Julia Birthday Party || Ange ou Demon?

Jude n'était pas au top de sa forme. Il me demanda de le gifler, ce n'était pas l'envie qui me manquait, mais j'allais pas frapper mon meilleur ami. Encore si mon meilleur ami était Emeric j'dis pas, pourquoi pas même. Heureusement pour lui ce n'était pas le cas. Je regardais à gauche à droite, je jetais mon mégot sur le sol et finit par poser mes lèvres sur celles de Jude. Non ce n'était pas un baiser que j'offrais à un amoureux, un simple baiser chaste qui remplacerait la gifle qu'il me demandait. Je n'arrivais vraiment pas à comprendre pourquoi il n'avait pas confiance en sa petite soeur. Il était un peu trop protecteur envers elle à mon humble avis. Je n'avais tout de même rien à dire. C'était sa petite soeur point barre! Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, je ne disais pas ça parce que j'étais un peu jalouse de Marissa, non cela n'avait rien à voir. Elle était plus jeune que nous mais pas de très loin, elle était devenue grande et ce même si Jude ne veut pas la laisser grandir afin de la protéger au maximum, mais il ne peut pas et ne pourra pas être toujours là.

Perdue dans mes pensées essayant de trouver quelque chose à dire ou à faire je ne vis pas une jeune fille s'approcher de nous et nous demander une cigarette. Elle était plutôt mignonne vêtue d'une longue robe blanche avec un maquillage des plus divins. Elle était très bien maquillée c'était un fait. Mais sous son apparence d'ange j'avais du mal à ne pas me méfier parce que comme dit le proverbe "les apparence sont trompeuses" et je devais bien avouer que ce proverbe n'était malheureusement pas factice. J'inspirais profondément et lui offrit un sourire avant de lui adresser la parole.

- Si bien sûr! Tiens voilà pour toi!

Lui disais-je en lui tendant une cigarette. Alors qu'elle la plaçait entre ses lèvres rosées je tendis mon briquet et alluma sa cigarette. Je ne me priais pas pour m'en allumer une autre.

- Tu as une robe qui te va à ravir!

Les politesses d'usages bien sûr, mais j'aimerai tout de même rester un moment seule avec Jude. il était hors de question que nous retournions à l'intérieur pour le moment peut être même jamais. Trevor était à l'intérieur et je savais que Jude risquait de bouillonner, il s'isolerait pour aller droit vers le buffet et se saoulait la gueule or je ne voulais pas qu'il se mette une mine dans un endroit comme celui-ci en présence d'abrutis de leur espèce. Je crois bien avoir vu Duncan entrer dans la salle des fêtes. Quand la jeune fille eut terminée sa clope je lui souris poliment et lui souhaita une agréable soirée. Je sortis mon téléphone et envoyais un message à Dunc'. "Viens à l'extérieur Jude n'est pas au top de sa forme."Une fois mon message envoyé je m'adressais au brun qui me servait de meilleur ami.

- Non tu n'as pas besoin ni d'un verre, ni d'une bouteille Jude! Ce que tu as besoin c'est d'appeller ta soeur et savoir ou est ce qu'elle en est et ce qu'elle fait. Tiens appelles là! Dis-je en lui tendant mon téléphone portable. Après on avisera. S'il le faut on rentre chez moi!

La soirée avait tout juste commencé mais il y avait eu pas mal de choses en peu de temps. Rha ils étaient cons ces mecs ce n'était pas possible. Je ne connaissais pas Trevor et grand bien m'en fasse, mais je ne pouvais pas vraiment le juger, il avait peut être ces raisons ou alors c'était un bâtard de première classe et il rejoignais rapidement Emeric sur le podium. D'ailleurs je n'avais pas finie ma conversation avec ce blond aux yeux bleus. Il fallait absolument que je lui parle. C'était une question de dignité et de fierté, je ne pouvais pas laisser ce mec me ridiculiser de cette manière. Il ne perdait rien pour attendre!

La jeune fille s'affolait dans la maison, courant partout pour se préparer. Olive était en retard, très en retard. Elle se devait d'être à l'heure pour l'anniversaire de Julia, sa drôle de dame. Ayant fini de prendre sa douche, de se sécher les cheveux, la jeune fille enfila sa robe achetée pour l'occasion. Elle avait eu un coup de coeur pour cette tenue, pour son originalité et pour le fait que ça la mettait vraiment en valeur malgré qu'elle n'avait pas l'habitude. Le thème était Ange ou Démon, intérieurement ce thème faisait rire la jeune fille. Tout le monde a un côté noir, obscure tel un démon. Puis le côté angélique parfois caché pour certaines personnes. Olive c'était cassé la tête à savoir quelle partie d'elle elle jouerait ce soir, sa décision c'était terminé sur démon. Elle avait décidé de s'amuser à cet anniversaire, même si elle ne connaîtrait pas réellement des gens. La petite Olive qu'on peut croiser qui est quelque peu timide allait montrer son obscurité. La jeune fille avait fini de se préparer, dernière petite touche de maquillage, elle mettait ses chaussures et tout était parfait. Avant de partir, elle embrassait sa grand-mère, Drake puis rejoignait le taxi qu'elle avait appelée plus tôt à destination de la salle des fêtes. Le taxi prenait la route vers ce bâtiment, arpentant les rues de Miami.

Enfin arrivé, Olive marchait tranquillement vers la porte. En regardant l'heure sur son portable, elle constatait qu'elle n'était pas en retard ce qui était une merveilleuse nouvelle. A hauteur de la porte, c'était Julia qui l'accueillait en ange déchue, elle était magnifique. Olive lui répondit :

« Bon anniversaire ma Ju, on fera les magasins pour ton cadeau d'anniversaire d'accord ? Je penserais à aller voter, pas de problème ! »

Un dernier sourire à Julia et Olive rentrait dans la salle. Sa première impression fut «Waoh» en effet, son amie n'avait pas vu les choses en petit. Même si ce n'était pas forcément aux goûts de la jeune fille, Julia avait fait un travail remarquable. Après un rapide coup d'oeil sur les appareils photos, sur les personnes présentes, elle s'était décidée à se servir un verre de vin rouge. Que la fête commence..

Cassie me prend dans ses bras. Elle me parle. Enfin, je pense. Je ne sais pas vraiment. Je n’entends qu’un murmure dans mon oreille. Un bourdonnement. Mon cœur bat vite. Mes idées s’emballent. Je n’écoute pas ce qui se passe autour de moi. Je ne vois rien. Je suis aveuglé par une rage sans limite. Je suis destructeur. Je le sais. Trevor… J’aurais tellement dû commencer à le détruire bien plus tôt. Comment ai-je pu croire un instant qu’il était sincère. J’ai envie de frapper dans quelque chose. Pas lui. Non. Je sais qu’à ce niveau-là, je ne serais pas gagnant. Je ne suis pas débile non plus. Mais j’ai de la suite dans les idées. Je repasse mentalement toutes les personnes qui sont proches de lui. J’imagine un tas d’évènements qui pourraient ruiner sa vie. Le faire virer du lycée, lui faire perdre sa bourse, mettre le feu à sa chambre, causer une dépression à sa cousine, lui créer des ennemis. Je veux qu’il soit réduit en cendre. Qu’il n’est plus de perspectives d’avenir. Je veux qu’il se noie. Doucement. Lentement. Je désire admirer le naufrage.

Cassie me bouge. Elle me force à partir vers l’extérieur. Elle détache mon regard de cet imbécile. Et ce n’est que là que j’arrive à l’écouter un minimum. Mes pensées sont légèrement embrumées mais j’essaye de tenir le coup. J’essaye de rester sur Terre et d’écouter le moindre mot qui sort de sa bouche. « Gifle-moi. » C’était sorti tout seul à la fin de son discours. « Gifle-moi, remets-moi les idées en place.» Je la regarde et ferme les yeux un instant. Ma voix est toujours aussi froide. J’articule correctement chaque lettre pour que ma mâchoire se décrispe. « Je t’aime Cassie et c’est pour ça que j’ai besoin de toi. Bien plus que des mots. Je sais qu’elle est forte Marissa. Ce mec m’a assuré qu’il la respectait. Du respect ! Et… Putain ! Tu sais ce que j’ai envie de lui faire endurer… Tu connais mes capacités quand on passe dans ce domaine... Même si je ne le vois pas, même… Putain si Marissa recommence à faire une connerie par sa faute, à lui ! J’ai pas envie de la perdre à cause d’un connard qui lui fait endurer son premier échec amoureux. Tu sais comment je suis quand il arrive un truc aux personnes que j’aime…» Je secoue la tête. Je ne sais même pas ce que je dis. Marissa n’a pas eu besoin de m’en parler, j’ai entendu quelques échos de sa bagarre avec Lesley. Si le prof d’anglais ne m’avait pas convoqué j’aurais pu éviter ça. J’aurais pu éviter le fait que ma sœur se prenne un couteau dans la cuisse à cause d’un connard. Un mec qui la trompe après ça. Elle est fragile ma sœur. Ma petite sœur. Oui, elle doit se construire. Elle doit passer par des cases plus difficiles que d’autres, elle doit retourner au début et tout recommencer. Mais on a déjà tellement enduré ! Les parents, l’ouragan, les bagarres, les secrets… Nos vies n’ont pas été simples. Si elle tente de mettre fin à ses jours à cause de Seyton… Même Cassie ne pourra pas me retenir. « J’ai besoin d’un verre. D’une bouteille. » C'est pas la solution mais bon que voulez-vous ?

J’écarquillais un peu les yeux. Je ne savais que Julia et Lexi se connaissait et je me doutais encore moins qu’elles faisaient toutes les deux parties de la même équipe de volley. Je serais bien resté à écouter les filles mais un détail attira mon attention : la nana aux cheveux rouges qui trainait près de Trevor était décidément beaucoup trop proche de lui pour que ce soit innocent. Trentes secondes… Trevor embrassait Cheveux-rouges ! Je pensais à Marissa qui devait avoir le cœur en charpie. Pour le moment, j’avais envie de tabasser Trevor. Je serrais les poings, tentant de me maîtriser et de ne pas bousiller la soirée de Julia. Quand on sera au lycée, Trevor allait voir ce qu’il encourait en se foutant ouvertement de la gueule de Marissa. Il fallait que je prévienne Valentin et Cam’. Après tout, on était les trois mousquetaires et leur devise était « Un pour tous et tous pour un ». Pour le moment c’était pas forcément le bienvenu mais je notais mentalement que je devrais leur en parler.

