le coup l’air aussi perdu et intimidé qu’elle – et il fallait bien dire qu’il avait de quoi. Quoi qu’il en soit, quelque chose avait interpellée dans sa voix ; une sorte d’intonation bizarre, ou elle ne savait pas trop quoi. Un léger accent. Très léger et maîtrisé, avec brio d’ailleurs, mais suffisamment prononcé pour qu’elle puisse l’entendre – elle avait toujours eu une très bonne oreille, et c’était l’une des seules qualités non physiques qu’elle se trouvait. Après tout, elle pourrait peut-être en faire quelque chose de ça, dans sa vie, on ne savait jamais.

Aurore lui demanda ensuite, sur un ton plus calme, et un peu plus angoissé aussi, car elle avait peur de la réponse, s’il avait vu quelque chose ou non. Il répondit d’un ton ironique, un peu exagéré qui fit sourire la jolie rouquine : ''Oh si ! Je suis vraiment désolé mais j'ai tout vu. Roh, quelle dommage pour toi dis donc, j'espère que ça ne te déranges pas trop hein ?''. Bordel. Tant pis, le mal était fait. Et puis ce n’était si terrible – c’était une petite gêne, une petite honte passagère, et elle l’oublierait vite. Sans aucun doute avait-il été déçu, en plus, car il n’y avait pas grand-chose à voir, dommage pour lui. La rouquine se détendit un peu plus, et enleva ses bras de sa poitrine ; c’était devenu inutile, et s’il avait déjà eu le temps de voir, à quoi bon tenter encore de cacher ses attributs dont elle était, d’ailleurs, si fière ? Le jeune homme la risquerait de la prendre pour une fille timide ou pudique, du genre de ce qu’ils, elle le savait, redoutaient, et il pourrait l’ignorer et passer son chemin sans guère rien dire de plus.

La rouquine répondit au jeune homme, d’un ton qu’elle voulait détendu : ''Ah, bon, tant pis … mais mieux vaut voir le haut que le bas hein ?''. Ou là. Ça ne volait pas bien haut, là. Mais elle savait qu’il comprendrait la blague et qu’il ne serait pas choqué – c’était un homme, après tout, et tous les hommes aimaient faire et écouter des blagues sur le sexe, surtout lorsque c’était une fille jolie qui en parlait, car ils considéraient cela comme improbable. Bah voyons. Elle aussi parlait parfois de ça, y pensait assez souvent … surtout qu’elle avait de la matière à parler. La rousse reprit avec espièglerie, pas sérieuse un seul instant : ''J’en ai frappé pour moins que ça, mais je veux bien passer l’éponge car je vois bien que vous n’êtes pas d’ici non plus.'' Le garçon lui lança un regard surpris. ''Je l’ai repéré à votre accent. Il n’est pas très prononcé, mais j’ai une très bonne oreille.'' Il ne lui manquait plus que de voir comment il allait réagir, s’il allait se brusquer, rire ou l’ignorer.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMar 17 Juin 2014 - 14:57

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
La voix de la jeune femme retenti à nouveau dans mes tympans. Elle m'informait que la 'voix était libre' et que, donc, je pouvais me retourner. Je suivais ce qu'elle me disait et fis donc volte-face, de sorte à être devant l'inconnue. Je n'avais aucune idée de que faire maintenant, est-ce qu'elle allait partir ? Ou est-ce qu'elle allait vouloir entamer une conversation ? J'avais réfléchis à la situation pendant les quelques minutes de silence que nous avions pendant que la jeune fille s'affairait à nouer à nouveau son haut de bikini derrière son dos, et j'avais trouvé cette situation quelque peu comique, surtout quand on regardait avec un regarde extérieur. On aurait pu même se croire dans un film. Mais non, ce n'était pas le cas, pas de faux sable artificiel et pas de caméras braquées tout autour de nous. Non, tout simplement cette plage qui nous servait de décor et cette gêne qui régnait encore dans l'air. C'est vrai que j'avais vécu pas mal de choses dans ma vie et pas mal de situation quelque peu gênante mais je n'avais jamais fait face à un cas tel que celui-ci, ou du moins, la fille n'était pas aussi pudique que celle-ci en avait l'air.

