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 Solve the Mystery. [Lancelot]

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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptySam 12 Nov 2011 - 15:54

Kity avait relevé la tête, mêlant ses prunelles perlées d'or au cuivre des siennes. Il sentit sa main embrasée se refermer sur la sienne, ses jambes effilées s'évader vers l'arrière. Ainsi, elle l'entraina jusqu'aux draps de cotons, l'invitant d'une gestuelle silencieuse à s'y assoir. Il s'éxécuta. Leurs regards ne s'étaient toujours pas abandonnés, et ils ne rompirent leur contact que lorsque les lèvres incandescentes de la jeune femme, penchée en avant, vinrent effleurer celles du compositeur. Compositeur qui ne tarda à lui rendre la caresse. Comme s'il avait s'agit-là d'un signal, d'une autorisation, elle s'installa alors sur ses genoux. Les doigts du musicien encerclèrent la cambrure de son dos, l'attirant d'avantage à lui. Leurs baisers redoublèrent d'ardeur. Leur étreinte également. Contre son torse, il pouvait sentir chaque parcelle de sa peau finement taillée et son souffler léger lui réchauffer délicieusement le visage. Elle brisa leur échange, le regarda derechef. Prude mais décidée à la fois. Lancelot esquissa un sourire. C'était difficile à croire, après tout, que le droit de manier cette fragile statue de porcelaine lui avait été accordé. Les mains de la petite blonde abandonnèrent alors son torse pour glisser jusqu'à son pantalon. Elle entreprit de le détacher, et quand le Français fut enfin libéré du tissu devenu trop encombrant, elle s'allongea sur le matelas, l'attirant vers elle.

Derechef, leurs lèvres se rencontrèrent, s'abandonnèrent à nouveau. D'un geste adroit, Lancelot se saisit de l'une des roses écarlates du vase qui ornait une table de chevet. Il la ramena vers la jeune Américaine et, doucement, fit courir les pétales de velours sur son corps trop délicat, tel un peintre armé d'un pinceau. Osés, ils s'aventurèrent de la naissance de sa nuque à son menton élégant, glissèrent le long de sa gorge et effleurèrent longuement sa poitrine. Sinueux, ils suivirent le cours de son ventre, firent le tour de son nombril, redessinèrent le tracé de ses jambes graciles. Puis, impudents, ils remontèrent jusqu'à la naissance de son désir alors que l'homme couvrait ses formes adorablement aguichantes de baisers. Alternant essence de la fleur et ses lèvres torrides, il se saisit du droit de vaciller entre sa poitrine suave et ses lèvres onctueuses, ses mollets célestes et le séraphique fruit défendu. Entre deux caresses, il abandonna la rose sur le côté, revint embrasser la belle. Alors, précautionneusement, il la surplomba et s'allongea au-dessus d'elle.

La nuit allait être longue.

Ses mains parcoururent ses formes angéliques, encore une fois. Encore une fois, il s’enivra de l'odeur délicieuse de son parfum, plongeant son visage dans le creux de son cou et entre ses seins. Il brûlait d'envie d'elle. Alors oui, ce soir, Kity Wilson serait à lui. Elle s'offrirait à lui, juste à lui. Simplement pour lui. Et en retour, il serait à elle. Sous la lune et les étoiles de juin, sous la lumière tamisée des lampes, il était à elle, pour cette nuit.

Oui.
Elle serait sacrément longue.

[Désolée, c'est fort abrégé mais je n'étais plus trop dans le sujet et j'avais envie de passer à la suite x) Je t'enverrai le lien par MP quand je l'aurais fait.]
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyJeu 3 Nov 2011 - 23:35

    Un doigt agile caressa la clavicule de la blondinette, jusqu'à son menton. D'une faible pression, il l'obligea à relever la tête. Le sourire qu'il affichait était bon signe, sans aucun doute, n'importe qui aurait pu le dire. Mais une des grandes lignes qui dirigeait la vie de Kity était le doute, encore et toujours. Alors oui, malgré ce sourire, elle doutait. Pas de lui, oh non, jamais. D'elle. De sa capacité à plaire à un homme. Et pas n'importe lequel.

    " Mais je poursuivrais cette voie à tes côtés jusqu’au bout du monde si tu me le demandes. "

    Comment douter encore dans un moment comme celui-ci ? Le coeur de la blondinette fit un bond dans sa poitrine, tandis que les lèvres avides du compositeur reprenaient les siennes. Plus ardentes, elles encourageaient l'américaine à se laisser emporter, faible qu'elle était, dans le tourbillon que Lancelot créait autour de lui, par sa simple présence. Brusque arrêt, Kity se sentit fléchir. Le compositeur parla d'un concerto, le vingt-troisième de Mozart. Elle suivit à peine, n'y compris pas grand chose... et déjà les lèvres du garçon mangeaient à nouveau les siennes. Ses mains, quant à elles, parcouraient l'entièreté de son corps, caresses à peine perceptibles sur sa peau, mais qui provoquaient en elle un ras de marée de sensations. Des frissons de désir parcouraient son dos, dressaient les poils sur ses bras frêles et faisaient trembler ses lèvres, dès que le musicien les lâchait pour s'intéresser à une autre parcelle de son corps. Quand ses dents jouèrent, taquines, avec le lobe de son oreille, Kity laissa échapper un gémissement.

    " Et si nous passions allegro assai ? "

    Tandis que le jeune homme s'arrêtait, une musique bourdonna aux oreilles de la jolie blonde. Elle était heureuse d'être appuyée contre la porte, sans quoi ses jambes fébriles l'auraient probablement abandonnée pour sombrer sous les caresses des lèvres de Lancelot. Chaque geste du jeune homme semblait épouser la musique qu'il venait de citer, Kity avait l'impression de l'entendre, de la vivre plus intensément que jamais elle n'aurait pensé pouvoir le faire. Et le plus étrange, c'est qu'il régnait dans la pièce un silence à peine heurté par leur désir étouffé. Plus Lancelot remontait le long de sa cuisse, plus la respiration de la jolie blonde se heurtait. Quand ses lèvres en atteignirent le sommet, un nouveau gémissement passa la barrière des lèvres de la petite blonde. Sa main gauche s'était aventurée dans la nuque de Lancelot, tandis que l'autre serrait un pan du peignoir avec force. La ceinture de celui-ci glissa au sol, aidée par les mains agiles du compositeur. Ses lèvres revinrent alors taquiner celles de la blondinette. Enfin, ses mains glissèrent le long de ses bras, provoquant la chute du lourd tissu. Kity était à présent nue devant lui. Ses yeux mordorés plongèrent dans ceux du jeune homme. Ce regard échangé fut comme un électrochoc. Elle prit sa main, et sans le quitter des yeux, l'entraina vers la pièce principale, à reculons.

    Les yeux dans les yeux, ils approchèrent du lit. Doucement et fermement à la fois, Kity fit pivoter Lancelot pour que ça soit lui qui se retrouve dos au majestueux lit. Quand ses jambes heurtèrent le matelas confortable, elle le poussa légèrement en arrière, l'invitant de la sorte à s'asseoir. Elle se pencha alors en avant et posa ses lèvres sur les siennes. Doucement, d'abord, comme pour s'assurer qu'elle en avait bien le droit... Lorsqu'il répondit à son baiser - ce qui ne se fit pas attendre - elle reprit les rennes et grimpa à califourchon sur ses genoux. La peau de leurs torses s'effleurait, tandis que leurs lèvres s'exploraient plus encore, loin d'être rassasiées. Ses mains caressaient le dos du compositeur. Après un long baiser ainsi échangé, la jolie blonde détacha ses lèvres de celles de l'élu de son coeur et plongea ses yeux dans les siens. Son visage affichait encore par endroit quelques petites rougeurs, mais Kity n'aurait su dire si elles étaient le fruit de la gêne ou celui de l'excitation qu'elle ressentait à l'instant. Caressantes, ses mains dévalèrent le torse mince du compositeur pour rejoindre son pantalon, qu'elle entreprit de détacher. Quand ce fut chose faite, elle se glissa sur le côté et s'allongea sur le lit, avant de poser sa main contre la nuque du jeune homme et de l'attirer à ses lèvres, une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyMer 2 Nov 2011 - 3:09

Pourquoi ? Oui, pourquoi ? Pourquoi la choisir elle ? Pourquoi Kity Wilson, l’Américaine orpheline sans histoire ? Pourquoi la simplicité et la discrétion ? Pourquoi dépenser tant d’efforts pour une fille dont le nom était et demeurerait sans doute inconnu ? Pourquoi s’épuiser pour une âme fragile et en peine, une âme à laquelle il ne pourrait jamais apporter de réconfort ? Pourquoi s’évertuer à maintenir intacte une illusion dont les fondations s’effondreraient aux premières lueurs de l’aube ? Avait-il en commun avec Dom Juan davantage que la quête constante du plaisir ? Devenait-il l’un de ces hommes que la difficulté seule pouvait rassasier ? L’un de ces hommes qui ne voyait en la virginité et la pudeur d’une femme plus que l’exaltante récompense d’une conquête haletante ? La jeune femme n’était-elle à ses yeux qu’un élégant trophée d’orgueil ? Ou était-ce le résultat d’une théorie plus complexe et élaborée ? La considérait-il comme la clé de la résolution de son incessant conflit intérieur ? Se sentait-il apaisé par l’image parfaite que ses prunelles renvoyaient de lui ? Par ses attitudes de femme aimante ? Ou se vengeait-il inconsciemment de l’amour à sens unique qu’il n’avait que trop donné ?

Il sentit le souffle chaud des lèvres ourlées se rapprocher des siennes, doucement. Les doigts prudes s’accrochèrent fébrilement à son dos et leurs corps resserrèrent leur étreinte. Il pouvait sentir son cœur battre innocemment la chamade. Debussy disait : « la musique doit humblement chercher à faire plaisir, l’extrême complication est le contraire de l’art. ». Cette règle s’appliquait-elle à la poésie féminine ? Évidemment.

L’Américaine brisa le contact qui les unissait. Doucement, timidement, elle se décala, mains entrelacées. Ses dents écrasèrent, hésitantes, sa lèvre inférieure, dans ce qui devait être l’expression d’un embarra tant imposant qu’elle se devait de l’extérioriser. Oui. Définitivement, il y avait quelque chose de plus haut que l'orgueil, de plus noble que la vanité, et de plus rare que la modestie en Kity. C'était la simplicité. Cette simplicité que tous aimaient, que beaucoup admiraient, que peu adoptaient mais que nuls n’enviaient. Alors pourquoi elle ? Parce qu’elle représentait le tempérament estimé. Le tempérament qu’il aurait tant voulu voir édifié en elle, elle qui n’était pas là, et qui ne le serait jamais.

La petite blonde articula quelques paroles étouffées par l’embarras, baissa aussitôt les yeux. Elle rougissait. Même sans lumière, il l’aurait deviné. Elle avait l’air dépitée, l’air d’une voleuse prise en flagrant délit ou d’une criminelle attendant la sentence. Elle était gênée. Mais qu’importe, elle avait répondu. Elle avait osé, sans esquive. Sans tromperie, sans fuite, sans mensonge, elle avait parlé. Et elle l’avait énoncée, simplement. La vérité.

Les prunelles mordorées étaient toujours rivées sur leurs pieds nus. L’indexe de Lancelot, encore légèrement humide, se posa à la naissance de ses clavicules et remonta doucement jusqu’à la pointe de son menton. Ainsi, il lui releva la tête, la contraignant derechef à soutenir son regard embrasé. Il sourit.

- Mais je poursuivrais cette voie à tes côtés jusqu’au bout du monde si tu me le demandes.

Alors, il reprit son baiser. Semblable, mais pourtant si différent. Il y mettait plus de fougue, plus de passion, de frénésie. Juste un petit peu plus. Suffisamment pour la perdre, trop peu pour l’effrayer. Son souffle, davantage saccadé, se mêlait avec hardiesse à celui de l’étudiante. Quant à sa langue, elle demeurait aussi douce que la caresse du vent sur les fleurs naissantes du printemps. Il s’écarta à nouveau, légèrement et murmura avec ferveur :

- Que dirais-tu d’un adagio, pour commencer ? Disons… concerto pour piano de Mozart ? Le vingt-troisième.

Ses mains n’avaient de cesse de glisser sur le tissu pelucheux, sans jamais chercher à l’écarter de sa peau nacrée. Il la contemplait parfois, parfois l’embrassait, mais ses mains parcouraient continuellement son corps. Elles glissaient de ses épaules à sa taille, de sa taille à la cambrure de son dos, et de son dos cambré à ses cuisses découvertes par ce peignoir judicieusement taillé. Ses doigts, secs désormais grâce à la chaleur émanent de ses formes graciles, s’aventurèrent vers l’intérieur de sa jambe. Le contact était frêle, presque inexistant, comme la caresse de la rosée sur un pétale. Comme une promesse grandissante. Il avait reprit ses baisers. Sur ses lèvres, son cou, sur chaque parcelle offerte de sa peau. Et lorsqu’il sentit la respiration de cette fleur délicate s’accélérer, il mordilla le lobe de son oreille et y susurra :

- Et si nous passions allegro assai ?

Ses mains étaient revenues sur ses épaules. Il se saisit des siennes, et, alors que ses jambes fléchissaient doucement, il les embrassa, caressant de son autre main le tissu tout en descendant. Alors, il les abandonna pour leur préférer le haut de ses jambes parfaitement tracées. Tendrement, d’abord. Puis plus éperdument tandis qu’il remontait sous son peignoir. Précautionneusement, les doigts du musicien se refermèrent sur la ceinture en tissu qu’il s’appliqua à délacer, libérant la taille de la jeune femme qu’il avait un peu plus tôt enfermée. Elle dévala le long de sa silhouette, s’écrasa sur le plancher. Ses mains remontèrent alors jusqu’à sa nuque, s’infiltrèrent dans son dos, suivirent le tracé de ses bras et laissèrent tomber le vêtement qui regagna la ceinture, délivrant ainsi le corps féminin de tout masque superflu.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyJeu 20 Oct 2011 - 21:04

Spoiler:

    Le compositeur rendit son sourire à la jeune étudiante, se redressa à son tour et s'empara d'une serviette éponge sèche. Ses cheveux et son torse se virent vigoureusement frottés. Quant à son pantalon... le sort que lui réservait Lancelot serait de rester désespérément trempé. Le jeune homme rappela sa jeune amie à l'ordre concernant les questions. Justement, il ne devait plus y en avoir. Elle lui adressa un petit sourire contrit. Ce détail avait dû lui échapper, comme d'habitude, lorsqu'elle se trouvait en la présence de cet homme qu'elle admirait tant. Encore à cet instant, Kity n'en revenait pas de la chance qu'elle avait de se trouver là. Un grand musicien et compositeur de renom l'avait invitée à passer une des plus belles soirées de sa vie en sa compagnie. Sa gentillesse n'avait d'égale que sa douceur, et c'est sans doute pour ces deux qualités que la blondinette appréciait tant son ami. Une fois hors du jacuzzi, il saisit le peignoir sec et aida Kity à l'enfiler avec douceur. Ses gestes étaient précis, fermes. Heureusement, d'ailleurs, car la jeune fille avait une vilaine tendance à fléchir lorsque la proximité avec Lancelot se faisait trop importante. Il la prévint, paternaliste, qu'elle risquait d'attraper froid. Sourire échangé entre les deux jeunes gens.

