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 [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*

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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 23:32

Raphaël avait terminé de se rhabiller quand, enfin, il fit mine de tourner la tête. Toujours écroulée, Nicole était prostrée sur le carrelage en une misérable position qui faisait d’elle la cible idéale de Katina : faible et facile d’accès. Sans défense. La Russe était comme un jeune lionceau qui apprenait l’attaque sur les traces de ses parents. Elle mordillait avec une hargne inutile le morceau de viande déjà achevé. Coups de dents peu puissants mais répétitifs, il était indéniable qu’elle favorisait la quantité à la qualité. Regrettable erreur. Mais il pouvait la comprendre. L’asiatique avait le profil idéal de la fille sur laquelle il était possible de se défouler sans emmagasiner trop de remords. Quant à la blonde… elle renfermait en elle une dose d’agressivité insoupçonnée. Ou elle délirait. Ou les deux, peut-être. Elle cessa. Nouvelle menace. Puis la fuite. Le talon de ses chaussons claquait sur le sol pour d’évanouir à jamais, comme s’évanouirait le souvenir de cette étrange soirée. Oui. C’était ça. Il était en train de revenir à la réalité. Doucement.

Excellente initiative.

Les iris du garçon retournèrent se planter sur la Viêt-Cong toujours immobile, secs et autoritaires. Elle s’était redressée, prenant appui sur le mur. Elle le défia du regard. Lui ne cilla pas. Insulte. Froncement de sourcils. Il s’écarta pour lui céder le passage, mais tandis qu’elle s’éloignait, ses doigts se refermèrent fermement sur le poignet féminin. Il la dévisagea, nerveux. Était-il possible d’accorder sa confiance à cette fille, même bercé sous la menace ? Cette phrase… Et son putain de caractère de chien. Tout pour foutre la merde, rien pour apaiser. Et la vengeance, la provocation… ! L’orgueil. Il lui asséna un regard significatif, un seul. Et il la relâcha pour la laisser partir.

Il fallait qu’il file sous une douche. Glaciale, pour tout refroidir. De l’eau, pour tout désinfecter. Et puis, surtout, qu’il aille à l’infirmerie. Oui, l’infirmerie. Surtout l’infirmerie. Pour ne plus jamais revivre ça.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 22:40

«T’as raison. Ce s’rait con d’te buter. J’me contenterais d’te défigurer. Parce qu’il est évident que c’est pas ton cœur d’or qui sucite l’intérêt de tes coups d’un soir. Alors pour une fois, ta langue de pute, tu vas sagement la garder bien immobile dans le fond d’ta grande gueule. Ou j’te promets que tu vas amèrement le regretter. Droit de moralisation ou non.»

Ça y'est, ils ont disjonctés. Faut croire que ce soir, ils se croient tous permis. Ils attendaient que cette occasion pour me démolir. Je savais que j'étais loin d'être appréciée dans le coin mais là, ça dépasse tout ce que je m'étais imaginée. J'aurais peut-être du crever ces deux fois là, finalement, non ? Tss... Je me laisserais pas aller à ça, pas une nouvelle fois... J'ai promis que je reprendrai ma vie en main. Tant pis si je dois faire quelques écarts de conduite pour me relever. Ils l'auront cherché. Les coups, les menaces, je ne laisserai rien passer même si en attendant, j'encaisse tout. Alisa, vas-y, défoule toi, à fond, déchaîne toi. Mais crois moi, ma belle, tu t'en mordras les doigts ! N'oublies pas, il y a pire que la douleur physique, et tu t'en souviendras, traînée... Traînée qui ne s'assume pas.

«Tu sais à quoi t'attendre, Nakajima. T'as pas intérêt à l'oublier.»

Non, je n'oublierai pas. Je n'oublierai rien de cette soirée. Toi non plus.
Mais surtout, je n'oublierai pas la façon dont tu as pris la fuite en me laissant pisser le sang à terre. Je touche mon nez... Le psychorigide voulait me défigurer, je crois que là, on commence bien. Vu la rage qui habite ce type, je préfère attendre un peu avant de me lever. Je le regarde, histoire de voir s'il compte me laisser bouger un peu, je prends appui sur le mur et me lève, tout doucement. Je le fixe droit dans les yeux , ne comptant pas me défiler de la même façon que la demoiselle Skinner...


«Vous avez perdu la tête, vous deux. Et ça, c'est clair, je ne compte pas l'oublier.»

Je m'essuie le nez avec le dos de la main, je n'ose même pas imaginer l'état du reste de mon visage...

«Maintenant, si tu veux bien me laisser passer...»
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 22:02

«Et alors quoi ? Vous allez me tuer si je parle de ça à quelqu'un ? Finir en prison parce qu'une de vos camarades vous a surpris en train de baiser dans le couloir ? Personne ne vous a forcé à le faire, assumez un peu ! Et puis, Alisa, je te trouve bien gonflée pour te la jouer grande moralisatrice.»

«T’as raison. Ce s’rait con d’te buter. J’me contenterais d’te défigurer. Parce qu’il est évident que c’est pas ton cœur d’or qui sucite l’intérêt de tes coups d’un soir. Alors pour une fois, ta langue de pute, tu vas sagement la garder bien immobile dans le fond d’ta grande gueule. Ou j’te promets que tu vas amèrement le regretter. Droit de moralisation ou non.»

La situation nous échappait clairement...

Il l'avait laissée à terre après deux-trois menaces, deux-trois coups... Cela ne me suffisait pas. Salope ! Désolée mais t'es vraiment mal tombée... Je profite qu'elle soit à terre pour la rouer de coups de pieds. Dommage, vraiment dommage que ceux soient des chaussons et non pas des talons. Je déchaîne ma rage contre elle, elle n'avait qu'à pas être là, cette garce...
Soudain, j'arrête. Je réalise la folie de mon acte, je m'enfonce, je crois que là c'est bien trop pour ce soir. Il faut que je me calme. Je me recule, sans expression sur mon visage et clos l'histoire d'une seule phrase.


«Tu sais à quoi t'attendre, Nakajima. T'as pas intérêt à l'oublier.»

Sans un regard pour Farès, je pars en courant, chose que j'aurais du faire il y a longtemps...
Je n'irai pas voir Wyatt ce soir. je vais simplement retourner à ma chambre. Non, pas ma chambre, pas maintenant, Helinä y est sûrement. Non, je vais me réfugier sur le toit cette nuit. Je ne pourrai de toute évidence par dormir, pas après tout ça...

Et c'est ainsi qu'elle pense pouvoir sortir du tunnel, Alisa. Mais sache que le lapin blanc et la Reine de Cœur te rattraperont tôt ou tard, d'une manière ou d'une autre, tu seras amenée à les affronter de nouveau... Et ce n'est pas le Valet de Pique qui te sauvera cette fois...
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 20:37

Katina s’était approchée du témoin, emmitouflée dans une tenue bien décente que sa seule peau mise à découvert. Ses doigts s’étaient refermés sur les cheveux noirs et drus de l’asiatique, tirèrent. Le garçon lui jeta un regard en biais, sourcils haussés. Crêpage de chignon et tirage de cheveux, armes typiques des filles. Mais ici, elles ne se battaient pas pour un morceau de tissu soldé. La cause était noble, on ne peut plus noble. Ou devait être ennoblie, justement. Il fallait qu’ils récupèrent leur honneur, tous les deux. Ou fassent mine de l’avoir récupéré. Parce que dans le fond, ils devaient le savoir, tous les deux : ils n’oublieraient jamais. Qu’importe. Oui ! La poufiasse avait halluciné, si c’était ce qu’il fallait lui dire pour qu’elle ferme son clapet. Gifle. La blonde la lâcha, s’écarta vivement. Rires. Hein ?! Rires ? Mais pourquoi elle riait cette cruche ? Il n’y avait strictement rien de drôle. Rien. Rien ! RIEN ! Absolument rien. S’il avait pu, il le lui aurait fait ravaler, cet infâme rictus.

Et ces mensonges, tous ces mensonges ! Bien sûr que si, quelqu’un l’avait forcé : la redoutable Katina. Toute cette histoire, c’était sa faute. Elle était seule fautive. Alors non il n’assumait rien, et il n’assumerait jamais ! Il se contenterait d’en maudire une et de menacer l’autre. Et surtout, d’exiger le silence. Les derniers mots de Nicole résonnèrent dans le couloir. Une seconde. Deux, trois, quatre. Nouveau coup de poing et le genou du garçon s’abattit brutalement dans l’abdomen de la fille.

- T’as raison. Ce s’rait con d’te buter. J’me contenterais d’te défigurer. Parce qu’il est évident que c’est pas ton cœur d’or qui sucite l’intérêt de tes coups d’un soir. Alors pour une fois, ta langue de pute, tu vas sagement la garder bien immobile dans le fond d’ta grande gueule.

Il la laissa retomber sur le carrelage.

- Ou j’te promets que tu vas amèrement le regretter.

Et… et bordel il était encore en caleçon ! Vite, récupérer son pantalon et l’enfiler ! Puis rattacher sa ceinture. Il s’exécuta en un temps record, enfila d’un coup de pied ses chaussons. Et ce faisant, il enchaina :

- Droit de moralisation ou non.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 19:10

Ils ont honte. Ils transpirent la honte ! Ils ont l'odeur de la honte ! Je suis le maître du moooooonde ! Ou pas. BAM PAF BOUM ! Un coup dans la tronche et... même pas le temps de réaliser ce qui m'arrive qu'un psychorigide en caleçon me maintient contre le mur par la gorge.

«Putain mais elle va la FERMER UN JOUR sa grande gueule, la salope ?! »

Je vois, ils ont honte à ce point là ? Pitoyable de ne pas assumer. Encore la p'tite blonde, elle est casée mais lui... À moins que je ne sois pas au courant...

«Un mot, UN SEUL, et je te jure que t’es MORTE !»

Ahah ahah ahah, il va me tuer pour ça ? Ça doit être bien plus grave que je ne le croyais... Et Alisa de s'y mettre à cœur joie, elle n'attendait qu'une occasion pareille, hein ! Elle m'attrape les cheveux et tire dessus d'une manière que je jugerais bien sadique... Le ton de sa voix s'y apprête.

«Je te promets que je serais loin d'être aussi gentille qu'à la cafétéria ou dans la chambre que tu partages avec Wyatt si tu l'ouvres. D'ailleurs, il ne s'est absolument rien passé ici, tu as halluciné Nakajima. Quant à ce qu'il y a entre Wyatt et moi, mets toi ça bien dans ton petit crâne de piaf, ça ne te regarde en aucun cas, compris ?»

Elle termine par une baffe et s'éloigne comme si j'étais une pestiférée. J'éclate de rire, ils sont ridicules...

«Et alors quoi ? Vous allez me tuer si je parle de ça à quelqu'un ? Finir en prison parce qu'une de vos camarades vous a surpris en train de baiser dans le couloir ? Personne ne vous a forcé à le faire, assumez un peu !»

J'étouffe de la main de Farès mais je m'en moque, si il veut vraiment se gâcher la vie, qu'il le fasse, je me réincarnerais peut-être en chat pour continuer à rire de leurs histoires...

«Et puis, Alisa, je te trouve bien gonflée pour te la jouer grande moralisatrice.»
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 18:50

Témoin. On aurait dit qu'elle avait attendu cela toute sa vie. Une seule et unique faute de ma part et elle était là, prête à tout déballer au monde entier. C'était elle, la Reine de cœur. Elle nous ferait trancher la gorge en place publique, elle exhiberait nos têtes honteuses, dévoilerait nos péchés... Wyatt, le valet de pique, celui qui avait la malchance d'être mon petit ami officiel, serait le premier informé de ma trahison...

«Wyatt serait ravi de connaître tes projets pour cette nuit, Alisa. Voudrais-tu que je lui dise que tu es trop occupée et qu'il faudra remettre ça à demain ?»

Précisément.
Dès lors que je la vois, je sors d'au-dessus de Farès et me précipite sur mes vêtements à terre que je ramasse pour les placer devant moi, tentant tant bien que mal de cacher mon corps. Alors qu'elle semble regarder Farès, j'en profite pour remettre mes sous vêtements quand soudain... Pas le temps de répondre, mon cerveau n'a plus de notion du temps mais, il est de nouveau réveillé par un bruit assourdissant. BAM, le poing de Farès tombe avec fracas sur la tête de la japonaise. En d'autres circonstances, j'aurais souri, ou j'aurais été surprise. Là, j'observe juste.


«Putain mais elle va la FERMER UN JOUR sa grande gueule, la salope ?! »

Je ne peux qu'être d'accord, cette fille a la sale manie d'ouvrir sa bouche aux moments où son silence est le plus approprié et là, ce serait pire que tout si elle parlait. Il est hors de question que cet incident vienne aux oreilles de qui que ce soit. Farès et moi étions très certainement d'accord sur le fait que ceci n'était jamais arrivé, si elle parlait, elle signait son arrêt de mort. Il l'a attrapée à la gorge et l'a plaquée au mur, gardant une distance convenable que nous aurions du avoir bien plus tôt... Pendant ce temps, j'enfilais mes derniers vêtements.

«Un mot, UN SEUL, et je te jure que t’es MORTE !»

