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 L'homme au masque de fer [Pv Isobel]

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MessageSujet: Re: L'homme au masque de fer [Pv Isobel]   L'homme au masque de fer [Pv Isobel] EmptyMar 10 Fév 2015 - 17:32

Aujourd’hui, une soirée en préparation. Rien de bien folichon, juste de quoi passer un bon moment entre amis. Un diner en comité restreint qui pourtant, demandait une préparation. C’est pourquoi depuis un quart d’heure, j’étais là, face au dressing, regardant quelle robe je pouvais enfiler. Un truc dans lequel je pouvais encore entrer. J’avais sorti trois robes différentes. Depuis 15 minutes, je les fixai, ne voyant même pas que le temps filait. Nathan s’apprêtait aussi de son côté et finalement, je décidai de lui demander de choisir. J’étais incapable de le faire. Si j’avais pu, je les aurais portée toutes les trois en même temps. Après la douche, j’appliquai un fin voile de maquillage, de quoi effacer toute trace de fatigue et remontai mes cheveux en chignon distingué. Mon regard qui faisait des allers retour entre mon reflet dans le miroir et les tiroirs de la salle-de-bain, finit par se poser sur une horloge accrochée au mur. Pour ne pas changer, on était vraiment à la bourre et lorsque je le signalai au pi sigma, ce dernier me répondit qu’il avait effectivement remarqué ce détail, de quoi l’énerver un peu plus, finalement. Le moment était donc venu pour lui demander de passer chez sa mère avant, ou pas, mais je le faisais quand même. Après de multiples promesses disant que j’en aurais pour même pas 5 minutes, il finit par accepter et moi, je lui souris. Je termine mes préparatifs en m’empressant de mettre des Louboutins de couleur blanche et le rejoins dans l’auto non sans fermer derrière moi.

Dans la voiture, je baisse le pare-soleil pour me regarder dans ce petit rectangle qui servait de miroir. Un dernier coup d’œil, dernières retouches maquillage et une fois terminé, Nathan gare sa voiture devant la grande villa de sa maman. Je m’empresse de sortir et me dirige vers la porte d’entrée pour sonner à la porte. J’étais pas Nathan et il était hors de question que j’entre comme ça, sans prévenir et ce même si Isobel m’avait déjà dit d’entrer directement. Lorsqu’elle finit par venir m’ouvrir, je la salue en souriant et entre.

« Bonsoir Isobel, j’ai oublié mon cours ici. Je passe juste, en vitesse, pour le reprendre sinon je ne sais pas étudier demain matin »

J’entrai jusque dans le salon, mais j’étais loin de m’imaginer que d’ici une dizaine de secondes, j’allais y trouver mon père qui tenait justement mes cours dans ses mains. Surprise, je restai sans réaction, me demandant ce qu’il pouvait faire là à cette heure ci et puis finis aller lui dire bonjour. En y repensant, c’est vrai que sa voiture était garée, juste devant, mais même ça je n’y avais pas fait plus attention. La probabilité pour qu’il se retrouve là et surtout à cette heure-ci. Je les regardai à tour de rôle avec une expression d’interrogation sur le visage et puis, je me rappelais de Nathan qui attendait dans la voiture.

« Il faut que j’y aille… Nathan m’attend dans l’auto»

J’adressai un sourire forcé, et plus mal à l’aise qu’autre chose, je récupérai mes cours et disparais aussi vite que j’étais venue. Dan la voiture, j’adressai le même sourire à Nathan. J’étais incapable de savoir si je devais lui en parler… ou pas.

HRPG: pardon c'est hyper mal écrit

Tenue Nina
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MessageSujet: Re: L'homme au masque de fer [Pv Isobel]   L'homme au masque de fer [Pv Isobel] EmptyDim 18 Jan 2015 - 21:54

Je fixais le sol, attendant que la jeune femme m'apporte une réponse. Je me doutais qu'elle ne me laisserait pas sur le seuil de sa porte, de ce fait j'entrais dans la grande maison suite à son geste. Je ne disais rien, je n'avais pas grand chose à dire après tout, ou plutôt, j'évitais de dire quoique ce soit. Mes choix dernièrement se sont résumés à ne plus causer de dégâts autour de moi. J'ai perdu le lien que j'avais avec Isobel - si lien il y avait - car je sais que c'est surtout une relation que je juge à sens unique. Fut un temps où le sachant, je ne disais rien, mais le temps a confirmé le reste. Je ne suis ici que pour m'excuser de ma conduite, aucunement pour espérer relancer une machine qui n'a jamais été mise en route. Je l'écoute donc, je sens ici toute l'amertume qu'elle a accumulé grâce à la virulence de ses propos. Je sens ces longs mois passés à se sourire cordialement au travail pour une raison d'éthique et d'image. Je ressens à chaque fois un peu plus le poids du chagrin que j'ai pu lui causer en l'humiliant comme j'ai pu le faire. J'encaisse, impassible. J'ai vécu plusieurs choses dans ma courte vie d'homme, et j'y ai commis beaucoup d'erreurs. Aujourd'hui encore j'en paye le prix. Je vis dans un célibat profond car je sais que mes enfants ne me prendrait pas au sérieux si j'envisageais quelqu'un dans ma vie vu mon passif de marié raté, et la seule femme pour qui j'ai laissé un intérêt échapper préfère de loin la présence de son fils à celle d'un homme, ce que je peux comprendre. Pourquoi ? Parce que cela évite de commettre certaines erreurs. Je me sens juste ridicule maintenant, pitoyable et limite irrécupérable. C'est pour cela que j'ai fait le choix de ne plus me mettre en travers des choix que mes proches pourraient faire, surtout Nina. Pourquoi ? Certains le vois comme un renoncement et de la crainte, pas moi. On m'a reproché de la couver, de trop être sur son dos. J'ai voulu la guider mais c'est le genre de fille qui ne suit que son instinct et ses propres convictions ? Pourquoi suivrait-elle donc mes conseils ? Pourquoi continuer à vouloir chercher un conflit pour un idéal que Nina ne suivra de toute façon pas ? Pour qu'elle sente que je la soutiens ? C'est ma façon à moi de la soutenir. Peu de personne comprendront la subtilité de la chose, mais je préfère la laisser tomber et l'aider à se relever plutôt que la couver perpétuellement et lui faire échapper à la réalité. Les chutes sont nécessaires pour grandir, je l'apprends moi même encore malgré mon âge. Il n'y a qu'envers la grossesse de Nina que ma colère de "père" a explosé. Aujourd'hui je m'y suis fait car c'est ça ou perdre ma fille, mais ce n'est pas pour autant que c'est une nouvelle que j'accepte à coeur joie car contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, notamment Isobel que j'ai face à moi, elle reste une enfant qui n'a encore rien vécu dans sa vie. Elle a toute la vie devant elle, c'est pour cela que je souhaitais qu'elle patiente encore car même si certains la voit mature, elle reste une enfant, Nathan aussi, et des enfants devront élever un enfant. Je reste camper sur mes positions, j'ai cependant accepter l'idée qu'elle puisse tout à fait remplir ce rôle et qu'elle est probablement épanouie ainsi. En tant que père c'est donc tout ce que je souhaite, son bonheur. Je regarde alors Isobel, impassible à ce qu'elle me dit, je ne montre rien, j'ai le visage fermé car la douleur est interne.