    Lancelot prit alors la main de Kity et l'entraina hors de la salle de bain. Avant d'en quitter le sol carrelé, la demoiselle se tortilla pour faire glisser au sol la serviette qui lui entourait encore la taille et qui n'avait à présent plus aucune utilité. D'un pas décidé, le brun se dirigea vers la porte d'entrée. Comptait-il réellement sortir dans cette tenue indécente ? Ou devrais-je dire dans cette absence de tenue ! La porte resta pourtant close, et le dos de la blondinette la rencontra, tandis que les bras nus du compositeur entouraient son corps, la bloquant contre celle-ci. Le souffle de la jolie blonde se fit plus court, elle observa son ami sans comprendre, par dessous ses longs cils noirs.


    " J’ai l’impression d’être Figaro devant Suzanne, à la fin du…, commença-t-il. "

    Il ne termina jamais sa phrase. Ses lèvres furent les plus rapides. Elles emprisonnèrent celles de Kity, avides, tandis que ses mains encadraient le visage doux de la blondinette. Tendres, elles glissèrent dans ses cheveux. Le jeune fille se laissait faire, yeux fermés, rouge aux joues. Quand la main droite de Lancelot parcourut son dos pour trouver sa place dans la cambrure de ses reins, Kity rendit son baiser au compositeur, électrisée par ses caresses habiles. Elle appréciait la comparaison avec Suzanne, figures d'un de ses opéras préférés, même si en son fort intérieur, la blondinette était bien consciente qu'elle n'atteindrait jamais sa sournoiserie. Consciente également que l'homme qui faisait battre son cœur ne la mènerait pas ce soir à la "Nozze", tout Figaro qu'il était, mais qu'importe. L'instant présent était le plus beau des cadeaux, aux yeux de Kity. Toute les chansons ont une fin, même les plus douces. Quand Lancelot mit fin à ce baiser envoutant, Kity attendit quelques secondes avant de rouvrir les yeux, encore bercée de félicité. Pourtant, il fallait bien affronter son regard.

    " Et toi ? Quel programme te conviendrait ?, souffla-t-il. "

    Une personne moins aveuglée, moins confiante de Kity, aurait sans aucun doute vu son esprit lucide traversé d'une pensée furtive des plus négatives : " Voilà donc à quoi rimait tout ce cirque ? " Mais la blondinette, elle, était à des kilomètres de songer un seul instant, une seule seconde, que son ami n'avait vu dans cette soirée que l'occasion de la mettre dans son lit. Ses yeux mordorés se perdirent dans la contemplation des lèvres du musicien, de longues secondes. Timide, la jeune fille se redressa pour approcher à nouveau ses lèvres de celles, tant désirées, du brun. Ses mains qui, jusqu'alors, étaient restées agrippées aux pans de son peignoir s'accrochèrent au dos du jeune homme. Prendre l'initiative n'avait jamais été le point fort de Kity, son coeur battait à une allure folle. La peur de se faire repousser, l'envie d'explorer plus amplement cette voie, ou peut-être uniquement la gêne d'oser prendre les rennes... Aurait-elle pu discerner ce qui la mettait dans un tel état qu'elle ne l'aurait pas fait, trop absorbée par la sensation des lèvres de Lancelot explorant les siennes. Des frissons électrisants lui parcouraient le corps, une douce chaleur émanait de leurs deux corps ainsi enlacés. Cette fois, ce fut elle qui rompit le contact de leur peau. Doucement, elle lâcha le jeune homme, son dos retrouva la place qui était précédemment sienne, tout contre la porte. Ses mains se serrèrent l'une contre l'autre, à hauteur de son col de peignoir. Une rangée de dents blanches emprisonnèrent sa lèvre inférieure. Espérait-elle ainsi réfréner l'envie qu'elle avait d'attirer le jeune homme vers le lit somptueux ? La blondinette croisa alors le regard de son Figaro.

    " Pourquoi ne pas... Hm..., soupira-t-elle doucement. Pourquoi ne pas poursuivre dans cette voie ? "

    Ses joues s'empourprèrent un peu plus, et elle baissa les yeux sur ses mains jointes. Prononcer ces paroles à voix haute ne lui en couterait pas la vie, mais elle se sentait atrocement morte de honte d'oser seulement espérer que le compositeur puisse avoir envie d'elle. Si insignifiante, si banale... Les plus belles femmes devaient se jeter à ses pieds, alors pourquoi la choisirait-il, elle, Katherine Wilson ?
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyJeu 20 Oct 2011 - 16:02

Combien de minutes s’étaient écoulées depuis qu’ils étaient là, tranquilles, à écouter paisiblement leurs souffles se mêler au remous de l’eau savonneuse ? Lancelot n’aurait su le dire. Peut-être deux, peut-être dix. Et dans le fond, cela avait-il réellement de l’importance ? Non. Bien sûr que non. Plus rien n’importait désormais. Elle était en paix, lui aussi. Ou presque. Il serra les dents. L’occasion de l’être vraiment ne lui serait sans doute jamais plus offerte. Pourtant, elle aurait été la plus belle des offrandes. N’importe quoi. Il aurait fait n’importe quoi pour que cesse l’égarement incessant de ses pensées. Une trêve, un temps d’arrêt. Un doigt pour bloquer l’aiguille du métronome. Mais la chance n’existait pas, et cette main-là non plus. Il était perdu. Simplement perdu.

Près de lui, il sentit la jeune femme s’activer. Elégante, elle reprit appui sur ses jambes et ses pieds vinrent à nouveau caresser le carrelage humidifié par leurs jeux d’enfants. Après lui avoir adressé un sourire romanesque, sourire qu’il n’avait tardé à lui rendre, elle se saisit machinalement d’une serviette de bain. Bon. Cette fois-ci, il n’était plus question de ruiner ses tentatives de séchage. Paresseusement, il la suivit du regard, s’étirant les bras. Elle était belle, tout de même, Kity. Oh. Rien à voir avec ces femmes fatales qui d’un sourire volait le cœur, ou du moins l’esprit des hommes. Mais… quand même. Elle arborait une symétrie délicate, une fraicheur particulière.

Elle s’était retournée. Le peignoir gorgé d’eau glissait le long de son corps, découvrant peu à peu ses formes graciles. Surpris par cette hausse de confiance, le Français n’avait pu contenir un haussement de sourcils. Mais il ne détourna pas le regard pour autant. Il avait dit délicate ? Le mot raffiné aurait été plus précis. Le vêtement s’écrasa sur le sol, l’humectant encore davantage. Alors, pudiquement, elle masqua ses formes sous le tissu blanc avant de lui faire face, souriante.

- Alors... Quelle est la suite du programme, Lancelot ?

A son tour, le concerné s’échappa du jacuzzi, se frottant vivement la tête et le torse avec une serviette sèche, attitude tout à l’opposée des gestes lestes et sensuels de l’américaine. Enfin seulement, il lui rendit son sourire, mine amusée.

- Je n’avais pas dit « plus de questions » ?

Il leva les yeux au ciel, faussement moqueur, l’essuie autour de ses épaules. Ses doigts se refermèrent autour du peignoir sec et il s’approcha de la demoiselle. Tranquillement, il prit sa main et la glissa dans la première manche, imitant la scène pour la seconde. Adroitement, il noua la ceinture et, enfin, il s’enquit de délicatement remettre le col en place, une fois sa longue chevelure blonde tirée en arrière.

Nouveau sourire.

- Tu vas attraper froid.

Comme précédemment, sa main empoigna la sienne et il l’entraina dans la pièce adjacente, refermant la porte sur leur carnage. Il fit face à la jeune femme, la calla contre l’entrée.

- J’ai l’impression d’être Figaro devant Suzanne, à la fin du…

Il ne termina pas sa phrase. Déjà, il se saisissait de son visage pour l’embrasser et mêler aux siennes ses lèvres voluptueuses. Ses doigts, tantôt mêlés aux boucles blondes, glissèrent dans la cambrure de son dos, caressant le tissu faute de pouvoir effleurer sa peau jalousement gardée par le peignoir.

- Et toi ? Quel programme te conviendrait ? souffla-t-il.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyDim 9 Oct 2011 - 0:18

    Lancelot s'appuya à son tour contre la paroi de l'immense baignoire, à l'instar de Kity un instant auparavant. Sa chemise lui collait à la peau, il l'enleva donc avant de l'envoyer sur le sol d'un geste plein de nonchalance. Il admit qu'il s'était fait couler, et ne manqua pas d'ajouter que c'était par une fille, "en plus". La blondinette sourit à sa remarque, tout en observant attentivement son ami. Il était plutôt frêle, dans son genre. Et mince... Il aurait été étonnant qu'il puisse résister à Kity et à son ardent désir de vengeance. A cette pensée, la jeune fille esquissa un sourire en coin encore plus large que précédemment. Elle était satisfaite de la situation. Elle et Lancelot passaient un bon moment, il lui avait appris à jouer du violon, lui avait offert une robe magnifique - bien qu'actuellement trempée - et ils avaient dansé, entre autres. Enfin, quoi qu'ils aient fait tous les deux, la blondinette aurait probablement passé un excellent moment, comme toujours avec le compositeur ! Mais là, tout était particulièrement féérique.

    Lancelot attrapa alors avec douceur le bras de Kity et la fit pivoter sur elle-même, afin d'être face à son dos. Ses mains gracieuses attrapèrent les cheveux blonds de la demoiselle et il les tordit tranquillement, avant de les disposer au creux de son cou. Il lui dit ensuite qu'elle n'était pas n'importe quelle fille. Le pouls de la jeune fille s'accéléra malgré elle. Ses joues se colorèrent immédiatement. Quand elle sentit les mains de Lancelot contre ses épaules, elle ne pu réprimer un frisson. Les doigts agiles du compositeur massèrent celles-ci, et ses lèvres s'échappèrent un instant dans son cou, avant de remonter jusqu'à son oreille. Dans un souffle, il ajouta qu'elle était la " vertueuse et mystérieuse Kity Wilson". La jeune fille ferma les yeux, tandis que les mains du jeune homme glissaient le long de ses bras pour s'emparer de celles de la blondinette. Lancelot posa son visage au creux de l'épaule de la jeune fille, qui laissa aller sa tête avec douceur sur celle du jeune homme. Vertueuse ? Sans doute le pensait-il... mais ce n'était pas le cas. Les pensées dévergondées qui l'animaient à l'instant auraient pu choquer le jeune homme à vie, mais jamais, oh grand jamais elle n'oserait faire ou dire quoi que ce soit. Elle s'en voulait. D'une part, de ne pas avoir bu plus pour pouvoir se laisser aller, et d'autre part de ressentir de telles choses pour Lancelot. Dérive contradictoire. Elle savait qu'il n'était qu'un ami, même si ses gestes la faisaient parfois douter. Or, elle ne voulait pas espérer quoi que ce soit. Elle se l'interdisait.


    " Depuis quand les anges cherchent à se venger de l'imbécilité des hommes ? "

    Sourire. Un ange ? L'image que le compositeur avait de Kity l'étonnait souvent. Il la pensait... pure. Oui, c'est cela, sans aucun doute. Mais elle aussi, elle avait des désirs. Des sentiments. Elle était humaine. Les pouces du jeune homme massaient les mains de Kity, tandis que de sa voix caressante, il lui expliquait en doux murmures l'origine française des massages, qui remontait apparemment au vingtième siècle. Les bulles du bain à remous produisaient un son exquis, la jeune fille se sentait bercée à la fois par celui-ci et par la voix du jeune homme. Les yeux fermés, appuyée contre Lancelot, elle aurait presque pu s'endormir. Son massage était très agréable, mais il prit malheureusement fin. Lancelot enlaça sa jeune amie en riant, tout en déclarant qu'être français ne rimait pas forcément avec être bon masseur. Nouveau sourire de la blondinette, qui ne bougea pas d'un poil.

    " Je ne trouve pas que tu sois mauvais masseur, tu sais... C'est très agréable. "

    Les deux jeunes gens restèrent là un instant, à profiter du jacuzzi en toute quiétude. Le peignoir de Kity voletait dans l'eau, autour de ses jambes fines et bronzée. Le silence mêlé au ronronnement de l'appareil était extrêmement relaxant. Au bout de longues minutes ainsi enlacés, la blondinette décida qu'il était temps de remuer. La soirée n'était pas terminée, après tout ! Elle avait si bien commencé, Kity ne voulait pas qu'elle se termine en si bon chemin. Lentement, elle se redressa et sortit de l'eau, dégoulinante. Elle se tourna vers son ami et lui adressa un sourire tendre. Une énorme flaque se formait à ses pieds, sur le sol carrelé de la salle de bain. La blondinette avisa un essuie et tourna un instant le dos au jeune homme, toujours dans le bain à remous. Le tissu éponge blanc, trempé, glissa le long des bras de la jeune fille, dévoilant son dos, ses fesses et enfin ses hanches. Il tomba au sol et Kity s'enroula dans la serviette, avant de se retourner.

    " Alors... Quelle est la suite du programme, Lancelot ?, s'enquit-elle en souriant. "
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptySam 8 Oct 2011 - 1:53

Trop lancé dans son fou-rire, Lancelot ne constata pas la mine horrifiée qu'avait esquissé la jeune Américaine. Du moins, pas directement. Mais quand ce fut le cas, il haussa les sourcils. Elle avait exprimé l'ébauche d'une protestation, mais s'était subitement tue. Sans doute était-elle confondue. Ou peut-être avait-il légèrement exagéré en trempant ses derniers vêtements secs ? Oh. Bien sur que non. Il leur suffirait s'en demander d'autres aux services de l'hôtel. Au prix auquel s'élevait la nuit, ils devaient bien avoir ça en stock. Et s'il n'en avait pas ? Il ferait un scandale, voilà tout. C'est quand il en arriva à cette conclusion qu'un nouveau sourire prit place sur la mine figée de son invitée. Un sourire étrangement... mutin ? Lancelot eut à peine le temps de discerner la blonde bondir hors du jacuzzi qu'il s'était rué dans la pièce adjacente. Elle avait hurlé vengeance. Lui s'était planqué derrière une table en chêne. Mais la table n'était pas de taille face à l'agilité de la demoiselle, et elle eut vite fait de l'y rattraper. C'est dés lors ainsi qu'il galopa à toute allure d'un meuble à l'autre, course bercée par leurs rires dénoués de tout scrupule à l'égard du parquet et des tissus. C'est également ainsi qu'il se retrouva misérablement pris au piège dans la salle-de-bain pour laquelle il avait dépensé une somme incomparable de dollars. Ironie du sort... La paume de sa main se referma sur le rebord du bain moussant et, haletant, il releva les yeux vers la fille.