Je posais alors à nouveau mes yeux sur la jeune femme, maintenant un peu plus habillée mais qui, par reflex, tenait toujours ses bras fins croisés devant sa poitrine. C'est vrai que ça ne devait pas être évident de s'être retrouvée à moitié nue devant un parfait inconnu, au milieu de la nuit et sur une plage comme celle-ci où, comme par hasard, il n'y avait personne cette nuit là. Le silence était retombant et l'on aurait pu croire qu'il fut pesant, mais, bien qu'il ne soit pas aussi léger qu'il l'était avant qu'elle fasse son apparition, il n'était pas si lourd que cela. Mentalement, je détaillais la jeune femme, les quelques rayons lunaire qui me filaient un coup de main me laissaient voir la rousseur de ses cheveux ; je ne m'étais donc pas trompée, et je ne pus pas deviner d'yeux clairs, ou bleus, donc j'en concluais que la demoiselle devait avoir les yeux noirs, bruns ou marrons en tout cas. Il me semblait qu'elle avait les traits fins et que son visage était particulièrement lisse, comme si elle arborait une peau parfaite, sans impuretés, acné ou imperfections quelle qu'elle soit. En y pensant, en pleine lumière, elle devait être plutôt mignonne, je veux dire, elle l'était déjà dans la pénombre, mais on peut tricher, dans la nuit, on voit bien souvent ce que l'on a envie de voir, et son corps paraissait bien fait et son visage paraissant charmant.

Nous étions, depuis quelques minutes, plongés dans le silence le plus total même si on pouvait percevoir au loin quelques musiques mélangées qui provenaient des boites ou bien de la ville don on voyait les buildings. Mais d'un coup, la jeune femme se mit à rire et j'avoue que cette interruption brutale de silence me fit sursauter. Je ne m'y attendais pas et cela me fit sourire, presque rire. Je regardais la jeune femme, amusé, et elle se mit à parler. Je lui répondis alors, en l'homme poli que je suis, mais j'espérais qu'elle n'entendrait mon accent, j'espérais qu'il ne soit pas si horrible que ce que je pensais, et j'espérais qu'il soit si bien qu'on me le disait. « Oui, c'est vrai plutôt. Disons que c'est un peu inédit quoi.. » J'avais dit cette phrase avec le sourire. Et j'espérais pour qu'elle le prenne bien et pas de travers. Après je ne la connaissais pas et je ne pouvais pas savoir si elle se vexait facilement ou non. Mais sa voix sonna à nouveau et il ne semblait pas qu'elle eut été vexée, mais le doute se faisait ressentir dans le grain de sa voix. La pauvre, elle avait l'air d'avoir té vraiment perturbée par la situation qu'il venait de se passer mais, c'était plus fort que moi et mon côté taquin et joueur pris le dessus. Après tout j'étais comme ça et si ce je disais ne lui plaisait pas, elle avait qu'à partir, et si, elle rentrait dans mon jeu et riait avec moi, c'était tant mieux. « Oh si ! Je suis vraiment désolé mais j'ai tout vu. Roh, quelle dommage pour toi dis donc, j'espère que ça ne te déranges pas trop hein ? L'ironie se faisait ressentir quand je parlais et j'espérais qu'elle la comprendrais. Qu'elle ne se braquerait pas. Après tout c'est tout de même la personne que je rencontre depuis que je suis arrivé à Miami et je dois dire que j'aurais aimé commencer bien cette petite vie qui durerait un petit moment. Autant que je sois en bon termes avec les gens qui allaient m'entourer pendant ces deux mois à venir, et les semaines qui suivront, quand je reviendrai.
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Dernière édition par Mattéo Demeciella le Mar 17 Juin 2014 - 17:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyMar 17 Juin 2014 - 13:07