"Je n'ai jamais rien eu à dire concernant le choix de Nina pour son petit ami. Cela pourrait être ton fils ou un autre j'aurais réagi de la même façon. Je n'ai rien contre Nathan. Leur relation je l'ai accepté depuis longtemps car je n'ai rien à redire sur les fréquentations de Nina. Elle est et a toujours été libre de fréquenter qui elle voulait. Surtout que j'ai pu me faire moi même ma propre idée de qui était ton fils et la dessus je n'ai jamais nié que Nina était bien avec lui. Au même grade que je n'ai jamais prétendu qu'un autre que ton fils pourrait combler Nina. Ne mélange pas les choses. J'approuve leur relation, je n'avais pas approuvé sa grossesse."

"Avait", j'ai parlé au passé, ce qui signifie ici que je l'approuve dans une certaines mesure. Je reste debout, je la vois sur son divan, je reste toujours à la même place, les bras derrière le dos je tiens mes mains, j'adopte une posture droite, quasi militaire et je l'observe. Je ne suis pas en colère, point du tout, j'avais même parlé de façon très calme, trop calme même. Je ne suis plus dans le ton de l'excuse, j'ai déjà présenté mes excuses et je n'ai aucune raison de ramper aux pieds d'Isobel. Je lui parle tout à fait normalement, je vais même dans son sens, mais je reste un homme plein de fierté. Avoir courbé l'échine quelques secondes avant était déjà quelque chose de prodigieusement rarissime chez moi, je ne vais pas non plus m'humilier verbalement à miauler comme le ferait un adolescent face à son premier amour. Isobel me parle alors de Nina, de la vie qu'elle a mené, de ses choix, de ses efforts, je ne dis rien, je reste calme et imperturbable malgré l'irrépressible envie de lui donner mon avis sur la question mais je ne le fais pas. Je ne fais rien, je reste toujours debout, comme un robot et je la fixe. Je sais que j'ai commis une erreur, donc c'est mon devoir de la laisser décharger sa frustration au même grade que moi même je l'avais fait à l'époque de notre engueulade. Mais voila, de l'eau a coulé sous les ponts et il semble que ni Isobel ni Nina ne sache ce que j'ai fait depuis. Il est donc temps de remettre certaines pendule à l'heure. Je ne fais pas cela pour être en contradiction avec ce que je disais il y a quelques secondes, je veux simplement lui faire comprendre certains points.

