[TERMINÉ] Only in the darkness you can see the stars.

Id Card ÂGE : 19. DATE DE NAISSANCE : 14/02/1995. LIEU DE NAISSANCE : Édimbourg. CLASSE: Senior. 3 CONFRERIES AU CHOIX : Khi Omikron χο, Pi Sigma πσ , Sigma Mu ϛμ RICHE OU BOURSE D'ETUDE : Riche. AVATAR: Jonathan Rhys Meyers. SCÉNARIO OU PI ? PI.

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→ Jonathan Rhys Meyers [color=red]ϟ[/color] Adam Hopeson

[/i]«Un corps porte des cicatrices. Il reflète les traces votre passé. Il est ce témoin anonyme que vous n'arrivez pas à faire taire. Cette ancienne blessure sur mon dos ne portera pas préjudice. Je dis souvent que je suis tombé de cheval il y a quelques années. Une mauvaise chute sur un obstacle. Un clou dépassait et il m'a ouvert le bas du dos. Rien de très grave. A d'autres personnes, je raconte qu'il s'agit d'une bagarre. Un soir, dans une ruelle sombre en sortant de boîte, j'ai aperçu un gars qui essayait de s'en prendre à une jolie fille dans une tenue un peu trop aguicheuse. Elle était coincée et je suis intervenu. Sauf que mes poings n'ont pas fait face contre la lame du type. C'est simple de raconter ce que l'on veut mais dans tous les cas, cette cicatrice restera là. Elle me rappellera à chaque instant qui je suis. Ce que j'ai fait et pourquoi. Suis-je obligé de d'écrire son histoire ? Dois-je me justifier ?

Derrière mes yeux bleus, je ne peux cacher toutes mes émotions. J'ai beau essayer, je ne peux pas toujours y parvenir.
Ils disent que le regard est le reflet de l'âme. J'aimerai savoir ce qu'ils peuvent lire dans ces deux pupilles d'un bleu ciel pur et translucide ? Me diront-ils que j'ai eu une enfance heureuse ? Pourront-ils voir si je mens ? Peut-être que mon léger froncement de sourcils leur fera croire que je mens et que j'essaye de les manipuler. Si je passe ma main dans mes cheveux bruns, penseront-ils que je bluffe ? Si je me laisse pousser un peu de barbe et que je garde mes cheveux plus long, vont-ils me prendre pour un homme ? Une personne plus sage, à qui on peut faire confiance en toute circonstance... Mon mètre soixante dix-huit signifie-t-il quelque chose ? Les grandes personnes sont de grands hommes ? Suis-je un homme moyen dans ce cas ?
Ce n'est pas parce que je porte un costume trois pièces que je vais forcément à un mariage. J'aime être bien habillé. J'ai aussi été habitué à porter l'uniforme de mon école. C'est étrange qu'ici chacun porte son propre costume. Tout le monde se cache derrière une image soi-disant personnalisée. Derrière des vêtements... Et si nous nous attardons un peu sur vos visages que verrons-nous ? Vos peaux parfaitement bronzées ne veulent pas toujours dire que vous resplendissez comme le soleil. Vous êtes tous des clones. Des sourires figés. On vous a appris à être parfait. On vous a demandé d'être à la mode. Être maigre. Mettre du vernis. Manger bio. Dépenser de l'argent dans des bouts de tissus fabriqués en Chine. Adopter la barbe de trois jours. Croire en l'astrologie et tout faire pour paraître jeune.

Je ne suivrais pas les diktats de la mode. Je ne m'alignerai pas à une image. Ma carrure est unique.

Ma peau trop blanche. Mes dents bien alignées. Mes cheveux coiffés comme il faut. Mon sourire carnassier. Mon nez en plein milieu de ma figure. Mon corps assez musclé pour prétendre que je suis un homme. Je suis plutôt banal. Je n'ai pas d'atout particulier et je m'en moque.

Tout cela n'est qu'apparence. Cherchez des cicatrices. Voilà ce qu'il vous reste à faire. Vous ne tirerez rien de mon être en lui même. Il sait se faire à l'image que vous voulez voir alors cherchez ce qui est caché si vous voulez me cerner.»



