Autour d'un disque... ~ Sateen & Edgard (PNJ) [terminé]

Je venais de l’attaquer d’un flot de questions ! Je lui avais parlé d'une façon assez énervée… et énervée pour quoi ! Énervé car il m'a laissé seule sur cette même plage il y a deux mois, seul avec mes sentiments, seule avec mon amour pour lui. Je m’énervais car aujourd’hui il faisait son comme back alors que j’avais enfin décidé de tourner la page car maintenant j’avais Valentin. Je m’énervais simplement parce que je réalisais petit à petit que je me leurrais encore, je m’énervais parce que je l’aimais encore, je m’en rendais compte un peu plus à chaque seconde passée à côté de lui. Mais c’était différent, j’avais Valentin maintenant et je l’aimais vraiment plus que tout. Oui j’aimais Edgard mais moins que Valentin. Pour le moment Edgard n’était pas un danger pour mon couple car j’étais extrêmement heureuse avec Valentin. Mais j’avais cette sensation qui maintenant me partageait. À la moindre faille, au moindre dérapage dans mon couple je savais pertinemment que maintenant Edgard était un danger pour ce « nous » que nous avions formé Valentin et moi.
Je m’étais délibérément traité de conne, car c’est ce que j’étais à mon avis, être partagé comme ça et vouloir me mentir à moi-même par le biais de mon subconscient c’était bien de la connerie qui pouvait tout détruire en une fraction de seconde. Edgard venait de poser sa main sur la mienne tout en me répondant :

-Tu n'es pas conne, Sateen, loin de là.

Je ne répondis pas tout de suite et attendais la suite de ses paroles :

-Tu ne t'es pas trompée. Mais j'avais besoin de réponses à mes questions. C'est tout. Je voulais savoir ce qu'étaient devenus mes parents. Ma mère, elle... Luke l'a... tuée

Je sentais le regard triste d’Edgard se poser sur moi a la fin de ses paroles et le mien était rempli de sentiment, c’était lourd, mais il fallait que je lâche tout. Par ailleurs je mourrais d’envie de me blottir dans ses bras comme avant… a la seule différence que ce n’était pas comme avant, tout était différent, j’avais Valentin et j’avais réellement conscience de mes sentiments pour Edgard, deux choses que je n’avais pas il y a deux mois. Je décidai alors de m’ouvrir à lui, mais ce n'est que quelque seconde après que je réalisa réellement ce que Edgard venait de dire, que je réalisais vraiment sa souffrance!! Son frère avait tué sa mère...comment avait-il pu?euh *non ne pas penser à ça Sateen mauvaise idée* pensais-je. Je devais me concentrer sur lui uniquement sur lui. je pris alors sa main dans la mienne, un petit contact plein de sens, mais tout de même restreint.

-Si Edgard je suis conne, tout a changé depuis que tu es partie… toi visiblement, un poids te retient sur la terre, ça te pèse, je ne veux pas que tu t’enfonce dans ce côté noir que tu m’as laissé entrevoir. Edgard tu as couru après ton passé, il faut que tu t'en libère... qu'elle était ces questions et qu'elles en sont tes réponses? qu'est ce qui c'est passé dans ce passé qui te fait souffrir?

Une fois que nous ayons eu parlé de ce passé qui le hante, j'avais ajouté:

Tu vois tu as appris des choses qui on noircie ton cœur, qui on cerné ton visage de tristesse. Chose qu'il n'y avait plus avant que tu parte, quand je t’ai promis ce bonheur, mais tu n'es pas e seul a avoir changé… car quand tu m’as laissé avec ce que je ressentais, je me suis promis de t’oublier, de faire comme si de rien n’était car Érin t’aimait…

J’arrêtais de parler un instant, glissa un doigt sur ses lèvres pour lui intimer de ne pas répondre et plongea mon autre main dans ma poche pour en sortir mon poème que je lui avais déjà lu sur la plage avant qu’il parte, je le glissai dans sa main et continuai :

-Mais j’en ai honte, oh tu ne sais pas a quel point j’en ai honte, car en voulant étouffer l’amour que j’avais pour toi je l’ai au contraire nourri, en voulant tourner la page je me suis leurré et je suis resté au même stade de mes sentiments. Edgard mon cœur bas encore la chamade quand je suis avec toi. Tu sais que je n’arrive pas à te cacher mes pensées, tout comme je comprends chacun de tes mouvements, c’est pourquoi je vais te le dire, mais je ne le dirais qu’une fois : Edgard je t’aime encore, j’en suis certaine… mais j’ai Valentin et je l’aime plus que tout. Malgré l’amour que j’éprouve pour toi je l’aime encore plus, et là est toute la différence… c’est pourquoi je me sens conne, je vous aime tous les deux tu comprends. Et s’il se passait quoi que ce soit entre Val et moi, une petite faille, tu deviendrais inévitablement un danger pour mon couple du fait de mes sentiments !
Edgard j'ai besoin de savoir ce que tu ressens sincèrement!

Je ne sais vraiment pas ce qu’il y avait entre les deux hommes, mais une chose était sûre c’est qu’il n’était pas près d s’apprécier. Edgard avait un comportement tout à fait déplacer, je voulais apaiser tout ça en leur proposant de sortir, mais Trevor me lança un regard qui semblait vide avant de dire :

- Moi, j’me casse.

Ma tentative fut inutile vraisemblablement, Trevor était énervé… décidément rester longtemps avec lui n’était vraiment pas possible, il y avait toujours un truc ou une personne qui venait chambouler tout ça. J’eut voulu murmurer son prénom pour le retenir mais c’est à ce moment-là qu’il prit le col d'Edgard et lui balança en pleine figure :

- Que j’te r’croise plus, connard.

Je fus surprise de ces paroles, il était vraiment impulsif…enfin non ce n’est pas vraiment le terme qui convenait, mais il s’emportait vraiment beaucoup, violent ! Peut-être oui. Pendant tout ce temps, tout ça, les menaces… Edgard était resté neutre, il semblait comme ailleurs absent, il n’avait même pas réagi aux menaces. Je prononçais le prénom de Trevor au moment où il franchisait la porte, il faut dire qu’il l’avait rapidement atteint, mais ce dernier ne tourna même pas la tête, il n’avait sans doute pas entendu, n'était pourtant pas faute d’avoir crié.

Je portai toute mon attention à Edgard, je m’étais levé et me tenais désormais à ses côtés. Je sentais son regard se remplir petit à petit de tristesse et cela me brisait le cœur. À la vitesse à laquelle était partie Trevor je n’avais aucune chance de le rattraper, je décidai donc je me rattraperais un autre jour et en attendant de m’occuper complètement d'Edgard. Je laissais Edgard un instant et me dirigeai vers la caisse pour acheter les disques que j’avais trouvés. Je revins ensuite vers Edgard et lui pris la main l’entrainant dehors sans rien dire. Je refusais de rester ici avec la mauvaise ambiance qui régnait maintenant.

Je ne lâchais pas sa main et me dirigeai vers le bord de plage ! La plage bon d’accord très mauvais choix, c’était là que je lui avais tout dit implicitement par le biais de ce poème… même poème que j’avais arraché ce matin dans l’espoir de tourner la page, mais apparemment cela n’était pas possible. Pourquoi fallait-il que je repense à tout cela… J’avais envie de me baffer, une chose s’imposais à moi, je n’avais pas tourné la page et j’aimais Edgard ! Bien moins que j’aimais Valentin, mais je l’aimais quand même. Et bien voilà j’étais bien dans la merde. Mais je n’allais pas le fuir pour autant. Je m’énervais petit à petit de ressentir cela, je n’avais pas le droit. Je m’étais posé sur la plage et lui avais demandé tout en m’énervant

- -Bon alors tu m’explique !! Qu’est ce qui c’est passé ? Pourquoi tu es partie, me laissant seule avec ce que je ressentais ? Et ce qu’il me semblait que tu ressentais… Ou alors je me suis lourdement trompé ?!

Me voilà bien prise à lui gueuler dessus tout ce que j’avais entassé pendant ces deux mois d’absence, sans nouvelles, je n’aimais pas faire ça. Et voilà que j’étais consciente de mes sentiments pour lui et je me sentais tellement mal. Je m’énervais contre lui contre moi-même. Je glissai ma tête entre mes mains et lâchai des pensées sans le vouloir :

- Putain je suis conne !!

