Julia Birthday Party || Ange ou Demon?

Voilà, Julia avait reçu ses cadeaux, je n'avait plus qu'à attendre Diego. Enfin s'il venait... J'espérais qu'il se pointerais, même à l'improviste, peut importe. Je voulais simplement qu'il soit là, avec moi... *Oulà Molly tu nous fait quoi là !* J'eut un mouvement de tête comme pour reprendre mes esprits et m'enlever les images mielleuses qui me venaient en tête. Diego était un ami, un ami très proche. Pas comme les autres. Plus important. Beaucoup plus important. Plus intriguant. Plus fascinant même. Auquel je pensait tout le temps. Ok ce n'était pas qu'un ami... Je posa mon regard sur chaque personne de la salle pour voir s'il n'en faisait pas parti, oui je le cherchais...

C'est alors que je senti des mains se poser sur mes hanches, et une voix douce et masculine me murmura à l'oreille:

- C’est moi que tu cherches ?

Ah Diego... Voilà que j'ai ce sourire en coin qui est devenu habituel avec toi, ce sourire un peu béat et gêné à la fois. Tes mains sur mes hanches me rassurent. Je commençais à croire que tu ne viendrais pas... Cela aurait été bien triste, mais j'aurais compris... Ou du moins tenté de comprendre. Mais tu es là, et voilà que tu passe devant moi, sur de toi, et dépose un baiser sur mon front. Tes lèvres sur ma peau m'offre une vague de chaleur bien réconfortante. *Molly ! Il ne t'entend pas arrête !!!*
Hum... Exact... Revenons en au fait. Il l'avait joué sobre pour ce soir, sobre mais classe. Son pantalon en lin était très chic et léger, parfait pour un ange. Quant à sa chemise blanche, elle laissait entrevoir son torse bronzé et musclé... Ok si je ne le lâche pas des yeux, dans dix secondes je suis sous le charme...
9...
Il avait rajouté des paillettes bleus dans ses cheveux noir.
8...
Cela faisait ressortir ses yeux, et son bronzage aussi.
7...
Ok ok. Hum... Je lui souriait toujours, mais mes yeux n'était plus dans le vague disons... Je le regarda dans les yeux, ce qui était rare et continua à lui sourire, tout simplement. Oui c'était lui que j'attendais, mais il ne fallait pas exagérer, je n'allait pas le crier sur tout les toits non plus ! Je décida donc de ne pas répondre et de changer de sujet:

- Je m'attendais plus à un diablotin de ta part, Je ne vois aucune auréole moi !

Je fis une moue bizarre avec ma bouche qui correspondait à un clin d'oeil chez quelqu'un de normalement constitué. J'attendis sa réponse, et nous nous somme dirigés vers le buffet des anges, où de nombreuses sucreries nous attendaient. Comme boisson, je ne savait quoi prendre, et décida de laisser Diego choisir, il s'y connaissait surement mieux que moi ! Nous discutions lui et moi pendant un instant, et j'écarquilla les yeux de surprise: c'était bien Trevor que je voyait en train d'embrasser une autre fille que Marissa ?! Bon ok, ça ne m'étonnait pas de Trevor, ou en tout cas de sa réputation, mais là c'était différent, la fille en question n'était pas vraiment son genre habituel... Je n'eut pas le temps d'analyser plus la situation que je vis Marissa courir vers la sortie en pleurant. Wouah... Et bah là je pense pas qu'on les revoient ensemble ces deux là... Diego avait assister au spectacle aussi, et paraissait réellement touché. je crois qu'il connaissait bien Marissa... Je posa ma main dans son dos comme pour lui dire *Je pense qu'elle va rejoindre quelqu'un d'autre, ne t'inquiète pas pour elle* du moins, je l'espérait pour elle. En parlant de Marissa, je vis son frère: Jude. Décidemment, il est à chaque soirée lui ! C'est dingue ça.... Bon moi aussi du si on y réfléchis bien... Bref, la soirée débutait à peine et voilà que le cota de rupture était atteint ! Et bien ça promettait...

Au fil de la soirée, je vis aussi Duncan, qui regarda Diego sans étonnement. Bizarre... Je vis aussi Cassie, qui était avec Jude, évidemment. Bref, il y avait énormément de monde ici, et tous paraissaient en pleine effusion. C'était le cas. Trevor, après en avoir fini avec sa nouvelle poupée, était parti chercher quelqu'un et la ramené au milieu de la salle, même pas déguisé. Cela ressemblait à du bizutage, j'avais peur que tout ça parte en vrille... Mais qui était-il ce jeune bizut ?!

- HEY, TOUT LE MONDE ! Regardez qui nous fait l’honneur de sa présence, aujourd’hui ! Un fabuleux cadeau pour notre hôte si charmante. Mes amis, saluez tous ARTHUR ABRAMOVIC ! Abramovic est parmi nous !!

Arthur ?! Mon petit gouteur d'Arthur ?!!! Non mais je rêve ! Il a le chic de se mettre dans la M**** celui là ! Je parla à Diego sans le regarder, trop attiré par la scène:

-Oh Arthur ! Il a le chic pour ce mettre les gens à dos celui là ! Le pauvre franchement... Trevor peut être vraiment con quand il s'y met !

Et voilà, c'est parti en vrille... Trevor en profita pour écraser un cake sur Arthur. C'est une jeune et jolie asiatique qui réagit en premier. Elle s'opposa direct à Trevor, sans peur.
Arthur non plus n'avait pas peur, et il riposta, violemment ! C'est alors qu'il y eut une coupure de courant. J'eut le réflexe de me coller à Diego, je en voulais pas le perdre dans la foule... Tout le monde se criait dessus, et la violence était de mise... Arthur était toujours à terre, et j'avais peur pour lui. Trevor était une grosse brute quand il le voulait, et surtout quand il était entouré de gens comme lui !

Diego était toujours là... Heureusement. Je le regarda d'un air triste, et apeuré, je haïssait la violence gratuite comme ça, mais je ne savais pas quoi faire...

Ah ouais "Sale pute" j'vais lui faire bouffer du chat froid à c'bâtard! "Ouais c'est ça va t'faire enculé sale tapette!" Dis-je à l'intention de Monsieur Seyton. Première chose quitter cette putain d'fête sans un regard en arrière, okay j'avais pas dé-saoulé et alors! Cette ambiance ne me convenait pas du tout! J'avançais rapidement jusqu'à l'extérieur, une fois dehors je fus parcourue d'un désagréable frisson, il faisais plutôt frais ce soir! Ou alors c'est la mort qui passe comme on le dit si souvent. Une fois près de ma voiture, je sors mon portable et envoie un message à Jude. "J'suis pas trop bien je rentre! Amusez-vous bien! :-D" Je fumais une cigarette avant de prendre le volant mais si j'avais su. Cette nuit là j'aurai mieux fait de croire que c'était la mort qui passe. Parce que je n'aurai pas prit ma voiture, je me serai fait ramener par quelqu'un, je n'aurai pas conduit en état d'ébriété sur la route et surtout je n'aurais pas dévié de ma trajectoire. Je ne serai pas monté sur le trottoir qui suivait la route, je n'aurai pas perdu le contrôle de ma voiture et surtout je ne serai pas aller m'encastrer dans le poteau électrique qui se trouvait sur la chaussée. Et bien sûr je ne serai pas dans un état plus que catastrophique. Je ne serai pas partie à l'hôpital emmené par les ambulanciers et je ne regretterai certainement pas mon irresponsabilité. Le regret hein! On dit qu'il ne faut pas vivre avec des regrets, mais parfois on regrette certains actes et avec des si on referait le monde. Hors le monde est tel qu'il est. La réalité est malheureusement bien réelle et surtout nous ne sommes pas les maîtres du monde nous sommes que d'infime particules dans un univers trop vaste, trop grand, infinie... Nous sommes les simples pantins d'un destin illusoire et éphémère. Est ce que j'ai vu ma vie défiler devant moi? Non bien sûr la seule chose que j'ai vu c'est le poteau métallique qui s'encastrait dans ma voiture. Suis-je morte? Non je ne le suis pas, ce serait bien trop simple! Il fallait payé le prix de mon insouciance, de mon inconscience et de ma folie.


Cassie est partie de la fête et a eu un accident de voiture sur le chemin du retour

► BAM ! La gifle retentit sur la joue de Trevor, qui ouvrit de grands yeux étonnés. « Tu es complètement stupide ou tu prends des cours ? Ton comportement est juste dégueulasse, tu devrais avoir honte Trevor !
- Mais putain ?! » s’énerva-t-il, sous le choc. Il ne pensa même pas à répliquer, tant Riley venait de le prendre au dépourvu. C’était quoi cette blague ? Abramovic n’irait pas voir un psy pour ça, ils avaient juste voulus plaisanter et maintenant, tout le monde leur en voulait. Et pourquoi, sérieux ? Ce mec avait pas de potes, alors pourquoi est-ce que tout le monde prenait sa défense ? L’image de Desideria se glissa dans l’esprit de Tre’, et ça acheva de le foutre en rogne. Bordel, bande de saintes-nitouches ! Espèce de mères Thérésa en devenir ! Il hallucinait complètement. C’est à cet instant qu’Emer’ se pointa. « Il est où l’autre merdeux ? Et la connasse de Chinoise ? Ils sont où ? Parce que je te jure qu’ils vont le sentir passer » fit-il, visiblement aussi énervé que son confrère. Trevor s’apprêtait à répondre quand simultanément, son GSM vibra et la rousse de tout à l’heure se pointa. Il dégaina l’appareil, tandis que son ami allemand se ramassait un coup de pied dans le mollet. « Salope » murmura-t-il, avant de regarder le SMS qu’il venait de recevoir, sous les cris de l’autre furie. « Ça, tu l'sens mieux ? Ou tu préfères une pipe avec les dents ? » s’égosillait-elle. Le SMS était de Marissa. Elle lui disait qu’elle le détestait et qu’elle ne voulait plus jamais le voir. Merde. Elle avait vu le baiser échangé avec Eva, sans comprendre la situation, sans aucun doute. Il releva la tête et croisa le regard de Riley. « Je viens de me faire larguer » fit-il, à la fois étonné et blessé par la nouvelle. C’est alors qu’une autre personne rejoint leur petit groupe. La brune qui avait gerbé sur Emeric. Elle éclata sa main sur la poitrine nue de l’allemand et s’énerva, sous les regards de Riley, Ginger et Trevor, ainsi que celui d’Emer’ lui-même. Mais apparemment, le monde autour ne la gênait pas. Sans doute à cause de tout ce qu’elle avait bu : elle puait ! « Tu m'jures quoi ? Si je te dis que tu fais partie des nouveaux nazis ? N'est-ce pas toi qui humilies ce jeune homme ? Excuse-moi d'en conclure que tu n'aimes pas les juifs ! Prouves-moi que tu n'es pas de ce genre de personne ! » fit-elle. Trevor lui lança un regard assassin. Il remit son portable dans sa poche et agrippa la main de la brune. Il la dégagea avec violence du torse de son ami et la toisa. « Qu’est-c’que ça peut t’faire qu’il n’aime pas les juifs, sale pute ? » demanda-t-il, froid. Il serra entre ses doigts le poignet de la fille, fort, très fort. Elle en garderait sans doute une marque, mais au moins elle comprendrait qu’on n’interrompait pas les conversations comme ça. Il finit par la lâcher et jeta un regard à la rousse. Elle lui avait semblé sympa de prime abord, mais son intervention venait de la classer dans la rubrique « Pauvres filles », là. « Et toi gardes tes pipes, il en veut pas » lui fit-il, en référence à ce qu’elle venait de dire. Il jeta un regard froid et mauvais à ces deux nanas là, pour les dissuader d’essayer encore une fois de les emmerder Emer’ et lui. Ce n’était pas deux pauvres filles comme elles qui allaient leur gâcher leur fin de soirée. Surtout que même à deux contre lui, il était évidemment sûr de les étaler. Parce que c’était bien connu : Trevor n’hésitait pas à frapper, même sur les nanas. Il n’y en avait qu’une qui aurait pu le retenir, mais elle venait sérieusement de lui péter les couilles. Une fois débarrassé des deux filles, il fit signe à Emer’ et désigna la porte. « On s’casse ? » fit-il à son ami, peu désireux de rester là une minute de plus. Il lança ensuite un regard interrogateur à Riley, qui avait l’air de jubiler depuis qu’elle avait appris que Tre’ s’était fait larguer. Pour sa part, ça ne lui faisait vraiment pas plaisir, mais il préférait ne pas trop y penser pour l’instant. Pour l’instant…