« Vous connaissez l'inconvénient avec les châteaux ? Ils sont définitivement mal isolés. Le sol est trop froid. On ne peut même pas marcher pieds nus sans attraper un rhume ! Un château c'est nul. Bon, je vous avouerai qu'en tant que gamin je m'y suis pas mal éclaté. J'imaginais de grandes histoires de dragons et de princesses. Je me battais contre des ennemis invisibles avec cette vieille épée en bois que j'avais trouvé dans un coffre de jouets. Elle appartenait sûrement à mon père ou peut-être à mon oncle... A cet âge-là, j'avais du mal à imaginer mon père jouer. Lui qui était tout le temps si sérieux... Je me demandais même à quoi ressemblait ses dents tant il ne souriait jamais. Je me souviens d'une période où je m'étais imaginé qu'il était un vampire et qu'il n'ouvrait pas la bouche pour que je ne m'aperçoive de rien. J'avais cherché dans toutes les pièces de la maison le fameux cercueil où il dormait dans la journée... Impossible de le trouver. Mais je savais qu'il était là, quelque part. C'était sûr et certain, ça expliquait tellement de choses ! Comme le fait qu'il ne rentrait jamais avant la nuit tombée, pourquoi il était si blanc, pourquoi l'épée de bois était bien cachée au fond d'un coffre. Ben oui ! Ça aurait pu le tuer ! J'étais dans une impasse. Un père vampire... Que faire ? Je ne pouvais en parler à personne. J'aurais mis en danger ma famille... Et si moi aussi j'en étais un mais que je ne le savais pas encore ?

J'ai grandi en pensant qu'un jour je me réveillerai avec une terrible envie de sang et la peur du soleil. Finalement cette vision n'était pas si fausse.

Je suis un buveur de sang. Je m'attaque à tout ce qui bouge. Je mords. J'aspire. J'emprisonne. Je profite. J'achève. Mon plaisir de la chaire est bien différent de celui que j'avais imaginé enfant. Mais finalement il est là, dans mes tripes. Il guide mes actes et mes pensées. Pourquoi s'en cacher ? Pourquoi avoir honte de ce que l'on est ? C'est ce qui nous rend encore plus humain. C'est cette vérité crue qui nous permet de nous élever, d'être de meilleurs êtres.

Un vampire, un monstre, un truand. Je suis désagréable. Je suis affreux. Personne ne m'aime vraiment. Je ne pense qu'à l'argent et aux plaisirs. Ma personne passera toujours avant les autres. Aller aux États-Unis était pour moi la chose la plus logique. Quoi de mieux que l'antre du capitalisme pour mieux déployer mes ailes ? Je sais qu'ici je pourrais mener la vie que je souhaite. Je ne serais plus ce petit bourge dont personne ne voulait comme ami au collège. Je serai l'ombre qui évolue dans la nuit. Je serai celui que vous détestez tous. Je veux vivre dans le luxe et la luxure.

Je suis cruel pas parce que je prends plaisir à vous faire du mal mais parce que je dirais à haute voix cette vérité que vous ne voulez pas entendre. Je déteste voir tous ces singes avec leurs mains bouchant leurs oreilles. Bougez-vous ! Réveillez-vous ! Vous êtes uniques. Arrêtez donc de vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas. Dès mon plus jeune âge, j'ai su que je n'avais rien à apporter aux autres. Je m'inventais une vie imaginaire avec des vampires et des dragons plutôt que d'essayer d'avoir des amis. Je lisais tous les livres qui me passaient sous la main alors que les garçons de mon âge s'amusaient à jouer dehors.

On me dit souvent que j'ai le sang froid et qu'aucune émotion ne fait battre mon corps. Ce n'est pas vrai. Si seulement vous pouviez savoir... Derrière chaque monstre se trouve une histoire triste. Une histoire qui l'a rendu ainsi. Je ne dis pas que c'est mon cas... Peut-être suis-je né ainsi. Peut-être ai-je opté pour la facilité en donnant les coups plutôt que de les recevoir. Mais il faut bien un peu de noirceur dans ce monde. Et si je ne suis pas là pour vous l'apporter, qui le fera ? »




« Je suis écossais. Je ne suis pas sorti du ventre de ma mère avec un kilt.

