Wynwood University
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 Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé

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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyDim 4 Déc 2011 - 21:55

«Hey ! Euh… pardon.»

J'étais bien lancée dans mon élan pour fuir l'agacement que représentait Farès lorsque sa main se referma sur mon poignet, encore. Mais il le lâcha presque aussitôt, s'excusant brièvement.

«Tu râles encore. J’suis donc dans l’obligation de constater que t’es pas logique avec toi-même. Ou peut-être était-ce du sarcasme ?»

Nous étions à l'étage de la laverie, de nouveau, lorsqu'il me fit cette remarque stupide. Je râlais pas, je me taisais, c'est différent. Et puis, je l'emmerde ! Il me dévisage un moment, puis finit par me tourner le dos, pour rentrer dans sa grotte, pardon... sa chambre. Ses premiers pas qui s'éloignent ne l'empêchent pas de me lancer une dernière réplique...

«Moins deux pour Fred', plus un pour la protestation et disons... plus 0.5 pour le rembarrage. 7.5. Ah. Et n’oublie pas ton linge.»

«Attends !»

À ce même instant, je réalise que j'ai toujours sa veste sur le dos. Si je veux pouvoir l'éviter par la suite, mieux vaut que je lui rende maintenant. Et puis, maintenant que nous sommes à l'intérieur, je n'en ai plus besoin. De toute façon, c'est la sienne, je vais pas la garder.

«Tiens, ta veste.»

Je m'avance jusqu'à lui, retire sa veste et lui tends. Après ça, nous pourrons retourner à nos vies, nous ignorer, et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyDim 4 Déc 2011 - 2:01

Agacé, le garçon eu pour seul réflexe d’instantanément rallumer la radio suite à la réplique de sa passagère. Oh. Ce n’était peut-être pas nécessaire finalement. En parlant de l’école, elle était déjà dans leur champ de vision. Ma foi temps mieux. Jetés aux fenêtres, les blancs embarrassants et le silence forcé de cette petite emmerdeuse comblés par les bruitages intempestifs de chaînes mal animées. Une minute et seize secondes. Il parqua sa voiture, coupa le contact. Sans attendre de se faire prier, Katina s’en dégagea vivement et s’engagea sur le chemin qui menait au hall d’entrée. « Je vais pas te faire le plaisir de râler », tu parles.

- Hey !

Pisseuse.
Verrouillant son bien derrière lui, il rattrapa à pas vif la jeune femme, refermant ses doigts autour de son poignet pour la retenir. Son regard il glissa, incertain.

- Euh… pardon.

Il la lâcha aussitôt, comme elle l’y avait précédemment convié, pour préférer les glisser dans ses poches. Il reprit leur route. Dans le silence, pour ne pas changer, et il ne reprit la parole que lorsqu’ils arrivèrent à l’étage de la laverie.

- Tu râles encore. fit-il alors remarquer. J’suis donc dans l’obligation de constater que t’es pas logique avec toi-même.

Il s’arrêta, sourcils exagérément froncés, fit face à la demoiselle. Il leva les yeux au ciel.

- Ou peut-être était-ce du sarcasme ?

Il la dévisagea encore cinq bonnes secondes, totalement immobile. Placide, aussi. Puis, un peu brusquement, il reprit son chemin vers sa chambre, haussant au passage brièvement les épaules.

- Moins deux pour Fred', plus un pour la protestation et disons... plus 0.5 pour le rembarrage. 7.5. Ah. Et n’oublie pas ton linge.


[Elle a encore sa veste. Donc soit elle le remarque là et la lui rend, soit plus tard, soit il s’en rappelle en plein milieu de la nuit et n’aura aucun scrupule à la réveiller pour ça x) Comme tu veux.]
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 3 Déc 2011 - 20:10

«Pince-moi je rêve…»

Qu'est-ce qu'il a encore celui-là ? Je fais enfin silence comme monsieur l'a exigé et il n'est toujours pas content. Il fait tout pour me contrarier, décidément.

«Tu tires quand même pas la gueule, là, si ?»

Non, non, j'adore juste regarder la route, c'est tellement enthousiasmant ! Bien sûr que je tire la gueule, j'en ai marre de m'embrouiller avec toi, idiot. Et je suis fatiguée de cette soirée de merde.

«On t’a jamais dit que t’étais un brin susceptible ? T’es pas obligée de tout prendre de travers non plus, hein. Tu me cherches, je te renvoie la balle. C’est légitime. Tu t’attendais à quoi aussi ? A ce que je me laisse bêtement faire ? Enfin, puisque je dois tout expliquer… c’est pas une question de connerie. C’est juste que c’était pas drôle.»

Il a changé de ton. Ça l'amuse apparemment. Ok, je l'ai emmerdé mais ce que j'ai balancé à cet abruti de Fred n'avait pas ce but, loin de là. Je voulais juste qu'il nous lâche en lui clouant le bec. J'ai été bête de croire que ça détendrait un peu l'atmosphère. Je suis de nouveau le dindon de la farce.

«Ok. Si. Peut-être un peu quand même.»

Ahah. Il faut que je fasse la tronche pour que monsieur se relâche un peu. Il me prend vraiment pour la dernière des connes, lui. Il me fatigue.

«Tu vas quand même pas râler tout le reste du trajet, si ? Même si on est bientôt arrivé, remarque… Allez, souris au moins, merde !»

«Non, je vais pas te faire le plaisir de râler, Farès. Pour le sourire, ça attendra que j'aie le droit de dormir au moins un peu.»

C'est à ce moment là que nous arrivons enfin à Wynwood. Je n'ai évidemment pas changé l'angle de ma tête lorsqu'il arrête sa voiture. J'en sors automatiquement, m'apprêtant à regagner ma chambre le plus vite possible...
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 3 Déc 2011 - 19:46

La jeune femme avait tourné la tête, préférant désormais la vue de la vitre de droite à celle du reste de la voiture. Réaction typique de la petite adolescente irritée par une remarque déplaisante. Elle maintenait le silence, désormais. Doux Jésus ! Katina était en train de bouder.

- Pince-moi je rêve…

Nouvel haussement de sourcil. Le conducteur lui accorda un rapide coup d’œil.

- Tu tires quand même pas la gueule, là, si ?

Comme souvent, il leva les yeux au ciel, mais mine cette fois-ci légèrement amusée.

- On t’a jamais dit que t’étais un brin susceptible ? T’es pas obligée de tout prendre de travers non plus, hein. Tu me cherches, je te renvoie la balle. C’est légitime. Tu t’attendais à quoi aussi ? A ce que je me laisse bêtement faire ? Enfin, puisque je dois tout expliquer… c’est pas une question de connerie. C’est juste que c’était pas drôle.

Il pinça les lèvres.

- Ok. Si. Peut-être un peu quand même.

Nouveau regard.

- Tu vas quand même pas râler tout le reste du trajet, si ? Même si on est bientôt arrivé, remarque… Allez, souris au moins, merde !
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 3 Déc 2011 - 18:19

«Brillant, vraiment. Je suis sincère. Venant de la fille qui s’est auto-isolée de tout contact humain par son comportement aux désagréables tendances misanthropiques et marginales, fille qui n’a soit-dit en-passant plus personne sur qui compter, je suis certain que cette authentique théorie va servir mes intérêts sociaux avec brio. Mais, par simple curiosité... c’est après avoir suivi ce merveilleux conseil que tes parents ont décrété qu’il valait mieux te renier ? Tous les critères et toutes les conséquences de ton expérience sont à prendre en compte, tu comprends ?»

Dans ta gueule, Alisa. Franchement, me sortir ça après la discussion qu'on a eu toute la soirée. À quoi bon faire le moindre effort pour me comporter normalement avec lui si à chaque fois qu'il est énervé il ressort ça. Surtout que ça n'a rien à voir avec le qu'en dira-t-on... Mais alors, absolument aucun rapport. Merci, Farès.
Je tire la gueule, clairement. Il m'agace. Je dirais presque qu'il me vexe. Ça lui ferait bien plaisir à ce p'tit con.


«Bon, ok. Ok mais la… la Viêt-Cong c’est totalement différent. J’en ai rien à branler de l’image que les gens de cette putain d’école ont de moi ! J’les aime pas, et j’suis certainement pas destiné à passer le restant de ma carrière avec eux. Enfin Fred non plus, tu vas me dire. Mais bordel, lui, même si j’admets que de voir ses… ardeurs juvéniles refroidies d’une manière aussi admirable aurait pu me faire rire dans d’autres circonstances, il connait le reste de mon… ! Bref. J’ai pas spécialement envie de passer le restant de ma vie à me faire vanner pour des raisons infondées, tu vois ? J’ai des valeurs, je les respecte, et j’aime être traité en conséquence. Donc la prochaine fois…»

«J'oubliais que j'étais une fille beaucoup trop conne pour avoir le droit de rire ne serait-ce qu'une seule seconde avec quelqu'un comme toi.»

