«
Hey, Trey ! T’as 5 minutes ? »
Affalé dans le canapé, je me redressai et me tournai vers Soma pour voir ce qu’il me voulait.
«
Hm, ouais, assieds-toi s’tu veux. Le match va commencer. Seahawks de Seattle contre 49ers de San Francisco, demi-finale ! Les autres vont pas tarder à s’pointer » lui répondis-je.
J’attrapai ma bière et bus une gorgée. J’avais la chance d’être Adjoint et donc de ne pas être de corvée pizza. Je pouvais pécho la meilleure place pour regarder le match, et laisser les autres apporter les trucs à bouffer et à boire. Tranquillement.
«
Tu tiens avec qui, clébard ? » lui demandai-je en lui souriant de côté… histoire qu’il ne prenne pas mal le surnom que je venais de lui donner, et qui faisait référence à son Totem.
Il vint se poser à côté de moi et nous discutâmes du match un moment… avant que cette face de citron se rende compte qu’il était venu me trouver pour quelque chose de bien précis.
«
En fait, je venais te prévenir que tu es officiellement Coach sportif d’une Nu Zeta inscrite au RKC ! »
Je haussai un sourcil, je gardais de mauvais souvenirs avec certains écolos et je me demandais donc sur qui j’allais bien pouvoir tomber.
«
C’est qui ? Elle est bonne ? -
Hunter, tu situes ? … et je préfères les blondes. -
Hunter… ? Intéressant » m’étonnai-je, en attrapant le pendentif rouge sang qui pendouillait à mon cou.
Un truc de grand-mère, que j’étais obligé de porter – pour ma Confrérie – depuis le bal de Noël… et ce, jusqu’à ce que je croise la jeune femme. Cela faisait par conséquent presque un mois que je me baladais avec ce petit rubis à la con, et l’occasion de voir sa propriétaire m’était enfin donnée.
«
Okay, tu me fileras son numéro ? » demandai-je, ce qu’il fit.
S’en suivit le match… mais c’est une autre histoire.
Le mercredi suivant, 22 janvier, je pris mon portable et envoyai un texto à Hunter. Il disait : «
RDV dans la salle de muscu’ à 14h. Ton Coach ». Aux USA, on a la chance de suivre des cours le matin uniquement… et d’avoir nos après-midis libres pour les Clubs – sportifs ou pas, d’ailleurs… certains Khi faisaient partie du Club le plus pourri du monde : celui de Role Play –. Je ne doutais donc pas qu’elle serait disponible, et me rendis au lieu du rendez-vous 15 minutes avant celui-ci. Je m’étais changé et portais un
pantalon de jogging ainsi qu’un marcel qui mettait ma musculature en valeur. Le pendentif était caché sous le tissu. Je fis quelques étirements, jusqu’à ce qu’elle se pointe.
«
Hey ! Hunter, c’est ça ? » lui demandai-je avec innocence, en m’approchant d’elle. « Moi c’est Trey. Je suis ton Coach ! Prête pour la remise en forme ? »
Je lui souris, en observant son visage avec attention. Je lui indiquai ensuite où laisser ses affaires, puis lui donnai le programme de sa remise en forme. J’indiquai quelques plages-horaires du doigt.
«
Pour que ça soit efficace, on se verra 3 fois par semaine. Alors… heureuse ? »
Je lui fis un clin d’œil provocateur, en exagérant mon côté beau gosse qui roule des mécaniques. Une fois tous les détails réglés, je pris un tapis de yoga et entrainai la belle brune au milieu de la salle. J’installai le tapis et l’invitai à s’y coucher sur le dos. Je n’avais pas oublié ce que je lui avais « promis » lors du bal, à savoir que lorsque nous nous reverrions… je l’embrasserais pour qu’elle mette enfin une tête sur
Myers. Et je n’oubliais pas non plus qu’elle devait voir que je portais son pendentif, pour ma Mission de Chef de Confrérie. Autant faire d’une pierre, deux coups.
«
Première chose à savoir, Hunter. Ne jamais commencer les exercices à froid, c’est le meilleur moyen pour te froisser un muscle. On va d’abord faire quelques étirements » lui annonçai-je en m’installant à côté d’elle, appuyé sur un coude.
Je la surplombais, mais étais presque allongé à côté d’elle. Position idéale pour faire ce que j’avais à faire, en restant presque naturel, en prime. Je plaçai ma main sous son genou gauche, et relevai doucement celui-ci pour le ramener vers sa poitrine.
«
Comme ça, doucement… et tu me dis quand tu as mal ».
Maintenant.
«
Hm, et, au fait ! » lui dis-je en plongeant mes yeux dans les siens.
J’eus une petite pensée coupable pour Scarlett… puis me penchai vers les lèvres de la jeune femme, pour lui voler un baiser – encore –. En même temps, je lâchai sa jambe et une fois ma main libre, attrapai le pendentif pour le sortir de sous mon marcel. Il tomba donc sur son épaule, de façon à ce qu’elle puisse repérer son éclat rouge vif lorsque je me redresserais. Ce que je tardai à faire, appréciant la caresse de ses lèvres sur les miennes.
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