► Alors là, on nageait en plein délire. Ce connard l’ignorait complètement ! Fils de chien ! Trevor sentit ses muscles se tendre. Il était prêt à en découdre, si c’est ça que l’autre voulait. Sauf que l’autre se tourna vers Sateen pour voir ce qu’elle devenait. En l’ignorant. Purement et simplement. Sateen ne lui accorda pas un regard et répondit à la question que lui posait le nouveau venu. « Eh bien j’ai repris en main l’équipe des cheerleaders, nous formons une belle équipe avec les Cannonballs dont Trevor est capitaine avec mon petit ami. J’ai intégré le groupe Impact en tant que pianiste, je suis maintenant le bras droit de Dési' pour les petits princes et corédactrice en chef du journal. À part ça tu as loupé la fête des êta iota… ah et je suis la chef des êta iota ! Je crois que j’ai fait le tour des évènements les plus importants… À toi de tout me dire maintenant ! » babilla-t-elle en étalant à son ami ses nombreuses qualités. Trevor en avait assez, il était temps pour lui de s’éclipser. De toute façon, il n’aimait pas ce mec, et s’il pouvait se débarrasser de Sateen sans trop la vexer, ça lui ferait les pieds. Sauf que Sateen ne lui laissa pas le temps d’en placer une. « Ça ne vous dit pas que l’on aille parler dehors. Il fait beau et on pourrait prendre une glace, un milkshake ou autre chose, c’est dommage de rester enfermé. » proposa-t-elle aux deux jeunes hommes. Trevor la regarda, en essayant de garder un ton neutre. « Moi, j’me casse. ». Il se leva, toisa le fameux Edgard, menaçant. Le regard vide de l’autre l’énervait. Vraiment. Il lui saisit le col. « Que j’te r’croise plus, connard. » murmura-t-il, avant de le lâcher et de quitter le magasin à grands pas. Il n’avait même pas réagi ! Il n’avait sans doute rien dans le pantalon.

Edgard ne faisait plus vraiment attention à ce qu’il se passait. Il ne pouvait s’empêcher de buter sur quatre mots que Sateen avait prononcés. « Avec mon petit ami. » Lui… Lui ne serait jamais le petit ami de personne. Il n’était personne, jamais il n’oserait prétendre à un rôle pareil. Et pourtant, un instant, il y avait cru. Il s’était dit qu’en revenant, tout redeviendrait comme avant. Il avait espéré que Sateen l’ait attendu. Qu’elle ait gardé dans son cœur les sentiments qu’il pensait qu’elle avait pour lui. Belle erreur. Il n’en était rien. Rien du tout. Elle avait vécu sa vie. Sans lui. La Terre n’avait pas besoin de lui pour tourner. Sateen non plus. Personne n’avait besoin de lui. Lui avait besoin des autres... Il était atrocement seul, et ne voulait pas rester perdu sur cette Terre qui le faisait se sentir si insignifiant. Un profond sentiment de tristesse envahissait la moindre de ses entrailles. Ed’ avait presque l’impression de pouvoir le ressentir s’infiltrer dans son sang. Froid. Glacial.
C’est là que Trevor se leva, et partit, non sans l’avoir menacé auparavant. Lui n’avait même pas réagi. La violence, ça n’avait jamais été son truc, de toute façon. Il l’extériorisait sur un terrain, nulle part ailleurs. Visiblement, ce n’était pas le cas de ce primitif. La nature était mal faite. Elle lui avait enlevé une sœur, une mère… un frère jumeau, dont il ne voulait plus entendre parler. Un père… et elle lui rendait un demi-frère à moitié singe. Quelle chance. La noirceur de ses sentiments ne fit que s’approfondir un peu plus. La déprime le guettait. Il ne devait pas se laisser emporter là-dedans, mais c’était bien plus dur à dire qu’à faire.

J’avais dit à Edgard à quel point je me trouvais conne à l’instant ! Mais en même temps à chaque fois que j’étais avec lui je ne pouvais pas m’empêcher de me mentir à moi-même. C’était vraiment très déstabilisant. Mais d’un autre côté avec lui je comprenais tout ce qu’il disait même sans qu’il ne parle et ça c’était très agréable. Je lui avais clairement dit qu’il m’avait faits souffrir en partant ainsi, sans se rendre compte de l’effet qu’il avait eu sur moi. Mais maintenant j’avais Valentin et il comptait plus que tout pour moi. Je devrais prévenir Edgard, mais pour le moment je profitais de cette étreinte, je sentais ses bras entourer ma taille et me serrer un peu plus contre lui grâce à ses bras musclés. Il me murmura à ses tours un petit quelque chose à l’oreille avant que je ne me décolle de lui :

-Tu m’as manqué aussi…

Je souriais à ces quelques mots, j’espérais bien qu’il n’était pas partie en oubliant tout ce qu’il avait derrière lui. C’est à ce moment que Trevor se racla la gorge pour faire comprendre son agacement face à ce qui se passait. Et oui je n’étais pas seule avec Edgard je l’avais bien remarqué mais Edgard semblait faire abstraction de cela.

-Ahem… Si je dérange, je peux y aller.

Je leur avais par la suite demandé s'il se connaissait. En effet le comportement d'Edgard envers Trevor était vraiment étrange, presque déplacé. Et ce fut d’ailleurs lui qui me répondit en premier, d’une façon qui me parut plutôt sèche, comme pour mettre fin à la conversation :

-Non
- Pourtant, tu connais mon nom, et je suis sûr de t’avoir déjà vu.

Trevor avait lâché ça d’un air plutôt énervé, ce qui semble normal il voulait savoir comment Edgard le connaissait, j’aurais sans doute fait la même chose, mais je n’allais pas m’en mêler. Cependant tout ça me semblait étrange, Ed disparaît tandis que Trevor n’est pas là, il revient et voilà qu’il le connaît. D’accord il avait piqué ma curiosité mais je m’étais promis de ne pas m’en mêler, je ne dirais donc aucun mot.
Edgard ignora les paroles de Trevor et se tourna vers moi, je trouvais ça complètement déplacé et je sentais que ça allait énerver Trevor, mais je ne pouvais rien faire, je n’étais pas assez proche de Trevor pour poser ma main sur là sienne histoire de le réconforter. Je n’allais pas non plus rester muette face à la question d’Edgard :

-Qu’est-ce que tu deviens, dis-moi… ?

C’était peut être le moment de lui dire, de toute façon il l’apprendrait un jour où l’autre.

-Eh bien j’ai repris en main l’équipe des cheerleaders, nous formons une belle équipe avec les cannonballs dont Trevor est capitaine avec mon petit ami. J’ai intégré le groupe impact en tant que pianiste, je suis maintenant le bras droit de Dési' pour les petits princes et corédactrice en chef du journal. À part ça tu as loupé la fête des êta iota… ah et je suis la chef des êta iota ! Je crois que j’ai faits le tour des évènements les plus importants… À toi de tout me dire maintenant !

Avant qu’il n’ait eu le temps de me répondre, je leurs demandait a tout les deux en leur lançant un regard ainsi que quelque sourire :

-Ça ne vous dit pas que l’on aille parler dehors . Il fait beau et on pourrait prendre une glace, un milkshake ou autre chose, c’est dommage de rester enfermé.

► Trevor fut vraiment surpris par les paroles du nouveau venu. Il savait son prénom, peut-être même son nom ? Mais il avait beau réfléchir, lui ne voyait absolument pas de qui il s’agissait. Enfin, si… Il savait l’avoir déjà vu. Mais c’est tout. Jamais il ne lui avait adressé la parole ! Il fronça un sourcil perplexe, tandis que Sateen se levait d’un bond.