«Tu ferais mieux de la fermer.»

J'ignore la formule de politesse, insignifiante au vu du contexte, ce n'est certainement pas un "s'il-te-plaît" forcé qui fera passer la pillule plus facilement. Pauvre con. Ouais, je vais me la fermer mais reviens pas m'emmerder si c'est du silence que tu veux. Viens plus me faire la morale, ni me demander ce que je cache. Rien, abruti de Farès. Parce que la prochaine fois que tu me cherches la petite bête, crois moi, je vais être supra lourde. Putain, soirée de merde... Il m'aura gonflée du début à la fin, celui-là, pas moyen d'avoir un peu de répit. J'aurais beau essayer n'importe quoi, son balai dans le cul se rappelera toujours à moi.

«Ouais, c'est ça, t'as raison, j'aurais mieux fait de la fermer.»

Je tournais la tête face à la vitre, sans la reposer évidemment, sinon c'était reparti pour qu'il me prenne la tête. Mais je préférais regarder ailleurs que de faire face à sa tronche de cake. Même si là, c'était plutôt moi qui avait une sale gueule. Oui, j'ai une légère tendance susceptible, je reconnais.
Vivement qu'on arrive à Wynwood, endroit aussi maudit soit-il.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 3 Déc 2011 - 16:41

- Brillant, vraiment. Je suis sincère. Venant de la fille qui s’est auto-isolée de tout contact humain par son comportement aux désagréables tendances misanthropiques et marginales, fille qui n’a soit-dit en-passant plus personne sur qui compter, je suis certain que cette authentique théorie va servir mes intérêts sociaux avec brio. Mais, par simple curiosité... c’est après avoir suivi ce merveilleux conseil que tes parents ont décrété qu’il valait mieux te renier ?

Il haussa brièvement un sourcil.

- Tous les critères et toutes les conséquences de ton expérience sont à prendre en compte, tu comprends ?

Déplacé, certes. Mais elle l’avait cherché. Non mais pour qui elle se prenait, exactement ? Entre les deux, il était loin d’être celui qui avait besoin de leçons de vie.
Il leva les yeux au ciel.

- Bon, ok. Ok mais la… la Viêt-Cong c’est totalement différent. J’en ai rien à branler de l’image que les gens de cette putain d’école ont de moi ! J’les aime pas, et j’suis certainement pas destiné à passer le restant de ma carrière avec eux. Enfin Fred non plus, tu vas me dire. Mais bordel, lui, même si j’admets que de voir ses… ardeurs juvéniles refroidies d’une manière aussi admirable aurait pu me faire rire dans d’autres circonstances, il connait le reste de mon… ! Bref. J’ai pas spécialement envie de passer le restant de ma vie à me faire vanner pour des raisons infondées, tu vois ? J’ai des valeurs, je les respecte, et j’aime être traité en conséquence. Donc la prochaine fois…

Il secoua la tête, planta son regard dans le sien, sévère.

- Tu ferais mieux de la fermer.

Il fixa la route à nouveau, leva les yeux au ciel.
Ah oui : le code du mot-qui-permet-d’avoir-ce-qu’on-veut-facilement.

- S’il-te-plait.

[Si c’est pas assez, MP-moi :3]
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 3 Déc 2011 - 9:10

«Je te l’ai certainement déjà dit, mais je te le répète : je te déteste.»

Non sérieusement ? Farès est inquiet pour ce que l'autre abruti va dire de lui ? Ahahahahahahahahahahahah.

«Merci. Franchement merci. T’étais vraiment obligée de balancer ça au plus renommé moulin à paroles de Miami, qui accessoirement connait la majorité des personnes que je fréquente, et que j’estime aussi ? Tu mériterais que j’lui file ton numéro. D’ailleurs, tu m’fais encore un coup pareil et je n’aurais aucun scrupule. Comme lui n’en n’aura aucun à te harceler, ça, je peux t’en assurer.»

Le harcèlement téléphonique, trop drôle Farès, comme si ça allait être le cadet de mes soucis. Et puis, depuis quand il a mon numéro lui, d'abord ? Enfin bon, si ça peut lui faire plaisir, qu'il s'amuse. Un portable en silencieux ne me fera pas perdre la tête, et je ne réponds pas aux numéros inconnus. Quant aux personnes qu'il estime... Sérieux ? Farès m'aura vraiment surprise ce soir. Ça va être dur mais, je vais être forcée de conclure qu'il est humain et a un cœur...

Coup dans le genou. Ouch. Bon ok, c'était rien. Je me redresse pour écouter la suite, ça l'a vraiment emmerdé. Tant mieux. Pas toujours aux mêmes de s'amuser.


«Hey, et pas question que tu somnoles pendant que je me lamente à cause de ta bêtise.»

«Oooh Farès, je ne te pensais pas si soucieux de ton image, du qu'en dira-t-on. Je trouverais ça presque mignon.»

Quand je dis que je trouverais ça presque mignon, je le pense vraiment mais, c'est aussi quelque chose que je trouve stupide. Ouais, ça va jaser, ça va parler, et alors ? Il sait lui qu'on ne fait rien ensemble à part se chercher la petite bête, non ? Et puis, je suis sûre que même lui, au fond, a trouvé drôle que le neuneu de service ait le bec cloué. Ah, Farès, t'as l'air d'un gosse à bouder comme ça à chaque contrariété.

«Allez, ose me dire que son regard d'ahuri ne t'a pas fait un peu plaisir. dis-je en le taquinant Et puis, si tu te préoccupes tant de ce qu'il dira, ne crois-tu pas que la pétasse d'hier aura de quoi s'amuser avec son imagination débordante ?»

Je pris un ton plus sérieux, se voulant un peu rassurant. Je le détestais pas assez pour le laisser sur la dernière constatation qui allait sûrement beaucoup l'irriter. De toute façon, on arrivait bientôt à Wynwood, dans quelques minutes, il serait débarassé de ma présence.

«L'important c'est ce que tu sais toi, Farès. Pas les stupides rumeurs qui circuleront.»
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 3 Déc 2011 - 2:57

A peine Katina avait-elle achevé sa première phrase que les pupilles désapprobatrices, aigres et sévères de Raphaël se plantèrent sur sa silhouette. Se faire passer pour un couple ridicule devant une stricte inconnue dans l’espoir d’avoir la paix, passe encore. Mais devant ses fréquentations, ce n’était pas dans le contrat ! Il n’était pas question qu’elle ruine sa réputation d’homme fidèle à ses principes comme ça. Il jeta un bref regard à Frederick. Parce que là, elle était bel et bien en passe d’être brisée. Il suffisait d’en juger à la tête que l’animal bavard tirait, complètement ahuri, yeux de cabillaud et bouche prête à gober les mouches. S’il avait pu réagir pour réduire l’étendue du carnage, il l’aurait fait. Malheureusement, les mots se bousculaient dans sa gorge sans vouloir la quitter.

- Hein ?!

Ah. Visiblement, Farmer éprouvait autant de difficultés à s’exprimer de manière cohérente.

- Mais… c’est pas… t’es sérieu… ?

Trop tard. La petite blonde le coupait déjà pour le saluer, ornant ses adieux d’un geste indécent qu’il lorgna un quart de seconde avant de se rappeler que la vie derrière la vite était beaucoup plus séante. Il ralluma le moteur.

- Salut Fred. On s’tient au courant.

Ton sec. Il ne lui accorda pas un regard, mais il le devinait toujours aussi ébahi. Ou… non. Niais maintenant. Vu l’attitude d’Alisa, il avait du changer d’air et la dévorer du regard. En fait, il ne voulait pas savoir. Ca le répugnait.

- Salut mec. J’compte sur toi pour…
- Ouais c’est ça.

Il referma la vitre, démarra. Un peu brusquement, peut-être. Qu’importe.

- Je te l’ai certainement déjà dit, mais je te le répète : je te déteste. lâcha-t-il au bout d’un temps.

Il se calla davantage dans le fond de son siège, dents serrées.

- Merci. Franchement merci. T’étais vraiment obligée de balancer ça au plus renommé moulin à paroles de Miami, qui accessoirement connait la majorité des personnes que je fréquente, et que j’estime aussi ? Tu mériterais que j’lui file ton numéro. D’ailleurs, tu m’fais encore un coup pareil et je n’aurais aucun scrupule. Comme lui n’en n’aura aucun à te harceler, ça, je peux t’en assurer.

A en juger par le résultat de la petite blague qu’il avait un jour voulu faire à une de ses fréquentations… Elle lui en avait voulu pendant une bonne semaine.

Bref.
Il leva les yeux au ciel et donna un petit coup au genou de la Mistinguett.