C'est marrant comme on oublie vite notre propre vie. On se souvient seulement de ces moments un peu spéciaux. On se dit que l'on ne pourra jamais les laisser s'échapper de notre mémoire et pourtant au fur et à mesure, ils s'égrainent. Ils deviennent plus flous. Jusqu'au jour où quelqu'un finit par nous les remémorer. Je suis né il y a de ça dix-neuf ans. La vérité, c'est que je ne me souviens d'aucune journée entière sur toute cette durée. Je ne peux que vous raconter vaguement ce qu'il s'est passé. Aucune exactitude. Aucune vérité. Il faut l'avouer, n'entendre que mon discours ne vous donnera aucun réel indice sur la vie que j'ai vécu. Mon avis est faussé. Je raconterai ce qui me paraît important. J'aurais beau être honnête, vous n'aurez qu'une version de l'histoire. Mon histoire... Qui cela pourrait-il intéresser de toute façon ?

Je suis donc né en Écosse. Si cela vous intéresse, vous pouvez continuer d'écouter. Si vous êtes un minimum intelligent, arrêtez-vous là. Je suis fils unique d'une famille plutôt heureuse. L'argent fait le bonheur, avouons-le ! J'ai grandi dans un splendide petit château au sud de l'Écosse. J'entends encore le parquet craquer la nuit. Sur les murs en pierre planait une odeur d'humidité, ou bien était-ce l'odeur du passé. J'ai toujours été intrigué par l'histoire. Le passé... J'ai grandi sans voir mon père. Il travaillait dur pour nous rendre fiers de notre nom. Nous étions les Hopeson, cette charmante famille qui parvenait à faire tourner l'économie de la région. La plupart des entreprises non loin de chez nous appartenaient à mon père. Tout était parfait.

J'étais un gamin sage, sans histoire. J'étais plutôt doué à l'école. J'avais de bonnes notes et ma mère m'offrait un cadeau à chaque fois qu'elle apprenait, en fin d'année, que j'étais le meilleur de la classe. J'ai rapidement appris qu'écraser les autres n'apporte pas l'amour mais la fierté d'être supérieur. Voilà ce qu'il me restait à faire. Je n'avais pas d'amis. Et alors ? Ce n'était pas le plus important. J'allais avoir un futur. Peut-être allais-je pouvoir rendre fière ma famille moi aussi. Peut-être qu'on parlerait de moi comme d'une personne qui a marqué le passé.

Tout suivait son chemin. Tout allait comme je l'avais prévu. Et puis je suis tombé amoureux. Quel jeune homme n'a pas connu ça ? Il y avait cette fille au lycée. Elle était jolie. Elle avait un an de plus que moi et elle ne me voyait pas. J'étais invisible. Je n'étais personne à ses yeux. Ses yeux... J'aurais pu les décrire pendant des heures. Il avait cette nuance de vert qui les rendait si particuliers. Je n'arrivais pas à l'approcher. Elle était populaire, belle et souriante. Nous faisions partie de deux mondes différents.

Jody l'a su. Elle l'a découvert à une soirée organisée chez nous. Judy était une amie de ma mère. Elles se considéraient comme amies mais c'était simplement pour dire publiquement qu'elles étaient proches d'une personne important. C'était réciproque alors cela ne posait aucun problème. Ce soir tout le monde était habillé en blanc et buvait du champagne. J'étais appuyé contre un mur. Je contemplais des orchidées. Elles étaient si douces entre mes doigts. Si blanches... Si pure... Je ne pouvais m'empêcher de penser à celle que je n'aurais jamais. Judy s'est approchée avec la fluidité d'un félin. Elle a posé son regard sur le mien. De sa voix rauque de fumeuse, elle m'a dit : « Je connais ce regard. » « Pardon ? » Me tirer de ma rêverie la fit rire. Elle portait une robe moulante et je suis presque certain qu'elle n'avait pas de sous-vêtements. Elle m'a demandé de qui il s'agissait. C'était comme si mon simple regard lui avait expliqué tout ce qui se passait en moi.