D’ailleurs, actuellement, une autre personne avait besoin de mon soutien et de ma présence : Lexi. C’était fou ce qu’elle était timide. Je m’étais rapproché d’elle lorsqu’elle m’avait fait son regard désespéré. Elle devait être complètement perdue. Puis je remarquais Hope. C’était stupide mais je cachais un peu ma relation avec Hope car j’étais le partenaire de danse d’Hope et que j’avais honte de ma passion de la danse. Elle était habillée en ange… Ou en mariée ! Techniquement ça devait être un ange. Je la complimentais quand même : « Tu es superbe, Hope ! ». Quand il y eu moins de monde, je m’écartais de Lexi pour qu’elle aille donner son cadeau à Julia. Elle lâcha une foule avec un de ses débits ! Puis la belle ronde se mit à rougir. Elle était écarlate. J’allais être sa bouée de sauvetage ce soir. Je pris la main de Lexi pour lui montrer que j’étais là, que je ne l’avais pas laissée tomber.

-C’est adorable comme attention Lexi. Tu ne trouve pas Julia ? Il me semble que les produits bios sont bien meilleurs pour la santé., dis-je pour tenter de rassurer Lexi et de la faire sortir de sa coquille. Je continuais à regarder dans le coin de Trevor et Cheveux-rouges. Hum… Si Jude venait le voir… Ca déménagerait. Je ne connais pas vraiment Jude mais je me doutais qu’il ne laisserait pas Trevor impuni pour s’être moqué de Marissa s'il avait bien ce qu'il s'était passé. Jude était le grand-frère de Mari et comme tous les grand-frère, il protégeait sa petite-sœur qui si elle était la prunelle de ses yeux. Je sais très bien que je ferais la peau au premier mec qui se moquerait de ma petite-sœur. Finalement, je ne devrais peut-être pas parler de l’affaire Trevor-Marissa à Val et Cam mais il faudrait que j’en parle à Mari avant. L’amour était tellement compliqué. Heureusement, je n’avais pas de petit(e)-ami(e) donc ma vie était considérablement moins compliquée que la vie de Marissa (Par exemple). D’un autre côté, j’étais gâté moi aussi : la première fille que j’embrassais m’a giflé et j’étais toujours fourré avec elle. Mais qu’était-ce à côté du cocufiage dont avait été victime Marissa ?

Je savais que Lexi était stressée et il faut dire que je l’étais un peu moi aussi. Je lui massais doucement le dos de la main de la belle brune avec mon pouce. Ca me détendait de faire ça et j’espérais que ça détendrais Lexi à qui je fis mon plus beau sourire afin de la sortir de sa timidité maladive.

Je n'avais pas le moral au beau fixe, ces derniers temps.

Lorsque je vis sur le panneau d'affichage l'annonce d'un anniversaire d'une certaine Julia, que je ne connaissais pas, je sautais sur l'occasion. Ce serait le moment idéal pour faire un peu la fête et sortir, m'amuser. Martyriser ne m'amusait plus. Je n'avais plus sur la conscience que de la perte de Rafael, une amitié qui s'effilochait de jour en jour. Ce fut donc avec une certaine nonchalance que je me décidais à inscrire mon nom sur la case "ange" de la fête de la dénommée Julia. Il fallait que je m'aère, peu importe du reste. Dans ma chambre de bonne, je sortis d'un vieux carton une tenue que ma soeur m'avait offerte pour le bal du lycée de l'année précédente. Une robe blanche, magnifique, qui avait dû lui coûter les yeux de la tête. Je parfumais ma peau de Scarlett, mon parfum préféré, une odeur fruitée que j'affectionnais, car elle avait cette propriété d'être légère, et douce. Devant ma petite table de nuit miteuse surmontée d'un miroir, je pris toute ma concentration pour réaliser un maquillage parfait pour un ange. Léger lui aussi, et séduisant. Peut-être allais-je dégotter un homme dans cette soirée qui voudrait bien d'une saloperie dans mon genre. Depuis un an, je faisais du mal sans même avoir eu l'idée de réfléchir aux conséquences de mes actes. Ces derniers jours, j'y pensais beaucoup. Je m'efforçais donc de faire contre mauvaise fortune bon coeur. Je me rendis seulement compte avec un peu d'appréhension que non seulement j'avais passé trop de temps à me faire belle pour une misérable fête de lycéens en chaleur, mais j'étais aussi incroyablement en retard. La fête avait dû commencer depuis une heure. Munie du cadeau destiné à Julia (un tableau représentant une ange, dessinée par mes soins) je descendis en trombe dans le métro en direction de la salle des fêtes.

Il me fallut encore un peu de temps pour marcher jusqu'à la salle. En chemin, je croisais quelques taxis, une moto avec un jeune homme et une jeune femme, tous deux déguisés étrangement. Oh, la fête était déjà finie ? Merde. Moi qui voulais m'amuser... Apparemment non. Il y avait deux personnes dehors. Un type qui semblait vénère, et une nana avec la clope au bec. Je m'approchais d'eux, avec une certaine réticense. Le type avait vraiment l'air d'être en rogne, et je ne savais pas très bien pourquoi, et à vrai dire je m'en fichais. Mais je savais que je ne devais pas trop m'approcher de ce mec, des fois qu'il morde. Je me contentais donc de les saluer tous les deux.

"Bonsoir. Je ne vous dérange pas trop longtemps... Tu pourrais me dépanner d'une cigarette ?"


***Eva***

Je vis Marissa s'enfuir en courant, pleurant à chaudes larmes. Lorsque mes lèvres se séparèrent de celles de Trevor, il me demanda de le cacher. Je manquais d'hurler de rire. Eh oui, nous, nous étions plus discrètes dans la maîtrise de nos désirs. Trevor était en caleçon, et il croyait franchement que personne n'allait rien remarquer ? Sérieusement, Emeric et lui auraient dû y penser plus tôt. Toujours est-il que d'un signe de tête, je me plaçais devant lui, et attrapais sa main. Oui, je voulais voir Gin, moi aussi. Je songeais un instant à la rage que devait ressentir cette pauvre fille, et puis cela disparut. Aucune trace de culpabilité, aucune trace de honte. Si cette cruche croyait Trevor fidèle, eh bien tant pis pour elle. J'avais toujours été méfiante à l'égard des hommes, et j'avais eu raison. Pourquoi aurais-je fait une exception, même avec Trevor, qui me paraissait si gentil ? Il n'avait pas hésité à m'embrasser, devant elle. Je ne voyais pas pourquoi il ne reproduirait pas la même chose avec moi à la place de Marissa. Mais pour l'heure, je me contentais de profiter de l'instant présent. Le jeune homme masqué, cependant, se crispa lorsque Marissa quitta les lieux, et s'enfuit dehors avec une jeune brune, Cassie, si je me rappelais bien de son nom. Hum, j'allais sans doute en entendre parler, de ceux-là. Mais c'était surtout Trevor, qui devait se méfier. Il allait s'attirer les foudres de tout le monde.

Mais peu importe.

"GIN ! Comment tu vas ?" m'écriais-je avec un grand sourire. Avec elle, j'étais une gamine, une sale gosse. Et cela me faisait du bien de la voir. Beaucoup, beaucoup de bien. Je retrouvais ainsi Emeric, qui s'amusait bien avec la jeune femme. Mon amie et Emeric faisaient la paire, et avec moi, c'était le trio infernal. Trevor semblait de très bonne humeur, et nous allions enfin pouvoir passer une bonne soirée.

"Je ne pensais pas te voir ici, dans cette tenue non plus. Tu m'fais de la concurrence, ou je rêve ?" lançais-je, sans lâcher la main de Trevor. Si je pouvais donner la trique à Emeric, ils auraient la honte tous les deux, et il y aurait moyen de rigoler. Mais pour réveiller l'apétit de ce snobinard, j'aurais du boulot. J'abandonnais donc l'idée, et me contentais de me placer devant mon amant, de manière à ce que sa virilité soit cachée. Il ne fallait pas que je rie. Surtout pas.

Les choses ne paraissent jamais ce qu'elles sont. Quand on sort avec quelqu'un pour l'amour qu'on lui porte on ne pense jamais que cela va se finir, on pense que c'est la belle vie, on pense qu'on s'aimera pour la vie pour toujours. Mais la réalité était tout autre. Marissa venait d'en subir les conséquences et par dessus tout Jude mon meilleur ami était en colère contre le mec qui venait de briser le coeur fragile de sa petite soeur chérie. Il fallait tous qu'on passe un jour par là. Ce n'était pas génial d'apprendre que son petit ami vous trompait à vos dépens et en être le témoin était encore pire. J’inspirais profondément et bien malheureusement je ne savais pas quoi dire, je me trouvais là sans pouvoir réconforter mon meilleur ami. Je ne pouvais pas lui dire de laisser courir, je le connaissais que trop bien pour savoir qu'il n'aimait pas qu'on fasse du mal aux gens qu'il aimait. C'était le toucher directement en plein coeur. Et là je me maudissait intérieurement de ne pas savoir quoi faire dans une telle situation. Les yeux rivés sur Trevor, le regard noir, il allait le tuer. Je serrais des dents et prit Jude dans mes bras avant de lui murmurer tout bas au creux de son oreille.

-Laisses-le, il n'en vaut pas la peine Jude. C'est un connard, va pas risquer ta peau pour ça. Je sais que c'est ta petite soeur je sais combien tu la chéries, mais tu sais autant que moi que la vie n'est pas un paradis et ce même si on te le fais croire! Tu as vécu une histoire d'amour qui a mal tourné, j'ai vécu une histoire d'amour pas terrible non plus, on vit tous une histoire comme ça. Ce sont les mésaventures d'une vie. Ta soeur est forte Jude bien plus que tu ne le penses. Trevor n'est pas un mec bien! Il ne sait même pas faire la différence entre les bonnes et les mauvaises personnes.

J'avais l'impression de parler à une statue. Jude était quelqu'un d'impulsif et quand il était vénère il ne valait mieux pas être sur son passage. J'étais sa meilleure amie, même s'il fallait que j'm'en prenne une j'm'en prendrais une. Je serais lui faire entendre raison enfin je l'espérais de tout coeur. J'aimais Jude et il était hors de question qu'il foute sa vie en l'air pour une connerie de bas étage. Première chose à faire éloigné Jude de la vision du mec qui s'la jouait cupidon. Je me détachais du brun et l'emmena à ma suite à l'extérieur.