"Pour avoir été spectateur de son évolution, je sais encore quels efforts Nina a fourni pour en arriver où elle en est aujourd'hui. Je ne suis peut être qu'un repère transparent pour elle, mais j'ai encore des yeux me permettant de voir quel chemin elle prend. Mais toi Isobel, tu sais quels sacrifices j'ai dû faire pour en arriver à là ? Tu me demandes de soutenir une personne à la mentalité en acier trempé qui ne suivra que le chemin de ses propres convictions. J'ai appris avec Nina à la soutenir à ma façon dorénavant. Du temps a coulé depuis notre engueulade, de longs mois où j'ai eu tout le luxe de ruminer ma propre bêtise mais pour que tu le saches, je n'ai jamais rien dit à Nina concernant sa grossesse. Je m'en suis pris à toi, je suis venu m'excuser pour cela, mais je ne te laisserais pas me dire que je suis opaque, transparent ou invisible quand tu ne sais pas ce que j'ai pu faire pour elle. Ma porte était toujours ouverte Isobel, je ne l'ai jamais fermé, ni à Nina ni même à aucun de mes enfants. Elle était libre de pouvoir venir me voir quand bon lui semblait, je ne l'ai jamais grondé ni même engueulé, j'ai montré une fois mes émotions sur ce sujet et c'est à toi, pas même à elle. J'ai par la suite fait le nécessaire pour que cet enfant puisse avoir une sécurité au cas où il arrivait quelque chose à Nina et Nathan. J'ai toujours regardé Nina de près ou de loin dans cette histoire. Je n'ai pas renié celle que je considère comme ma fille malgré mon non droit de sang. On m'a reproché de trop la couver et maintenant qu'elle est libre de faire ses choix et sa vie tu me reproches mon manque de présence ? Nina est une fille mâture c'est bien ce que tu as dit ? Alors c'est à elle de porter le poids de ses convictions avec fierté, et moi en tant que père d'être la pour la relever si jamais elle chute. Je n'ai pas à lui dicter une loi ou un code de conduite. C'est une grande fille, je l'ai appris à mes dépends, et me concernant je lui ai toujours laissé une marge de manoeuvre, attendant patiemment en cas d'échec, et priant chaque fois pour que sa vie soit jalonnée de victoire. Je suis loin d'être bête, je sais qu'elle a besoin de la présence d'un père, et je sais parfaitement que ce n'est pas Gustaf et son éducation étriquée qui l'aidera à s'épanouir, c'est bien pour cela que je n'ai jamais fermé ma porte à Nina. Il n'y a que vous tous autant que vous êtes, que ce soit Anna, Nina, les jumeaux ou même toi qui pensez que je me fous de la situation de ma fille. C'est faux, je la soutiens à ma façon, elle devient une adulte malgré tout ce que je peux penser, et elle restera un bébé à mes yeux, mon bébé, mais je ne suis pas dupe et je n'ai pas des oeillères. Elle a toujours été couvée, c'est donc à moi d'endosser parfois un rôle plus ingrat puisque c'est la seule chose qu'on attend de moi Isobel. Ici ce n'est même un rôle ingrat que j'ai, même si c'est comme ça que je le vois, je lui offre juste une leçon de vie. J'ai moi même ma propre personnalité et mon vécu que j'ai totalement éteint depuis maintenant deux ans quasiment pour l'épanouissement de mes enfants. J'ai commis tellement d'erreurs que j'ai pris la décision de renoncer à moi même avoir une vie pour que je puisse récupérer ne serait-ce qu'un peu de fierté de la part de mes enfants. Qu'ils me regardent et soient fiers que je sois leur père, et pas uniquement un porte monnaie ambulant qui trompait sa femme. J'ai trimé, trimé, et je n'ai jamais fermé ma porte à Nina, que ce soit maintenant ou avant et j'ai fait beaucoup d'efforts envers elle. Cette situation était délicate pour moi aussi, et je l'ai surmonté seul. Parce que contrairement à elle je n'ai aucune épaule sur laquelle me reposer et en tant que père, je n'ai absolument pas le droit de me montrer faible ou atteint. La seule fois ou j'ai parlé à quelqu'un à coeur ouvert, en acceptant de montrer la plus mauvaise facette de ma personnalité, c'est à toi Isobel et regarde où tout cela a mené. J'ai accepté la grossesse de Nina, certes par la force des choses mais je l'ai accepté, et j'accepte tout autant d'aider ma fille, mais je ne peux pas lui forcer la main et la supplier de venir me voir. C'est à elle de le faire, pas à moi. Quand elle venait me voir à mon bureau, je n'ai jamais montré un seul signe d'hostilité ou de déception envers elle, jamais. Je l'ai toujours accueilli normalement, c'est de son côté qu'elle n'a pas fait sa part des choses. Je ne lui ai jamais rien dit après notre engueulade, ma fille m'a juste vu partir de chez les Young en claquant la porte, je ne lui ai pas montré ma colère et ma frustration. Par la suite quand elle est venue, le temps a fait le reste, mais je ne vais pas non plus lui faire un discours larmoyant. Regarde, elle part, elle part avec Nathan, est-ce qu'elle m'a consulté ? M'en a t-elle parlé ? Absolument pas. Ici non plus je n'ai rien dit, je l'ai soutenu dans son choix, c'est sa ma réponse Isobel. Je la soutiens et je la laisse faire, je ne la retiens pas, et si jamais elle chute, je l'aiderais à se relever tu peux en être sûre. Pour l'heure je ne peux pas forcer Nina à venir jusqu'à moi en sachant que je n'ai jamais fermé ma porte. Cette enfant a juste son caractère, elle n'ose pas venir à moi car elle pense que je lui en veux, cependant je n'ai jamais montré quoique ce soit de ce genre bien au contraire. J'ai continué à la regarder grandir car c'est mon rôle. Même pour son travail, elle sait que je l'aiderai si elle me demande. Oui je peux l'aider dans tous les domaines, mais comme tu l'as dit elle préfère aller voir sa mère. Que veux-tu Isobel, je suis un échec en tant qu'homme et en tant que père, et quoi ? Tu penses que je ne le sais pas ? Tu penses que je ne regrette pas ce que j'ai fait ? J'ai continué à faire des efforts, à lui proposer mon aide si elle en avait besoin, mais elle arrive à un âge où elle doit parfois se prendre en main par elle même concernant certaines choses. Ici je ne demande que ça d'être la pour elle, mais je ne peux pas  non plus lui courir après pour lui rappeler que quelque part, son père existe. Je lui ai montré ma présence, je ne peux pas lui imposer, comprends bien cela. Pour mes trois enfants j'ai renoncé à tout. Mon ex-épouse m'a offert une leçon de vie que je ne suis pas prêt d'oublier, et encore aujourd'hui j'essaye de faire au mieux pour mes enfants, maintenant pardonne moi, mais voir ma fille partir et me quitter peu à peu n'est pas quelque chose que j'ai bien vécu. Encore moins quand je lui ai prouvé que je pouvais être là. J'ai fait non pas le pas, mais les pas que j'avais à faire envers mon enfant, maintenant, si adulte elle est et se prétend être, il est aussi de mon devoir de savoir lâcher la bride et attendre qu'elle fasse les choses par elle même. Surtout nous concernant. Je n'ai jamais crié sur elle, ni même quoique ce soit de ce genre, pourquoi je fermerais ma porte maintenant dans un moment où je sais qu'elle a le plus besoin de moi ? Je ne le ferais pas, maintenant c'est aussi à Nina de se rendre compte par elle même qu'elle est dans l'erreur me concernant. Je ne fais pas un caprice d'adulte ici, je te dis juste que j'ai déjà fait mon pas vers elle en tant que père, c'est aussi à elle de faire le sien en tant que fille."