- Hey, et pas question que tu somnoles pendant que je me lamente à cause de ta bêtise.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 3 Déc 2011 - 1:21

«Tu peux changer de station. Si tu veux.»

J'allais effectivement changer de station de radio lorsqu'un agent de police nous faisait nous arrêter sur le côté. Chouette, la soirée n'est pas finie... Comme mon lit douillet me manque ! Le mec a une tête ainsi qu'une dégaine bizarres.

«Rode’ !»
«Euh… ?»
«Comment ça va, vieux ? Waouh, ça f’sait un bail depuis New York, qu’est-ce que tu fous à Miami ? J’croyais qu’il n’y avait qu’les mecs comme moi pour être mutés dans des coins paradisiaques. D’ailleurs raconte-moi, comment c’est passé ton retour d’Ira… ?»
«Freeeed ! Tu veux voir mes papiers ?»
«Hein ? Tu te doute bien que cette fois, mon uniforme n’était qu’un prétexte pour te causer !»
«Evidemment. Oui… sauf que là, tu vois… je suis pressé. T’as toujours mon numéro. T’auras cas genre… m’appeler. Non ?»
«T’as quoi de si urgent à faire ? ‘Y a pas de guerre dans l’coin, que j’sache.»
«Non. Je retourne à Wynwood. Tu sais, l’école où j’étudie depuis cette année ?»
«Mais tu as termi…»
«En senior year. Classe A.»
«Aaaah. Ouiii. Bien sûr. Et sinon, je… oooh !»

Ça parle, ça parle, et ça me prend pour une idiote. Comme si j'allais croire que leur façon de parler est naturelle. Farès a l'air franchement mal à l'aise avec ce gars là, et ça cache quelque chose, j'en suis certaine ! Bon, je vais faire comme si je voyais rien, après tout, même si monsieur m'a fait cracher le morceau sur Luke, ces histoires ne me regardent pas. Bon ok, je suis curieuse et ça me met la puce à l'oreille mais si je demande à Farès ce qu'il se passe, il pensera que je suis trop faible pour résister à ma curiosité et m'emmerdera avec ça. La soirée a été assez longue pour en rajouter...

«Je vois que tu es en charmante compagnie. Je présume que t’as toujours les mêmes principes frustrants bizarres et contre-évolutifs-productifs que je ne pourrais jamais appliquer mais qui m’ont toujours merveilleusement servis, et qui continueront encore dans cette voie ce soir, surement ?»
«Euh… oui mais…»
«T’es génial.»
«Si tu veux. Fred, si tous les flics commis à la surveillance des automobilistes sont aussi minutieux et… attentif que toi, tu m’étonnes que le taux d’accidents de la route soit continuellement en hausse.»
«En fait, actuellement, il est en baisse de 8%.»
«Oh… heureux de l’apprendre.»
«Donc, beauté divine. Je me présente, Frédérick Farmer. Quel est votre charmant prénom ?»
«Elle s’appelle K… Alisa.»

«C’est à toi que j’ai posé la question ? Oh. Un restaurant, ça vous plairait ? On pourra fêter nos retrouvailles… Et la rencontre de cette adorable créature ! J’ai terminé de bosser dans quinze… Ow ! Adorable, comme short. J’aime beaucoup les… petits… trous.»

«À vrai dire, je suis plutôt d'humeur à ce que F... Raphy me conduise à mon lit. Ces trous, vous les adorez ? Demandez lui donc comment ils sont apparus. Vraiment désolée pour vos retrouvailles mais, je pense que vous comprendrez et attendrez demain pour fêter vos... retrouvailles avec votre ami.»

Au départ, j'avais pensé opté pour la justification maladroite consistant à dire qu'entre Farès et moi, il n'y avait rien du tout, qu'on allait juste rentrer à Wynwood et que l'on était bien trop fatigués pour rester dehors cette nuit mais, ce type m'inspirait le dégoût et l'agacement. Alors tant pis si Farès trouvait ma seconde option déplacée et embarrassante. Être prise pour une conne, ça va deux secondes. À mon tour de jouer ! Et avec le sourire, s'il vous plaît !

«Sur ce, monsieur Farmer, ce fut un plaisir de vous rencontrer. Passez une bonne soirée !»

Avant cette phrase là, j'avais intentionnellement décroiser et recroiser mes jambes, sachant que je le ferai certainement rager un peu. Mais il n'avait pas le choix, il devait laisser filer Farès qu'il n'avait pas l'habitude de voir en compagnie féminine -si peu vêtue-, la solidarité l'emportait sur la séduction. Ou plutôt sur une volonté de séduction, parce que de ce côté là, il était lourdingue le Fred. Il souhaita donc une bonne soirée à Farès avec un clin d'œil salace à mon égard et nous laissa reprendre la route. Enfin !
Je me retrouvais de nouveau seule avec le Farès et éteignait la radio, préférant le silence gênant certes, mais tranquille, loin des BOUM BOUM et des dialogues peu subtils. Je me tenais la tête sur le côté, fatiguée, les yeux fermés, m'attendant à ce que Farès m'ignore...
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 3 Déc 2011 - 0:14

Parfait, le sujet était clos. Les pupilles de Raphaël se dirigèrent une nouvelle fois sur le pare-brise. Cette fois-ci, elles ne le quitteraient plus jusqu’à ce que la voiture soit sagement parquée sur le terrain de Wynwood. Il s’attacha puis, d’un geste bref, alluma la radio et l’air conditionné. Ses doigts s’emparèrent alors du volant en cuir et son pied écrasa précautionneusement la pédale. Il s’élança sur la petite avenue. Deux-cent mètres. Six-cent. Un kilomètre. Il s’engagea sur la nationale. La musique lui martelait les tympans. Balck eyes peas, pathétiques pseudo-artistes ruinés par leur vie de débauche qui comptaient sur leur incohérent succès passé pour renflouer leurs caisses. Il détestait ce groupe. Néanmoins c’était toujours plus potable que Justin Bieber ou Selena Gomez. Non. En fait, ça s’équivalait. Mais il avait la flemme de zapper. Pour cinq minutes de trajets, après tout. Ow, cependant… Katina n’allait-elle pas s’imaginer qu’il écoutait ce genre de groupes ringards ? Il fronça les sourcils. Qu’est-ce que ça pouvait lui foutre de toute manière ? Depuis quand avait-il cure de ce que pensaient les autres ?

« And do it, and do it. Let's live it up, and do it, and do it ! »

Ouch!
Disons… depuis que ce groupe incompétent avait repris du service, alors.

- Tu peux changer de station. articula-t-il, le regard toujours rivé sur la route.

Euh. Il manquait un truc, dans sa phrase.
Ah, ouais. Les règles de politesse.

- Si tu veux.

Pure formalité, puisqu’il était question qu’elle change, quoi qu’il en soit. D’ailleurs il… Froncement de sourcils. Des appels de phares ? Pourquoi diable lui faisait-on des… Oh. Génial. La police. Comme si c’était le moment. Il leva les yeux au ciel et se parqua sur le côté, mine agacée. Inutile de préciser qu’il avait préalablement poussé un soupir. Agacé, il appuya son indexe sur le bouton qui commanda à la vitre avant blindée et teintée de s’ouvrir, laissant apparaitre son visage et celui de son...

- Rode’ !
- Euh… ?
- Comment ça va, vieux ?

Ton enjoué. Hein ?! Mais c’était qui ce type ?

- Waouh, ça f’sait un bail depuis New York, qu’est-ce que tu fous à Miami ? J’croyais qu’il n’y avait qu’les mecs comme moi pour être mutés dans des coins paradisiaques.

Ouch, Farmer. Elle puait, cette histoire.

- D’ailleurs raconte-moi, comment c’est passé ton retour d’Ira… ?
- Freeeed !

Ton mielleux.

- Tu veux voir mes papiers ? trancha-t-il brusquement avec un regard entendu.
- Hein ? Tu te doute bien que cette fois, mon uniforme n’était qu’un prétexte pour te causer !
- Evidemment.

Quel con.

- Oui… sauf que là, tu vois… je suis pressé. T’as toujours mon numéro. T’auras cas genre… m’appeler. Non ?
- T’as quoi de si urgent à faire ? ‘Y a pas de guerre dans l’coin, que j’sache.
- Non. Je retourne à Wynwood. Tu sais, l’école où j’étudie depuis cette année ?
- Mais tu as termi…
- En senior year. Classe A.
- Aaaah. Ouiii. Bien sûr.

Bon sang merci pour la subtilité.

- Et sinon, je… oooh !

Le jeune policier esquissa un sourire charmeur à l’attention d’Alisa.

- Je vois que tu es en charmante compagnie.

Il donna une brève tape sur l’épaule de Raphaël.