- T'écoutes rien de ce que je dis toi! C'est pas vrai merde! J'sais ce que tu penses, tu vas ruiner la vie du mec qui à bisé le coeur de ta petite soeur, mais merde mets toi un peu de plomb dans ta cervelle de moineau. Y a d'autre mecs, des mecs biens et ce bien plus que tu peux le penser. Je te l'ai dit Marissa est une fille forte, elle sera surmonter ça! Si tu veux aller foutre une dérouillé à cet imbécile de Seyton vas-y mais tu en resteras là! Promets-moi Jude que tu ne feras rien d'insensé! Promets-le moi! Si tu veux que ta soeur grandisse, prenne en maturité, il faut qu'elle passe par les aléas de la vie. Comment est ce qu'on s'est construits nous? Hein! Par des echecs, des fautes, des souvenirs et maintenant nous sommes ce que nous sommes. Alors s'il te plaît ne fait pas de conneries que tu pourrais regretter par la suite! Je ne veux pas te perdre Jude, si je venais à te perdre je ne pourrais pas... ça fait déjà un moment qu'on ne se parle plus beaucoup, tu me manques beaucoup trop. Je t'aime Jude, je t'aime bien plus qu'un frère, ou qu'un ami.

Putain! Je n'aimais pas du tout ça! Je n'aimais pas tenir de tels discours à mon meilleur ami. Mais je le connaissais que trop bien, je savais de quoi il était capable, je savais également qu'il pouvait foutre sa vie en l'air pour une histoire telle que celle-ci. Je ne voulais pas perdre mon meilleur ami. Je trouve déjà bien assez dur la distance qu'il y a entre nous depuis quelques semaines déjà! Je détestais ça et je détestais aussi le savoir dans cet état. Je posais mes mains sur son visage j'ancrais mes yeux dans les siens. J'avalais ma salive.

- Je t'aime Jude! Ne l'oublie jamais!

Je me détachais de lui laissant mes bras retomber le long de mon corps. J'inspirais profondément. Et pris appuie contre le mur tout près de nous! Je sortis une cigarette de mon paquet et l'alluma. Je ne pourrais même pas dire dans quelle état je me trouvais. Putain me disais-je simplement.

► Marissa salua Eva… avant de s’éclipser. Simplement. Tre’ la regarda partir, hésita à la rejoindre… regarda Eva… et resta avec la demoiselle aux cheveux rouge. « Hum, c'est comme ça que tu embrasses ta copine, Trev' ? Je suis bien contente de pas en être, finalement. Tu es beaucoup plus entreprenant ailleurs... » se moqua gentiment Eva, ce qui fit rire le brun. Cette fille était… waw. Indéfinissable, mais il l’adorait. Il en était bleu. Pire ! Et là… Tout dérapa. Enfin… façon de parler. Elle s’approcha de lui et l’embrassa. Un de ces baisers qui font qu’on oublie tout. Le monde autour, les gens… la copine qui se trouve dans la même pièce. Eva avait cette capacité effroyable de le transporter dans un autre monde. Onirique. Irréel. Merveilleux. C’était sans doute pour ça qu’il l’aimait tant. Le Rho Kappa se laissa aller et répondit à son baiser incroyable, qui dura de longues secondes… et rappela à sa mémoire des moments passés tous les deux, dans une cabine de piscine. Et c’était tout. Juste ça. Elle et lui. Eux. Leur bulle. La fusion, l’alchimie parfaite de deux âmes. Quelque chose de nœud comme ça, quoi. Bien entendu, son petit boxer n’était pas en mesure de masquer ses pensées, là, tout de suite… Quand elle se sépara de lui, Eva posa un doigt sur ses lèvres et lui sourit. « Tu m'as manqué, tu sais. », avoua-t-elle. « Toi aussi. Beaucoup. Mais… viens-là, cache-moi : je bande ! » répondit-il, avant d’éclater d’un rire insouciant. Il la serra contre lui, non pas pour le lui prouver, mais pour cacher son érection aux gens autour.
Trevor se tourna ensuite et observa les gens autour. Il repéra Emeric et une jeune femme qu’il ne connaissait pas encore. Du moins, il ne savait pas qu’il avait entendu parler d’elle par Eva, puisqu’il ne savait pas qu’il s’agissait de Ginger. Il les désigna du menton à Eva, toujours serrée contre lui. « Dis, ça te dirait qu’on aille rejoindre Emer’ et la d’moiselle, là ? J’pense que tu l’connais, non ? » proposa-t-il à la demoiselle aux cheveux de feu.

Spoiler:

« Je vais bien. Je ne veux pas dire que j’avais raison… Parce que je voulais faire confiance en ton instinct…»
Avec Mari on discute. Puis tout s’emmêle. Et merde. Merde ! Merde ! Putain de merde ! Oui je suis vulgaire. Ça vous dérange ? Fermez vos petits yeux sensibles, ça passera mieux. Je ne peux que voir ça. Je veux empêcher Marissa d’assister au spectacle. Mais je ne peux pas. Elle a dû être la première à poser les yeux sur ce baiser entre son petit de connard de mec et la fille sexy et polie. Enfin, c’était comme ça que je la voyais depuis le début de la soirée. La demoiselle qui vient me voir pour me dire bonsoir alors que je ne lui ai rien demandé. Celle avec la tenue très… Bref. Elle en dit long ça tenue. Cette fille roule une pelle à un footballeur sans cervelle. Pitoyable. Bonjour ! Réveillez- vous ! C’est Seyton ! Le petit-ami de ma sœur. Le gros débile sans cervelle qui n’a que pour seul vocabulaire des mots de terrain ! Il n’est rien à part co-capitaine d’une équipe. Même pas capable d’être seul aux commandes ! Ce mec à apparemment une relation ambigüe avec sa cousine. Alors quoi ? Vous ne le trouvez pas louche ? Non… Juste parce qu’il a un paquet bien rempli, vous lui tombez toutes dans les bras en vous tirant dans les ailes ? Bravo. Et après on dit que les mecs sont des obsédés. Non mais… Putain ! Elles ne sont pas mieux que nous. Et Seyton ! Monsieur « non mais je n’ai pas couché avec ta sœur. Je la respecte.» FOUTAISE ! Il partage sa salive avec combien d’autres ? Il veut ruiner ma sœur ? Je ne devais pas lui faire confiance. J’avais raison ! Je le savais ! Ce type est un minable. Il n’a rien. Absolument rien. Je veux le réduire en miette. Je veux l’écraser comme un cafard. Je veux l’entendre se briser en mille morceaux.
Quand je regarde Marissa, je la vois en larmes. Ça me tue. Ça me blesse. Ça réveille la rage qui sommeille au fond de moi. Je vais le tuer. Il a peut-être les muscles, l’expérience de l’armée mais il n’a pas mes tactiques. Il n’est pas assez malin pour prévoir des plans à l’avance. Je suis sûr qu’il agit sous l’impulsion. Il ne réfléchit ni à ses actes, ni à leurs conséquences. Réfléchit-il au moins ? A part pour se demander dans qu’elle position il va prendre mademoiselle polie et sexy. Ah ! Je bouillonne. Mais Marissa vient se jeter dans mes bras. Je la serre. Ma mâchoire est crispée. Je ne pourrais pas dire le moindre mot. J’avais eu un pressentiment tout à l’heure en voyant Seyton et sexy-polie. Je n’ai jamais eu autant raison qu’aujourd’hui. Et au fond, ça ne me fait pas plaisir. J’aurais préféré détester Seyton et me rendre compte qu’il était doux comme un agneau. Plutôt que de constater avec violence que j’ai toujours eu raison et qu’il brise le cœur de ma petite sœur.

Marissa finit par s’éloigner après m’avoir lancé un long regard. Je n’arrive pas à bouger pour la retenir, ni même l’accompagner. J’ai peur qu’elle fasse une connerie. Cassie déboule rapidement alors que je me suis mis dans l’idée de raccompagner Marissa. J’ai peur pour elle. Je serais inutile à part pour la prendre dans mes bras. Mais au moins je pourrais veiller sur elle. « Qu'est ce qui se passe avec ta petite soeur beau brun?» « Ce qu’il se passe ?» Ma voix est plus froide que jamais, mon regard lâche Seyton et la fille pour se planter dans celui de ma meilleure amie. « Il se passe que le premier petit-ami de ma sœur, qui a failli tué une fille, qui me traite de gay, avec qui je me suis battu. Le mec qui m’a assuré respecter ma sœur. Ce mec-là vient de rouler une grosse bonne belle bien chaude et poisseuse à une fille dont je ne connais absolument pas l’identité. Le tout sous les yeux de tout le monde et particulièrement de Marissa. Elle est belle la vie pas vrai ? Ce connard vient de briser le cœur de ma sœur. Et j’ai sincèrement envie de lui briser autre chose…» Il y tient à sa cousine. Willow. C’est ça ? Et bien je vais entrer en contact. Je sais m’y prendre. Je vais m'immiscer dans la vie de la charmante cousine. Je vais la ruiner elle aussi. Puis je passerai aux membres de l’équipe de football. Je trafiquerai les tests. J’en droguerai quelques-uns lors de leurs célèbres soirées, pour qu’ils soient positifs aux contrôles de drogue. Après je m’acharnerai sur chaque personne qui compte dans la vie de Seyton. Je me renseignerai sur lui. Je le ferais tomber. Je le ruinerai. Je me vengerai.

Reprendre sa vie en main. Sortir. Parler avec des gens. Se trouver une passion. Mais surtout arrêter de vivre dans le deuil. Tels étaient les principaux mots d’ordre qui gouvernaient les faits et geste d’Hopy ses dernières semaines. C’était compliqué. Mais plus les jours passaient, plus elle arrivait progressivement à retrouver un nouveau souffle. Warren lui manquait. Elle portait toujours la bague qu’il lui avait offerte à l’annulaire. C’était peut-être une bêtise de faire ça. Elle se raccrochait à un souvenir. Cependant, elle n’arrivait à faire autrement. Elle n’avait pas de colocataire dans sa nouvelle chambre. Déménager dans le bâtiment des Alpha Psi avait été compliqué. En bientôt deux ans, elle n’avait pas quitté sa première chambre. Enfin, techniquement celle de Paige. C’est pour ça qu’elle avait conservé toutes les affaires de son texan. En souvenir du bon vieux temps.

