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  “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal

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MessageSujet: “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal    “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal EmptyDim 4 Sep 2016 - 15:38

13h46

« Cogito, ergo sum » La phrase tourne en boucle dans ma tête alors que je roule sur mon skate. Je ne sais pas exactement où je vais mais j’y vais ! Je croise quelques étudiants vaquant à leurs occupations. C’est dingue comme le campus reprend vie avec le début des cours. Des gens toujours des gens et je ne sais pas pourquoi mais aujourd’hui je n’ai pas envie de parler. Ni même de devoir sourire poliment aux gens que je connais et qui se retrouve sur ma route. J’apporte à mes lèvres ma cigarette. La fumée se fait un chemin dans ma gorge puis envahi mes poumons. Je ferme les yeux un fragment de second et expire. J’aimerai pouvoir recracher toutes mes névroses aussi facilement que la fumée acre d’une cigarette.

Cogito, ergo sum… Je pense donc je suis. La philosophie de Descartes ne me quittait pas aujourd’hui. En même temps quelle idée ai-je eu hier soir à me replonger dans Les principes de la Philosophie ? Autant en journée, j’ai tendance à lire des romans, du théâtre ou de la poésie plus classique. Dès que la nuit tombe, je ressors mes vieux bouquins de philosophie. L’avantage quand on dort peu c’est que l’on en apprend plus ! Faites comme moi, dormez moins et apprenez plus ! Mes profs ne s’en sont jamais plains… Enfin si, j’ai toujours eu le droit à quelques commentaires sur mes retards, mon manque de concentration, mon refus de faire les travaux de groupe, ma mauvaise humeur, mon impolitesse… Ce j’ai trouvé pour les faire taire, c’est de toujours offrir des résultats meilleurs que les précédents.

J’arrête mon skate un instant et regarde autour de moi. J’avais le choix entre rentrer dans le bâtiment de l’université ou bien rester dehors à me coucher et regarder les nuages défiler dans le ciel. Mon instant d’hésitation fut coupé par le bruit de mon estomac réclamant sa dose de nourriture quotidienne. Avant de me rendre dans la cafétéria, je sors de mon sac à dos des écouteurs que je branche à mon téléphone portable. J’actionne la musique et repars en direction du lieu où étancher ma faim. La musique c’est ma façon de me couper du monde. Je ne voulais voir personne, n’entendre personne raconter leurs histoires débiles d’adolescents aux problèmes ridicules.

Maggot Brain dans les oreilles, ma planche sous le bras, je porte un de mes t-shirt préférés qui colle parfaitement à mon humeur du jour. Noir et tout simple, il porte l’inscription « ANTI SOCIAL » en lettres capitales blanches. Au moins comme ça, le message était clair. Y a des jours comme ça, où il ne vaut mieux pas me soûler ou même me parler tout court. Ces moments où rien qu’entendre le son d’une voix me rend dingue. Une légère douleur s’insinue dans ma tête et je sais que ça ne présage rien de bon.

« Un sandwich au poulet, s’il vous plait ! » J’essaye de faire un sourire à la dame derrière le comptoir mais il doit plus ressembler à une vague grimace de douleur. « Ha et un café long extra fort… Enfin ce que vous avez de plus fort, bien noir…» Ai-je rajouté après un moment de réflexion. Rien de mieux que du café noir pour calmer ma tête. La serveuse me donne la note. Je sors de mon sac à dos mon porte monnaie. En l’ouvrant, j’aperçois une photo d’Emma et moi que l’on avait prise il y a quatre ans dans un photomaton. Un vrai sourire s’incruste sur mes lèvres cette fois-ci. Je me demande ce qu’elle est devenue, que fait-elle aujourd'hui ? Je lui enverrai un message dès que je peux ! « Monsieur ?…» Je relève la tête et la dame me tend la main et me répète le prix que je lui dois. « Oui pardon…» Ai-je murmuré distrait.

Assis à une table, mon sac à dos en guise de voisin. Je suis sûr de ne pas être dérangé par quelqu’un venant s’installer à mes côtés comme ça. J’avale quelques bouchés de mon sandwich. Je n'ai étrangement plus vraiment faim. C’est toujours comme ça avec moi. Lorsque je veux quelque chose, j’ai tendance à ne plus en avoir envie une fois qu’elle se retrouve à ma porter. C’est l’enjeu qui me plait. Avoir un objectif et tout faire pour y arriver, n’est-ce pas grisant ? Je regarde autour de moi et me demande combien de personne pourrait avoir la même mentalité que moi. C’est ainsi que je croise le regard méprisant d’une demoiselle. Elle est grande, mince et ses vêtements semblent avoir coûtés une fortune. Son rire strident résonne dans la cafétéria et elle enchaîne en parlant fort. Elle est belle mais me donne envie de vomir c’est une de ces reines de beauté qui pensent que le monde leur appartient et qu’elles sont bien supérieures aux petits cons comme moi.

Je sors de mon sac mon tabac, herbe, toncar et commence à rouler ma petite dose de détente du midi. Enfin il est 14h... Mais c'est presque pareil, non ? J’avale à grande rasade mon café. « Excuse-moi, tu peux faire ça ailleurs ? » Je lève les yeux et vois l’amie de la reine de beauté devant moi. J’enlève mes écouteurs et demande : « Pardon ? » Elle soupire exaspérée et répète. Je l’avais entendu la première fois mais j’étais surpris de voir à quel point ce groupe de nanas pouvaient croire que ce coin de la cafétéria était leur territoire. Quoi j'allais vraiment les déranger à faire ma petite affaire ou est-ce juste parce que je fais tâche à être assis à trois mètres d'elles ? Une douleur aigüe traverse ma tête, comme une aiguille qu’on aurait enfoncée. Je sers le poing et me lève. Le regard de la demoiselle se pose sur mon t-shirt. Je lui fais un clin d’œil : « A vos ordres, Princesse ! » ai-je lancé avec une petite révérence.

Je n’ai même pas réfléchi un instant. En temps normal j’aurais pris un malin plaisir à me jouer de ce groupe d’étudiantes. J’aurais trouvé quelque chose à répliquer. Mais pas aujourd’hui… Ce n’était pas un bon jour… En me levant, je jette mon sandwich et mon gobelet vide dans la première poubelle que je trouve. Je vais m’installer dans l’herbe pour fumer sans que l’on vienne me déranger.

16h18

J’ouvre un œil. Quelques nuages peuplent le ciel bleu. Des rires, quelques personnes parlent non loin de moi. Je soupire et me relève. Combien de temps ai-je passé là, allongé sur la pelouse ? Je me souviens avoir longuement pensé à mes cours et comment j’allais pouvoir gérer mon emploi du temps et ma vie dans la confrérie des Khi Omikron. J’avais espéré qu’il y aura quelques nouveaux, cette année, qui rejoindront nos rangs ! Et j'avais imaginé à quoi ils allaient pouvoir ressembler.

