Henri White - Fini

-Hey Henri... Prends ça !

La tête brune se retourne dès la première syllabe. Surpris, le poing de son camarade s'écrase sur son arcade avec violence. La douleur est fulgurante, lui brûlant la pommette, sa joue enfle à vu d’œil et Henri mets quelques seconde à réaliser ce qu'il lui est arrivé, se tenant le visage sous la douleur. Lorsque ses yeux se redresse sur son agresseur, une rage soudaine le submerge et c'est sans réfléchir, qu'il se jette la tête en avant contre Hash, son rivale depuis qu'il est gosse. A peine douze ans et pourtant, il savait déjà faire preuve d'une extrême violence. Maintenant qu'il avait pris le dessus sur Hash, ses coups s'abattaient sur lui, un par un, laissant toute sa rage s'exprimer. Personne, non personne, ne s'attaquait ainsi à Henri sans en payer le prix. Un surveillant l'attrape par la taille et le soulève d'un coup. A l'époque, il est encore svelte et petit. A l'époque, un adulte avait encore ses chances d'en venir à bout. Quelques heures plus tard, il est dans le bureau du directeur de son établissement, le nez en sang, l’œil au beurre noir et ses parents sur le point d'arriver, après avoir été déranger à leur travail. C’était la troisième fois qu'Henri se trouvait impliqué dans une bagarre, il frôlait l'expulsion et c'était seulement ses notes excellentes en classe, qui retenait le proviseur de faire comme bon lui venait.

Sur le chemin de la voiture, son père lui hurle dessus, essaye de se faire comprendre, mais il en a rien à carré, ce n'était pas lui qui avait commencer. Il reçoit une claque derrière la tête et de colère, il s'enfuit loin de la voiture, jurant, insultant ses parents. « Allez en enfer ! » Sur le siège arrière, attendait le visage angelot, de Shane, intimidé par la situation. Il regarde son frère s'enfuir dans le parc au bout de la rue, et son père, se frotter le front d'un air anxieux. Plus démuni, qu'en colère.

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Dans une vieille grange, Henri compte les billets. 150 dollars en l'espace de trois jours. Son nouveau hobby s'avère très lucratif. Il fait rapidement les comptes et réalise qu'il sera en mesure de payer la moto sur laquelle il lorgnait depuis des mois, en l'espace de quelques semaines à peine. Suffisait de garder le rythme. Tant qu'il gardait des notes excellents, ses vieux restaient hors de son chemin et c'est tout ce qu'il demandait. Henri passait le plus clair de son temps, dehors, avec ses amis et ses « clients ». Henri a le luxe d'être grand et carré. Il n'a pas de mal à s'imposer dans le milieu. Il s'est même très bien adapté à la situation et a su connaître ses limites et ses marques. Le voilà, qu'il hésite entre la science et le commerce maintenant. Son lycée parle de bourse universitaire si il continue comme ça. Il est premier de sa classe et débloque toute les meilleures notes en sciences chimiques. Son professeur est même très enthousiaste et n'arrête pas de lui parler d'un établissement particulier, à Miami. Mais au fond, Henri n'est qu'un gamin de l'Arkansas, il ne sait pas trop ce qu'il devrait foutre dans une ville aussi superficielle.

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-Henri, Shane, descendez s'il vous plait ?

-Quoi ??? Rala Henri, de sa chambre.

-Les garçons, ramenez vos fesses ici tout de suite, c'est important !

Henri pousse un soupire, raccroche son téléphone et sort de sa chambre. Il pousse la porte de la chambre de Shane, qui était en train de dessiner, les écouteurs dans les oreilles. « Hey, trou duc ! Ramène ta sale trogne dans le salon, ya les vieux qui nous demande. » Il attend son frère et descendent tout les deux dans le salon, faisant front uni devant leurs parents. Le mine grave de Paula, alarma Henri, persuader qu'il allait encore entendre des sermons sortir de la bouche de son père. Il s'assoit sur le canapé, face aux deux fauteuil en cuir du salon. Le couple se tenait la main et Henri jurerait que sa mère était sur le point de pleurer. A cet instant, il voulu fuir la salle, tant voir sa mère dans cet état, le rongeait. Son regard coule sur la mine sévère et sérieuse de William. Henri se rapprochait de plus en plus de la carrure de son paternel, ce qui, silencieusement le rendait fier. Il avait beau se rebellait, William était un homme d'exemple. Le père avala sa salive, avant de faire claquer sa langue contre son palais en ouvrant la bouche.