En parlant de bon vieux temps, Evangeline. Non, non, elle n’est pas vieille. C’est juste la personne que la blondinette connait depuis le plus de temps ici. Une vieille histoire qui remontait à déjà de longues années. Quand la danseuse s’était rendue compte que son amie allait à la fête, se fut comme une évidence.
Par contre le choix de la tenue fut bien plus compliqué. A vrai dire, elle avait demandé quelques conseils à Evy qui avait définitivement proscrit les robes courtes. Ok. Jouons dans le long. Le très long ? C’est une folie. Un truc de fille en deuil perdue et sans cerveau. Elle a enfilé une sorte de robe de mariée. Elle était du côté ange. La vertu. La pureté. C’est ce que représente une femme vêtue de blanc ? Hope espérait ne pas faire trop tâche. C’est pourquoi, elle avait prévu une autre tenue dans le coffre qu’elle enfilerait très rapidement si elle se rendait compte qu’elle était la seule à avoir mis les petits plats dans les grands. Croisons les doigts !

Attendre Evangeline sur le parking fut un supplice, c’est pourquoi Hopy l’appela rapidement. Cette dernière finit par arriver et elles partirent ensemble. Dans la voiture elles rigolèrent légèrement et se demandèrent ce qui les attendait.
Une fois sur place, les deux étudiantes ne furent pas déçues. La décoration était là pour en mettre plein la vue. Ça avait dû prendre énormément de temps. Il y avait également pas mal de monde. Tous étaient en rouge ou blanc. Hope eut un long soupir de soulagement en s’apercevant que certains avaient osé des tenues fantaisies. En particulier les garçons en caleçon. Evy avait raison, les filles rivalisaient pour la tenue la plus courte. « Te répéter que je te souhaite un joyeux anniversaire est sans doute inutile, nous sommes tous là pour ça ! Si tu me permets de t’offrir une chanson…» C’était son cadeau. La jeune fille trouvait ça étrange de choisir un présent pour une totale inconnue. Alors qu’une chanson pour la faire s’évader un peu… C’est tout de suite un peu plus personnel ! Encore fallait-il qu’il y ait un micro et que personne ne décide de lui lancer des tomates.

Après ce bref entretien avec Julia, l’hôte de la soirée, les deux amies s’éloignèrent pour s’asseoir à côté du buffet où s’étalaient de nombreux amuses bouches qui semblaient délicieux mais également un choix multiple de boisson.

« C'est quand ton mariage du coup? »
« Ahah ! Très drôle. Je ne sais pas, il faut que je demande à un des cupidons ! Ils ont oublié de tirer leurs flèches. Et puis tu as dit, une robe longue. J’ai mis la plus longue que j’avais ! Même si je ne pense pas rester comme ça toute la soirée…»

Hope se mordilla la lèvre. Elle n’assumait qu’à moitié son déguisement. Ce n’était pas Ange du tout finalement. Elle allait attiré les moqueries de tout le monde. Pourquoi était-elle venue ici ? C’était ridicule.

« A moins que tu me fasses boire énormément ! Au passage, ta robe est très classe !» dit-elle en souriant.

► « Si elle ne tond pas les moutons elle doit surement s’éclater à décrotter des poneys ou à donner la tétée aux porcelets. Tu sais comme elle est. Hm, tu devrais penser à lui insérer une puce sous la peau, ça t’éviterait bien des peines. Et n’oublie pas de vérifier son carnet de vaccination avant son départ, ce serait dommage qu’elle choppe le typhus ou le tétanos. Quand tu vois avec quoi elle traine… Quoi que les pingouins et les phoques ne doivent pas être vecteurs de beaucoup de maladies. Tu savais qu’elle avait prévu de s’la jouer Mère-Noël avec sa bande d’écolo de mes deux en partant faire joujou dans un igloo sur la banquise ? J’apprécie sa franchise, heureux d’avoir été informé ! Question organisation c’est la preuve d’un respect irréprochable… Au fait, sympa la couleur ! » fit Emer’ suite la question de Jiro. L’asiatique le regarda d’un air suspicieux : la… banquise ?! Une jolie brune rejoint alors le groupe formé par Jiro, Eva, Emer’, Trevor, Dexter et Julia, empêchant le nippon de demander de plus amples infos à ce sujet. Elle complimenta Tre’ sur sa tenue (que Jiro, lui, trouvait, dois-je le rappeler, ridicule au possible) et ils s’éloignèrent tous les deux. Eva les rejoint, en mode furieuse. Dexter et Julia partirent eux-aussi… tant et si bien que Jiro et Emer’ se retrouvèrent seuls, tous les deux. « C’est quoi, banquise ? » demanda-t-il alors, très naturel. Mais Emer’ avait repéré quelque chose de plus intéressant : « Mâte-moi ça mon vieux, il serait temps qu’elle se paye une lipo’ celle-là ! » s’exclama-t-il. Sojiro tourna la tête vers l’endroit indiqué, mais il vit surtout Eva et le Capitaine des Cannonballs s’en rouler une belle, ce qui le fit rire. Ce pervers de Trevor… Jiro allait à nouveau poser sa question à son ami allemand, mais…
Une jeune femme que le japonais connaissait bien fit son apparition. Elle portait une tenue absolument charmante, mais bien loin de celle, distinguée, de la soirée au bar. Elle agressa Emeric, qui n’avait décidément pas que des amis, avant de saluer Sojiro-kun. « Ami du soir Bonsoir ! » lui lança-t-elle, ce qui le fit sourire. Il posa un baiser sur sa main et fit comme si de rien n’était, par rapport à sa présence à une fête lycéenne. « Cassie. Resplendissante. » la complimenta-t-il gentiment. Ginger arriva avant qu’ils n’ajoutent quoi que ce soit. « Hey Em' ! Hey Jiro ! » les salua-t-elle, radieuse. Elle portait par contre une tenue… effrayante, qui fit froncer un sourcil au jeune asiatique. « Plaisir de te voir, Gin » répondit-il. La conversation se poursuivit, et Gin et Emer’ s’éloignèrent, après une capture en règle par la jeune femme. Hana’ se retrouva donc en tête à tête avec Cassie… mais pas pour longtemps. « Bonsoir Cassie.
- Hey Maeko ! ». Cette voix, il l’aurait reconnue entre mille. Un sourire se peignit sur ses lèvres, et il se tourna pour faire face à Maeko… avec des cheveux noirs ! De mieux en mieux ! « Salut ! Je ne savais pas que tu venais, enfin que vous veniez tous en fait. Ça va ?
- Très bien… Maeko-chan a cheveux noirs… » fit-il en souriant. Il avait une tête de débile, probablement, mais c’était l’effet que la chinoise avait sur lui. Cassie leur annonça ensuite qu’elle les laissait, ce qui fit bondir le cœur de Jiro dans sa poitrine. Seul à seul, avec Maeko… Chouette ♥ Il lui sourit et s’approcha d’elle, avant de poser un baiser sur sa joue. Les paroles d’Emeric lui trottaient toujours dans la tête. Il passa une main dans ses cheveux, à présents bruns, et les remit en place. « Tu es très jolie » ne put-il s’empêcher de dire, avant de prendre doucement la main de Mae’-chan dans la sienne, pour y poser un baiser, sans détacher son regard du sien. Il la lâcha ensuite, même s’il aurait préféré continuer à lui tenir la main, et lui posa une question qui pouvait sembler étrange, étant donné que Mae’ n’avait pas assisté à la conversation avec Emer’ un instant plus tôt. « C’est quoi un banquise, Mae’-chan ? ».

Mon dévouement? Mon dévouement de quoi? Il était crétin ou il le faisait exprès? Ouais il était un crétin doublé d'un enfoiré. Il m'avait pris en photographie pour je ne sais quelle raison. Mais ce qui me restait en travers de la gorge restait tout de même son 'là j'ai pas envie". Non mais j'étais à poil bordel de merde! Un bisous de sa part sur la joue et quoi? Non mais qui osait couper la parole de mon vis à vis? Putain il était en train de parler merde! Mais surtout je n'avais vraiment pas eu le temps de répondre à son "sois pas fâchée" Non mais j'avais de quoi être fâchée non? Le mec il ose me prendre en photo alors que je suis nue. Bâtard. Je n'ai pas le temps de répondre qu'il est partie un peu plus loin avec la fille aux cheveux roux qui l'avait interrompu. Voilà que je me retrouvais avec l'asiatique, non pas que ça me dérange... Et pas le temps d'ouvrir la bouche que j'étais interrompue par... Maeko! Je lui adressais un sourire et répondis à son salut.

- Hey Maeko!

Un sourire apparut sur les lèvres du brun et je me suis sentis un peu de trop. Un petit mal aise c'était installé, je décidais donc d'aller continuer ma conversation avec le bâtard qui avait osé me laisser en plan! Je regardais en direction de Jude et le vis avec sa soeur qui quittait la salle! Et merde! Qu'est ce qu'il se passait? Finalement je ferais mieux d'aller voir mon meilleur ami le masque était tombé alors je n'avais plus rien à craindre. Je vis une jeune fille débarquée dans une robe plus que magnifique! Une robe vraiment belle, rouge! Parfaite, en plus la fille qui portait cette robe était d'une beauté presque innocente! Bon c'était pas l'moment de m'extasier sur une fille que je ne connaissais même pas. Je pris la paroles à l'intention des deux asiatiques.

- Je vous laisse j'vais voir Jude. A plus tard Sojiro et Maeko.

Je passais par le buffet et repris un verre avant de rejoindre le brun qui me servait de meilleur ami. J'inspirais profondément et vint lui faire un baiser sur la joue!

- Qu'est ce qui se passe avec ta petite soeur beau brun?

Vendredi soir. D'habitude je passais ma soirée devant la télé ou l'ordi comme une sale geek sans vie sociale ce que je n'étais presque pas mais, pour une fois, j'allais peut-être faire autre chose que de mener une relation passionnante avec ma Ps3.

Julia une petite nouvelle de la même confrérie que moi avait organisé une soirée pour son anniversaire, le thème " Ange et Demon", bon une soirée avec les êtres du bien et du mal ce n'est pas parfait pour se socialiser mais comme quoi, on fait avec ce qu'on a. Hope y allait aussi et vue que personne d'entre nous avait quelqu'un avec qui partir nous nous décidâmes à nous donner rendez-vous à 19h30 sur le parking devant la salle de soirée.