Je vois la jeune femme se lever, m'avoir parlé de son mari et son fils ainsi que de mon invisibilité apparemment récurrente m'avait arraché un rictus mais je ne m'étais pas adressé à elle de façon hostile, au contraire, j'étais calme, toujours trop calme d'ailleurs, mais tout cela pour dire que je n'étais pas remonté contre Isobel, pas du tout même. Je ne laisse cependant pas passer certaines choses.

"Je ne vais pas relever certaines choses mais je vais pas pour autant tout laisser passer. Je suis et je resterai le père de Nina, je le sais mieux que personne, mais ne vient pas me dire que je suis invisible alors que tu ne sais pas ce que j'ai pu faire pour elle. Que ce soit avant, aujourd'hui ou demain Isobel, je te l'interdis. Moi même je m'excuse d'avoir pu penser une seule seconde et dire ce que j'ai dit te concernant par rapport à l'éducation de Nathan, j'en suis sincèrement désolé je te l'ai dit, mais je vais devoir me répéter je pense. J'ai plus d'une fois proposé mon aide à Nina, plus d'une. Elle le sait, bien sur qu'elle le sait, et elle sait surtout que je ne lui ai JAMAIS rien refusé, que ce soit dans cette vie ou dans une autre. J'ai du vivre avec le fait que ma fille n'a plus mis les pieds chez moi, dans mon propre appartement depuis notre engueulade. Elle venait uniquement me voir à mon bureau et ici aussi je l'accueillais comme il se doit. Donc ne va pas croire que j'en ai rien à foutre d'elle, c'est l'inverse. Je ne peux juste pas la forcer, et excuse moi mais malgré tous les efforts que j'ai pu faire, j'ai mis toute ma dignité aux ordures pour mes enfants, surtout Nina, mais je ne peux pas lui imposer certaines choses. Encore moins ma présence. Pour autant, je meurs d'envie et j'ai attendu chaque jours de voir ma fille franchir le seuil de ma porte, et elle ne l'a pas fait. C'est mon erreur de ne pas avoir été suffisamment clair avec elle, mais je pense qu'à un moment, certains signes ne trompent pas Isobel, tu vas me dire que si puisque la preuve elle n'a rien fait, mais là encore c'est à Nina de se rendre compte de certaines choses, c'est aussi ça le rôle d'un père tu vois, savoir quels sont les limites où l'on peut guider notre enfant. Je lui ai offert une voie, elle a décidé d'en prendre une autre, je ne l'ai pas accepté et j'ai continué à donner des signes, j'ai même agi, je ne peux rien faire de plus dorénavant. Bien que je suppose que la secouer un peu pour lui ouvrir ne soit pas une mauvaise alternative."

J'observais Isobel se lever et me mettre dans les bras les cahiers de ma fille. Je suppose vu son regard insistant et sa dernière phrase que c'est l'option qui s'offre à moi.

"Merci, je lui ramènerai moi même, histoire de te prouver et prouver à Nina que je ne suis pas un homme si invisible que ça. J'aurais dû être plus clair avec elle, j'ai l'occasion de le faire dans un sens grâce à toi donc je le ferai tu peux compter la dessus. Cependant, si malgré ma franchise envers elle il n'y a pas d'évolution de sa part me concernant, sache que je ne pourrais pas la forcer plus longtemps, aussi pénible que cela soit."

Elle me propose alors de boire quelque chose, fut un temps où j'aurais accepté avec joie, cependant là ce n'est pas le cas. Je lui fais un sourire, sourire sincère que je n'avais plus offert à la jeune femme depuis bien longtemps, le genre que je n'avais fait qu'à elle à l'époque ou je venais boire mon cappuccino chez elle.

"Non merci c'est gentil mais certaines choses sont empruntes de souvenirs, et parfois il vaut mieux laisser les souvenirs rattachés à ce qu'ils sont pour qu'ils ne perdent jamais leurs saveurs."

Fut un temps où le café de Isobel avait une signification particulière, mais ici aussi j'ai appris la rédemption n'est pas quelque chose que l'on obtient au prix d'efforts et de patience. Parfois il y a certaines choses que nous ne pourrons jamais obtenir malgré la quantité de courage et de force qu'on pourra mettre à l'ouvrage, il est donc bon et sage d'y renoncer pendant qu'il est encore temps. Je sais qu'avant, je venais plusieurs fois par semaine chez Isobel pour y savourer chaque précieuses secondes que l'on m'offrait avec elle, maintenant je sais que son choix de vie ne m'inclus pas car elle a ses propres idéaux que je respecte. De mon côté, je préfère alors renoncer à ces moments qui ne feront qu'agrandir le trou béant que j'ai en plein milieu du cœur, ne fut-ce que pour mon équilibre moral. Pour autant, c'est quelque chose d'extrêmement difficile, car lorsqu'il s'agit d'une personne lambda, ça va encore, c'est quelque chose que l'on peut accepter, mais quand il s'agit de LA personne, celle pour qui l'expression "je n'ai d'yeux que pour elle" s'applique, c'est comme un déchirement. J'ai accepté beaucoup de choses dans ma vie d'homme, surtout par rapport à mes erreurs, j'ai accepté d'en payer le prix, mais concernant Isobel, j'ai du mal à accepter l'idée de ne jamais rien être d'autre qu'une compagnie autour d'une boisson. Je connais ses principes, je me doute bien du pourquoi même, cependant j'ai du me résigner à raccrocher les gants, ma phrase était lourde de sens et de sous entendus, mais c'est le premier pas vers la réalité que mes erreurs m'offrent. Le chemin de ma rédemption.
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MessageSujet: Re: L'homme au masque de fer [Pv Isobel]   L'homme au masque de fer [Pv Isobel] EmptySam 17 Jan 2015 - 20:53