J’avais réussi à bien énerver Trevor. C’est vrai que c’était la première fois que je lui faisais la morale. D’habitude on se contentait de se battre sur le ring de boxe. Puis il y eu une coupure de courant. Plus de lumière. Je sentis le coup à l’arrière de mon crâne. Ah mais quel con ce Trevor ! Je savais d’instinct que c’était lui même si je n’en avais pas la preuve. Les lumières se rallumèrent et Lexi arriva. Sa voix mélodieuse retentit et les mots qu’elle prononça m’estomaquèrent. Depuis quand se souciait-elle de moi de cette façon ? Notre relation changeait et son inquiétude en était l’une des preuves. Sa main se lova dans la mienne. Je passais mon bras libre dans son dos et la serrais contre moi.

-Oui, ça va… Je me bats souvent avec Trevor et il sait que lorsqu’on fout un coup à l’autre, on sait que c’est pour se remettre mutuellement en place. J’ai beau être pote avec Trevor, c’est un enfoiré et je le sais. Il est intolérant et s’il me connaissait vraiment, il me ferait peut-être la peau. Je parie que tu ne lui plais pas pour la simple et bonne raison que tu n’as pas la taille mannequin mais quoi que les gens disent, tu es magnifique comme tu es., dis-je en lui frottant doucement le dos.

J’avais une fois de plus ressenti ce besoin irrépressible de lui dire qu’elle était belle. Je savais qu’elle n’assumait pas vraiment son poids et qu’elle aurait préféré être mince. A mes yeux, elle était parfaite physiquement parlant. Je me détachais ensuite d’elle pour retourner avec la belle brune au bar. Je commandais deux cocktails sans alcool au barman. Je donnais ensuite l’un des verres à Lexi. J’observais la jeune femme. Je passais un bras autour de ses épaules et je commençais à jouer avec l’une de ses longues mèches de cheveux. C’était fou ce que ses cheveux étaient doux. J’avais envie de l’embrasser comme le jour où on avait séché ensemble le cours de science. Malheureusement, je me souvenais trop bien de ce jour où j’avais fait pleuré Lexi et j’hésitais à l’embrasser à nouveau.

Une seconde, puis deux, puis trois. Je comptais les secondes défilées... Je pinçais les lèvres quand on vint interrompre ce qu'il était sur le point de me dire. Saloperie de rousse! La politesse elle connaît? Et lui là l'autre cinglé néo nazi il m'ignorait superbement pour s'adresser à elle et surtout il la laissait l'embrasser. Non mais où allait le monde? Genre il fallait encore je ferme ma grande gueule? Mais attendez, c'était qui qui avait agressé et humilié ouvertement un jeune homme. Putain! Mais on était où là? La politesse tu connais pouffiasse? Pour le coup un migraine s'empara de crâne, sans doute dû à l'alcool. C'était comme si on me martelait la tête avec un objet lourd. Rha putain! Je secouais la tête de gauche à droite et la phrase du blond était graver dans ma mémoire il me jurait quoi? Qu'il allait me démolir? Qu'il allait me tuer? Qu'il allait m'encastrer dans l'mur? Qu'il allait faire quoi? J'avais beau me poser la question je n'allais pas avoir de réponse là dans le toilette, observant mon reflet plus que pitoyable dans le miroir. L'alcool n'avait pas un effet avantageux sur mon physique. Enfin bref il ne fallait pas que je m'attarde sur mon moi, j'avais autre chose à faire. Et cette autre chose était d'aller demander à l'autre fou de proférer de nouveau ses menaces sur ma personne! On ne menaçait pas Cassie Hening c'était contre nature et je ne garantissais pas la survit de celui qui me menaçait. Je me tournais suivant alors de près les deux fuyards Je vis l'autre rousse là mettre un coup de pied dans l'mollet du blond. Non mais tant qu'à faire elle aurait dû lui mettre le coup de pied dans les burnes, il aurait un peu plus souffert! Quoique sa chute au bar avait dû lui faire un peu mal tout d'même. Si ça s'trouve il avait une commotion, en plus je lui avais gerber dessus. Le pauvre! Non je ne devais pas le plaindre il avait eu des propos antisémites à l'égard d'un jeune homme plus jeune que nous.Je ne pris même pas la peine de faire attention à la jeune fille qui m'avait subtilement ignoré et me dressais face au jeune homme coupant alors la lancé de la jeune fille qui lui demandait s'il préférait plutôt une pipe avec les dents. Pour le coup j'en avais strictement rien à faire d'elle, comme elle avait si bien fait avec Trevor et moi même. Je posais alors ma main plutôt durement sur la poitrine du blond et je pris la parole à son attention. "Tu m'jures quoi? Si je te dis que tu fais partis des nouveaux nazis? N'est ce pas toi qui humilies ce jeune homme?" Dis-je en lui désignant le jeune homme en question."Excuse-moi d'en conclure que tu n'aimes pas les juifs! Prouves-moi que tu n'es pas de ce genre de personne!" Il n'avait pas grand chose à me prouver mais bon. Je me permettais de douter de ses dires après ce qu'il venait de faire. En plus le pire dans tout ça c'était qu'il était sobre enfin dans tous les cas bien plus sobre que moi.

J'étais là, plantée devant le spectacle ridicule et déplorable de deux mecs stupides qui se sentaient sans doute obligés, d'humilier ce pauvre garçon. D'un côté je ne reconnaissais pas Trevor dans se comportement de méchanceté gratuite et de gaminerie, et d'un autre côté je savais au fond de moi qu'il était capable d'une chose pareil. J'étais un peu déçu de voir qu'il était capable de tant de méchanceté. Le comportement de Trevor et du jeune homme qui était avec lui me faisais penser à celui de deux gamins au collège qui aiment persécuter les autres, les plus faibles à la récréation, pour leurs voler leurs goûter ou leurs argents de poches. Ils me faisaient aussi penser à des hommes de cromagnons. Dans tout les cas, à cet instant précis, leurs comportements étaient juste ignoble. Et je pense que toutes les personnes qui avaient vu la scène pensaient la même chose que moi. En se déplaçant, Trevor tomba nez à nez avec moi. Je le regardai d'un air plutôt énervé et qui lui montrait à quel point, interieurement, j'étais entrain de bouillir. Par colère je me mordis la lèvre avant de mettre une énorme gifle à Trevor. La scène de notre première rencontre à la laverie me revins. Mais cette fois-ci, c'était différent. Après l'avoir giflé, je respirai un bon coup pour reprendre mes esprits. Avant ça je ne pus m'empêcher de lui envoyer à la figure : " Tu es complètement stupide ou tu prends des cours ? Ton comportement est juste dégueulasse, tu devrais avoir honte Trevor " . J'avais dis ça d'un ton sec et distant. J'avais une envie très forte de lui en mettre une deuxième, sachant pertinemment que cette fois il ne me frapperait pas mais je ne fis rien de tout celà, préférant me calmer. Cela faisait maintenant environ une vingtaine de jours que Trevor et moi nous ne nous étions pas vu, après cette fameuse discution dans le parc ou j'avais préféré partir que de rester avec lui. Durant deux semaines, je l'avais évité et je n'avais pas répondu à ses messages. Cette fois je ne pouvais plus fuir. Il était là, face à moi. Au bout d'une minute, j'allais en rajouter une couche quand une petite sonnerie de téléphone retentit. Trevor sortit de la poche de son jeans son téléphone portable. Une vague de colère me saisis à nouveau. Il se foutait de ma gueule ou quoi ? J'étais entrain de lui parler, de l'engueuler même, et lui il se servait de son portable comme si de rien était. Tout à coup je vis la tête décomposé de Trevor, j'allais lui demander ce qu'il se passait quand il me dit d'un air bizarre, voire même étonné : ' Je viens de me faire larguer ". Je ne savais aps trop quoi répondre. D'un côté j'étais triste pour lui, car je suppose qu'il tenait à Marissa, mais d'un autre côté je ne pouvais pas cacher ma satisfaction à savoir qu'il n'était plus avec elle ..