Démon, tel était mon choix. Je commençais donc à me préparer dans les environs de 18h00, je n'avais pas prévu de costume spécial et je regrettai déjà de ne pas être parti acheter une robe sur le coup. Ce n'était pas que je n'avais pas de fringues rouges mais juste que ce n'était pas forcément parfait pour une soirée du genre. Normalement les meufs portaient des bouts de tissue qui cachaient à peine leur cul et avec un décolleté où on aurait autant pu se balader seins nus.Je soupirais un coup et me remis à fouiller dans toute mon armoire, je trouvais finalement une robe pas si horrible que ça, juste avec une traine une peu trop longue. M'emparant de ciseaux je me mis à couper le tissu afin de raccourcir le tout. De fausses dents de vampire, un peu de faux sang sur le visage. Voilà, je ressemblais à rien. Parfait.

Je n'avais pas vu le temps passer et quand Hope m'appela pour me demander ce que je foutai je me dépéchai de sauter dans mon taxi pour la rejoindre sur le parking, une bise sur la joue, un papotage inutile et nous arrivâmes devant la salle. Nous entrâmes sans hésiter et une sorte de fumé nous entourait, parfait pour saboter les poumons quoi. Quand j'arrivai enfin à voir quelque chose, j'ouvrai grand les yeux, pas que les décorations étaient moches, c'était simplement un peu To much à mon goût, mes manettes me manquaient déjà.

La pièce était déjà pas mal bondée et l'ambiance semblait y être aussi. Julia nous accueillit souriante, je lui déposai un gros bisou sur la joue et lui tendis le petit sachet dans lequel elle j'avais misson cadeau. Je souris, elle allait me prendre pour une tarée rien qu'en voyant la couverture.

-Joyeux anniversaire poupée !

Nous papotâmes un peu et dès l'arrivée d'un autre invité nous la quittâmes pour aller nous assoir au bar. Je me servis une coupe de vin et en tendis une à mon amie. Hope portait une robe blanche, longue, magnifique quoi.

-C'est quand ton mariage du coup?

Je lui fis un sourire amusé et jetai un regard dans la salle. Un mec était déguisé en cupidon, un autre portait simplement un caleçon et le reste était en costume banal. Les filles je me contente juste de dire qu'elle jouait sûrement au concours de celle qui portait la robe la plus courte.

Alors que je discutais avec Jude, je me tourna pour tout de même observer Trevor.

Là, j'eus la sensation qu'on venait de m'arracher le coeur.

On venait de m'enfoncer sa main dans ma poitrine, arrachant ma chair et écartant mes membres afin de se saisir de mon muscle sanguinolent. Mon souffle se coupa, j'eus réellement du mal à respirer, à me calmer. Ma main vint se poser sur le bras de mon frère, l'agrippant alors pour ne pas sombrer, comme s'il était la seule chose véritable sur quoi je puisse me raccrocher, sur qui je puisse compter. Alors j'avais tord. Tout le monde avait raison. Trevor Seyton était le diable déguisé sous les traits d'un enfant. Il était en train de m'humilier de la plus terrible des façons que ce soit. Il venait de me mettre à terre, de me cracher dessus, de me frapper. Il venait de me tuer.
Mon premier petit ami... moi qui avait mit toutes ces années à entendre pour donner ma confiance à quelqu'un, pour goûter aux joies de l'amour. Lui qui me disait depuis peu qu'il m'aimait... Il s'était bien foutu de ma gueule. Pourtant tout le monde m'avait prévenu et tout le monde allait se rendre fier de me dire ça. Cette terrible phrase que j'allais entendre des jours et des jours durant : « Tu ne peux pas dire qu'on ne t'avait pas prévenue ». C'était la vérité, chaque jour, j'avais droit à ce même discours, mais non. Non, je n'avais pas voulu y croire. Je ne voulais pas y croire. Parce que Trevor était tellement différent avec moi... il semblait être un autre, pourtant là, il ne faisait rien. Cette femme l'embrassait, de la même façon que je pouvais lui faire lorsque l'on était tout les deux. Je n'aimais pas m'afficher en public, je trouvais ça irrespectueux et minable. Nous n'avions pas besoin de nous rouler des pelles en public pour savoir que nous nous aimions. Enfin aimions... non, il ne m'aimait pas. Il ne pouvait pas m'aimer dans ces conditions. Ce n'était pas de l'amour, c'était tout sauf de l'amour là. Je ne savais pas à quoi il jouait, je ne savais pas non plus ce que tout cela voulait dire d'autre que ça : « Nous t'avions prévenue, tu n'as que ce que tu mérites ». Tout le monde les regardait, puis me regardait ensuite. Comme si on attendait que je lui bondisse dessus, comme une lionne, que je me batte contre elle. Mais non, je n'étais pas comme ça, je n'étais pas dans ce genre là. Je ne m'étais battue qu'une seule fois, cette semaine, avec Lesley et mes blessures étaient encore visibles. De plus, j'étais en danger pour mes études alors non, je ne referai pas cette erreur. Surtout pas pour un homme qui n'est pas capable de la repousser ni d'être sincère.

J'étais tellement déçue, tellement triste. J'étais complètement ailleurs, perdue, comme totalement détruite. Mon monde était en train de s'écrouler. Moi, la romantique, qui croit à l'amour, qui croit à une relation idyllique alors en fait, tout le monde avait raison depuis le début, lorsqu'on disait que l'amour n'existait pas. C'était ça, il n'existait pas. Pas dans les yeux de Trevor et plus dans les miens en cet instant. Mes larmes quittèrent mes yeux, sans que je ne les sente couler. Ma gorge était nouée, elle me faisait mal. Je ne disais rien, j'étais juste en train de serrer le bras de mon frère de toute mes forces. J'avais envie de partir, de partir loin, de quitter cet endroit, de quitter cette fête, de tout plaquer et de partir loin. Où? La première image qui me venait fut celle de Joshua. Sentait-il son coeur se serrer comme le miens en cet instant? Sentait-il toute ma peine, mon chagrin en cet instant? Sûrement. Oui, mon jumeau devait ressentir que quelque chose n'allait pas. Tout comme Jude, bien qu'il ne soit pas mon Jumeau. Ainsi même que toutes les personnes ici présentes. Certains riaient déjà de moi, certains avaient leur main collée à leurs lèvres en signe de « Oh mon Dieu ». J'étais humiliée. J'étais totalement humiliée. Je n'avais jamais de toute ma vie, ressenti ça, même quand papa était méchant, je n'avais jamais ressenti pareille humiliation. Je fis alors, un pas en arrière. Je les fixais toujours, je ne pourrai pas dire combien de temps je suis restée là, à les fixer. Puis mes yeux glissèrent sur les gens présents à ce moment, Maeko, son ami nippon, Julia, Dexter était là aussi, Diego, Cassie et puis tout ceux que je ne connaissais pas encore mais qui me verraient aujourd'hui et pour longtemps, comme la cocue de Wynwood. Je les regardais tous, les yeux embrumés, mes yeux me piquaient à cause du maquillage, je respirais toujours de façon aussi saccadée, je ne pouvais toujours rien dire.

La douleur était trop importante, premier chagrin d'amour. Première vraie douleur amoureuse. Celle dont on se souvient toute sa vie. Celle qu'on pense, qu'elle nous tuera et qu'après quelques années, nous fait rire par son ridicule. Mais j'étais encore loin de ce stade là. Puis, ils cessèrent de s'embrasser. Je regarda mon frère, croisant son regard, il comprit. Je compris aussi. Il était la rage personnifiée et je savais très bien ce qu'il serait capable de faire. Quant à lui, il savait ce que j'allais faire. Je baissais alors le visage, portant ma main sur mes lèvres, je fis demi-tour, vers la sortie et commença à courir vers les portes. Non, il m'était réellement impossible de rester ici. Je quittais la soirée, sortant mon téléphone, je composais le numéro de Dennis. Il était le seul que je voulais voir ce soir, il était le seul qui allait me trouver les vrais mots. Il était le seul que je voulais entendre et voir.

« Dennis?... C'est moi... tu peux venir me chercher?... ça ne va pas du tout... je suis... à la salle des fêtes... de Miami... je vais m'éloigner un peu... je t'expliquerai tout.... viens le plus vite possible... »

Entre mes sanglots, mon ami me répondit qu'il arrivait tout de suite. Je continuais donc de courir loin de cet enfer (beau jeu de mot tiens !), j'arrachais mes ailes et je les laissais là, ainsi que ma couronne en plume, je retira aussi mes talons afin de mieux pouvoir courir et je partis droit devant moi. Je ne savais pas où ça allait, mais je devais courir, c'était la seule chose qui me venait à l'esprit. Je pleurais toujours, j'avais tellement mal... Après un petit moment, j'entendis la moto de mon ami venir vers moi. Il ralenti, me tendit le casque et ne me posa aucune question, il comprenait parfaitement que là, nous devions partir le plus loin possible et c'était tout. Je grimpa, pieds nus, sur sa moto et nous quittâmes cet endroit atroce, je pleurais toujours, laissant ma voix exprimer ma rage. Mes bras encerclant le corps de mon meilleur ami, je me laissais aller contre son dos, à pleurer toutes les larmes que mon corps pouvait encore offrir...

MARISSA QUITTE LA FETE

Croyant qu'on était un jour d'entrainement, je m'étais rendu au stade bien en avance pour éviter les railleries du Coach Buckett. En attendant, j'avais fait quelques tours du terrain ainsi qu'un petit échauffement enfin bref tout ce que je ne faisais pas d'habitude. Je me rendis compte au bout d'une bonne heure que personne n'arrivait. Franchement je perdais la notion du temps, c'était vraiment perturbant comme situation et assez énervant aussi.
Je retournais donc à la villa des Pi Sigma et me rendis dans ma chambre, Hanazakawa ou je sais pas trop quoi n'était pas là, je le verrais surement à la fête c'est ce que j'en avais déduis vu que quasiment toute l'école s'y rendait.

Cela fait environ une semaine, depuis que Trevor m'a envoyé un SMS pour m'inviter ou plutôt pour me demander si je venais à l'anniversaire de la nouvelle, que je cherchais un costume plus ou moins original pour marquer le coup. Malheureusement, ce que j'avais trouvé n'était pas très concluant, soit c'était vraiment ridicule soit... c’était vraiment ridicule. J'avais donc commandé ce qu'il y avait de plus simple, pour une soirée avec un thème comme "Ange et Démon", des ailes blanches.