- Ok, ok... Tu as gagné. On arrête.

De toute évidence, elle ne l'entendait pas de cette oreille. Perchée contre sa porte, elle découvrit la blancheur de ses dents en une réplique parfaite de l'impératrice des Hilton, ou d'un félin sadique ayant capturé sa proie. Il haussa les sourcils. La mine farouche qu'elle avait adoptée ne lui disait rien qui vaille. Aussitôt, elle se jeta sur lui et le bouscula dans l'eau chauffée, éclaboussant de plus belle le carrelage blanc. Ils se redressèrent, hilares, profitant du présent répit pour reprendre leurs souffles. La Mistinguett en profita pour actionner le mécanisme du jacuzzi. Victorieuse, elle s'était installée contre la paroi. Le compositeur l'imita, souriant suite à sa réflexion.

- J'admets, j'admets, je me suis lamentablement fait couler... répliqua-t-il en se débarrassant de la chemise qui lui collait désagréablement à la peau.

Plus de pitié pour le sol. Il la laissa s'y écraser sans y prêter attention, préférant se concentrer sur "l'ébourrifage" de ses cheveux.

- Par une fille, en plus.

Il s'approcha tranquillement de Kity, se saisissant de sa longue chevelure blonde pour la tordre précautionneusement. Il la laissa glisser vers l'avant, le long de sa poitrine, dégageant ainsi sa nuque.

- Et pas n'importe laquelle...

Ses doigts s'y posèrent, adroits, et s'abandonnèrent presque imperceptiblement sous le peignoir humide, massant la naissance de ses muscles trapèzes. Ses lèvres frôlèrent un instant son cou, arrivèrent jusqu'à son oreille.

- La vertueuse et mystérieuse Kity Wilson.

Sourire.

- Depuis quand les anges cherchent à se venger de l'imbécilité des hommes ?

Il laissa son menton retomber contre son épaule et ses doigts se saisirent de part et d'autres de son corps de chacune de ses mains, leur infligeant le même sort qu'à ses épaules.

- Le massage français, né au XXe siècle, est un massage sans but thérapeutique qui s'inspire de l'esprit de liberté, d'égalité et de fraternité de la France et de sa Révolution de 1789. En somme, il a pour intention est de traiter chaque zone du corps selon le même principe d'égalité que pour les citoyens, visant seulement plaisir et détente.

Il remonta jusqu'à ses bras, descendit à sa taille, rit à nouveau.

- Malheureusement, être Français ne rime pas pour autant avec être bon masseur.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyLun 3 Oct 2011 - 12:35

    Le jeune homme, assis sur le lit, répondit à Kity qu'à priori, il avait déjà tout pour faire son bonheur. Une furieuse envie de rougir étreint la jeune fille, à laquelle elle ne pu pas résister lorsqu'il enroula une mèche de ses cheveux blonds autour de son doigt, pour la replacer tout en délicatesse derrière son oreille, effleurant au passage son visage du bout de son pouce. Lorsqu'il atteint les lèvres de la blondinette, celles-ci s'entrouvrirent. Kity connaissait bien les sensations qui s'emparaient d'elle, mais jamais elle n'aurait osé faire quoi que ce soit en ce sens. Un rien lui faisait peur, à l'instant, ne serait-ce que bouger. Un sourire illumina le visage si spécial et atypique du compositeur, qui lui demanda alors si elle en avait déjà marre d'être mouillée.

    " Mouillée...?, répéta-t-elle sans trop comprendre où il voulait en venir. "

    " Dommage !, répondit le jeune homme du tac au tac. "

    D'un bond, il sauta du lit en entrainant une Kity un peu paniquée derrière lui. Les bras du jeune homme la soulevèrent tandis qu'ils entraient dans la salle de bain. C'est totalement étonnée que la blondinette se vit atterrir dans le jacuzzi rempli d'eau, son peignoir toujours sur elle. Jamais, oh grand jamais, elle n'aurait pensé que le compositeur oserait la jeter toute habillée dans le bain à remous, c'est pourquoi elle n'avait pas relevé et ne s'était pas débattue. Comme précédemment, dans la mer, l'américaine se redressa en envoyant valser ses longs cheveux derrière elle et planta ses grands yeux horrifiés dans ceux, rieurs, de son ami.

    " Lancelot !, s'exclama-t-elle. Mais... "

    Des tas de protestations lui venaient en tête, mais à vrai dire, elle hésitait quant à la bonne façon de réagir. Son peignoir éponge était trempé, ce qu'elle considérait comme plutôt embêtant, étant donné qu'en dessous, elle ne portait qu'un simple shorty en dentelle blanche. L'amusement du compositeur fut ce qui finit par la convaincre qu'elle n'allait pas se laisser faire aussi facilement. Lui était toujours habillé, mais qu'importe. Œil pour œil, dent pour dent. Un sourire amusé naquit sur les lèvres de la petite blonde, qui sauta agilement hors du jacuzzi pour poursuivre Lancelot et réclamer sa vengeance.

    " Tu vas voir, toi, tu ne perds rien pour attendre ! "

    C'est en riant qu'elle se mit à le courser dans toute la suite. Les deux jeunes gens devaient faire plaisir à voir, de l'extérieur. Riant aux éclats, s'amusant comme deux petits fous qui seraient retombés en enfance... De larges flaques d'eau se répandaient sur le sol, partout où ils passaient, dégoulinant du peignoir de la blondinette. Enfin, ils se retrouvèrent à nouveau dans la salle de bain, essoufflés, si ce n'est que cette fois-ci, les rôles étaient inversés. Lancelot trônait côté jacuzzi, tandis que son adversaire bloquait la porte, souriante. Féline, elle approcha de lui et planta ses yeux dans les siens, essayant tant bien que mal de prendre un air menaçant.

    " Ma vengeance sera terrible, Lancelot !, fit-elle en pouffant de rire. "

    La jolie blonde se jeta alors sur son ami et ensemble, ils valsèrent à nouveau dans l'eau du jacuzzi. Kity se redressa en riant, avant d'actionner le bouton "On" du bain à remous. Des jets puissants se mirent alors en marche sous les deux jeunes, encore habillés, balançant tout autour d'eux des petites bulles qui pénétraient sous le peignoir de Kity et venaient lui chatouiller les cuisses. Ses mains replacèrent ses cheveux en arrière et la petite blonde se laissa aller tout contre la paroi du bain, triomphante.

    " Comme ça, on est quittes !, lança-t-elle au jeune homme, sourire aux lèvres. "
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyDim 2 Oct 2011 - 1:29

[Pumpudumpudum... Alors... hum... oui, tu as le droit d'assommer Lancelot, de le noyer dans le jacuzzi, de le jeter par la fenêtre du balcon ou même de casser son violon ! tout ce qu'il faut pour te venger de mon impardonnable retard XD bref hum... ... désolée uu' (en plus mon message est pourri 8))]

Un éclair de présomption anima vaguement le visage de Lancelot quand il sentit les paumes fébriles de Kity effleurer son torse et sa bouche érafler le coin de ses lèvres. Leurs regards s'étaient rencontrés, contrastes l'un de l'autre. Le premier était ébauche de vanité, le second d'humilité. Deux antipodes, deux excès parfaitement compatibles. Immuables. Pourtant, en cette soirée de juin, une lueur de malice illuminait le regard de la petite candide. Une divine espièglerie, une taquinerie nouvelle. C'est d'ailleurs à l'image de ce reflet qu'elle se glissa entre le compositeur et la porte pour filer à l'intérieur de la chambre. Celui-ci avait haussé un sourcil, saisit, et s'était retourné pour suivre son tracé. Alors qu'elle le conviait à s'avancer, il referma la porte derrière eux et balança négligemment la carte magnétique sur le meuble de l'entrée avant de s'assoir sur le lit précédemment sec. Elle s'était rendue à la salle-de-bain. Oh, en temps normal, il n'aurait eu aucun scrupule à l'y suivre, mais un cas de conscience lui rappelait la condition exceptionnelle de la demoiselle. Ou son exceptionnelle pudeur... Ironie du sort, il pouvait détailler chaque parcelle de sa peau et de la dentelle qui l'habillait. Il l'entendit s'agiter, puis la vit réapparaitre, moue gênée dans son peignoir trop large. Il sourit. Elle était attendrissante, comme ça. En fait, elle était toujours attendrissante.

Elle vint s'installer sur les draps de soie, ramenant élégamment ses jambes sous elle. Derechef, leurs deux regards se confrontèrent. Elle précisa qu'il y avait encore un peignoir pour lui dans la salle de bain, et lui demanda s'il avait besoin de quelque chose, hésitante. Il secoua la tête et son index vint s'enrouler distraitement autour de l'une des mèches humides des cheveux blonds. Il la cala derrière son oreille.

- A priori, j'ai déjà tout ce qu'il faut pour faire mon bonheur.

La paume de sa main se posa délicatement contre son visage gravé dans le marbre et, du bout du pouce, il effleura pommettes et menton. Puis ses lèvres, bien sûr. Il sourit.

- Et quoi ? T'en as déjà marre d'être mouillée ?

Il haussa les sourcils, narquois.

- Dommage !

Brusquement, il bondit sur ses pieds et souleva son invitée pour la trainer tant bien que mal (avec sa force de crevette) jusqu'à la salle-de-bain. Arrivé dans la pièce correspondante, il bifurqua vers le jacuzzi et y lâcha sans aucun scrupule la jeune fille tout juste rhabillée, éclaboussant une bonne partie de la pièce.

(Ok, tu as même doublement le droit de le tuer :3)
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptySam 9 Juil 2011 - 16:45

    C'est totalement trempés que les jeunes gens firent leur entrée dans le hall. Au bras d'un Lancelot triomphant, Kity se sentait tantôt atrocement gênée, tantôt fière, et tantôt "importante". Sous le regard courroucé les clients, le compositeur et son admiratrice s'engouffrèrent dans les étages, jusqu'à celui de la suite qui leur était réservée. Une fois devant la porte, un bref murmure s'échappa des lèvres du jeune homme quand il sortit la carte magnétique de sa poche. Elle était trempée, et ils étaient peut-être, comme il le disait si bien, dans la "merde". Kity se mordit les lèvres, embêtée. Fort heureusement, ils pourraient toujours récupérer un double à la réception. Cette perspective ne l'enchantait guère, étant donné le fracas qu'ils y avaient provoqué un instant plus tôt. Mais s'ils n'avaient pas le choix, ma foi... Après trois essais peu concluant, Lancelot rejeta la tête en arrière et éclata de rire, bientôt imité par la blondinette. Son rire était contagieux et la situation des plus cocasses. Kity observait son visage, peu soucieuse, sachant pertinemment qu'une clé de rechange les attendait. Néanmoins, la jeune fille commençait à avoir froid. Même après l'avoir essuyée, la carte ne fonctionnait pas.

    " Bordel, c'est pas vrai !, s'énerva le garçon. "

    Rageur, il passait une main dans ses cheveux, observant le couloir d'un air dépité.

    " Ce n'est pas grave, on peut toujours aller à la réc..., commença Kity. "

    " Putain mais qu'est-ce que je suis con !, l'interrompit Lancelot. "

    La jeune fille se tourna dans la même direction que lui et suivit son regard. Il s'était trompé de porte ! Quand elle s'en aperçut à son tour, elle éclata de rire, ravie de ne pas devoir aller à cette fichue réception. Les deux jeunes gens se dirigèrent vers la bonne porte, qui s'ouvrit après un bruit de déclic métallique. Beaucoup plus efficace, pour le coup. Le brun se cala dans l'embrasure de la porte à présent ouverte, sourire au coin des lèvres. Il demanda à une "Mademoiselle Wilson" ravie d'être là son droit de passage. Un sourire épanouit naquit sur les lèvres de la blondinette, qui s'approcha du compositeur.

    Cette situation la grisait, mais elle avait hâte de rentrer pour s'essuyer et se changer. De plus, elle ne savait point si Lancelot avait prévu qu'ils dorment tous les deux dans cette chambre, ou s'il comptait la ramener ce soir à l'internat. A nouveau, elle posa sa main timide sur le torse froid et dur de musicien, plongea ses yeux dans les siens. Ses pupilles mordorées brillaient d'un éclat de malice inhabituel. La jolie blonde se hissa sur la pointe de ses pieds nus, approchant son visage de celui du jeune homme. Doucement, elle posa ses lèvres légères au coin de celles du compositeur. En réalité, elle l'effleura à peine, mais ce contact l'électrisa. Puis, avant qu'il n'ait pu réagir, elle se glissa entre lui et le mur et pénétra dans la chambre en riant. Pirouettant sur elle-même, elle croisa le regard du jeune homme.


    " Tu viens ?, demanda-t-elle avec innocence. "

    Sans attendre sa réponse, elle se dirigea dans la salle de bain. Le carrelage froid la fit frissonner, mais elle n'y prêta guère attention. Son reflet dans le miroir l'épouvanta : on voyait absolument tout, à travers cette robe mouillée ! Soupirant, elle l'enleva et la laissa glisser sur le sol. Ses yeux parcoururent la pièce à la recherche d'un peignoir éponge, qu'elle dénicha immédiatement. La blondinette l'enfila avant de revenir dans la pièce principale. Lancelot l'y attendait. Elle lui adressa un sourire presque gêné, perdue dans son peignoir un peu trop grand, avant de s'installer confortablement sur le lit, ramenant ses jambes sous elle.