Je regarde autour de moi. Soudain, comme un choc je comprends que je me suis endormi sur le sol et mon sac à dos n’est plus à mes côtés. Je réfléchis un instant. Je me lève et mon regard parcourt l’horizon. Je me demande qui aurait pu venir à mes côtés et le voler. Pourquoi faire ? Il n’avait rien de spécial : noir, usé par le temps et pas bien rempli. J’y ai laissé mes médocs, quelques cachets, des clopes, un livre de Jean Paul Sartre et une bouteille d’eau remplie d’un tout autre liquide. Il y avait mon porte monnaie aussi… Merde ! Bon aucune fortune n'est à déclarer dedans mais mes papiers d’identité doivent probablement y être et surtout la relique si précieuse qu’est ma photo avec Emma. Je ne vois personne avec. « Merde… Merde…» Mon skate ! Putain mais j’avais mon skate aussi ! Attends… Solal réfléchit un peu. Tu es sorti à cause de l’autre abrutie. Tu es parti énervé et rapidement. Tu as fumé dehors et tu t’es endormi. Ok. Bien. Tu étais à la cafétéria pour manger un sandwich. Ton sac était posé à côté de toi… Voilà ! C’est tout simple !

J’avoue ne pas avoir vraiment couru pour aller le chercher. Je ne suis plus à deux minutes près, si ? En poussant les portes de la cafétéria, l’horloge accrochée au mur bien en évidence me saute aux yeux. C’est à ce moment précis, que je comprends que je me suis absenté un peu plus longtemps que prévu… «Merde merde merde…» Les jurons sortent de ma bouche sans s’arrêter. Ma main passe dans mes cheveux lorsqu’une sueur froide m’envahit. Je reste planté devant la table que j’ai occupée deux heures plus tôt. Il n’y a plus rien.

Rien.

« Vous devez vous foutre de ma gueule !… ptain…» Il y a un peu de monde dans la pièce. Des gens qui lisent, d’autres qui boivent un café, d’autres parlent en petits groupes… Je n’ai pas du tout envie d’aller tous les voir en leur demandant : « Bonjour, avez-vous vu un sac sur la chaise ? Et quelqu’un le prenant ? » Réfléchissant à ce que je peux faire, je commence à marcher dans tous les sens sans m’en rendre compte. Je finis par m’asseoir et laisse ma tête s’écraser contre la table. « T’es vraiment con Solal…» Dis-je dans un murmure.
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 “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal Empty
MessageSujet: Re: “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal    “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal EmptyDim 4 Sep 2016 - 18:14

Comme chaque fois, t'as pas envie. T'es assise sur ton lit, les yeux rivés sur la moquette de mauvais goût qui recouvre le sol de ta chambre. Si t'étais chef, tu ferais changer ça. Définitivement. Impérativement, même. Tu fais la grimace en te demandant qui avait bien pu avoir cette idée. Tu n'es pas spécialement du genre à te préoccuper de la décoration. En fait, tu y prêtes autant d'attention qu'à ton style vestimentaire. En résumé? Pas beaucoup. Le réveil continue de sonner. Merde. Il résonne dans ta tête, il fait battre le sang dans tes temps. C'est désagréable. Combien de fois a-t-il déjà hurler aujourd'hui ? Trois fois ? Alors qu'attends-tu pour bouger tes fesses de là ? T'en sais trop rien. T'as pas envie. T'es comme clouée au matelas, par flemme et fatigue. Double f. Les traditionnels. Les habitués. De toute façon, t'as toujours une couille de travers. Enfin, si t'avais des couilles, en fait. Ça recommence. Tu divagues. Tu penses à des trucs stupides. Tu penses à tout, sauf à te dépêcher parce que, mine de rien, les minutes passent. Alors, tu te dis que t'as le temps. Mais pour combien de temps ? Tu sais ce qu'on dit: on a l'temps jusqu'à ce qu'on en est plus. Tu l'sais très bien. T'as toujours su. T'en es la preuve vivante. Et pourtant. Pourquoi n'apprends-tu donc jamais de tes leçons ? Pourquoi est-ce que tu ne te motives pas au lieu de bêtement te rallonger dans ton lit, tournant le dos à ton réveil ? T'en sais rien. Tout ce que tu sais, c'est que la fac, ça peut bien attendre une heure ou deux. Du moins, c'est ce que tu crois. Tu te dis que les gens s'en foutent. Tu te dis que ça sera qu'une affaire de cours à rattraper, et encore. C'est pas comme si vous alliez vraiment avoir beaucoup à faire, la première semaine de la rentrée. Tu te déculpabilises. Tu jettes au loin la réalité. En fait, tout dépend comment ça se passe, tu passeras un de tes précieux week-end sous pressions, à essayer de comprendre ce que t'as raté. Mais pour l'instant, t'y penses pas, tu te contentes de trouver une position plus confortable en glissant ta couette entre tes jambes, pour mieux la rattraper au niveau de ta tête. T'as besoin de ce temps de repos en plus, alors, tu te le procures.  

Finalement, t'émerges enfin. Tu t'étires. Tu inspires. Tu te mets bien. T'as l'air si .. Calme et apaisée que même pour toi c'est perturbant. Un demi tour sur toi même suffit à ce que tes yeux se posent pour la énième fois sur l'écran scintillant rouge. Le prochain cours aura lieux dans quarante-cinq minutes. C'est largement assez pour que tu te prépares. D'ailleurs, t'hésites même à te prélasser encore un peu. Mais ça ne serait pas raisonnable. C'était pas ce que t'avais dit vouloir être, en quittant Boston ? Raisonnable. Responsable même. C'est du propre. Tu tiens parfaitement tes engagements, dis donc. C'est désespérant. Tu es désespérante. D'ailleurs tu t'auto-agaces. C'est vraiment possible ce genre de truc ? Visiblement oui. Ton comportement est loin d'être irréprochable. Mais c'est encore trop tôt pour avoir un élan de conscience. La seule chose qu'il te faut, c'est une douche. T'as besoin d'être réveillée, de subir un choc et l'eau froide, c'est la meilleure solution. Alors t'attrapes des sous-vêtements et de quoi te fringuer convenablement. Pour peu que ça soit possible. Jean. Converse. T-shirt. C'est surement le mieux que tu puisses faire. Tes affaires sous le bras, tu te faufiles jusque la salle de bain. Dans la confrérie, c'est le calme plat. Tu m'étonnes. Tout le monde n'est pas comme toi. Tout le monde ne sèche pas sous prétexte qu'il ou elle est fatigué(e). On voit ça qu'avec toi, faut croire. Tu hausses les épaules. Tu t'en fous. Personne viendra te prendre la tête et c'est déjà bien. Finalement, tu t'éternises dans la douche. Plus que prévu. Quand t'en sors, il est déjà dix heures passées. C'est pas de ta faute. C'est ce que tu te répètes en boucle. L'eau tantôt chaude, tantôt froide. C'était trop agréable pour écourter. Mais du coup, vaut-il vraiment la peine que tu te déplaces ce matin ? Tu pèses le pour et le contre. T'y réfléchis quoi ..  Deux secondes. Pas plus. Il ne t'en faut pas trop, à toi. La réponse est vite trouvée. Non. Alors, encore une fois, tu prends ton temps. Voilà une chose que tu sais bien faire. T'es à deux doigts de sécher tes cheveux mais finalement tu laisses tomber l'idée. T'as pas trop envie de te faire remarquer avec une crinière ébouriffée. La tignasse légèrement ondulée, ça suffit amplement.