Sur le bureau d’Isobel, une proposition. Non pas pour du boulot en plus, pas non plus au niveau de l’école, un papier qui lui proposait de s’élargir en Amérique et en Europe. Travaillant avec d’autres avocats, des associés, elle s’était fixée à Miami, il y a quelques mois. Elle voulait se stabiliser, profiter de sa vie, de son fils et, à ce moment-là, de son mari. Une vie de famille qu’elle avait eut un peu peur de faire éclater de part ses nombreux voyages. Ici, on lui proposait la même chose, mais en plus grand. On y ajoutait l’Europe. Iso avait une spécialisation en droit international et donc, ce genre de boulot était une nouvelle porte qui s’ouvrait. Un peu plus tôt dans la journée, sa mère était venue lui rendre visite. A l’annonce de cette nouvelle, cette dernière avait commencé la morale qu’elle aimait tant faire partout et à tout le monde. Une fille qui revient, l’autre qui veut partir. Elle ne comprend pas et voit tout en grand. « Je ne pars pas des mois, ce ne sont que des allers et retours. Deux-trois jours par-ci, par là, maman. Parfois une semaine ou deux » lui avait-elle dit, non sans réelle intention de la rassurer. « Et Nathan, t’y as pensé ? » Nathan ? Oui elle y avait pensé, elle ne pensait presque qu’à ça. Son fils qu’elle ne voyait presque plus, à qui elle ne parlait presque plus non plus et dont elle avait des nouvelles uniquement par sa copine. « Nathan il n’a pas besoin de moi. En plus, lui aussi il part. Tu crois que je vais rester là à attendre que le temps passe alors qu’il s’en va à 5 heures d’avion de Miami ? Que je vais attendre qu’il se rappelle que j’existe ? »  En réalité, c’était plus un moyen de décompresser qu’autre chose pour Isobel. Elle voulait mettre son divorce de côté, mettre ses soucis de côté également et profiter, rencontrer d’autres gens, continuer à excéder dans son boulot et surtout, oublier un peu tout ce qu’il se passait à Miami. « Nathan qu’il fasse ce que bon lui semble, de toute façon il n’en fait qu’à sa tête ce garçon. Peut-être qu’un jour il se rappellera que j’existe, peut-être pas… Je veux même pas savoir » La mère d’Isobel avait l’air abasourdie par ce qu’elle entendait. Nathan était probablement la personne la plus importante dans la vie de sa propre fille, elle ne comprenait pas qu’elle en arrive là.  Elle la fixait alors qu’Isobel avait un regard vide et elle l’écoutait « Je suis tombée sur un film hier. Harry Potter je crois et tu sais, la fille s’effaçait des souvenirs de ses parents, s’effaçait des photos. Des fois, je me dis que si je pouvais, ça ne serait pas plus mal de le faire pour Nathan. Pour ce qu’il en a à faire, de toute façon » La mère de la pénaliste la regardait en fronçant les sourcils. Elle n’en revenait pas de ce que disait sa fille. Elle qui avait toujours clamé haut et fort l’amour qu’elle portait pour son fils, aujourd’hui elle voulait tout simplement s’effacer de sa vie. « Isobel, comment tu peux penser une chose pareil. Tu crois que ça arrangera les affaires de Nathan si tu disparais de sa vie comme si de rien n’était ? Tu veux que je lui en parle ? » La jeune femme adressa un sourire à sa mère. Elle savait qu’en cas de problème elle pouvait compter dessus, encore plus que sur sa sœur finalement. Elles avaient toujours été différentes, il n’y avait pas de raison pour que ça change. Aujourd’hui, elles l’étaient toujours autant. « Non t’inquiètes pas, laisse le tranquille. De toute façon il n’écoutera pas et si vraiment quelqu’un doit lui parler de quelque chose je pense que c’est à moi. Puis je ne pars pas totalement de Miami, je partirai de temps en temps, pour quelques jours, n’oublie pas. Nath il ne s’en rendra pas compte » Le reste de la journée c’était passé aussi lentement qu’elle avait commencé. Madame Walters était partie rejoindre son époux à une vingtaine de minute de la maison de sa fille et Isobel s’était plongée dans ses pensées… ou son travail. Du travail, elle en avait à revendre, elle en avait une montagne. Maintenant que Nina était en congé de maternité, elle voyait la différence. Elle avait beaucoup de boulot, mais au moins, ça lui permettait de moins réfléchir à ce qui l’entourait ou encore à ce qu’elle ressentait.