► L’asiatique et ses deux amies virent alors se dérouler sous leurs yeux un spectacle des plus étranges. Emer’ débarqua avec Trevor et un truc sous un drap. L’allemand vira le bout de tissu pour découvrir à la vue de tous un jeune type en pyjama, que Jiro ne connaissait pas. L’asiatique fronça un sourcil perplexe, mais se désintéressa vite de la scène. Il n’était pas du genre curieux et attiré par les humiliations publiques. Lui, son truc, c’était d’humilier les gens, mais beaucoup plus subtilement. Et certainement pas en se faisant passer pour un blaireau antisémite, même si Emer’ et son copain l’étaient sans aucun doute tous les deux. Un peu de discrétion, que diable ! Le nippon observa les filles et constata bien vite que ni l’une ni l’autre n’appréciaient de voir leurs amis faire ça. Pour sa part, il s’en fichait comme de sa première culotte. Il n’y avait qu’une chose qui comptait. Enfin, plutôt qu’une personne. Eva se tourna ensuite vers lui et cracha, visiblement furieuse « Oublie le pari, je roule pas de pelles aux antisémites, moi », avant de s’éloigner. Hana-kun haussa les épaules et planta son regard bridé dans celui de Gin, pour connaître son avis sur la question. « Jiro, pari accepté. Toi, file t'excuser auprès de Mae, quoiqu'il se soit passé. C'est ta seule chance, mec » lui dit-elle. Elle le prit ensuite par le bras et l’entraina vers le bar, là où l’altercation avait eu lieu. Il n’y avait plus personne sauf… oh oh, Maeko. Le nippon déglutit et baissa les yeux, sans oser la regarder. Il préféra fixer les pieds d’Eva, qui s’éloigna elle aussi avec le traumatisé, qui était très vilain, de près. Surtout avec ses gribouillis sur la face. « Mae, prépares toi à une longue discussion. Jiro a des choses à te dire. J'épilogue pas » dit-elle. A partir de là, Sojiro n’entendit plus le reste. Il releva la tête et croisa le regard de Mae-chan. Comme dans un mauvais film, une petite musique ridicule retentit dans sa tête. Du moins, c’est ce qu’il pensa mais, en réalité, le DJ venait de mettre un slow. Le Pi Sigma entrouvrit la bouche, la referma. Il devait s’excuser, hein ? Ils étaient seuls ? Très bien. Autant prendre le taureau par les cornes. « Je suis désolé que Mae-chan… » commença-t-il, mais une coupure de courant l’interrompit. Quand les lumières se rallumèrent, le nippon se retrouva nez à nez avec une grosse déguisée en ange. Il la salua en riant, et elle s’enfuit. Après ce petit intermède, il se tourna donc une nouvelle fois vers sa chinoise préférée. Une décharge d’adrénaline pure lui parcourut les veines. Auparavant, il avait voulu l’accabler. Lui dire qu’il était désolé qu’elle soit une lâche et ne lui dise qu’elle partait seulement maintenant. Sauf qu’une autre phrase venait de lui traverser l’esprit. Il sentait qu’il devait le faire. Maintenant. Alors, il se lança, la peur au ventre. « Je suis désolé de être fou de toi » fit-il d’une voix basse, mais ferme… avant de tourner les talons et de purement et simplement prendre la fuite vers l’extérieur de la salle. De l’air, une clope, et vite !

Un bruit assourdissant convia Emeric a tourner la tête vers la droite. À proximité, Hening venait de foirer son entrée en trébuchant dans la corbeille à papier. Tandis qu’elle avait laissé s’échapper un juron, lumière et musique s’étaient tous deux relancés. Les lèvres pincées, le garçon la dévisagea. Sous ses joues pâlottes et les cernes noires qui soulignaient ses yeux rougis, sous son maquillage si fondu qu’il aurait pu comparer le résultat à un tableau de Dali, elle avait l’air en colère. Vraiment. Ses sourcils arqués et ses pupilles animées par la furie le dardaient avec une animosité non retenue. Il croisa les bras. Elle n’allait tout de même pas lui faire une scène ? Entre les deux, il demeurait celui qui avait le plus de raison de se plaindre. Après tout, ce n’était pas lui qui lui avait gerbé dessus. L’index planté sur son image, elle s’avança, menaçante. Très vite, les mots vinrent soutenir son expression démente. Et bien si, elle allait s’exciter. Instantanément, un soupir brisa la barrière de la bouche masculine. Il n’était pas d’humeur. Absolument pas. Là, il n’avait qu’une envie, c’était de se débarrasser de l’écœurante odeur qui lui collait à la peau et surtout de récupérer des fringues. Parce que oui, l’air de rien, comme ça il finissait par avoir froid. Mais la Khi Omicron était bien trop égoïste, bien trop égocentrique pour simplement songer à cela. Alors elle continua sur sa lancée, alignant l’une à la suite de l’autre une quantité infâme de phrases sans cohérence. Oh, c’était assez comique, au premier abord. À la regarder ainsi, il avait presque la sensation qu’elle espérait vraiment l’effrayer. Sauf que voilà, c’était une fille. Juste une fille malade et éméchée. Pas la peine de se prendre la tête avec, elle aurait oublié sa soirée dés le lendemain. Il allait donc l’ignorer et la laisser à son sort. Seulement, il y avait eu cette insinuation. « Et tes idées pseudo-skins », qu’elle avait dit. Sous ses veines, il sentit son sang violemment s’échauffer. La démarche agressive, il s’avança vers elle, la força à reculer. Il se contentait de la lorgner, les iris fulminants mais dans sa tête, il rêvait tout bonnement de l’étrangler. La mâchoire serrée, il cracha les syllabes qui lui brulaient les lèvres.

- Que ce soit bien clair. Je t’interdis de me traiter de nazi. Je t’interdis même d’y faire la moindre allusion. Ose encore et je te jure qu…

BAM !
La porte des toilettes venait de s’éclater contre le mur en un fracas tonitruant. Par réflexe, l’étudiant tourna la tête pour découvrir la silhouette de… Ginger ? Il fronça les sourcils, la dévisagea avec appréhension. Dangereusement, elle s’approcha, referma ses doigts sur sa nuque et... l’embrassa à pleine bouche ?! Stupéfié, il oublia ses mains et zappa l’éventualité qui était de la repousser. Et quand il comprit, il était déjà trop tard. Elle venait de prendre l’acte en photo. Bordel. Il allait tuer Sojiro. Quand elle enchaina, se fut sur un ton tout autre. Elle puait, transpirait le sermon. Et lui ? Il détestait ça. Pourtant il ne cilla pas. Il resta là, planté devant elle, bras croisés dans une position statique. Un sourire pincé se traça sur ses lèvres et il tapota amèrement la joue de son interlocutrice.

- J’ai qu’une chose à ajouter. Tu sais, dans la vie, le principe veut qu’on s’mêle pas de ce qui nous regarde pas. Mais vous les femmes, vous avez toujours l’art de venir faire chier quand il faut pas. Puis surtout d’insister, et d’insister encore, et encore, et encore. Et après vous avez le culot de pleurnicher parce que ça d… mais putain FERMEZ VOS GRANDES GUEULES, c’est tout ce que je demande !! Vous savez la garder ouverte pour tailler une pipe, c’est pas plus compliqué ! Et maintenant… vous me foutez la paix ! C’est clair, là ?!

Là-dessus, il s’éclipsa des toilettes, repéra d’un coup d’œil Trevor. Il était en compagnie d’une inconnue. Tant pis pour elle.

- Il est où l’autre merdeux ? Et la connasse de Chinoise ? Ils sont où ? Parce que je te jure qu’ils vont le sentir passer.

► Julia ne réagit pas immédiatement, probablement trop choquée. En revanche, une autre personne s'en chargea : la petite pute chinoise, amie avec Sojiro. Elle attrapa une cheville d'Emeric et le fit se ramasser la gueule à terre. Tre' faillit rigoler, mais il vit que son pote avait mal, alors il haussa simplement un sourcil. « Vous me faites pitié, bande de tarés, j’espère que vous allez crever au fond d’un trou comme les deux sales rats que vous êtes. Biē dàn !
- Ta gueule, toi » répondit-il en s'approchant d'Emeric pour l'aider à se relever. En enjambant Arthur, il croisa son regard furieux et plein de gâteau (normal) et c'est à cet instant qu'il ressentit une vive douleur au niveau de son entrejambe. Le brun étouffa un grognement et se plia en deux. Le juif avait touché pile où ça faisait mal. Les mains portées à son sexe, il vit à peine du coin de l’œil une brune qu'il n'avait pas l'impression de connaître chevaucher son pote allemand. Il se redressait doucement, paré à se venger, quand il se ramassa en prime un coup de poing en pleine face, ce qui eut le don de l'énerver, et de lui remettre les idées en place. Il se redressa complètement et planta un regard furieux dans celui de son agresseur, prêt à lui rendre la monnaie de sa pièce... jusqu'à ce qu'il constate qu'il s'agissait de Dexter. Curieusement, cela le calma tout de suite, comme s'il était normal que son pote lui en colle une. Le Rho Kappa porta une main à sa mâchoire et la frotta un peu, tandis que son confrère s'énervait sur lui. « Putain ! Trevor, quand est-ce que tu vas tolérer les gens qui ne te ressemblent pas ? T’es vraiment qu’un enfoiré ! Qu’est-ce que tu essais de prouver en humiliant ce gars ? Que t’es un homme, un vrai, pas une tapette ?! Tu n’es qu’un gamin qui n’accepte pas que les autres ne soient pas le reflet exact de ta petite personne. Honnêtement, là tu me dégoûtes. Ce mec ne t’as rien fait. Je ne sais pas ce que les gens ont pu te faire pour que tu deviennes comme ça mais tu devrais rejeter ta haine et ta rage sur eux et non sur des innocents. » s'énerva-t-il, avant de jeter un regard en arrière, vers la grosse de tout à l'heure. Trevor hésitait vachement entre cogner Dex' ou s'énerver simplement, mais au fond, il savait qu'il n'avait pas tout à fait tort. Il était un blaireaux, c'était un fait de notoriété publique, voilà. « Oh, ça va, hein. Continue à m'faire la morale et ton coup, tu t'le reprends en deux fois plus f... » commença-t-il, mais il s'interrompit quand il entendit un bruit de gerbe derrière lui. Quand il se retourna et qu'il comprit qu'Emer' venait de se faire vomir dessus... Trevor ne pu retenir son rire. C'était tellement immonde ! Il voulut néanmoins à nouveau aider son pote, malheureusement une nouvelle personne l'en empêcha : Eva. Elle se planta devant lui, visiblement en colère, après avoir aidé cette saloperie de juif à se relever. « ¡ Gilipollas ! ¿ Tienes mierda en el sitio del cerebro o que ? ¿ Para quién te pones ? ¿ Crees que martirizando otros tú mostrará que lo tienes en los pantalones ? ¡ Atácate a alguien de tanto como ti, pequeña polla ! ¡ CABRON DE ADOLESCENTE !
- Putain, mais VOS GUEULES ! » répliqua le brun, tandis que la fille, furieuse, crachait à terre. Il avait envie de la cogner, si ce n'est qu'il ne pouvait pas faire ça. Pas à elle... Elle l'ignora, préférant s'occuper d'Abramovic. Ah, elle le prenait comme ça, vraiment ?! Qu'elle crève ! Trevor serra les mâchoires et lui tourna le dos... pour constater qu'Emeric avait disparu. Il soupira, de mauvais poil. Où est-ce qu'il avait filé, celui-là ? Et c'est là (enfin, je suppose, merci tous les posts qui diffèrent xD) qu'il y eut une putain de coupure de courant. Trevor en profita pour fendre la foule, décochant une tatane à l'arrière du crâne de Dext' au passage, et s'éloigner. Quand les lumières se rallumèrent, le jeune homme cligna des yeux... et tomba nez à nez avec Riley. Immédiatement, un sourire étira ses lèvres. Depuis combien de temps était-elle là ?! En tout cas, il était content de croiser enfin quelqu'un qui ne lui en collerait pas une dans la gueule ! Ou pas.