Quand tu quittes ta chambre, c'est sur les coups de midi. T'as pas faim, mais tu comptes quand même te rendre à la cafétéria, histoire de prendre un encas. Une pomme, ça suffira. De quoi tenir jusqu'à ce soir et encore, t'es même pas sur que tu mangeras.  T'es loin d'avoir un gros estomac qui te réclame du carburant toutes les heures. D'un côté, ça t'arranges. T'as pas à te sentir gênée s'il se met à gronder, comme certains parfois. Au moins, ça n'arrive pas et au moins, tu ne risques pas l'obésité. Pas que ça te préoccupe, mais bon. C'est toujours mieux d'éviter les bouées.. Et puis, ça t'éviteras aussi de t'éterniser avec tous ces pauvres cons qui vont brailler et déverser toute leur bonne humeur sur toi. Tu détestes ça. T'aimes pas les gens. Ça, ça n'a pas changé malheureusement. T'as toujours autant de dégoût, de mépris pour l'espèce humaine. Quand tu t'installes prêt de la fenêtre, tu sors immédiatement l'un des calepins que t'as acheté et tu commences à gribouiller dedans, la pomme en main. Des salopes. C'est la vue des Eta Iota, qui t'inspires ça ? C'est la vue de cette pouf qui fait en sorte qu'on ne voit qu'elle qui t'inspires ce sale mot ? Tu croques dans ta pomme. T'aimerais que ce soit sa tête. Si tu pouvais exterminer cette parfaite idiote, tu le ferais. C'est fou comme elles peuvent être pollueuse, c'est gonzesse. Une idée traverse to, esprit. Pourquoi ne pas utiliser ton futur journal pour les dézinguer ? Tu secoues la tête. C'est pas le but. C'est bien comme ça que tu l'as présenté au doyen, non ? Pas de people. Pas de langues de vipères. Juste des informations utiles, des articles pour révéler des injustices et des bons comportements. Ni plus, ni moins. Tu secoues la tête pour te débarrasser de cette idée. Tu optes plutôt pour préparer ta prochaine interview. Après Zara la peste, faudra s'attaquer à Liam, l'abruti. Tant pis. Tu t'es mis en tête de présenter chaque chef, chaque confrérie. Alors faut bien passer par eux, aussi. T'écris quelques questions telles que "quels sont vos projets pour les prochains mois ?" ou encore "est-ce que vous comptez améliorer votre réputation, ou continuer sur votre lancer et rester les putes du campus ?". Tu souris en voyant ça mais tu l'effaces aussitôt. Tu mets ton dégout de côté. C'est pas le sujet.

La cafétéria se vide petit à petit. Les cours ne vont pas tarder à reprendre, mais pas pour toi. T'es encore perdue dans tes pensées. Il te reste une petite dizaine de minutes avant tes cours de l'après midi, pour finir à seize heures. Ça va être long. Ça n'est que deux heures et pourtant, ça te fatigue d'avance. T'as pas envie. T'as jamais envie de toute façon. Qui peut avoir envie? Tu soupires et tu redescends sur terre. T'as décidé de faire un effort. Tu fourres tes affaires dans ton sac, le trognon de ta pomme finit dans la poubelle à côté de toi et tu te lèves pour quitter le bâtiment. T'aurais pu ne pas le voir. T'aurais pu passer à côté sans y faire attention, mais tu sais pas pourquoi, ça t'as tapé dans l'oeil. Un sac. Noir. Banal. Un truc qui pourtant n'aurait pas attiré ton attention en temps normal. Est-ce que c'est le skate à côté qui a fait son effet ? T'en sais rien. Tu sais même pas ce que tu devrais faire avec ça. Le prendre ? Le laisser ? T'as aucune mauvaises intentions, c'est peut-être mieux que ça soit toi qui l'embarque. En fait, t'es pas sûr. Et puis d'abord, t'es même pas sûr de savoir à qui il appartient. T'as pas envie de faire le tour du campus en criant que t'as trouvé un sac. Tu sais pas si c'est la curiosité, ou bien juste une réaction humaine naturelle mais tu te décides à ouvrir le truc. Rien d'intéressant. Du moins, à première vu. Un livre, une bouteille d'eau, des clopes et pas que. T'as envie de fouiner, alors tu plonges ta main, tu la balades et tu sors de médicaments. Tu trouves des feuilles qui traînent et pas celles pour écrire. C'est le sac d'un mec. Tu sais pas pourquoi, mais tu le sens. Tu regardes autour de toi. Personne ne semble y prêter aucune attention. Rien. De toute évidence, le propriétaire a disparu, laissant ses affaires. T'essaie de réfléchie, de faire le bon choix. Tant pis. Tu prends le tout, direction ton casier. Tu chercheras plus tard. T'as pas trop le temps. Si tu traines, tu vas être en retard, alors tu presses le pas. Tu passes à ton casier. T'y mets le tout. Quelle connerie t'as fait. Le pire, c'est surement le vol. Parce que c'est bien ce que c'est. La boite de cachet, t'aurais du la laisser à sa place et ne pas la déplacer dans ton propre sac. C'est quoi ton problème ? T'avais pas dit que t'arrêter avec toutes ces conneries ? Tu soupires. C'est plus fort que toi. Mais tu vas résister, tu te le promets.