On est sur la même longueur d'onde, Farès. Ce sera la dernière fois, après ça, nos chemins se sépareront mais là, on est d'accord. Nakajima ne doit jamais en parler à personne. Jamais. Enfin rhabillée, je m'approche de la pétasse et lui attrape les cheveux en tirant lentement...

«Je te promets que je serais loin d'être aussi gentille qu'à la cafétéria ou dans la chambre que tu partages avec Wyatt si tu l'ouvres. D'ailleurs, il ne s'est absolument rien passé ici, tu as halluciné Nakajima. Quant à ce qu'il y a entre Wyatt et moi, mets toi ça bien dans ton petit crâne de piaf, ça ne te regarde en aucun cas, compris ?»

Je lâche ses mèches après avoir tiré une dernière fois d'un coup sec dessus, et je lui donne une claque avant de prendre un peu de distance en attendant qu'elle acquiesce à notre demande. Que dis-je ? Notre ordre. Jusqu'où devrions nous aller pour que celle-ci tienne sa langue ? Je l'ignorais, je savais juste que je serais impitoyable avec elle mais en même temps, j'étais terriblement paniquée. La situation nous échappait clairement...
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 18:17

Fatidique compréhension, inacceptable vérité. C’était comme un souffle inexorable qui s’écrasait sur leurs corps unis et s’insufflait insidieusement entre leurs peaux enfiévrées. Froide réalité, elle inhibait définitivement toutes les passions qui s’étaient éprises d’eux pour ne les abandonner qu’à la honte. Séparés. Elle les avait séparés avant même qu’ils n’aient esquissé le moindre mouvement. Leurs mémoires avaient déjà pris la fuite. Le voile des paupières de Raphaël découvrit vivement ses iris bistrés et, son cœur qui plus tôt s’emballait sembla brutalement cesser sa course frénétique. Profond sentiment de malaise. Asphyxie et étourdissement. Asmodée, qui avait pris possession de son esprit, s’était évanoui, lui laissant le loisir de découvrir avec stupeur qu’ils n’avaient pas résisté. Ni l’un ni l’autre. L’oubli ne pourrait rien y faire. Ils seraient bannis de leur jardin d’Eden. Comme Eve devant Adam, la succube l’avait tenté avec le fruit défendu. Elle l’avait entrainé dans sa chute infernale. Et lui, pauvre homme, misérable pantin, il avait succombé. Comme Adam devant Eve. Il serra la mâchoire. La chaleur de ces doigts de sorcière entrelacés dans son dos, de ses mains posées sur ces hanches avilissantes et de sa tête reposée contre la tiédeur de ce cou sécurisant gangrénait lentement sa peau. Elle moisissait, salie et infectée. Et l’odeur, cette odeur qu’elle dégageait. Son divin parfum... Il lui collait la nausée.

Il fallait qu’il s’écarte, vite. Très vite. Qu’il s’écarte, qu’il se rhabille, qu’ils fuient. Et qu’il se lave. Expression de dégoût. Ses mains. Ses mains ! Il les frotta frénétiquement l’une contre l’autre. Il avait touchée sa peau souillée, contaminée, empoisonnée. Mais l’eau pourrait régler cela, et tandis qu’elle s’abattrait sur lui, leur mésaventure s’évanouirait avec dans les égouts. Excellente initiative ! Il s’apprêta à filer. Mais… Sursaut. Dissonance. Un éclat de voix dans le couloir. Un timbre féminin, pas méconnu. Il tourna lentement la tête, loin d’être prêt à affronter la situation. Ni la vérité.

NON ! Nicole ?!
Peut-être que la situation pouvait empirer, finalement.

Un explosif cocktail de haine et d’ignominie. Oui. L’étudiant était partagé entre le brulant désir de s’enfoncer six pieds sous terre et d’étrangler cette salope de Viêt-Cong pour la faire taire à jamais. Au lieu de cela, il resta totalement pantois, à la dévisager comme un fantôme ou le croque-mitaine, yeux écarquillés. Sa phrase claquait incessamment dans sa tête, perturbant le cours de ses pensées toujours ralenti par la fièvre. Wyatt… ? Ravissement… Projet… Nuit… Alisa… Occupée… Demain… Demain ? Brisant définitivement leur harmonie, il se jeta hâtivement sur ses vêtements. Que feraient-ils demain ?! Il enfila en vitesse son caleçon. Comment feraient-ils pour feindre l’oubli et le cauchemar avec l’élément… pisseuse ?! Et puis son pull. Témoin. Il y avait un témoin ! Il se saisit de son pantalon, s’apprêta à l’enfiler. Un témoin du scandale. Le laissa retomber. Un témoin insoumis. Ses sourcils se froncèrent, son regard se planta sur l’asiatique. Et que faisait-on avec ce genre de témoins ?

Fulgurante collision.
Son poing avait violemment heurté le visage de la fille.

On forçait leur silence. Il n’avait rien compris à ce qu’elle avait dit, rien compris à ces menaces qui ne le regardait pas directement, si ce n’était qu’en plus d’être tentatrice, Katina était femme adultère. Mais il savait pertinemment une chose : il ne fallait pas que cette fouteuse de merde parle. Jamais. A personne ! Et encore moins qu’elle leur rappelle cette soirée de folie. Elle devait rester dans l’oubli. Même pour eux-mêmes.

- Putain mais elle va la FERMER UN JOUR sa grande gueule, la salope ?!

Implicite vengeance. Il hurlait sur Nakamachin, mais sa contrariété était tout aussi axée sur la Russe et lui. Et sur cette insensée situation, sur leur comportement. Et sur sa raison qui ne cessait de répéter : tu vas regretter, tu vas regretter et tu vas payer, t’as bien merdé mon vieux, bravo ! Profitant de son présent étourdissement, il la plaqua contre le mur, son bras callé sous sa gorge. Beaucoup plus distant qu’avec Katina.

- Un mot, UN SEUL, et je te jure que t’es MORTE !
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 2:22

To the edge of the earth ⚡ guest Nicole Sumire Nakajima


Eden.
Des pensées me hantent jour et nuit.
Masaru aussi, mais ça, c'est entièrement de ma faute. Il ne serait jamais mort si je l'avais laissé partir sans broncher. Ce salaud... Mais, Eden... Comment est-ce permis d'être comme lui ? Je souhaiterais ne jamais l'avoir rencontré. Et pourtant, ce soir, je m'apprête à rejoindre Luce et Eden dans leur chambre pour parler jusqu'à pas d'heure. Je dois être un peu maso sur les bords, ce n'est pas possible autrement.

Mais alors que j'arrive au troisième étage, j'entends... des cris.
Je n'hallucine pas, ce sont bien des cris de jouissance. Dans le couloir du troisième étage. Qui ça peut être ? Je monte les dernières marches de l'escalier sur la pointe des pieds même si avec ce boucan, il y a peu de risques que l'on m'entende arriver, je laisse ma tête dépasser légèrement pour pouvoir identifier les personnes responsables et quelle ne fut pas ma surprise... Le psychorigide et la sainte nitouche ! Oh my fucking god ! Je me hâte de sortir mon téléphone portable afin de filmer les dernières minutes, enfin, en espérant que cela ne dure plus trop longtemps. Je m'applique afin que leurs têtes apparaissent de manière assez nette et clic, c'est parti pour un enregistrement assez discret ! Je n'arrive pas à y croire, mes rumeurs deviennent finalement vraies. Farès et Skinner. Je sens que je vais m'amuser...

Dernier cri.
Voilà, les tourtereaux en ont fini, je suis restée à filmer pendant un bon quart d'heure. Je suppose qu'ils vont se hâter de libérer le couloir maintenant que leur petite affaire est terminée. C'est donc le moment ou jamais de faire mon apparition. Je sors donc de ma cachette, avançant vers eux sans leur laisser le temps de se séparer. Ils sont alors encore emboîtés l'un dans l'autre, lorsque je leur fais face avec un mètre de distance, les toisant tous deux, le sourire aux lèvres.


«Wyatt serait ravi de connaître tes projets pour cette nuit, Alisa. Voudrais-tu que je lui dise que tu es trop occupée et qu'il faudra remettre ça à demain ?»


Dernière édition par Nicole Sumire Nakajima le Jeu 22 Déc 2011 - 14:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 21 Déc 2011 - 1:53

La Reine les aime rouges...
Le sang des coupables souillent les blancs rosiers.

De plus en plus fort, les corps s'étreignaient jusqu'à l'étouffement, hors de question de se lâcher même si cela durait une éternité. Rien n'avait d'importance hormis l'union de leurs corps. Ils n'avaient pas oublié la haine qui les animaient, ils savaient tous deux qu'ils regretteraient cette nuit là mais, la passion était plus forte que tout.

Dernier cri.
Celui-ci fut le plus long, le plus fort, le plus intense. Le jeune homme avait sa tête dans l'épaule d'Alisa tandis que celle-ci se tenait fermement au bas de son dos, plantant ses ongles dans la peau de son partenaire, laissant alors quelques petites griffures. Et puis soudain, plus rien, l'épuisement des corps, le réveil des esprits. Assourdissement. Elle plane. Elle ouvre les yeux. Puis, elle réalise.
Aucun retour en arrière ne serait désormais possible. Il suffirait alors d'effacer cela de leurs mémoires et tout rentrerait dans l'ordre...
Ou pas.


Ne nous voilons pas la face, plus rien ne sera comme avant. Nous aurions beau nier, nous savions aussi bien l'un que l'autre ce qu'il s'était passé. Bien sûr, nous ferons comme si cela n'était jamais arrivé, personne n'en saurait rien, évidemment. Tout cela serait réduit à l'état d'un cauchemar, un délire collectif, mais rien de réel, non, surtout pas... Il n'était pas envisageable de considérer tout ceci comme quelque chose de volontaire, d'agréable ou quoique ce soit du genre. Il fallait partir, se rhabiller en vitesse et fuir le plus loin possible...
Tic. Tac. Tic. Tac. Le temps n'attend pas, lui. Vous allez être en retard...

Mais les deux jeunes gens n'eurent pas le temps de se libérer l'un de l'autre, qu'un témoin se fit entendre...
Lorsqu'on pense avoir touché le fond, on se rend compte que la chute est loin d'être finie.
Alisa, le tunnel est bien plus profond que tu ne l'aurais cru...
Bienvenue au pays des fous.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyLun 19 Déc 2011 - 3:17

Etrange spectacle. Ce qui n’était pas de flammes était façonné de cendres, et les couleurs synthétiques qui recouvraient ces êtres animés engendraient un irréel tableau. Derrière chaque porte, les citoyens devaient s’affairer à régler leurs problèmes quotidiens. Une nuit trop courte à rattraper, une leçon mal acquise à assimiler. Se faire pardonner, oublier. Pardonner. Mais pour eux, le temps n’avait plus de valeur. L’humanité non plus. Pantins du désir charnel qui les unissaient, esclaves de leurs instincts et de leur inconscient, ils régnaient sur la nature et le temps, libres insouciants. Libérés de leur esprit et de leur réflexion, prisonniers des sens et de l’incendie qui les consumaient. Leurs langues, fidèles alliées, s’étaient engagées dans une valse intrépide et sempiternelle, cadencée par la mouvance de leurs membres. Glissement. Membres désormais en harmonie sur le carrelage. Ardeur enfiévrée, avidité insatiable. Fougueuse danse du diable à laquelle ils s’adonnaient entièrement, de voix, de corps et d’âme.

Adrénaline, sa douce adrénaline. C’était dans les bras maléfique de l’ennemie qu’il la retrouvait aujourd’hui. Perfide, la haine s’était métamorphosée en violente passion. Retournement de situation. Les mains de Vénus s’étaient agrippées à son dos, l’invitant à basculer sur le côté. Mais ce n’était pas contre la pierre qu’il avait chuté. Il n’y avait plus de couloir. Le champ dans lequel ils étaient allongés était couvert de pétales de roses. Ils s’abordaient, s’effleuraient comme s’entrelaçaient leurs doigts embrasés. Célérité, fièvre inaltérable. Ils s’abandonnèrent, préférant fébrilement s’accrocher elle à ses cuisses, lui à ses hanches. Et toujours cette précipitation, cette lascivité grandissante. Buste qui se redresse. La fille s’était davantage cambrée en arrière, s’éloignant sous l’approche de la jouissance. Il suivit le mouvement dans une étreinte qui collait généreusement sa poitrine contre son torse. Dernier baiser, échange langoureux avant leur victoire. Dernière ligne droite.

Il avait ramené ses jambes sous lui, afin de trouver un meilleur appui. Ses mains, qui étaient à nouveau remontées sous sa nuque, regagnèrent derechef l’ardeur de ses cuisses. Elle accélérait encore, et lui se sentait bloqué par cette position qui ne lui permettait pas de l’imiter. Mais qu’importe. Ses lèvres redoublaient dés lors d’ardeur, se délectant presque de sa peau. Ultime contraction, et il se cramponna davantage aux délices de sa chair, tête penchée en arrière. Il sentait la tension l’abandonner, métamorphosée en extase. Le feu qui dévorait ses entrailles s’éteignait fougueusement en une explosion qui faisait office de bouquet final.

Et puis le silence.