L’atmosphère avait changé du tout au tout. De calme et apaisante, elle était devenue un peu oppressante, et même le silence semblait peser lourd. Il fallait bien dire qu’Aurore avait de quoi être gênée – se montrer presque seins nus devant un inconnu au milieu de la nuit alors qu’il faisait pleine lune avait de quoi la mettre mal à l’aise, évidemment. Elle avait peur que le pauvre homme interprète mal ou le message, ou qu’il la prenne pour une exhibitionniste, ce qu’elle n’était pas. On pouvait lui reprocher de nombreux défauts, mais pas celui-ci. C’était ainsi – elle était nymphomane, mais elle n’aimait pas se dévoiler quand ce n’était pas nécessaire. En l’occurrence, cela n’était pas nécessaire dans cette situation – bien sûr, en soirée, ce n’était pas pareil, et la rouquine s’habillait toujours très décolleté et très près du corps afin que tout le monde puisse profiter du spectacle. Cette nuit-là, c’était différent. Elle avait saisi l’occasion, croyant que personne ne la verrait, et qu’elle ne croiserait personne.

Eh bien elle s’était trompée, apparemment ! Très gênée, elle demanda au jeune homme s’il pouvait se retourner un instant, pour qu’elle puisse se rhabiller. Car c’était fichu, maintenant, elle n’allait pas pouvoir rester comme ça, à demi-nue sur une plage. Le tableau aurait pu faire sourire, dans un autre contexte. Mais elle n’était pas à Hawaï, elle n’était pas une vahiné, et elle n’avait de toutes façons par le collier de fleurs. Le garçon répondit en détournant les yeux, naturellement assez gêné lui aussi : ''Euh oui bien sûr.''Aurore passa derrière lui pour le contourner, en espérant qu’il s’était tourné dans la bonne direction. Car se faire mater ainsi ne serait pas l’idéal pour engager par la suite une conversation, si une conversation devait s’engager, évidemment.

Heureusement, le jeune homme n’eut pas de mauvaise idée derrière la tête et la détourna afin de ne pas voir Aurore qui s’habillait. C’était une situation assez drôle, quand on y pensait, ou plutôt quand on la regardait de loin avec l’extériorité qui s’imposait. Quand on vivait soi-même cette situation, c’était une autre histoire. Cela ne gênait pas Aurore de se faire reluquer de temps en temps, et même que cela l’amusait parfois, mais ici, ce n’était pas le moment, ni le lieu. Sans compter qu’elle aurait sans aucun doute bien d’autres occasions de se montrer. Plus tard. Toujours un peu gênée, elle enfila son haut de bikini, puis poussa un soupir de soulagement – elle avait eu chaud, et littéralement, car ses joues étaient toujours rougies et brûlantes.

Elle ne rougissait pas souvent, mais lorsque cela arrivait, la jeune fille avait du mal à s’en remettre ; au moins cela lui redonnait un peu de couleur au milieu de sa beau pâle, dû au fait d’avoir longtemps vécu à New York City où le soleil n’était jamais très féroce. D’une petite voix timide, elle lança au jeune homme : ''C’est bon, vous pouvez vous retourner.''. Un long silence pesant s’ensuivit. Ce n’était jamais facile de parler dans ce genre de situation, elle en était persuadée, même si elle ne s’était jamais fait prise en train de nager topless auparavant. Et encore, il avait eu de la chance … il était arrivé quelque fois qu’elle se baigne complètement nue pendant ses bains de minuit, une sensation étrange et un sentiment de transgression mélangée à une sorte d’appréhension bizarre.

Si le garçon l’avait surprise dans cette situation, par contre … elle préféra ne pas y penser. Que devait-on se dire dans ces cas-là ? C’était assez délicat d’adresser la parole à quelqu’un qui avait faillit la voir à moitié nue, même s’il ne l’avait pas fait exprès. C’était de sa faute à elle. Elle aurait dû être plus vigilante, ou bien plus sage, quitte à se passer de ce petit plaisir assez innocent en soi. Aurore rougit à nouveau – elle avait dû avoir l’air ridicule, à jouer les pudiques, alors que, franchement, elle n’était pas comme ça d’habitude. Mais cette nuit-là n’était pas comme d’habitude, et son comportement en était changé, même si la rouquine regrettait de ne pas être restée dans son lit cette nuit-là. Ça lui apprendra, tiens.