On peut dire que c'était relativement emmerdant. T'as failli t'endormir. T'as failli perdre connaissance. Finalement, tu regrettes presque d'être venue. T'aurais peut-être du rester à la confrérie ou bien, partir à la chasse. À la "recherche" serait plus approprié. Retrouver le propriétaire était une obligation. T'as pas pu t'empêcher d'y penser toute l'après-midi. Si deux heures constituent une après midi. T'as reluquée la boite du coin de l'oeil aussi longtemps qu'il t'étais possible de le faire. T'as regardé cette boite avec cette volonté d'en prendre un ou deux. T'as serré le poing et la mâchoire pour pas craquer. T'as eu besoin d'un rafraichissement. T'as eu besoin d'un passage aux toilettes et de te fixer dans la glace pour remettre tes idées en place. Tu ne cèderas pas. Tu te le répètes en boucle. C'est comme d'être gourmand et d'être face à un cake au chocolat. Sauf que c'est nettement plus nocif. Nettement plus "bousilleur de vie" et tu le sais. T'aurais jamais cru possible de te faire avoir aussi vite. T'aurais pas penser que ça t'aurais fait cette effet, que t'étais si faible. Non. Tu pensais être bien plus solide, bien plus forte mentalement. T'es face à la réalité. T'es pas aussi déterminée que tu ne le crois. T'es juste une pauvre victime qui a subi les ravages de la drogue. Une victime qui fuit son agresseur en sachant pertinemment qu'elle sera rattrapée. Au fond, ça te fait peur, mais tu te test. Tu joues avec ta volonté. Tu joues avec tes nerfs. Quand tu te retrouves face à ce sac, face à ton casier qui contient bien plus que ce que tu espères, tu hésites même à rendre son bien à son propriétaire. Mais il le faut. Alors tu fouilles. Tu tombes sur un prénom. Solal. C'est tout ce que t'as, et tu risques pas d'aller bien loin avec ça. Peut-être qu'en retournant à la cafétéria, tu mettras la main dessus. Peut-être que tu devrais juste reposer le tout là-bas. Tu soupires. Finalement, tu ne prends que le livre avec toi. C'est un indice qui prouve que tu possèdes ce qui lui appartient. Quand tu mets les pieds dans le restaurant universitaire, tu remarques ce gars, à la table où toi, tu as récupéré le sac. C'est peut-être lui. En fait, vu sa réaction, c'est sûrement lui. T'es rassurée. Satisfaite d'avoir mis la main sur lui plus rapidement. Tu souris légèrement, tu t'approche, le livre sous le bras. Jean-Paul Sartre. Les salauds. Ça tombe bien. Une fois prêt de la table, t'y poses le bouquin et tu le fais glisser jusqu'au ce qu'il bute sa tête.

"J'aurais jamais pensé qu'un type comme toi, pouvait lire ce genre de truc."

Quand il porta son attention sur elle, elle tenta un sourire. Raté.

"De un, tu pues la beuh. De deux, c'est pas conseillé de perdre ses affaires. De trois, heureusement que c'est moi.

Solaaaaal :h::
"
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MessageSujet: Re: “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal    “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal EmptyDim 4 Sep 2016 - 20:28

Come as you are, as you were, As I want you to be. As a friend, as a friend. As an known enemy... Pourquoi j’ai du Nirvana dans la tête ? Dans un sens, je crois que c’est le message que j’aimerai envoyer à mon sac. Reviens mon petit ! Reviens ! Faut savoir que je ne suis pas matérialiste. Pour être totalement franc, je n’ai jamais possédé beaucoup d’affaire. Mes parents m’ont fait des cadeaux mais ne m’ont jamais gâté. Ma petite sœur a eu beaucoup plus de jouets quand elle était petite. Après j’avoue qu’avoir une petite fille 14 ans après le premier enfant, ça doit changer la vision des choses au niveau des principes d’éducation. J’avoue que je n’en suis pas jaloux du tout. Au contraire je trouve ça cool qu’elle ai eu pleins de trucs. Je crois que je lui en ai offert une large quantité. Ma petite sœur, c’est un petit trésor que personne ne pourra abîmer, toucher, ou me voler. Je vous jure, je la protègerai de tout le mal qui pourrait lui nuire. Elle ne va pas devenir comme son vieux frère raté !

Enfin bref, je m’égare là. Je parlais de mon sac. Oui voilà c’est ça, je disais que je ne suis pas matérialiste. Je préfère voir, vivre, apprendre et faire des choses. Mais ça me fait quand même bien chier d’avoir perdu quelque chose à laquelle je tiens. Non seulement parce que je ne suis pas sûr de savoir quand est-ce que j’aurais l’occasion de revoir Emma. Même si ce que notre amitié appartient au passé et que je suis tourné vers le présent, et bien je me dis que cette petite photo cachée dans mon portefeuille était le symbole de ce qu’on a pu avoir. Je n’en reprendrais plus jamais une comme ça. Je ne revivrai jamais cette journée là.

Et puis merde il va falloir que je rappelle Francky pour lui racheter tout ce qu’il faut. Il me semble qu’il m’en reste dans ma chambre mais ce ne sera sûrement pas assez. Mes médocs… Il va falloir que je retourne voir un médecin pour qu’il me prescrive ma dose de cheval  autorisée. Pitié… Rendez-moi mon sac ! Je ne crois pas en Dieu mais si ça avait été le cas, j’aurais fait une petite prière histoire de dire… Dire que tout à l’heure j’écoute « Maggot Brain » qui se traduit par « Cerveau d’asticot »… J’ai bizarrement le sentiment que c’était un signe. Comme s'il y avait eu un grand panneau lumineux qui m’avait crié : tu vas faire une connerie, utilise ton cerveau un petit peu !

Dans un sens, ça ne m’étonnerait pas que les deux pétasses de tout à l’heure ai pris mon sac et skate directement après m’avoir vu partir. Elles les ont sûrement plongés dans l’acide. Acide qu’elles s’écrêtent tous les soirs après avoir dit toutes leurs conneries. Imaginez un instant des cuves dans la cave du bâtiment des Eta Iota. Elles placent dans leur bouche, avant de se coucher, un tuyau qui aspirent tout leur venin. Elles seraient là, assises côte à côte et se limeraient les ongles jusqu’à ce que l’opération se termine. A la fin, leur chef s’écrirait alors : « Très bien les filles, c’est bon pour aujourd’hui. Je suis fière de vous ! Allez-vous coucher et n’oubliez pas que plus vous direz du mal, plus nous nous rapprocherons de notre but ultime : réduire le monde en cendre sous notre venin ! » Et elles applaudiraient en tapant leurs ongles vernis les uns contre les autres.

Mmh.. Mmh… Merde je pars vraiment trop loin là… Désolé.

Je reste la tête appuyé contre la table et la secoue en soupirant. Je suis vraiment trop con. Bon il ne reste plus qu’à trouver la motivation, aller voir les responsables du restaurant universitaire pour savoir s’ils ont vu quelque chose et puis j’irais à l’accueil de l’université. Peut-être pourront-ils me montrer les objets trouvés. Qui sait, la personne qui a trouvé mon sac est un minimum intelligent et honnête. Il l’aura alors ramené à des adultes responsables. Oui… Disons que c’est comme ça que ça c’est passé !