Dans un état plus ou moins second, je ne prenais pas vraiment conscience de la situation! Résumons: Jude énervé, Dunc' bouteille, Bouteille verre, pas verre bouteille, avaler bouteille, Pleure Maeko, moi aller voir Maeko, Maeko m'embarquer, salle des fêtes, Emeric tomber au sol, Moi sur Emeric, Emeric dans l'coltard, Moi embrasser Emeric, Moi dégueuler, Moi partir, moi souffrir de souci bipolaire, moi partir dans toilette et moi pleurer. J'étais en train de pleurer et je venais seulement de m'en rendre compte. Mais j'étais débile? Ouais sans doute! J'étais dans les toilettes et j'pleurais comme une gamine. Non mais ça va bien oui? Réveille toi espèce de tortue bourée à la tequilla. Il faisait nuit noire dans cette putain de salle des fêtes. Non de dieu! Réagis! J'essayais de discerner ce qui se passait mais j'voyais rien du tout la seule chose que je pu entendre c'est l'autre fou d'Emeric qui me demandait de fermer ma grande gueule. Mais il s'croyait où pour me parler comme ça lui? Il a vu la vierge? On dit pas à Cassie Hening de fermer sa grande gueule. Je ne répondais plus de rien! Enculé! Bâtard! Salopard! Je me levais, difficilement c'était certain puisque je m'étais lever trop vite, bien trop vite pour mon pitoyable état! Non mais ça va là! Il croyait quoi? Non mais il va bien dans sa tête? Il a pas vraiment l'air d'être bien net! Je sentis que de l'eau m'asperger, mais il était cinglée. Un sourire vint fleurir sur mes lèvres. Il allait morfler. Sa tournait un peu trop vite dans ma putain de tête! Je n'aimais pas bien ça, mais il n'avait pas l'droit de me dire de fermer ma grande gueule. J'arrivais tout d'même à discerner sa silhouette près des lavabos! C'était l'monde à l'envers c'est vrai, j'avais dégobiller sur sa magnifique stature et j'aimais pas qu'on m'dise de fermer ma grande gueule. Je marchais lentement jusqu'à lui, je le surprendrais sans doute sauf que je bute malencontreusement dans une poubelle qui était sur mon passage. "Putain d'merde!" La lumière était de nouveau apparue sans que je m'y attendre, Le blond se tourna face à moi surpris sans doute de voir ma silhouette si proche de lui. Il ne fallait pas que je le laisse réagir! Putain de migraine à la con! Pourquoi venait-t-elle assiéger ma tête à ce moment là. Sans doute parce que j'avais fait l'erreur de descendre une bouteille d'alcool presque d'une traite. J'étais insouciante dans ce genre de moment! Mais en même temps j'avais toujours l'impression qu'il fallait que je me montre forte et sans doute conne pour être vraiment accepté dans le cercle de Jude. Même si je savais qu'ils avaient appris à me prendre comme une fille et comme j'étais. Mais je ne sais pas pourquoi j'voulais me montrer à la hauteur. Putain j'avais l'goût de la tequila et de la gerbe dans ma bouche. Le truc qui pouvait que te faire dégueuler. Mais je tins bon! Je m'avançais jusqu'au blond et tendis mon doigts en sa direction. "Ne me dis plus jamais de fermer ma grande gueule! Ou tu risques vraiment de le regretter!" Non mais attends comment osait-t-il me parler comme ça? "J'me suis excusée de ce que j'ai fait! Prends ça comme une vengeance, tu m'as laissé en plan dans les chiottes du parc! Tu mérites bien plus qu'un putain dérapage à la con de ma part! T'as peut être jamais dégueuler suite aux méfaits d'l'alcool peut être! T'es qu'un enfoiré de première classe en vrai, t'es là simplement pour faire chier l'monde! Mais retournes dans ton putain d'pays et viens pas nous casser les couilles avec ta putain d'humeur à la con et tes idées de pseudo skins! Va t'faire seulement enculer par ta tapette de Seyton! Vous faites bien la paire tous les deux!" En fait je n'pensais même pas à c'que j'disais, mais quand on a d'l'alcool dans l'sang et qu'on est vénère bah on sort n'importe quoi sans tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Les bras le long du corps, j'étais furieuse! Mais pas simplement, j'étais dans un état indescriptible dû aux effets néfaste de l'alcool!

BOUM ! Dans une explosion de rire, soutenues par l’assourdissant fracas d’un corps qui s’effondre, les jambes d’Arthur flanchèrent et il s’écroula lourdement sur les plats et les verres qui jonchaient la table. Avec une puissance non mesurée, le coude de Trevor s’était violemment abattu dans le creux de son genou. Sa fragilité était à peine couverte d’une toile frêle de tissu en guise de bouclier, aussi l’effet fut instantané. Ils avaient assis leur pouvoir et ils pouvaient désormais jouir du sentiment de grandeur que leur prodiguait leur despotisme. Les doigts de Commode se refermèrent sur les rebords d’un plat où siégeaient de nombreuses parts de fondant. Une étincelle de répulsion anima son regard et il rassasia aussitôt son mépris. Il venait d’étaler le chocolat noir sur le visage de leur bouffon et scandait la magnificence de son exécution à leur hôte. Derrière eux, l’amer sourire de Domitien ne s’était pas envolé et il contemplait l’humiliation du roi sans animosité aucune. La chute du souverain avait sur ses papilles une délectable saveur de triomphe. Rongé par la tétanie, il s’était soumis à ses bourreaux. Un rictus caustique crispa les traits de l’aryen. Alors c’était ainsi qu’un survivant du peuple juif faisait honneur aux ancêtres qui s’étaient battus pour la vie et la dignité ? Risible, ce mariage avec la passivité et le fatalisme. Ses lèvres s’entrouvrirent, prêtent à laisser s’échapper un nouveau sarcasme mais le timbre strident d’une demoiselle importune brisa sec son élan. Méprisantes, ses pupilles bifurquèrent sur sa maigre silhouette. Maeko Matthews avait eu le culot de s’interposer. Et… Il bloqua brusquement sa respiration, yeux écarquillés. Ses doigts de félonne s’étaient vilement refermés autour de l’une de ses chevilles. Avant qu’il n’ait eu le temps de se prédisposer aux conséquences que ça incluait, avant qu’il ne songe à lui envoyer son pied libre en pleine face, avant qu’il ne se jette en avant pour l’étriper, elle tira d’un coup sec. Il eut à peine le temps de lire la jubilation sur son visage de peste qu’il se sentit basculer en arrière. Effroyable vertige, son déclin qui ne dura en réalité pas plus d’un quart de seconde sembla dangereusement s’éterniser. Sous ses veines, il sentit l’adrénaline exploser en une électrisante décharge et retomber quand ses omoplates percutèrent rudement les épaules d’un inconnu. Perturbées, les lois physiques dévièrent sensiblement leur courbe et plutôt que son crâne se fut d’abord son coude puis l’un de ses ischions qui reçurent le choc initial. Précipitée par la secousse, sa tête percuta vivement le carrelage dégueulassé, abandonnant au pied du bar démoniaque un Emeric groggy. Une seconde, deux secondes, trois secondes. Sonné, il maugréa enfin quelques voyelles, les yeux voilés par ses paupières serrées. Il tenta de bouger son bras droit, grimaça, porta alors le gauche à ses méninges qu’il entreprit de maladroitement masser.

- Fick… schlit… ten… articula-t-il péniblement à l’intention de la l’espèce de connasse qui n’allait tarder à payer sa connerie.

Oui. Enfin elle allait encore attendre deux petites minutes. Juste deux petites minutes, le temps qu’il… hein ? Hagard, il rouvrit nerveusement les yeux. D’abord aveuglés par la luminosité éblouissante des néons, il discerna peu à peu la silhouette de… Evangeline ?! À califourchon au-dessus de lui, elle lui découvrait toutes ses dents dans un sourire qui paradoxalement ne lui collait absolument pas. Et ça, c’était sans souligner son langage ou la langue qui venait d’humecter grossièrement ses lèvres. Les paupières plissées par sa vue floutée, il adopta un air sceptique. Cheveux bruns, petite, jolie. Il ne voyait pas grand-chose de plus mais son esprit ne trouvait pas d’autres alternatives à la question qui le hantait : qui était-ce ? Alors, un peu hébété, il lui rendit maladroitement sa grimace d’allégresse. Comment dire avec tact à sa copine qu’elle était saoule comme une chèvre, qu’elle le gênait, qu’il avait quelqu’un à pourchasser et qu’elle lui écrasait sans délicatesse aucune la carcasse ?

- Dég… !

Sourde à ses supplications muettes, sa bouche lascive s’abattit sur la sienne. Bon d’accord. Si c’était le prix de sa compassion, il la laisserait tranquillement faire. Il n’avait plus profité de la proximité d’une femme depuis… oh ! Presqu’une semaine déjà. Maudite soit la fidélité… ou ce qui y ressemblait. Gauche, sa main regagna affectueusement sa nuque. Elle puait la tequila. Elle goûtait la tequila, aussi, et elle était tellement éméchée que ses baisers ressemblaient à n’importe quoi sauf à ses baisers. Le temps d’une soirée, sa nymphe avait jeté aux flammes sa pudeur. Techniquement, la courtoisie aurait du le pousser à gentiment la raisonner. Sa raison, elle, lui hurlait de profiter. Alors il profitait. Mais quand elle s’écarta et qu’il rouvrit les yeux, il se rappela avec stupeur qu’il n’avait jamais eu de raison. Jiminy cricket s’était donné la mort après une semaine seulement sur son épaule. Il ouvrit la bouche, la referma, fronça les sourcils et tourna légèrement la tête.

- Hening ?!

Précisément, Sherlock. Et pour récompenser cette brillante preuve de perspicacité, la vue éblouissante de l’intello palissant. Suspicieux, ses sourcils s’arquèrent. Elle n’allait quand même pas… ? Oh que si, elle le fit. Comme une seconde plus tôt la vérité lui avait été dégobillée au visage, elle venait de remettre sur son torse la quantité astronomique d’alcool qu’elle avait du offrir à son foie. Brusquement, l’Allemand bondit sur ses pieds, poussant sèchement la saoularde en arrière. Une étincelle meurtrière anima ses iris. Dans son cerveau, une infinité d’insultes se bousculèrent mais aucune ne semblait apte à franchir la barrière de ses lèvres. Elle lui avait dégueulé dessus. Bordel ! Hening venait de lui dégueuler dessus ! Il allait la tuer. L’étrangler, la zigouiller, l’estourbir, l’assassiner, la… L’odeur acre et acide de la bile lui piqua les narines. Haut le cœur. À toute allure, il se rua jusqu’aux toilettes. La porte claqua bruyamment et il eut à peine le temps de se pencher au-dessus de la lunette qu’il recrachait à son tour ses tripes tordues par le dégout. Au bout d’une minute ou deux de calvaire, il n’avait pas compté, il retrouva appui sur ses jambes tremblantes. De concert, une nouvelle déflagration pour le fiasco de Rhodes. La musique cessa et les ténèbres engloutirent la salle. Les plombs venaient de sauter. Par-ci, par-là, un éclat de voix brisait le silence pesant. Dans les toilettes, c’était cette ignoble Omicron qui beuglait ses frayeurs.