- Je présume que t’as toujours les mêmes principes frustrants bizarres et contre-évolutifs-productifs que je ne pourrais jamais appliquer mais qui m’ont toujours merveilleusement servis, et qui continueront encore dans cette voie ce soir, surement ?
- Euh… oui mais…
- T’es génial.
- Si tu veux.

Il leva les yeux au ciel. S’il avait été dans la mesure de plaindre quelqu’un, il aurait sans aucun doute plaint la jeune femme. Bien qu’elle ne devait pas encore vraiment se rendre compte de son malheur.

- Fred, si tous les flics commis à la surveillance des automobilistes sont aussi minutieux et… attentif que toi, tu m’étonnes que le taux d’accidents de la route soit continuellement en hausse.
- En fait, actuellement, il est en baisse de 8%.
- Oh… heureux de l’apprendre.
- Donc, beauté divine. Je me présente, Frédérick Farmer. Quel est votre charmant prénom ?

C’était parti. La machine Farmer était en route. Et il le savait mieux que personne, elle ne s’arrêterait plus.

- Elle s’appelle K… Alisa.

Regard accusateur.

- C’est à toi que j’ai posé la question ?

Il se remit à fixer la fille.
Bon dieu. En deux ans, cet énergumène n’avait pas évolué.

- Oh. Un restaurant, ça vous plairait ? On pourra fêter nos retrouvailles…

Bien sûr. Leurs retrouvailles… Prétexte.

- Et la rencontre de cette adorable créature ! J’ai terminé de bosser dans quinze… Ow ! Adorable, comme short. J’aime beaucoup les… petits… trous.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyDim 27 Nov 2011 - 19:48

Ma question l'avait agacé, je m'en serais doutée. Mais, quelque part, je me disais que Farès n'aurait pas voulu qu'on tourne cette histoire à la niaiserie, ni que je fasse semblant d'être soudainement devenue sa pote ou pire, sa protégée. Non, tout ça c'était juste inconcevable pour Farès et Katina. Nous étions comme chien et chat, toujours prêts à se bouffer le nez, c'était comme ça depuis un mois, et ce n'est pas son aide qui changerait les choses, n'est-ce pas ? Et c'était très bien ainsi.

«Tu as dix points, Katina, seulement dix. Quand tu fais un faux-pas, je t’en enlève. Quand tu en fais un bon, je t’en ajoute. Mais si tu tombes à zéro, tu payes. Là, tu viens d’en perdre deux.»

«Défi relevé, Farès.» dis-je le sourire aux lèvres, pleine de détermination pour gagner.

Gagner quoi ? Juste pour le plaisir d'avoir raison, en fait. Mais surtout parce que quelque part, ça signifiait d'avoir un minimum de volonté après tous les efforts que Farès avait fourni pour m'ouvrir les yeux.
Nous avions repris notre chemin pour retourner à sa voiture et enfin rentrer et lorsque nous y étions installés, il me répondait finalement...


«Pour répondre à ta question, tout ça, c’est juste un excellent moyen pour m’en prendre à toi tout en gardant la conscience tranquille, tu crois pas ?»

«Ça me semble une bonne raison, en effet.»

Je sourirais toujours. Cette réponse là me convenait. Farès semblait vouloir cacher son humanité à tout prix mais c'était tant mieux, car il m'était impensable de lui dire qu'au fond il était sûrement un type bien. Mais c'était ce que je commençais à croire...
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyDim 27 Nov 2011 - 17:11

Elle s’était avancée de quelques pas pour se saisir de la veste, un léger sourire accroché au coin des lèvres. Sans attendre, elle l’enfila avant de le remercier. Le bras de Raphaël était retombé le long de son corps. Il haussa brièvement les épaules et glissa ses mains dans ses poches, sans mot dire. C’était normal, après tout, de lui faire cette faveur. Elle était ici à cause de lui, en quelque sorte. Il n’ajouta rien. Lui non plus. Le silence s’installa, étrangement dérangeant. Presque… embarrassant. Il écrasa légèrement sa lèvre inférieure sous ses incisive, pensif, le regard rivé sur la pelouse. Bon… ils pouvaient y aller, maintenant. Non ?

Il s’apprêta à le faire remarquer, mais la fille le coupa net dans son élan. Il fronça les sourcils, leva les yeux au ciel en tournant les talons, reprenant d’un pas plus tranquille la route vers sa voiture.

- Tu as dix points, Katina, seulement dix. Quand tu fais un faux-pas, je t’en enlève. Quand tu en fais un bon, je t’en ajoute. Mais si tu tombes à zéro, tu payes.

Il lança un bref regard en arrière.

- Là, tu viens d’en perdre deux.

Soupir. Un nuage de fumée blanche presque imperceptible sous l’obscurité ambiante s’échappa d’entre ses lèvres. Saloperie de temps. Il accéléra un peu la cadence. En fait, c’était une assez bonne question, qu’elle avait posée. Pour preuve, il n’était lui-même pas certain de la réponse. Enfin, si. En grande partie, il la connaissait. Toutefois, il préférait faire comme s’il l’ignorait.

Quand ils purent deviner la rue derrière la grille métallique, l’Américain sorti machinalement ses mains de ses poches et les palpa toutes, tour à tour. Rien. Froncement de sourcils. Putain. Où est-ce qu’il avait encore fourré ses… ?! Ah, ouais. Dans sa veste. Il se tourna vers l’étudiante, saisit le coin inférieur gauche du vêtement et le tira vers lui. Il plongea sa main dans la poche, en sortit l’objet convoité. Mieux. Il ouvrit sa Honda et s’installa à sa place, branchant le contact. Quand la blonde l’eut imité, il tourna la tête vers elle.

- Pour répondre à ta question, tout ça, c’est juste un excellent moyen pour m’en prendre à toi tout en gardant la conscience tranquille, tu crois pas ?
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyDim 27 Nov 2011 - 12:01

La fatigue l'avait définitivement emporté sur moi, mais je faisais l'effort de ne pas m'écrouler devant Farès pour écouter ce qu'il avait à me dire. J'étais intriguée par tant d'efforts de sa part pour me bousculer. Il avait même résisté à l'envie de me frapper. Surprenant, vraiment.

«J’espère que ce n’est pas encore un mensonge que tu te fais à toi-même.»

«Si je ne le pensais pas, j'aurais accepté ton flingue, Farès.»

«Apprends à dédramatiser et à ne pas douter de tes capacités. Plus de pleurs, plus d’angoisses prématurées. Si ça te prends, respire et analyse la situation. Le reste… ça viendra. Mais plus de « je baisse les bras. Ou je te promets que tu le regretteras amèrement.»

Il eut une expression étrange. Une sorte de... rictus ?
Non. Un... Un sourire ? Encore un truc qui rendait Farès un peu plus humain, enfin, je crois. Et là, moi qui croyait être au bout de mes surprises ce soir, je me trompais. Je vis alors Farès enlever sa veste et me la tendre. C'est vrai que j'avais un peu froid depuis tout à l'heure, faut dire que bon, je suis quand même en short, et t-shirt, la nuit en plein mois de Novembre.


«Il fait froid.»

Je m'avançais, acceptant la veste avec un sourire réservé mais sincère avant de la mettre.

«Merci.»

J'hésitais à lui demander pourquoi il avait fait tout ça mais, je voulais pas qu'il se sente insulté par la question. Mais, le silence me semblait plus inconfortable. Je regardais Farès, mes yeux secs mais les joues souillées par une bonne partie de la soirée en pleurs, j'étais à présent détendue mais fatiguée, quant à lui, je ne saurais dire. Farès me semblait impossible à cerner et ma curiosité était trop forte pour que je ne lâche pas la question.

«Dis moi Farès, pourquoi prendre ce temps pour me faire réagir ?»
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyDim 27 Nov 2011 - 0:56

Ses parents. Alors… c’était vraiment ce qu’elle en pensait. Son intime conviction. Un homme et une femme presque étrangers à ses yeux d’enfant, et si proches en même temps... Oh, il le connaissait bien, ce saumâtre goût d’amertume. Il savait que seul, il ne permettait pas de tout comprendre. Pire : il contribuait à l’incompréhension, poussant indéniablement à l’erreur. Car la clé n’était offerte que le jour où l’être abhorré était perdu, pour toujours. Et là, on se retrouvait abandonné, une saveur infiniment plus amère et insupportable que l’amertume coincée dans le fond de la gorge : le regret. Le regret de ne pas pouvoir revenir en arrière et de ne jamais avoir dit « je t’aime ». Mais tout cela n’avait aucune espèce d’importance, parce qu’il savait également que lui balancer ça n’aurait pas plus d’effet que de secouer une carotte devant son visage. Elle était trop enflammée par la rancune. C’était tellement plus facile…

La jeune femme avait croisé les bras. Elle ne hurlait plus, à présent, et des deux, il devait certainement demeurer le plus à crans. Elle avait donné son verdict. Oui. Oui, elle voulait changer. Renaître. Lèvres pincées, il acquiesça lentement, austère.