Elle n’avait pas oublié. Quand elle se leva d’un bond pour le rejoindre, Ed’ sentit son cœur s’emballer. Sateen ne l’avait pas oublié, elle avait compris ce qu’il avait essayé de lui dire à travers son regard. « Désolée je me sens conne, mais je me mens comme à chaque fois que je suis avec toi ! Je serais toujours là pour toi. Tu m’as manqué, tu m’as brisée et vraisemblablement tu en as fait de même avec toi-même. Mais je t’ai aimé… » murmura-t-elle à son oreille, tout en le serrant dans ses bras. Le brun ferma les yeux et entoura la taille de la jolie blonde de ses bras bronzés. Il la serra contre lui. Il n’avait plus connu pareil contact depuis des mois. Depuis qu’il était parti, en fin de compte. Depuis qu’il avait abandonné Miami pour trouver les réponses à ses questions. Ça avait toujours été important pour lui, qu’on réponde à ses questions. Ou qu’il y réponde lui-même. Edgard était tellement obstiné, et l’est toujours, d’ailleurs, qu’il ne supportait pas de rester dans l’ignorance, quand il a décidé qu’il veut savoir quelque chose. Les paroles de Sateen l’atteignirent au plus profond de son cœur. Elle l’avait aimé. Quelqu’un, sur cette Planète, l’avait aimé, lui. Si insignifiant. Elle avait pensé à lui, regretté son départ, peut-être même pleuré pour lui... Sateen avait ce don de toujours lui remonter le moral. Elle ne l’imaginait sans doute pas, mais ses paroles lui redonnaient un tout petit peu d’espoir. Rien qu’un peu… « Tu m’as manqué aussi… » répondit-il dans un murmure.

« Ahem… Si je dérange, je peux y aller. » lança Trevor, un peu mal à l’aise devant cette scène de retrouvailles. Sateen lâcha alors son ami et se rassit à côté de lui. « Vous vous connaissez ? » questionna-t-elle alors. Excellente question. Le Rho Kappa se tourna vers le trompettiste et l’observa avec un peu plus d’attention. « Non. » répondit Edgard, avant même que Tre’ ne puisse dire quoi que ce soit. « Pourtant, tu connais mon nom, et je suis sûr de t’avoir déjà vu. » lâcha le jeune homme, un peu énervé de ne pas savoir qui était ce drôle de type.

Edgard l’observa, inexpressif. Il lui avait bien semblé que son frère était un idiot, quand il l’avait observé, en Virginie. Ces gènes-là venaient sans aucun doute de leur père. Lui aussi avait cette tendance à être idiot. Mais au moins en avait-il conscience, ce qui n’était visiblement pas le cas de ce militaire. Ed’, qui aimait poser des questions, mais n’y répondait jamais quand on lui en posait une, ignora totalement Trevor et se tourna vers Sateen. « Qu’est-ce que tu deviens, dis-moi… ? » demanda-t-il à la jeune femme. Il avait cet irrépressible besoin de savoir ce qu’elle devenait, d’obtenir des détails sur sa vie, durant son absence. Combler le vide, peut-être ?

J’avais prononcé de simple parole, bien banal. Je voulais que ce soit lui qui vienne vers moi, qu’il m’explique qu’il fasse quelque chose. Je me mettais à le haïr intérieurement du fait qu’il m’ais laissé ainsi. Si seulement il savait ce qu’il avait laissé derrière lui ! A l’époque ni lui ni moi n’étions sur de ce qui étais réellement entre nous, c’est seulement quand je l’ai perdu, quand il est partie que j’ai réellement compris qui il était pour moi. Je m’étais fait avoir et m’étais surprise à l’aimer, a trop l’aimer. A chaque fois qu’il était là, a mes côtés je me mentais a moi-même, je devenais confuse. Je m’étais menti sur mes sentiments et voilà que je recommençais, je me mettais à le haïr à vouloir faire la fille indifférente alors que je n’avais qu’une envie c’était de le serrer dans mes bras.

Je lui avais simplement décerné un sourire et m’étais confronté a se mur. Une façade froide dépourvue de sourire comme autrefois, quand j’avais voulue le sortir de cette douleur, quand j’avais mis corps et âme à vouloir le faire sourire. Il avait de nouveau tout perdu, moi… et de nouveau le bonheur. Je sentais mon cœur se déchiré lorsque son visage resta de marbre, je ne voulais plus le voir comme avant. Je lui avais promis de lui faire gouter au bonheur, qu’a mes côté je ferais tout pour qu’il soit heureux ! Mais il n’avait pas le droit de revenir, pas maintenant, je venais juste de faire un choix dans ma vie amoureuse, j’étais heureuse, j’ai valentin… il ne peut pas venir chambouler tout ça. Ma pensée fut interrompue par ses paroles :

-Je sais comment il s'appelle.

Comment pouvait-il savoir ? Tout ceci devenait vraiment étrange… trevor ne semblait pas du tout connaître Edgard, que ce passait-il encore. J’essayais de comprendre quand je fus anéantie par son regard. Je le connaissais, je savais la signification de chacun de ses regards, de chacun de ses gestes. Son regard était plein de tristesse, cette tristesse qu’il avait enfin perdu avant de repartir, qu’est qu’il lui était arrivé… je ne résistais pas un instant de plus a se que je m’imposais, au mensonge que je me faisais a moi-même. Je me levais et le serrer dans mes bras, avant de lui dire :

-Désolé je me sens conne, mais je me mens comme a chaque fois que je suis avec toi !Je serais toujours là pour toi. Tu m’as manqué, tu m’as brisé et vraisemblablement tu en a fais de même avec toi-même. Mais je t’ai aimé…

*…et t’aime probablement encore* pensais-je.
Je restais un moment dans ses bras, déposa un baiser sur sa joue et me décolla de lui. J’ai valentin maintenant et je l’aime plus que tout, je ne pouvais penser au passé. Je devais faire place nette, ce qui n’allait vraiment pas être facile. Je m’étais assise de nouveau aux côtés de trevor et avais demandé a ces deux jeunes hommes :

-Vous vous connaissez ?

► Elle n'a pas l'air surprise de le voir... Comme si elle l'attendait. Comme si elle avait deviné que c'est précisément aujourd'hui qu'il déciderait de revenir. Elle planta ses grands yeux dans les siens, éblouissante de beauté, resplendissante de charme.

" Bonjour Edgard, je te présente Trevor. "

Alors, ils se connaissent ? Le brun observe le nouveau venu avec intérêt. Il est persuadé de l'avoir déjà vu, mais ne parvient pas à déterminer où. Est-ce un ancien élève de son lycée, à Détroit ? Non, ça parait improbable. En tout cas, sa venue soulage le Rho Kappa, dont les joues ont retrouvé une couleur normale. Terminé, le tête à tête avec la réincarnation d'Aphrodite. " Salut. " fait-il simplement à ce fameux Edgard.

C'est tout ? Cela fait des mois qu'on ne s'est pas vus, et c'est tout ce qu'elle trouve à faire ?, s'indigne l'ancien Rho Kappa. Il fronce un sourcil, la regarde sans comprendre. L'autre le salue. Il ne répond rien. Il n'a jamais été très sociable. Frère ou pas. Parce que oui... Voilà ce que lui aura appris son périble. Il est parti pour avoir des réponses à ses questions. Le voilà de retour. Sans père. Sans mère. Sans jumeau. Mais avec un cadeau de celui qui les a abandonné, sa mère, sa soeur et lui. Un frère... Fils d'une prostituée. Dire que ce type l'ignore... Peu importe. L'important, c'est Sateen. Elle lui sourit. Lui n'y arrivera pas. Il ne sourit plus. Il n'en a plus envie. Jamais. " Je sais comment il s'appelle. " lance-t-il sans la lâcher des yeux. Son regard... il est toujours aussi mystérieux. Peut-être se souvient-elle du mode d'emploi pour le déchiffrer ? Si tel est le cas, alors elle comprendra peut-être à quel point il est triste de l'avoir perdue. Mais il ne regrette pas. Parce qu'il devait savoir.

J’avais rigolé sur le fait que je deviendrais moche pour plus qu’il ne me fuis et Trevor m’avais répondu:

- Impossible !