- Toi tu vas fermer ta grande gueule où je te jure que t’auras une excellente raison de hurler comme ça !

Face à l’évier, il tourna à fond la manivelle du robinet. L’épreuve consistait en ne surtout pas se regarder dans le miroir. Débarrassé de ses ailes mi-cassées, mi-dégueulassées, il se pencha, ramassa une bouteille d’alcool abandonnée, la rempli et la versa entièrement sur lui en grimaçant. L’eau était glaciale, sentir couler la bile de la fille lui donnait juste envie de retourner vomir et lutter contre l’envie d’exploser qui lui écrasait les nerfs était insupportable. Il répéta l’opération une fois. Deux fois. Trois fois. Dix fois. Quinze, vingt,… Et tant pis pour le sol. Vivement, il se débarrassa de son pantalon -heureusement qu’il avait encore laissé ses clés dans sa bagnole- et le jeta dans un coin. Il se lava les mains, recommença derechef. Il n’était pas saoul et sans alcool dans le sang, la seule idée qui s’imposait à lui était désormais : pitié, je veux prendre une douche. D’ailleurs, c’était ce qu’il allait faire.

Tout se passa très vite. Se desserrant de mon étreinte, Emeric rejoignit Trevor après une étrange élucubration sur les brunes. Je le vis prendre la fuite, sans me dire un mot. Bof, peu importe. Il me restait ma Ginger. Ma petite morue à la fraise, trololol ♥.

Je commençais à m'ennuyer dans cette fête. Il n'y avait rien à faire. Des gens dansaient et s'amusaient, mais je n'avais que moyennement le coeur à rire. Plutôt à réfléchir. Je me tournais un instant vers celle que je pouvais vulgairement qualifier de "meilleure amie" et lui souris de toutes mes dents. J'étais contente qu'elle soit là. Elle me répondait toujours les mêmes phrases, trouvait les mots justes. Nous étions en train de bavarder depuis un petit bout de temps, quand Jiro vint à notre rencontre. J'avais assisté à sa dispute avec Maeko. Il devait être sérieusement énervé, mais il parvint à recouvrer son sourire devant nous. Il nous proposa même un pari, un pari que j'aurais été prête à relever avec ma petite Ginger, si les choses s'étaient passées autrement.

La porte du hall s'ouvrit violemment devant les deux anges qui nous avaient quittés, et un troisième compère. Enfin, ce que je devinais être un troisième, puisque c'était en vérité un gros paquet de couvertures qui bougeait. Qu'est-ce qu'ils préparaient, ceux-là ? Ils avaient ramenés une strip teaseuse ? Non, en fait. Emeric monta alors sur le bar avec le jeune homme, dont la couverture avait été retirée. Tétanisé, il ne bougeait pas. Sur son front était grossièrement dessinée une couronne, et une inscription que je ne pouvais pas lire. Il semblait tétanisé, devant ces deux bourreaux. De la part d'Emeric, cela m'étonnait moyennement. Mais de celle de Trevor en revanche, c'était inattendu. Je me rendais compte là, que je ne connaissais pas ce jeune homme avec qui j'avais couché quelques semaines auparavant. Trevor devint insultant, antisémite. Ce petit gamin était-il juif ? Peut-être. Je ne le connaissais pas. Les cris, les rires, les moqueries, un silence lourd plana dans la salle à ce moment là, jusqu'à ce que Trevor écrase un gâteau sur la tête de la victime.

Je connaissais les quolibets, pour en avoir fait les frais plusieurs fois pendant mon enfance. J'avais été comme ce jeune homme, puis je m'étais affirmée, alors que lui semblait s'enfoncer un peu plus dans un mutisme terrifiant. Je m'imaginais d'ici la douleur et la peur qu'il devait éprouver, et ce sentiment d'impuissance que pourtant, je n'avais que très peu connu. Je n'aimais pas les bourreaux. Je n'aimais pas la méchanceté gratuite, le m'as-tu-vu et toutes ces autres conneries. Je n'aimais pas ces sempiternelles souffrances que l'on infligeait aux autres, dans un plaisir malsain de montrer qu'on avait la toute puissance, et quelque chose dans le froc. Non, décidément, il fallait faire quelque chose.

Et puis Maeko fit son entrée, alors que je m'avançais pour intervenir. Elle se mit à hurler après Emeric, après l'avoir fait tomber sans ménagement du bar. Et d'un. J'allais m'occuper personnellement du second, mais la lumière se coupa d'un coup, mettant à court toutes les insultes et élucubrations proférées sur le jeune homme. Avançant à tâtons, j'entendis un bruit sourd, une chute sans doute, puis un grognement de douleur. Il s'était passé quelque chose du côté du bar, et j'étais bien décidée à y mettre mon grain de sel.

Et puis la lumière revint, aussi vite qu'elle était partie. Je n'avais pas fait beaucoup de centimètres, j'étais encore près de Jiro et Gin. Je me tournais vers l'asiat, contrariée, voire furieuse.

"Oublie le pari, je roule pas de pelles aux antisémites, moi."

Il fallait que je me bouge, que je fasse quelque chose, que j'intervienne, histoire de mettre un peu de plomb dans la tête de crétin de ce sale gosse de Trevor. Calmement, je m'avançais en direction du bar. Je me trouvais là, devant eux, les pieds près de la tête de Trevor, et le corps de l'inconnu. Il était encore au sol, alors que mon amant se tenait l'entrejambe avec une grimace parfaitement douloureuse. Jouissive. Je me tins un moment là, à les observer. Et puis je jetais mon dévolu sur l'inconnu.

"Bien joué."

Je l'attrapais par la main, chopais au passage quelques serviettes en papier, puis les lui donnais, afin qu'il essuie le plus gros du gâteau de son visage. Je m'occuperais de lui plus tard. Au moins, il s'était rétabli dans une position plus ou moins digne. C'était déjà ça.

"Je suis à toi tout de suite."

Enfin, avec cette froideur dont j'étais seule maîtresse, je me tournais vers Trevor, croisais les bras, en haussant un sourcil. Ma colère semblait émaner de tous les pores de ma peau, et un petit tressaillement de mes lèvres trahissait ma fureur. Je le toisais de toute ma hauteur, le dominant, encore une fois. Enfin, tout en fixant ce jeune homme à qui j'avais roulé un patin quelques minutes plus tôt, j'explosais de rage. Ma langue natale me vint tout naturellement.

"¡ Gilipollas ! ¿ Tienes mierda en el sitio del cerebro o que? ¿ Para quién te pones ?? ¿ Crees que martirizando otros tú mostrará que lo tienes en los pantalones ? ¡ Atácate a alguien de tanto como ti, pequeña polla ! ¡ CABRON DE ADOLESCENTE !"*

Je le fixais de haut en bas, pour lui laisser entendre tout le mépris que j'éprouvais pour lui en cet instant. Mon dieu, il me faisait horreur. Victimiser un jeune homme qui avait déjà une tête de gentil, je me doutais parfaitement que ce pauvre gosse n'avait rien demandé. Furieuse, je crachais par terre, à quelques centimètres de la tête de Trevor, puis me détournais de lui, bien décidée à ne plus lui adresser la parole de la soirée. Je me tournais vers le jeune homme, et ma voix repris un ton plus calme. J'allais chercher un jus de fruit un peu plus loin, puis je le lui tendis.

"Bois ça, va faire un tour dehors. Je te raccompagnerai, au besoin."

Lexi tentait-elle de me rassurer ? Au moins notre relation évoluait dans le bon sens ! Rien que pour cette observation, je trouvais que ma soirée était réussie. Je souriais quand Lexi me parla de la série Glee. J’eu envie de rire quand elle me dit que je ressemblais un peu à Blaine. Ce qu’elle ne savait pas c’est que je lui ressemblais plus que ce qu’elle ne pensait. Je sentais que Lexi était moins réticente qu’avant. On avançait ensemble et pour moi, c’était l’une de mes plus belles victoires. J’eu un large sourire quand Lexi me promit de réfléchir à ma proposition de se revoir et de faire plus ample connaissance et qu’elle me connaisse, qu’elle me comprenne tout simplement. Puis Lexi reposa son verre car c’était un cocktail alcoolisé. C’était surprenant ça. D’habitude tous les jeunes voulaient se saouler. Personnellement, l’ivresse ne me plaisait pas vraiment. Je préférais être lucide mais je m’autorisais un ou deux verres, un peu plus si la fête se déroulait dans le lycée. Quelque chose attira l’attention de la belle brune car elle interrompit sa phrase pour lâcher un « Oh mon Dieu ! ». Je su directement ce qui avait dérangé Lexi : Trevor et Emeric avaient ramené un gars en pyjama et l’obligeaient à voir de la vodka. En fait Trevor et Emeric l’humiliaient. Ce pauvre gars aurait pu être moi… Enfin, dans mon cas, Trevor me tabasserait certainement jusqu’à ce que je sois en vraiment piteux état. La main de Lexi serra mon bras avant qu’elle ne dise mon prénom. Dès que nos regards se croisèrent, je compris ce qu’elle voulait de moi. J’hésitais. Est-ce qu’elle ne me mettait pas à l’épreuve en faisant ça ? Peut-être voulait-elle savoir si j’étais vraiment un mec violent ? Ses ongles manquèrent de s’enfoncer profondément dans ma peau lorsque Trevor fit encore preuve de toute sa connerie et de son intolérance. Il état tellement con qu’il n’avait pas remarqué que j’étais bi et bien sûr, quand il saurait ça, j’en prendrais pour mon grade ! En tout cas, j’étais maintenant persuadé que Lexi ne me testait pas, elle voulait que j’intervienne.

-Lexi… Quoi qu’il arrive, tu ne te mêles pas de ce qui peut se passer entre Trevor et moi. Je ne veux pas qu’il te fasse de mal., lui dis-je avant de déposer un rapide baiser sur son front.