- J’espère que ce n’est pas encore un mensonge que tu te fais à toi-même.

Et à lui, par la même occasion.
Ton sec, attitude crispée. Comme souvent.

- Apprends à dédramatiser et à ne pas douter de tes capacités. Plus de pleurs, plus d’angoisses prématurées. Si ça te prends, respire et analyse la situation. Le reste… ça viendra. Mais plus de « je baisse les bras ».

Il haussa brièvement les épaules.

- Ou je te promets que tu le regretteras amèrement.

Ses lèvres s’étaient légèrement rehaussées en une expression plus détendue.
L’ébauche d’un sourire.
Ou du moins, quelque chose qui y ressemblait.

Il retira sa veste et la saisit fermement par le dessus. Figé à un mètre et demi de Katina, il tendit le bras dans sa direction, distant, mais…

- Il fait froid.

Mais pas tout à fait.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 26 Nov 2011 - 22:46

Après avoir tant hurlé, j'étais complètement crevée, lessivée dans ce combat sans fin. Farès était loin d'être calmé, je voyais pourtant qu'il se retenait de me frapper. Pourquoi tant d'efforts pour me convaincre ? Pourquoi s'acharner autant pour quelqu'un que l'on déteste ? Qu'avait-il vécu de si terrible pour vouloir me réveiller ? Quel est ton problème Farès ?

Il continuait dans son élan, m'expliquant que oui, la mort était bel et bien partout, que l'on pouvait mourir ) n'importe quel moment, n'importe comment et que ce n'était pas une raison pour s'empêcher de vivre comme je l'avais fait et continuer encore, quelque part, de le faire. Que le problème c'était moi et seulement moi.

Dis ainsi, Farès avait raison sur toute la ligne...
Appeler la police ? Bordel... Quelle idiote, je n'avais pas à chercher loin, c'était logique... Idiote ! Par contre, le coup des proches, ça c'était moyen... Farès, si tu veux la jouer sentimentalisme, c'est loupé pour le coup, tu touches le mauvais point. Ma famille, ils s'en foutent, si tu savais... À l'heure à laquelle on parle, mon père se fait sûrement chevaucher par une belle de nuit, ma mère doit être en train de quémander un diamant à son futur mari... Non franchement Farès... Ok, il y a Wyatt depuis un mois, on est même ensemble depuis hier. Mais de là, à me dire qu'il sera là pour moi jusqu'à la fin, je reste encore sceptique.


«J'admets Farès. J'admets que tu as raison sur énormément de points. Sauf un. D'accord, il y a bien une personne qui est là pour moi et ce, depuis peu. Une. Mais ne me parle pas de mes parents, Farès... Mon père n'a même pas remarqué mon absence à LA alors que j'y avais vécu sept ans. »

Ma voix était posée, pas faible, mais calmée simplement, les bras croisés à mon tour. Fous moi un baffe si ça t'amuse Farès mais tu ne me feras pas croire que quelqu'un tient réellement à moi. Je répondais alors à son ultime question. Est-ce que je voulais vraiment bouger ?

«Mais, oui. Oui, je veux changer, Farès. Oui, je veux plus que tout vivre, je veux en finir avec le passé même si mon comportement te fait voir tout le contraire.»
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptySam 26 Nov 2011 - 0:57

La lune était haute dans le ciel, mais le brouillard et les nuages de novembre dissimulaient ses éclats, abandonnant Miami dans une atmosphère sombre et nébuleuse. Pas une étoile ne brillait dans le ciel. Nyx était fidèle à Eole, cette nuit. Et à Adès aussi. La jeune femme ne s’était pas saisie de l’arme. Non. Au lieu de ça, elle s’était brutalement reculée, s’exténua à vomir les angoisses et les épouvantes qui, insidieuses, s’infiltraient dans ses veines. Sous l’obscurité, le garçon pouvait à peine discerner son visage. Pourtant, il avait l’étrange sensation de pouvoir deviner le sillon de ses larmes, sous ses yeux océans. Elle hurlait, hurlait à s’en époumoner, hurlait à n’en plus finir. Hurlait sa haine, hurlait son dépit, hurlait ses frayeurs. Hurlait son incompétence. C’était étrange, ce contraste insupportable, ce gouffre insurmontable qui semblait se dessiner, entre eux. A l’entendre parler, elle, tout semblait si compliqué et inaccessible. Dans sa tête à lui, tout était clair, évident, simple et à portée de main. Si simple, trop simple… A tel point que la cruelle envie de l’assommer pour lui remettre les idées en place lui déchirait les entrailles. Oh, après tout, il ne risquait pas grand-chose. Hormis un cas de conscience, peut-être.

La main droite de Farès, celle qui tenait l’arme, était retombée contre sa jambe. Il la rangea à sa place initiale. Elle l’énervait. Elle allait continuer à l’énerver. Il le savait. Il le sentait. Et ce n’était pas difficile à deviner. Peur de la mort, peur d’être seule, peur de demain, peur de l’autre. Peur de lui, peur de vivre, même ! Bordel elle le savait, elle l’admettait, elle acquiesçait, mais comment pouvait-elle l’accepter ?! Nerveusement, ses doigts s’écrasèrent contre le sommet de son crane qu’il fit mine de masser. Définitivement, c’était ça ou lui envoyer sa main en pleine gueule.

- Tu ne veux pas mourir ? Mais PUTAIN, Katina, alors arrête, arrête ! ARRÊTE d’agir comme si tu l’étais déjà !! Qu’est-ce que tu crois ?! Tes voisins, ta colocataire, tes amis, tes professeurs, tes parents, et même moi, parfois, nous aussi on a peur ! Tout le monde a peur, parce que c’est NORMAL d’avoir peur ! C’est comme ça, c’est humain, et il faut apprendre à vivre avec, parce que tu ne peux pas faire autrement !! Tu ne vas quand même pas passer le restant de tes jours enfermée dans une pièce, isolée du monde, dans l’espoir de préserver un peu plus ton espérance de vie ?! Est-ce que tu visualises à quel point c’est idiot ?! Parce que ce soit en traversant la rue, en avalant de travers, en tombant des escaliers, en glissant sur du verglas, en prenant ta bagnole ou en croisant ton Luke, OUI tu peux crever ! Parce que OUI, la mort est PARTOUT ! Et le jour où elle viendra te prendre, demain, ou dans soixante ans, toi tu n’auras que des regrets, parce que tu n’auras vécu que dans la ridicule attente de ce moment !

Soupir.
Encore une fois.
Il croisa les bras, irrité.

- C’est pas Luke le problème, Katina. C’est toi. Juste toi. Ce petit crétin, t’appelles la police, tu mets ça au clair pour être fixée, la question sera réglée. Mais qu’il soit à Miami ou en Antarctique, j’en suis persuadé, ton attitude ne changera pas. Regarde… il n’y a pas deux minutes, tu… tu me confirmes ce que j’ai dit comme si c’était évident que personne ne pleurerait ta mort, mais est-ce que tu te rends seulement compte de la connerie que tu balances en affirmant ça ?! Et d’à quel point c’est INSULTANT, ne serait-ce que pour tes parents ?! Ou pour tes proches ?! Ne me dis pas que PERSONNE n’est là pour toi. Je ne te croirais pas. Alors tu veux bouger ? Tu es sûre ? Vraiment ? Certaine de pouvoir faire un trait définitif sur le passé ? Certaine d’être prête à avoir une once de confiance, ne serait-ce qu’en toi ? Parce que sinon, personne ne peut plus rien pour toi.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 22:30

La poigne de Farès était plus forte que jamais sur moi, il me faisait très mal et j'avais beau me débattre, il m'entraînait avec lui, nous faisant sortir du bâtiment, nous marchions sans qu'il ne m'indique de quelque manière que ce soit notre destination. Enfin, nous arrivions dans une voiture, la sienne, et je ne comprenais toujours pas. Nous roulions un long moment, du moins très long pour moi jusqu'à ce que l'on s'arrête devant un portail métallique, il m'attrapait par le t-shirt pour me faire avancer.
Un cimetière.
Voilà. Le lieu symbolique. Le lieu tant redouté.
Il voulait me faire voir la mort en face, sous une autre dimension que celle que j'avais affronté. Un lieu où je risquais de me retrouver plus tôt que...
J'avalais chaque mot que Farès m'envoyait, je n'étais pas inattentive au message qu'il voulait me faire passer mais il avait tort sur un point. Je ne souhaitais pas la mort. Je la redoutais plus que tout.
Il finissait alors en tendant un revolver pour que j'en finisse, je m'écartais d'un pas en hurlant, le visage rouge et les yeux mouillés...


