Wynwood University
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 ∞ Réveil en eaux troubles.

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MessageSujet: Re: ∞ Réveil en eaux troubles.    ∞ Réveil en eaux troubles.  EmptyVen 10 Jan 2014 - 23:26

Réveil en eaux troubles.

Le bois mal poli de la porte grinça sur le carrelage du couloir, annonçant ainsi aux Woods père et fils qu’ils avaient de la visite. Dennis se réveilla en sursaut, et vrilla directement le regard sur son fils. Rassuré, il constata que ce dernier était bien réveillé. Hébété, brisé, mais en vie. Son cœur se serra et il sentit les larmes lui monter aux yeux, sans savoir si c’était de joie ou de tristesse. Sans doute un mélange des deux, auquel s’ajoutait une rage indescriptible à l’égard de celui qui avait osé priver son enfant unique de deux de ses membres.
Zack constata que son oncle et sa tante venaient le voir, et cela le détourna un instant de la situation. Il était content de les voir, il leur offrit un faible sourire tandis que sa tante s’approchait de lui pour lui caresser la joue et le saluer. Les deux frères Woods se serrèrent dans les bras, et le père de Sebastian vint ensuite saluer son neveu d’une bise sur le front. L’adolescent, une fois sa famille saluée, tourna ses pupilles bleues encore hagardes vers la porte. Il avait envie de demander où était son cousin, mais il sentait au plus profond de lui que s’il parlait maintenant, il allait éclater en sanglots. Arianne sembla remarquer le trouble du brun, parce qu’elle s’empressa de le rassurer.

« Sebastian va arriver, Zack. Il a fait un détour pour aller chercher Vicky avant de venir ».

Le Khi hocha la tête, sans rien dire, ce qui alluma une étincelle d’inquiétude dans les yeux de son père. Il s’était un peu redressé, comme il avait pu… et il se laissa retomber sur ses coussins. L’horrible sensation de vide reprit sa place dans sa tête, et le jeune homme se déconnecta du moment présent pour ne plus penser qu’à cela. Il se répétait, en boucle, une phrase qui était presque devenue un mantra, depuis son réveil. « Je ne sens plus mon bras, je ne sens plus ma jambe, je ne sens plus mon bras, je ne sens plus ma jambe,… ». Il le répéta tant et tant de fois que la panique le gagna. Son pouls s’accéléra, le brun sentit la sueur lui couler sur les tempes et sa main droite devenir moite. Il baissa les yeux sur sa main gauche, pour voir si elle aussi se recouvrait de sueur. Sauf qu’elle était posée à plat sur son lit, et qu’il ne savait pas la tourner pour observer sa paume. En revanche, il vit les tâches rouges sur son bras et l’air lui manqua. Il essaya de récupérer son souffle, mais la panique contracta ses muscles à tel point qu’il émit un râle qui fit se retourner les trois adultes dans la pièce.

« Pap… pa ! » essaya-t-il de dire en levant vers son père une paire d’yeux paniqués.

Tom appelait déjà une infirmière, qui déboula et comprit tout de suite que son patient faisait une crise de tétanie. Mindy attrapa un sachet en papier et demanda aux Woods de s’éloigner, puis elle prit le soin de faire respirer le jeune homme dans le sachet. Au bout d’un moment, il finit par se calmer et sa respiration avec lui. Elle expliqua au Khi et aux adultes présents dans la pièce ce qu’il convenait de faire si une crise de ce genre se représentait. Elle sortit ensuite, pour aller chercher de quoi désinfecter les demi-lunes qu’elle avait remarquées sur le bras du brun. Elle n’était pas encore revenue, que Zack entendit un coup faible contre la porte. A nouveau, ses pupilles se précipitèrent vers l’entrée et quand Seb’ apparut dans l’embrasure de la porte – suivi de près par Vicky –, un sourire un peu plus chaleureux étira cette fois les lèvres du Khi Omikron. Les jeunes gens rentrèrent dans la chambre, qui commençait à se faire fort petite pour un patient et 5 visiteurs.

« ZACK ! » s’écria la petite brune, dès que ses yeux se posèrent sur son ami.

Elle rentra ensuite la tête dans les épaules et alla saluer Tom, Arianne et Dennis. Le brun la suivait des yeux, il ne parlait pas beaucoup mais on voyait à son regard qu’il était content de voir ses amis. Une légère pression sur son bras droit – si bien qu’il la sentit – le fit presque sursauter, et il tourna vivement la tête pour voir que son cousin venait de prendre place à côté de lui.

« T'as bien dormi frangin ? » demanda-t-il en souriant, d’une voix douce.

« O… oui, un peu trop » répondit alors Zack, d’une voix rauque, mais un sourire aux lèvres.

« Ça ne se fait pas de faire des peurs comme ça aux gens, comment tu te sens ? T'es prêt à te faire plaquer par Trey ? » enchaina le Rho Kappa, ce qui manqua d’arracher une grimace à son cousin, qui hocha négativement la tête pour toute réponse.

Le foot US, c’était bel et bien terminé pour lui. Dans son état, il ne pourrait plus rien pratiquer comme sport. Son esprit embrumé ne pensa pas aux parasports. L’adolescent n’était pas encore en mesure de relativiser sa situation. Pour l’instant, une seule chose s’imposait à lui : il n’avait plus de bras gauche, plus de jambe gauche. Physiquement, ils étaient là, mais les regarder, essayer de les faire bouger et voir leur immobilité qui le narguait le rendait juste malade de peur. Zack avait l’impression que sa vie était foutue, purement et simplement. Il ne se rendait pas encore compte que son réveil était un cadeau précieux que le Ciel lui faisait, à lui mais aussi à ses amis, à sa famille,…

« Ça fait plaisir de te voir conscient, Zack. Je t'en aurais voulu si tu nous avais tous abandonnés ».