Ou presque, parce que s’entremêlait leurs souffles haletants. Les doigts de Raphaël étaient remontés s’accrocher à ses épaules, et c’était au coin de l’une d’elle que sa tête s’était lovée pour un baiser éternel. Il n’avait pas rouvert les yeux. Pas encore. Pourtant, il pouvait sentir le monde qui tournait autour d’eux, infernal vertige. Mais cela n’avait aucune espèce importance, parce que leurs corps fiévreux continuaient à se consumer, presque imperceptiblement, et c’était alors tout ce qui importait. Paisible repos, dernier instant d’ivresse et d’exaltation. Il avait la désagréable sensation que quand il rouvrirait les yeux, tout cela s’évanouirait. Ensemble, ils avaient sauté dans les flammes et s’étaient jetés dans le vide. Ensemble, ils s’étaient unis aux lisières de la terre, mais c’était rivaux qu’ils reviendraient en arrière et effacerait ce souvenir insensé de leurs mémoires. A jamais.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyDim 18 Déc 2011 - 21:25

Dans ce pays, tout le monde est fou. Fou, fou, fou...
Alisa, tu es la reine des folles. Assise sur le trône de la luxure, tu as définitivement laissé à terre ta couronne de raison.

Et la sentence en était ainsi jetée : qu'on leur coupe la tête ! Ils l'avaient perdus depuis trop longtemps mais l'on pouvait maintenant contempler le sang des coupables, complices dans la folie. La foule rirait d'eux, elle les pointerait du doigt, après le passage obligatoire à la guillotine, ils seraient la risée du pays pour avoir dépassé le peuple dans les limites de la démence. Mais pour l'instant, ils s'en moquaient, ils profitaient de leur mise à mort, cette sensuelle agonie... La passion avait eu raison d'eux. Condamnés. Les derniers bouts de tissu, noir et blanc, disparurent... Adieu manichéisme. Tout se mélangeait à présent. Ils ne font qu'un. Nus. Plus de secret, plus de pudeur, plus de retenue, plus de peur. Il l'attrapait, la soulevait, il attaquait la dernière porte dont il semblait être l'unique détenteur de la clé, ce soir. Eat me. Drink me. La passion grandissait. Eat me. Drink me. Nous savons bien que de tout ça,ils en sortiront en se faisant plus petits. Les baisers s'enchaînaient au rythme du va et vient de leurs hanches. Tout n'était que passion. Leurs corps se complétaient, s'embrasaient mutuellement, il était hors de question de défaire ce lien charnel même lorsque la jeune femme entraînait son partenaire dans sa chute à terre, elle le dos plaqué contre le sol, lui au dessus l'a chevauchant avec ardeur. Qu'importe la douleur autant que toute autre conséquence, pour le moment, elle ne ressentait rien en dehors de l'adrénaline qui s'était emparée d'elle, du brûlant désir, du torride plaisir que chaque contact avec son meilleur ennemi lui procurait. Inversant la situation, les mains d'Alisa dans le dos de celui qu'elle avait pris l'habitude d'appeler Farès, elle le fit rouler jusqu'à ce qu'elle se trouve au dessus de lui, en andromaque, elle avait à présent les doigts dans les siens, ondulant au dessus de lui, et ce, accélérant de plus en plus son rythme, les gémissements se muant en cris...

Que t'arrive-t-il Alisa ? Tu t'es perdue ? Jusque là tu traînais sur un chemin que tu pensais être le bon, sans grande certitude et te voilà à présent, en plein carrefour, tu avais le choix, même si le chat te rappelait que chacun d'entre eux te guiderait vers un peu de folie. Tu aurais pu continuer tout droit, suivre la voie la plus sécurisante. Au lieu de ça, tu as pris une direction que personne ne t'avait montrée, t'es passée à la diagonale esquivant les autres passages, t'as coupé au travers... Tu... Tu t'es précipitée vers la guillotine !

Alisa n'a pas écouté la voix de la raison ce soir, elle l'a entendue mais elle a préféré l'ignorer. Elle lâche les mains du jeune homme, préférant s'accrocher aux cuisses de celui-ci, tandis qu'elle redresse son buste, le dos légèrement cambré en arrière, tout en continuant sa danse effrénée...
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyDim 18 Déc 2011 - 2:09

Nouvelles croyances, nouvelle religion. Les jambes ensorcelantes encerclaient sa taille, prison de flammes et de luxure. C’était vrai, désormais. Il ne pouvait plus s’enfuir. Cette nuit, dans les bras d’Asmodée, il irait danser aux Bacchanales. Et que le désir qui les consumait brule aussi principes et serments, car ils ne reviendraient pas en arrière. Jamais. Sous sa nuque, entre ses cheveux, il pouvait sentir la fougue des doigts de sa nouvelle déesse. Sur sa bouche, celle de ses lèvres et ses baisers embrasés. Frustration. Pourquoi se laissait-elle glisser ainsi ? Sa peau de porcelaine dévalait le contour de ses jambes et déjà la plante de ses pieds renouait contact le carrelage blanc. Entre eux, un abîme insupportable. Il s’approcha. Célérité. Son cœur déraillait un peu plus. Les doigts de satyre s’étaient imposés à la hauteur de sa ceinture. Haletants, ils se débattaient, se démenaient impétueusement contre le morceau de cuir. Lancinante bataille. Mais d’un coup sec, Katina remporta la victoire. Métal qui claque contre le dallage. Elle l’avait envoyée valser. Pénible inspiration. L’étudiant ferma brièvement les yeux. Cependant, loin d’avoir déjà remporté la guerre, elle s’attaquait désormais à son jeans. Crispation. Il se précipitait déjà vers le sol, accompagné de son boxer, consciencieusement assisté. Une pantoufle qui patine dans le couloir, puis deux. Plus de tissu, mais ses lèvres divines qui reviennent à la charge. Entre ses doigts lubriques, ses hanches. Toujours plus de proximité. Chacun de ses gestes lascifs préparait, assurait son imminent triomphe. Elle remporterait la guerre. En bon soldat, il y veillerait minutieusement. Mais avant tout, inhiber la distance.

Les mains de Raphaël s’étaient refermées sur le short en coton qui protégeait injustement le fruit de son désir. Blanc, encore du blanc. Il ne voulait plus de blanc. Jetée aux flammes, la chasteté. Au bûcher, tempérance, sagesse et vertu. Abandonné le fardeau qui entravait ses mouvements. Il allait se salir. Idéologie décomposée, elle serait réduite en cendres. Il allait se salir, et elle allait mourir. Comme la Russe précédemment, il fit glisser le vêtement le long de ses jambes, entrainant avec lui le string en dentelle. Parfait accord avec son soutien gorge. Tant mieux. Ils seraient d’autant plus en harmonie sur le carrelage. Il souleva doucement son pied gauche, balança le chausson et tira sur sa chaussette. Pied droit, maintenant. Puis la délivrance. Il se redressa, effleurant, embrassant au passage chaque parcelle de ce corps mis à nu. Il revint à ses lèvres, parcourant avidement son corps. Plus de secrets, ils étaient dévoilés l’un à l’autre, sans masque. Il se saisit vigoureusement de sa taille, se serra un peu plus contre sa céleste silhouette. Intense brulure, confins éperdument restreints. Comme précédemment, il la souleva. Peut-être avec plus de frénésie. Non. Certainement avec plus de frénésie. Et la cadence de son cœur, toujours plus hâtive, qui crispait l’ensemble de ses muscles. L’oxygène emmagasiné entre chaque baiser commençait à avoir du mal à suffire, les pauses se faisaient plus fréquentes. Mais plus vives, aussi. Et infiniment plus impétueuses.

Cruelle obsession. Ses mains étaient descendues sous ses fesses, garantes de son soutien. Brève hésitation, mais ses membres enflammés lui interdisaient l’approfondissement de sa réflexion. Une idée seule désormais lui traversait l’esprit, irrévocable. Les paupières closes, il redoubla la véhémence, l’ivresse, la ferveur de ses embrassades. Et définitivement, qu’importe le reste, qu’importe la haine. Il s’immisça en elle. Murmure étouffé. Ce que son désir bravait, son désir conquérait, et il venait de braver ses frontières. S’il s’en éloignait désormais, ce n’était que pour mieux revenir. Plus de volte-face. Plus jamais. Juste un inaltérable rapprochement. Ses doigts s’étaient davantage cramponnés à sa peau de satin, une main fiévreusement agrippée à la nuque que ses lèvres découvraient à nouveau. Délicieuse essence, le parfum de leurs corps unis.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptySam 17 Déc 2011 - 23:08

«Eto…»

Clip. Un petit cliquetis léger dans tout ce vacarme. Le temps de la pudeur est révolu, je ne peux plus me cacher, ma poitrine... sa bouche, ses mains entre mes seins... Pas de retour possible. Ça y'est, la fin est arrivée, oui, la fin du monde. La fin de nos vies, la fin de la raison, la fin de tout. La fin... Sauf que non, ce n'est pas fini, nous sommes encore là, encore...


«Ona polnostʹyu...»

«Tish...ina hm...»

Complètement... Complètement foutus. Mais chut, il ne faut rien dire, ça ne sert à rien, il n'y a que les actes pour nous sauver. Repousse moi, rejette moi Farès ! Envoies moi à mille lieux d'ici ! Laisse moi tomber à terre mais ne... Non, tu n'as pas le droit de me toucher comme ça. Non... Ses lèvres embrassant mes seins nus, ses mains, me soulever... Quoi ? Me soulever, entraînant mes jambes à encercler sa taille et mes mains à s'accrocher à sa nuque... J'aurais du l'étrangler, c'était l'occasion rêvée, mais non, même pas, je lui caresse les cheveux, je lui dévore les lèvres dans nos baisers, entre lesquels nous parvenons tout de même à laisser échapper deux ou trois faibles murmures...

«Glupyĭ.»

«YA znayu ...»

Je le sais. Mais c'est trop tard, il fallait arrêter plus tôt. On aura beau penser ce que l'on veut, se dire à quel point cela ne nous fait aucun effet, moi je peux sentir ce que cela lui fait, nos entrejambes respectives bien plus proches que jamais, mais pas assez non, et ces obstacles qui nous empêchent de nous compléter ! Assez ! Ce n'est plus possible ! Si il y a ces bouts de tissu, c'est justement pour éviter de faire des conneries ! Alors... Pourquoi on continue ? Mais... Qu'est-ce qu'on attend pour se débarrasser de ces saletés, de ces putains d'enveloppes frustrantes ? Arrache moi ce foutu short ! Et je ne parle même pas du string et de ces chaussettes idiotes ! Ne perdons plus de temps ! Plus de débats, les mots sont peine perdue et moi, je te veux nu, maintenant, tout de suite, sans plus attendre ! Je sais que m'éloigner ne serait-ce qu'un peu va être une torture pour moi mais mes jambes retournent au sol. En même temps, je l'attire à moi, qu'il ne me laisse pas le moindre espace de libre puis, tandis que l'une de mes mains reste à sa nuque, l'autre défait sa ceinture, quel horrible lien, c'est affreusement chiant à enlever mais finalement d'un coup sec je m'en charge, je la jette à terre, je déboutonne le pantalon et je me hâte de lui retirer des jambes en descendant jusqu'à ses pieds, les chaussons sont des obstacles, je les envoie valser avec... Je remonte l'embrasser, l'attrapant par la taille, le plaquant tout contre moi, hors de question qu'il parte cette fois, ce n'est plus permis. La Reine de cœur a coupé ma tête. Je ne pense plus qu'avec mon corps et les merveilles que le tien peut m'apporter... Dans ce pays, tout le monde est fou, moi la première. Alisa, t'es morte.




*Ch...ut -nul besoin de traduire le "hm"
Je sais...
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptySam 17 Déc 2011 - 18:40

Indécente caresse. Le tissu sillonnait sa peau de satin, s’écrasait à leurs pieds. Il abandonnait son corps comme leurs corps inhibaient réflexion et principes. Caressant murmure. Elle avait soufflé quelques mots mais leur sens n’avait plus la moindre importance. Tout ce qu’il savait, c’était que même sa voix contribuait à cette voluptueuse atmosphère. Non ! Pas voluptueuse. Inconvenante. C’était inconvenant et déplacé. Impudent. Cette chaleur qui résultait de leur unisson, l’embrasement inexprimable qui consumait leurs esprits, ce n’était pas correct. Libidineuse et libertine harmonie, il fallait qu’elle joue la dissonance. Maintenant. Avant qu’il ne soit trop tard. Ses mains s’agrippèrent à ses épaules dénudées. Il l’avait repoussée. C’était à son tour, quoi qu’elle puisse en dire. Il resserra son étreinte. Il avait envie de hurler, envie de cogner, de se défouler, de la contraindre à s’exécuter, par quelque moyen que ce soit ! Au lieu de cela, il se délectait de son arôme, laissant ses lèvres avides de découvertes fougueusement parcourir ses épaules taillées dans le marbre blanc. Le marbre. Lui aussi en était façonné. Parce que ces crochets de rapace qui sondaient son torse le laissaient indifférent. Totalement imperturbable. C’était pour cela qu’il ne l’empêchait pas d’enlever son pull. Et parce qu’il avait paradoxalement froid. Or tout homme savait qu’il n’y avait rien de plus attiédissant que la chaleur de la chair. De sa chair, surtout. Non ! De la chair, c’était tout. Pour cela qu’il n’interdisait pas à la douceur de ses lèvres de parcourir son corps, pour cela qu’il ne la repoussait pas quand elle revenait, impétueuse, à sa bouche. Parce que ça ne lui faisait aucun effet. Ni aversion… Ses épaules, sa nuque, sa chevelure, sa taille, ses hanches, ses jambes,... Ni plaisir. Il ne la désirait pas, n’est-ce pas ? Il se laissait faire, simplement. Comme un pantin, comme une statue. Mais il ne ressentait rien. La rejeter quand ça irait trop loin, si elle ne se résignait pas, ne serait pas une épreuve. Il contrôlait parfaitement la situation.