«NON ! NON JE NE VEUX PAS MOURIR ! J'AI PEUR CHAQUE JOUR QUI PASSE DE MOURIR ET PLUS ENCORE MAINTENANT QU'IL EST LÀ ! JE SAIS TRÈS BIEN QUE PERSONNE NE SERA LÀ POUR ME PLEURER, NI MAINTENANT NI APRÈS MA MORT ! ET JE NE VEUX PAS DES LARMES ! JE VEUX VIVRE FARÈS MAIS JE SUIS TERRIFIÉE ! J'AI PEUR DE LUKE, J'AI PEUR DE TOI ET J'AI PEUR DE TOUS CEUX QUI S'APPROCHENT DE TROP DE MOI ! J'AI PEUR DE LA MORT, J'AI PEUR D'ÊTRE DE NOUVEAU TROP PROCHE DE QUELQU'UN QUE JE POURRAIS PERDRE AUSSI ! J'AI PEUR ET JE N'ARRIVE PAS À LE CONTRÔLER ! JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE, JE NE SAIS PAS COMMENT ME BATTRE CONTRE TOUT ÇA ET RIEN D'Y PENSER ÇA ME FOUT ENCORE PLUS LA FROUSSE ! J'AI PEUR DE DORMIR SANS NE PLUS JAMAIS ME RÉVEILLER ! J'AI PEUR TOUT LE TEMPS ! ET J'AI L'IMPRESSION DE VOIR LA MORT PARTOUT ! J'AI PEUR FARÈS ! J'AI PEUR ! J'AI PEUR MAIS JE NE VEUX PAS MOURIR !»

Je devais passer pour une hystérique à gueuler ainsi et Farès m'en collerait certainement une avant l'aube. Je comprenais où il voulait en venir et j'étais d'accord avec lui. Je n'agissais pas, je me laissais couler et c'était inadmissible alors que d'autres meurent réellement. Mais cela faisait tellement longtemps que j'étais au fond que je ne savais pas du tout comment remonter. Je ne savais pas quoi faire.
Mais j'étais tout sauf suicidaire.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 21:44

Elle avait hurlé, relevant enfin la tête. Décidée, elle planta ses yeux de feu dans les siens. Mais ce n’était pas de la hargne que l’on pouvait y déceler. Ce n’était ni de la hargne, ni de la révolte, ni de la mutinerie, ni de l’effervescence. Elle ne réagissait pas, elle suppliait. Elle quémandait un peu de pitié, un peu de paix, un peu de réconfort. Quémandait de la force, quémandait de l’espoir, quémandait, toujours. Seulement ce n’était pas comme cela que tout fonctionnait, et cette réaction ne prouvait qu’une chose : elle n’avait rien compris. Absolument rien. Cette seule pensée poussa Raphaël à serrer davantage les poings, mâchoire crispée. Elle n’avait pas envie de comprendre ? Qu’importe. Il la forcerait. Elle avait haussé le ton ? Il l’imiterait.

Sa main se referma sèchement sur son poignet, encore. Mais cette fois-ci, il ne serait plus question de la relâcher. D’un pas vif et soutenu, il sortit de la laverie, traversa les corridors, et regagna la porte d’entrée. Il la franchit. Il traversa la cours, traversa les jardins, indifférant à toute forme de protestation, jusqu’à ce que, devant eux, se dessine le parking. Il glissa sa main dans sa poche, en sortit les clés et déclencha l’ouverture automatique. Il ouvrit la portière passager, força la Russe à s’y assoir. Il prit place sur le siège du conducteur, enfilant la veste qu’il y avait laissé. La Honda démarra, grésillant bruyamment sur le gravier. Elle s’élança sur la route, rapide. Cinq minutes de conduite sèche. Il pila net, sortit, attrapant derechef l’étudiante. Devant eux, un vaste portail métallique. Du pied, il le repoussa, leur laissant la voie libre, et traina la jeune femme en avant. Il l’attrapa fermement par l’arrière de son t-shirt trop large, l’obligeant ainsi à ouvrir la marche.

- Alors c’est crever que tu veux, c’est ça ?

Il accéléra la cadence.
Atour d’eux, un étalage de tombes.
Ils étaient dans un cimetière.

- J’me trompe pas, hein ? Tout ce que tu veux, c’est ça, n’est-ce pas ? Avoir ta place parmi toutes ces tombes ? Tu veux crever avant que Luke ne t’achève, sans même avoir fait l’effort de te battre, hm ? Mais vas-y, explique-moi, parce que j’ai peur d’avoir un peu de mal à comprendre. Qu’est-ce que tu trouves de complaisant là-dedans, hein ? La couleur des pierres tombales ? La photo immortalisée ? Ou peut-être les fleurs qu’on y dépose ? Ah ouais. C’est vrai qu’enfin, on t’offrirait quelque chose. Enfin, on penserait à toi. On ferait quelque chose pour toi ! Parce que bien sûr, il n’y a aucun intérêt à penser à Alisa Katina si elle est encore en vie. Mais si elle est morte… c’est si différent. Ca fait tellement chic de dire qu’un être proche est décédé !

Il vira à droite, repérant de loin ce qu’il cherchait.

- Ou peut-être que ce sont les larmes qui t’intéressent ? Qu’on pleure enfin pour toi ? Mais réfléchis un peu ! Si personne ne t’aime, elles seront fausses, alors autant ne pas en voir du tout. Tu vas quand même pas me dire que tu cautionnes l’hypocrisie, quand même ?! A moins que tu ne veuilles retrouver la mère et la sœur, et pleurer sur leur sort avec elle pour l’éternité ? Oh bordel, j’vois même pas pourquoi je fais l’effort d’essayer de comprendre ! J’peux pas régler le problème pour toi. J’peux pas changer pour toi. Et si t’as pas envie de te battre, si t’es trop lâche pour ça, putain…

Il s’arrêta. D’un geste brusque, il poussa la fille en avant, lui rendant enfin sa liberté de mouvements.
A leurs pieds, les stèles d’enfants.

- Fais-moi plaisir, échange ta place avec l’un d’eux.

Il secoua nerveusement la tête.
Ses mains tremblaient.

- Qu’est-ce que tu crois ?! Le monde ne s’est pas arrêté de tourner parce que tu as croisé la mort en face ! Des tas de gens flirtent avec elle, tous les jours. Alors qu’est-ce qu’il te reste ? C’est ça que tu veux savoir ? Tu oses me demander ce qu’il te reste ?! Mais BORDEL, il te reste la vie, Alisa ! La vie ! La chance d’être encore en vie ! Cette chance que d’autres prieraient pour avoir ! Parce que pendant que toi, tu te confortes dans tes angoisses et ton malheur, et que tu n’appelles qu’à crever, des gamins de trois, cinq ou huit ans apprennent qu’ils sont injustement condamnés, tous les jours ! Ces gamins qui crèveront sans avoir connu quelque chose de la vie ! Alors moi, je te le demande. Echange ta place. Si tu ne veux plus éprouver de plaisir à chaque bouffée d’oxygène que tu inspires, donne-leur ta place. Parce que EUX, ils n’ont pas eu le choix ! Et crois-moi, si on le leur avait donné, ils auraient payé cher pour connaitre un peu plus du monde sur lequel tu craches, et ils se seraient battus, jusqu’au bout, qu’importent les épreuves et la difficulté ! ILS AURAIENT PAYE CHER POUR ETRE A TA PLACE !! C’est injuste ? Oui c’est injuste. La vie est injuste, c’est comme ça.

Il plongea sa main sous sa veste.

- Alors vas-y, qu’est-ce que t’attends ?

Et après l’avoir ressortie, tendit le bras vers Katina.
Dans sa main, un revolver.

- Termine maintenant ce que tu as commencé, qu’on en finisse une bonne fois pour toute.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 18:13

«Pourquoi… C’est exactement ça ton problème, Katina ! Tu… tu me regardes avec de gros yeux, et tu me laisses faire, complètement amorphe. Et… et après coup, tu te contentes de sagement me demander des explications ? Putain mais réveille-toi !!»

Non, il ne prenait pas pour une folle ais je l'exaspérais au plus haut point. Il voulait que je me réveille. Il voulait que je me batte pour ma vie... Je l'avais voulu aussi, jusqu'à ce qu'il me retrouve. Et je le voulais toujours à chaque fois qu'une de ces mains, celles de Luke ou celles de Farès, ou même celles de Wyatt, me touchaient. D'une manière ou d'une autre, je n'arrivais pas à gérer leurs contacts sur moi et je voulais réagir.
Pourquoi étais-je aussi... passive ?

Tout juste eus-je le temps de me poser cette question que Farès me poussait en arrière.
Fais pas ça, Farès. Laisse moi.