Soudain, elle éclata de rire, ce qui fit sursauter le jeune homme. Un rire nerveux et totalement involontaire, ridicule dans ce genre dans ce genre de situation, mais qui eut au moins pour effet de détendre un peu l’atmosphère. Cela était déjà ça de prit. ''Drôle de situation, non ?'', demanda-t-elle au jeune homme d’une voix un peu plus posée, ragaillardie et sonore. Elle cachait toujours sa poitrine, même si cela ne servait plus à rien, juste au cas-où, et était toujours un peu mal à l’aise. On aurait dit une pucelle sur le point d’entrer dans la chambre du premier garçon qui l’honorerait, si on pouvait se permettre cette comparaison. Oui, c’était ça – elle paraissait toute innocente et timide à cet instant, alors qu’elle avait perdue son innocence il y a bien longtemps et qu’elle n’était pas d’un naturel timide, bien au contraire.

Elle reprit tout en passant une main dans ses cheveux : ''Euh… vous n’avez rien vu, hein ?''. Aurore connaissait déjà la réponse, mais elle voulait en être certaine. Il faisait nuit, certes, mais la ville qui se dressait non loin d’ici éclairait facilement jusqu’à la plage, et c’était assez joli à voir d’ailleurs. Tout comme sa poitrine d’ailleurs, mais là, elle espérait que le jeune homme n’avait rien vu, ne serait-ce que par principe.
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyLun 16 Juin 2014 - 22:17

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
Ce devait être à cause du voyage que je trouvais cette nuit particulièrement nostalgique. Il faut dire que je n'arrêtais pas de penser à mon frère, à ma mère et à mon père que je ne verrais pas pendant un long moment. Je sais qu'ils vont me manquer même si ce n'est pas la première fois que je pars aussi longtemps loin d'eux, mais l'éloignement oblige, j'ai l'habitude d'être proche d'eux et je sais que ça risque de me manquer tout de même.

Alors j'étais assis là, en train de penser à tout ça et de regarder la mer faire ces incessables vas et viens sur le sable jaune de la plage. Il faisait nuit et c'est vrai que la Lune par sa faible lumière blanchâtre ne nous éclairait que faiblement. Dans mes oreilles sonnaient les notes de I see fire, la chanson de Ed Sheeran dont j'adorais le rythme de guitare, pourtant assez simple et saccadé. Il y avait des moments de silence et la chanson même avec le volume maximal enclenché n'était pas bien forte. C'était sûrement d'ailleurs grâce à ce détail que j'entendais la voix d'une jeune femme s'adresser à moi. Je remarquais effectivement des pieds devant moi, à quelques mètres. Levant la tête et enlevant en un geste qui fut le reflet de mon reflex, un écouteur de mon oreille, je découvrais une silhouette plutôt fine non loin de moi. Mince alors, j'avais pourtant fait attention de ne pas me mettre si proche de quelqu'un d'autre. En regardant de plus près la jeune fille, je remarquais qu'elle avait les bras pliés sur sa poitrine et qu'elle gouttait comme si elle était mouillée. Mais oui bien sûr, c'est logique elle venait de se baigner, mais alors que me voulait-elle. Que m'avait-elle dit déjà ? Raah ! Cervelle de moineau, j'ai oublié ! Je ne sais même plus ce qu'elle m'a dit... Je tentais de retrouver les mots de la petite voix qui m'avait semblé mélodieuse. Pendant que je faisais appel à ma mémoire, je remarquais qu'elle ne croisait pas ses bras parce qu'elle avait froid mais bien parce qu'elle n'avait pas de haut et qu'elle cachait simplement ce qu'elle n'avait pas envie que je vois, tout naturellement. Et je me rappelais de suite de la phrase de la petite demoiselle.

