Je te connais toi, nan ? { Ashlyn }

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Ça faisait bien un quart d'heure que j'étais planté là, allongé sur le sable, pensant à tout et à rien en même temps. En plus, j'avais oublié mes écouteurs pour pouvoir écouter de la musique. Remarque, ça ne m'étonnes pas, étant donné que j'oublie toujours quelque chose... Cette fois-ci c'était ça, et une autre prochaine fois, ce sera autre chose... La plage était déserte jusqu'au moment où, détournant mon regard du ciel parsemé de petites étoiles innombrables j'entendis un cris strident qui devait être on loin de moi. En effet, le bruit provenait juste à quelque mètre un peu plus en dessous de moi. Je souriais, amusé. Une jeune femme s'y trouvait et elle avait sans doute crié parce qu'elle venait de se faire arroser par une grande vague en pleine figure, qui, heureusement ne m'avait pas touchée. Je gardais mon éternel sourire en coin, et étant donné qu'elle était sous mon nez je lui demandai.

« Ça va ? »

Et puis, je me redressais, comme pour mieux l'apercevoir, même si je ne voyais rien de plus, juste que ce devait une femme, qu'elle était jeune et pas très grande. Et puis, elle était trempée aussi, elle devait avoir froid du coup. Le sombre éclairage de la lune qui était remplie ne me permis pas de voir si je la connaissais ou pas, mais ça m'aurait étonné. Je regardais tout autour de moi, il n'y avait personne à part cette étrange jeune femme qui venait de passer pile devant moi et choisissait de se faire mouillée pile à mes pieds. N'ayant pas perdu une miette de mon sourire, je la regardais à nouveau et puis je m'arrêtait sur elle. Après tout, j'avais une soirée à tuer, et au lieu de m'ennuyer tout seul comme un Gogol, autant lui parler un peu. Je m'assayais en tailleur et tapotais gentiment la place qui était à mes côtés.

« Venez, si vous voulez. Je ne faisais rien. »

Je lui proposais gentiment, ça se trouve elle n'avait pas du tout envie de passer la soirée ou juste une toute petite partie avec quelqu'un, peut-être avait-elle juste envie de restée seule, donc je la laissais choisir et moi je la regardait et d'un coup je percutait. Je ne sais pas pourquoi mais ça silhouette me disait quelque chose, je ne sais pas quoi. Comme ci je l'avais déjà vue quelque part. Bien que ça m'arrive souvent, ayant une mémoire photographique mais là j'en étais persuadé. Elle me disait quelque chose. Je haussais les épaules, comme ci je me disais que ce ne devait être rien et que je me faisait sûrement des allusions, peut-être aussi était-ce dû au faible éclairage qui jouait des tours à mes yeux. En tout cas, j'attendais que la jeune blonde se décide, tandis qu'elle grelottait de froid. Je la regardais et enlevait mon pull qui ne me servait décidément à rien, en lui tendant.

« Tiens, fait sécher le tiens, et met ça si tu veux. »

Je lui souris et découvrait sa main gelée sur la mienne quand elle prit le pull. Wouaïïïa, elle devait vraiment avoir froid. Je posais mes mains sur mes genoux et regardait le sable, calmement.

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Les chaussures crissaient sur le parquet, la tension qui était a son comble. La défense nous empêchait de passer, le pivot était bloqué, les ailiers inaccessibles. Karen me regarda, j'ai hoché la tête. Je me suis avancée face à la défense, je me suis mise à courir. Elle me fit la passe, j'ai sauté, récupéré le ballon et j'ai shooté. Il ne restait que cinq secondes. La Gardienne bloqua le tir mais ne le rattrapa pas, le renvoyant dans les mains de Karen. Elle le rattrapa. Il ne restait que deux secondes.

« Et c'est à ce moment là que tu as marqué et que tu nous a fait gagné la compétition ! J'arrive pas à croire que tu ne t'en souviennes pas ! ... D'accord pas de soucis... À bientôt, je suis super heureuse d'avoir pu te parler... bye Karen»

Elle raccrocha et je me suis retrouvée seule au téléphone. Il était grand temps que je me fournisse un nouveau téléphone et j'avais attendu les vacances pour aller en chercher un autre. Ce n'était pas le dernier iPhone, mais un Samsung qui y ressemblait en beaucoup de points. Je me suis allongée sur mon lit avant de fermer les yeux. Je n'aurais pas du faire cela puisque je me suis évidemment endormie. Je me suis réveillé quelques heures plus tard, en sursaut après un énième cauchemar. J'ai regardé ma montre et voyant l'heure, j'ai soupiré. Il était tard mais je ne voulais plus dormir. Je n'avais qu'une envie marcher, me détendre et profiter du premier jour de mes vacances en paix. Sortir pour m'aérer l'esprit et arrêter de ressasser toutes ces vieilles histoires.