-Les enfants, nous avons une grave nouvelle à vous annoncer, et je voudrais que vous sachiez, que quoiqu'il arrive, vous n'avez pas à vous inquiéter, entendu.

Henri et Shane étaient plus que sceptique. Le paternel prenait rarement de ton aussi cérémonieux, c'était un brave gars et lorsqu'il avait quelque chose à dire, il le balançait sans tourner autour du pot comme il le faisait. Les deux frères échangèrent un regard avant de se tourner vers leur père.

-Entendu ?

-Ouai ouai, c'est bon, accouche là, on dirait que tu nous annonces que tu vas mourir.

Sa mère lâche un sanglot et le cœur d'Henri se met sur pause. Maintenant, il ne lâchait plus son regard de son père et il attendait patiemment la réponse.

-Fils, j'ai passé des examens de santé la semaine passé et la sentence est tombé. J'ai un cancer des poumons. Les médecins restent tout de même optimiste, ils m'ont prévenu que si j'attaquais les soins  au plus vite, j'avais des chances de m'en sortir.

Dans la tête d'Henri, les briques de son univers tout entier était en train de s'effondrer. Sa tranquillité, sa vanité, son assurance. Tout ce à quoi il pensait, c'était à son père, l'imaginant sur un lit d'hôpital. Il restait face à son père, dans un silence qui le surpris lui même, incapable de dire quoi que ce soit. Il voulut pleurer pour son père, mais aussi pour la tristesse de sa mère. Ça lui brisait le cœur et ça lui faisait peur. Il n'osait même plus tourner la tête vers Shane, craignant ce qu'il pourrait bien voir.

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Dans le hall de l'aéroport, Henri se force à supporter les accolades de sa mère. Elle était si frêle maintenant dans ses bras, dire qu'à une époque, c'était elle qui l'entourait de ses bras. Une franche poignet de main avec son père, malgré une mine livide, un corps amaigri et un crâne dégarni. Henri ne pouvait plus supporter la situation, il était temps pour lui de s'envoler loin d'ici et d'embrasser son avenir. Miami lui tendait les bras, et avec l'aide de son ancien professeur, il avait décrocher un entretien d'admission à l'université de Wynwood. Avec ses notes, ses encouragements, et sa motivation, il était pas loin de décrocher la bourse qu lui permettrait, de rendre une bonne fois pour toute, fier ses parents. Ses parents s'écartent, et laisse Shane et Henri seules. Il était temps.

-Bon je t'ai montrer les ficelles du métier, mais tu fais attention à toi ok ?

-T'inquiète, Jonesboro n'aura jamais été aussi défoncé qu'à partir d'aujourd'hui.

Henri lâche un rire, puis enfile la hanse de son sac sur son épaule. Un dernier clin d’œil, avant de passer les portes de la salle d'embarquement. Henri n'avait jamais quitter son bled depuis qu'il était né, se serait mentir de dire qu'il y allait l'esprit tranquille. Enfin indépendant, il avait l'impression de laisser une partie derrière lui. Il essaye de ne pas y penser, de ne pas penser à sa mère, fatiguée de jour en jour, ni à son père qui décline. Et encore moins à son abruti de petit frère, enfin sorti de son cocon pour devenir un affreux ver de terre... Mais il avouait, qu'il s'inquiétait pour lui, plus qu'autre chose.

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Dans sa chambre d'étudiant, Henri est en train de terminer son exposer. Dans son lit, Andréa, elle est jolie, intelligente, mais elle commence à s'agacer.

-Aller Henrii, vient te coucheeeeer, j'en ai marre que tu passes ta vie sur tes études.

-Une seconde ma belle, c'est très important.