Elle voulait que je regarde de l'autre côté, seulement je n'avais aucune idée d'où est-ce qu'elle allait et vers où était son haut tant précieux. Je lançais un rapide « Euh oui bien sûr » , je n'étais pas comme tous ces garçons qui n'avaient que les idées mal placées et qui en auraient largement profité pour se rincer l’œil. En fait, je n'ai pas vraiment besoin de ça, et je suis simplement respectueux. Et puis de toute façon, si j'ai envie de voir une fille, je n'ai pas besoin de le faire de cette manière. Quoiqu'il en soit, je tournais la tête sur ma droite, et j'espérais pour elle que ses affaires étaient sur ma gauche, mais manque de peau. Je la vis qui me contournait, passant derrière moi et éjectant sur son passage quelques gouttes d'eau salée que je reçu sur ma peau. Son sac était sur ma droite et dès qu'elle fut à l'extrémité de mon champ de vision, je tournais ma tête sur ma gauche afin de la laisser s'habiller tranquillement. Enfin s'habiller fut un grand mot puisqu'elle passait simplement son bikini, enfin c'est ce que j'imaginais en tout cas.

Je n'avais pas eu le temps de détailler son visage ou quoi que soit mais il m'avait sembler voire une chevelure un peu plus voyante que la normale. Peut-être était-elle rousse. Je n'en avais aucune idée, j'avais simplement voir la forme de sa silhouette claire qui, comme elle avait la lune au devant d'elle, se démarquait sur l'obscurité bleue du ciel qui nous surmontait. En y réfléchissant, la situation dans laquelle nous nous étions était plutôt comique, la pauvre, elle avait du se sentir gênée qu'un inconnu se soit assis pile là où elle avait posé ses affaires et avait décidé de retirer son haut sûrement en remarquant que la plage était quasiment déserte. Et moi qui m'étais assis là alors que j'avais bien fait attention de n'être entouré de personne et qui n'avais même pas remarqué le sac qui était posé à seulement quelques mètres de moi.

J'attendais que la jeune femme se rhabille et qu'elle me dise quelque chose pour m faire comprendre que le champ était libre disons. C'était marrant parce que la situation n'avait pas du tout l'air de coller à son caractère, elle m'avait sembler toute perdue, toute timide, elle avait presque attiré ma curiosité dis donc, on aurait dit une petite fille qui avait volé un Kinder dans le tiroir réservé à Papa et qui s'était fait prendre la main dans le sac par sa mère qui lui avait dit « Tu as rien vu, dit ? D'accord ? Tu dis rien, promis ? » J'avais même cru apercevoir comme une rougeur sur ses joues. Oui c'est ça, on aurait cru une petite fille, hors le fait bien sûr qu'elle eut envie de se baigner sans son haut de bikini.
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Dernière édition par Mattéo Demeciella le Mar 17 Juin 2014 - 17:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyLun 16 Juin 2014 - 21:36


Vingt-trois heures. Vingt trois heures et Aurore ne dormait pas. Fichu sommeil qui lui avait toujours fait défaut, et ce, depuis son enfance, quand elle sursautait à chaque fois qu’elle entendait un bruit dans la chambre de ses parents où, à n’importe quel moment, un drame aurait pu se passer. Heureusement, il ne se passa jamais ce qu’elle redoutait, mais son sommeil n’en était pas plus apaisé pour autant. La rouquine poussa un soupir – elle était lassée de se tourner et de se retourner dans son lit sans trouver le sommeil. Ce grand lit froid dans lequel personne d’autre qu’elle n’avait déjà dormi, dans cette chambre de cet hôtel du centre-ville où elle habitait en attendant la rentrée, quand elle emménagerait à l’internat. Elle avait hâte. Mais en attendant, elle ne voyait pas plus loin que les quelques heures qui la séparaient encore de l’aube. Aurore poussa un soupir. Non, décidément, impossible de dormir. Et elle n’en avait pas envie de sortir en boîte, cette nuit-là, par un étrange hasard.