Ce qui me fils sourire, je suis sûre qu’avec de la volonté on pouvait devenir moche. Mais ça semblait plutôt ridicule dit comme ça. Quand je m’étais redressé je voyais que le visage de Trevor avait changé de couleur, il avait viré au rouge ! Décidément, si un simple câlin lui faisait cet effet-là de ma part, ça n’allait pas être facile, mais c’était tellement mignon, je lui avais demandé s’il y avait autre chose qui le faisait fuir et il m’avait répondu :

" Ton corps, ton sourire rayonnant, tes yeux pétillants, tes magnifiques cheveux, ton odeur... "

Décidément chacun de ces mots faisait un éloge de moi tout entier, je me sentais vraiment extrêmement importante à ses côtés. Il me faisait vraiment sentir parfaite, je serais presque à la limite de le croire, mais je connais toute la réalité des faits et personne n’est parfait. Un individu est parfait au regard des autres car il ne laisse entrevoir que ce qui est bon. Et ça ce n’est pas facile tous les jours. Je m’apprêtais à lui répondre quand Edgard se décida à venir nous interrompre.
Toujours la même posture, les mains dans les poches la tête vers le sol tandis qu’il marchait. Cette absence de sourire sur son visage. Son corps d’athlète, ah non là je divaguais… Edgard , c'était fini je me l’étais promis. C’était quand même énorme de le voir ici, le jour même où j’avais arraché ce poème de mon carnet ! C’était comme pour me rappeler que j’avais souffert, oui j’avais encore fait la fille forte, car au fond j’avais eu de réels sentiments pour lui et il était partie avec comme un voleur, je ne m’étais pas laissé abattre mais j’avais relu ce poème plusieurs fois.
Il s’était arrêté net, avait posé son regard sur moi et n’avais prononcé que mon prénom, rien de plus… pas un bonjour, juste mon prénom, qu’est-ce qu'il voulait ? Pourquoi revenir maintenant ?

-Bonjour Edgard, je te présente Trevor.

Bien quoi, qu’est-ce que je pouvais lui répondre d’autre ! Je n’avais pas oublié la politesse au moins ! Il arrivait là comme une fleur en prononçant seulement mon prénom. Il voulait quoi . Que je lui saute au cou . Que je l’embrasse . Que je lui dise que je l’aime et que j’ai failli perdre une amitié pour lui qui s'est enfuie comme un voleur. Oui c’est vrai j’avais envie de le prendre dans mes bras, mais je ne voulais pas lui faire sentir qu’il avait touché mon cœur par le passé, même s'il avait dû en prendre conscience sur la plage. Je finis par un simple sourire, pour voir s'il avait perdu le sien.

► Sateen sembla immensément flattée par ses paroles et se jeta dans les bras de Trevor, qui devint rouge jusqu'à la racine des cheveux. " Je suis incroyablement flattée de ce que tu viens de dire Trevor ! Bon et pour plus que tu me fuis c’est officiel je vais devenir moche ! " lui lança-t-elle avant de rire et de le lâcher. Il rit doucement avec elle, mal à l'aise. " Impossible ! " argumenta-t-il avant de lui sourire d'un air timide. Il se détestait, quand il réagissait comme ça. Il aurait aimé être capable de la vanner, comme il l'aurait fait avec Riley.

Elle le serre dans ses bras ! Quel lien ont-ils développé, tous les deux...? Sait-elle seulement qui est ce type ? pensait Ed', de son rayon. Discrètement, il se rapprocha, l'air de flâner dans les rayons, pour entendre ce qu'ils se disaient. Il capta la fin de la phrase suivante de Sateen.

" Bon et alors c’est la seule raison pour laquelle tu me fuis ! C’est juste mon corps ? "

Juste son corps... Que voulait-elle dire, par là ? Est-ce qu'il l'utilisait pour assouvir ses pulsions sexuelles ? A cette idée, l'ex Rho Kappa vit rouge. Pour qui se prenait ce crétin ?

" Ton corps, ton sourire rayonnant, tes yeux pétillants, tes magnifiques cheveux, ton odeur... " répondit Tre', de plus en plus mal à l'aise. Du coin de l'oeil, il vit que le type se rapprochait. Il était vraiment étrange, ça ne lui disait rien de bon !

Les mots de trop. Ceux qu'il ne voulait pas entendre. Il déboula devant eux, mains dans les poches. Edgard n'avait presque pas changé. Ses cheveux étaient toujours ébourriffés n'importe comment. Son regard, toujours aussi sombre et mystérieux. Il marchait toujours en fixant le sol, mains dans les poches. Il ne souriait pas... ou plus. Il planta son regard dans celui de la jeune femme, quand il se fut arrêté. " Sateen ! " fit-il, simplement.

J'avais retourné ma tête vers Trevor, mais la présence d'Edgard me troublait encore je devais l’avouer. En même temps Edgard fut le premier pour qui j’ai eu des sentiments à Wynwood. Enfin ceci avant qu’il disparaisse de la circulation, que Maximilien soit revenu à mes côtés et que je sorte avec Valentin. Tant de choses avaient changé depuis son départ.
Mes pensées furent de nouveau balayées lorsque Trevor me répondit :

Toi, une horrible tête ?!

Et bien quoi, c’était si insensé que ça ce que je venais de dire ! Je ne suis pas parfaite non plus et j’ai aussi mes horribles têtes, surtout en soirée je dois l’avouer. Je sais que je ne suis pas moche, mais je n’ai pas l’intention de m’en vanté et j’accepte tout à fait d’avoir un sal tète. Mais vraisemblablement ce n’était pas ton point de vue :

-Je crois que tu es la fille la plus magnifique que j'ai jamais vue, tu sais ? C'est ce qui me fait peur... La perfection...

Tes paroles me flattaient a un point pas possible, mais comment peut-on avoir peur de ça ! Comment pouvait-on me trouver si parfaite ! Tu me comblais de bonheur en une phrase, j’étais flatté oui, surprise sans aucun doute. Trevor venait de m’avouer qu’il me fuyait car il me trouvait irrésistiblement belle. C’était vraiment étrange comme comportement. Je le voyais rougir et je trouvais ça extrêmement mignon, mais je ne voulais pas qu’il soit gêné.
Je le pris donc naturellement dans mes bras pour le remercier, le sourire aux lèvres. Pensant un peu trop tard que la dernière fois que j’avais fait ça il était partie d’un pas pressé, le jour où il m’avait rendu mon carnet. Je relâchai donc cette étreinte pour ne pas augmenter la gêne et lui dis alors :

-Je suis incroyablement flatté de ce que tu viens de dire Trevor ! Bon et pour plus que tu me fuis c’est officiel je vais devenir moche !

Avais-je fini par dire en rigolant, histoire de détendre un peu l’atmosphère.

-Bon et alors c’est la seule raison pour laquelle tu me fuis ! C’est juste mon corps ?

► Ce fut Sateen qui le sortit de sa rêverie. " Trevor, je ne suis pas sûre de comprendre !! Je ne peux pas te faire peur ?! Ou alors c’est vraiment que j’ai une horrible tête ! " fit-elle. Il cessa de fixer l'autre gars pour se concentrer sur ce qu'elle lui répondait. Sauf que c'était à présent à elle de regarder l'étrange garçon au bout de l'allée. Elle ne le fit cependant pas longtemps. Sans doute se demandait-elle ce que Tre' pouvait bien regarder. Le jeune homme rigola. " Toi, une horrible tête ?! " La blague du siècle. " Je crois que tu es la fille la plus magnifique que j'ai jamais vue, tu sais ? C'est ce qui me fait peur... La perfection... " avoua-t-il, très gêné. Il sentait bien que ses joues étaient rosies par la honte de lui dire ça. Ah, et bien entendu, il avait envie de prendre ses jambes à son cou.

Elle l'avait regardé. Enfin. Pas longtemps. Juste assez pour le reconnaître. Et elle ne bougea quand même pas. Elle resta là où elle était, à discuter avec Trevor. Parce qu'il le connaissait. Trevor Seyton. Virginie.

Sateen semblait réellement étonnée par ses paroles. C'était compréhensible. S'entendre dire qu'on est parfait doit faire bizarre, mais à elle. Mais alors, que cette perfection (avec laquelle on est sans doute pas d'accord) fait peur, ça doit faire un choc. Tre' attendit avec une certaine fébrilité que la jeune femme réagisse.

Réagis, bon sang !

Je sentais Trevor encore un peu énervé lorsqu’il répondit à mon premier monologue, depuis ce petit incident j’avais eu un débit de paroles assez impressionnant à mon gout et il me semblait que ce n’est pas fini, toujours est-il qu’a la fin de mes paroles il m’avait répondu :

-C'est bon... C'est surtout cette histoire avec ma cousine qui m'énerve, tu vois ? Pour RIley, c'était avec plaisir...