Vraiment ?

Affriolant frisson. Ses muscles se contractèrent, émancipés, et ses doigts se cramponnèrent davantage à ses épaules. Désir charnel. Après une lubrique remontée, une sensuelle ascension, l’une des jambes de Katina s’était agrippée à lui. Telle la main de dieu refermée sur ses sujets, elle les réunissait avec ténacité et vigueur, limitant encore un peu plus distance et retenue. Elle le dirigeait. Souffle saccadé. Il abandonna ses lèvres. Il fallait qu’il respire, il fallait qu’il se reprenne. Il fallait qu’il résiste à la tentation. Mais certainement pas qu’il embrasse ainsi sa nuque ! Il avait le contrôle. Il avait le contrôle. Il n’était pas en train de déraper. Tout était prévu. Et… et il saurait…

- Eto… (ce…)

Il serra la mâchoire. Son cœur s’emballait de plus belle sous sa poitrine. Cruel et insoutenable supplice. Ses doigts irrévérencieux descendirent lascivement à l’attache de son soutien-gorge. Désirs contradictoires. Ils glissèrent dessous. S’arrêter ! Maladroites tentatives. Maintenant ! Elle était défaite. Trop tard. Non, pas encore ! Il pouvait la rattacher. Il s’écarta légèrement, fit tomber la lingerie. Sa bouche et ses mains caressaient la peau tout juste exposée. Si, trop tard.

- Ona polnostʹyu... (c’est complètement…)

Ses lèvres montèrent retrouver celle de la femme. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi ?! S’il avait vraiment le contrôle, c’était maintenant qu’il devait tout arrêter ! Une main glissée entre ses mèches blondes, une autre sur sa cuisse suspendue. Mais il ne voulait pas. Non ! Il ne pouvait pas. Parce qu’il était guidé par la tentation et qu’il n’existait plus rien sur terre, sauf elle et lui. Pas même guerres et religions. Plus rien pour lui rappeler que c’était mal. Derechef, il étreignait sa poitrine de ses lèvres exaltées et, fébriles, les doigts cramponnés à sa jambe avaient glissés sous le short blanc. Il aurait voulu l’en dégager, mais cela impliquait la frustration de la séparation. Son autre main se figea dans son dos. Qu’importe. Il se contenterait de la soulever davantage. Pour l’instant. Et, dans la mesure du possible, de se coller plus encore à elle.

- Glupyĭ. (insensé.)
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptySam 17 Déc 2011 - 3:41

J'ai toujours été faible au fond mais là, ça dépassait l'entendement. Jusque là, il m'avait toujours laissée de marbre, à part lorsqu'il me parlait, là, il m'énervait au plus haut point. Mais... je reconnais avoir tenté d'être gentille avec lui à certains petits moments... il y a une semaine tout juste lorsque cet abruti de Fred nous mettait dans l'embarras, je l'avais bien senti que ce gars l'emmerdait. Je savais qu'au fond, il avait trouvé ça, un peu drôle. Seulement voilà, il s'agissait de moi et comme il me déteste, bah c'était pas drôle du tout. Et j'avais boudé. Mais... C'était uniquement pour le principe ! Ça aurait été n'importe qui d'autre, j'aurais agi de la même manière ! Idem pour l'altercation avec Nicole à la cafétéria. Qui n'aurait pas eu envie de lui rabattre le caquet à cette pétasse ? Osez dire le contraire ! Certes, je n'aurais pas embrassé Farès juste pour faire rager mais, lui laisser croire que nous étions un couple... Et dire que quelques minutes plus tard, j'acceptais d'être la petite amie de Wyatt... Avais-je dit oui uniquement pour ne pas me retrouver seule face à l'adversité ? Je me hais ! Ce que je fais, les choix que je prends, ils sont par défaut. Mais là, maintenant, que fais-je ? Un choix par défaut ? Non, je... je laisse mon corps décider à ma place, plus de place pour la raison, la réflexion... C'est fini ! Mes membres se rebellent, probablement frustrés de toute la retenue que je leur imposais. Et je n'arrive pas à m'empêcher d'apprécier leur révolte. C'est inacceptable ! Ce qui l'était encore plus, c'étaient ses mains qui me parcouraient, la chaleur qui nous entourait, nous encerclait, nous étouffait même ! Il faisait tellement chaud que...

«Arrête ça.»

... Farès finissait par ôter ma veste. Je n'avais opposé aucune résistance. J'avais toujours aussi chaud de toute façon, tellement qu'enlever mes vêtements ne suffirait sans doute pas. C'était lui qui devait partir pour que tout revienne à la normale. Il était le seul responsable de ce climat équatorial : chaud et humide. Adieu la Sibérie... Non, je pouvais toujours y remédier, le repousser, il suffisait de le vouloir. Non ? Non. Ce n'était pas si simple sinon, je l'aurais déjà fait. D'ailleurs, l'excuse était parfaite puisque je me retrouvais de nouveau coincée entre lui et le mur. Non ! Ce n'est pas une excuse ! C'est un prétexte à la con pour ne pas culpabiliser ! Mais non. Non, ce n'est pas ça non plus... Tout est de sa faute ! Il m'a piégée depuis le début, depuis qu'il s'est accroché à mes chevilles, feignant la maladie, et puis après il y a eu les menaces et... Mais comment on en est arrivés là ? Un murmure s'échappait de ma bouche alors qu'il commençait à enlever mon débardeur...

«Net ... Vy, ostanovitesʹ...»*

Mais non, impossible de s'arrêter. Aucun ne cesse, ni ne cessera et mon débardeur tombe à terre bien plus vite que les mots ne furent prononcés. Ma peau brûlait alors je n'étais plus qu'en mini short et soutien gorge en dentelle noire... La dentelle n'est pas reconnue comme un tissu qui tient la peau au chaud. Loin de là... Qu'est-ce que je fous dans cette tenue au beau milieu d'un couloir, plaquée contre un mur ? Non, en fait, tout ceci n'est que le fruit de mon imagination, je ne suis pas là, je suis... Je suis dans mon lit en train de dormir et je fais un mauvais rêve. Mauvais, mauvais rêve où je suis une mauvaise, mauvaise fille. Oui voilà, c'est ça. Le malheur dans tout ça est que... Ce rêve ne me laisse pas aussi indifférente que je ne le voudrais. Nonononononononononononon, non. Non. Je suis imperméable à tout ceci. Il ne me fait aucun effet et je...

«YA ne mogu...»*

...Je ne peux pas arrêter. Mes mains passent, à leur tour, sous son t-shirt, caressant son torse avant d'ôter le vêtement... Quoi ? Il doit avoir très chaud lui aussi... C'est de sa faute, moi je ne fais qu'essayer de rétablir un climat plus frais. Avoir trop chaud, ça peut être dangereux pour la santé et je ne fais que faire attention à ce qu'un camarade ne se sente pas dans un état trop... Non, chut, on s'en fout de tout ça. Ce ne sont que des idioties. Je divague intérieurement, plus rien ne va. Mes mains tiennent sa taille tandis que je descend embrassant ce torse qui ne devrait pas être si près de moi et je remonte, regagnant le chemin de ses lèvres, ma langue ne pouvant s'empêcher de le goûter encore et encore... un autre murmure finit la phrase.

«...ostanovitʹ...»*

Non, je ne peux plus m'arrêter, il n'y a que lui qui le peut, c'est à lui de me repousser, à lui et à lui seul ! Je suis faible, je suis impuissante devant toutes difficultés, c'est bien connu et lui, il est fort, il l'a toujours été, il me l'a assez prouvé, surtout il y a une semaine, à la laverie, au cimetière, dans la voiture... C'est lui, le plus fort, le mec qui maîtrise tout en toutes circonstances, c'est lui qui m'a bousculée, m'a réveillée, qui a tout fait pour que je comprenne que mon comportement était complètement con. C'est à lui de me raisonner encore, parce que c'est le seul à pouvoir le faire et s'il ne le fait pas alors personne ne le fera. Et moi, je n'ai pas envie qu'il mette fin à tout ça, j'ai envie de tout envoyer balader car là, maintenant, le reste n'a aucune importance. C'est quoi le reste déjà ? J'ignore absolument tout, il n'y a plus que ce corps. C'est trop tard, n'est-ce pas ? On est déjà allés trop loin pour s'arrêter ? Non, non, on a encore une chance de cesser de suite et d'ignorer tout ça. Oui mais non, non, je ne peux pas, je ne veux pas... Je le dois ! Non, même pas, qu'est-ce qui m'y oblige ? Rien, non ? Non, rien. Rien ne me force à quitter ce couloir. L'une de mes jambes passe derrière les siennes, glissant vers le haut et s'accroche enfin à ses fesses pour le coller bien plus contre moi qu'auparavant. Cette jambe, s'il veut qu'elle se détache, il aurait plutôt intérêt à user d'un minimum de force, y mettre toute sa volonté. Ce membre-là... Je ne l'ai pas contrôlé, il s'est emparé de Farès sans mon autorisation. Et je ne dis même plus un mot, ma bouche est trop occupée avec la sienne.Y'a-t-il ne serait-ce qu'une partie de mon corps qui m'obéisse encore ?



*Non... Toi, arrête...
Je ne peux...
...arrêter...
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptySam 17 Déc 2011 - 2:13

Hurlements, éclats de voix. Encore une joute verbale. Il avait protesté, elle en ajoutait une couche. Comme toujours. Des conneries. Bien vu, c’était le bon mot. Des conneries, juste des conneries. Un délire, des hallucinations. Oui, c’était ça l’explication. Il divaguait, comme précédemment. Il serra la mâchoire. Alors pourquoi en avait-il conscience ? Comment parvenait-il à établir cette hypothèse ? Parce que ce n’était pas une illusion. Elle s’embrouillait. Les mots se mélangeaient dans le fond de sa gorge pour ne plus donner qu’un semblant de phrase mal formée et incohérente. Bonne initiative. Qu’elle s’étouffe avec ce timbre enivrant qu’était sa voix ! Non, pas enivrant : rebutant. Chaque syllabe qu’elle scandait résonnait, tintinnabulait, vibrait et résultait en un pénible concert dans son crane déjà trop lourd. Démoniaque châtiment. Elle s’excusa. Désolée ? Elle pouvait l’être ! Il n’avait rien à se reprocher. Son âme était pure. C’était elle qui le tentait, comme Eve avait tenté Adam dans le jardin d’Eden. Et la succube s’approchait encore. Mais il n’était pas question qu’il célèbre Bacchus à ses côtés. Il recula d’un pas. Derrière elle s’élevait un pommier où les serpents morts laissaient impunément les hommes se nourrir des pommes. Lui devait rester droit, il n’y toucherait pas. Il n’y toucherait plus. Il recula encore. Dans son dos, il sentit le tracé traitre du béton se dessiner, lui glacer l’échine. Plus d’échappatoire. Il prit une profonde inspiration. Si, bien sur que si ! La droite, la gauche. La force ! Mais la fuite n’était qu’un prétexte, une excuse, un mensonge qui lui offrait momentanément bonne conscience.

Ses doigts, instruments de parjure, avaient refermé leur étau inébranlable derrière sa nuque, autour de l’un de ses bras. La prison de pierre qui immobilisait son dos n’était rien, opposée à celle de chair qui se collait à lui. Plus de fraicheur. Il sentait tout son être se consumer de l’intérieur, flamme invisible violement attisée au contact de ce corps enjôleur. Son corps. Une céleste et divine obsession. Et sa bouche, terre volcanique et torride. Elle l’embrassait. Lui restait de marbre. Du moins tenait-il. Chaque mouvement, chaque inspiration, chaque tressaillement, chaque frémissement lui était communiqué tant elle s’écrasait contre lui. Elle était proche. Beaucoup trop proche. Plus proche qu’il n’avait jamais laissé quiconque l’être. Obscène proximité, lascivité insupportable. Scandaleux sentiments, la bataille n’était pas loyale. Contre son cœur fiévreux qui battait la chamade, il pouvait sentir les battements irréguliers de celui de la jeune femme. L’excitation. Mais le débit infernal du sien n’était du qu’à la fièvre, c’était évident. Il avait su rester parfaitement… Il ferma les yeux, transporté par les caresses de ses baisers. Indifférent. Oui, il était totalement maître de lui, là. Ses mains stoïques, sagement restées contre son corps, se permirent de maladroitement effleurer les jambes graciles. Accident. Ce n’était qu’un accident. Il n’avait jamais voulu… l’une des deux glissa dans la cambrure de son dos, l’attirant davantage vers lui. Ou peut-être que si, finalement.