La jeune fille se leva lentement en regardant l’heure sur son téléphone, posé sur le bord de la table, dont l’écran illuminait une partie du mur tout blanc. Vingt-trois heures moins dix. Bon sang. Il fallait qu’elle fasse quelque chose. La rouquine se pencha à la fenêtre entrebâillée – l’odeur de la mer et des embruns vint aussitôt à sa narine. Cela sentait bon, et cela lui rappelait de bon souvenirs ; pas New York ; évidemment, car c’était difficile de profiter de la mer à New York City. L’Atlantique était froide et polluée là-bas, peu agréable, et surtout trop fréquentée. Or, la jeune fille aimait se sentir seule et à l’aise lorsqu’elle allait se balader au bord de la mer. Les pieds dans le sable, les cheveux au vent … il n’y avait rien de mieux lorsqu’elle était d’humeur nostalgique, ou lorsqu’elle avait du mal à dormir, comme cette nuit-là. En souriant, elle saisit son bikini qui l’attendait patiemment sur le rebord de la fenêtre, des vêtements propres et alla dans la salle de bain pour s’habiller. Elle enfila son bikini en-dessous un court short en jean et d’un top sans manches, se chaussa d’une paire de sandales puis sortit de chez elle. Il ne faisait pas spécialement beau, mais il faisait assez chaud et il y avait un petit vent agréable qui la décoiffa légèrement. Qu’importe. Elle n’avait pas envie de jouer la superficielle aujourd’hui, et de toute façon elle ne croisa personne de sa connaissance.

Les rues de Miami étaient loin d’être vides, même à cette heure-ci, mais elle se sentit un peu réconfortée de voir que la plage était presque inoccupée. Elle aurait dû s’en douter. C’était celle où la plupart des élèves de Wynwood se rendaient, et tous devaient être occupés à sortir en boîte, à dormir, ou à vivre leur vie. Alors qu’elle marchait sur le sable tiède et enlevait lentement ses vêtements pour se mettre en maillot de bain, elle jeta un regard autour d’elle. Personne. Ou en tout cas, personne aux proches environs. Et si elle osait… oh, et puis pourquoi pas ? Un sourire malicieux s’imprima sur son visage ; la rouquine délaça lentement le haut de son bikini. Il n’y avait personne à l’environ, alors pourquoi ne pas s’offrir un petit plaisir ? En poussant un soupir d’aise, elle s’allongea sur le sable – c’était une sensation agréable, de sentir les grains de sable glisser le long de sa peau, et d’observer la lune blafarde se refléter sur l’eau secouée de vagues tranquilles. Aurore croisa les bras derrière sa tête et écouta, pendant un long moment, le bruit des vagues, qui avait toujours eu pour habitude de l’apaiser. La rouquine avait toujours aimé la mer, ainsi que tous les lieux littoraux où elle pouvait, de préférence, faire quelques pas dans l’eau.

C’était ainsi chez elle. La simple vue d’une étendue infinie d'eau suffisait à la détendre, et à vider son esprit au moins pour quelques secondes. La rouquine ne pensait plus à rien alors qu’elle s’endormait déjà à moitié sur le sable – on ne pouvait pas lui en vouloir, à vrai dire, tellement l’ambiance se prêtait à la méditation, et au repos. Mais elle n’était pas ici pour dormir, mais bien pour se baigner et nager un peu, voir si l’Atlantique de Floride était la même que celle de New York. Elle se leva et entra dans l’eau lentement, après s’être mouillé la nuque et les bras afin de vérifier si l’eau était bonne. Elle était délicieuse. La rouquine avait l’impression de plonger un bon bain chaud, avec des vagues en plus, et sans les bulles bien entendu. Elle fit quelques brasses – ce n’était pas forcément une bonne nageuse, et elle ne savait nager que ça, et commença à faire la planche, histoire de réfléchir au calme et d’écouter le bruit doux des vagues qui roulaient doucement sur l’eau et la ramenaient peu à peu vers la plage.

Soudain, elle rouvrit les yeux – quelqu’un approchait. Mince. Elle aurait dû faire plus attention … même si elle savait parfaitement que la nuit l’empêcherait de voir qui que soit approcher ; c’était pour le principe. Elle se mit à rougir – elle ne souhaitait évidemment pas qu’on la voit ainsi, à moitié nue. Ce n’était pas l’idéal pour une première rencontre. Les bras croisés sur sa poitrine, elle se hâta de sortir de l’eau afin d’aller remettre son haut de bikini. Trop tard. Bigre. En plus, c’était un garçon qui approchait, et s’assit sur le sable non loin d’elle. Pas de chance, décidément. Elle regarda avec égarement autour d’elle, à la recherche d’une échappatoire, puis se résigna. Tant pis. Le plus naturellement du monde, elle passa devant le jeune homme, gardant toujours les bras croisés pour ne rien montrer, et en souriant bêtement. ''L’eau est bonne.'', dit-elle en passant comme s’il lui posé la moindre question. Elle vit son haut posé sur son sac, avec le reste de ses affaires, à quelques mètres du garçon à peine. Foutu destin. Les joues déjà rosies par la gêne et l’embarras (ce qui lui donnait un air assez mignon malgré tout), elle lui demanda d’une petite voix : ''Euh … Excusez-moi, je … euh, vous pourriez vous retourner un instant s’il vous plaît ?''.
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MessageSujet: Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "    Aurore - " Et puis un soir, on oubliait tout. "  EmptyLun 16 Juin 2014 - 19:35