    " Il y a encore un peignoir dans la salle de bain., précisa-t-elle au jeune homme. Tu veux que je commande quelque chose au service d'étage ou...? "

    Elle ne termina pas sa phrase, ne sachant que proposer d'autre. Lancelot avait peut-être prévu quelque chose pour la suite des évènements, et la jolie blonde ne voulait pas lui couper l'herbe sous le pied.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyJeu 7 Juil 2011 - 19:01

    Alors que Kity riait à nouveau, ses doigts délicats s'élevèrent pour se poser contre le torse trempé du compositeur. Ses iris mordorés se mêlèrent aux siens et, de sa voix séraphique, elle murmura quelques remerciements. Elle avait sourit. Lui aussi. Ses mains, sans laisser s'échapper la chevelure d'or qu'elles tenaient enfermée, cessèrent de l'essorer et desserrèrent légèrement leur étau. Les doigts blancs abandonnèrent ses vêtements et partir à sa rencontre dans la blondeur des longs cheveux. Il les libéra et les céda à la jeune femme, la contemplant achever le travail qu'il avait entamé. Puis elle brisa leur contact oculaire. Il suivit le tracé de ses yeux qui s'arrêtèrent sur sa robe. Robe rendue transparente par l'eau de la mer. L'homme réprima un rire amusé en constatant les dégâts, sans se priver pour autant de la vue qui s'offrait à lui. Sous le poids de ses incisives, il écrasa sa lèvre inférieure. De toute évidence, elle n'était pas pourvue que de la candeur des anges. Beauté céleste, beauté vertueuse, beauté archangélique. Même le timbre de sa voix contribuait à la magie de ce concert. Ses mots aussi... Ses prunelles oublièrent les courbes de la poitrine de sa cavalière pour retrouver son visage. Il esquissa un sourire en coin. Pourquoi se priver de la valse pour un détail si dérisoire ? La bienséance, la décence, quelle espèce d'importance ? Il ne s'agissait jamais que d'une question de mœurs et d'éducation. Il avait payé, il pourrait continuer à participer à la fête. Et il le ferait pour le simple plaisir de contenter son tempérament de gamin irrévérencieux. Ou pour le simple plaisir de provoquer ces imbéciles heureux. Dans le fond, c'était un peu la même rengaine, non ?

    Cependant, agir de la sorte, c'était sans compter la résolution de décence qu'il avait prise, et surtout sans compter la prévention que la demoiselle formula, se saisissant de sa main et l'entrainant sans attendre vers la plage. Sans broncher, il la suivit et la laissa s'expliquer. Attraper froid... Oui, enfin, ce n'était pas vraiment cette connotation là que le pianiste entendait dans le mot "rentrer". Mais pourquoi pas ? C'était également une manière de souligner les choses. Ou de les voir ? Le mot d'ordre était de ne jamais sous-estimer la gente féminine. Ni de la surestimer. Si cela se trouvait, il n'y avait pas la moindre arrière pensée dans cette formulation. C'est pourquoi il cessa là sa réflexion qui était loin d'être d'une importance capitale. Tandis qu'ils s'approchaient de la porte qui les mènerait à l'intérieur du bâtiment, leurs pieds s'enfonçaient dans le sable encore chaud. Sable qui s'accrochait inlassablement à leur peau humide et qu'ils rincèrent à un robinet prévu à cet effet. Ils n'avaient pas de serviette pour se sécher. Tant pis. Le carrelage et le plancher s'en chargeraient. Sous le regard offusqué des clients, les deux passants gravir la distance qui les séparaient de leur chambre. Offuscation qui ravit intérieurement le jeune homme. Finalement, il n'avait pas été totalement privé de son coup d'éclat. Enfin, son droit de passage maintenant... Sur cette pensée, il fronça brusquement les sourcils, glissa sa main dans sa poche.

    - Oh... merde.

    Il sortit la carte magnétique et lui adressa un regard qui signifiait clairement "ah ouais... j'avais comme qui dirait omis ce détail...". Il serra les dents dans une expression mi-déconcertée, mi-rieuse et souleva l'engin à la hauteur de ses yeux. Bon... ok. Il la passa devant le mécanisme. Une fois. Aucun effet. Deux fois. Rien ne se déclencha. Trois fois. Il bascula la tête en arrière à la manière d'un héros racinien complètement désespéré. Le rire en plus.

    - Oh non, non !

    Ses iris vermeils glissèrent d'un recoin à l'autre du corridor pour en fin de compte se poser sur la moquette bleue. Il se pencha, frotta brièvement son bien sur les fibres du tissu dans l'espoir de la sécher. Il se redressa, réessaya. Toujours rien. Cinq, six, sept fois. Il ne riait plus.

    - Bordel, c'est pas vrai !

    Une main agacée passa dans ses cheveux. Merde, merde, merde. Qu'est-ce qu'il allait faire maintenant ? Il regarda à nouveau la carte. Saleté, saloperie, invulnérable merde, infam...

    - Putain mais qu'est-ce que je suis con !

    Deux cent trois ? Il était marqué deux cent trois ? Et il était à la... enfin mais pourquoi s'était-il arrêté à la deux cent deux ?! Définitivement, il faudrait qu'il arrête de boire à jeun. Il secoua la tête, mine désespérée mais soulagée, et passa le morceau de plastique devant le magnétisme approprié. Évidemment, c'était tout de suite plus efficace. La porte ouverte, il se cala dans l'encadrement pour accueillir Kity, arborant derechef son sourire en coin.

    - Droit de passage, mademoiselle Wilson ? revendiqua-t-il, amusé.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyMar 5 Juil 2011 - 9:27

    Les yeux des jeunes gens se rencontrèrent, s'observèrent, attentifs. Pétillants d'une joie non dissimulée. Le compositeur rompit le contact pour dévorer du regard les traits fin de Kity, qui se sentit rougir. Heureusement, la nuit protégerait sa pudeur, pour cette fois. La jeune femme fit deux pas en arrière, curieuse, rieuse. Sa robe n'avait pas été touchée, ou presque pas. L'eau glacée continuait de chatouiller ses chevilles. C'est alors qu'une deuxième vague les submergea, et le rire franc de Lancelot fendit l'air, pour le plus grand plaisir de la jolie blonde. Elle aimait le voir ainsi, à l'aise, souriant. Du moins, c'était l'apparence qu'il donnait, et celle-ci faisait très bien illusion pour les yeux mordorés de Kity. Que se passerait-il, si elle apprenait la vérité à propos de cet homme qu'elle admirait tant ? Si elle découvrait l'homme derrière le masque ? Celui qui approchait d'elle, faussement offusqué pour cette robe magnifique à présent trempée. Le brun s'empara du poignet de Kity et l'entraina vers les vagues en hurlant de joie, pour le plus grand plaisir de la demoiselle. Elle le suivit et imita ses mouvements, s'enfonçant dans l'eau glacée jusqu'aux cuisses. Son rire se mêlait à celui du jeune homme, brisant la tranquillité de cette plage déserte, lui offrant une seconde vie après la journée épuisante qu'elle avait dû connaître. Le jeune homme hurlait joyeusement, pour lui ou pour l'océan...

    " Je n’aurais aucun scrupule à aggrav… !, commença-t-il. "

    Il ne termina pas sa phrase, trébucha et s'étala de tout son long, entrainant la demoiselle hilare dans sa chute. Leurs deux corps brisèrent le remous des vagues et s'enfoncèrent sous la surface de l'eau, l'espace d'un instant. Par réflexe, Kity avait fermé les yeux et retenu sa respiration. D'une impulsion légère, précise, elle se redressa et fit voler ses cheveux trempés derrière elle. Elle rouvrit les yeux et croisa le regard du jeune homme. Lancelot passait une main dans ses cheveux, et quand il vit la blondinette, il éclata de rire. Tous les deux étaient à présent trempés, et le rire de Kity se mêla à celui de son ami musicien. Il annonça alors à la jeune fille qu'elle avait à présent payé sa dette et s'approcha d'elle, avant de se saisir de ses cheveux et de les tordre avec précaution.

    " Enfin, si ça peut te rassurer, ça ne te va pas trop mal non plus. "

    A nouveau, le rire de la jeune femme s'éleva. Elle posa une main fragile sur le torse du jeune homme et plongea ses yeux dans les siens.

    " Merci... pour cette soirée. C'est très agréable de passer du temps en ta compagnie. "

    Elle lui sourit et récupéra ses cheveux, qu'elle acheva de tordre sous le regard du jeune homme. Baissant ensuite les yeux vers sa jolie robe, Kity constata que celle-ci était à présent totalement transparente. " Bah, au point où j'en suis... ", se dit-elle, résolue à accepter son triste sort. Qui ne l'était pas, en réalité, puisqu'elle était en compagnie de l'homme qu'elle appréciait plus que les autres, dans un endroit magnifique, et qu'ils passaient tous deux un moment parfait, aux yeux innocents de la blondinette.

    " Oh, Lancelot... La valse, c'est terminé pour toi et moi ce soir ! On ne pourra pas rentrer comme ça au beau milieu de la soirée ! "

    Une touche de déception pointait dans sa voix : Kity avait adoré danser avec le lauréat du concours Reine Élisabeth. Néanmoins, elle était persuadée que le jeune homme n'y verrait aucune gêne et n'hésiterait pas à braver les lois pour offrir une dernière danse à la blondinette, si tel était son désir. Mais c'était, pour sa part, trop osé. Kity prit donc la main du jeune homme dans la sienne et l'entraina vers la plage en souriant, bien décidée à rentrer dans la chambre pour se changer.

    " Viens, rentrons, on va attraper froid. "

    Les nuits à Miami étaient loin d'être fraiches, mais une fois qu'on se balade avec sur le dos des vêtements trempés, c'est une autre histoire. Et au pire, si les deux jeunes gens voulaient profiter encore un peu de leur épopée marine, ils pourraient prolonger la soirée dans l'immense jacuzzi que Kity avait repéré dans la salle de bain de la chambre louée par Lancelot !
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyDim 3 Juil 2011 - 16:47

    Lancelot haussa les sourcils quand la jeune femme lui répondit, surpris. Se promener ? Il lui proposait de partager une danse et elle arguait qu'elle désirait se promener ? A vrai dire, il avait plutôt imaginé qu'elle accepterait sans hésitation aucune. Mais de toute évidence, il s'était trompé. Alors comme ça, elle était toujours réticente à l'idée de trahir son présent petit ami ? Enfin, si on pouvait qualifier cela de trahison. Après tout, par sa qualité d’humaine, elle n’appartenait à personne d’autre qu’à elle-même. Aussi, l'acte entrait plutôt dans l'ordre de la liberté. Ou peut-être était-elle gênée par le manque d'intimité qu’offrait la piste de danse improvisée ? Inconsciemment, elle pouvait avoir la désagréable sensation d'être épiée, surveillée. A moins qu'il ne s'agisse d'un mélange des deux situations ? Oui, c'était sans doute cela. Elle devait être mal à l'aise devant tout ce beau monde qui l'observait manquer à ce qu’elle croyait être son devoir. Ce beau monde qui la jugeait, la dévalorisait, peut-être. Bien qu'en réalité, ce beau monde ne s'intéressait à rien d’autre qu'à ses propres ennuis, comme tout un chacun. Mais quelle importance ça pouvait bien avoir ? Comme convenu, il exaucerait ses désirs, alors si la demoiselle désirait s’éloigner, il l’emmènerait. Ou elle l’emmènerait. Déjà, elle le tirait par la main en direction de la mer cristalline.

    Les vagues roulaient au loin sur la plage de sable blanc. Les étudiants pouvaient entendre leur mystérieux murmure s’élever au rythme des rafales, au rythme des marées. L’eau était illuminée par un soleil couchant, royal et irradiant. Ainsi, il contemplait inlassablement son royaume latent, déjà bas dans le ciel. Le vent transportait fièrement et librement la douce odeur de l’océan qui caressait leurs jambes, la plante de leurs pieds. Le musicien inspira profondément, ferma les yeux. Sa tête bascula en arrière. Depuis trop longtemps déjà, son odorat se mourrait, étouffé entre pétrole et mazout. Mais aujourd’hui, c’était différent. Il inspirait de l’air frais, de l’air pur. Il inspirait de l’air vrai. Puis l’astre diurne s’éteignit et les vallées s’apaisèrent. La lune s’arborait fièrement entre les étoiles qui couvraient le ciel nocturne et son reflet entreprenait une danse magistrale sur la surface de l’océan endormi. Ou presque. L’air et l’eau jamais ne cessaient leur course. Sans peur, sans faiblesse. Libres. Si l’on tentait de les enfermer, ils trouvaient la faille qui leur permettrait d’aussitôt s’évader. Oh vraiment, il y avait de quoi les envier.

    La fougue d’une vague moins tranquille s’élança jusqu’à se dérober pour les tremper jusqu’aux cuisses, au grand amusement de Kity. Son rire pur et cristallin s’éleva dans les airs pour se mêler à la symphonie aquatique. Radieuse, elle tourna la tête vers le compositeur. Un instant, leurs regards se mêlèrent. L’un ingénu, innocent et pétillant. L’autre simple masque de décence et de compassion devant vices et péchés. Masque chimérique devant l’humanité. Son humanité. Cette humanité en contraste déroutant avec la pureté angélique de la jeune femme. C’est comme si jamais elle n’avait mis les pieds sur terre. Comme si elle était née dans la beauté inhumaine d’un monde avant le passage des hommes. Née ici, dans ce coin de Paradis perdu, fille des airs et de la mer. Avait-elle seulement conscience de l’horreur qu’incluait sa nature ? De la fatalité issue de sa condition humaine ? Savait-elle quelque chose du monde et de ses angoisses ? De l’injustice, de la terreur, du malheur et des déboires ? De l’horreur de la guerre et de la haine ? De l’hypocrisie, de la maladie ou de l’argent ? Ainsi, la réponse semblait claire. Non. Jamais le pelage de cette colombe n’avait du être tâché par le monde. C’est comme si elle lui était étrangère. Et comme s’il fallait préserver cet exil inconscient et bonifiant. Car l’humanité véritable, la bonne humanité, elle n’était offerte qu’aux humains inhumains. Aux anges. Aux enfants éternels.

    Il avait beau faire semblant, il savait qu’ainsi elle serait à jamais plus libre que lui. Cette femme qui ne connaissait sans doute que la légèreté était plus proche de la vie, plus proche de cette liberté qu’il chérissait tant. Lui était coincé entre les quatre murs que son esprit formait, dos au miroir. Parce qu’il ne pouvait plus accepter son reflet. Non, puisqu’il ne pouvait refléter de lui que sa malsaine humanité. Son impuissance. Alors c’était ça, sa vie ? Tout était arrivé si vite et parfois, il aurait aimé comprendre comment il en était arrivé là. Etait-ce le tableau qu’il avait choisi de peindre ? Dans ses rêves, il était plus coloré. Des espaces verts ouverts sur le lointain. Après tout, tout ce qu’il voulait, c’était le vent dans ses cheveux. Faire face à la crainte, et ne jamais avoir peur. Oh si seulement il pouvait être de ceux capable de sauter en avant, la tête en premier, sans une pensée. Agir sans avoir peur des conséquences. Mais la crainte l’encerclait comme une barrière. Il croyait que sa raison était sa force. De toute évidence, il s’était trompé.