Je comprends qu’il puisse être énervé, j’étais au courant de certaines choses qui les concernaient eux et rien qu’eux ! Donc je pouvais tout à fait comprendre qu’il n’avait pas envie que je sois au courant ! Willow m’avait avoué que Trevor était partie a cause d’elle et je ne voulais pas la faire souffrir hormis les quelques détails qu’elle m’avait donné je n’avais pas poussé ma curiosité à bout ce jour-là. Les sujets familiaux doivent à mon goût rester dans la famille, je connais bien ce phénomène. J’avais donc continué à m’expliquer, des tonnes d’excuse servi sur un plateau. Mais je ne voulais pas rester là-dessus, il fallait qu’on parle. Suite à cet étrange monologue qui me surprenait moi-même il me répondit :

Écoute... Le mieux, c'est qu'on arrête de parler de ma cousine. Sinon, je vais encore m'énerver, et je n'en ai vraiment pas envie. On est samedi, il fait beau, je préfère ne pas penser à ça. Je ne sais pas ce qu'elle t'a raconté, mais toujours est-il que je n'apprécie pas vraiment qu'elle le fasse dans mon dos. Enfin, soit...

Il avait alors baissé son regard pour le plonger dans le miens. Je lui avais alors brièvement répondu :

-Oui je comprends après ça ne regarde que vous ! Changeons de sujet.

C’est alors là qu’il aborda enfin le sujet qui me troublait le plus, ces fuites inexpliqué :

-Quant à la raison pour laquelle je te fuis... Parce que tu as raison, je crois. Je passe mon temps à filer quand tu es là. C'est probablement parce que tu me fais un peu peur.

Il quitta instantanément mon regard tandis que le mien s’écarquillait et ne cessait pas de le regarder ! je ressentais quelque chose d’étrange, comme l’envie de rire et l’inquiétude, tout ceci ressenti par l’étrangéité de ses paroles ! Moi je lui fais peur, Sateen Mary silver fait peur à quelqu’un si j’avais su que j’entendrais ça un jour. Ça c’est bien ce que l’on appelle une surprise, j’étais sans aucun doute une des filles les moins méchantes et narcissique de notre confrérie, Desi et moi étions des exceptions sur ce point-là. Tandis que no consœur inspirait la crainte auprès d’autre jeune fille, nous étions à l’écoute de tout le monde ! Alors comment pouvais-je faire peur à un garçon aussi fort que Trevor. J’affichais une mine perplexe quand je lui demandai :

-Trevor, je ne suis pas sûre de comprendre !! Je ne peux pas te faire peur ?! Ou alors c’est vraiment que j’ai une horrible tête !

Mais Trevor semblait être ailleurs je suivis son regard et mon cœur sembla louper un battement quand je le vis lui, au bout du rayon. Comment osait-il pointer le bout de son nez ici, après être partie comme un voleur, était-il partie au moins ou s'était-il terré à Miami dans un coin paumé. Je le fixais à mon tour un moment puis je finis par détacher mon regard de lui et le reporter sur Trevor. Ce n’était pas à moi d’aller voir Edgard après tout ça ! et je voulais vraiment savoir ceux dont penser Trevor en me disant qu’il avait peur de moi.

► La blonde se mordillait la lèvre. Elle avait l'air embêtée. Était-ce parce qu'elle se faisait engueuler, ou parce que tout le monde les regardait ? En tout cas, elle posa sa main sur celle du brun. Il ne la retira pas, trop surpris. " Trevor je suis désolée, je ne voulais pas te mettre dans cet état, je suis vraiment désolée… lorsque ça touche à mes amies où à la famille je m’emporte assez vite et en oublie le principal au final. Au fur et a mesure que je t’expliquais à quel point j’avais flippé pour Riley, je revisualisais tout, une fâcheuse manie désolée. Je voulais te dire merci pour Riley, désolée j’aurais du commencer par ça. " s'excusa-t-elle. Quatre fois désolée dans la même phrase. Peut-être qu'elle l'était réellement, après tout, même si ça semblait exagéré au garçon. Il marmonna, encore un peu énervé, à cause de l'histoire avec Willow. " C'est bon... C'est surtout cette histoire avec ma cousine qui m'énerve, tu vois ? Pour RIley, c'était avec plaisir... " siffla-t-il. Sateen baissa la tête, mais ne bougea pas sa main. " Trevor je ne voulais vraiment pas t’énerver, je ne voulais pas non plus te faire passer pour le méchant comme tu sembles le penser, ni te juger. Oh grand ça non, et si c’est ce que j’ai fait j’en suis vraiment désolée car je déteste cela. Quant à ma soirée avec Willow, j’ai appris énormément de choses, mais je doute qu’on soit au meilleur endroit pour en parler. Je suis consciente de ne pas connaître toute l’histoire et Willow ne doit pas se rappeler de la moitié des choses qu’elle m’a racontées, mais j’ai promis que ça resterait entre nous et je tiens mes promesses. " lâcha-t-elle. Trevor fronça les sourcils. Qu'est-ce que Will' avait bien pu lui raconter ? Qu'avait-elle bien pu dire sur lui ? Ne pas savoir l'exaspéra, mais encore plus le fait que sa cousine raconte sa vie à n'importe qui, alors que lui ne se serait jamais permis de faire ça.
La blonde se leva d'un bond et s'éloigna, avant de faire demi-tour et de se ré-installer à côté du jeune homme. Il la regarda faire sans un mot, perplexe. " Je vais te livrer le fond de ma pensée !! Je me sens vraiment conne là, je ne supporte pas l’idée de t’avoir fait souffrir, ou énervé. Je me sens honteuse, et pas a cause du regard des gens sur ce qui vient de se passer, ça j’en ai rien à faire, mais par rapport a ce que tu peux ressentir maintenant a cause de moi. J’ai touché un sujet sensible, j’ai bien compris, comme si j’avais ouvert une plaie. Je voulais juste savoir pourquoi tu me fuyais, pourquoi tu agissais comme ça avec moi alors que c’est différent avec Riley ou Willow et voilà que je t’énerve. " babilla-t-elle à nouveau. C'était probablement la première fois qu'il rencontrait une fille aussi bavarde ! Il soupira et leva les yeux au ciel. Son regard se perdit dans la contemplation du plafond de longues secondes durant. " Écoute... Le mieux, c'est qu'on arrête de parler de ma cousine. Sinon, je vais encore m'énerver, et je n'en ai vraiment pas envie. On est samedi, il fait beau, je préfère ne pas penser à ça. Je ne sais pas ce qu'elle t'a raconté, mais toujours est-il que je n'apprécie pas vraiment qu'elle le fasse dans mon dos. Enfin, soit... " souffla-t-il. Puis, il baissa les yeux et planta son regard dans celui de la blonde. " Quant à la raison pour laquelle je te fuis... Parce que tu as raison, je crois. Je passe mon temps à filer quand tu es là. C'est probablement parce que tu me fais un peu peur. " avoua-t-il avec franchise.
Il cessa de la regarder et balaya la salle du regard. En face d'eux, au milieu d'un rayon, un grand brun le fixait. Il était certain de l'avoir déjà vu quelque part... mais où ?! Il fronça un sourcil. L'autre ne bougea pas d'un poil.

Je voyais Trevor se crisper à chacune de mes paroles !! Mais mon esprit en faisait comme abstraction, complètement indépendamment de ma conscience. Mais au fur et à mesure que je lui parlais je revisualisais toute les scènes ! Les sentiments et surtout les inquiétudes que j’avais pu ressentir, je suis vraiment prête à n’importe quoi pour mes amie et j’ai tendance a m’emballer quand je suis inquiète en plus. Quand je me déconnectais de ces pensées pou revenir à l’ instant présent je me rendis compte que j’étais peut être allé un peu trop loin et surtout que j’avais aussi oublié de le remercier pour Riley. Mes yeux se rivèrent vers son poing serrer, je l’avais énervé, mais ce n’était pas du tout mon but et je me sentais déjà mal avant même qu’il ne prononce un mot. Je voulais juste lui faire comprendre a quel point l’amitié contait pour moi et a quel point il m’avait inquiété et je voulais savoir pourquoi il me fuyait. Mais je l’écoutais :

-Sateen... Que les choses soient bien claires. Je n'apprécie pas du tout ce que tu viens de me dire. J'ai ramené Riley à sa chambre, je l'ai réconfortée alors qu'elle était en larmes. Et après ça tu oses me menacer de me baffer si je recommence à lui sauver la mise ? Sans compter que tu me juges pour cette histoire avec Willow, alors que tu ne connais rien de nous, de notre relation... Est-ce qu'elle t'a dit ce qu'elle m'a fait il y a deux ans ? Est-ce qu'elle t'a expliqué pourquoi j'ai fait l'armée ?! Je suppose que non... C'est tellement plus facile de me faire passer pour le méchant. Tu devrais tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler de choses que tu ne connais pas.

