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 [TERMINÉ] Say thank you is not enough. [Heaven]

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Say thank you is not enough. [Heaven]    [TERMINÉ] Say thank you is not enough. [Heaven]  - Page 2 EmptyJeu 19 Mai 2011 - 0:43

    Je visitai les lieux. Ou plutôt, le bâtiment de ma confrérie, par conséquent les Khi Omikron communément appelés « les intellos ». Et pourtant, je ne suis pas si intelligente que ça. J'ai juste des capacités que j'ai su développé à mon gré et que je n'ai pas oubliées. A y réfléchir, cette confrérie ne m'était pas spécialement destinée, à part pour mes notes excellentes, bien que je n'aille pas en cours. Si j'y suis allée en fait, c'est parce qu'il n'y avait pas beaucoup de monde. Je risquai pas de croiser quelqu'un dans les couloirs, c'est ça qui était plutôt cool.

    Le bâtiment était petit. D'après mon expédition, il y avait seulement une bibliothèque, et une salle de lecture. D'ailleurs, je voulais lire. Un bon roman me ferait pas de mal. De quoi me changer les idées. Il n'y avait personne dans la salle, ce qui me rassurait intérieurement. Je parcourais les noms des nombreux livres dans la salle du bout des doigts. Il y avait de tout ; classiques, pièces de théâtre, roman policier, thriller, science-fiction, action, philosophie etc. Je tombai sur un livre, un de mes livres préférés que j'ai lu, lu et relu. Nous les Dieux de Bernard Werber. Qu'est-ce-que j'aimais ce livre ! J'allai dans la salle de lecture, lentement, feuilletant les pages. On pouvait sentir la douce odeur des livres dans toute la salle. En même temps, vu le nombre qu'il y avait... Je traversai la bibliothèque pour aller me poser, et quand j'ouvris la porte, j'entendis une voix. Une voix masculine, rocailleuse résonnait dans la salle, récitant les vers de La Destruction de Baudelaire. Je n'entendis seulement que les cinq derniers, mais je les récitai dans ma tête, en même temps que l'homme.

    Haletant et brisé de fatigue, au milieu
    Des plaines de l'Ennui, profondes et désertes,

    Et jette dans mes yeux pleins de confusion
    Des vêtements souillés, des blessures ouvertes,
    Et l'appareil sanglant de la Destruction!


    Je me dirigeai vers la voix, encore inconnue. C'était bien un homme, jeune homme malgré son apparence punk. Je le regardai en souriant : jamais je n'aurais imaginé un gars physiquement comme lui dans les Khi. Pour montrer que j'étais là, je dis simplement un mot, comme pour finir la récitation.

    Baudelaire.
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MessageSujet: [TERMINÉ] Say thank you is not enough. [Heaven]    [TERMINÉ] Say thank you is not enough. [Heaven]  - Page 2 EmptyJeu 19 Mai 2011 - 0:05

    Le bâtiment de ma confrérie était un peu austère, dans son genre. Plus petit que les autres - à part peut-être celui des écolos ? - il était uniquement composé d'une immense bibliothèque ainsi que d'une salle de lecture. Dans celle-ci, de nombreux sièges tous plus hétéroclites les uns que les autres, ce qui n'était pas pour me déplaire. Je n'aimais pas les choses trop rangées. Ce bouillon de culture que l'on retrouvait dans cette pièce me plaisait. Au mur, d'un blanc immaculé, il y avait toutes sortes de tableaux issus de la culture dada, de l’impressionnisme et du pointillisme réunis. La pièce était pleine de petits coins où s'isoler, même si ce n'était pas réellement nécessaire car nous étions tellement peu nombreux chez les Khi Omikron que nous nous y croisions rarement.

    Aujourd'hui, je ressentais comme le besoin de m'isoler. Ma confrérie était l'endroit parfait. Je poussai la grande porte en bois de la bibliothèque, qui grinça doucement sur ses gonds, et y pénétrai en silence. Autour de moi, pas un bruit. Pas une âme. Ici, point de bibliothécaire. Les gens de la confrérie étaient tous respectueux et si nous voulions emprunter un livre, nous le notions nous-même sur le carnet que nous avions laissé sur le bureau à cet usage. Je m'avançai dans un rayon, reniflant allégrement cette odeur si particulière de vieux livres. Sur ma droite, le rayon sciences-fiction. Hm. Pas pour moi. Un peu plus loin, la littérature classique. Cela ferait l'affaire. Contrairement aux apparences, à qui je tordais bien souvent le cou, je préférais de loin un bon vieux classique à un livre plus actuel. Je laissai courir mon doigt sur les vieilles reliures en cuir avant de m'arrêter sur un Baudelaire. " Les Fleurs du Mal. " Parfait, un peu de poésie dans ce monde de brutes.

    La porte de la salle de lecture se trouvait de l'autre côté de la bibliothèque. Je m'y rendis donc en serrant le recueil de poèmes contre moi. Une fois à l'intérieur, je constatai avec plaisir qu'il n'y avait personne. Pas l'ombre d'une âme. Je souris et me dirigeai vers la droite, là un il y avait un énorme pouf en matière soyeuse, toute douce, à motifs léopard. Le sommet du kitsch, mais il était incroyablement confortable. Je m'y laissai tomber en soupirant d'aise et ouvris le livre sur mes genoux. Une demi-heure plus tard, j'étais totalement captivé par la poésie de ce grand homme qu'était Baudelaire. Lorsque qu'un poème me plaisait particulièrement, je le lisais à voix haute pour mieux m'en imprégner, profitant du fait qu'il n'y avait personne pour m'écouter. Et justement, au détour d'une page, j'en croisai un qui me donna envie de le déclamer.

    Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon;
    II nage autour de moi comme un air impalpable;
    Je l'avale et le sens qui brûle mon poumon
    Et l'emplit d'un désir éternel et coupable.

    Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art,
    La forme de la plus séduisante des femmes,
    Et, sous de spécieux prétextes de cafard,
    Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.

    II me conduit ainsi, loin du regard de Dieu,
    Haletant et brisé de fatigue, au milieu
    Des plaines de l'Ennui, profondes et désertes,

    Et jette dans mes yeux pleins de confusion
    Des vêtements souillés, des blessures ouvertes,
    Et l'appareil sanglant de la Destruction!


    Ma voix posée, légèrement rocailleuse, rendait le poème encore plus profond et passionnant que si je l'avais simplement lu dans ma tête. " La Destruction " en était le titre. Et Dieu, qu'il correspondait bien à ma situation actuelle ! Eris, le Démon du poème... La forme de la plus séduisante des femmes... Charles [Baudelaire], as-tu donc écrit ce poème à mon intention ?!


Dernière édition par Apollo Tässäon le Jeu 3 Nov 2011 - 1:27, édité 1 fois
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