Alors que le soleil commençait à descendre de plus en plus pour se noyer dans l’étendue d’eau que formait l’océan Atlantique, Iso restait debout, devant sa baie vitrée à admirer ce spectacle. C’était le même chaque soir et depuis le temps qu’elle vivait là, elle ne s’en lassait pas. Debout devant cette baie vitrée, un verre de vin à la main, elle se laissait bercer par la lenteur de ce phénomène qu’offrait mère nature. De temps en temps, le bruit de son téléphone la sortait de ses pensées, mais ne daignait pas bouger pour décrocher. Son répondeur se chargeait de le faire. Que feraient tous ces gens si elle ne possédait aucun téléphone ? Sylvia, une de ses amies d’enfance lui proposait un weekend dans le Montana. Déjà lorsque Chris était toujours là, ils leur arrivaient parfois d’y partir pour y rejoindre cette amie d’enfance. Isobel se tourna une fraction de seconde vers son répondeur, puis reprit sa position initiale, ne réagissant pas plus à la proposition. Ne sautant pas non plus sur le cornet de son téléphone pour discuter avec Sylvia. Elle déposa le verre sur la table basse de son salon et ferma sur elle son gilet en cachemire. Il ne faisait pas vraiment froid, il n’y avait juste que des frissons, de temps en temps sans parler du calme qui y régnait. Loin du centre ville, une maison entourée d’arbre, de verdure et de nature. Un silence que beaucoup rêverait et qui avait le don de parfois angoisser et pourtant, l’idée de partir de cette maison ne lui vint pas à l’idée. Trop de souvenirs, trop de sentiments, trop attachée. Une maison que Chris avait inventée, dessinée. Une maison où ils avaient vécu 19 ans et aussi une maison où Nathan avait grandi. Elle regardait le salon dans lequel elle se trouvait et pouvait avoir un souvenir pour chaque meuble, chaque objet. Des photos, des décorations et puis un piano qui lui rappelait son passé. Elle le regardait, comme s’il était capable de faire revivre ce passé révolu. Elle hésitait et pourtant c’était pas l’envie qui lui en manquait. Depuis plusieurs mois maintenant, elle n’y avait plus vraiment touché, comme si les notes qui pouvaient en sortir pouvaient délivrer quelque chose qu’elle ne voulait pas. Enfin elle s’installa en face de l’instrument et y déposa ses longs doigts fins et les laissa se balader sur chaque touche du piano, suivant une musique, un tempo, une mélodie. Isobel se laissa emporter par la musique que dégageait l’instrument, finalement elle n’était pas si rouillée, mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.

Plusieurs minutes passèrent alors que ses doigts se baladaient toujours sur les touches blanches et noires de son piano et puis un autre son, différent, qui n’a rien à voir avec ce qu’elle était en train de jouer. Isobel tourna la tête vers le hall d’entrée de sa vaste maison pourtant si chaleureuse dans lequel se trouve la porte d’où provenait la sonnette. Elle finit par se lever et se diriger vers celle-ci non sans un coup d’œil à l’heure. 20h30. C’était certainement pas Nathan, puisqu’il ne sonne pas pour entrer. La pénaliste ouvre la porte et surprise, regarde Peter qui se trouve derrière cette porte. La dernière fois qu’ils s’étaient trouvés seuls à deux dans une même habitation, c’est cette après-midi où il a littéralement dégradé la vie d’Isobel, son travail et son éducation envers son fils. Une chose qu’elle ne pardonne pas et qu’elle n’oublie pas non plus. A cette pensée elle fronce les sourcils et continue de le fixer pendant que lui hésite. Peter Palmer bafouille, grande nouvelle. Un homme comme lui avec son passé professionnel et son assurance est sensé savoir faire des phrases avec un sujet, un verbe, un complément d’une traite et sans aucune hésitation. Iso continue à le fixer, les bras croisé contre sa porte. Elle ne dit rien et attend juste de savoir ce qu’il lui veut. Peut-être une autre prise de tête, un autre round pour lui dire ô combien elle avait échoué l’éducation de Nath. Elle le savait, dans un sens, mais elle trouvait ça mal venu de sa part à lui de le lui dire. Elle a toujours tout fait pour Nathan, et ce même si ça comprenait des déplacements pour son travail. Au moins, il n’avait jamais manqué de rien à part peut-être la présence de ses parents pendant une petite partie de sa vie. Elle avait toujours marché un pied devant l’autre, dans un seul et unique chemin. Elle avait toujours joué son rôle d’épouse à la perfection contrairement à Chris et encore aujourd’hui, son nouveau travail, elle l’acceptait pour elle, mais avant tout pour Nathan, pour qu’il puisse respirer, pour qu’il puisse faire sa vie un peu sans elle, bien qu’il le faisait déjà parfaitement bien. Alors qu’il est là à s’excuser, elle se contente juste de le regarder, encore et toujours et finalement, s’écarte de la porte pour le laisser entrer. Elle n’ajoute rien, pas là au pas de la porte de sa maison. Elle n’a pas envie de parler de ça là et une fois dans son salon elle se lâche enfin :