C’est au moment où j’allais me relever que j’ai senti quelque chose me tapoter. Je lève les yeux et lis « L'Âge de raison» de Jean Paul Sartre, roman paru en 1945 et faisant parti de la trilogie « Les Chemins de la liberté ». Il s’agit d’une histoire reprenant les situations amoureuses qui se nouent et se dénouent. Je trouve étrangement que ce roman a encore un écho à notre époque. « Moi, tout ce que je fais, je le fais pour rien ; on dirait qu’on me vole les suites de mes actes ; tout se passe comme si je pouvais toujours reprendre mes coups. Je ne sais pas ce que je donnerais pour faire un acte irrémédiable. » Les mots de Mathieu le personnage me reviennent en mémoire. Après ce moment de perdition, je réalise qu’il s’agit du livre que j’avais dans mon sac.

Mon sac…

Je lève les yeux vers la personne qui me tend le livre et passe une main sur mon visage encore un peu endormi. «De un, tu pues la beuh. De deux, c'est pas conseillé de perdre ses affaires. De trois, heureusement que c'est moi.» Je réalise brutalement qu’elle vient de m’insulter, de me menacer, et de me dire que je devais lui être reconnaissant en une phrase. Enfin c’était dit avec beaucoup plus de forme et une sorte de sourire… C'est dingue ça, une fille peu vous dire que vous puez mais si elle est joli ça vous offensera bizarrement beaucoup moins.

« T’as mon sac ? » Dis-je sans plus amples formes. Je jette un coup d’œil autour de la brunette. Je ne vois rien qui ressemble de près ou de loin à un sac à dos. Je souris par contre en voyant que l’on a les mêmes converses. Et puis ses mots me reviennent brutalement en mémoire et légèrement contrarié je lance : « Comment ça un "type comme moi" ne pourrait pas lire du Sartre ? … Il baissa la tête: il pensait à sa propre vie. L' avenir l'avait pénétrée jusqu' au cœur, tout y était en instance, en sursis…. Je suppose qu’un "type comme moi" n’est pas assez intellectuel pour retenir des passages du texte non plus, hein ?» Je déteste le jugement, surtout quand il est infondé mais j’avoue que je pue un peu la beuh, que j’ai des cernes et que je n’ai pas mis mes petites lunettes d’intello. « ... Mais désolé pour l’odeur, avec les vacances j’ai oublié qu’il fallait être présentable et bien se tenir dans les lieux publics… J'ai eu besoin de fumer un peu pour supporter la rentrée ! Fais gaffe, c'est peut-être contagieux ! » Je lui souris. J'ai tenté une plaisanterie mais je ne suis pas sûr qu'elle comprenne mon sens de l'humour. Il faut que je sois sympa, pas d'agressivité. Après tout c'est elle qui a le pouvoir, c'est elle qui possède l'objet de mon désir. « Donc… Mon sac ?»


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MessageSujet: Re: “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal    “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal EmptyLun 5 Sep 2016 - 23:16

Honnêtement, tu aurais préféré éviter ça. Tu aurais préféré réfréner ta curiosité, ne pas fouiller dans ce sac, ne pas voir les médicaments, les feuilles à rouler. Tu aurais préféré ne pas le mettre dans ton casier. Tu aurais préféré le laisser à sa place, ne pas y toucher et passer ta petite après midi tranquillement, sans penser tout ton temps à reluquer la boite qui semblait t'appeler dans ton propre sac. Tu n'aurais jamais du faire ça. Tu le sais. Tu n'aurais jamais du prendre .. Voler ces cachets. Ils ne sont pas à toi. Ils ne t'ont pas été prescrits. Ils ne te sont pas utiles. Mais tu sais qu'ils pourraient te faire du bien et tu t'en veux d'y penser. C'est derrière toi, tout ça. Soit disant. Alors pourquoi ? Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi t'as cédé de cette manière ? À quoi ça te sert de te .. tenter ? De te tester ? Est-ce que t'as vraiment besoin de ça ? Est-ce que t'as vraiment besoin de mettre ça sous tes narines ? Pourquoi tu joues avec le feu ? Pourquoi tu titilles le diable ? T'en sais rien. C'est complètement con. Ça te mets à bout de nerfs. T'as passé tout ton temps les membres crispés, la gorge serrée. C'est pas agréable. Ça te fait souffrir. T'as l'air d'avoir fait un bond en arrière. De presque quatre ans. T'as l'impression d'être cette toxico en manque, prête à craquer que t'as déjà été. Tu te fais pitié. C'est pour ça que t'as reposé la boite dans ton casier quand tu y as pris le livre. Tu sais pas pourquoi t'as fait ça. Tu sais pas pourquoi tu retournes sur les lieux de ta trouvaille non plus. Les chances de retrouver le propriétaire presque .. Trois heures après sont faibles. Tu le sais, mais au cas où, mieux vaut vérifier. Et le livre, c'est comme une preuve. Sartre. Très bon choix.

Quand tu te pointes dans le restaurant universitaire, tu jettes un vague coup d'oeil autour de toi. Il y a une poignée d'étudiants qui trainent et malgré tout, un peu comme pour le sac, ton regard se pose presque contre ta volonté sur la même table que quelques heures plus tôt. Quand tu le vois, là, la tête frottant le plastique sale des tables, t'as un petit doute, qui s'efface rapidement. C'est lui. T'en es pas persuadée mais presque. Tu pourrais parier, en revanche. Tu le sens. Au sens propre, comme au sens figuré. Quand tu te tiens suffisamment proche de lui, ça te titille. Ça chatouille tes narines. Depuis combien de temps n'as-tu pas glisser un joint entre tes jolies lèvres ? Longtemps. Trop longtemps. Tu inspires. Ça te manque. Non. Ça ne doit pas te manquer. Tu essaies de penser à autre chose. À lui. Tu tapotes sa tête avec son propre livre. Normalement. Tu n'es plus bien sûre que c'est le sien, mais si ça ne l'est pas tu auras juste l'air stupide. Et tu t'en remettras. Le ridicule ne te tues pas et ne te tueras jamais.  Tu t'adaptes. Comme d'habitude. Ton geste porte ses fruits, il réagit. Il t'observe après avoir jeter un oeil à ce qui le heurte. Mignon. Tu lui fais une remarque sur son odeur. Tu lui fais aussi comprendre qu'il devrait faire plus attention à ses affaires. Tu ajoutes qu'il a de la chance que ça soit toi, qui sois tombée dessus. Enfin, si on veut. T'oublies que tu l'as volé. Pas obligé de préciser. T'es sûre qu'il ne remarquera pas. D'ailleurs, le sourire, c'est peut-être pour faire mieux passer la pilule en avance. Mais il est raté, ton sourire.