Je m’élançais vers Trevor. Nom de Dieu ! Ce type était mon pote mais il m’énervait. Pourquoi devait-il toujours humilier les gens qui étaient "différents" ? Merde, j’avais l’impression de me retrouver face à Greg Carter, l’homme qui m’avait élevé. Cette pensée ne put qu’augmenter mon envier de frapper Trevor. Quand je fus en face de Trevor, je lui mis une bonne droite qui parut le sonner. Il ne chancelait pas un peu ? Je m’en foutais… J’avais juste envie de le tabasser. Je n’en pouvais plus. Il avait trahi Marissa, il me détesterait (et me tabasserait) quand il saurait que j’étais bi et il me faisait trop penser à un homme que je détestais et qui avait tué ma mère…

-Putain ! Trevor, quand est-ce que tu vas tolérer les gens qui ne te ressemblent pas ? T’es vraiment qu’un enfoiré ! Qu’est-ce que tu essais de prouver en humiliant ce gars ? Que t’es un homme, un vrai, pas une tapette ?! Tu n’es qu’un gamin qui n’accepte pas que les autres ne soient pas le reflet exact de ta petite personne. Honnêtement, là tu me dégoûtes. Ce mec ne t’as rien fait. Je ne sais pas ce que les gens ont pu te faire pour que tu deviennes comme ça mais tu devrais rejeter ta haine et ta rage sur eux et non sur des innocents., lâchais-je d’une voix étrangement calme. Je n’osais pas l’avouer mais d’un certain côté, Trevor me ressemblait. J’étais persuadé qu’il n’avait toujours été aussi con. J’étais sûr qu’il était devenu un salaud à cause des gens. J’étais bien devenu violent à cause du mari de ma mère. En fait Trevor était à mi-chemin entre l’homme qui m’avait élevé et moi. J’avais failli lui dire que même ses potes n’étaient pas « irréprochables ». J’avais failli sous-entendre que j’étais bisexuel mais je n’avais pas osé. Je ne voulais pas qu’il sache, je ne voulais pas devenir une proie pour Trevor.

Je jetais un regard à Lexi. J’espérais qu’elle ne m’en voudrait pas d’user de la violence sur type comme Trevor. Je voulais que Lexi pense que j’avais voulu faire le bien. Je voulais que Lexi se dise que j’étais pas aussi mauvais que ce qu’elle avait pu penser au début. Je voulais que Lexi sache que j’étais un mec fréquentable. Je voulais tout simplement qu’elle m’apprécie voire qu’elle m’aime.

► Une lueur d’intérêt inédite apparut dans les yeux de la diablesse, qui posa son regard sur Sojiro en lui souriant. « Avec plaisir jeune homme ! » répliqua-t-elle, comme si l’idée de boire avec Jiro-kun l’enchantait réellement du plus profond de son cœur. En tout cas, c’est ce qu’il crut naïvement, sans doute pour le plus grand plaisir de la brunette. Il lui adressa un sourire satisfait, tandis qu’elle prenait deux verres d’alcool et lui en tendait un. « A Maeko, qui ce soir n'a pas été plus inspirée que de me qualifier de... peau de vache, si ma mémoire est bonne. De mieux en mieux... » trinqua-t-elle, et ils entrechoquèrent leurs verres. Hanazawa porta le sien à ses lèvres et descendit son contenu d’un coup, sans prendre le temps de le savourer. Il était complètement énervé. Et ce n’était jamais bon signe, quand Sojiro avait les nerfs à vif. Il le reposa bruyamment sur le bar à côté d’eux dès qu’il l’eut terminé et planta son regard dans celui de Grace. Il mourrait d’envie, au fond de lui, de courir rejoindre Maeko pour s’excuser, la serrer dans ses bras et lui dire qu’il l’aimait, mais bien entendu, il n’en fit rien. Ses doigts glissèrent sur le col largement arrondi de sa blouse qui laissait voir une bonne partie de son torse, et il soupira. Il n’avait rien à dire à cette fille. Absolument rien. Il ne la connaissait pas et n’avait pas pour projet d’arranger ça. Alors, qu’est-ce qu’il foutait là, que diable ? La musique était naze et ne lui donnait même pas envie de danser, contrairement à un brun et sa grosse cavalière, qui avaient l’air de follement s’amuser. Comme la brune déguisée en diable avait, elle aussi, vidé son verre, le japonais en reprit deux et lui en tendit un. A nouveau, il le vida d’un air assuré, cul sec. Il fallait absolument qu’il trouve quelque chose d’autre à faire, sinon il allait finir par terre à se gerber dessus en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Du coin de l’œil, il capta Ginger et Eva qui discutaient toutes les deux et, ma foi, elles avaient l’air de beaucoup s’amuser. Il reposa les yeux sur Grace et prit sa décision. « Salut » fit-il en haussant les épaules, et il se cassa en la plantant là. C’était ça ou l’embrasser, mais il n’avait pas vraiment envie de ça, là tout de suite. Du coup, il rejoint ses deux amies aux cheveux de feu. Dire qu’à la base, il était censé passer une bonne soirée. Une fois à côté d’elles, quand il capta leur attention, il leur lança « Maeko-chan furieuse après moi », puis chercha des yeux Emeric, qu’il ne trouva pas. Il étendit son regard à la salle et ne le vit pas non plus. Du coup, il se tourna à nouveau vers Gin’ et Eva et leur sourit. « Et si on pariait ? » fit-il, soudain prit d’une inspiration lumineuse. Comme l’allemand n’était pas là, ça serait lui qui, cette fois, ferait les frais de leurs petits paris entre amis. Il fixa les deux jeunes femmes et planta ses mains dans ses poches, avant de leur dire, sur le ton de la confidence : « Première des deux qui se fait embrasser d’Emer’, je donne 2000 » proposa-t-il, avec son sourire de vieux joueur roublard que les filles connaissaient bien. Et là, il commençait soft au niveau de la mise, ce qui n’avait pas toujours été le cas.

Ni une ni deux! Je regardais ma cousine qui me dit qu'elle ne savait pas annoncer des mauvaises nouvelles. Je riais à gorge déployée... Les méfaits de l'alcool bonjour! Elle me demanda également ce que j'avais bu! Je réfléchis quelques secondes avant de lui dire toujours d'une toute petite voix et en manquant de perdre l'équilibre. "J'crois que j'ai bu une bouteille de Tequila, c'est Dunc qui l'a ramené! Mais j'pouvais pas te laisser toute seule!" Elle m'embarqua à sa suite! Sans vraiment comprendre tout ce qu'il se passait dans cette salle des fêtes je suivais le mouvement de toute manière je n'étais pas en mesure de déchiffrer ou de comprendre ce qu'il pouvait bien se passer. J'étais saoule et pas pour le meilleur et pour le pire. Je vis simplement une jeune homme qui m'étais totalement inconnu jusqu'à ce jour et je vis l'espèce de Tapette qui n'était autre que monsieur Seyton! Enculé de salopard en train d'agresser ce jeune homme en pyjamas. Ma cousine prit les deux pieds d'Emeric dans ses mains et le fit perdre l'équilibre. Je riais simplement! Pourquoi ma cousine avait-t-elle prit les cheville de l'objet de tous mes désirs? Dans tous les cas cette situation était plus qu'à mon avantage! Vraiment à mon avantage! Je regardais à gauche et à droite et ne vis malheureusement pas ou bien-heureusement au choix mes meilleurs amis. Je chevauchais le blond et lui souris! Alors jeune homme on ne tient pas sur ses deux jambes! "Dis moi jeune homme tu ne sais plus ce qu'est l'équilibre! J'aime décidément bien cette position!" J'ancrais mes yeux à la teinte rouge dans les siens bleus! Il était toujours autant à mon goût celui là! Ouais vraiment à mon goût! Non pas que j'appréciais la race aryenne loin de là mais lui il avait un petit quelque chose de plus que les autres! Un délicieux quatre heure! Et pas qu'un quatre heure d'ailleurs! Un dîner, un p'tit dej', un déjeuner! Enfin tout ce qui était bon à croquer! Peut importe qu'il est mal ou quoi, son petit air d'angelot et avec un air de démon me rendait folle! Je léchais ma lèvre inférieure toujours avec mes yeux ancrés dans les siens! Je me ruais sur ses lèvres, un baiser chaste. Je me reculais "Mmh vraiment délicieux!" dis'je en pinçant ma lèvre inférieure avec mes dents. La saveur de la tequila était toujours bien présente sur mes lèvres mais pas seulement. En plus je n'aimais pas la Tequila qu'est ce qu'il m'avait prit de boire ce truc là! Ça me rendait tout simplement malade.Et ouais j'aurais vraiment pas dû boire cette putain de boisson! Je n'eu pas le temps de me relever que je vomissais mes tripes sur le faux cupidon et sur la personne sur laquelle j'avais posé mon dévolue. Oh putain mon plan cul était sans doute grillé! Pourquoi je pensais à ça d'ailleurs! Je me relevais doucement, mais c'était juste trop rapidement et je fus prise de vertige. Pourquoi Jude adorait-t-il la Tequila déjà? J'savais même plus pour quelle raison il aimait cet alcool! M'enfin pour le moment j'avais un sérieux problème! Je venais de dégueuler sur Emeric! Non de dieu qu'avais-je fais? J'allais m'en prendre une c'était obligé! Surtout qu'il ne s'était pas fait prier, dans un état de sobriété plus que saint! Mais alors là, je venais de dégobiller sur le torse plus que sublime de mon bel Apollon aux yeux aussi bleu que le ciel d'un été! Devenais-je poète? Quoique non je n'étais pas poète, j'étais surtout dans la merde, malade et j'étais plus que saoule! Quoique là j'étais un peu moins malade! Je m'éloignais du blond, j'avais vraiment peur de me recevoir une pêche bien placé! Bon à mon humble avis il irait sans doute au toilette pour nettoyer les dégâts que j'avais provoqué! Et quels dégâts? Rha j'étais fichue enfin au moins ma tenue n'avait pas été souillé par mes régurgitations! C'était déjà une bonne chose! Sans comprendre pourquoi je partis dans un fou rire incontrôlable, sûrement un rire nerveux qui voulait dire s'il te plaît ne me tue pas ou une connerie dans le genre. "J'suis désolée Emeric j'ai pas fait exprès!" Et voilà que je partais dans une crise de larme digne d'une enfant de deux ans qui mets encore des couches culottes! Encore une fois c'était les méfaits de l'alcool! J'étais incorrigible! Je me reculais vivement pour percuter doucement le mur, je me laissais glisser contre la paroi glissante et mes fesses trouvèrent le sol carrelé dur et froid! Je fermais les yeux pleurant vraiment comme une gamine! J'étais grave quand même! Je pouvais passer du rire aux larmes et des larmes aux rires sans qu'il n'y ai vraiment de transition entre ces deux états émotionnels! "Desolée" chuchotais-je entre deux sanglots étouffer par un reniflement des moins élégants! Je me mis à genoux et me dirigea vers les toilettes qui n'étaient même pas mixte je chopais un bout de papier genre sopalin pour s'essuyer les mains et je me mouchais négligemment! "Aller Cassie il ne faut pas pleurer! Tu es une grande fille pas vrai? Aller débout!" Voilà que je souffrais de délire et de trouble bipolaire, je me parlais à moi même! On aura tout vu! Je secouais la tête de gauche à droite! Vraiment pitoyable! Sans que je ne comprenne ni comment ni pourquoi, une coupure d’électricité survint coupant la musique, mais aussi la lumière! Et voilà je repartais dans une crise de larme et hurlait à qui voulait l'entendre: "J'veux pas mourir attaqué par un monstre des ténèbres!" Et voilà j'étais maintenant devenue une vraie gosse! " Pourquoi y a plus de lumière, j'aime pas le noir moi d'abord!" Encore une fois merci les méfaits de l'alcool! J'étais passé par le rire, les baiser, les rires, un baiser, une régurgitation sur mon bel Apollon, un rire, des larmes, la schizophrénie, les larmes encore et la peur du noir. Note pour moi même: Ne plus jamais avaler une bouteille de Tequila presque cul sec!