Je pris une douche rapidement, voyant que j'étais un peu à la bourre. J'enfila un simple pantalon blanc en lin avec des chaussures blanches. J'avais pris le soin de m'acheter des lacets dorés pour mettre un peu de couleur, j'avais même pensé à m'acheter un sceptre qui ressemble à celui de Zeus, mais cela aurait été prendre un peu la grosse tête dans un sens. Je m'en étais donc abstenu. Puis je mis avec une certaine difficulté mes ailes blanches, oui bon c'est pas de ma faute mais ces machins sont vraiment durs à mettre hein ! Dernier petit coup d'oeil dans le miroir...parfait je pouvais y aller.

Je me rendis à l'adresse qu'on m'avait envoyé avec mon paquet cadeau rouge en main. Même si je ne connaissais pas cette fille, c'était un anniversaire non ? Donc il fallait bien un cadeau. J'arrivais enfin sur place, j'avais peur de ne pas trouver l'endroit mais c'était impossible de passer devant un tel endroit sans le voir. Le thème était bien représenté dans la décoration, Julia si c'est comme cela qu'elle s'appelle, avait l'air d'avoir mis toutes ses tripes dedans. Enfin bref, j'entra et je fus vite surpris par la fumée qui me brouilla la vue, je m'avança avec prudence en découvrant une décoration encore plus prononcée à l'intérieur. Je balaya la salle du regard voir si je pouvais trouver des personnes que je connaissais, Cassie était là, cela faisait un temps que je ne l'avais pas vu, il fallait que je pense à aller la voir. Trevor était là lui aussi avec Emeric, en slibard comme ils l'avaient dit. Bref toutes les personnes présentes me disaient quelque chose sauf une jolie brune, j'en déduisis donc que c'était LA fille de la soirée.

Avant d'aller la voir je posa mon cadeau sur la table où se trouvaient tous les autres, puis je m'avança vers elle...enfin vers eux car elle était en compagnie de plusieurs personnes.

_ Bonsoir...Julia je présume ? Tout d'abord Joyeux Anniversaire et merci de me laisser incruster ta fête ! dis-je en souriant. Très belle décoration ! Cela a du demander un temps fou non ? j'attendais sa réponse quand je me rendis compte que je ne m'étais pas présenté. Ah...au fait moi c'est Duncan...enchanté !

Marissa, donc. Lorsque Trevor me la présenta, je sentis un regard très lourd émaner d'elle. Et malgré la frustration et la colère qui se dégageait d'elle, elle ne fut pas capable de me donner une réplique digne de ce nom. Oh my god. Quelle pitié. Je pensais qu'il choisirait une fille avec un peu plus de gueule, quand même. Et puis je compris. Pourquoi elle ne m'avait pas envoyée balader ? Parce qu'elle n'éprouvait à mon égard que du mépris. Il suffisait de prononcer "Eva" ici, pour que les gens me reconnaissent. Aux yeux de tous, j'étais cette folle névrosée qui avait tué une lycéenne, et pondu deux gosses dépourvus de père. Ce qu'ils ignoraient, c'était que le premier, je l'avais blessé à mort. Et que le second, avait effectivement pris la poudre d'escampette. Décontenancée par une vie amoureuse équivalente à celle d'un bulot, je m'étais décidée à me refaire dans la carrière de Salope Egocentrique, et ça marchait. La preuve. Trevor se retourna vers elle, et l'embrassa du bout des lèvres. Je retins un rire, me contentais de croiser les bras et de sourire. J'attendis qu'il se tourne vers moi, m'adresse un clin d'oeil et un petit sourire provocateur. Aaaaah je comprenais mieux. L'avait-il embrassée par obligation matrimoniale (HEUMHEUM) ou seulement pour me faire bouillir de rage ? Dans un cas comme dans un autre, cela me fit plus hurler de rire que de frustration. Le meilleur passage, ce fut quand Marissa se tira pour aller vers le type masqué que j'avais salué. Malgré son masque, je distinguais un type mignon, et avec du caractère, vu la réponse qu'il m'avait dite. Froide, sans teint, exactement comme la mienne. Peut-être une version de moi masculine. Je n'en savais pas plus de lui. Je ne chercherais d'ailleurs pas à m'avancer. J'observais Marissa s'éloigner, discuter en me regardant. Ah ! C'était le genre de nana qui ne disait rien devant, mais qui bavait derrière. Elle avait bien raison de faire ça, en fait. Parce que je ne lui conseillais pas de me donner des sobriquets en face. Elle risquait de finir avec des dents en moins.

Certes, je n'étais pas un modèle de douceur et de gentillesse. Mais les hommes aimaient ça. Trevor aimait ça. Et moi, j'aimais la protection de Trevor. Je ne m'attendais plus à ce qu'il quitte tout pour moi, seulement qu'il me consacre un peu de temps, parfois. Et je n'avais jamais été déçue, et ce soir non plus. Mais les choses tournaient en rond. Et puis je me fichais pas mal de sa copine, en fait.

"Hum, c'est comme ça que tu embrasses ta copine, Trev' ? Je suis bien contente de pas en être, finalement. Tu es beaucoup plus entreprenant ailleurs..."

Je me la jouais beaucoup. Mais j'avais envie de m'amuser. Et puis, dans la foule, j'aperçus Ginger. Elle était venue ! Elle m'aperçut, puis voyant sans doute que j'étais occupée, se dirigea vers Emeric et Jiro. Un soupir de contentement me pris. Elle était venue. Cette nana géniale était venue. Une pote formidable elle aussi. Mis à part Marissa, il n'y avait pas de point noir sur le tableau, et cette soirée promettait d'être géniale, même si je ne connaissais pas grand monde. La jeune demoiselle rondelette avait enfin trouvé des personnes avec qui discuter, et je ne me résolus pas à retourner la voir. Je discuterais avec elle plus tard, une fois que j'aurais fait ce que je désirais du jeune homme en caleçon près de moi. Tiens d'ailleurs. Marissa avait observé ma tenue d'un oeil dégouté... Elle s'était vue, elle ? Mon dieu, les fausses ailes kitsch à souhait, la jupe ras-la-touffe et le petit air angélique qui ne trompais personne ? J'étais presque sûre qu'au lit, c'était une vraie chienne. Je demanderais à Trevor plus tard. Moi au moins, j'assumais parfaitement le fait que j'étais une garce égocentrique. C'était sûrement pour ça que je m'entendais aussi bien avec Emeric.

Je n'en dis pas plus. Sans un seul regard autour de moi, je pris Trevor dans mes bras, et l'embrassais. Un vrai baiser, un baiser fusionnel. Le même que celui que j'avais déposé sur ses lèvres à la piscine, avant que tout ça ne tourne à l'orgie totale. Un baiser qui lui montrais que malgré mes petits airs de garce, je tenais à lui. Que malgré le fait que j'étais prête à le "partager" avec sa copine, je comptais sur lui pour être là quand j'en aurais besoin. En retour, je lui offrais protection, affection, cul. Et c'était très bien comme ça. Le baiser dura longtemps, j'en oubliais tout. Les gens dans la salle, la musique, le buffet, Marissa, tout. Il n'y avait que lui et moi, dans cette transe que nous avions déjà connu, quelques mois auparavant. Depuis le temps que j'attendais ça. J'attrapais sa taille de mes bras, caressais son dos avec un calme que je n'éprouvais que rarement. Plénitude, sérénité. Avec Trevor, je me sentais bien. Il était mon prince, mon protecteur, mon chevalier. Et je ne tenais aucun engagement avec lui. La relation parfaite.

Lorsque je me séparais de lui, je lui souris avec franchise et douceur, posais un doigt sur ses lèvres et les caressais tendrement. Je n'étais pas une amoureuse transie. Juste une femme réconfortée.

"Tu m'as manqué, tu sais."

Le lavabo de la salle de bain était d’une couleur peu commune. Restes de la coloration provisoire qu’elle venait de faire, celle-ci s’en irait en quelques shampoing et elle redeviendrait blonde. Mais juste pour cette soirée, ces cheveux retrouveraient une couleur presque naturelle, à savoir noir. En se regardant dans le miroir, elle se demanda pourquoi elle avait tant voulu devenir blonde, elle avait horreur de ça et n’en tirait qu’un seul avantage, énerver Sojiro. Et pour le coup, elle n’était pas bien sure que le jeu en vaille la chandelle. Bref, Marissa était da la pièce à côté, en train de se préparer elle aussi. Elle était arrivée dans un drôle d’état, elle s’était battue avec une autre fille et apparemment, l’autre avait été un peu plus forte qu’elle. Le pire était surement que la fille en question serait à la soirée, mais Marissa avait un petit ami dont elle vantait sans cesse les incroyables mérites, cette andouille pourrait donc surement la protéger … Ou pas. Enfin quoiqu’il en soi, ça aurait peut-être l’avantage d’ouvrir les yeux de Marissa ou de débloquer son cerveau au sujet de ce type.

Au moment où la chinoise sortait de la salle de bain en tenue , la mascotte des Nus zêtas se mit à aboyer. Marissa s’était alors lancée dans le couloir pour aller voir se qu’il se passait, ce n’était qu’un chien bon sang, pourquoi fallait-il toujours qu’elle fasse ça ? Maeko quand à elle l’attendit dans le couloir, il y avait une autre Nu qui hurlait qu’on lui avait volé ses chaussures, mais vu l’état de ses pieds, Maeko se demanda qui aurait pu être assez bête pour faire une chose pareille. Et vint enfin le moment de partir. Elle aurait pu y aller dans la voiture de Maeko ou en taxi, mais Marissa avait choisi le métro. Si, si, le métro, celui avec les gens suspect, alors qu’il commençait à être tard, qu’elles avaient des tenues un peu spéciales et qu’elles n’étaient qu’à deux. Et pourtant, elles arrivèrent à la soirée en vie par miracle. Elles étaient un peu en retard et quelques personnes étaient déjà arrivées.

L’enfoiré d’Emeric était là par exemple, vêtu d‘un caleçon et d‘un paire d‘ailes. Le ridicule ne tue pas parait-il. Le connard de service servant de petit ami à Marissa était présent lui aussi, dans la même tenue. Il venait d’ailleurs de quitter la garce répondant au nom de Grace -quel magnifique prénom pour une fille qui en manquait totalement- pour rejoindre Eva. Eva, elle lui faisait un peu peur -même beaucoup parfois-, elle était un peu trop grande gueule et pas toujours sympa et pourtant, Maeko commençait à l’apprécier, même si elle sentait que ce n’était pas vraiment réciproque. Julia, l’hôte de la soirée se trouvait avec un garçon et une fille inconnus, il y avait un type qu’elle ne reconnaissait pas dans un coin. Mais surtout, Sojiro était là. Était-ce une bonne chose ? En temps normal elle aurait évidemment dit oui, mais ce soir, elle s’était promis que si elle le voyait, elle lui apprendrait pour le voyage des Nu Zêta et elle n’en avait aucune envie.