    Dans le cerveau humain, il existe quatorze milliards de neurones et dix fois plus de cellules qui l’instruisent. Ces neurones sont divisés en nerfs centraux et en nerfs périphériques. Les nerfs centraux sont divisés en cerebrum, diencephalon, cerebellum, tronc cérébral et cordon médullaire. Parmi eux, certains fonctionnent pour que le corps bouge sans à-coup et librement. D’autres pour commander notre physiologie, nos réflexes ou notre mémoire. Au moment précis où j’écris ces mots, des centaines de cellules de ma peau sont en train de se reconstituer. Lorsqu'une cellule meurt, une autre se divise pour la remplacer: C'est le phénomène d'homéostasie tissulaire. C'est le balancier permanent entre la création et la destruction. Que les humains meurent ou vivent, cela ne fait pas grande différence. Mourir simplement par hasard, et naitre par hasard, c’est l’équilibre naturel des choses. Cela ne sert à rien de vivre plus longtemps quand c’est impossible. Les hommes sont cupides. Les animaux et les plantes connaissent leur existence dés leur naissance. Les humains sont les seuls à vouloir se jouer de la mort. Un jour, il mourrait. Quelqu’un naitra à sa place. Il se doit de l’accepter. Pourtant il ne peut pas. Il n’y parvient pas. Parce qu’il est cupide, parce qu’il est humain, désespérément, il veut s’accrocher à sa vie. Et ainsi, il s’empêche de vivre vraiment. Finalement, c’est sa raison qui aura raison de lui…

    Lancelot rendit son sourire à la petite blonde. Ses yeux abandonnèrent un instant ses prunelles pour dévorer ses pommettes, ses lèvres, sa peau. La peau de la tranquillité qu’il aurait aimé pouvoir revêtir. Des sept péchés capitaux, il était l’envie. Puis elle avait l’air si candide. Il ne se trompait pas. Un gouffre immense et éternel devait les séparer. Jamais ils ne seraient pareils, jamais. Et pourtant ils étaient là, côtés à côtés. Non, cette nuit, ils ne fêteraient pas la Bacchanale. Et aucune autre. Plutôt que d’honorer Bacchus, ils honoreraient Vénus. Cette pureté, il voulait, il se devait de la préserver. Chaque seconde, il offrirait à ses iris naïfs l’illusion de ce monde vide d’humains. Vide d’horreur. C’est pourquoi, tout aussi naturellement que venait de se retourner la jeune femme, le compositeur éclata de rire à son tour quand une nouvelle vague s’écrasa sur leurs corps.

    - Hey ! Je suis censé le prendre comment ? Je t’offre une robe hors de prix, et toi tu te marres parce qu’elle est salie après même pas une heure ! lâcha-t-il faussement offusqué. Enfin, si c’est comme ça…

    Ses doigts se refermèrent avec davantage de force autour de la main de l’américaine et il se mit à courir en sautillant entre les vagues, s’enfonçant un peu plus dans l’océan. Quand ils eurent de l’eau jusqu’aux hanches, il précisa en hurlant joyeusement :

    - Je n’aurais aucun scrupule à aggrav… !

    SPLASH
    Sans avoir le temps d’achever sa phrase, il trébucha, tombant en avant et attirant la belle dans sa chute. Aussitôt, il se redressa, dégoulinant de toute part. Il passa brièvement sa main dans ses cheveux trempés, secoua ses bras recouvert par le tissu imbibé d’eau. Puis son regard glissa sur la jeune femme, tout aussi ruisselante que lui. Et il rit à nouveau en la découvrant toute décoiffé.

    - Ok, là on peut dire que tu as payé ta dette.

    Il se saisit de la longue chevelure et la tordit précautionneusement pour l’égoutter un peu sans quitter la demoiselle du regard.

    - Enfin, si ça peut te rassurer, ça ne te va pas trop mal non plus.
[Bah moi je trouve pas :3]
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyVen 1 Juil 2011 - 18:23

    Le jeune homme la regardait d'un air amusé, ce qui avait le don de gêner encore plus Kity. Il se leva, précisant que si c'était ce qu'elle désirait, il n'y voyait point d'objection. Le rouge aux joues, la petite blonde l'imita, prenant bien soin de ne pas froisser sa jolie robe blanche. Lancelot passa un bras autour des hanches fines de la blondinette, et tous deux se dirigèrent vers le bar. En chemin, il suggéra de boire au nom de la décence de la petite blonde... ou de son indécence naissante. Derechef, elle rougit. Que voulait-il donc insinuer par là ? Malgré les recommandations du compositeur, Kity ne cessait de réfléchir au moindre sens de ses paroles, de ses gestes... Jusqu'à en avoir mal à la tête. Ou peut-être n'était-ce que l'alcool qu'elle avait bu trop rapidement ?

    " Mais pour boire à son nom, autant le faire dans les règles de l'art. "

    Kity lui adressa un sourire timide, tandis que le jeune homme commandait deux vodkas orange. Jamais auparavant elle n'en avait goûtées, mais il faut bien une première fois à tout. Les deux jeunes gens trinquèrent et Lancelot lança un " Cul sec. " qui déstabilisa la jeune fille. Le brun plongea ses grands yeux dans les siens, l'incitant à l'imiter, ce qu'elle fit, prise au dépourvu. Le liquide frais glissa dans sa gorge. Le goût lui parut plutôt bon, bien qu'elle bu tellement rapidement qu'elle n'en fut pas certaine. Lancelot termina avant elle, déposa son verre sur le bar, avant de la contourner. La petite blonde l'imita, frissonna quand elle se rendit compte qu'il était derrière elle. Les lèvres tant désirées du garçon frôlèrent son cou, et elle ferma les yeux un instant, laissant sa main s'égarer dans celle de Lancelot. Le moindre de ses gestes provoquait en elle un tourbillon de sensations qu'elle ne demandait qu'à explorer.

    " Et maintenant ? Tu m'accordes encore une danse ? A moins que mademoiselle ne préfère encore à ma compagnie la vodka, le whisky et la tequila ? Dans ce cas là, je peux toujours m'arranger. "

    " Allons nous promener..., souffla-t-elle. "

    Sans attendre la réponse du jeune homme, Kity s'éloigna. Il ne lâcha pas sa main et la suivit vers la plage. Il n'y avait pas un chat, tout le monde était rassemblé près de l'hôtel. Lentement, les jeunes gens dérivèrent vers l'eau, qui s'écrasait contre leurs pieds nus avec fougue. Quand une vague une peu plus grosse les submergea, Kity éclata de rire, tant elle fut surprise de se retrouver avec de l'eau jusqu'aux cuisses. Elle se retourna vers le brun, rieuse, des étoiles plein les yeux.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyDim 26 Juin 2011 - 22:27

    Avec souplesse, elle s'était tournée jusqu'à faire face au compositeur. Avec douceur, elle lui avait rendu chacune de ses caresses. Avec tendresse, elle avait effleuré son visage. Avec lyrisme, elle avait frôlé sa cuisse. Avec frénésie, elle s'était rapprochée de lui. Avec sensualité, elle avait abandonné ses lèvres. Et quand l'échange ne fut plus qu'un souvenir, avec pudeur, elle rougit, comme incandescente sous cette frénésie nouvelle. Chaste et vertueuse, elle s'était reculée sur le fauteuil de cuir, jusqu'à briser le dernier contact qui les unissait. Ses lèvres remuèrent, mais il ne parvint à discerner la nature de ses mots. Alors, imperceptiblement, il avait froncé les sourcils. Elle semblait gênée. Embarrassée, même. Extrêmement embarrassée. Peut-être avait-elle un petit ami ? Ses vertus bridaient sans doute sa liberté, la contraignait à aimer la fidélité plus encore qu'elle devait aimer la vie. Mais l'entrainer par un autre chemin, ce serait indirectement l'inciter à basculer dans la débauche, à remplacer ses qualités par le vice et la perversité. Tandis qu'elle rougissait de plus belle, le regard de Lancelot avait oublié ses prunelles pour contempler le vide, symbole de réflexion. Puis il pinça les lèvres. Qu'importe les qualités, la fidélité ou l'embarras. Il n'avait jamais été chaste, jamais été vertueux. Tout son être incarnait la débauche, chaque parcelle de son corps appelait au vice. Elle pouvait bien rester prude, il prendrait pour elle ses fautes. Personnification d'Asmodée, des sept péchés capitaux, il était la luxure. Satyre, il ferait de ce séraphin sa nymphe.

    Doucement, elle avait relevé les yeux vers lui. Fiévreuse, elle lui demanda ce qui était prévu maintenant, proposa de boire à nouveau. Le regard du Français rencontra une seconde le cocktail encore plein de la demoiselle et, comme si elle avait cherché à y répondre, elle le vida d'une traite.

    - Ma foi, si c'est ce que tu veux. lâcha-t-il amusé devant la maladresse de son attitude.

    Il récupéra sa coupe et fit trinquer le cristal contre le verre désert avant de la porter à ses lèvres. Quand il ne resta plus une goute du liquide aux bulles d'or, il se redressa prestement et attendit que la jeune fille l'imite pour glisser un bras autour de ses hanches.
    Oui, si c'était ce qu'elle voulait...

    - Allons boire au nom de ta décence.

    ...il la laisserait se prendre pour une Bacchante et fêterait avec elle la Bacchanale. Ce soir, ils rendraient tous deux hommage à Dionysos. Ou Bacchus. Quelque soit son nom, lui qui jamais n'avait été croyant, il honorerait en cette soirée de juin le dieu du vin, de l'ivresse et des débordements. Oui, en cette soirée de juin, il ferait de Kity Wilson une Ménade. Il serait satyre et Asmodée à la fois. Voire même Dionysos...

    - Ou de ton indécence naissante. précisa-t-il en haussant brièvement les épaules.

    ...et Bacchus.

    - Mais pour boire à son nom, autant le faire dans les règles de l'art.

    Seulement, il voulait, il fallait qu'elle cède la première. Parce que si des sept péchés capitaux, il était certes luxure, il était surtout orgueil. Il était à l'image d'Asmodée, de Mammon, de Léviathan, de Satan, de Belzébuth et de Belphégor. Mais il était Lucifer. Un peu des six derniers péchés, tout du premier. Un large sourire fendit les lèvres du pianiste tandis qu'ils avaient, pour la seconde fois, regagné le bar. Ils déposèrent leurs verres et il commanda deux vodkas-orange. A peine les eurent-ils en main qu'il ajouta :

    - Cul sec.

    Et s'exécuta aussitôt, plongeant ses iris dans celles de l'américaine pour l'inciter à l'imiter. Il se plaça alors face à son dos et ramena ses mèches blondes en arrière, frôlant la naissance de son cou de ses lèvres et saisissant sa taille d'une main. De l'autre, il déposa son verre sur le bar et ramena délicatement un bras de la demoiselle derrière sa nuque, glissant ensuite de son coude à ses côtes, effleurant à peine sa poitrine au passage. Changeant derechef de main, il se saisit précautionneusement de celle retombée de sa cavalière.

    - Et maintenant ? Tu m'accordes encore une danse ? A moins que mademoiselle ne préfère encore à ma compagnie la vodka, le whisky et la tequila ? Dans ce cas là, je peux toujours m'arranger.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyMer 22 Juin 2011 - 14:27

    Lancelot sourit à la jeune blonde et lui répondit simplement qu'il n'avait pas trouvé d'hôtel français dans les environs, et que quitte à faire dans le luxe, autant pousser la démesure à s'offrir une soirée au Hilton. Ils s'installèrent tous deux sur le canapé, et Lancelot énuméra toutes les choses françaises de la soirée. Kity buvait ses paroles, un sourire naïf aux lèvres. Les deux jeunes gens trinquèrent. Le cocktail que le barman avait fait à Kity était délicieux, quoi que peut-être un peu fort... Le compositeur lui tendit alors son propre verre et lui suggéra de goûter, l’œil pétillant. Kity sourit, posa le sien sur une table basse et trempa ses lèvres dans le liquide amer. Pour elle qui n'était pas spécialement habituée à boire, c'était un peu fort pour ses pauvres papilles. Elle tenta de faire bonne figure, tandis que le musicien reprenait son verre pour le déposer plus loin.

    Lancelot se retourna alors vers la jolie blonde et glissa ses mains chaudes dans sa nuque, ce qui lui arracha un frisson. Son autre main attira la jeune fille à lui, se calant dans la cambrure de ses reins. Lancelot colla sa joue douce à celle de Kity et lui murmura à l'oreille qu'il y avait autre chose qu'il tenait à lui offrir. Le brun laissa alors glisser ses lèvres envoutantes le long de la mâchoire de la petite blonde, sensuellement, avant d'effleurer les lèvres entrouvertes de Kity. La jeune femme ferma les yeux, envahie par une sensation de chaleur et d'envie. Elle voulait que Lancelot l'embrasse, qu'il cesse cette torture bien trop douce. Tout son corps s'embrasait au moindre contact de cet homme, qui s'enhardit et l'embrassa tendrement. D'instinct, Kity pivota son buste moulé dans cette robe blanche si parfaite pour faire face au jeune homme. Ses mains, jusqu'alors posées sur ses genoux, vinrent l'une effleurer la cuisse du jeune homme, l'autre son visage. Elle se rapprocha de lui, collant son corps au sien, tandis que Lancelot pénétrait la barrière de ses lèvres. La passion qui la prit lui fit peur, elle avait l'impression de ne plus être elle-même auprès du compositeur, qui redoublait d'ardeur dans ses baisers. Kity laissa échapper un petit gémissement de volupté pure lorsque Lancelot brisa leur valse charnelle.

    Immédiatement, elle se sentit rougir jusqu'aux oreilles. Elle se décolla un peu brusquement du jeune homme, comme surprise de se retrouver là. Tandis que la voix du musicien s'élevait, calme et sereine, Kity approcha sa main tremblante de ses lèvres. Le garçon, quant à lui, termina sa phrase, précédemment susurrée au creux de son oreille.


    " Ce que vous appelez un French Kiss. "

    Voilà donc ce qu'il avait voulu lui offrir. Mais pourquoi ?! " Non !, se morigéna-t-elle, pas de questions. " Si jamais le jeune homme avait manifesté à présent l'envie d'aller danser, jamais Kity n'aurait pu tenir sur ses jambes tant elle se sentait fébrile. Une double et horrible constatation s'imposa alors à elle. Premièrement, elle mourait d'envie de poursuivre cet instant passionné, d'entrainer le jeune homme avec elle dans la chambre 127 pour essayer le jacuzzi qu'elle avait remarqué dans la salle de bain, et plus si affinités. Et deuxièmement, elle était folle amoureuse de Lancelot Perez. Complètement, et totalement folle amoureuse de lui. Ses joues s'empourprèrent de plus belle et elle sentit sa gorge se serrer. Kity avait l'impression que rien ne serait possible, entre eux. Et pourtant, il y avait le bal, et puis ça, maintenant. Que cherchait-il à faire, à prouver...? Perdue dans ses pensées, Kity murmura un vague "merci", peut-être trop faiblement pour que Lancelot l'entende. Quand enfin elle se rendit compte de l'endroit où elle se trouvait, et du silence gêné qui s’apprêtait à s'installer, La jolie blonde décida de se secouer. Elle releva les yeux vers Lancelot et, d'une voix légèrement tremblante, prit la parole.