Je l’écoutais, chacun de ses mots me faisait sentir de plus en plus mal… moi sensible, oui je l’étais !! Surtout que je sentais bien qu’il croyait que je le jugeais !! Étais-ce ce que j’avais fais, si c’était le cas j’en étais vraiment désolé. Car s’il y avait bien une chose que je ne supportais pas c’était de juger les gens. Chacun de ses mots me pressais un peu plus le cœur, je ne supportais vraiment pas de faire « souffrir » les gens, de les énerver, ma fichu manie de les rendre heureux !! Ma force et ma faiblesse… à chacun de ses mots je me mordais un peu plus la lèvre inférieure. Je fermais les yeux le temps d’un brève instant, je pris une inspiration et posa ma main sur la sienne en espérant qu’il ne m’envois pas baladé d’un révère de main. J’arrêtai de me mordre la lèvre, et d’un ton qui se voulait doux je lui présentai des excuses :

-Trevor je suis désolé, je ne voulais pas te mettre dans cet état, je suis vraiment désolé… lorsque ça touche à mes amies où à la famille je m’emporte assez vite et en oublie le principal au final. Au fur et a mesure que je t’expliquais a quel point j’avais flippé pour Riley, je revisualisais tout, une fâcheuse manie désolé. Je voulais te dire merci pour Riley, désolé j’aurais du commencer par ça.

J’arrêtais de parler un instant, je me sentais vraiment conne, je ne voulais vraiment pas l’énerver ! Je m’en foutais complètement du fait que les gens nous regardais parce qu’il avait gueulé, la honte j’en avais rien à faire. Ce qui m’embêtait vraiment c’est ce qu’il pouvait ressentir là maintenant. Je baissais la tête avec l’envie irrésistible de mettre pas tête entre mes mains, mais je tenais à garder ma main sur la sienne, jusqu'à ce qu’il décide de me rejeter, en espérant qu’il ne le fasse pas.

-Trevor je ne voulais vraiment pas t’énerver, je ne voulais pas non plus te faire passer pour le méchant comme tu semble le penser, ni te jugé. Oh grand ça non, et si c’est ce que j’ai fais j’en suis vraiment désolé car je déteste cela. Quand a ma soirée avec Willow, j’ai appris énormément de chose, mais je doute qu’on soit au meilleur endroit pour en parler. Je suis consciente de ne pas connaître toute l’histoire et Willow ne doit pas se rappeler de la moitié des choses qu’elle m’a racontées, mais j’ai promis que ça resterait entre nous et je tiens mes promesses.

Je fini par me lever et marcher un peu, je me sentais vraiment conne. Je revins rapidement vers lui m’étais assise de nouveau a ses côtés et lui avais dis sans prendre de gant, mais avec une voix douce et attentionné :

-Je vais te livrer le font de ma penser !! Je me sens vraiment conne là, je ne supporte pas l’idée de t’avoir fait souffrir, où énervé. Je me sens honteuse, et pas a cause du regard des gens sur ce qui viens de ce passer, ça j’en ai rien à faire, mais par rapport a ce que tu peux ressentir maintenant a cause de moi. J’ai touché un sujet sensible, j’ai bien compris, comme si j’avais ouvert une plaie. Je voulais juste savoir pourquoi tu me fuyais, pourquoi tu agissais comme ça avec moi alors que c’est différent avec Riley ou willow et voilà que je t’énerve.

Pour le cou je ne savais plus quoi dire, je me contentais de le regarder. Inquiète de la réaction qu’il allait pouvoir avoir, j’avais parlé parler, si ça se trouve il n’aimait pas les gens qui parlait autant, mais je ne voulais pas qu’on reste là-dessus, je voulais qu’on s’explique…

Spoiler:

► Note pour l'avenir : parler de Riley à Sateen = à éviter !!! La jeune femme profita de la question de Trevor pour lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur à ce sujet. Sa perception de l'amitié, par exemple. Elle conclut par : " Je te dis tout ça pour essayer de te faire comprendre dans quel état tu m’as mise à la soirée des êta, un seul conseil : ne recommence plus jamais ça ! " fit-elle, autoritaire, avant de l'entrainer vers le banc du magasin. " Euh... " hésita-t-il, vraiment embêté par la tournure que prenait la situation. D'un côté, il avait envie de fuir, et de l'autre, de se défendre : il n'avait rien fait à Riley, si ce n'est la ramener saine et sauve à sa chambre et la réconforter ! Sateen reprit sa respiration et poursuivi : " Trevor quand tu t’es enfuie avec ma meilleure amie j’étais complètement flippé… Alors quand en plus j’ai dû réconforter Willow cette nuit-là en partie à cause de toi ! Je ne sais pas si ta cousine t’en a parlé vu qu’elle était atteinte par l’alcool. Toujours est-il que ça ne me donnait pas vraiment confiance en toi. Je ne te connaissais pas vraiment donc je ne m’attendais pas à ça et ne m’attendais pas à ce que tu kidnappes ma meilleure amie ! La seule chose qui m’a donné une once de confiance c’est lorsque Willy m’a dit que tu avais faits l’armée. Même si je n’aurais abandonné Willy dans aucun cas, l’envie de vous chercher dans tout Miami me démangeait incroyablement. L’envie de te baffer aussi ! " le gronda-t-elle, avant de sourire et de lui dire que cette envie lui était passée. Elle conclut en lui disant que s'il recommençait, cette envie ne lui passerait pas si facilement. Ce qui énerva profondément Trevor. Pour qui se prenait-elle... Elle n'avait pas le droit de juger ce qu'elle ne connaissait pas, en occurrence, sa relation avec Willow. Et elle n'avait également aucun droit sur les fréquentations de Riley, à ce qu'il sache. Elle était grande et absolument capable de choisir ses amis. Il serra le poing sur son genou. Mâchoire crispée, il essaya de tourner les choses dans sa tête pour que ça ne paraisse pas trop agressif. " Sateen... Que les choses soient bien claires. Je n'apprécie pas du tout ce que tu viens de me dire. J'ai ramené Riley à sa chambre, je l'ai réconfortée alors qu'elle était en larmes. Et après ça tu oses me menacer de me baffer si je recommence à lui sauver la mise ? Sans compter que tu me juges pour cette histoire avec Willow, alors que tu ne connais rien de nous, de notre relation... Est-ce qu'elle t'a dit ce qu'elle m'a fait il y a deux ans ? Est-ce qu'elle t'a expliqué pourquoi j'ai fait l'armée ?! Je suppose que non... C'est tellement plus facile de me faire passer pour le méchant. Tu devrais tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler de choses que tu ne connais pas. " s'énerva-t-il. Puis il parlait, plus son ton montait. Au final, il se rendit compte qu'il parlait très fort. En fait, il était limite en train de lui gueuler dessus. Mais sa façon de le juger l'énervait vraiment. Surtout au vu de la situation avec Willow...

Trevor avait affiché un air surpris lorsque j’avais éclaté de rire, ceux qui soient dits en passant semblent des plus normaux. Il devait ce demandé pourquoi je partais dans cet éclat de rire. Je lui avais par la suite proposé d’écouter ce CD en ma compagnie, c’était aussi une des excuses que j’avais trouvé pour que nous puissions enfin parler de tout tous les deux, mais ceci ne sembla pas vraiment l’emballer car il ne prit même pas la peine d’y répondre en me disant à la place :

- Ah, ça c'est marrant, on a la même façon de faire notre shopping alors.