Elle avait relevé la tête quand Emeric l‘avait interpelé, fronçant les sourcils au nom qu‘il lui avait encore donné. « Hey, la Chintok ! Continue sur ta lancée, t’as tout compris ! Si tu chiales encore comme ça avec tes phoques, il y a des chances pour que tu finisses la face congelée. Enfin. J’espère au moins que ce sont des larmes de remord. Quoique t’as pas l’air de savoir ce que c’est. Tu comptais l’annoncer quand hein, ton départ ? Par texto bien au chaud dans ton putain d’avion ? Madame est toujours aussi courageuse ! Qu’importe. Les lâches, il n’y a qu’une chose que j’aime leur dire : bon débarras ! » Et il démarra, sans lui laisser la moindre chance de répondre. Connard. Elle le détestait ce type, enfin non, parfois bizarrement, il se pouvait qu’elle l’apprécie trois secondes, ensuite il ouvrait la bouche et elle recommençait à le haïr. Ce soir encore plus que d’habitude, parce que quoi qu’elle ait pu répliquer s’il lui en avait laissé le temps, il avait raison sur toute la ligne et elle avait horreur de ça.

Elle s’essayait rageusement les yeux pour la dernière fois lorsqu’il repassa, accompagné de son acolyte de pote débile et poussant quelqu’un dissimulé sous un drap. Mais elle n’eut pas le loisir d’y faire plus attention puisque Cassie arrivait de l’autre côté. « Bah qu'est ce qui t'arrive cousine? Pourquoi tu pleures? Qui est l'affreux monstre pas beau qui te fais pleurer? » Elle avait une toute petite vois et Maeko écarquilla les yeux. Elle s’imagina Cassie dans une publicité contre l’alcool, beuglant un « tu t’es vu quand t’as bu » approximatif avec cette petite voix et elle secoua la tête. « C’est Sojiro, mais c’est de ma faute, je ne suis pas douée pour annoncer les mauvaises nouvelles et ça va déjà mieux, tu vois ? » Un sourire pour sa cousine - oui, comme quoi les miracles c’est possible- et elle arqua un sourcil. « Dis, tu as bu quoi ce soir ? Tu n’as pas l’air dans ton état normal ! On dirait que… »

Mais elle ne termina pas cette phrase, car elle entendit la voix d’Emeric qui criait à l’intérieur. Quand on entend un imbécile pareil jusqu’à l’extérieur, c’est forcément mauvais signe, question de principe. Du fait, Maeko attrapa la main de sa cousine, balançant un « viens ! » et la tira à l’intérieur, histoire de voir ce qu’il se passait. L’Allemand était debout sur le bar et venait de tirer sur le drap dévoilant un élève inconnu en pyjama dont le visage était gribouillé. Était-ce possible d’être aussi con ? Apparemment, c’était même possible de l’être plus puisque non content de gâcher une fête où il n’était pas invité, il continua de s’égosiller comme un crétin obligeant sa victime à boire. La chinoise soupira en lâchant la main de sa cousine pour avancer un peu. Ce n’est qu’en arrivant près du bar, sur lequel l’inconnu venait littéralement de s’écraser, qu’elle aperçut le second bourreau. Qui se ressemble s’assemble dit-on ? Pour ces deux là c’était tellement vrai, rien dans le crane, ni de l’un, ni de l’autre et tous deux pourris jusqu’à la moelle.

Et c’est hilare que Trevor écrasa un cake sur la figure du garçon avant d’apostropher l’hôte de la fête, fête à laquelle lui non plus n’avait pas été invité, évidemment. " Hey, Julia, t'as pas des bougies ?! On t'a trouvé un gâteau ! J'espère que t'aimes les juifs ! " Cons, pourris, racistes et antisémites. Quel magnifique cocktail ! Et l’autre qui continuait de rire du haut de son bar. Ses pieds étaient juste à quelques centimètres de la chinoise… Parfait. « Et c’est toi qui osait parler de lâcheté tout à l’heure ? » Fit-elle en attrapant l’une des chevilles de l’allemand à deux mains. Un sourire sadique plus tard, elle tira de toutes ses forces dessus afin de le faire tomber en arrière. Puis elle se tourna vers Trevor. « Vous me faites pitié, bande de tarés, j’espère que vous allez crever au fond d’un trou comme les deux sales rats que vous êtes. Biē dàn !* »


* Bon, on ne rit pas, littéralement ça veut dire « œufs de tortues » non, ce n’est pas une blague, en Chine, il parait que c’est l’une des pires insultes.

Ce soir, c'était l'anniversaire de Julia, la nouvelle recrue des Kappa. C'était une jeune fille très agréable, très gentille et vraiment drôle, elle était pleine de vie et parfois elle me faisait penser à Sateen dans sa façon d'être. C'était donc son anniversaire et le dress code était " Ange ou Démon " Autant avant j'aurais choisi l'ange mais depuis quelque temps je me sentais beaucoup plus démon. Je ne sais absolument pas d'où venait se sentiment mais il me plaisais fortement. J'avais donc répondu présente à son invitation. Ce soir en rentrant des cours, j'avais donc prit une bonne douche, j'en avais profité pour passer un coup de téléphone à Trevor pour savoir s'il venait, il m'avait répondu que oui, et qu'on avait qu'a se rejoindre la bas. Je me sentais un peu stréssée, car la dernière fois que j'avais vu Trevor c'était au parc, et nous avions eu une discution très importante sur nous. Mais j'avais très envie de le revoir. Une fois sortie de ma douche, je me maquilla, osant mettre un peu plus de noir et de couleur argent sur mes yeux. Je lâchais mes cheveux sur mes épaules, les froissant un peu, de façon à ce qu'il soit en bataille. Puis enfila ma tenue :



Spoiler:


Une fois mon déguisement mis, je mis mes escarpins noir, vérifia que je n'avais rien oublié, pris le cadeau de Julia, les clefs de ma voiture et ferma la porte de ma chambre. Sur le chemin, j'étais impatiente de retrouver tout le monde. Lorsque j'arriva la bas, la fête battait à son plein. La musique était à fond et des anges et des démon dansaient les uns avec les autres. C'était vraiment très reussi. De loin j'aperçu Julia, je m'approcha d'elle, m'excusant de la déranger avant d'ajouter : " Joyeux Anniversaire Julia, et bravo, ta fête est vraiment génial. Et puis tu es superbe " Je lui donnais son cadeau en souriant puis elle me tendis un verre. Nous nous metions à discuter quelque minutes. Puis nous partîmes chacune de notre côté pour profiter de la fête. J'essayais plusieurs fois d'appeller Sateen pour savoir si elle venait et ou elle était mais elle ne me répondit pas, elle devait être avec Valentin, j'eu un petit sourire de les imaginer tout les deux, puis j'aperçu Trevor au loin avec deux autres jeunes hommes. Je m'approchais d'eux avec mon verre à la main quand j'entendis Trevor : " T'as faim, peut-être ? S'pour ça qu'tu dis rien, hein ? Hey, Julia, t'as pas des bougies ?! On t'a trouvé un gâteau ! J'espère que t'aimes les juifs ! " En disant cela, il avait écrasé une part du gateau de Julia contre le visage du jeune homme qui subissait les moquerie de Trevor et d'un autre jeune homme à côté de lui. Je regardais Trevor avec un regard mi en colère mi choqué.

► Les deux garçons trainèrent Arthur jusqu'à sa chambre, là où ils avaient laissé le drap destiné à le capturer. Une fois sur place, Emer' chopa un feutre noir, dessina à l'aide de celui-ci une couronne sur le front du gringalet et inscrivit "Roi des Paumés" sur ses joues, ce qui fit ricaner Trevor. L'allemand lui donna ensuite deux coups, qui l'envoyèrent valser au sol, sur le drap. Tre' et son compère l'emprisonnèrent dedans super facilement, puis le chargèrent sur leurs épaules, jusqu'au coffre de la BMW dans lequel ils le lâchèrent avec un bruit sourd. " Tu devrais nous remercier, aujourd’hui on t’initie aux plaisirs des soirées. C’est un grand jour pour toi, Abramovic ! " lança Emeric, puis il claqua le coffre. Les deux garçons, qui n'avaient décidément rien de deux petits anges, s'engouffrèrent dans la voiture et s'en grillèrent une, puis le Rho Kappa mit le moteur et ils quittèrent le bâtiment, direction la salle des fêtes.
Là-bas, l'ambiance ne semblait pas avoir décollé. Des gens dehors fumaient ou buvaient, ce qui n'était pas signe d'une excellente soirée. La musique n'allait pas fort non plus, c'était dommage. Emeric tira Arthur de son coffre, avec l'aide de son comparse. L'allemand le poussa ensuite jusqu'à la salle. Le juif avançait, se prenant de temps en temps les pieds dans le drap. Il devait être apeuré, là dessous. Tre' les suivait, comme s'il était leur garde du corps. Une fois à l'intérieur, Emer' monta sur le bar et, à eux deux, ils hissèrent Arthur la raclure dessus. " HEY, TOUT LE MONDE ! Regardez qui nous fait l’honneur de sa présence, aujourd’hui ! Un fabuleux cadeau pour notre hôte si charmante. Mes amis, saluez tous ARTHUR ABRAMOVIC ! Abramovic est parmi nous !! " hurla le brun, à l'attention de la foule. Certains se retournèrent, dont Julia. Tre', au pied du bar, sourit quand Emer' retira la couverture en découvrant à la vue de tous un pauvre petit juif en pyjama ridicule, avec des dessins plein la gueule, complètement traumatisé par ce qu'il lui arrivait. " Allez ! Souhaite bon anniversaire à Julia et fête ça comme il se doit ! Santé, mon vieux ! " fit le blond, qui renversa la tête du nouveau venu pour lui verser de la vodka plein la bouche. Quand la bouteille se fut vidée, à moitié dans son gosier, et à moitié sur son pyjama, Tre' donna un coup de coude derrière le genou droit d'Arthur, qui n'eut d'autre choix que de s'écrouler comme une merde, en travers du bar. Le Capitaine des Cannonballs l'observa d'un air dégoûté. Il lui faisait pitié. Le buffet diabolique était juste derrière lui. D'une main, il attrapa un plat plein de gâteaux et le renversa dans la figure d'Arthur. " T'as faim, peut-être ? S'pour ça qu'tu dis rien, hein ? " fit-il, amusé par la situation. Il prit bien la peine d'écraser un cake contre la bouche du jeune juif, avant de relever les yeux vers Julia et de l'apostropher. " Hey, Julia, t'as pas des bougies ?! On t'a trouvé un gâteau ! J'espère que t'aimes les juifs ! "