Et puis un soir, on oubliait tout

« Aurore et Mattéo »
Les yeux grands ouverts. Il devait être pas loin de vingt-trois heures et j'avais les yeux grands ouverts, je fixais le plafond blanc de ma chambre universitaire tellement vide. Je ne connaissais pas grand monde dans cette toute nouvelle université, toute nouvelle ville et même tout nouveau pays, et c'est d'ailleurs pour cela que j'étais dans mon lit aussi tôt. Mais il m'était impossible de dormir, en Grèce, il n'était que dix huit heures et je dois dire que, comme j'étais arrivé la veille, j'avais encore le décalage horaire dans les bottes.
Mais dans un grand soupir, je décides de bouger mon corps tout endolori et m'assied sur le bord de mon lit. Je montais mes bras au ciel pour pouvoir étirer ceux-ci dans un grand mouvement. J'étais tout courbaturé de ma séance de musculation du jour précédent mais bon, j'aimais tellement ça que de toute façon, ce n'était pas ça qui allait m'empêcher de recommencer.
Je me levais et passer un jean par dessus mon boxer blanc, et puis un débardeur blanc sur mon torse nu. Il ne faisait pas froid mais disons qu'il valait mieux sortir habillé.
J'attrapais les clés de mon petit endroit, mon téléphone et puis je sortais en direction de la plage. Il faisait bon mais le petit air frais qui venait se frotter contre la surface de la peau était agréable.
Sur le chemin, je croisais quelques personnes dont j'avais déjà vu le visage dans la journée mais vraiment peu, disons que tout le monde allait plutôt dans les soirées à cette heure-ci, ils n'en revenaient pas.
Je devais rester un peu plus de deux mois dans cette ville qui m'était totalement inconnu, à parler cette langue qu’apparemment je parlais bien mais avec laquelle j'avais tout de même du mal, je sentais que j'avais un accent mais bon, je devais faire avec. Je savais dors et déjà que ma ville, ma famille, les miens, allaient me manquer mais bon c'était moi et moi seul qui avait décidé de mener cette vie en double cursus et de reste à WHS le temps où je n'étais pas à Athènes.

Au bout d'une dizaine de minutes de marche, ou peut-être plus, je ne me rendais pas bien compte quand j'avais ma musique avec moi et que j'étais plongé dans mes pensées, j'atteignais enfin la plage. Elle était quasiment déserte, seulement quelques gens qui s'enlaçaient ou qui marchaient, ou d'autres encore qui buvaient. J'enlevais mes chaussures et en mettait une sur chacun des deux premiers doigts de ma main droite. Je sentais ainsi sous la plante de mes pieds, le sable fin encore chaud de la journée qu'il avait passé sous le soleil de la Floride. Je décidais de m’asseoir dans un coin un peu sombre, isolé quelque peu des autres, je n'avais pas vraiment regardé autour de moi, mais j'avais pourtant vérifié qu'il n'y ait personne trop près de moi tout de même.
Je m'amusais à faire passer le sable mes doigts et le laisser filer aussitôt pour recommencer quasiment juste après. Je fixais ainsi le sol et mes doigts, et perdu dans mes pensées et dans la musique qui tambourinait dans mes oreilles bien qu'elle douce, je ne voyais pas la jeune fille qui était là...
FICHE CRÉÉE PAR PRYING.MONKEY POUR LOSEYOURWAY.


Dernière édition par Mattéo Demeciella le Mar 17 Juin 2014 - 17:58, édité 2 fois
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