    " Ah, euh... Qu'est-ce... qu'on fait, maintenant ? Veux-tu autre chose... à boire ? "

    Elle se tourna vivement vers son verre, qu'elle s'empressa de vider pour justifier son empressement à les resservir - et surtout à s'éloigner un instant de la tentation, histoire de reprendre ses esprits. Déjà, elle était prête à se lever et à courir au bar pour reprendre à boire.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyDim 19 Juin 2011 - 2:03

    En une merveilleuse expression, Kity rendit son sourire à Lancelot et attesta que tout était parfait. Brièvement, mais non moins énergiquement, il acquiesça sans interrompre la danse. Bon nombre de temps et plusieurs voltes plus tard, la valse cessa. Les doigts du pianiste se détachèrent de la hanche de la jeune fille et abandonnèrent ses doigts. Néanmoins, ce ne fut pas pour bien longtemps : déjà elle s'en ressaisissait pour l'entrainer en direction du bar, précisant qu'elle avait peut-être un peu soif. Il sourit et la suivit sans broncher. Après tout, le jour où il refuserait un verre d'alcool ne s'était pas encore levé. Arrivés à destination, la belle commanda un cocktail et lui demanda quel était le rapport entre la France et la soirée à laquelle il l'avait invitée. Avant de lui répondre, il s'offrit une coupe une coupe de champagne. Inutile de patienter, ils furent servis presque instantanément. Aussi, c'est sur le chemin qui les menait à un coin plus tranquille que le compositeur se chargea de répondre gaiement à la question.

    - Et bien, j'aurais bien voulu pouvoir t'emmener dans un hôtel français, mais j'en ai trouvé aucun. Mais soit, quitte à faire dans le luxueux, puisque luxe nous aimons... j'me suis dit qu'un Hilton ce n'était ma foi pas trop mal.

    Désormais face à un canapé aux allures on ne peut plus confortables, il enchaina tout en s'installant.

    - Surtout que le thème de ce soir est sur la France. Musique classique française, vêtements français, décors français, gastronomie française. Bon, ce n'est ni la tour Eiffel, ni le château de Versailles, ni le Moulin Rouge mais on fait avec les moyens du bord, n'est-ce pas ?... Oh ! Et la valse musette (qui est celle que l'on a dansée) a vu le jour en France. Ensuite je suis Français et...

    Il leva un temps son verre.

    - Alcool français. Enfin, pour ce qui est du vin et du champagne. Cocktails et alcools forts, c'est sans doute différent.

    La petite blonde avança son verre vers le sien et ils trinquèrent avant de porter simultanément la boisson à leurs lèvres. Il en avala une gorgée, profitant pleinement des saveurs de la boisson renommée sur ses papilles gustatives. Le regard pétillant, il tendit sa coupe à Kity.

    - Tiens, goûtes, ça en vaut la peine.

    Lui reprenant son bien une fois qu'elle ait pu goûter au liquide sacré et sacrément divin, le violoniste en bu une nouvelle gorgée avant de le poser poser sur les lattes de bois qui soutenait leur fauteuil. Doucement, les doigts qui venaient d'abandonner le verre se calèrent dans la nuque de la jeune femme tandis que les autres se chargeaient de soutenir la cambrure de son dos. Il colla sa joue contre la sienne et lui murmura au coin de l'oreille :

    - Et... J'ajouterai que je tenais à t'offrir...

    Ses lèvres glissèrent alors du bord de la mâchoire féminine jusqu'à sa bouche si bien dessinée qu'il se contenta d'effleurer, d'abord, et qu'il embrassa ensuite. Précautionneusement dans un premier temps, avec tendresses dans un second. Puis il abandonna la retenue et s'adonna à l'ivresse, à la passion, à la volupté des sensations délicieuses que lui provoquait ce contact. Son baiser s'embrasait de concert avec le ciel qui s'enflammait et, comme ce ciel qui s'apprêtait à devenir nocturne, il brisa le contact.

    - Ce que vous appelez un French Kiss.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptySam 18 Juin 2011 - 23:00

    La réponse que lui fit Lancelot, surtout avec son magnifique sourire, fit rougir Kity. Pourtant, elle s'était jurée depuis l'épisode du toit de prendre confiance en elle et d'arrêter de rougir à la moindre occasion. Malheureusement, elle n'arrivait pas à contrôler ce petit soucis qui se révélait bien trop révélateur de ses émotions, selon elle. Lancelot se redressa et prit la main de Kity pour l'inviter à en faire de même. Soudain, son regard appréciateur sembla se figer. La blondinette baissa les yeux vers ses chaussures et sourit, tandis que Lancelot avouait ne pas avoir prévu cela.

    " Soit, on n'a plus qu'à faire autrement., dit-il avec un sourire espiègle. "

    Le compositeur enleva ses propres chaussures, avant de délicatement débarrasser la jeune fille des siennes. La blondinette laissa échapper un rire cristallin en le regardant faire. Elle appréciait la sensation de la douce moquette sous ses pieds nus. Le jeune homme saisit ensuite sa taille fine et l'entraina avec lui à l'extérieur. Ils firent tout le chemin inverse bras dessus, bras dessous, avant de sortir de l'hôtel. Kity se demandait ce que le compositeur avait bien pu prévoir pour cette soirée, et qui justifierait le fait qu'ils soient tous deux à pieds nus.

    Les deux jeunes gens arrivèrent sur la plage privée de l'hôtel, où plusieurs personnes étaient déjà rassemblées, toutes plus chics les unes que les autres. Les dames avaient des toilettes à couper le souffle, leurs coiffures et bijoux étaient somptueux. Kity remercia mentalement Lancelot d'avoir prévu cette jolie robe pour elle. De la sorte, elle n'avait pas grand chose à envier à ces dames de la haute. Oh, bien sûr, elle ne se fit pas cette réflexion, mais quiconque l'observerait à l'instant la prendrait pour une jeune femme absolument délicieuse, très à l'aise dans "son" milieu. Ce qui n'était, à vrai dire, pas le cas. Quand Lancelot l'entraina dans une valse, le stress de Kity s'éleva. Elle ne savait pas danser ! Heureusement pour elle, le compositeur menait à merveille et elle n'eut aucun mal à le suivre, bien au contraire. Pendant qu'ils dansaient, Lancelot lui demanda, un charmant sourire aux lèvres, si elle avait besoin ou envie de quelque chose. Elle lui rendit son sourire, ils virevoltèrent d'un même mouvement sur le sable encore chaud.


    " Non merci, tout est parfait... "

    Elle avait envie d'ajouter "comme toujours en ta compagnie", mais la jeune fille se retint de justesse. Il fallait qu'elle apprenne à ne pas trop flatter l'égo du compositeur, sans quoi il allait finir par prendre la grosse tête. La valse se termina, et Kity plongea ses orbes dorées dans celles du musicien. Elle le remercia d'un sourire, avant de lui prendre la main et de l'entrainer vers le bar.

    " Finalement, j'ai peut-être un peu soif... Voyons... Un cocktail, s'il vous plait !, dit-elle à l'attention du serveur, avant de se retourner vers Lancelot. Alors... Quel est le rapport entre cette soirée et la France ? "

    Elle lui sourit. Le compositeur commanda également à boire et quand ils eurent récupéré leurs boissons, ils se dirigèrent vers un petit canapé moelleux qui semblait dater du siècle précédent, posé sur une terrasse de bois sur la plage, un peu à l'écart des danseurs. Kity avança son verre vers celui du jeune homme et ils trinquèrent. Derrière eux, le soleil se couchait sur une mer calme, entrainant avec lui ses magnifiques couleurs rosées et orangées.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptySam 18 Juin 2011 - 22:07

    Une seconde durant, une lueur d'hésitation sembla illuminer les iris mordorés de Kity. Cependant, elle se ravisa bien vite : déjà, elle pénétrait dans la salle-de-bain. A peine eut-elle refermé la porte derrière elle que Lancelot se laissa tomber totalement sur les couvertures de soie. Son regard abandonna le bois verni et glissa sur le plafond couvert de peinture blanche, pensif. Les secondes s'écoulèrent, suivies de près par les minutes. D'un bruit sourd, la clinche déclencha le mécanisme qui lui était propre et, enfin, la demoiselle parut, arrachant un sourire au compositeur. De toute évidence, il ne s'était pas trompé sur le choix de la robe. La coupe soulignait ses formes avec justesse, la couleur renforçait la splendeur de son bronzage et la matière métamorphosait sa peau déjà bien douce en satin. Vraiment, elle lui allait à ravir. Fier d'avoir misé avec exactitude, il la dévora du regard tandis qu'elle entrainait les pans du vêtements à tournoyer en un bref pas de danse. Elle lui demanda si cela lui plaisait et vint le rejoindre sur le moelleux matelas, précautionneusement. Son regard accrocha alors le sien, bercé par un timide sourire.

    - Avec ton regard de femme, tu peux même pas imaginer à quel point. répondit-il en lui rendant un sourire plus franc.

    Puis ses doigts contre son visage, dans les boucles blondes et sur ses bras découverts. Ses lèvres frôlant sa joue, son cou et sa nuque. Leurs souffles s'entremêlant, doucement. Tous ces actes, tous ces mots messagers de bonheur qu'il aurait pu, il en était certain, lui offrir dés à présent. Mais il ne prit pas même la peine de les esquisser. Au lieu de cela, il se redressa et prit la main de la jeune fille pour qu'elle puisse l'imiter. Encore une fois, il sourit. Encore une fois, il la contempla. C'est alors que ses yeux rencontrèrent ce qu'il pouvait qualifier de problème. Un problème auquel il n'avait pas même songé. Un problème fait de cuir rosé plus communément appelé "ballerines". Il s'arrêta dessus un instant, lèvres pincées. Diable, comment avait-il fait son compte pour omettre l'ennui des chaussures ?

    - Ok...

    Ses iris revinrent se planter dans celles de Kity tandis qu'il levait es yeux au ciel, mine amusée.

    - J'admets que j'avais pas pensé à ça.

    Il haussa les épaules, élargissant son sourire, une lueur espiègle dans le regard.

    - Soit, on n'a plus qu'à faire autrement.

    De quelques gestes habiles, le pianiste se débarrassa de ses chaussures. Ensuite, il se pencha devant la Mistinguett, referma délicatement ses doigts autour de sa première cheville et retira sa ballerine puis imita la scène pour la seconde. Ceci étant fait, il se redressa, l'attrapa par la taille, glissa la carte électronique dans sa poche et referma la porte derrière eux.

    - Ma foi, à pieds nus ça marche aussi.

    Oui, le sable était toujours plus confortable sans semelles.

    Sur ces mots, il refit le trajet qu'ils avaient fait précédemment en sens inverse et traversa plusieurs corridors jusqu'à atteindre la plage où était déjà rassemblé bon nombre de personnes en vue d'une soirée prochaine. En guise de musique d'ambiance, une valse. L'homme se saisit de la main droit de la demoiselle et cala sa gauche contre sa hanche, débutant la danse. Sourire aux lèvres, il demanda :

    - Tu as déjà mangé ? Sinon tu as faim ? Ou soif, peut-être ? Bref, tu veux quelque chose ?
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptySam 18 Juin 2011 - 16:59

    La question de Kity fit hausser les sourcils de Lancelot, et la jeune femme se mordit la lèvre. Elle regrettait déjà d'avoir posé cette question. Pourquoi donc ne pouvait-elle se contenter de passer un bon moment en la compagnie de ce garçon qu'elle appréciait tant ?! Celui-ci lui demanda alors "pourquoi pas ?" et elle plongea ses grands yeux étonnés dans les siens. Il soutint son regard un instant, haussa les épaules avant de se concentrer sur son violon, qu'il rangea prudemment dans son étui, tout en babillant.

    " Parce que je dois débourser une fortune pour tout ça ? Crois-moi, c'est pas ce que je paye ici qui va me ruiner. Parce que je passe ma soirée avec une petite Américaine de classe moyenne ? Qu'importe, c'est ce que je veux que je sache. Parce que c'est stupide ? Soit, j'ai toujours été con. Parce que c'est absurde ? Avec le tragique de la condition humaine, qui peut se vanter de ne pas l'être ? Parce que tu ne le mérites pas ? Je ne le crois pas, et quand bien même c'était effectivement le cas, et bien je le ferais tout de même car tout ce qui compte là-dedans, c'est mon choix. Parce qu'on ne se connait pas assez ? C'est un moyen de se rapprocher. Parce que c'est une perte de temps, une simple chimère ? Soit, mais à quoi ça sert de vivre si l'on ne peut plus profiter de rien. "

    Kity avait une envie de pleurer irrésistible, mais elle lutta. Pourquoi avait-elle posé cette question ? Elle ne voulait pas entendre ces choses. La petite blonde fixait ses mains d'un air ennuyé. Quand Lancelot lui redemanda pourquoi il ne ferait pas tout cela, elle leva à nouveau les yeux vers lui. Le compositeur sourit, avant de lui dire qu'elle pensait trop, et que c'est ainsi qu'on gâchait les plus beaux instants. La jeune fille leva une main douce vers le visage du jeune homme et le caressa doucement, avant de lui sourire d'un air un peu triste.

    " Tu as raison, excuse moi... "

    Elle laissa retomber sa main, qui rejoint l'autre sur ses genoux. Lancelot prit une mèche de ses cheveux entre ses doigts et la glissa derrière son oreille. Il lui sourit et la félicita, arguant qu'elle s'était bien débrouillée au violon. C'est alors que les pneus de la limousine crissèrent sur l'asphalte. Le jeune homme annonça à une Kity légèrement rougissante qu'ils étaient arrivés à destination. Le chauffeur ouvrit à cet instant la portière, invitant Kity à sortir de la voiture, ce qu'elle fit en le remerciant. Lancelot la suivit, tandis qu'elle levait les yeux vers l'enseigne rutilante d'un air abasourdi. Un hôtel Hilton ! Jamais elle n'aurait songé y mettre un jour les pieds. Elle fut distraite par Lancelot, qui lui tendit le bras en souriant. Kity décida qu'il était temps de mettre ses appréhensions de côté et lui adressa un sourire guilleret, avant de s'emparer de son bras et de le suivre vers la réception. Le jour commençait à décliner, colorant le ciel de lueurs rosées. Les deux jeunes gens pénétrèrent dans le hall, superbe, suivis de près par le chauffeur qui portait les paquets.