Finalement, il semble comprendre. La question est brute. Pas de salutations, pas de politesse. Rien. Juste son sac. Il semble être obnubilé. Normal. Tu serais dans le même état, à sa place. Peut-être pire. Pourtant, c'est pas comme s'il y avait des choses importantes dans ce sac. Dans le siens, un peu plus. T'as envie de soupirer, mais tu te retiens. De toute évidence, tu ne l'as pas, son sac. Tu suis son regard. Il le cherche. Il regarde autour de toi, et toi, le fixant, tu hausses les épaules pour lui faire comprendre qu'il n'est pas avec toi, son sac. Puis, il devient un moulin à parole. Ok. Ok. Tu veux l'arrêter, mais d'un côté, t'es subjuguée. Il te sort les citations comme ça. À froid. Il connait le livre par coeur, comme s'il l'avait écrit lui même. Tu souris encore. Un "type comme lui", peut très bien lire du Sartre. Tous les miracles arrivent. Il y a toujours des exceptions qui confirment la règle. Il est l'exception. Tu trouves ça sympa. "C'est bon."  Tu hausses à nouveau les épaules et dépose le livre sur la table. Tu peux au moins lui rendre ça, à défaut d'avoir son sac pour l'instant. Il poursuit, en justifiant son odeur. C'est vrai que c'est pas glorieux. C'est comme si c'était ce qui t'avais mis sur la piste. Contagieux. Carrément. Ça pourrait l'être. Surtout en vu de ton état du moment. Tu pourrais être contaminée mais t'es pas sûre que c'est de ça qu'il parle alors tu te contentes de sourire et de t'installer en face de lui.

"Être présentable.. Ça ne m'a jamais été."

Puis, l'idée te traverse la tête. Connerie. Stupidité. Tu te détestes et pourtant, tu vas aller au bout.

"Ton sac ? Bingo. Elle est mignonne la fille sur ta photo. Vous avez l'air tellement .. Mignons. C'était gerbant. J'ai failli régurgité dans ton eastpack. C'est ta copine ?"

Est-ce que ça te regarde ? Non. Pas le moins du monde. Tu le sais très bien. Ce que tu ne sais pas, c'est pourquoi tu tiens tant à faire la conversation. Peut-être que c'est pour vérifier que tu peux jouer de lui, t'en servir. Peut-être que c'est pour voir s'il est un minimum intéressant, intelligent.

"T'es un Sigma Mu?"

C'était réducteur, mais tu ne le vois pas ailleurs. Avec toutes les merdes que contient son sac, ça ne t'étonnerais pas.

"Laisse moi deviner. Je te fais chier. T'aimes pas ça, hein? Toutes ces questions et ce .. jugement, que je suis en train de faire ? J'ai fouillé ton sac. Ça se fait pas, je sais, mais .. Je t'aurais pas retrouvé autrement .."

Elle marqua une pause, récupérant le livre et le feuilletant.

"Dis moi, Solal.. Dans l'hypothèse où j'aurais toujours ton sac .. Qu'est-ce que j'gagne à te le rendre ? "

Te fournir de quoi planer de temps en temps ? C'était ça, ton idée pourrie.
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MessageSujet: Re: “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal    “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal EmptyMar 13 Sep 2016 - 11:41

Bien qu’elle juge les gens un peu trop vite, elle est mignonne cette fille. La brunette n’a rien de ces pouffes d’Eta Iota qui m’ont demandé de sortir au plus vite de leur territoire tout à l’heure.  Elle confirme mes pensées en m’assurant qu’être présentable ne lui a jamais été. C’est drôle, j’aurais probablement pu sortir la même phrase. Bon, je vais y aller doucement avec elle. Bien que je ne comprends pas pourquoi mon sac ne se trouve pas entre ses mains à l’instant même.

« Ton sac ? Bingo. Elle est mignonne la fille sur ta photo. Vous avez l'air tellement .. Mignons. C'était gerbant. J'ai failli régurgité dans ton eastpack. C'est ta copine ? » Le sang me monte au cerveau en un quart de seconde. On ne parle pas d’Emma comme ça. Je sers le poing et ferme les paupières l’espace d’un instant. Je me souviens parfaitement du jour où nous avions pris cette photo. Nous nous étions réveillés chez mes parents 14h un samedi matin avec une gueule de bois affreuse. Très peu de souvenirs de notre soirée nous restaient en mémoire. On n’avait pas la moindre idée de comment nous avions fait pour rentrer nous coucher chez moi. Mes parents étaient déjà partis au restaurant pour travailler. La maison était calme et nous avions mangé un petit déjeuner de champion pour nous remettre en forme. Nous étions allés prendre un milkshake en ville et en passant devant un cinéma, Emma m’avait avoué qu’elle avait toujours rêvé de faire une séance photo dans un photomaton comme on en voit dans les films. Elle m’avait parlé d’une comédie romantique où le générique était comme ça. J’ai perdu le nom de ce film pour filles mais je me souviens avoir dit qu’on réaliserait ce rêve. On était parti à la recherche de la fameuse cabine, et une fois cette première étape faite nous avions passé un long moment ensemble à rigoler et faire les cons. J’avais mis ma photo dans mon portefeuille comme un trophée d’une journée banale mais incroyable.

La jeune demoiselle en face de moi me coupe dans mes pensées pour me demander si je suis un Sigma Mu. Je lui en veux légèrement. D’une part, elle critique la photo en se moquant ouvertement de la niaiserie dont on peut faire preuve avec Emma. Certes j’aurais probablement fait de même. Ensuite, elle interrompt le fil de mes pensées alors que de bons souvenirs ramollissaient mon cœur. Et dernière chose et non des moindres, elle me juge encore une fois par mon apparence. N’a-t-elle pas encore compris que j’ai tendance à être autre chose que ce que je montre ?

J’adore les Sigma Mu, rassurez-vous. Un grand nombre d’entre eux sont des amis que je croise régulièrement. Ils savent bien faire la fête ces petits là ! J’ai hésité un instant à mon arrivée à Wynwood pour rentrer dans cette confrérie. Mais je ne pouvais pas passer du temps dans une confrérie qui m’aurait entrainé dans des soirées plus que devant mes vieux bouquins. Avec qui aurais-je pu parler de théorie de l’évolution pendant le repas ?

La brunette enchaîne en me disant : « Laisse moi deviner. Je te fais chier. T'aimes pas ça, hein? Toutes ces questions et ce .. jugement, que je suis en train de faire ? J'ai fouillé ton sac. Ça se fait pas, je sais, mais .. Je t'aurais pas retrouvé autrement .. » Je souris. Je l’aime bien finalement. Enfin… Je ne suis pas sûr de ça encore. Elle a un côté joueur, je sens que la situation l’amuse et j’aurais probablement profité de cette situation si j’étais à sa place. J’ai un peu l’impression de me voir en elle et je ne sais pas si ça me plait ou me dérange.

Me déranger ? Non. Que le jugement me saoûle ? Oui.  Qu’elle ait fouillé pour me retrouvé ? Logique mais un peu intrusif. Que peut-elle gagner en échange ? Bonne question. Je la sens joueuse. Je la sens intéressée. Alors… Jouons !