Je me suis levée et j'ai changé rapidement de tenue, enfilant un débardeur et par dessus, un sweat à capuche aux insignes de mon club de hand de Vancouvert. J'ai enfilé un jeans et j'ai passé un coup de brosse dans mes cheveux avant de les attacher en queue de cheval.

Une fois prête je suis sortie, ainsi. L'air frais de ce mois d'octobre n'avait pas grand chose à voir avec les températures du Canada mais je me suis tout de même bénie d'avoir mis un sweat.

Je ne savais pas trop où aller mais mon choix avait fini par de porter sur la plage. Cette charmante plage sur laquelle j'avais eu une explication avec Jared. Même si je n'avais pas voulu le reconnaître, lui parler m'avait fait énormément de bien et je parvenais même à penser à lui avec des termes plus positifs que par le passé. Je ne cessais de penser à tout ce qui s'était produit jusqu'à aujourd'hui tout en avançant avant de voir que je n'étais pas la seule à avoir eu l'idée de venir au plus près de la mer pour passer le temps.

Il n'y avait qu'une seule personne de visible et elle était tranquille, pour une fois je n'avais pas envie d'embêter quiconque, je voulais juste rester au calme moi aussi. J'ai enlevé mes chaussures pour marcher à présent sur le sable frais, sentant mes pieds s'enfoncer à chacun de mes pas. Le sable était frais mais pas assez à mon goût. Je me suis alors dirigée vers l'eau, remontant au préalable mon pantalon à mi mollet pour éviter de le tremper. Une fois fait, mes chaussures en main je me suis mise à marcher le long des flots, sentant à présent l'eau venir à mon contact avant de repartir pour revenir, recommençant inlassablement ce jeu là.

Je suis passé devant le visiteur nocturne, sans me retourner vers lui, après tout j'avais décidé de le laisser en paix. À aucun moment je n'ai pu penser que je le connaissais.

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Tu me dis quelque chose...

Journée plutôt tranquille aujourd'hui. J'étais enfin en vacances. Et oui, ça faisait huit semaines que nous étions rentrés en cours et j'avais bien besoin d'un peu de temps libre pour décompresser, j'aime pas me presser. Je m'étais levé tard pour bien commencer ces vacances et je n'étais pas sorti de la journée si ce n'était pour aller me balader un peu dans le parc, malgré le froid. Et puis ce soir, au lieu de m'ennuyer en écoutant de la musique dans mon lit, je m'étais dit qu'il valait mieux faire u tour à la plage, une fois la nuit tombée. J'attrapais mes clefs, mon gilet et mon écharpe -même si elle ne servait pas grand à chose – étant donné que je n'avais jamais froid -. Je sortais donc ensuite de ma chambre et sortait pour me diriger vers la plage, une cigarette que je venais d'allumer à la bouche. Je fumais tranquillement, une main dans la poche, l'autre à la bouche et je commençais à marcher sur le sable, qui, d'habitude était chaud mais qui pour une fois était, pas froid mais plutôt frais.

J'allais dans mon coin habituel, vers l'eau même si j'en étais loin quand même. Je m’asseyais là, sur le sable, et j'allongeais mon haut du corps puis je contemplais les étoiles, pensif. Je pensais à quand j'étais arrivé et ce qu'il s'était passé d'ici là. Je pensais notamment à mon accident de voiture, c'était la chose la plus marquante qui m'était arrivée à Miami depuis mon arrivée, sans compter qu'il s'était passé dans les jours qui suivaient mon arrivée. En effet, j'étais là, assis dans le bus de la mort, un interminable trajet qui ne s'était jamais vraiment fini. J'étais assis dans ce bus, durant cette journée qui était très ensoleillé et un énorme humer 4x4 nous avait foncé en plein dedans, nous percutant par le milieu. J'avais même fait la connaissance d'une jeune fille ce jour là, je me rappelle de ses cheveux, ils étaient prune, elle était un peu plus petite que moi, et c'était même elle qui m'avait ramenée. Je ne savais pas si elle était un peu moins perturbée maintenant, j'avais été bête, je n'avais même pas demandé si je pouvais prendre son numéro de téléphone.

Je passais mes bras derrière ma nuque, m'appuyant dessus. Il n'y avait personne sur la plage, elle était déserte, il est vrai qu'à 22heures, et que par ce temps, peu de gens sortent. Quant à moi, j'étais toujours plongé dans mes pensées. J'aurais voulu la revoir cette fille...Ashlyn, si je me souviens bien, parce que son prénom est la seule chose que je savais d'elle, je crois. Je repensais à ce jour, me repassant toutes ces images dans la tête, mais aussi toute notre conversation avant qu'elle ne me dépose dans la voiture de ses parents, devant Wynwood. Son accent québécois aussi, je m'en rappelait. Mais je ne rappelait pas seulement de cette journée, je me remémorait tous les petites rencontres que j'avais faites ici. Je souriais un peu, doucement, tout seul aussi, j’avoue. Mais je n'avais pas envie de dormir, et je préférais resté là, que de retourner dans ma chambre.