    Lancelot avait réservé une chambre. Le cœur de Kity loupa un battement, mais elle se reprit bien vite. Ce n'était probablement pas... dans cette optique. Le réceptionniste leur tendit une clé et ils se dirigèrent vers la chambre 127 qui avait, apparemment, une vue sur mer. Ils y pénétrèrent et le chauffeur les abandonna à leur sort, tandis que Lancelot tendait le paquet contenant la robe à la jolie blonde. Elle s'en empara et le jeune homme se jeta négligemment sur le grand lit double.


    " Tu te changes ? Je t'attends ici pour la suite. Il y a une salle-de-bain à côté. "

    Kity le regarda un instant, hésitante. Mais n'avait-elle pas décidé de ne plus se poser de questions ? Elle se dirigea alors vers la dite salle de bain. La blondinette resta bouche-bée devant tant de beauté dans une simple salle de bain. La baignoire était immense et elle remarqua des boutons qui indiquaient la puissance de jets, ce qui la laissa supposer qu'elle faisait également jacuzzi. Kity ouvrit la boîte estampillée Dior et souleva le tissu blanc immaculé. Elle en caressa doucement la texture, pensive. Ah, non, elle ne devait plus se poser de questions ! Elle se déshabilla, puis enfila la magnifique tenue. Celle-ci tomba sur ses hanches si parfaitement qu'on eu dit qu'elle avait été taillée pour elle. Kity se regarda dans le miroir et se surprit à sourire devant son reflet. Elle se trouvait jolie, comme ça. De plus, la couleur immaculée donnait à son bronzage un éclat encore plus rayonnant. La seule chose qui clochait à présent était sa paire de ballerines rosées. Soit, elle haussa les épaules avant de rejoindre Lancelot. Kity parut devant lui, les joues un peu roses. Elle redoutait que le jeune homme ne la trouve pas "à la hauteur" de cette magnifique toilette.

    " Voilà, je suis prête... Tu... tu aimes ?, demanda-t-elle en tournant sur elle-même. "

    Elle se rapprocha ensuite de lui et s'installa à ses côtés sur le lit, prudemment. Elle ne voulait en aucun cas froisser cette jolie robe ! Elle plongea alors ses grands yeux noisettes dans ceux du jeune homme et lui adressa un sourire empreint de timidité.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyMer 15 Juin 2011 - 23:03

    Après insistance, la jeune femme se lança. Avec hésitation, dans un premier temps, ce qui se ressentit aussitôt dans la sonorité de l'instrument ; impossible de mentir à un violon. Colère, angoisse ou haine, le moindre des sentiments que l'on ressentait teintait son timbre harmonieux. Face à cette maladresse et à la désagréable sensation qui en résultait, le musicien ne put réprimer un sourire amusé. Personne n'échappait à la règle de la première note. Ainsi, la première fois qu'il avait eu un archet entre les mains, il avait vécu une mésaventure identique. Mais cela remontait à loin à présent. C'était il y a approximativement seize ans.

    Kity reprit l'essai avec davantage d'assurance. Cette fois-ci, elle parvint à voler une sonorité mélodieuse aux cordes de soie. Troisième tentative, nouvel échec. Elle devait avoir baissé sa concentration. Quoi qu'il en soit, elle n'était pas décidée à perdre la partie puisqu'elle enchaina. Nouvelle réussite. L'index de Lancelot plaqua la corde sollicitée contre la touche, la fit vibrer. Puis, plus rapidement, il enchaina en se servant de son majeur d'abord, de son auriculaire ensuite et à nouveau de son index pour achever de concert avec l'arrêt du glissé de l'archet sur la soie. Elle revint sur la deuxième. Bon dosage. Parfait, elle commençait à comprendre. Derechef, il la suivit donc sur les dernières notes. Elle acheva, ramenant son bras droit contre son corps et cessant de maintenir l'instrument entre sa gorge et sa mâchoire. L'homme imita le mouvement, détachant sa main de la sienne, un léger sourire au coin des lèvres. Elle c'était franchement bien démenée pour quelqu'un qui n'avait jamais tenu de violon auparavant. Même si son glissé était maladroit, le son qui en résultait demeurait sensible, emprunt d'une part d'elle-même, et cela, c'était le plus important. Oh, certes, elle y était allé un peu vite. Néanmoins, il s'agissait de quelque chose de tout à fait commun pour une jeune femme intimidée et embarrassée. Inconsciemment, son esprit avait du le lui commander puisqu'ainsi, l'épreuve était plus rapidement terminée. Le Français conclut donc l'expérience par un large sourire tandis que les doigts féminins effleuraient librement le bois rare. Il s'apprêta à la commenter, mais elle le devança, accrochant son regard. Six mots, une question : pourquoi ? Saisi, le compositeur haussa vivement les sourcils.

    - Et bien...

    Drôle d'interrogation. Pourquoi faisait-il cela ? Parce qu'il en avait envie, tout simplement. Y voyait-elle une objection ? Lui fallait-il quelque chose de plus profond qu'une passion humaine, qu'une simple pulsion pour accepter tant d'offrandes ? Puis qu'est-ce que cela importait ? Le but ne valait rien. Non, ce qui était primordial, c'était de profiter. De vivre. De profiter.

    - J'aurais plutôt tendance à tourner ta question autrement.

    Oui parce qu'au fond...

    - Pourquoi pas ?

    Il haussa brièvement les épaules, récupéra l'instrument et le rangea dans sa housse pour éviter tout choc éventuel tout en reprenant :

    - Parce que je dois débourser une fortune pour tout ça ? Crois-moi, c'est pas ce que je paye ici qui va me ruiner. Parce que je passe ma soirée avec une petite Américaine de classe moyenne ? Qu'importe, c'est ce que je veux que je sache. Parce que c'est stupide ? Soit, j'ai toujours été con. Parce que c'est absurde ? Avec le tragique de la condition humaine, qui peut se vanter de ne pas l'être ? Parce que tu ne le mérites pas ? Je ne le crois pas, et quand bien même c'était effectivement le cas, et bien je le ferais tout de même car tout ce qui compte là-dedans, c'est mon choix. Parce qu'on ne se connait pas assez ? C'est un moyen de se rapprocher. Parce que c'est une perte de temps, une simple chimère ? Soit, mais à quoi ça sert de vivre si l'on ne peut plus profiter de rien.

    Délicatement, il repoussa son bien sur le côté et reporta son attention sur son interlocutrice.

    - Alors pourquoi pas, Kity ? Je te le demande.

    A nouveau, il étira ses lèvres jusqu'à découvrir le blanc de ses dents, expression d'un sourire radieux.

    - Tu veux que je te dise ? Tu penses trop. Et c'est en pensant trop qu'on gâche les plus beaux instants. Parfois, mieux vaut ne pas se poser de questions, car elles sont souvent source d'angoisses inutiles.

    Puis il y avait aussi toutes ces choses qu'on aurait préféré ne pas savoir, toutes celles qui s'imposaient en tant que vérité et dont on ne parvenait plus à se défaire. Et celles qu'il aurait mieux valu que l'on sache, pour éviter le pire, ou ce qui s'y apparentait. En somme, ce qu'il venait de dire n'était pas complet mais ils n'étaient pas là pour débattre de philosophie et de psychologie.

    - Soit.

    Délicatement, il se saisit d'une mèche de cheveux blonds de la demoiselle qu'il glissa derrière son oreilles.

    - Je tenais tout de même à te dire que tu te débrouilles bien, vraiment. Surtout pour une débutante. Au , vueviolon, je veux dire. Et...

    La voiture vira, ralentit et freina définitivement. La portière du conducteur s'ouvrit, claqua.

    - Et je crois qu'on est arrivé.

    Aussitôt, la porte de Kity s'ouvrit, et elle fut invitée à sortir. L’Européen l'imita, se saisissant du paquet et de l'instrument qu'il ne pouvait désespérément pas laisser gésir dans une voiture, aussi chère et classe soit-elle. Il les confia au conducteur et tendit le bras à la petite blonde.

    - A la française, donc. La tête haute, le regard fier ! parodia-t-il en l'entrainant, bras dessus, bras dessous.

    Face à eux était érigé un vaste bâtiment, majestueusement construit. Un hôtel Hilton, plus précisément. A la réception, il demanda une carte. Chambre 127, vue sur l'océan. Suivis du conducteur, il grimpèrent en ascenseur jusqu'à l'étage prévu, s'arrêtèrent devant la chambre en question. Le Français activa l'entrée à l'aide de la carte mécanique, posa son violon à l'entrée et confia le paquet à Mistinguett après avoir renvoyé le chauffeur. Il se jeta nonchalamment sur le lit qui, à lui seul, devait couter une belle fortune.

    - Tu te changes ? Je t'attends ici pour la suite. Il y a une salle-de-bain à côté.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyMar 14 Juin 2011 - 13:32

    Comme Kity s'y attendait, Lancelot lui déclara d'un ton enjoué qu'il ne dirait rien, arguant que la surprise n'en serait que meilleure. Le jeune homme entraina alors sa compagne par la main, en direction de la sortie. Ils traversèrent le parc et débouchèrent sur l'entrée, qui donnait sur une artère calme de Miami. Lancelot emmena la petite blonde sur la gauche et elle aperçut une immense voiture blanche. Une limousine, précisément. Kity eut un léger mouvement de recul, mais Lancelot ne lui laissa même pas le loisir de protester. Il lui tint la porte arrière ouverte, attendant qu'elle pénètre dans l'engin, un sourire charmant aux lèvres. La jeune fille lui jeta un regard ennuyé mais il l'encouragea d'un coup d’œil, et elle se décida donc à entrer dans l'habitacle, tandis que le jeune homme refermait la portière et la rejoignait de l'autre côté.

    Une fois tous les deux à l'intérieur, la voiture imposante s'ébranla et se mit en route vers une destination mystère. Kity s’apprêtait à parler, mais le compositeur posa un doigt fin sur ses lèvres rosées, afin de l'inciter à se taire. Il lui précisa alors que les limousines avaient vu le jour en France, ce que la blondinette ignorait. Un sentiment de frustration s'empara d'elle, tandis que Lancelot tirait à lui un grand paquet blanc, jusqu'alors posé sur les sièges devant eux. Il le déposa sur ses genoux et elle eut tout le loisir d'observer, en lettres d'or, le nom de Christian Dior.


    " J'aime beaucoup ce que tu portes, mais c'est plus drôle si tu joues le jeu jusqu'au bout. En espérant que ce ne soit ni trop grand ni trop petit, parce que c'est une taille unique., lui dit-il en souriant. "

    Kity plongea ses grands yeux noisettes dans les siens, dubitative. Pourquoi donc faisait-il tout cela... Il l'encouragea à ouvrir le paquet, ce qu'elle fit d'un geste hésitant. A l'intérieur se trouvait une robe de cocktail, blanche, superbe. " Bien trop belle pour une fille comme moi... ", pensa la jeune fille, le cœur lourd. Mais Lancelot ne lui laissa pas le temps d'aller plus en avant dans ses pensées, car il referma ses doigts fins sur ceux de Kity, autour d'un flacon de parfum. Il lui dit alors qu'elle n'avait pas le droit de refuser, prétextant que les français aimaient le luxe.

    " Puisque tu insistes..., soupira la jeune femme. "

    Et, comme elle ne portait pas de parfum, elle accéda à la requête du jeune homme. Toutefois, elle referma la boîte contenant la sublime robe et la repoussa devant elle, sur le siège. D'un geste mal assuré, elle laissa s'égarer un jet de parfum subtil, piquant, dans son cou, un autre sur son poignet. Elle le reposa ensuite sur la boîte avec précaution, avant d'approcher son poignet de son nez. Elle respira et sourit. Cette fragrance était trop "piquante" pour une jeune fille comme elle, mais néanmoins l'odeur en était agréable. En elle-même, Kity se dit qu'il eut mieux convenu à une fille pleine d'assurance comme la brunette du bal, mais se garda bien d'en faire la remarque au compositeur. Celui-ci, d'ailleurs, était déjà passé à la suite.

    Il tira à lui une nouvelle housse, noire cette fois. Des paroles incessantes s'échappaient de ses lèvres, ce qui fit sourire Kity. Il lui dit qu'il ne savait pas combien de temps durerait le trajet, mais qu'il avait pensé que cela amuserait peut-être la blondinette d'essayer son violon. Instrument qu'il tira de sa housse au même moment. Kity retint son souffle, admirative. L'instrument était magnifique. Elle pensait le reconnaître, d'ailleurs. Était-ce celui qui avait permis à Lancelot de gagner une année le concours Reine Élisabeth ? Le musicien glissa vers elle sur la banquette, un sourire adorable aux lèvres.


    " Attends, je te montre. "

    Le jeune homme posa l'instrument contre son cou, avant de préciser que celui-ci jurait un peu dans son épopée française, puisqu'il était italien. Il lui demanda ensuite de bien observer, car elle devrait faire pareil après.

    " Tu es sûr, je..., commença-t-elle. "

    Mais sa voix douce se coupa instantanément quand les premières notes s'échappèrent du magnifique instrument. La jeune fille serra sa jupe dans sa main, sans vraiment s'en rendre compte. Une fois de plus, elle se retrouvait aux premières loges pour assister au spectacle d'un Lancelot Perez au sommet de son art. Et il jouait pour elle, en quelques sortes. La jeune fille n'en revenait toujours pas, malgré que ce ne fut pas la première fois que cela se produisait. Malheureusement, il se stoppa après l'introduction d'une mélodie qu'elle n'avait pas reconnue, rouvrit les yeux et les plongea dans ceux, admiratifs bien malgré elle, de la jeune femme. Il lui dit alors quelque chose qu'elle ne comprit pas vraiment, mais dont elle crut deviner le sens quand il lui tendit l'instrument, ajoutant un " pas de protestation " déjà inutile, puisqu'elle avait l'instrument en main. Il l'aida à le positionner, tandis qu'elle lui répondait.

    " Si ça peut te faire plaisir, d'accord... Mais je ne suis pas certaine d'y arriver seule, tu sais... "

    Les doigts du jeune homme se refermèrent alors sur ceux de Kity qui étaient sur le manche du bel objet. Elle le regarda timidement, par dessous ses longs cils noirs.