« Que ton ex femme me dise que j’ai foiré l’éducation de Nathan, ma foi, passe encore, mais venant de toi je trouve ça déplacé. J’ai eu le même parcours de vie que Nina, sauf que j’ai pas eu la chance de connaître les cours à distance. J’ai dû finir mes études à plusieurs heures d’avion de mon fils pour lui offrir tout ce qu’il a aujourd’hui. Pourquoi tu crois qu’il ne manque de rien ? Parce qu’ON a travaillé pour. Alors OUI j’ai été absente une partie de sa vie, mais j’ai fait ce que je pouvais pour réussir mes études et le voir le plus souvent possible. Au jour d’aujourd’hui, je me plie en quatre pour lui et j’ai quoi en retour ? Absolument rien si ce n’est du mépris. J’arrive pas à faire en sorte qu’il soit épanoui, parce que lui ce qu’il veut c’est que se parents se remettent ensemble et je crois qu’il m’en veut pour ça, mais à côté de ça, je bénis ta fille d’être là pour lui. Tu ne le connais pas, Peter. Tu ne sais pas le garçon qu’il était avant de la connaître. Tu connais juste celui qu’il est aujourd’hui et je peux te dire que par je ne sais quel miracle, elle a réussi à le changer. Certes, ça reste un gamin capricieux, voir même très très possessif et odieux, mais il a changé. Alors tu peux penser ce que tu veux de leur relation, moi je n’y vois que du bien. » Elle marqua une pause afin d’observer sa réaction et reprit « Quant à Nina, peut-être que tu devrais arrêter de la voir comme une gamine immature. Oui, elle a son côté adolescente qui ressort, parce qu’elle a 18 ans, qu’elle a des amies et une vie, mais c’est une fille extrêmement mature. Tu sais les heures de travail qu’il faut pour réussir à entrer à Harvard ? Enormément, elle a fait ce qu’il faut pour et elle y est arrivée. Aujourd’hui, elle gère à la perfection sa vie privée avec Nath, ses amis, ses loisirs, son stage, sa grossesse et ses études. Oui, parfois elle a des coups de mous, mais peut-être que si son père l’aidait ou était un peu moins réfractaire à sa situation, elle se sentirait déjà plus boostée. Alors au lieu de hurler ô combien t’as envie de tuer mon fils, peut-être que tu devrais t’occuper un peu de ta fille. C’est pas parce qu’un autre homme est dans sa vie et qu’il porte biologiquement le statut de père, que c’est de lui qu’elle a besoin. Cette gamine elle a grandi avec toi. Elle a un repère, pas deux et c’est pas lui son repère, c’est toi parce que, sans vouloir le dénigrer lui, elle a grandi avec toi et aujourd’hui, ben toi t’es pas là. Aujourd’hui, ta fille elle a juste sa mère pour l’aider à surmonter ce qu’elle vit, mais tu peux dire tout ce que tu veux, une fille de son âge, c’est de son père qu’elle a besoin pour être rassurée. » Isobel soupira et prit place dans le divan de son salon, le regard toujours aussi vide « T’as aucunement le droit et t’es mal placé pour juger la façon dont j’ai élevé Nathan. Même Chris n’a pas toujours été exemplaire, mais il a toujours fait ce qu’il pouvait pour lui et même si ça peut être un vrai con, encore aujourd’hui il ne demande pas mieux de l’aider encore et d’être à nouveau présent dans sa vie. Et quant à leur situation, elle n’est pas désespérée, il n’y a qu’à voir comment se comporte ta fille, comment elle gère sa vie et tu verras qu’elle le vit bien si on omet ton absence dans sa vie… Ou ta présence opaque. Elle vient bosser ses cours chez moi, Peter. A la limite si ce n’était que du droit, mais il s’agit aussi de… Comptabilité, par exemple. Tu dois t’y connaître pourtant, là-dedans » Isobel se dirigea dans un coin de son salon où des cahier et un classeur étaient déposés sur un meuble et puis revint vers Peter « Ce sont ses affaires, ça. Je dois aller les lui ramener. Ou Nathan viendra les chercher, ou même elle je sais pas. Sauf si tu veux les lui rapporter… » D’un air insistant, elle fixa l’homme, attendant une quelconque réaction de sa part. « Et sinon, tu veux boire quelque chose? »
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MessageSujet: L'homme au masque de fer [Pv Isobel]   L'homme au masque de fer [Pv Isobel] EmptyMar 13 Jan 2015 - 21:55

Tenue de Peter

J'hésitais. C'était le terme. Depuis de nombreux mois maintenant je suis en proie à des tourments et de nombreuses questions qui demeurent encore à l'heure actuelle sans réponse. Enfin si, la réponse je l'ai, mais j'ai du mal à accepter la réalité en face. Pourquoi accepterait-elle de me pardonner ? On ne m'a jamais pardonné quoique ce soit jusqu'à aujourd'hui, alors pourquoi elle le ferait ? Surtout qu'ici, j'ai tort sur toute la ligne. Je n'ai pas besoin d'expliquer une faute que j'ai déjà commise, je m'en veux encore présentement d'avoir fait voler en éclat la relation que j'avais avec Isobel. Je n'ai d'ailleurs jamais pu mettre de mot sur cette dite relation, je sais juste que cela m'a fait assez mal pour qu'aujourd'hui encore je sois rongé par les remords. Isolé dans mon appartement désormais vide de toute présence, cela n'était que le reflet de ma réalité actuelle. Je n'avais pas vraiment renoué avec Nina, même si ça allait beaucoup mieux et que de l'eau avait coulé sous les ponts, j'avais accepté sa situation et je le lui avais dit, mais quelque chose s'était brisé et il faudrait encore un peu de temps pour que tout cela soit consolidé. Pour ma part j'avais accepté sa grossesse, premièrement car je n'avais pas le choix et deuxièmement parce que dans le fond elle restait ma petite fille et que je l'aimais. Je l'avais déjà perdu une fois, je ne voulais pas revivre ça même si notre relation avait pris un coup de froid. La Laponie avait aidé à panser nos blessures mutuelles bien que je n'avais pas vraiment pu profiter de mes filles autant que je l'aurais souhaité, mais c'était déjà une bonne chose.

Aujourd'hui Victoria ne vit plus ici et j'en suis attristé, mais c'est surtout Isobel qui me tracasse. En Laponie nous avions fait comme si de rien était, je lui avait offert son présent pour Noël, mais je ne sais pas si cela lui a fait quelque chose ou non. Je ne cherchais pas à l'acheter, loin de la, car aucun matériel ne pourra acheter cette femme, mais par mon geste, je voulais faire un léger pas en avant vers elle, lui montrer que dans le fond, j'avais toujours une pensée pour elle. Naturellement, je savais que le pas qu'elle pouvait potentiellement attendre de ma part - même si je sais qu'elle n'a aucune attente me concernant - je ne l'ai pas fait. Je n'ose pas l'affronter, j'ai cette boule au ventre sans cesse, car pour moi j'ai fait quelque chose que l'on ne peut pas pardonner, je lui ai parlé d'une façon si ignoble que je comprendrais que jamais plus elle ne veuille s'adresser à moi. J'éprouve toujours ce sentiment de honte profonde, et ce sentiment grandit un peu plus chaque jours. Cependant ce soir, je me sens différent, comme saisi par une profonde mélancolie. Je sais que Nina ne va pas tarder à partir, et malgré ma silencieuse opposition, je n'ai rien fait ni même rien dit, si elle peut aller mieux ainsi, je n'ai qu'à me taire et acquiescer, pour le bien être de ma fille. J'étais assis sur ma chaise de bureau à mon appartement à traiter un dossier pour le père Young mais au final je n'avais même plus la tête à cela.