Je n’étais pas vraiment sure de cela, cette façon de faire le shopping était plutôt rare mais je ne relevais pas vraiment, j’avais en réalité autre chose en tête. Je voulais sincèrement que l’on parle. En y repensant j’avais l’impression de n’avoir que ce mot a la bouche en ce moment. J’avais aussi voulu parler avec Valentin et nous voyons maintenant comment ça a fini. Mais j’avais ces deux parties de moi, celle qui veut avoir des réponses et l’autre qui veut avancer sans trop se poser de question pour ne pas perdre une seule seconde de nos vies. Seulement cette partie de moi ne pouvait fonctionner avec lui, entre son comportement étrange et ce qu’il avait comme impact sur sa cousine, non il était hors de question que je parte sans réponse.
Cependant j’étais bien loin d’imaginer qu’il serait le premier à aborder le sujet, le fait qu’il me parle de Riley ne pouvais pas mieux tomber, il allait d’ailleurs certainement le regretter.

-Alors, Sateen, hm... Tu es très amie avec Riley, c'est ça ?

Il avait alors commencé à marcher vers un autre rayon, peut-être pour éviter sa propre question, pas de bol pour lui j’avais bien l’intention de le suivre et de lui parler, pour savoir les choses une bonne fois pour toutes. Je lui fis un sourire et lui répondis :

-Justement, c’est bien que tu me parle de Riley, pour répondre à ta question… je suis plus que très amie avec Riley ! C’est ma meilleure amie et je tiens énormément à elle. J’ai une valeur de l’amitié très importante, Riley fait partie des personnes que je serrais prête à protéger par tous les moyens et si l’on venait à lui faire du mal. Je serais prête à n’importe quoi pour elle. Je te dis tout ça pour essayer de te faire comprendre dans quel état tu m’as mis à la soirée des êta, un seul conseil : ne recommence plus jamais ça !

Je pris ma respiration et les pris par le bras pour l’entrainer vers le banc du magasin. Avant de continuer :

-Trevor quand tu t’es enfuie avec ma meilleure amie j’étais complètement flippé… Alors quand en plus j’ai dû réconforter Willow cette nuit-là en partie à cause de toi ! Je ne sais pas si ta cousine t’en a parlé vu qu’elle était atteinte par l’alcool. Toujours est-il que ça ne me donnait pas vraiment confiance en toi. Je ne te connaissais pas vraiment donc je ne m’attendais pas à ça et ne m’attendais pas à ce que tu kidnappes ma meilleure amie ! La seule chose qui m’a donné une once de confiance c’est lorsque Willy m’a dit que tu avais faits l’armée. Même si je n’aurais abandonné Willy dans aucun cas, l’envie de vous chercher dans tout Miami me démangeait incroyablement. L’envie de te baffer aussi !

Je lui fis un petit sourire taquin et fini par dire :

-Mais rassure toi ça met passé, mais si tu t’avise à refaire ça, soit sûre que ça ne me passera pas si facilement !

Je l’observais, sans ne plus dire aucun mot, j’attendais une réaction, qu’il m’explique sans que je lui pose la question ! On ne fait pas mal a mes amies, encore heureux il n’avait pas fait de mal a Riley. Mais on ne doit pas faire mal à sa famille. Même si je suis mieux placer que personne pour savoir que ce n’est pas toujours aisé.

► La jeune femme, d'abord visiblement perplexe, éclata de rire. Le brun, surpris, arrêta de remuer le CD et laissa tomber son bras le long de son corps. A son tour d'afficher un air perplexe, haussement de sourcil compris. " C’est pas pour toi que je ris Trevor ! C’est juste qu’en fait j’ai eu les mêmes intensions que toi, j’ai trouvé la pochette originale et c’est la seule raison qui m’a donnée envie de l’écouter, donc je ne désire pas plus ce CD que toi. Et je ne connais pas non plus ce groupe je dois l’avouer, j’en ai vaguement entendu parler, mais sans plus. " expliqua-t-elle, avant de se ressaisir. " Après je peux l’acheter et on peut l’écouter ensemble si tu veux ! " proposa-t-elle sans cesser de sourire. S'il acceptait, la situation promettait d'être... bizarre. Il préféra détourner. " Ah, ça c'est marrant, on a la même façon de faire notre shopping alors. " commenta-t-il d'un air gêné. Il sauta sur le premier sujet qui lui venait, à savoir : Riley. " Alors, Sateen, hm... Tu es très amie avec Riley, c'est ça ? " fit-il, tout en marchant vers un autre rayon avec l'espoir qu'elle le suive en oubliant ce CD là. Se retrouver seul avec elle le faisait un peu flipper, mais son attitude de crétin encore plus. Il s'énervait lui-même d'être comme ça. Vraiment. Tout ça parce que cette fille était incroyablement belle, sensuelle, sexuelle...

Mon sourire ne quittait pas mon visage comme d’habitude. Tandis que ce dernier se grattait la gorge pour me répondre d’une voix plutôt rauque :

-Hm, oui, ça va, merci. Toi aussi ?

Ce qui était étrange avec Trevor, c’était son comportement en ma compagnie qui était complètement inexplicable, j’avais eu l’occasion de parler de lui, avec Riley, avec Willow… et son comportement en compagnie de ces filles était complètement différent de celui qu’il avait avec moi, et je trouvais vraiment cela étrange. J’entrepris de lui répondre :

-Oui, oui. Ca va en même temps, on à pas cours et il fait beau, que demander de plus !

Je lui avais tendu le CD et il l’avait prit, ce qu’il en avait suivit par contre étais totalement inattendu, il tendit de nouveau sa main vers moi et me rendis le CD c’était vraiment a rien n’y comprendre, si il ne le voulait pas, il n’avait pas besoin de le prendre la première fois. Il c’était empressé de dire après ses actes :

Oh non non non ! Je trouvais la pochette intéressante, je voulais juste regarder, mais je t'assure que tu peux le prendre si tu le veux ! Tiens, d'ailleurs, je ne connais même pas ce groupe !

Ces paroles m’importais peut pour le moment, il c’était mis a secouer le CD sous mon nez, comme on secoue un os sous le nez d’un chien et je dois avouer que je n’avais pas vraiment apprécié, j’affichais une légère moue avec un regard interrogateur, mais avais finalement décidé d’en faire abstraction. Me concentrant alors sur ce qu’il avait dit quelque millième de seconde au part avant je me mis a rigoler légèrement, il avait eu les même intension que moi. Je m’empressais de lui expliquer la raison de ses éclats de rire :

-C’est pas pour toi que je ris Trevor ! C’est juste qu’en fais j’ai eu les mêmes intensions que toi, j’ai trouvé la pochette original et c’est la seule raison qui m’a donné envie de l’écouter, donc je ne désir pas plus ce CD que toi. Et je ne connais pas non plus ce groupe je dois l’avouer, j’en ai vaguement entendu parler, mais sans plus.

Je lui fis alors de nouveau un sourire et ajouta :

-Après je peux l’acheter et on peut l’écouter ensemble si tu veux !

C’était la seule idée que j’avais eu pour que l’on passe un moment tout les deux et qu’on parle un peut de tout ensemble, de son comportement, de Willow peut être même.