Courte pause. Deux mots. Elle avait soufflé deux mots, mais la phrase resterait à jamais en suspend. Il ne voulait pas qu’elle parle. Il voulait juste… Elle revenait déjà à la charge. Juste de ça. Valse exaltante, leurs doigts mêlés. Comme plus tôt il avait voulu l’éloigner, il regrettait à présent de ne pas avoir le pouvoir de la rapprocher encore. Sa main libre détaillait encore le tracé de sa colonne, frustrée par cette couche de tissu qui protégeait jalousement sa peau.

- Arrête ça. souffla-t-il avant de revenir aux lèvres qu'il venait de quitter.

Elle s’immisça dessous. Vagabonde, elle remontait découvrir sa hauteur tandis qu’il amenait leurs doigts liés derrière ses hanches. Doigts qu’il ne tarda à abandonner pour préférer suivre le dessin de sa taille finement tracée et remonter jusqu’à son buste. Peau de porcelaine. Il la quitta de courtes secondes, mais seulement dans l’espoir de la débarrasser de sa veste blanche. Elle tomba au sol. Son débardeur était noir. Adieu l’innocence. Pivot. C’était à nouveau la Russe qui se retrouvait plaquée contre le mur. Et il ne parvenait toujours pas à décoller ses lèvres de l’enfer des siennes. Ironie du sort, car il n’avait pas plus le pouvoir d’embrasser toutes ces parcelles de peau jusqu’alors méconnue. Une seconde ! Stop ! Pause ! C’était Katina, bordel ! Katina ! Une femme, déjà. Mais elle en plus ! Une Russe, chiante, souillée et infernale. Ils se haïssaient. C’était insensé. Ce qu’ils faisaient était insensé. Ils étaient insensés ! Il remonta le vêtement de polyester, s’apprêta à l’en séparer pour qu’il rejoigne la veste. Mais c’était elle qui avait lancé toute cette mascarade, alors c’était à elle d’arrêter ça. Parce qu’elle était fautive. Parce que lui n’y parvenait pas. Parce qu’elle avait les cartes en mains et qu’il perdait définitivement la tête.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyVen 16 Déc 2011 - 23:05

Je m'étais arrêtée, j'avais compris, réalisé même toute la connerie dans mes actes. Ce n'était pas possible, ça n'avait aucun sens, pourquoi lui ? Pourquoi on faisait ça d'un coup ? On nageait en plein délire collectif, oui, voilà, tout à fait. Pourtant, j'étais censée être en forme, je n'avais pas mal à la tête malgré tout ce bordel. Les choses devaient reprendre leur place, il fallait regagner un ordre. Une logique. Une raison. Du sens, bordel ! Moi embrassant Farès, Farès m'embrassant, c'était de la pure folie, rien d'autre ! Nous avions perdu la tête ! Nous devions y remédier ! Ça suffit ! STOP ! On arrête tout et on s'ignore ! Voilà, c'est la meilleure idée qu'on puisse avoir et c'est tout, rien d'autre. Je ne veux le voir, je ne veux plus le croiser parce que... Parce que... Parce que de toute façon, il a bondi hors de moi, il s'échappe, je le vois bien partir en courant dégoûté de ce que l'on vient de faire, parce que lui et moi, on se déteste et que ça ne peut pas être différent, qu'on aura beau faire des efforts de sociabilité, on ne peut pas rester plus que deux minutes sans se chercher des poux, c'est comme ça et il n'y a que comme ça que c'est normal. Nous nous relevons mais... Il ne fuit pas, il reste. C'est vrai, il préfère qu'on s'engueule. Il préfère même qu'on se dispute plutôt que je boude. De toute façon, je n'ai pas envie de bouder, je veux gueuler, je veux lui foutre des baffes, je veux... Je veux le mordre ! NON ! Non, c'est faux, je veux m'éloigner, ne plus avoir le moindre contact physique avec ce type ! Je veux... Sentir le froid des neiges de Sibérie me glacer chaque centimètre de peau jusqu'à ce que je me retrouve pétrifiée, engloutie par le givre qui se serait formé sur mon épiderme, je deviendrais glace, je serais inatteignable, insensible... Mais je ne ferais plus la moindre connerie.

«Arrête ! Qui te permet de faire ça ?!»

«Vy , ostanovitesʹ! Eto vy bred ! Sdelatʹ eto ostanovitʹ!»*

«Non mais j’hallucine ?!»

«Chto yeshche?»**

L'inévitable querelle. Les mots sortent, ils semblent avoir du sens, ils n'en ont aucun. Et je n'ai même pas le temps de partir, ou d'en avoir l'initiative... Je me retrouve plaquée contre le mur, poignets emprisonnés par ses mains et, je ne me débats même pas, j'essaie pas... Pourquoi ? Je devrais ! Il me fusille du regard comme s'il voulait me tuer, je lui rends son regard, je le défies d'essayer. Vas-y si ça te chante, ça me paraîtra plus logique que le reste. Détruis moi, Farès. Brûles moi ! Réduis moi à néant ! Si tu ne dois pas me laisser partir alors, sois celui qui me fera mourir. Farès, qu'attends-tu ? On se hait, on se méprise alors, pourquoi tu n'en finis pas de suite avec moi ? Ah non, tu préfères faire durer le plaisir, c'est ça ? Tu te délectes de chaque seconde à me voir sauter d'un pied sur l'autre, ne sachant plus où aller. Je ne vais nulle part, je suis paumée sur un chemin épineux, Farès ! Et toi, t'es une saleté de grosse épine dans le pied ! Je te fixe, pleine de rage, si mes poings n'était pas liés, je crois que je te... Je crois que je te frapperais, je te cognerais, je te... Je te tiendrais, je te tiendrais fermement contre moi et je... Et je te repousserais, Farès, je t'enverrais de l'autre côté du couloir ! Parce que ta place, elle doit être loin, loin de moi. Je te déteste ! Je te déteste parce que le moindre... le moindre contact avec toi me brûle ! Je me consume et je ne sais même pas pourquoi ! T'es un connard, Farès ! UN CONNARD ! Et... je ne bouge pas d'un millimètre. Ce n'est pas de la peur, je n'ai pas idée de ce que c'est...

«Tu délires complètement ma parole ?! Je… Tu… Ah BORDEL ! Je ne t’ai jamais autorisé à… ! Je devrais… !»

Oui, c'est ça, c'est du délire ! C'est ce que je me tue à dire !Autorisé à quoi ? Moi non plus, je ne lui ai pas permis ces gestes là ! Il n'a pas le droit de me toucher, je lui ai déjà dit en plus, je lui ai dit après cette histoire de gourmette... ou au cimetière ? Ou en sport ? Je ne sais même plus quand je lui ai dit mais je sais que je l'ai fait. Il devrait quoi ? Il devrait cesser ça ? Oui, il devrait... Il devrait... Il devrait quoi déjà ?

«Vy dolzh... ?»***

Pas le temps, non, pas le temps ! Voilà que je me laisse faire tandis qu'il m'embrasse de nouveau, les neiges de Sibérie sont bien loin à présent, je fonds intégralement, je ne suis plus moi-même, c'est fini, la raison n'existe plus, c'était quoi déjà ? Réflexion... Niet ! Je... Plus rien, je n'ai plus de cerveau, envolé, je... Je crois que j'aime ce qui se passe là... Ses mains se baladent sur plusieurs parties de mon corps et je le laisse faire. Je sais que je ne devrais pas, je sais que c'est mal, je sais que...

«Je devrais pas faire ça !»

Exactement ce que je voulais dire ! Farès s'était écarté. Soudainement. Pourquoi ne l'ai-je pas repoussé avant ? Je suis une idiote ! J'ai complètement perdu la tête, je la remue, tentant de me remettre les idées en place. Ma bouche s'ouvre toute seule, les mots fusent...

«Net! Eto fignya ! On ne budet! Zachem vy vse eto? Vy teryaete golovu! Vy ... Vy ... Zatknisʹ! YA ... YA ... Mne ochenʹ zhalʹ. Eto verno, ya izvinyayusʹ ! Tut-to i ne sluchilosʹ by , yesli ... Vy ...»ø

Non, non ! Je ne maîtrise plus rien, que voulais-je dire ? J'en sais rien, je ne sais plus rien... Je l'ai plaqué contre le mur opposé, je crois que... je voulais le repousser, oui c'était ça ! Mais non, il n'en est rien, je lui ai sauté dessus, une main saisissant sa nuque, l'autre ayant attrapé l'un de ses bras, je me suis littéralement collée à lui pour l'embrasser à pleine bouche... J'ai définitivement perdu la tête. Je le voulais, là, maintenant, tout de suite, il n'y avait plus rien d'autre me traversant l'esprit. Je n'avais connu plus rien d'autre que cette tombe de glace pendant plus de deux ans mais, à présent, je n'étais plus que flammes. Lorsque j'arrêtais une seconde pour reprendre mon souffle, je murmurais...

«Pochemu ya... ?»µ

... Et je continuais. Je ne parvenais plus à m'arrêter. Je ne tenais plus son bras, les doigts de ma main ayant filé jusqu'à tenir les siens serrés les uns dans les autres. Je voulais qu'il me possède. Non... Non, c'est faux, je ne veux pas de lui, ses lèvres n'ont pas un goût agréable, il me débecte. Je suis sale lorsque je le touche, je suis immonde, dégueulasse, répugnante et c'est exactement ce qu'il doit penser de moi ! Pourquoi je ne m'arrête plus ? Je suis... Je n'y arrive pas mais lui, il va me stopper, il va me repousser, n'est-ce pas ? Il n'y a pas d'alternative. Non, pas d'autre, c'est lui qui a les cartes en main, il a le pouvoir de mettre fin à cette folie.
J'ai définitivement perdu la tête.



*Toi, arrêtes ! C'est toi qui délires ! Arrêtes ça !
**Quoi encore ?
***Tu devr... ?
øNon ! Ce sont des conneries ! Ça va pas ! Pourquoi tu fais tout ça ? Tu perds la tête ! Tu... Tu... Tais toi ! Je... Je... Je suis désolée. Oui, c'est ça, je suis désolée ! Et puis, ça ne serait pas arrivé si... Tu...
µPourquoi je... ?
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyVen 16 Déc 2011 - 20:47

Être de glace, sculptée dans le sérac. Féminine, comme les neiges éternelles et le blizzard qui s’abattaient sur les contrées où sévissait l’hiver sempiternel. Sa peau fraiche, collée contre la sienne, occulte miracle. Elle assainissait sa tiédeur, tempérait sa chair moite, élixir prodigieux sur son esprit dantesque. Et son souffle polaire, comme le zéphyr sur les flammes, attisait irrémédiablement les émotions incendiées qui se bousculaient dans sa tête. La passion était un ouragan, quelque chose de sublime qui précipitait le désastre. C'était une histoire qui se terminait toujours mal. Claquement sourd, douleur lancinante. Celle-ci ne dérogerait pas à la règle. Raphaël écarquilla les yeux et s’immobilisa, sonné. Putain… elle venait de le gifler ! Ses iris bistres, errants dans l’abîme, ne se détachaient plus de l’océan de glace qu’étaient les siens. Ils les détaillaient incessamment, comme si, à leur travers, il parvenait à deviner un étonnant tableau. Un autre monde, un univers inexploré. Une part de lui, sèche, lui ordonnait de se braquer. Mais une autre, bien plus péremptoire, commandait sa paralysie et son irréflexion. Son obéissance. Il pouvait sentir son souffle dangereusement s’approcher. Ses paupières se fermèrent. Une caresse de ses lèvres qui vivement s’éveillaient, divine torture. Mêlée au brasier, la glace semblait fondre et s’embraser à son tour. Contact électrisant. L’une de ses mains avait glissé de son bras à sa nuque, hardie. L’exaltante volupté. Et puis plus rien.

Un regard échangé. L’un confus et embarrassé, l’autre nébuleux mais effervescent. Ses yeux azures glissèrent sur le côté, se rivèrent à nouveau sur le garçon, rongés par l’incompréhension, le désarroi et l’incertitude. Et lui toujours placide. Le feu s’était éteint, les cendres volatilisées. Toutefois, le mal était encore là. Sa tête, ses tympans, ses yeux, ses muscles, ses méninges. Le vertige et le souffle court. Les voix. Il s’était insufflé en lui, versatile. Mais elle, elle savait comment l’étouffer. Et lui, il savait qu’il ne pensait plus. Définitivement. Elle tenait les commandes. Il avait perdu le contrôle. Son esprit se battait pour le récupérer mais, étrangement, son corps s’insurgeait violemment contre l’ordre.

Ce regard qu’elle lui lançait l’effrayait. Des questions, trop de questions qu’il était incapable de décrypter, et dont il ne possédait de toute manière pas les réponses. Sursaut. Mandale. Il se dégagea brutalement.

- Hey !

Bordel mais pourquoi est-ce qu’elle le frappait ?! Il plaqua sa main sur sa joue, se massa le front du bout des doigts. Ca lui lançait dans tout le crane, en plus. Le timbre carillonnant brisa le silence pesant qui s’était perfidement installé. Timbre maladroit, mots hésitants. Elle se braqua, s’insurgea. « Pourquoi t’as fait ça ? ». Saut d’eau froide à la figure. Pourquoi est-ce qu’il avait fait ça ?! Bourdonnement dans ses oreilles. Sifflement sourd. Il voyait des mots se dessiner sur sa bouche, cacophonie désagréable. Il n’arrivait plus à écouter. Il n’avait plus envie d’écouter. Avait-il vraiment envie d’obtenir une réponse à cette question ? Vertige. Un nuage de brume semblait peu à peu voiler sa vue. Ignorer. En voilà une excellente idée, ignorer. Et surtout, oublier. Oublier…

Oublier la douleur d'un souvenir est délivrance, y penser, agoniser. Mais redécouvrir la vérité est pire que la souffrance elle-même.