«Si Luke pointait un flingue sur ta tempe, tu le laisserais faire aussi ? Tu le laisserais planter un poignard dans ta poitrine, comme tu le laisses jubiler de l’état végétatif dans lequel il te met, jubiler de l’effet qu’il a sur toi ?! Ce mec, c’est juste un pauvre con, pas une divinité ! Il ne devrait pas avoir la moindre emprise sur toi ! Tu es humaine, tu es censée être libre. Libre ! Et donc réagir. Mais là j’ai… j’ai l’impression de me retrouver devant cette imbécile fataliste d’Antigone qui s’enfonce toute seule dans sa propre merde, et qui va jusqu’à supplier son bourreau de l’achever ! Et encore. Antigone avait le mérite d’avoir de la hargne et de la volonté. Mais toi… ! Regarde-toi ! On dirait un fantôme.»

Il me plaquait au mur, me redonnant cette sensation de n'être qu'une vulgaire proie. Je l'écoutais, sachant parfaitement qu'il avait raison. Ma volonté n'avait aucun sens sans être réalisée. Je laissais simplement les choses se faire. Si j'étais ici, en vérité, c'était parce que ma mère en avait marre de me voir errer dans la chambre sans rien faire. Je n'avais jamais rien décidé par moi-même. J'étais avec Wyatt parce qu'il me voulait et était là, je n'avais plus ma gourmette parce que Farès l'avait jetée, ma vie... c'était aussi Farès qui l'avait sauvée. Mais il y a plus de deux ans... c'était un coup de chance ? Mon sprint ?

Farès n'était plus seulement agacé, il était énervé, hors de lui. En un mois, je ne l'avais pas vu dans un état comme celui-là. Il était généralement posé et froid même lorsqu'il argumentait à quel point j'étais stupide à ses yeux. Mais là, il était vraiment furieux. Si je n'écoutais pas chaque mot qu'il me lançait à la figure, j'aurais pu penser qu'il allait me tuer sur le champ. Je tremblais de tout mon être, je serrais les dents à m'en mordre la langue, je plissais les yeux pour éviter de croiser son regard et je plantais mes ongles dans mes paumes, les poings s'appuyant contre le mur.


«Alors arrête de te conforter dans tes illusions idiotes, arrête de croire que tu pourras revenir en arrière, arrête de regarder autour de toi comme une vulgaire spectatrice, arrête. Arrête ! Et surtout, réagis, merde ! Parce que quand tu seras morte, il sera trop tard.»

«JE SAIS FARÈS ! JE SAIS QUE RIEN NE SERA COMME AVANT ! ET ÇA ME FAIT MAL ! IL ME RESTE QUOI HORMIS L'ESPOIR, FARÈS ? LA PEUR ?»

J'avais ouvert mes yeux pour le regarder en face dès lors que j'avais ouvert ma bouche. Je voulais sûrement y lire une émotion, même si cela se trouvait être de la haine. Je voulais parler à un être humain.
Son regard m'inspirait la peur et la colère mais, il n'était pas vide.
Il n'était pas vide...
Le mien possédait-il encore ne serait-ce qu'une petite lumière ?
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 17:40

- Pourquoi… souffla-t-il, exaspéré.

Comment ça, pourquoi ? Pourquoi, pourquoi ? C’était tout ce qu’elle avait à dire ? Juste… pourquoi ? Il pencha légèrement la tête, fronça un peu plus les sourcils. Pas de protestations ? Pas de cris ? Juste… une question ? Pire ! Juste un mot. Il poussa un nouveau soupir. Elle se foutait de sa gueule, c’était ça ? Elle se moquait de lui, parce que… parce que c’était tout bonnement insensé de rester passif en toutes circonstances ! Insensé. Et énervant. Oui, cette situation, sans qu’il sache pourquoi, vraiment, elle l’énervait. Il referma d’un geste ferme la fenêtre laissée ouverte. L’air glacial témoignant de l’approche de l’hiver s’engouffrait déjà dans la petite pièce surchauffée. Elle l’énervait, et l’irritait, aussi. Injustement, parce qu’il aurait du rester de marbre. Il l’aurait préféré, aussi. Qu’importe. Il n’était pas calme, alors il ne réagirait pas calmement.

- C’est exactement ça ton problème, Katina ! Tu… tu me regardes avec de gros yeux, et tu me laisses faire, complètement amorphe. Et… et après coup, tu te contentes de sagement me demander des explications ? Putain mais réveille-toi !!

Il secoua la tête, la mâchoire serrée. Il avait envie de l’attraper par les épaules et de la remuer dans tous les sens, de lui hurler dans les oreilles, de n’importe quoi, mais qu’elle sorte de cet état léthargique à la con. Ouais. Il l’attrapa par les épaules. Mais plutôt que de mettre en action ses précédents fantasmes, il se contenta de fermement la pousser en arrière.

- Si Luke pointait un flingue sur ta tempe, tu le laisserais faire aussi ? Tu le laisserais planter un poignard dans ta poitrine, comme tu le laisses jubiler de l’état végétatif dans lequel il te met, jubiler de l’effet qu’il a sur toi ?! Ce mec, c’est juste un pauvre con, pas une divinité ! Il ne devrait pas avoir la moindre emprise sur toi ! Tu es humaine, tu es censée être libre. Libre ! Et donc réagir. Mais là j’ai… j’ai l’impression de me retrouver devant cette imbécile fataliste d’Antigone qui s’enfonce toute seule dans sa propre merde, et qui va jusqu’à supplier son bourreau de l’achever ! Et encore. Antigone avait le mérite d’avoir de la hargne et de la volonté. Mais toi… ! Regarde-toi ! On dirait un fantôme.

PAF
Il la plaqua contre le mur.

- Alors arrête de te conforter dans tes illusions idiotes, arrête de croire que tu pourras revenir en arrière, arrête de regarder autour de toi comme une vulgaire spectatrice, arrête. Arrête ! Et surtout, réagis, merde ! Parce que quand tu seras morte, il sera trop tard.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 16:15

Dès la fin de mon aveu, Farès se levait brusquement. Je croyais alors que notre conversation était close, qu'il allait me planter là avec mes regrets, gardant pour lui seul la pensée qu'il se faisait de moi. Stupide.
Non, sans que je comprenne ce qui se passait, il se plantait devant moi, plus effrayant que jamais. Farès, qu'est-ce que... Il agrippait alors mon poignet droit que je tentais tant bien que mal de libérer mais il me serrait avec plus de force qu'il ne l'avait fait auparavant, de ma main gauche, je repoussais ses mains, effrayée par son insistance.


«En fait, tu aurais mieux fait de te taire.»

Je n'avais pas eu le temps de réaliser quoique ce soit que Farès s'était emparé de la gourmette. Mes yeux étaient écarquillés, étonnée, je me demandais ce qu'il lui prenait. Je prenais mon poignet à l'endroit où la chaîne était il y a encore quelques secondes, je serrais comme cherchant... Plus rien. Plus rien d'autre qu'une trace rouge sur ma peau blanche. Comme un fantôme qui s'évanouissait dans le vent...
Et Farès jetait la gourmette de Luke par la fenêtre. Sensation étrange. Pourquoi ? Pourquoi ce type qui me déteste fait une chose pareille ? On aurait dit qu'il cherchait à m'aider...


«Ce qui t’a pris deux ans m’a pris trois secondes.»

«Pourquoi ?»

Pourquoi ? Pensait-il me faire pleurer à nouveau ? Non, c'était insensé. Mes larmes l'avaient mis mal à l'aise. Il s'en était même excusé. Non, Farès restait un humain malgré toutes les vacheries dont il m'avait affublée. Il m'avait sauvée des griffes de Luke bien qu'il n'était pas encore au courant de ce qu'il avait fait. Et là, il venait de me libérer de cette chaîne symbolique... Tout cela était peut-être normal.
J'étais perdue.
Complètement.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 15:49

Bégaiements, bafouillage et ânonnements. Une espèce de murmure insensé, un souffle. Mais pas de réponse. Sa question avait désarçonné la jeune fille, c’était évident. Par honte ? Ou parce qu’elle-même ne comprenait pas son geste ? Qu’importe. Dans un cas comme dans l’autre, c’était idiot. Complètement idiot. Et pourtant… pourtant elle finit malgré tout par parler. La vérité tomba comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase, excédante et lancinante. Insupportable. Les sourcils du patriote se froncèrent. La faiblesse… Ses iris perçant se plantèrent sur l’image de la jeune femme affligée. C’était quoi, exactement, le plus triste dans cette situation ? Qu’elle reconnaisse son erreur sans chercher à progresser ? Ou qu’elle s’y conforte indéniablement ? Dans quels rêves exactement avait-elle vu que le monde l’attendrait pour changer ? L’immobilisme, c’était comme vendre son âme au diable. Un acte plus lâche encore que le suicide, parce qu’ici, il n’était même pas question d’avoir le courage de se donner la mort. C’était juste… l’attente. La suspension d’un corps dans le vide, inutile. Les poumons de Raphaël se gonflèrent inopinément d’oxygène. Il serra les dents.