Elle aurait bien était le voir tout de suite, mais Marissa l’attrapa par le bras et la balada dans la salle. D’abord, elles passèrent saluer Julia, elle était également dans l’équipe de volley, la chinoise la salue et lui souhaita un joyeux anniversaire juste avant que sa meilleure amie de la tire vers un nouvel endroit. Elle avait un peu l’impression d’être une poupée de chiffon qu’on trimbale, pas franchement agréable comme situation. En passant près du buffet, elle attrapa un verre de vin rouge qu’elle ne boirait pas, c’était juste au cas où Grace ou Trevor tenterait de l’approcher. Quoique, comme Sojiro était avec l’enfoiré, ça aurait peut-être une utilité plus vite que prévu. Finalement, Marissa avait aperçu Trevor et elle emporta Maeko avec elle, …génial. « Salut Eva. » fit-elle simplement en lui souriant. Avant d’être spectatrice de la scène du pire couple qui puisse exister selon elle. Trevor se faisant dragué par une autre fille et Marissa ignorant ça. « Ton chinois te cherche. » Il aurait pu dire « dégage connasse. » que ça aurait eu le même effet. Mais au moins, elle pouvait enfin aller voir Sojiro. Elle se contenta donc de répondre « il est japonais, du con. » avant de saluer Marissa et Eva et d’aller rejoindre le nippon en question.

Elle arriva donc enfin près du japonais accompagné de Cassie. Elle se força de sourire à sa cousine. « Bonsoir Cassie. » Fit-elle presqu’enjouée, oui presque, elle la détestait, il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Puis, elle se tourna vers Sojiro. «  Salut ! Je ne savais pas que tu venais, enfin que vous veniez tous en fait. » Fit-elle en voyant Gin’ et Emeric un peu plus loin. Puis elle remarqua la tête étrange qu’il faisait et fronça un sourcil. «  Ça va ? »

Sourire aux lèvres, Emeric dévisagea un instant l’expression sereine qui ornait le visage de ses compagnons. Au rendez-vous, bonne humeur rayonnante et l’incomparable chaleur d’une ambiance bon-enfant. Déjà, le scénario de la soirée semblait tout tracé d’un fil d’or, d’argent et de chance. Ouais mais ça, c’était avant. Avant l’agaçante question de Sojiro sur cette petite idiote de Maeko…

- Hm… tu sais où elle est ?
- Si elle ne tond pas les moutons elle doit surement s’éclater à décrotter des poneys ou à donner la tétée aux porcelets. Tu sais comme elle est. Hm, tu devrais penser à lui insérer une puce sous la peau, ça t’éviterait bien des peines. Et n’oublie pas de vérifier son carnet de vaccination avant son départ, ce serait dommage qu’elle choppe le typhus ou le tétanos. Quand tu vois avec quoi elle traine… Quoi que les pingouins et les phoques ne doivent pas être vecteurs de beaucoup de maladies. Tu savais qu’elle avait prévu de s’la jouer Mère-Noël avec sa bande d’écolo de mes deux en partant faire joujou dans un igloo sur la banquise ? J’apprécie sa franchise, heureux d’avoir été informé ! Question organisation c’est la preuve d’un respect irréprochable… Au fait, sympa la couleur !

Et surtout, c’était avant ça :

- Sexy la tenue.

Comme ça, sans gêne aucune, la fille de Narcisse s’était tapé l’incruste au milieu du groupe en roulant du cul et en tirant fameusement sur son décolleté de salope. Ses cuisses boudinées enfermées dans un sac grossier de latex -ah non pardon, un pantalon de cuir-, ses seins presque à l’air, elle semblait s’être auto-élue Princesse bien-aimée du bal. Sauf que pour être un peu plus explicite, il aurait mieux valut pour elle qu’elle colle un post-it avec l’information inscrite en majuscules sur son front dégagé. Miss je prends les hommes pour de gros pigeons pervers baiseurs, bonjour ! Et comme si l’impolitesse de couper la parole n’était pas une arme suffisante pour attiser les foudres, elle les avait bellement niés. Ouais, tous. Sauf Trevor. À savoir cinq personnes, quand même. Elle avait de la merde dans les yeux où elle était juste complètement antisociale ? Exactement le type garce égocentrique persuadée d’avoir les fesses d’Hally Berry et la poitrine de Kristanna Loken. Ah. Ouais. Et la classe de Diane Kruger, tant qu’elle y était. Ouvertement, elle s’était mise à mater ce pauvre Trevor. Sauf qu’ainsi prostrée, elle ressemblait ni plus ni moins à une prostituée déchue démangée par son vagin en flammes. Oh mais surtout… ne rien lui dire. Et si elle se prenait un putain de bide -il prierait pour que ça arrive-, il serait assurément là pour ajouter une dose. Et aux vues du regard que lui lançait Eva, il ne serait pas le seul. Quant à Trevor… il restait Trevor et suivit l’appel rondouillard de ses fesses en chaleur. Triste constatation que celle de voir un type perdre son temps avec une fille facile. Soit. Aussi impoliment qu’elle était apparue, elle s’était volatilisée. Bon vent !

- Chaudasse. constata simplement l’Allemand.

Le truc, c’était qu’en plus de s’imposer, Miss-je-m’aime avait malgré elle causé la débandade : leur agréable petite hôte s’était timidement éclipsée avec Dexter, Trevor s’en était allé lui lécher le cul, Eva très certainement la sermonner -que cette fille était géniale !-, même le pseudo-gothique-psychopathe là, avec son masque, avait préféré se tailler de la salle ! Agacé, le garçon étouffa un sourire quand son regard se porta sur une nouvelle arrivée. Instantanément, il écarquilla les yeux. A-TRO-CE ! Dans une robe qui aurait mieux fait d’être burka, une petite grosse s’approcha du buffet et, gourmande, engouffra quelques pâtisseries.

- Mâte-moi ça mon vieux, il serait temps qu’elle se paye une lipo’ celle-là ! balança-t-il à l’attention de Sojiro.

Sauf que… OH-MY-GOD ! A proximité, Eva roulait une pelle à Trevor. D’accord. Il avait raté un fameux épisode. Son affaire terminée, elle regagna le tas de graisse (dire qu’IRL je ne suis pas fine, j’ai honte !), poursuivie par son chevalier servant. Là cessa l’attention qu’il leur portait. En effet, derrière lui se détacha le timbre agressif d’une personnalité qu’il connaissait bien. Ou presque. Un sourire radieux sur la face, il tourna la tête vers elle. Hening. Les lèvres pincées, les yeux plissés, elle avait franchement l’air furax. C’était presque mignon dans son costume improvisé de démone.

- Ben tu vois, à en juger par ton dévouement, j’aurais plutôt eu tendance à dire que ça me colle à la peau, justement.

Il l’embrassa sur la joue.

- Allez, sois pas fâchée ! C’était de bon...

Paf. Pas le temps d’achever sa phrase. Les sonorités d’une voix qu’il reconnaitrait parmi milles autres se détachèrent du vacarme. C’est mine ravie qu’elle se fit accueillir.

- Gin’ ! Je commençais à me demander si t’étais pas morte dans un coin d’un coma éthylique.

Brève réflexion à la brune et oh mon dieu qu’il l’aimait ! Son bras s’accrocha au sien et elle le tira plus loin.

- Désolée miss, j’me fais kidnapper. On parlera plus tard ! balança-t-il à l’intello comme si de rien n’était avant de consacrer son attention sur ce que lui racontait la rousse.

Il la laissa achever, répliqua joyeusement en lui piquant son verre de vodka qu’il vida d’une traite avant de lui rendre.

- Merci, j’en avais besoin. Et te barres surtout pas ! Tu viens d’me sauver la vie. J’crois qu’elle m’en veut un peu pour une bête histoire, l’autre. Et pour la bruna… pour la Julia, là, j’la connais pas mieux que toi. Je l’ai à peine croisée deux minutes mais je devrais pouvoir la recon… ah ! Ben la voilà ! Viens, j’t’amène. C'quoi ton cadeau au f... ? Putain la grosse truie est avec elle, celle-là j'veux pas m'la farcir.

En retard. Encore une fois.

Jeff était encore en retard. Le soleil était en train de se coucher sur Miami, la soirée allait commencer. Et Jeff était encore dans sa chambre de l'internat, à jouer de la guitare et chanter. Il n'avait pas vu l'heure, il ne s'en souciait même pas à vrai dire. C'était pas son genre. Il n'aimait pas se presser ou être pressé. À quoi bon l'être ? C'était bien mieux de prendre son temps. Même si parfois, il fallait savoir se secouer. Chose dont il était incapable.

Toujours indifférent à l'heure qui avançait, Jeff était plongé dans une nouvelle compo pour son nouveau groupe, Impact. Il était vraiment heureux de ce nouveaux groupe. En venant ici, il n'avait pas vraiment pensé à faire parti d'un nouveau groupe mais lorsque son ami Drake lui avait proposé d'en faire parti, Jeff avait accepté avec plaisir. La musique était l'une de ses plus grandes passions et il ne perdait jamais l'occasion d'en faire. Et ce depuis très longtemps. Dès l'enfance, sa mère lui avait mit une vieille guitare abandonnée dans les mains. Le jeune artiste avait alors tout de suite accroché et avait commencé à apprendre, tout seul, à en jouer.

Quelques ratures plus tard, Jeff avait enfin finit cette nouvelle musique. Il devait avouer qu'il en était assez fier et avait hâte de le présenter à Sateen, Bo, Max et Drake. Drake l'aimerait sûrement, songea Jeff. Puis, ce fut comme un flash dans sa tête. Impact, Drake, soirée de Julia ... Argh ! Jeff releva vivement la tête vers l'horloge et constata qu'il commençait à être très en retard.