Les lèvres pincées, les yeux plissés, Emeric envoya violemment sa semelle cogner le pied métallique de l’unique chaise qui peuplait la chambre si nette qu’elle en était suspecte. Tandis que Trevor fouillait les lieux, ses pupilles dilatées par le manque de luminosité vagabondaient sur les innombrables feuilles de papier souillées qui inondaient le bureau. Elles étaient criblées de lettres illisibles et d’apparence complexes. Il esquissa un sourire en coin, un sourcil haussé. Vraiment, le petit américain était complètement givré. Coup de coude. L’Allemand releva la tête et son regard bifurqua sur l’armoire qui lui était désignée. De l’entrebâillement perçait sans discrétion aucune un halo poudreux de lumière. Instantanément, l’excitation décupla d’expression sur leurs visages et les deux complices s’approchèrent du refuge de fortune. Réprimant un rire suite à la constatation de Seyton, son associé recula de quelques pas, le drap tendu en guise d’arme. Ils étaient prêts à chasser le Juif. Enfin… s’ils s’étaient attendu à ça… ! D’un coup sec, la porte en bois céda, laissant grande ouverte la cage du rat apeuré. Aussitôt, un hurlement strident perça le silence nocturne. Paradoxalement, ce n’était pas le timbre d’Arthur. D’un geste nerveux, l’étudiant tourna la tête. Trop tard. Le rongeur s’était trouvé une âme de lama et leur avait craché son poison en pleine gueule avant de détaler comme un lapin dans les corridors endormis. L’arme qui avait traitreusement aspergé de déodorant la cornée du brun s’écrasa brutalement dans l’œil de l’épargné. Juron. Il y plaqua ses mains, lâchant d’emblée le tissu. Sur l’épaule, il reçut un coup mal placé du soldat aveuglé et, déstabilisé, il se prit son fouet dans les jambes. PAF. Comme un con, il tomba en avant.

- Scheiße ! Schmutzig schlampe !*

Derrière, Trevor lui beuglait de courser le fuyard. Nul besoin de l’y forcer. D’un bond, il reprit appui sur ses pieds, un œil couvert, et entreprit son sprint, abandonnant là le drap de malheur. Sous ses semelles de qualité médiocre, le sol crissait bruyamment et Abramovic devait pas à pas discerner la sonorité qui s’approchait dangereusement. Si dans l’équipe des Canonballs le rôle de cornerback lui avait été confié, c’était pour une excellente raison. Il courait vite. Très vite. Dans le fond du couloir, il aperçut la silhouette du garçon bifurquer sur la gauche. Il accéléra davantage. Et quand il fut assez proche, il se jeta sur lui. Tous deux propulsés sur le carrelage glissant par le choc de leur course brutalement freinée, ils roulèrent un instant sur le sol. Emeric prit le dessus, plaquant son avant-bras contre la gorge de sa victime.

- T’es un petit comique, toi ! T’espérais vraiment t’en tirer comme ça pauvre con ? Allez... Sur tes pattes, Saujude ! J’ai dit debout !**

Sans lui laisser le temps d’obéir, il l’empoigna par le col de son pyjama et le tira brusquement vers le haut, refermant sa main libre derrière sa nuque. Dans leurs dos, ils pouvaient deviner la présence de Trevor. Alors, il se retourna, contraignant sa proie à l’imiter. D’autres menaces, une question par un regard. Le sourire crispé de l’européen s’étira. Il poussa l’intello sans ménagement.

- Avance, tapette.

Il l’entraina dans la chambre abandonnée, alluma la lumière et récupéra un feutre indélébile sur le bureau.

- Arthur, hein ? Comme le roi, c’est ça ? Chevalier de la table ronde… tu fais pas honneur à ton prénom !

D’une pression, il décapuchonna le stylo et se mit à tracer des droites sur le front de leur gibier jusqu’à ce qu’elles forment une couronne (ou ce qui y ressemblait). Dessous, d’une joue à l’autre, il inscrivit alors en lettres majuscules « GODFORSAKEN’S KING »***. Son chef-d’œuvre achevé, il lui envoya violemment un coup de poing dans le ventre.

- Ça, c'est pour mon œil.

Là, il poussa d’un coup sec le garçon, le faisant tomber sur le drap.

- Et ça, c'est pour ta sale gueule.

Ni d’une, ni de deux, ils l’y enveloppèrent et le chargèrent sur leurs épaules, le tractant jusqu’à la voiture qui les attendait encore. POUF. Ils le larguèrent dans le coffre.

- Tu devrais nous remercier, aujourd’hui on t’initie aux plaisirs des soirées. C’est un grand jour pour toi, Abramovic ! lâcha le blond avant de le faire claquer pour le refermer.

Installé à sa place, il glissa une cigarette entre ses lèvres, l’alluma et reprit la direction de la salle des fêtes. Quand enfin les pneus crissèrent sur les graviers de leur destination, il coupa le moteur et bondit joyeusement hors de sa voiture, s’en allant allègrement récupérer leur nouvelle acquisition. D’un geste sec, il le tira du coffre et toujours dans lui offrir le bénéfice de la vue, il le poussa à l’intérieur. Bien vite, il repéra ce qu’il cherchait : le bar. Immédiatement, il grimpa dessus et força le Khi à l’imiter. De sa main libre, il attrapa une bouteille de… -il regarda l’étiquette- vodka et la leva au ciel, comme s’il allait porter un toast.

- HEY, TOUT LE MONDE ! Regardez qui nous fait l’honneur de sa présence, aujourd’hui ! Un fabuleux cadeau pour notre hôte si charmante. Mes amis, saluez tous ARTHUR ABRAMOVIC ! Abramovic est parmi nous !!

Citant son nom, il avait tiré le voile qui le masquait dans un effet théâtral. Ou presque puisqu’il manqua ainsi de faire basculer sa victime. Il lui pinça le bras.

- Allez ! Souhaite bon anniversaire à Julia et fête ça comme il se doit ! Santé, mon vieux !

Sourire. Il plaqua brutalement le goulot de la bouteille sur sa bouche et lui pencha la tête en arrière pour le forcer à boire.

*Putain ! Sale trainée !
**J’ai honte. ._. « Cochon de Juif » (Entendre « sale Juif » en plus dégradant). Insulte nazie dont l’usage est vivement sanctionné en Allemagne, extrêmement provocatrice.
***Roi des paumés.

[C’est bâclé, désolée. x)]

C'était lui qui devait boire? Et pourquoi moi je ne pourrais pas? Je n'étais pas d'accord avec ça! "Tu vas faire quoi? Tu vas aller le frapper? Et puis si tu as tellement soif bah tu n'as qu'à aller boire un coup à l'intérieur, de toute manière Trevor est parti avec Emeric y a trente secondes!" Je ne pris même pas la peine de lui sourire, il m'énervait simplement! Ce n'était pas méchant bien sûr! Mais là il m'agaçait. J'oubliais de préciser que j'avais vu ma cousine Maeko sortir rapidement de la salle des fêtes peu de temps avant l'espèce de bâtard qui se trouvait être Emeric et l'autre tapette qui était Monsieur Seyton. Enfin qu'importe ce qui m'inquiétais pour le moment c'était ma cousine. Outre le fait est qu'elle me déteste enfin qu'elle m'envie plus qu'elle me déteste. Qu'elle me jalouse pour des absurdités qui n'ont même pas lieu d'être. Sans vraiment comprendre ni pourquoi ni comment, le poing de Jude venait de s'abattre contre le mur. Non mais il lui arrivait quoi à ce fou furieux? Je soupirais en fronçant les sourcils, mon meilleur ami venait bien de taper sa main contre le mur aussi dur que son entêtement. "Non, mais ça va bien dans ta tête! Tu es cinglé mon pauvre Jude! Tu es beaucoup trop nerveux c'est pas bon ça! A tous les coups tu t'es péter quelque chose!" Monsieur était un grand simulateur tout l'monde le savait enfin du moins ses amis proches et donc même si son visage montrait qu'il n'avait strictement rien, je supposais qu'il s'était tout d'même un peu fait mal. Je ne comprendrai décidément jamais ce que les hommes ont à vouloir taper sur quelque chose de dur quand ils sont énervés? Non mais il leur manquait un grain sérieusement. Où alors c'était un gêne que les femmes n'avaient pas. Un souci de masochisme aigu ou une connerie du genre. Quoique nous les femmes on aimait bien être sadique! Peut être il valait mieux que j'aille me coucher! Les effets de l'alcool commençaient doucement mais surement... Une bouteille de Tequilla aussi j'étais folle! J'aurais pu boire par à coup mais non j'avais vidé la bouteille! Pas en cul sec mais presque! J'étais cinglée, il me manquait une case aussi! N'importe quoi! J'avais un peu trop chaud! C'était mauvais présage! J'inspirais profondément avant de regarder Duncan droit dans les yeux. "Tu sais que tu es beau gosse Dunc' d'amour!" Je m'approchais de lui et posais mes lèvres sur les siennes! " Ça méritait une récompense!". Voilà la machine infernale venait d'être huilé. Je partis dans un petit rire aiguë. " Toi aussi t'es trop beau Jude". Et un autre baiser pour le plaisir. J'inspirais profondément et prit la parole. " Ecoutez les gars j'ai plein de choses à faire avant de retourner à l'intérieur, je reviens laissez moi juste le temps d'une discussion avec ma cousine. Gardez moi une bouteille au frais! J'arriiiiiiiiiiiiiive m'attendez pas! Bisous bisous les gars!" Je ne pris même pas la peine de regarder derrière moi, mais je me dirigeais droit vers Maeko. Qu'est ce qu'il lui arrivait? Pourquoi était-t-elle partie si rapidement de la fête? Sojiro peut être? Il avait osé faire pleurer ma cousine, il ne paie rien pour attendre celui là! Oulàlà! Comment ça on s'en prenait à ma famille? Il allait pas bien dans sa tête lui! Non mais je rêvais! "Bah qu'est ce qui t'arrive cousine? Pourquoi tu pleures? Qui est l'affreux monstre pas beau qui te fais pleurer?"Disais-je avec une toute petite voix! Ce n'était peut être pas une très bonne idée d'aller voir Maeko dans ma situation mais surtout avec au minimum un virgule cinq gramme d'alcool par litre de sang! J'avais une irrésistible envie de rire, mais la situation était plus ou moins sérieuse il fallait que je reste sage et pas très dissipée.