► Sateen lui adressa un sourire éblouissant. C'était le mot qui convenait. Trevor dû cligner des yeux pour vérifier qu'il ne rêvait pas devant tant de perfection. Ses dents parfaitement blanches et alignées lui renvoyaient sa propre imperfection à la figure, c'était complètement étrange, comme sensation. Il se sentait à la fois oppressé par sa présence, et captivé par elle. " Ce n’est pas grave ! Tu es complètement pardonné. Ça va ? " lui demanda-t-elle, sans se douter le moins du monde du combat qu'il menait contre lui-même pour ne pas prendre la fuite, une fois de plus. Trevor se racla un peu la gorge. " Hm, oui, ça va, merci. Toi aussi ? " répondit-il d'une voix un peu rauque. Elle sourit et lui tendit le CD sur lequel il avait voulu mettre la main. " Tiens, il me semble que tu voulais ce CD ! " lança-t-elle, sans se départir de ce sourire qui la caractérisait si bien. Du moins, c'est ce qu'il avait retenu d'elle. Son sourire incroyablement beau et parfait. A chaque fois qu'il la voyait, que ça soit aux entrainements de Cheers' (de loin, pendant que lui même s'entrainait avec les Cannonballs) ou à la fête des Iota, elle souriait. S'il avait été une de ces pétasses mauvaise langue qui hante les couloirs de WHS, il aurait sans doute pensé qu'elle s'était fait botoxer et qu'elle était incapable de ne plus sourire, ou une connerie comme ça. Mais il savait à peine à quoi pouvait bien servir le Botox, et n'était pas du tout le style de mec à persiffler. Lui, son truc, c'était l'action. La bagarre. Hm, bref.
Il prit le CD par réflexe, mais tendit immédiatement la main vers elle, avec le CD dans celle-ci, pour le lui rendre. " Oh non non non ! " s'empressa-t-il de dire. " Je trouvais la pochette intéressante, je voulais juste regarder, mais je t'assure que tu peux le prendre si tu le veux ! Tiens, d'ailleurs, je ne connais même pas ce groupe ! " Il sourit maladroitement à la jolie blonde, en secouant le CD sous son nez pour qu'elle le récupère. Il se sentait con. D'habitude, il n'était pas si nul, avec les filles. Mais là... C'était Sateen. L'incarnation de la beauté par excellence. Aphrodite. Vénus. Peu importe le nom qu'on lui donne, rien n'a d'égal que sa beauté foudroyante. Surtout dans cette petite robe en dentelle blanche...

Au lever du soleil, a la pointe de l’aurore voilà le 2 juin qui s’éveillait avec la fabuleuse nouvelle qu’il n’y avait pas cours, une journée qui s’annonçait plutôt bien tandis que je sortais de la salle de bain je sentais les rayons du soleil effleurer ma peau, j’avais pris une robe bustier en dentelle blanche et avais disposé une veste en cuir sur mes épaules, après avoir pris un sac et avoir enfilé une paire de chaussures je m’étais dirigé vers le parc où je m’étais posé pour écrire quelque strophe. Tandis que je feuilletais mon carnet mon regard se posa sur le poème étant destiné à Edgard :


Quel est ce je t’aime
Dans un cœur bohème !
Je ne connais pas mes sentiments
Mais j’aime tous ces moments.

Avec toi je suis bien
Je n’attends plus le lendemain
Avec toi je vois l’espoir
Et je ne cesse de m’émouvoir

Je suis confuse
Si je ne m’abuse
D’affronter des sentiments
Que je ne comprends

Quel est cet être en toi
Qui me montre la joie
Et déclanche mon sourire
A chacun de nos souvenirs

Comment t’expliquer
Ce que je ne sais !
Je veux juste profiter
De ce qui vas arriver

Cet imbécile qui était partie comme un lâche, sans donner signe de vie, sans même dire au revoir. Il s’était simplement contenté de partir. J’eu un certain gout amer dans la bouche en lisant ce poème et en pensant à lui, cette fuite avait effacé tout ce que j’avais pu écrire dans ce poème. J’arrachai délicatement la page et la glissai dans la poche de mon blouson. Par ailleurs Edgard c’était du passé, on ne laisse pas ses amis si tentés qu’il soit un peu plus que ça en plan comme ça, à moins d’avoir une excuse tel la perte d’un être cher.
Toute cette pensée avait coupé l’envie d’écrire, je m’étais donc relevé avec l’idée de me détendre en faisant les boutiques mais aujourd’hui il n’était pas question de robe Prada, de chaussure Jimmy Shoes ou de parfum Yves st laurent. Non aujourd’hui c’était du shopping musique, me baladant dans les rues de Miami je rentrais dans une boutique magique, ampli d’une multitude de symphonie en tous genres. Un magasin capable de satisfaire toutes les générations.
Je naviguais dans les rayons, explorant tout les style de musique jusqu'à ce que j’arrive en face du CD qui semblait attirer mon attention… le groupe n’avais pas d’importance, mais la pochette de cette album m’avait tapé dans l’œil, et j’avais envie de l’écouter. La pochette était plutôt original, je ne réfléchie donc pas vraiment et tandis ma main pour l’attraper. Mais c’est là que sa main effleura la mienne, j’attendais qu’il retire sa main avant de tourner mon regard vers le sien. J’étais face à Trevor, décidément en ce moment j’entendais beaucoup parler de lui. J’avais appris bien des choses par Willow. Je fus surprise de voir le jeune homme rougir, il n’y avait rien d’extrêmement gênant, la question qui effleura mes pensée fut
*va-t-il encore me fuir* ce dernier sembla absent pendant un moment avant de me dire :

-Oh, pardon !

C’est alors tout naturellement le sourire aux lèvres que je lui répondis :

-Ce n’est pas grave ! Tu es complètement pardonné. Ca va ?

Lui avais-je demandé par marque de politesse et pour enlever la gêne qu’il semblait ressentir. Je pris alors le CD et lui tandis, après tout je ne le désirais pas vraiment, je voulais juste l’écouter. Même s'il y avait certaines choses qui c’était passé depuis notre première rencontre il m’avait tout de même rapporté mon carnet et je ne l’en avais pas remercié comme je le souhaitais.

-Tiens, il me semble que tu voulais ce CD !

Je lui fis de nouveaux un sourire, en temps normal je lui aurais donné le cd et serais partie, mais c’était Trevor et il me semblait bien qu’une conversation s’imposait entre lui et moi, j’attendais donc là en attendant une réaction de sa part.

2 juin .12

► Ce matin-là, Trevor n'avait pas cours. Personne, en fait. Nous étions le 2 juin. Samedi. Comme d'habitude, il ne savait pas quoi faire de sa journée. Il ne pouvait pas passer tout son temps à s'entrainer. Sinon, peut-être qu'il l'aurait fait. Mais ce n'était pas raisonnable. Il n'y avait pas que ça, dans la vie. Il cherchait toujours une copine, pour oublier Willow, même s'il pensait que c'était fort bien parti avec Marissa. Enfin, tous les deux, ils verraient bien. Il n'avait pas envie de se prendre la tête. Il n'en avait plus envie, du moins. Il passa à la salle informatique, avec l'idée de trainer un peu sur un ordi. Tous occupés. La barbe. Il y avait bien un microbe à lunette, tout au fond de la salle. Il aurait pu le chasser rien qu'en le regardant. Mais aujourd'hui, il n'était pas d'humeur à traumatiser plus petit que lui. Alors, il fit demi-tour. Il chercherait quoi faire en route. En tout cas, rien d'intéressant à faire à l'école, c'était une certitude. Il quitta l'enceinte du lycée et se dirigea vers l'artère la plus animée de Miami. C'était noir de monde. Tous ces gens allaient et venaient de boutique en boutique. Voilà donc à quoi il occuperait sa journée. Tiens, justement, ça tombait bien, il avait envie d'un nouveau CD.
Le brun fit le mouton et suivit la foule. Bêêêh, bêêêh. Il n'aimait pas tant que ça la foule, mais il devait se résigner. Après dix minutes de marche au ralenti, Trevor pénétra enfin chez le disquaire. Heureusement, c'était climatisé, ici ! Il commença à arpenter le rayon des nouveautés. Bien vite, il fut totalement concentré sur ça et ne regarda plus ce qu'il se passait autour de lui. Il prenait un CD, parcourait des yeux les différents titres, les pochettes, puis le reposait. En prenait un autre... et ainsi de suite. Le processus de choix était long et difficile, parce que Tre' était indécis, en ce qui concerne la musique. Il n'y connaissait pratiquement rien et se fiait à ses impressions. Pas aux noms des artistes. S'il sentait bien un CD de quelqu'un de super connu, il l'achetait, sans même savoir qu'il était connu. Lui, son trip, c'était écouter la musique, pas les potins des peoples ! Et inversement, pour un label indépendant.
Il repéra un CD avec une pochette vive. Sa main se dirigea vers celui-ci... mais se posa sur celle de quelqu'un, qui avait manifestement repéré le même disque. Il la bougea avec un temps de retard et releva la tête, en sortant enfin de sa bulle. " Oh, pardon ! " s'exclama-t-il. Quand il découvrit sur qui il venait de mettre la main, le brun ne pu s'empêcher de rougir. Foutue timidité ! Sateen ! Aussi belle et rayonnante que d'habitude... De toutes les filles de la terre, il fallait qu'il tombe sur celle qui incarnait la perfection, et par conséquent, qui lui faisait le plus peur !