« Non mademoiselle, je ne suis pas Sigma Mu ! Et ce n’est pas ma petite copine. Tu peux aussi continuer à me juger, j’adore entendre les gens se tromper sur moi ! Et je t’offre mon petit Sartre si jamais tu veux un peu de lecture. Mais par contre, appelle-moi Sol… Maintenant qu’on est intimes, tu peux utiliser mon surnom ! »  Je lui fais un léger clin d’œil. Je sens que je suis tombée sur une de ces rares personnes qui pourraient être intéressées par ce qu’il y a dans mon sac. Je sens dans sa question qu’elle aimerait presque qu’on sorte fumer un peu et peut-être même acheter quelques petites fournitures pour sa consommation personnelle.

Je ne suis pas le plus grand des vendeurs. J’aide quelques amis de temps en temps, si elle n’ait pas trop chiante comme fille je pourrais trouver un arrangement avec elle. Encore une fois, il faut que j’examine son comportement pour estimer si je l’aime bien. « Dis-moi ce que tu veux mademoiselle et je ferais ce qui est en mon pouvoir pour te l’offrir ! »
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MessageSujet: Re: “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal    “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal EmptyDim 18 Sep 2016 - 17:21

En y pensant, cela aurait pu être pire. Disons qu'à part la journée emmerdante et le retard, il ne s'était rien passé d'extraordinaire. Si ça n'était la trouvaille. Et quelle trouvaille. Au départ, ça t'avait fait chier. T'avais soupiré. Tu t'étais demandée comment on pouvait vraiment oublié ses affaires. Autant, en tout cas. Un sac et un skate. T'aurais franchement pu tout laisser sur place, mais finalement, t'avais embarqué le tout et tu l'avais posé dans ton casier, le temps de tes cours de l'après midi. Hors de questions de trimballer ton sac et les affaires d'un inconnu. Ça va oui ? Fallait pas pousser mémé dans les orties. En tout cas, fallait bien en faire quelque chose de ses trucs. Les prendre avec toi ? Les laisser là ? Le choix était vite fait. Pourtant, t'avais fait une transaction. D'un sac à l'autre. Du sac inconnu au tiens. Une boite de médocs. Une boite que tu connaissais assez bien, qui te rappelait certain évènement, certains trucs que t'as pu vivre. Une boite qui réveillait tous tes vieux démons, qui les faisait remonter à la surface, qui agitait ta cervelle. C'était difficile de résister. Mais tu faisais tout ce que tu pouvais quitter à te mettre à sentir cette boule dans ton ventre. Fallait lutter. C'était ton test. T'avais fait ça volontairement et ça avait beau être stupide, ça prouvait que t'avais l'air d'avoir appris la leçon. Un peu. M'enfin. Toi, t'es plutôt du genre à refaire les conneries deux ou trois fois, histoire d'être sûre, quoi. C'est surement la cause d'un bon tas de trucs ce côté stupide de ta personnalité. Mais c'est pas en chassant le naturel qu'on s'en débarrasse, tu le sais bien.

Finalement, armé de ton sac et t'étant emparé du livre que t'avais trouvé, tu avais facilement retrouvé le propriétaire. Tellement facilement qu'il t'avait fallu peut-être cinq minutes avant de te dire que cette idiot avec la tête contre la table devait être désespéré à cause de la perte de ses biens. T'avais rapidement engagé la conversation. Étonnant étant donné ton ordinaire facilité à rester loin de quiconque. Le truc, même si tu fais le premiers pas, c'est que tu peux pas t'empêcher d'avoir l'air con et emmerdante. Tu peux pas t'empêcher de faire une réflexion sur la photo que t'as vu dans son sac. Il ne réagit pas, mais il se crispe. T'es assez observatrice pour le voir. En même temps, ça fait un peu partit des qualités que doivent posséder les journalistes. Curieuse et attentive. Tu peux facilement gagner des points. ton problème, c'est peut-être le jugement hâtif. Pourquoi serait-il forcément Sigma Mu ? Tu dis ça par rapport à ce que t'as trouvé dans son sac ? Sûrement. Quasiment. Presque cent pour cent. En même temps, ça porte à confusion. Tu te dis que vous avez au moins ça en commun. Vous vous en tapez de ce à quoi vous ressemblez. Si les gens devaient te juger, tu finirais surement vite catégorisé chez les SM. Tant que c'est que ça et qu'on te colle pas chez les pouffiasses, ça te va. En tout cas, t'as l'impression qu'il n'aime pas beaucoup ça. C'est presque sûr. En même temps, qui aimerait être dérangé par quelqu'un qui possède vos affaires mais ne vous le dit pas immédiatement. Pire, ne vous les rend pas. Un sourire se dessine sur son visage. Il est mignon. Mais c'est pas le sujet. Tu t'en fous en fait. L'important c'est l'idée qui se dessine dans ta tête. Sol. Parfait. Tu prends note.

"Parfait, Sol. Puisqu'on est intime, comme tu dis, moi c'est Holly. Mais tu peux m'appeler ta sauveuse aussi ça me dérange pas."

À ton tour de lui faire un clin d'oeil. Et puis, tu te dis que c'est le moment. Alors, tu sors ton hypothèse et tu dissimules ta demande. Tu sais pas pourquoi tu cèdes après avoir résister toute l'après midi, mais tant pis. Tu le fixes et t'as l'impression qu'il te comprend. Évidemment. Ça ne t'étonne pas. Quand il te demande ce qu'il peut faire pour toi, tu tapes des deux mains sur la table, lui fais glisser son livre et te redresse.

"Ah ! Parlons sérieusement, alors !"

D'une main, tu poses ton propre sac sur la table et le trifouille. T'as un truc à lui montrer. Logique. La boite se retrouve sur la table.

"Je pense, qu'on peut s'entendre toi et moi. Enfin .. Est-ce que t'as vraiment le choix en fait ? J'suis pas sûre que l'administration apprécierait de trouver ce genre de truc dans l'établissement, alors .."

Tu souris.

"C'est pas mon genre, t'en fais pas. J'ai connu ça. Mais il s'avère que j'ai quelques difficultés en ce moment et ce genre de truc, pourrait me venir en aide. J'imagine qu'on devrait pouvoir trouver un terrain d'entente, tu penses pas ? Ton sac, tes affaires, en échange de quelques plaquettes de temps en temps ?"

C'était tout de même un bon compromis. Mais d'un côté, tu te demandes bien qu'est-ce que tu pourrais faire de ses affaires si jamais il refusait.

"En fait c'est complètement con. Dans tous les cas, ton sac me sert à rien, alors .."

Tu soupires.

"C'est dans mon casier. Marché conclu ?"

Tu tends une main assurée. Y'a plus qu'à.