Il passe la dernière demi heure à écrire frénétiquement sur sa feuille comme un illuminer. Il adorait cette émotion, celle qu'il avait toujours, lorsqu'il savait qu'il comprenait la solution d'un problème, celle qu'il avait quand il résolvait un calcule compliquer. La c'était une équation chimique, complexe, qui lui avait pris plusieurs jours de réflexion, sans moyen de pouvoir expérimenter ce qu'il rédigeait.
Enfin satisfait, il se lève de sa chaise en retirant son t-shirt, pour se jeter sur la déesse qui se prélassait dans son lit, le sourire aux lèvres. En train d'embrasser Andréa, celle-ci s’arrête doucement, alors qu'il était enfin d'humeur. Plus il la fréquentait, plus la trouvait étrange parfois, et ce qui lui avait plus au début, commençait à se noyer sous un tas défaut. « Hey Henri, tu aurais de ton truc là, tu sais, ta cuisine spéciale ? » Voila, comme se défaut là. Andréa se droguait, et même s'il était producteur, il n'en consommait jamais. Elle avait tout gâchée et il n'était plus d'humeur, il s'écarte, et sort de sa table de chevet, un petit sachet de cristal blanc. Il lui balance presque en pleine figure. « Tiens, fais-toi plaiz. Et dégage. » « Quoi mais ? » « Juste dégage s'il te plait, j'ai pas envie de m'énerver. » Henri était juste déçu, mais au fond, ça lui donnait l'ultime excuse pour donner raison à son pressentiment concernant Andréa. Ce n'était pas une fille pour lui.

Alors qu'elle était en train de se rhabiller et rassembler ses affaires, le téléphone de Henri sonne. Il se lève jusqu'à son bureau pour décrocher, le nom de Shane s'étant affiché. « Hey mec, ramène toi au plus vite, j'ai besoin de toi... »

17 heures plus tard et une mine d'ensommeillé, Henri était de retour, là où il n'avait jamais penser revenir de si tôt. Jonesboro...

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Henri était en train d'argumenter son plaidoyer avec son père. Le sujet, l'avenir de Shane. Persuader que l'éloigner de leur ville natale lui ferait du bien. Et des parents aussi, mais ça, il le garda pour lui. Après de longues heures à expliquer sa vie et ses nouveaux états d'âme à ses parents, il réussi à les convaincre, que la meilleure solution pour Shane, était qu'il le suive à Miami.

Henri connaissait son frère, même s'il avait été absent. Ce n'était plus d'un père dont il avait besoin, mais d'un allier. Et vu son caractère à la con, plus on essayerait de lui poser des limites, plus il essayera de les transgresser. Henri était responsable de la tournure de la situation. Shane, n'était que ce qu'Henri avait été par le passé, et rien ne pouvait l'excuser. Il avait fuit la maison quand les choses sont devenu grave et dans un sens, il avait abandonné son frère dans cet galère. Il n'avait rendu service à personne, ni lui, ni ses parents, ni à Shane. Il était encore temps de faire les choses correctement. Et même si Shane était majeur à l'heure qu'il est. Henri avait encore l'instinct autoritaire de son père pour se faire entendre.

Puis il n'hésitera pas à saucissonner son frère à l'arrière de sa voiture pour traîner son petit cul de junkie jusqu'à Miami. Mais au lieu de ça. Il eut l'argument  de taille.

-Hey Shane, ça te dit de monter notre petit commerce au milieu de filles en mini short ?

Au sourire de son frère. Henri avait compris qu'il avait gagner la partie. Bien qu'il lui avait aussi fait réaliser qu'il devrait respecter sa part du deal. Reprendre sa vie en main, en commençant par avoir sa graduation.

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Depuis lors, Henri avait repris ses études, là où il les avait laissé. Shane reprenait en senior dans le même établissement et les extra dû au bénéfice de leur petit commerce, était envoyé aux parents d'Henri. Du moins, dans le dos de Shane. Jusqu'au mois de juin dernier, tout allait bien, avant que Shane s'attire à nouveau des ennuis.

Henri, n'avait ni besoin d'argent, ni besoin d'ennui. Pour lui c'était clair et net. La meth, c'était fini. Et le deal de son frère aussi. Il était temps de rentrer dans le rang, d'autant que ses études marchaient du tonnerre. Il était accepter en master et on lui proposait un stage dans une grande institut de recherche. Henri donnait des cours particulier, très bien payer, compte tenu du salaire moyen d'un parent d'élève dans le coin.

Sa vie est alors huilé et rythmé ainsi. Tenir Shane hors des ennuis, réussir ses objectifs, et resté dans le droit chemin.