Il devait encore se préparer puis aller chercher Kaylee. Rapidement, il ouvrit son armoire, en sortit un costume rouge et noir et l'enfila. Le thème de la soirée était Ange ou Démon et Jeff avait décidément de venir déguiser en diable. Enfin ce n'était pas vraiment un déguisement mais ça ferait l'affaire. Il portait un pantalon de smoking noir, une chemise rouge vive, et des chaussures classes rouges et noires. Il ne se sentait pas forcément à l'aise dans ce costume mais il ne tenait pas vraiment à être le seul "invité" qui ne s'était pas du tout déguisé. Il n'oublia pas les petites cornes de diable, attrapa ses clefs de voitures et le cadeau que Kaylee et lui allaient offrir à Julia et il sortit précipitamment de la chambre.

Il descendit les escaliers quatre par quatre, courut jusqu'à sa voiture et démarra. Il roula doucement jusqu'au bâtiment des Sigma Mu, la confrérie de Kaylee. Un petit coup de klaxon suffit à Kaylee pour comprendre que Jeff l'attendait. Elle sortit sa tête par la fenêtre et lui cria qu'elle était "presque" prête. Arf ... Les femmes ... Kaylee avait beau être tout sauf une bimbo obsédée par son image, elle n'en restait pas moins une fille. Une fille qui mettait du temps à se préparer.

Pour patienter, Jeff s'alluma une cigarette. Il mit ses fidèles lunettes de soleil et attendit. Agacé d'attendre et désireux d'embêter un peu son amie, il appuya plusieurs fois sur le klaxon. Lorsqu'enfin Kaylee sortit du bâtiment et se dirigea vers la voiture, elle semblait déjà essoufflée. La soirée commençait bien !

« Hey ! Ça va ?
Je suis un peu retard ... mais toi aussi on dirait. On craint. »

Les deux amis se mirent à rire, tandis que la voiture quittait déjà le domaine du lycée.

Jeff alluma la radio et réalisant qu'il détestait la musique diffusée sur les ondes, il préféra mettre un CD. C'était pas qu'il se sentait gêné avec Kaylee, loin de là, mais ça mettait plus d'ambiance. Puis, il regarda plus en détails la tenue de son amie. Elle était déguisée en ange, contrairement à Jeff qui était en diable. C'était sympa, pensa Jeff, ça faisait un certain contraste. Il sourit à la sigma mu et dit :

« Toi, un ange ? Hahaha ... »

C'était de l'humour, évidement. Jeff appréciait particulièrement se chamailler avec les gens, encore plus avec ses amis proches. Mais ce n'était pas méchant, non, jamais. Il n'était pas quelqu'un de mauvais et ne l'avait jamais été. C'était seulement pour rire. Et aussi parce que ça l'amusait de voir ses proches péter des câbles à cause de lui. Ce n'était pas jouissif, mais presque.

La musique changea et Jeff appréciait particulièrement celle qui commençait. Il se mit donc à chanter. Enfin, il ne s'appliquait pas, c'était plutôt des braillements que du chant. Mais ça les faisait rire, Kaylee et lui. Toujours dans une ambiance bon-enfant, l'alpha psi dit :

« J'espère que cette soirée sera cool. Surtout qu'on risque de ne pas connaître grand monde ... Et aussi qu'on ne connaît pas l'organisatrice ... Hahaha. Je me demande bien pourquoi on va à cette soirée. Mais Drake m'a dit qu'il y serait et que ça promettait d'être sympa. Autant y aller plutôt que de rester enfermés à l'internat, non ? »

La jeune femme lui répondit par l'affirmatif et Jeff tourna à l'angle d'une rue. Il préférait éviter le centre-ville et sa circulation. Drake lui avait expliqué où se trouvait la salle des fêtes et on pouvait effectivement s'y rendre sans traverser tout Miami. Et ça, c'était une bonne chose. Jeff avait horreur des embouteillages, ils avaient le don de le rendre ultra nerveux, lui qui en temps normal était plutôt cool.

Quelques minutes plus tard, Jeff gara la voiture près de la salle de fête et les deux amis se dirigèrent vers l'entrée. Lorsqu'ils pénétrèrent à l'intérieur, ils durent tout d'abord traverser un nuage de fumée qui se trouvait juste à l'entrée. Ils marchèrent quelques pas et lorsque la fumée fut dissipée, ils pouvaient mieux contempler la magnifique décoration.

Jeff ouvrit grand ses yeux. L'organisatrice, qui qu'elle soit, s'était déchirée. Et le résultat en valait la peine. Légèrement timides, les deux amis avançaient doucement dans la salle.

Plus il découvrait des éléments de la déco, plus Jeff trouvait que celle-ci déchirait. Kaylee se trouvait à ces côtés et paraissait penser la même chose. Jeff lui adressa un sourire et lui fit signe de le suivre. Il regarda toutes les personnes présentes et examina avec précision chaque visage. Comme prévu, il ne connaissait presque personne. Seulement des visages familiers, mais rien de plus. Il n'aimait pas ce genre de situation. Mais heureusement, Kaylee était là. Et Drake et Max allaient sûrement bientôt arriver.

Puis, Jeff constata avec joie que Molly se trouvait là également, habillée en ange. Il sourit. Ça lui correspondait bien. Cette fille était réellement un ange, une fille super. Il amorça un pas dans sa direction mais une jeune femme déguisée en démon. Jeff tourna les yeux vers Kaylee qui semblait tout autant dubitative.

Une fois à la hauteur des deux jeunes amis, la jeune femme se révéla être l'hôte de cette soirée. Elle leurs souhaita la bienvenue et légèrement surpris, l'alpha psi lui fit un sourire.

« Salut Julia ! Désolé d'arriver comme ça. Mais Drake m'a parlé de cette soirée et euh … on a pensé qu'on pourrait passer et … il va sûrement arriver » dit-il, manifestement mal à l'aise.

C'est vrai qu'il trouvait ça gênant de s'incruster à l'anniversaire d'une fille qu'il ne connaissait pas. Mais Drake lui avait dit qu'il n'y avait aucun problèmes. Tentant de se reprendre, il fit dans un sourire :

« En tout cas, ravit de te rencontrer Julia ! Voici ton cadeau. »

Il lui tendit alors le paquet qu'il avait emballé tant bien que mal. Il espérait que le cadeau que lui et Kaylee avait prit allait lui plaire.

Il scruta une nouvelle fois la salle et remarqua que des mecs était en caleçon. Haha, ceci eut le don de le faire rire. L'ambiance était très bonne, et Jeff vit le buffet de l'autre côté de la piste de danse. Ça allait être une bonne soirée.

Un peu de chaleur humaine après un vent glacial apporté par la mère de famille mi mère, mi pute et à mon avis, pas vraiment soumise. Je m'ôte ces idées dégueulasses de mon esprit et je réponds à mon frère :

« Pour ma Jupe, c'est tout ce que j'ai trouvé... et sinon, j'crois que ça va moyennement... Tu vas être content, je crois qu'il va me larguer d'ici peu de temps... »

J'hausse les épaules alors que je sais que non, ça ne va pas et que cette soirée n'ira pas non plus. Je le pressens à l'avance. Je regarde mon frère qui élève un sourcil me demandant alors des explications. J'ai besoin de parler, ce qui vient de se passer m'a légèrement troublé et fait du mal. Je continue alors :

« Tu vois cette pouff' avec lui? Elle m'a limite agressé quand je suis arrivée et puis avec Trevor... elle agit bizarrement, j'ai la sensation qu'il se passe quelque chose entre eux, quelque chose qui m'échappe... tu avais peut-être raison, toi et tout les autres... j'en sais rien... avec moi, il est super mais là, ce soir, je n'ai pas du tout aimé ce qu'il vient de se passer, j'ose même pas regarder ce qu'il se passe, j'aurai trop peur de voir quelque chose qui résumerait notre histoire à sa fin... enfin je sais pas trop.. je suis encore un peu énervée par ce qu'il vient de se passer, je sais même pas si je vais rester franchement... »

Marissa avait peur de perdre Trevor, malgré qu'il commence depuis peu, à lui dire « je t'aime » elle sentait que quelque chose n'allait pas entre eux et ça lui faisait mal... Etait-ce le sexe? Avait-il envie de s'envoyer en l'air et sachant qu'elle était vierge cela le rebutait-il ? Sûrement ça oui, mais il devait y avoir autre chose en plus.

« Et toi ça va? »

Elle attendit la réponse de son frère puis lui proposa d'aller boire un verre. Ca lui faisait du bien d'être avec lui, il lui manquait tellement. Depuis qu'elle sortait avec Seyton, ils s'étaient éloignés et ça ne lui plaisait absolument pas.

Je retourne dans la salle avec Cassie. En vérité, je n’en ai plus vraiment envie. Tout ça m’ennuie à l’avance. Le jeu, les mensonges, les histoires, les discussions fermées.
Il y a déjà plus de monde que tout à l’heure. Les voitures sont arrivées quand nous étions sur le parking. Je remarque facilement Trevor, qui a changé de place. Il est encore en compagnie de la fille polie et sexy. La diablesse. Et je remarque rapidement Marissa. Mes yeux se posent sur elle. Sur sa tenue. Sur ce qu’elle fait. Cassie m’abandonne et moi je reste là à observer la scène de loin. Je ne peux pas entendre ce qu’ils disent mais j’observe attentivement leurs visages. Seyton embrasse Marissa. J’ai envie de vomir. Génial. Puis elle s’écarte d’eux et s’éloigne.

Finalement ma sœur s’approche de nous. Cassie est partie. Donc en fait, elle s’approche juste de moi. Quand elle est à la bonne distance, je lui annonce : « Je ne vois même plus l’intérêt de porter un masque, si tu me reconnais ! » Je m’approche d’elle et lui dépose un bisou sur la joue. Une bise. Comme des amis ? « A moins que tu me laisses encore jouer un petit peu… » Je lui fais un léger clin d’œil. Histoire qu’elle comprenne vraiment ce que je veux dire. Mes yeux retournent à Seyton, puis aux gens de la salle. Oh tient ! Un ange. Molly… La délicieuse Molly en compagnie d’un garçon. Je la rencontre à chaque soirée, c’est plutôt incroyable. Bizarrement, elle n’est plus accompagnée du même type. Une pimbêche finalement elle aussi ?

D’ailleurs… « Ta jupe est pas un peu trop courte Mari ? » Quoi ? Je suis quand même son grand frère. Mais faut que je lui demande un truc plus important. « Ça va ? Tu vas bien ? T’es pas restée avec Trevor… » Encore une fois c'est plus le grand frère que l'homme masqué qui parle. Mais bon, tant pis !