Solal :h::
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MessageSujet: Re: “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal    “Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.” || Holly & Solal EmptyLun 19 Sep 2016 - 13:43

Holly, jolie Holly. Elle est si différente des filles qui j’ai pu rencontrer à Wynwood pour le moment. Elle ne ressemble nullement aux jolies princesses élevées en batterie dans les hautes sphères de la société. Elle est joueuse. L’appeler « ma sauveuse », c’est drôle et ça me plait. Elle ne sait pas dans quoi elle s’est embarquée en tombant sur moi. Il y a de grandes chances pour que je l’appelle ainsi chaque jour où nos chemins se croiseront. Si jamais ils se croisent à nouveau. Ne me demandez pas pourquoi, mais j’en ai envie. Il y a cette petite voix au fond de moi qui me dit que ça pourrait être intéressant. Pour elle comme pour moi. Déjà je récupèrerai mon sac. Et puis je pourrais me faire un peu de fric avec sa consommation. Elle pourrait obtenir ce dont elle a envie pour s’échapper de la triste réalité de sa vie. Et qui sait, peut-être que d’autres événements pourraient nous réunir. Des trucs encore plus fous qu’un oubli de sac dans un restaurant universitaire bondé de monde à longueur de journée… C’est possible ? Personnellement, moi j’y crois. La vie m’a menée dans bien trop de recoins inimaginables. Plus rien ne me surprend.

Son petit clin d’œil me fait légèrement sourire. Je me demande ce à quoi elle pense. Que consomme-t-elle ? Que pourrait-elle me demander ? Beuh ? Héro ? Coke ? Crack ? Joint ? Pét’ ? Ganja ? Acide ? LSD ? Extasy ? Kétamine ? Morphine ? MDMA ? Champi ? Amphetamines ? Merde… Je me répète un peu… Les possibilités virevoltent dans ma tête et j’essaye de percer à jour son secret. Que veut-elle réellement ? Le mot qu’elle pourrait utiliser en dira probablement long sur sa consommation et la personne qu’elle est.

« Ah ! Parlons sérieusement, alors ! » Je me redresse et pose mes mains sur la table dans un air faussement sérieux. La situation m’amuse beaucoup plus que je ne le voudrais. Et dire que cette journée avait terriblement mal commencé. Je sens encore la douleur percuter les recoins de mon cerveau encore embrumé par le spliff que j’ai fumé. Je ne tiendrais probablement pas toute la journée dans cet état. Au moins, la petite aventure que me fait vivre Holly a pour conséquence de me faire oublier la douleur encore un petit instant. Elle sort une boîte de son sac et la pose sur la table. Mes yeux la fixe. J’entends une voix me susurrer de tout faire pour la récupérer, que sans elle je ne suis qu’une pauvre loque qui n’avance à rien.

Récupère-la Solal. Pas de pitié !

J’inspire un grand coup en tentant d’ignorer la voix et de cacher tout signe d’émotion sur mon visage. Mes pupilles se fixent sur celles de la jeune demoiselle. Son regard vert est beau. J’aime les reflets et le mélange de couleurs qui berce son iris. Il doit certainement cacher beaucoup de choses, ce regard. Un sourire se forme sur son visage et fait remonter de belles pommettes. Elle a raison, l’administration n’apprécierait pas d’apprendre qu’au sein de son établissement réputé circule de la drogue. Même si c’est bien connu qu’il y en a partout dans ce pays. Ce n’est pas comme si Miami a un passé bien connu dans ce milieu, la ville a été et est un véritable plateau tournant pour les cartels.

« J'imagine qu'on devrait pouvoir trouver un terrain d'entente, tu penses pas ? Ton sac, tes affaires, en échange de quelques plaquettes de temps en temps ? » Je lève un sourcil. Elle ne me balancera pas. C’est déjà une bonne chose. Pas besoin de le préciser, j’avais déjà conscience qu’elle ne serait pas de ce genre là. En tout cas maintenant c’est noté.

Holly n’est pas une balance.

Je réfléchis un instant. Je continue de jeter de brefs coups d’œil à la boîte puis à la demoiselle. Ce qu’il y a de plus fort. Elle avait bien choisi les cachets de sédatifs auxquels personne d’autre que moi n’a normalement accès.

Tiens tant que j’y pense ! Je viens de me souvenir que j’ai une ordonnance pour ces cachets et pour de la Marijuana médicinale. De vraies ordonnances, voyons ! Vous commencez à me connaître, non ? Alors finalement, je suppose que je pourrais réussir à m’en sortir avec un joli tour de passe-passe face à l’administration. J’arrive toujours à me sortir des situations à risque. Vous ne me verrez jamais dans une bagarre. Vous ne me verrez pas non plus convoqué au bureau du proviseur. J’ai toujours un coup d’avance.

« Ça peut valoir le coup… Tout dépend de t… » Ta consommation. J’allais lui répondre quand elle me coupe pour reprendre la parole et revenir sur ses mots. Mon sac ne lui sert à rien, à part comme moyen de pression et d’amusement pour une petite période. Elle pourrait utiliser ma carte bleue, le peu de liquide qui me reste pour acheter je ne sais quoi. Elle aurait l’occasion d’apprendre à faire du skate si ce n’est pas encore acquis ou alors elle aurait gagné une planche. Elle pourrait fumer un pet ce soir en regardant les étoiles ou même en s’installant sur la plage pour profiter du bruit des vagues. Tiens, c’est pas mal comme programme ça d’ailleurs…

« C'est dans mon casier. Marché conclu ? » Elle me tend la main que j’attrape volontiers et la serre. « Tu abandonnes beaucoup plus vite que je ne l’aurais pensé Holly. » Je lâche sa main et me lève. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je suis ici. Entre le moment où j’avais besoin d’un café pour faire passer la douleur, ma fumette et ma sieste dans le parc, et finalement la rencontre avec ‘ma sauveuse’…J’ai perdu toute notion du temps. « Marché conclu ! Au moins, mon sac est tombé entre de bonnes mains, je ne vais pas pouvoir te refuser quoi que ce soit "sauveuse" ! » Il est génial ce petit surnom.

Holly, la sauveuse.

« Tu sais quoi ? Allons à ton sac enfin… ton casier et mon sac… Et puis si tu veux quelque chose un jour tu n’auras qu’à m’appeler ! T’as récupéré mon numéro, non ? Je vois que tu as bien fouillé dans tous les sens, alors je suppose que oui… Tes parents ne t’ont jamais appris à ne pas toucher aux affaires des inconnus ? C’est terriblement malpoli, et dangereux ! Imagine tu serais tombée sur une bombe, t’aurais coupé le fil bleu ou le rouge ? Attention la réponse à cette question pourrait te coûter la vie… » Oui beaucoup de paroles d’un seul coup. Ne me demandez pas pourquoi. Peut-être pour faire diversion, essayer d’assaillir son cerveau de questions et dérober discrètement la boîte de comprimés qui m’appelle depuis qu’elle est exposée sur la table entre les mains de la brunette.

Peut-être juste parce que j’essaye d’être normal. Rien qu’une fois.
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