Elle allait le maudire.
Mais il la maudissait pour avoir osé admettre ça.

Brusquement, il se leva de sa chaise et se planta nez à nez avec elle. Son regard ne lâchait plus le sien, impétueux. Plus… ou presque. Quand il l’abonna, se fut pour chercher des yeux son poignet enchainé. Tant pis pour l’interdit. Vivement, il s’en saisit, niant superbement la moindre de ses tentatives de protestation. De gestes secs et saccadés, il chercha l’agrafe. De la faiblesse ? Plus pour longtemps. Plus avec ça. S’accrocher à des espoirs perdus, c’était déjà dérisoire. Mais en plus, ce type-là, il avait les mains tâchées de sang. Il décrocha l’attache, referma son poing autour de la gourmette.

- En fait, tu aurais mieux fait de te taire.

Il se retourna. A grandes enjambées, il regagna la fenêtre, l’ouvrit. Aucune hésitation, pas un regard en arrière. Il y jeta le bijou puis, bras croisé, refit face à Katina.

- Ce qui t’a pris deux ans m’a pris trois secondes.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 14:55

«Désolé. De t’avoir provoqué avec ça.»

Je ne répondais, encore noyée par l'horreur de mon récit. Farès était la deuxième personne avec qui j'en parlais. Farès me faisait peur mais ses excuses le rendait humain à mes yeux. Il ne s'attendait, de toute évidence, pas à une histoire comme celle-ci. Et je me fichais bien de ce à quoi il avait pu songer. Je ne pensais qu'à une seule chose, m'enfouir sous ma couette et pleurer un bon coup et ce, même en la présence d'Helinä... Si elle devait me demander des explications, je lui raconterais toute autre chose, j'improviserais ou j'esquiverais. Mais je ne voulais plus parler de Luke.

«Pourquoi est-ce que tu gardes un bracelet à son nom ?»

C'est une question que je me pose régulièrement. Pourquoi ? Rien n'est plus stupide que de s'accrocher à des souvenirs mensongers. Luke n'est pas un ange. Luke est un monstre. Luke est la source de toutes mes souffrances. Luke est ma fin. Luke est désespoir.

Luke me hante.


«Je... Je l'ai ai...mé... Je n'...»

Je ne pouvais pas expliquer mon geste. Il n'y avait rien de plus incompréhensible que de garder ce symbole du passé, d'un amour qui n'existait plus, cette chaîne qui était signe de mon emprisonnement mental. Avec ce qu'il savait maintenant, c'était sûr, je devais passer pour une aliénée. Comment peut-on s'attacher à ce point ?
Luke était la raison de ma dépression. Je mourrais à petit feu depuis plus de deux ans. Je me consumais, partagée entre mes sentiments envers ce qu'il semblait être avant et la peur de ce qu'il était devenu.
La folie me tendait les bras, nous étions séparés de quelques pas...
Et ma voix s'étouffait lorsque je tentais d'exprimer cet amour interdit.


«Je suis faible.»

Seule phrase audible qui sortait de ma bouche. Seule phrase sensée aussi.
Seule phrase qui disait tout et rien à la fois.
Seule phrase qui décrivait tout le rien que j'étais devenue.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 14:05

Le regard rivé sur les fenêtres closes qui donnaient sur l’horizon rendu indiscernable par la nébulosité des heures nocturnes, Raphaël devinait seulement les faits et gestes d’Alisa par son agitation. Un bac de linges maladroitement posé sur un meuble, l’ouverture d’une machine. Les vêtements qui s’écrasent dans le fond. Il en aurait bien fait autant, mais son dernier lavage datait de la veille. Dés lors, il se contenterait d’écouter. Elle commença par ce qu’il avait déjà cru comprendre. Un couple, autrefois. Du produit qui glisse, un tiroir qui se ferme. Une porte aussi. Les boutons qui sonnent et le programme qui se lance. Elle enchaina tandis que, machinalement, ses doigts se saisirent de l’un de ses pendentifs afin de l’y faire tourner. Il fronça les sourcils. « Au mauvais moment. ». Quoi ? Un adultère ? Un mauvais coup de téléphone ? Du deal ? Non. Rien de tout ça. Mais il aurait largement préféré, même si ça n’aurait été synonyme que d’une perte de temps.

Son sang s’était glacé, pétrifiant ainsi l’ensemble de son organisme. Il aurait voulu tourner la tête, regarder l’étudiante. Juste pour s’assurer. S’assurer qu’elle lui ne lui disait rien de vrai. Parce que c’étaient des mensonges, n’est-ce pas ? Ca ne pouvait pas être réel. Mais il ne parvenait à esquisser le moindre mouvement, pas plus qu’à se convaincre qu’il ne s’agissait que de calomnies. Un être humain sain était-il véritablement capable de mentir sur ces choses-là ? Katina était-elle saine ? Non. Désagréable. Pourquoi ses mots semblaient-ils certes chimériques, mais si sincères à la fois ? Parce que saine, elle l’était tout de même suffisamment pour ne pas nager dans le délire.

Elle hurla, laissant s’échapper comme la veille toutes ses angoisses et son désespoir. Puis le silence. Simplement le silence. Le ronronnement des machines, le souffle de leurs respirations. Ses sanglots étouffés et ses inspirations saccadées. Mais plus de paroles. Cinq minutes s’écoulèrent ainsi, insidieuses. Peut-être même dix. Puis, lentement, les yeux du garçon se détachèrent du paysage endormi pour se poser sur la forme recroquevillée de la jeune femme. De toute manière, parler pour dire quoi ?

- Je…

Pour ne rien dire.
Il baissa les yeux. Ses mains étaient retombées sur ses genoux.

- Désolé. De t’avoir provoqué avec ça.

Elle ne commenta pas. Mais qu’y avait-il à commenter, après tout ? Rien. Il détourna à nouveau le regard, préférant encore une fois la contemplation de la fenêtre. Réconforter. Comment est-ce que l’on réconfortait quelqu’un, exactement ? Il n’avait jamais su faire ça. En tant que croyant, il aurait aimé pouvoir affirmer que si demain il se vengeait, c’était que le Seigneur en avait décidé ainsi. Simplement… l’équilibre naturel des choses. Mais Katina était athée et il ne croyait pas à ces choses-là. Un homme qui osait prendre la vie d’un innocent n’était pas un messager de Dieu. C’était un meurtrier. Un pécheur.

Une injustice.
Puis…

- Pourquoi est-ce que tu gardes un bracelet à son nom ?

Une incompréhension.
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MessageSujet: Re: Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé   Infernale, Bacchanales. [Alisa] - Terminé EmptyVen 25 Nov 2011 - 1:54

«Ben... à la laverie. Puisque je suppose que tu ne veux ni être entendue, ni donner aux autres l'impression qu'on traine ensemble.»

«Parfait.»

«Et pas de foutage de gueule, hein.»

Farès quittait les douches en premier. Bonne idée, ça m'évitera de craindre un dernier contact physique venant de cet idiot. Une fois, le Farès éloigné, je sortais à mon tour, me précipitant jusqu'à ma chambre. Helinä étant de sortie, je pouvais me changer sans me cacher. J'enfilais alors un t-shirt assez ample ainsi qu'un short en jean plutôt confortable et des baskets type vans. Tant qu'à faire, si je devais passer à cette foutue laverie, autant y faire une machine, je prenais alors un panier rempli de linge sale et me dirigeais vers le lieu où Farès m'attendait.
Maudis sois-tu, Farès.

J'arrivais dans la fameuse pièce, posais mon panier à la gauche d'une machine et cet abruti m'interrogeait alors...


«Donc ?»

J'ouvrais la machine et y déposais mon linge tout en lui répondant...

«Bon, voilà l'histoire. Comme te l'a si bien fait remarquer Luke, nous étions ensemble jusqu'à il y a un peu plus de deux ans, maintenant.»

Le produit dans la machine, je fermais le tout et enclenchait la programmation. J'évitais le regard de Farès, toujours très mal à l'aise lorsqu'il fallait entamer ce sujet de conversation. Alors sa présence n'allait certainement pas améliorer la situation...

«Et, ce jour là, je suis arrivée chez lui au mauvais moment.»

C'est automatiquement que je serrais les poings et baissais ma tête pour admirer mes pieds...



Des larmes sur mes joues...
Cacher. Me taire. Je n'ai rien dit à Farès...
Non, je n'ai pas crié cette dernière phrase à moitié en pleurs...
Mon cœur bat plus vite que les tambours de cette foutue machine.
J'ai peur.
Je parle, je pleure, j'ai peur et Farès est le seul présent, alentours...
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