Judy avait le double de mon âge. Elle avait un mari mais ne se gênait pas pour regardait les hommes qui l'entouraient. Elle avait l'habitude de me dire qu'il faut savoir apprécier ce qui est beau. Elle m'a appris à apprécier la littérature. Dans sa bibliothèque personnelle, elle m'apprenait à me comporter avec les femmes. Séduire... Voilà ce qu'elle m'enseignait. Il ne s'agissait pas seulement du sexe opposé mais de tout ce qui m'entourait. Elle voulait faire de moi celui qui attire tous les regards en entrant dans la pièce. Elle connaissait mon intelligence. Elle me répétait que j'étais capable de grandes choses.

Je ne me souviens même plus du prénom de cette fille dont j'étais amoureux avant de parler à Judy. Je sais juste que j'ai fini par étreindre une femme dans son lit conjugale. Mes doigts ont glissé dans ses cheveux. Son parfum m'a rendu fou. Je le lui ai volé, je l'emportais avec moi et chaque soir je me sentais un peu plus invincible. Plus puissant. Ses ongles se sont enfoncés dans mon dos plus d'une fois. Ses dents se sont plantées dans ma chaire. Elle a murmuré des mots à mon oreille. Jusqu'au jour où elle m'a avoué avoir fait le tour de la question. L'élève avait dépassé le maître. Judy avait appris que j'avais séduit les deux filles du maire. J'avais senti une pointe de jalousie dans sa voix mais aussi de la fierté.
Pendant tout ce temps, mes résultats scolaires ont chuté. A vrai dire, je n'y allais plus vraiment. Quel intérêt à rester le cul sur une chaise pendant des heures pour ne rien n'apprendre d'important ? La vie est une chasse. Il y a les proies et les chasseurs. Ceux qui suivent leur instinct de survie en écoutant les conseils et ceux qui se font plus rusé pour devancer l'animal.

J'ai donc perdu une année de ma vie. Scolairement parlant... Une arme pointée sur la tempe, je me suis vu obligé de reprendre là où je m'étais arrêté. Je suis retourné sur les bancs du lycée. Mais l'Écosse, Judy, mes parents, la maison familiale, ce quotidien ordinaire... Rien de tout cela ne me correspondait vraiment. Je le savais depuis toujours mais je m'étais obstiné à ne pas le voir. J'avais fermé les yeux. Il m'a fallu une année pour comprendre... C'est long... Mais dans un sens je me dis que j'ai réussi à le faire. J'ai ouvert les yeux contrairement à ces millions d'êtres humains qui se contentent de vivre la vie qu'on leur a attribué. Il ne cherche pas à aller plus loin. Ils ne cherchent pas à voir de nouveaux horizons. Ils restent coincés dans un monde et ils finissent par mourir misérablement à soixante dix-huit ans à cause d'une vulgaire crise cardiaque. Cela ne me ressemble pas. Je me fous de mourir jeunes. Je me fous de mourir en fait. Ce n'est pas la fin qui compte mais ce qu'on a réussi à faire avant. Jusqu'à aujourd'hui, c'est la seule chose qui me motive : ne rien regretter et surtout ne pas perdre de temps.

J'ai réussi à négocier quelque chose avec mes parents. Ils me laissaient finir mes études aux États-Unis et je ne leur pose plus aucun problème. Ils pourront juste crier leur fierté d'avoir un fils réussissant les plus grands exploits. Tout est question d'exploit dans ce monde. Toujours repousser les limites... Toujours aller plus loin... Pour moi, il s'agit pour l'instant d'un billet d'avion Édimbourg-Miami. »

Prénom/Pseudo : Hope. Âge : 19. Où as-tu connu le forum ? : Il y a fort longtemps, je trainais sur un top site, je cherchais mon tout premier forum. Et c'est ainsi que le 25/08/2010 je me suis inscrite sur WHS. Une remarque particulière? : Je vous aime tellement !!!!!.

(c) Suika