Il secoua brièvement la tête. Stop ! Qu’elles se taisent. Pour toujours ! Coup dans le cœur, violente ivresse, plaisir inavouable. Ardentes, les lèvres fraiches de la jeune femme s’étaient à nouveau emparées des siennes, instigatrices d’un inextricable conflit, intrépides et résolues. Silence. Plus de voix. Seuls leurs souffles qui se mêlent. Il aurait voulu avoir la force de la repousser, la force de la sermonner, d’accuser cette action qui n’a ni sens ni justifications. Mais au lieu de cela, ses doigts agrippèrent sa chevelure d’or et se referment sur sa hanche. Obscène et impudente imprudence, dévorante passion. Pire que le désir, c’était le désir irrité par la contradiction, flatté par l’interdit. William Blake disait : ceux qui répriment leur désir sont ceux dont le désir est assez faible pour être réprimé. Il s’était toujours moqué de cette affirmation. Mais dans ce couloir, proche, trop proche d’elle, il se rendait compte qu’il avait eu tort.

Vivement, elle rompit le contact. Et la magie aussi. Elle avait plaqué ses mains sur sa bouche, interdite et désemparée. Lui s’était brusquement reculé, comme réalisant ce qu’il venait de se passer. Il bondit maladroitement sur ses pieds, recula de quelques pas, oscillant. Ses jambes se dérobèrent aussitôt. Il retomba sur le carrelage. Il n’avait pas quitté la fille des yeux, presque accusateur. Il l’accusait de ce geste qui n’avait aucun sens, et de ce mariage de sentiments instables dont elle était la cause. Il se remit sur ses pieds avec plus de précautions, recula encore. Elle s’était également redressée.

- Arrête ! s’exclama-t-il. Qui te permet de faire ça ?!

La colère. Les émotions se carambolaient dans son esprit, tentant une à une de prendre le dessus sur l’autre. Elles se succédaient, se remplaçaient, s’interféraient sans connexion, sans lien. Juste… comme ça. Délire. Il nageait en plein délire ! Il secoua vivement la tête.

- Non mais j’hallucine ?!

Claquement. La fille se retrouva plaquée contre un mur, poignets immobilisés. Les prunelles incendiées de l’Américain dardaient les iris azures d’invisibles poignards.

- Tu délires complètement ma parole ?! Je… Tu… Ah BORDEL ! Je ne t’ai jamais autorisé à… ! Je devrais… !

Il ne trouvait même pas ses mots. Il avait envie de l’étrangler, de l’étriper, de l’assommer, de la flinguer, de l’immoler, de la réduire en cendres, de… Brusquement, se furent ses lèvres qui s’écrasèrent contre les siennes. Non mais pas de l’embrasser ! Trop tard. Ses mains desserrèrent cette poigne de fer qui maintenait ses poignets en place, effleurèrent brièvement ses doigts. Elles suivirent le tracé de ses bras, remontèrent jusqu’à son dos, ses épaules, sa nuque, ses cheveux. Non. Son visage, sa gorge. Non ! Sa poitrine, ses hanches. NON ! Il s’écarta vivement, effaré.

- Je devrais pas faire ça !

JAMAIS !
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyVen 16 Déc 2011 - 16:37

«Je…»

«Chto ? Chto ?»

Rien. Il ne se passe rien. Il est collé à moi, sur moi, il me maintient fortement contre lui. Quoi ? Il me serre de plus en plus fort dans ses bras. Il est fou. Dingue. Timbré. Taré. Aliéné. Oui, aliéné est le bon mot. Il n'est pas lui-même, ce n'est pas possible. Ou alors, c'est le contraire : il n'était pas lui-même. Et moi ? Je suis qui d'abord ? Alisa Ophélie Milana Skinner-Katina. Oui, jusque là, j'ai tout bon. Mais c'était qui cette nana là ? Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana, Milana... Alisa ! J'étais qui au juste ? Une jeune fille qui allait en cours, étudiait, voyait son petit ami tous les jours, vivait chez son père à Los Angeles sans le croiser... STOP. Je n'étais pas grand chose, mon destin était tout tracé, j'allais étudier la médecine, prendre un appartement avec Luke et puis... Tout est parti en fumée et je fus réduite à l'état de morte-vivante. Maintenant, on m'appelle Alisa, tout le monde sans exception, même si à la radio on m'appelle aussi Ali. Et je suis qui exactement ? Une jeune femme qui erre dans un lycée, étudie mais n'est plus aussi passionnée qu'avant, je sors avec Wyatt mais le vois pas tant que ça, me limite à des petits bisous comme une gamine de 14 ans, me confie à lui comme je le ferai avec un meilleur ami, je n'ai pas d'autres amis, je n'ai pas vraiment de vie sociale en dehors de la radio car je ne fais pas les efforts que j'avais prévu de faire... Je me laisse vivre. Je me laisse vivre. Je ne suis qu'une ombre. Je laisse les autres prendre des décisions, j'acquiesce parce que j'ai la sensation que c'est la meilleure chose à faire. Qu'est-ce que je veux ? Luke est en prison, Edgard n'est qu'un idiot, Wyatt est gentil, plutôt mignon mais est-ce que je l'aime ? Pas sûr. Isobel, Helina et Ezio sont des gens sympathiques, pourquoi je n'essaie pas de leur parler davantage hors du local radio ? Ceux de l'association Petits Princes aussi le sont, et c'est à peine si je leur parle hors des réunions... Je n'ai pas pris la moindre décision et je vais peut-être mourir ce soir. Maître de ma vie, voilà ce que je voulais être. Et là, je suis piégée. PIÉGÉE. Ma vie est entre les mains de Farès qui dit ne pas être Farès. Le diable a pris possesion d'un de ses sujets. Lui qui se disait porte parole de Dieu, quelle ironie.

Il me regarde. Que dis-je ? Il me fixe. Mais qu'est-ce que ce regard ? Il m'est étrangement familier. Et étrange dans les yeux de Farès-peut-être-pas-Farès. Qu'est-ce que... ? Ses doigts glissent jusqu'à ma nuque, on... on... On dirait qu'il caresse mes cheveux. Farès ? Je sens des frissons me parcourir le long de la colonne vertébrale. À quoi joue-t-il cette fois-ci ? Ce regard... Il s'évanouit lorsque sa tête s'écroule sur mon épaule, les frissons se déplacent de ma nuque jusqu'au dessus de mon décolleté. Que se passe-t-il ?


«Je sais que c’est interdit. Et que c’est mal de braver les interdits. Je sais ça, d’accord ?»

De quoi il pa... ?! AAAH ! C'était quoi ça ? Il vient de m'embrasser, j'ai pas halluciné là !? Ma tête va exploser, ma tête va exploser, ma tête va exploser, MA TÊTE VA EXPLOSER !!! Je reste au moins dix secondes conne, le regard fixé sur lui, les yeux ronds, d'étonnement, de stupéfaction, non ce n'est pas de la peur mais de l'interrogation, de l'incompréhension, pas de la fascination, non de... Je lui claque la joue après ce moment d'interruption... de cervelle. Interruption puis, convulsion. Je n'ai pas la moindre idée sur ce qui vient de se produire, ni de ce que je fais là et... Mes lèvres rejoignent les siennes sans que je contrôle le moindre mouvement qu'elles font, elles vont trop vite, trop près, elles sont sur les siennes, elles sont sauvages comme si elles n'avaient pas eu d'activité depuis des siècles... STOP. J'arrête tout soudainement. Je réalise que l'une de mes mains avait lâché son bras, celui qui s'est emparé de ma nuque, pour à son tour attraper la sienne. Mais qu'est-ce que je fous ? Je reste conne une seconde fois, je le fixe un court instant, et mes yeux choisissent de regarder ailleurs, n'importe où sauf lui, j'ai honte de moi, je fais n'importe quoi, cette fois c'est moi qui déraille. C'est ça, j'ai perdu la tête mais, pas longtemps, non. On peut encore me pardonner, on fera comme si de rien n'était et puis c'est tout, de toute façon je vais mourir. Du moins, je vais mourir un jour, comme tout le monde alors qu'est-ce que ça change ? Merde. Merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde. MERDE !!!! MA TÊTE VA EXPLOSER ! MON CERVEAU FUME ! MES LÈVRES BRÛLENT ! MA PEAU FRISSONNE ! NON ! Je le regarde à nouveau, je le fixe, pleine d'interrogations, d'incertitude, d'incompréhension... INCOMPRÉHENSION BORDEL ! Je le claque à nouveau, c'est automatique, je contrôle plus rien, je père un cable ! Je pète un caaaaaaaaable ! QUI EST ALISA FUCKING SKINNER-KATINA ? Il m'appelait Katina, maintenant il me nomme Alisa, il me demande de croire qu'il n'est pas fou après avoir menacé de me tuer et maintenant, il me touche sans me faire mal et il m'embrasse. Et il n'est pas fou ? Non, c'est moi qui est folle là ! Complètement folle ! Je l'ai claqué, je l'ai embrassé et je l'ai re-claqué ! Je suis devenue complètement folle ! Timbrée ! Tarée ! Dingue ! Folle !!! Je radote dans ma tête. Je le fixe toujours depuis la deuxième claque. Je finis par prendre la parole avec une voix qui tremble bizarrement...

«Ty izdevaeshʹsya nado mnoĭ tam yeshche ? Pochemu ty eto sdelal ? Pochemu ya delayu eto tozhe? V chem delo? Chto vy khotite ? Vy bolʹny ili vy sdelali eto potomu, chto vy khoteli? A potom ... Net, T·ss , ne govori nichego , eto bespolezno , delatʹ tak zhe, kak budto nichego ne sluchilosʹ . T·ss ...»*

Je le fixe, j'ai encore un air con. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10... Dix secondes à le fixer sans bouger, sans rien dire et... mes lèvres se jettent violemment sur les siennes, comme si elles allaient les dévorer et elles stoppent leur course presque aussitôt. Non, non, non, non, non, non, noooooooooon. Ça suffit ! Lorsque je me retire, mes mains lâchent tout pour se plaquer sur ma bouche, il faut que je retienne tout ça, que je me contrôle, c'est pas possible d'être aussi soudainement impulsive. Jusque là, j'avais gardé toute distance possible avec chaque personne de ce lycée, et ce n'était pas vraiment voulu, ça non plus je ne l'avais pas maîtrisé, mon instinct de survie s'était mis en marche tout seul et c'était très bien. Enfin, c'est ce que je croyais. Mais depuis plus d'une semaine j'en était de moins en moins sûre, je pensais, je voulais, j'avais l'intention de changer ces choses là et de prendre mes propres décisions. Seule. Et là, encore une fois, c'étaient mes émotions qui géraient tout. Elles m'envahissaient sans que je n'ai le temps de comprendre quoique ce soit. Je n'avais toujours pas la moindre idée de ce que je voulais. Pourquoi mon corps faisait les choses seul ? Je n'ai aucune raison, aucune, aucune raison d'agresser aussi violemment ce Farès. Aucune raison de...
Aucune raison tout court. Je suis foutue.





*Tu te fous encore de moi là ?! Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi j'ai fait ça aussi ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu veux quoi ? T'es malade ou tu as fait ça parce que tu le voulais ? Et puis... Non, chut, ne dis rien, c'est inutile, faisons juste comme si rien n'était arrivé. Chut...
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyVen 16 Déc 2011 - 2:25

« Je ne peux pas. » C’étaient ses mots. Son verdict. Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas le lui promettre. Les pupilles dilatées de Raphaël s’écarquillèrent sous l’effroi. Il resserra davantage son étreinte, déstabilisé par cette désagréable divulgation. Mais pourquoi est-ce qu’elle ne comprenait pas ?! C’était… ce ’n’était pas… ça n’avait pas de mot ! Mais elle ne pouvait pas le blâmer pour cela. C’était injuste. Vraiment. INJUSTE ! Paupières closes, les justifications se bousculaient désordonnées dans sa tête et dans le fond de sa gorge, mais il ne parvenait à les articuler, inhibé par le froid mordant qui paralysait chacun de ses membres. Il ne voulait pas la tuer. Il ne l’avait jamais voulu. Certainement pas ! Elle ne devait pas mourir, elle ne pouvait pas mourir. Il ne voulait pas qu’elle meurt. Pas elle. Ses dents se serrèrent. Et ça, c’était indéniablement un problème. Un problème à régler. Mais pas par le sang. Il n’était pas fou. Il n’était pas…

- Je…

Silence. Irradiation enivrante, ensorcelante brulure. Ses muscles se contractèrent brusquement. Katina venait de poser sa main sur son front. Au contact de ses doigts, il sentit une vague incandescente inhiber ses sens, un orage de sensations térébrantes embraser ses nerfs déjà ardents. Elle était toujours glacée, mais cette glace là avait l’incommensurable pouvoir de tout enflammer. Un mélange explosif d’euphorie, de peur, de révolte, de déni, de confusion, d’obsession… il prit une profonde inspiration. Et de désir. Son souffle se bloqua. Ses doigts, toujours suspendus à son dos, se crispèrent vivement. Diable, qu’elle sentait bon. Elle abandonna son front et agrippa fermement ses bras fébriles. Sous son pull de coton, il pouvait deviner chaque forme, chaque articulation de ses membres diaboliquement envoûtants. Il fallait qu’il se calme. Son crane le martelait, il n’analysait plus les situations, il confondait tout, jusqu’à ses propres sentiments. Et surtout, il perdait le contrôle. Il fallait qu’il se calme. Impérativement. Qu’il se lève et qu’il file à l’infirmerie. Qu’il s’éloigne, immédiatement ! Geste imperceptible. Elle avait du pencher la tête, insensiblement. Torture, obscène caresse. Les flammes de sa chevelure effleuraient son visage, tentatrices. Il pouvait deviner la silhouette du serpent dans chacun des reflets qui les illuminaient.