Il était déjà 20h. J'étais maintenant affalé sur mon canapé à fixer le plafond quand je me levais d'un bond pour sortir de mon appartement d'un pas pressé. Où est ce que j'allais ? Je le sais, dans le fond je le sais, et je dois le faire, mais j'ai toujours cette crainte. Ce soir, ma tristesse est si palpable que je me dis que je ne suis plus à cela prêt. Il est temps que j'aille parler à Isobel. Il est temps que je fasse tomber le masque et que je m'excuse de ma conduite, et tant pis pour moi, que cela soit ainsi si jamais elle décide de ne pas excuser ma conduite. En chemin, les mains sur mon volant, je savais et j'étais réaliste que la jeune femme ne me pardonnerait pas uniquement parce que je m'excuse, il allait falloir beaucoup plus je pense pour qu'elle m'accepte de nouveau. Je pense même que je vais en prendre plein la figure, mais je ne l'aurais pas volé. Victoria avait deviné mon malaise lorsque nous étions au restaurant ainsi que les nombreux coups d'oeil que je pouvais lui jeter mais elle n'avait jamais su le pourquoi de mon malaise. Moi je le savais. Les quelques minutes qui me séparait de chez elle étaient la pour me le rappeler un peu plus... Ce sentiment de honte et de gêne grandissait un peu plus et me déchirait les entrailles. Quand j'arrivais devant chez elle, il était 20h30 passée. La nuit était bien présente, je n'étais même pas certain qu'elle soit présente, même si je l'imagine chez elle à tranquillement se reposer en lisant tel ou tel dossier tout en sirotant un cappuccino. Son cappuccino me manquait d'ailleurs. Je le réalisais encore plus maintenant que j'étais là et que je voyais la lumière de sa demeure. Je me souviens de la douce chaleur que dégageais son foyer quand parfois, souvent même, je m'y rendais pour passer un moment avec elle. Il ne s'était jamais rien passé entre nous, jamais. Pas un seul geste déplacé ni de ma part ni de la sienne, nous nous tenions compagnie tout simplement.

Je passais la voir, elle venait de temps en temps chez moi, et nous discutions. Parfois nous allions diner ensembles en ville mais chacun rentrait toujours chez soi, comme une évidence. Dans le fond, je sais que je regardais Isobel différemment. Je n'ai d'ailleurs plus fréquenter une femme depuis mon divorce avec Anna, si l'on fait l'exception de la jeune femme avec qui je passais beaucoup de temps. Je n'ai d'ailleurs jamais tenté de franchir le pas car je savais que Nina et Nathan ne vivrait pas bien la chose, et je suppose que elle non plus n'a jamais rien fait par rapport à son fils. Enfin cela n'est qu'une supposition, probablement que je ne suis rien d'autre qu'un ami à ses yeux. Ce soir je ne viens que pour espérer récupérer une chance de pouvoir à nouveau passer du temps avec elle, en ayant parfaitement conscience qu'il est probablement trop tard pour cela. Je ne sais d'ailleurs pas comment mes pas m'ont amené devant sa porte, je ne sais plus quand j'ai claqué la porte de ma voiture ni même quand la porte s'ouvrait, m'offrant le visage de la jeune femme. Face à elle je restais silencieux, ma veste en cuir flottait sous une douce brise qui caressait ma barbe de trois jours par la même occasion. Je ne souriais pas, je n'étais pas hostile non plus, mais on voyait bien sur mon visage une sorte de voile de tristesse. Comme le visage d'un homme fatigué, miné même.

"Bon.. Bonsoir Isobel."

Cette simple formule de politesse me demanda un courage sans précédent, et ce n'était que le début. J'avais envie de repartir, mais ce n'était plus possible. Quelques secondes s'écoulèrent quad je reprenais la parole. Je ne pouvais plus faire machine arrière, je devais au contraire affronter mes responsabilités et répondre de mes actes, c'est mon erreur, à moi de la réparer.

"Je.. Pardon de venir à cette heure ci mais ... Mais..."

Je marquais une pause, mon malaise était évident. Je baissais une fois les yeux vers mes chaussures, puis relevait le regard pour planter mes prunelles dans les siennes.

"Je suis venu te parler. Est ce que tu accepterais de m'accorder un peu de ton temps s'il te plait ?"

Nouvelle pause, nouvelle prise de souffle. Nouveau regard. Elle m'intimide. Je crains ses réponses, mais je dois y faire face après tout, sinon rien ne changera et je resterais toujours le même homme. Celui qui est méprisé de tous. Quitte à se faire rejeter, autant le faire après avoir essayé non ?

"Je sais que des excuses ne suffiront jamais à pardonner les horreurs que je pu te dire ce jour là, et je sais aussi que je n'aurais jamais du m'énerver de la sorte sur toi, mais je tenais quand même à m'excuser auprès de toi, et cela même si je sais qu'il est probablement trop tard. Pardonne moi."

Je la regardais, puis mes yeux se baissaient automatiquement. Une sorte de honte profonde m'envahissait. Je ne m'étais jamais excusé auprès de quelqu'un, pas même auprès d'Anna. Je ressentais alors tout le poids de la culpabilité au fond de moi et indirectement, malgré la différence de taille entre nous, je restais la sur le seuil, à fixer le sol, la mine contrariée, incapable de soutenir son regard. J'attendais ma sentence.
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