    " Je m'occupe de la touche, d'accord ? Contentes-toi de faire glisser l'archet sur les cordes, ce qui n'est déjà pas facile au début. Il faut que tu y ailles avec un peu de force tout de même, sinon ça va faire un son grésillant et bizarre. Mais pas trop non plus, pour ne pas l'abimer. Allez vas-y, essaye. La première corde en partant de la droite. Fais plusieurs allés-retours. Pas trop rapides, hein. Quand tu le sens, tu passes sur la deuxième, puis la troisième, puis tu reviens sur la deuxième pour achever sur la première. "

    " Hm... D'accord, allons-y., dit-elle faiblement. "

    A vrai dire, elle n'était pas rassurée. Et si elle abimait son magnifique instrument ? Kity serait, assurément, très embêtée. Elle souffla légèrement, avant de suivre les directives du jeune homme à la lettre. Du moins essaya-t-elle. Sans compter que sa proximité ne l'aidait en aucun cas à se concentrer sur ce qu'elle faisait. L'odeur enivrante du jeune homme lui faisait tourner la tête, la ramenant bien malgré elle au soir du bal, dans les toilettes, lorsqu'elle l'avait embrassé. Le premier son qui s'échappa de leur collaboration fut atroce, grésillant comme le jeune homme l'avait prévu. En passant à la corde suivante, Kity s'appliqua à faire mieux et un son harmonieux résonna alors à leurs oreilles. Corde suivante, et retour vers le point de départ. Si ce n'est le début chaotique, on pouvait sans aucun problème juger qu'elle ne s'était pas trop mal débrouillée. Peut-être y avait-elle été un peu rapidement...

    Kity sourit au jeune homme, tout en posant l'instrument sur ses genoux, caressant le bois au passage, songeuse. Elle releva ensuite les yeux vers lui, et son regard croisa la boîte estampillée Christian Dior. Elle ne pu s'empêcher de sortir une question qui la taraudait au jeune homme. Ses yeux mordorés étaient rivés à ceux, vermeils, du compositeur.


    " Lancelot, pourquoi fais-tu tout cela...? "
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptyDim 12 Juin 2011 - 0:32

    Alors que Kity lui demandait où il comptait l’emmener, le sourire jovial de Lancelot s'était étiré jusqu'à découvrir le blanc de ses dents. Avec considération, il analysa ses pupilles étincelantes. Il y a quelque chose qui l'avait toujours amusé dans le fait d'observer l'impatience des gens, sans qu'il ne puisse véritablement mettre le doigt dessus. Il avait déjà émis l'hypothèse selon laquelle cela était dû à sa patience naturelle ; il ne se rappelait pas avoir déjà ressenti cet état autrement que causé par le stress. Sous la curiosité, il ne le connaissait pas. Néanmoins, il n'avait jamais cherché à réfléchir plus loin. A vrai dire, il s'en moquait : les faits étaient là, indéniables. Leur source ne l'intéressait pas. Seul le résultat comptait. C'est-à-dire le regret de ne pas connaître ce désir intense de savoir et le soulagement qu'entrainait la satiété offerte par la connaissance.

    Brisant la fixité de leurs deux corps, le musicien entraina par la main la jeune femme à l'extérieur du bâtiments, ornant son action d'une remarque enjouée, réponse à sa précédente interrogation :

    - Pshht, pas de questions. L'avantage du voyage, c'est la découverte. Il n'y a pas de plaisir si l'on sait tout à l'avance.

    Ensemble, ils traversèrent la vaste allée qui menait hors de la propriété. Aux voies de la liberté. La grille franchie, ils bifurquèrent à gauche où les attendait une voiture dont le moteur était déjà en marche. Et pas n'importe quelle voiture ! Il s'agissait d'une limousine blanche si brillante qu'elle semblait à peine sortie du car-wash. D'un bref signe de tête, Lancelot salua le chauffeur avant d'ouvrir la porte arrière afin que Kity puisse s'y installer. Quand elle fut entrée, il referma la portière, fit le tour et s'assit de son côté. Aussitôt, il lança un regard en biais à son invitée et plaqua son index sur ses lèvres à peine maquillées. Ainsi, il l'incitait à conserver le silence.

    - C'est en France que les limousines ont vu le jour. précisa-t-il en guise d'explication pour justifier cette folie qu'il s'était permise. A Limoges, plus exactement.

    Sur ces mots, le compositeur se redressa pour se saisir d'un paquet posé sur l'un des nombreux sièges. Regagnant sa place, il le posa sur les genoux de Kity. En lettres d'or, le nom de Christian Dior y était gravé. Il sourit.

    - J'aime beaucoup ce que tu portes, mais c'est plus drôle si tu joues le jeu jusqu'au bout. En espérant que ce ne soit ni trop grand ni trop petit, parce que c'est une taille unique.

    Dans la boîte patientait tranquillement l'un des rares modèles d'une robe blanche créée par l'une des plus réputées des maisons de Haute Couture française. De sa poche, il tira un petit flacon de parfum "Pure Poison" de la même marque qu'il glissa dans la paume de l'Américaine, refermant précautionneusement ses doigts autour du verre nacré.

    - Tu n'as pas le droit de refuser : les Français aiment le luxe.

    Nouveau sourire.

    - Par contre évite peut-être d'en mettre si tu as déjà mis du parfum. Je ne garantis pas que le mélange des deux fasse très... français. Ou quoique ce soit d'autre, d'ailleurs.

    Il haussa brièvement les épaules.

    - Je ne sais pas vraiment combien de temps va prendre le trajet mais je me suis dit que...

    Derechef, il se redressa. Pour se saisir d'une housse noire, cette fois.

    - Ça te ferait peut-être plaisir de...

    D'un geste habile, il glissa la petite tirette dans le sens voulu et fit ensuite basculer le tissu supérieur en arrière. Ainsi, il découvrit un violon en excellent état. Avec toute la délicatesse du monde, il le l'extirpa de sa housse de protection.

    - D'essayer mon violon.

    Il poussa le tissu sur le côté et se rapprocha de la petite blonde en glissant, sourire aux lèvres.

    - Attends, je te montre.

    Il plaça son instrument comme voulu pour jouer.

    - Bon euh... il jure un peu dans le décor puisque c'est un Stradivarius, donc un italien mais ... on fait avec les moyens du bord, n'est-ce pas ? C'est avec lui que je joue généralement. J'allais quand même pas m'en séparer pour cette soirée. Soit. Ce que je vais interpréter n'est pas une œuvre française, mais 'parait que ça fait souvent de l'effet alors... Regarde bien, 'faudra que tu le tiennes comme ça. C'est pas difficile.

    Il commença à jouer. L'archet frôla mélancoliquement les cordes. Une petite introduction, mais suffisamment longue pour comprendre le principe. Il avait fermé les yeux durant son interprétation, mais à peine eut-il achevé que ses iris vermeils se plongèrent, comme à leur habitude, dans ceux de Kity.

    - A toi ! fit-il dans sa langue maternelle. Et pas de protestations. Ça me ferait plaisir que tu tentes.

    Il tendit son bien à la demoiselle, l'aida à le tenir et à le placer plus ou moins correctement. Ceci étant fait, ses doigts se refermèrent autour de la main féminine placée sur le manche.

    - Je m'occupes de la touche, d'accord ? Contentes-toi de faire glisser l'archet sur les cordes, ce qui n'est déjà pas facile au début. Il faut que tu y ailles avec un peu de force tout de même, sinon ça va faire un son grésillant et bizarre. Mais pas trop non plus, pour ne pas l'abimer. Allez vas-y, essaye. La première corde en partant de la droite. Fais plusieurs allés-retours. Pas trop rapides, hein. Quand tu le sens, tu passes sur la deuxième, puis la troisième, puis tu reviens sur la deuxième pour achever sur la première.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptySam 11 Juin 2011 - 19:57

    La jeune femme attendit encore 12 minutes, tranquillement installée sur le banc. Entre-temps, le groupe de jeunes gens assis dans l'herbe plus loin s'était levé et ils étaient tous partis en voiture, probablement pour faire la fête en ville. Elle n'avait donc plus grand chose à observer, et elle se demandait si le compositeur ne lui avait pas posé un lapin. " Allons... Quart d'heure académique. S'il n'est pas là à moins quart, je m'en vais. ", se disait-elle avec conviction, sachant pertinemment qu'elle n'oserait jamais faire ça. Et puis, enfin, il parut. Kity leva les yeux vers lui et lui adressa un gentil sourire, tandis que Lancelot se déclarait nul. Pour le coup, elle ne protesta pas. Le jeune homme ne lui en laissa pas le temps, car il s'excusa d'être en retard, tout en se frottant la nuque d'un air ennuyé. Il lui avoua qu'il n'avait pas vu l'heure tourner sous la douche.

    " Ce n'est rien... "

    Sa voix était plus basse que ce qu'elle ne l'aurait voulu. Elle se sermonna intérieurement, tout en s'interdisant de faiblir. Lancelot, pendant ce temps, continua à parler et fit comme si rien ne s'était produit, ce qui arracha un sourire amusé à Kity. Quand le musicien lui dit qu'elle était magnifique, Kity baissa les yeux sur ses ballerines blanches et rougit légèrement, avant de replonger de grands yeux mordorés dans ceux du garçon, qui lui saisit la main avant d'y déposer un baise-main. Il l'invita ensuite à se lever, ce qu'elle fit avant de remettre sa jupe en place d'une main distraite.

    " Comme tu n'as jamais voyagé, tu n'as jamais dû voir la France. C'est regrettable, et comme je ne peux t'y emmener, je me suis dit que je pouvais toujours l'emmener à toi. Le brun sourit, avant d'ajouter d'un air enjôleur : Si tu permets que je te vole toute une soirée, bien entendu. "

    Le cœur de la jeune fille accéléra le mouvement dans sa poitrine, et elle lui adressa un nouveau sourire timide, avant de passer une main dans ses longs cheveux blonds. Où donc comptait-il l'emmener ? Ce garçon était décidément plein de mystères... Mystères que Kity ne demandait qu'à percer.

    " Bien sûr, mais... où donc veux-tu m'emmener ?! "

    Cette question, c'était un peu pour la forme... Parce que quoi que le jeune homme eut proposé, Kity l'aurait suivi, même au bout du monde. Elle se laissa donc entrainer vers la destination mystère de Lancelot, sa main toujours logée dans la sienne.
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MessageSujet: Re: Solve the Mystery. [Lancelot]   Solve the Mystery. [Lancelot] EmptySam 11 Juin 2011 - 19:02

    Un crayon noir tournait nerveusement entre les doigts de Lancelot Perez. Les lèvres pincées sous la contrariété, pensif, il fixait sans vraiment la voir la fenêtre ouverte de la chambre qu'il partageait avec Gabrielle. Pour la première fois de toute son existence, il ne parvenait pas à se concentrer suffisamment pour transcrire sur papier une mélodie qu'il avait en tête depuis quelques jours déjà. Non. Sans cesse, la série d'ennuis qu'il s'était malencontreusement créé et qui l'enfermaient lentement dans un cercle de torture infernal venait lui rappeler qu'il n'avait pas le droit d'avoir la conscience tranquille. Apollo. Elena. Eris. Menaces. Pertes du contrôle. Confrontation dans un lieu qui était tout à son désavantage. Querelle. Trahison. Incompréhension. Perte d'un être cher. Il serra les dents. Et maintenant Kity qui ne répondait toujours pas aux excuses qu'il lui avait formulées la veille. Ainsi elle lui en voulait véritablement pour ce qu'il s'était passé au bal ? Vraiment, tout allait de travers. Elle était peut-être l'unique personne devant qui il aimait encore conserver une attitude entièrement courtoise. Loin de ses tendances polygames, surtout. Elle dégageait une aura innocente si apaisante qu'il ne voulait en aucun cas la lui arracher. Il avait besoin de gens comme elle. Avec eux, il se sentait étrangement... bien. Mais il avait fallu que cette petite brune, aussi jolie soit-elle, vienne tout foutre en l'air. Avec ses grands airs, elle avait voulu le provoquer. C'était plus réussi que ce qu'elle imaginait. Mais il s'était excusé. Honnêtement, en plus. Alors, bon dieu, pourquoi est-ce qu'elle l'ignorait encore ?!

    Sursaut.

    Le portable du compositeur vibrait sur le petit bureau en bois. Aussitôt, ses doigts d'artiste se refermèrent autour de l'engin. Son regard bifurqua sur le nom qu'affichait l'écran. "Kity". Il sourit. Enfin ! Il s'empressa de lire sa réponse tardive. De ce qu'elle avait écrit, elle était triste. Néanmoins, elle ne semblait pas lui en vouloir. Elle ne fit d'ailleurs pas allusion à la brune. Il poussa un soupir de soulagement tandis qu'il commençait déjà à écrire sa réponse. Au moins une situation qu'il lui serait possible d'arranger. Il fixerait un rendez-vous au soir même. Là, il réparerait les morceaux.

    Il était 19h42 quand l'homme parut enfin dans les escaliers. De toute évidence, sa douche avait pris plus de temps que prévu, ce qui incluait qu'il commençait plutôt mal l'entrevue : du retard pour les première secondes. On ne pouvait pas faire pire. Derechef, il lui faudrait s'excuser. Pestant intérieurement contre sa bêtise, il serra les dents et leva les yeux vers le hall. Et elle était là, assise sur un banc qui bordait l'entrée, attendant tranquillement que le type qui fixait un rendez-vous tout en étant incapable de s'y ramener à l'heure fixée daigne pointer le bout de son nez. D'un pas pressé, il s'approcha d'elle. Instantanément, il esquissa un sourire désolé.

    - J'suis nul.

    Sa main gauche passa nerveusement à l'arrière de ses cheveux bruns.

    - Je m'excuse pour le retard je...

    Inutile de balancer une mensonge, elle n'y croirait sans doute pas.
    C'était trop téléphoné. Aussi, il ne tergiversa pas non plus.

    - J'ai pas vu l'heure tourner en prenant ma douche.

    Tandis qu'il lançait un coup d'oeil à la tenue de la demoiselle, son sourire se fit moins crispé. Plus observateur. Il était plutôt évident qu'elle savait comment se mettre en valeur. A nouveau, il planta son regard dans le sien.

    - Je suis impardonnable. Tu permets que l'on reprenne comme si je n'étais pas un idiot fini, donc comme si j'étais arrivé en temps et en heure ?

    Clin d'oeil.
    Il imita brusquement la mine d'un type surpris et surtout heureux d'arriver à l'heure précise.

    - Kity ! Tu as de l'avance à ce que je vois.

    Remarque qui l'incité à lever les yeux au ciel, amusé.
    Puis ses airs parodiques s'estompèrent comme il les avaient arboré. Sincère et sérieux, il s'inclina brièvement et se saisit délicatement de la main droite de l'Américaine pour y poser un baiser.

    - Tu es magnifique.

    Il se redressa et l'invita à se relever d'une petite pression.

    - Comme tu n'as jamais voyagé, tu n'as jamais dû voir la France. C'est regrettable, et comme je ne peux t'y emmener, je me suis dit que je pouvais toujours l'emmener à toi.

    Il sourit.

    - Si tu permets que je te vole toute une soirée, bien entendu.


Dernière édition par Lancelot Perez le Sam 11 Juin 2011 - 21:55, édité 2 fois
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