Elle parla. Son timbre suave, sa voix céleste. Ses mots embrassaient ses tympans, divine mélodie dont il ne parvenait à extirper le sens. Envoutante. Il serra la mâchoire. Derrière eux, il pouvait deviner l’expression satisfaite de Satan reflété dans les flammes qui désormais les entouraient. Infernales, Bacchanales. Péché du désir. L’enfer putréfiait sa chair, irrémédiablement. Alors, irrémédiablement il serait puni. Crépitement. Il tourna vivement la tête. Des livres, des centaines de livres étaient jetés dans le brasier infernal par d’inconscientes ombres. Les flammes léchaient, avides de destruction, les pages manuscrites dont les textes se consumaient pour disparaitre à jamais. Comme les corps qu’ils devaient honorer, elles se métamorphosaient en cendres.

Manipulation ! Ses bras se resserrèrent brusquement autour de la fille. C’était de la manipulation ! Résister à la tentation, toujours résister ! Une vie de frustration, de privation et de pertes ? C’était ce que leur promettaient les écrits ? Était-ce de sa faute ? Pourquoi le blâmer ainsi ? C’était cette sorcière gitane par qui son cœur s’enflammait ! Était-ce sa faute si Notre Père avait fait les hommes moins puissants que Lucifer ? Victime. Il n’était que victime. Alors, par le petit garçon qui meurt près de sa mère tandis que des enfants s'amusent au parterre, par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment son aile tout à coup s'ensanglante et descend, par la soif et la faim et le délire ardent, il implorait Maria de lui accorder une faveur. Qu’importe l’autodafé, qu’importe la bibliothèque, qu’importe l’honneur ! Une faveur, juste une faveur. Par pitié, Maria. Qu’elle le protège du mauvais sort, de cette fleur du mal et de son corps. Qu’elle détruise Katina, qu’un rideau de feu soit son linceul ! Ou qu’elle soit à lui et à lui seul.

Lentement, il tourna la tête. Ses pupilles se plantèrent dans les perles azures qui ornaient le visage de porcelaine d’Alisa. Mais le regard qu’il lui lançait n’était plus malingre. Il était étrangement déterminé, anormalement résolu, comme rongé par une instabilité et un désir dévorants. Rongé par le délire. Les doigts plaqués dans le dos féminin remontèrent sous la nuque de la jeune femme, s’emmêlèrent entre ses mèches blondes. Il laissa son front retomber contre son épaule. Il bascula légèrement la tête de manière à ce que son souffle et sa peau effleurent la naissance de ses clavicules.

- Je sais que c’est interdit. marmonna-t-il d’une voix étouffée. Et que c’est mal de braver les interdits. Je sais ça, d’accord ?

Paroles maladroites pour esprit confus. Profonde inspiration. Il plaqua ses lèvres sur celles de la fille.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyJeu 15 Déc 2011 - 18:33

«Je ne…»

«Chto ?»*

Et puis... plus rien. Il s'écroulait sur la tête sur le côté, le reste du corps toujours sur moi. Bon ok, il est malade. Enfin, je crois... La grosse panique et je fais quoi moi ? Au bout d'une bonne vingtaine de longues secondes, il finissait par relever la tête... Quoi encore ? Il va me foutre une claque cette fois ? Ou me crever les yeux ? Putain, finis-en vite avec moi...

«Tu dois me prendre pour un fou, mais je ne suis pas fou. Il faut que tu me croies, Alisa. Il faut que tu me croies…»

J'espère qu'il plaisante là ? Il me menace, il me coince à terre, il me serre à la gorge, aux mains... Et là, il m'agrippait à l'arrière du t-shirt, dans le dos, me faisant relever le buste, puis appuyait sa tête contre mon épaule... Il n'allait vraiment pas bien du tout. S'accrocher à moi en me demandant de croire qu'il était sain d'esprit. Insensé.

«Je ne suis pas fou. Promets-moi que tu me croies.»

«V chem delo?»**

Promettre ? Il pense que je vais le croire avec tout ce délire ? Alors quoi ? Il a fait tout un cirque en baragouinant des choses que je ne comprenais pas et d'un coup il est réveillé, c'est ça ? Il est sorti du délire et il veut que je le prenne au sérieux ? Que j'oublie tout ça et que je passe à autre chose ? Non, Farès, ça ne se passera pas comme ça. Je ne fermerai pas les yeux. Ça suffit. Déjà, d'une, j'aimerais pouvoir être sûre de rester en vie, ce soir, de deux, pouvoir partir, de trois... j'aimerais d'abord des explications... Mais je suppose que je ne suis pas en droit d'en avoir. Je n'en suis pas digne. N'est-ce pas Farès ?

«YA ne mogu obeshchatʹ vamobstoyatelʹstv ... Vy govorili o samoubiĭstve.»***

C'est un ton bas, proche du murmure, mais sec que je prononçais ces mots. Il allait me rendre dingue. Complètement, totalement, furieusement, atrocement... dingue. D-I-N-G-U-E. Dingue, folle, psychotique... Et tandis qu'il m'étreignait, mes mains qui n'avaient pas su se positionner jusque là, allèrent se placer sur son front, vérifier sa température... J'étais désemparée, je ne savais plus quoi faire. Non, pas le front... Fais en quelque chose de ces mains, repousse le, frappe le... Non. Je ne suis pas violente. Et il a l'air d'aller tellement mal que je me demande si il y a encore possibilité de l'amener à l'infirmerie, maintenant ? Non ? Non. Il est fou. Mes mains se saisirent de ses bras qui me serraient, je ne le repoussais pas, je le tenais juste, histoire de pouvoir réagir au cas où il replongeait dans les abîmes de sa folie avec toujours cette idée de me tuer.

«Tak chto zhe proiskhodit syeĭchas?»****

*Quoi ?
**Qu'est-ce qui t'arrive ?
***Je ne peux pas te le promettre au vu des circonstances... Tu parlais de me tuer.
****Alors, que se passe-t-il maintenant ?


Dernière édition par Alisa O.M. Skinner-Katina le Ven 16 Déc 2011 - 23:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyJeu 15 Déc 2011 - 3:22

L’air était à nouveau libre d’entrer et de quitter les poumons et le larynx de la jeune femme, si bien qu’elle déblatérait désormais un flot incessant de paroles plus insensées les unes que les autres. Paroles qui, passé le seuil des oreilles masculines, prenaient presque instantanément la forme d’un bourdonnement sourd et, paradoxalement, assourdissant. Le regard épars et nébuleux de Raphaël, rivé sur le visage effrayé, trahissait malgré lui son désarroi et sa propre panique. La vouloir morte ? Regrets ? Faveur ? Il relâcha vivement ses doigts. Mais il n’était pas question qu’il la tue ! Cette conversation était un véritable dialogue de sourds. Elle… elle ne comprenait pas ce qu’il disait. Elle ne le croyait pas ! Elle le prenait pour un fou. Oui, c’était ça. Pour un fou. Mais il n’était pas fou. Il fallait qu’elle le croie. Qu’elle le croie et… Et pourquoi lui parlait-elle en russe ?! Brusquement, il plaqua ses mains de part et d’autre de son crâne. Sa vue se troublait. Sa tête tournait. Le moindre son semblait amplifié à l’extrême, prêt à lui perforer les tympans. Le contrôle de la situation lui glissait des mains. Il ferma les yeux. Dangereusement.

Quand il les rouvrit, se fut pour découvrir les prunelles de Katina rongées par d’étranges sentiments. Le chagrin, certainement. Mais avant tout les remords. Pourquoi ? Pourquoi ?! Pourquoi le regardait-elle avec ses yeux là ?

- Je ne…

Ses dents s’étaient remises à claquer. Par réflexe, il se recroquevilla légèrement sur lui-même, écrasant nerveusement l’une de ses mains contre son pharynx qui ne semblait plus avoir l’ambition de faire passer de l’air en suffisance. Ses muscles se contractèrent. Les sifflements de ses propres inspirations contribuaient à l’infernale cacophonie qui s’abattait dans son esprit. Et les images. Toutes ces images peu à peu déformées ! Derechef, il ferma les paupières. Brulure. Une goutte de sueur perlait sur son front, alors plus envahissante que n’importe quelle autre sensation. Bourdonnement sourd. Il bascula sur le côté et sa tête percuta bruyamment le carrelage. Sa soudaine inconscience dura plusieurs secondes. Dix, peut-être vingt. Enfin, il rouvrit les yeux. D’abord ébloui par la lumière, malgré sa faiblesse, il plissa ses paupières. Puis il discerna la silhouette de fille. Sa tête se souleva avec difficulté. Il dévisagea l’étudiante.

- Tu dois me prendre pour un fou, mais je ne suis pas fou. Il faut que tu me croies, Alisa. Il faut que tu me croies…

Sa main s’agrippa à l’arrière du t-shirt de la fille tandis qu’il appuyait sa tête contre son épaule. Il resserra faiblement son étreinte.

- Je ne suis pas fou. continua-t-il de marmonner. Promets-moi que tu me croies.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyJeu 15 Déc 2011 - 1:28

«Prekrati mne zvonitʹ Farès ! Ya ne Farès.»

Chaque mot semblait être prononcé dans une toute autre langue que le russe tellement cette histoire manquait de sens. Il était clair qu'il n'était pas Farès, ce soir. Il était possédé... Il n'avait pas bougé de cette place qui me dominait entièrement, et ma faible main ne parviendrait pas à l'en dégager.

«Kto vy? Yesli vy ne Farès, kto vy ?»*

«Tu me poses des questions mais es-tu sûre d'être en droit d'obtenir les réponses ? De combien de mètres exactement les ailes que tu croyais posséder ont-elles sut élever ton pitoyable égo ?»

Il attrapait mon poignet, bien déterminé à me garder prisonnière et peut-être pire... me tuer. J'ai toujours vu la haine et le dédain dans son regard, à part peut-être à la fin de notre premier cours de sport en équipe et dans sa voiture lorsqu'il voulait que je cesse de bouder... Mais à présent, ces mêmes yeux voulaient me voir souffrir jusqu'à ma dernière seconde d'agonie. Était-ce vraiment le fait d'être malade ? N'était-il tout simplement pas lucide une bonne fois pour toutes et bien déterminé à me tuer...

«YA ne znayu, chto vy imyeete v vidu , no ya nikogda ne imel etogo trebovaniya. YA prosto khochu idti.»**

«Alors maintenant, réponds-moi. Pochemu ya ne dolzhen tebya ubitʹ ?»

«Pochemu by vy sdelali?»***

Ma voix tremblait, j'avais peur.Je connaissais bien ce sentiment mais à présent, il était plus fort que jamais car je ne me sentais plus très loin de la fin. Même Luke n'avait pas réussi à me bloquer d'aussi près. Farès s'était approché du but bien plus rapidement et facilement, il ne lui avait pas fallu attendre autant de temps...

«Je te faisais confiance. Ya ne khotel que sa se termine comme ça. Izvin...»

«Proshu vas...»****

C'était la peur qui parlait... Je me retrouvais plus impuissante que jamais, allongée sur ce sol qui paraissait chaque seconde plus glacé. Mais sans que je comprenne pourquoi, il relâchait son étreinte de ma gorge...

«Mais pourquoi je fais ça ?!»

Je soufflais comme pour reprendre l'air dont il m'avait privée. Avait-il changé d'avis ? En tout cas, il enlevait ses doigts de ma gorge que je n'eus pas le temps de toucher de mes mains, par réflexe, car il me les prenait pour les attirer sous son menton. Que veut-il cette fois ? Que je m'en charge ? Non, je ne ferai pas ça, Farès... Je ne suis pas comme toi, je ne me vengerai pas de cette manière là... Et même si je le voulais, je n'étais ni en position, ni en condition pour le faire. De toute façon, je n'avais pas envie de faire de mal à qui que ce soit...

«Oublier la douleur d'un souvenir est délivrance, y penser, agoniser. Mais redécouvrir la vérité est pire que la souffrance elle-même.»

Il serrait mes doigts de plus en plus fort, leur faisant peu à peu perdre leur sensibilité. J'avais mal, peur, j'étais triste et en colère. Je sentais ma vie s'échapper depuis plus de deux ans et là, en quelques minutes seulement, j'avais la quasi certitude d'avoir tout gâché, qu'elle allait prendre fin sans que je n'ai pu y faire quoique ce soit alors qu'il y a une semaine, j'avais retrouvé un semblant de volonté pour y remédier. Et c'était la même personne qui m'avait réveillée qui comptait me faire dormir pour toujours. Ma vie n'aurait été qu'un mauvais cauchemar...

«Ils disent ça sans arrêt. Les voix dans ma tête, elles le répètent sans jamais s'arrêter. Je n'arrive plus à réfléchir. C'est comme si elles avaient englouti toutes mes pensées. C'est comme si je ne pensais plus.»

...ou une vaste blague. Un délire collectif.

«Yesli vy dumaete, bolʹshe vsego, znatʹ, chto ya dumal tozhe. Tak chto sobiraet·sya ubitʹ menya , kogda ya khotel ... YA khotel sledovatʹ vashim sovetam i opytu. Mne ochenʹ zhalʹ. YA zhalyeyu, chto ne zhil , ne dumaya ... Mne zhalʹ, chto ty nenavidishʹ menya ktochke menya, zhelaya mertv. YA nenavizhu sozhalyeet bolʹshe vsego. YA nenavizhustrakh ya chuvstvuyu, kogda vy prosto prikosnutʹsya ko mne. YA nenavizhu svoyu slabostʹ. YA nenavizhu moego strakha, moyeĭ nesposobnosti vybratʹsya ottuda . Yesli ya dolzhen umeretʹ, tolʹko accodes mne odolzhenie ... Bytʹ bystrym .»ø

Son regard avait changé, je n'arrivais pas à savoir ce qu'il signifiait à présent... Mais je n'avais pas moins peur, au contraire. Je ne savais pas à quoi d'autre m'attendre qu'à mourir, ce soir. Je revoyais le cadavre d'Audange sur le sol du salon de Luke, le sang qui ne le répugnait pas... Ses gestes... En même temps, je me rappelais nos moments à nous... Toutes ces scènes là se confondaient dans ma tête... J'allais mourir allongée sur ce sol, dans les couloirs de Wynwood et les jumeaux seraient vengés sans le moindre effort. Je n'aurais jamais eu la plus petite chance, le plus petit espoir de recommencer... De m'expliquer avec Edgard sur ce qui l'avait amené ici même si je m'en doutais bien... D'aimer Wyatt au moins ne serait-ce que le tiers de ce qu'il méritait... Il méritait quelqu'un d'autre, alors finalement, étais-je une perte pour lui ? Peut-être. Mais je ne le saurais jamais. Je n'ai pas eu assez de temps pour essayer. Je n'ai plus que des regrets... Rien que des regrets. Je serrais les dents mais ne quittais pas Farès du regard. Mes yeux exprimaient la tristesse malgré la haine qu'il me restait. Le chagrin et les remords l'avaient emporté...


*Qui es-tu ? Si tu n'es pas Farès, qui es-tu ?
**Je ne sais pas de quoi tu parles mais je n'ai jamais eu cette prétention. Je veux seulement partir, maintenant.
***Pourquoi le ferais-tu ?
****Je t'en supplie...

øSi toi tu ne penses plus, saches que moi je pensais trop. Tellement que cela va me tuer alors que je voulais... Je voulais suivre ton conseil et vivre. Je regrette. Je regrette de ne pas avoir vécu sans penser... Je regrette le fait que tu me détestes au point de me vouloir morte. Je hais les regrets plus que tout. Je hais la peur que je ressens lorsque l'on me touche simplement. Je hais ma faiblesse. Je hais ma peur, mon incapacité à me sortir de là. Si je dois mourir, accordes moi juste une faveur... Sois rapide. Je t'en supplie.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 14 Déc 2011 - 22:32

L’infirmerie, l’infirmerie, l’infirmerie ! Elle n’avait que ce mot là à la bouche. Mais de quoi parlait-elle, bon sang ?! Cela ne servait plus à rien ! Ils étaient morts, ils étaient tous morts. Tous ! A quoi bon conserver leurs corps mutilés ? A quoi bon se morfondre sur une tâche de sang ? C’était trop tard ! Ils étaient morts. Morts, mort, MORTS ! Et on ne pouvait rien y changer. Il n’existait pas de remède pour ramener à la vie spectres et souvenirs. Alors pourquoi insistait-elle, hein ? Pourquoi s’accrochait-elle à cette idée puérile, à cette illusion insouciante ? Cette fille était stupide, complètement stupide ! Ses propos étaient incohérents. Intolérables, surtout. Parce que dans le fond… tout ça était de sa faute, et les lamentations comme les remords n’y changeraient rien. Les supplications non plus. Il ne la lâcherait pas. Elle paierait pour son influence ! Il se ferait main de Dieu ; à travers son corps, sa volonté serait exécutée. Et si morte il la voulait, morte elle serait. Bientôt, elle les rejoindrait. Tous. Oui, martyr. Telle était sa destinée.

Un cri. Un hurlement. Puissant, puis étouffé. Elle y avait mis toute son énergie, toute sa force, tout son pouvoir, toute sa révolte, toute son incompréhension. Toute sa vie. Mais ce n’était pas encore assez. Ce ne serait jamais suffisant. Jamais. Les pupilles déformées par la rage de l’homme dardèrent leur hargne dans celles de l’étudiante, comme s’il espérait d’un simple regard opacifier ces iris trop éclatants, éteindre cette étincelle de vitalité qu’on pouvait aisément y déceler. Les cadavres étaient toujours bloqués par ce mur de glace, mais lui conservait encore l’usage de ses mains. Chacun de ses muscles se contractèrent, resserrant davantage l’étreinte mortelle. Elle saurait enfin, ce que c’était de valser avec la mort.

- Prekrati mne zvonitʹ Farès ! Ya ne Farès. (arrête de m’appeler Farès ! Je ne suis-pas Farès.)

Il avait articulé chaque mot, détaché chaque syllabe de manière à ce qu’elle saisisse bien le sens de ses mots qu’il ne prononcerait pas deux fois. Si Farès était encore en vie, il l’aurait épargnée. Mais il était mort, comme les autres. Et ça, ça changeait tout. Brusquement, les doigts glacés de la jeune femme se refermèrent fermement sur le poignet qui écrasait délibérément sa gorge. Elle le tira en arrière, déterminée. Par opposition, lui serra un peu plus fort. Il n’était pas question qu’elle gagne ! Pas deux fois. Derrière la vitre, les corps semblaient s’affoler. Ils se percutaient, se cognaient maladroitement dans l’espoir de s’éloigner de l’ombre que laissait la fille de l’autre côté. Ils prenaient la fuite. Ils l’abandonnaient. Il écarquilla les yeux. Les prunelles azures n’avaient pas quitté les siennes, exprimant leur désarroi, mais surtout leur aigreur.

- Tu me poses des questions mais es-tu sûre d'être en droit d'obtenir les réponses ? De combien de mètres exactement les ailes que tu croyais posséder ont-elles sut élever ton pitoyable égo ?

De sa main libre, il saisit son poignet.

- Alors maintenant, réponds-moi. Pochemu ya ne dolzhen tebya ubitʹ ? (pour quelles raisons ne devrais-je pas te tuer ?)

Une brise légère s’étaient mise à souffler sur leurs visages. Elle entrainait avec elle de nombreuses particules de sables qui lui piquaient les yeux, le contraignant à plisser les paupières. Il releva légèrement la tête. A l’horizon, du sable. Une éternelle étendue de sable, plaine aride et désertique. Les lèvres pincées, il détourna le regard. Le soleil l’éblouissait.

- Je te faisais confiance. Ya ne khotel que sa se termine comme ça. (je ne voulais pas)

Il serra la mâchoire.

- Izvin... (déso…)

Brusquement, il blêmit. La pression qu’il exerçait sur la gorge de la fille cessa instantanément. Il écarquilla les yeux.

- Mais pourquoi je fais ça ?!

Il secoua la tête. Ses mains brulantes abandonnèrent la peau devenue écarlate du cou féminin pour se saisir ses doigts réconfortants. Il les ramena fermement sous son menton.

- Oublier la douleur d'un souvenir est délivrance, y penser, agoniser. Mais redécouvrir la vérité est pire que la souffrance elle-même.

Il serra davantage, les écrasant maladroitement. Le garçon ne supportait pas ce genre de sensation. Ne plus être maître de soi-même, perdre le contrôle d'une situation. Ca le mettait en colère, mais par-dessus tout, ça l'effrayait. Il se sentait faible. Plus faible que le noble soldat qu'il était sensé être, plus faible qu'un simple citoyen, plus faible et apeuré qu'une bête dressée battue par ses propres maîtres. Le bord de ses paupières se plia, ce qui lui prêta un air particulièrement implorant, avec ses yeux illuminés d'une lueur maladive qui peinaient à vaguement la regarder fixement.

- Ils disent ça sans arrêt. Les voix dans ma tête, elles le répètent sans jamais s'arrêter. Je n'arrive plus à réfléchir. C'est comme si elles avaient englouti toutes mes pensées. C'est comme si je ne pensais plus.
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MessageSujet: Re: [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme*   [x] To the edge of the earth. [Katina] - Terminé *petite larme* EmptyMer 14 Déc 2011 - 19:22

«Farès ?»

C'était quoi cette question débile ? je l'avais toujours appelé Farès excepté les fois où je voulais emmerder Nicole et Fred. Et soudainement, il partait dans un rire effrayant...

«Tu crois que je suis fou mais tout est parfaitement normal chez moi ! C’est toi qui débloque ! Ce que tu dis est stupide ! STUPIDE ! Irvin Farès est mort. Je l’ai vu mour…»

Mais de quoi il parle encore ? Et puis il tendait la main pour que je lui donne quelque chose, mais quoi donc ?

«Donne.»

Sa fièvre devait être très grave pour l'emmener dans des délires pareils... Je savais pas comment réagir à ça. S'il ne voulait pas que je l'emmène à l'infirmerie, que ferais-je ? Le laisser errer dans les couloirs ? Seul, parlant au mur ? Non.

«Kak ty eto sdelal ? Ty s nimi, ya ne prav ? Ne podkhodi ko mne bolʹshe! NIKOGDA BOL’SHE !»

«Vy s uma soshli ! YA ne znayu, chto u vas , no vy dolzhny idti v bolʹnitsu bez promedleniya! Ty menya pugaeshʹ F...»*

J'allais le récupérer de nouveau pour l'emmener à l'infirmerie lorsqu'il me plaqua au sol. Il avait définitivement perdu la tête. Il était à présent assis sur moi, furieux, terrifiant et moi prisonnière sous le poids de son corps et de sa haine. Cet enfoiré me parlait en russe comme s'il était possédé, il me disait tout et n'importe quoi. Surtout n'importe quoi... Il m'attrapait la gorge, j'ignorais si son but était de m'empêcher de parler ou de respirer, peut-être les deux. J'étouffais de tout mon être, la douleur étant plus forte au bas ventre. Le contact physique avec Farès m'était insupportable en tous points. Mais plus par peur de lui qu'à cause des sensations corporelles. Je pouvais encore rester en vie avec Farès au dessus de moi, enfin, tant qu'il ne forçait pas davantage sur ma gorge...

«Slushaĭtelebedinuyu pesnyu ! SLUSHAITE YEGO !»

«Stop, sypuchikh menya syeĭchas Farès.»**

Encore des paroles incompréhensibles. Le chant du cygne ? Marre de tes délires, Farès, sors toi de là et laisse moi t'emmener à l'infirmerie sinon laisse moi juste partir et je te laisse susurrer des mots doux au mur... Avec l'une de mes mains, je repoussais son torse, espérant qu'il comprenne qu'il était de trop sur moi même si je me doutais bien que dans son délire malsain, il ne dégagerait pas si facilement. Mais, la violence n'était pas une chose dans laquelle j'excellais...

«YEBATʹ ! OSTANOVITE FIGNYA FARÈS ! Ch...Chto vy delaete ?»***

Je cassais ma voix en hurlant, la gorge à demi saisie par la poigne de fer de Farès pour finir ma tirade plus faiblement. J'étais prise dans la panique, songeant qu'il serait extrêmement difficile de sortir de cette situation. Alors, je me rappelais de ce qu'il m'avait dit il y a plus d'une semaine... Et si je m'étais retrouvée dans cette posture là avec Edgard, qu'aurais-je fait ? Qu'aurais-je pu faire ? Me laisser mourir ? NON ! Farès n'aurait pas ma peau non plus ! Je pris alors le poignet de la main qui soutenait ma gorge et le serrait le plus fermement possible. Je toussais un coup avant d'ouvrir la bouche, prononçant chaque mot en articulant avec insistance et sèchement. Les sourcils froncés exprimant souffrance et énervement.

«Ty sobiraeshʹsya ostavitʹ menya syeĭchas! Ponyal?»****


*Tu es complètement dingue ! Je ne sais pas ce que tu as mais il faut aller à l'infirmerie sans plus tarder ! Tu me fais peur F...
**Arrête, lâche moi tout de suite, Farès.
***BORDEL ! ARRÊTE TES CONNERIES FARÈS ! Qu...Qu'est-ce qui te prend ?
****Tu vas me lâcher maintenant ! C'est compris ?
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