Il paraît que la mort est pire pour ceux qui restent que pour ceux qui partent, mais que pouvons-nous en dire puisqu’aucun vivant n’a jamais été visiter l’au-delà, l’ « après ». C’était bel et bien une chance immense qu’avait eue le jeune homme. Une chance dont, malheureusement, tous ne disposaient pas. Chaque jour, des étoiles s’éteignent. Mais quand elles le font dans « votre » ciel, il n’y a rien de plus douloureux que leur absence.

« Les jeunes, on va vous laisser discuter un peu. Dennis a besoin d’un petit remontant. Tu veux bien, Zack ? On revient vite, d’accord. Tu restes avec tes amis ? »

Le Khi se tourna vers son oncle et hocha la tête. Cette question lui évitait de répondre à celle de Sebastian… qui n’en était pas vraiment une. Une fois seuls, Seb’ assis sur le bord du lit et Vicky aux pieds de Zack, les adolescents profitèrent du silence quelques petites secondes, avant que la voix inquiète de l’Alpha Psi ne le brise. Elle venait de croiser le regard de son ami, ce qui avait eu pour effet de lui effacer son sourire en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

« Zack, qu’y a t-il ? » demanda-t-elle, soudain consciente que même s’il était réveillé, le brun n’allait pas bien pour la cause.

« Je ne… n’ai plus… » essaya-t-il de dire, sans trouver les mots. « Mon bras… »

Zack baissa les yeux sur son bras gauche, et il sentit la panique pointer à nouveau le bout de son nez. Ce fut le moment que choisit l’infirmière pour revenir, avec le nécessaire pour désinfecter le bras de son patient.

« Oh, qui voilà ! Bonjour, vous deux » dit-elle de sa voix chantante aux amis de Zack, qu’elle avait souvent croisés lors de leurs visites à l’hôpital. « Bon, mon petit Zack ! On va désinfecter ça, hm ? »

Elle prit un coton, l’imbiba de produit désinfectant et tapota le bras gauche de l’adolescent, qui se laissa faire sans rien dire. Ses yeux étaient fixés ailleurs, vers la porte. Il ne voulait pas affronter le regard de ses amis. Il ne voulait pas non plus affronter la vue de ce bras sans vie. Mindy termina son œuvre et posa un pansement, en tapotant dessus comme pour dire que c’était terminé. Sauf qu’elle se rendit compte que Zack n’avait rien senti, bien entendu.

« Et voilà ! » ajouta-t-elle donc, avant de s’éclipser après un dernier sourire au Rho Kappa et à l’Alpha Psi.

Une fois Mindy sortie de la chambre, Zack reprit sa respiration. Il allait se lancer, avouer la vérité à Vicky et Seb’.

« La balle… dans mon thorax, elle a provoqué un traumatisme cranio-cérébral » commença-t-il donc par dire, d’une voix lente. « Le docteur dit que j’aurai peut-être quelques pertes de mémoire… et les dégâts… les dégâts physiques… »

Il se stoppa et se décida à affronter le regard, sans doute plein de pitié, de ses amis.

« Le traumatisme a causé une hémiplégie. Ça veut dire une paralysie partielle de certains de mes membres… je ne sens plus… je ne sens plus mon bras et ma jambe gauches ».

Il avait achevé sa phrase avec difficulté. En réalité, il avait du mal à se faire à cette idée. L’avouer, c’était un peu la rendre plus réelle, inévitable.
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MessageSujet: Re: ∞ Réveil en eaux troubles.    ∞ Réveil en eaux troubles.  EmptyMer 8 Jan 2014 - 1:07

Rendez-vous chez la psy. Je rentre dans son cabinet. C'est une nouvelle femme, que je connais depuis seulement trois mois maintenant. Maman me l'a imposé comme condition pour rester à Wynwood. Depuis la fusillade, maman me fuit, je le sais, car elle a peur que je rechute, dépression post traumatique. Une dépression qui me lançait à coup de cauchemars, de terreurs nocturnes et d'hallucination dans les pires moments. Je ne m'allonge pas sur un long canapé comme pour pourriez le penser. Non je suis sur une chaise, face à elle. Le carnet par contre, est toujours là et il m'angoisse à gribouiller dessus alors que je ne parle presque pas. Le dossier est inconfortable et son visage est trop fermé, trop froid pour que je me sente en confiance.

-Dis moi ? A la dernière séance, tu m'as parlé d'un ami dans le coma. Comment va-t-il ?

-Toujours endormis.

Elle écrit, encore, était-ce parce que j'ai répondu rapidement et simple ou parce que je ne montre aucune émotion. Je ne suis pas insensible, je n'aime pas cette femme, c'est tout.

-Peux-tu m'en dire plus ? Qu'est-ce que tu ressens ?

-Toujours pareille, je m'inquiète.

Rester dans le vague.

-Victory, il va falloir m'en dire plus si nous voulons avancer. Tu es libre et en sécurité ici.

Je soupire lourdement. « Je peux partir ? » Le docteur maboule me dévisage et je la regarde, aussi vide qu'une huître après Noël. Elle referme son carnet, visiblement contrarié et me montre la porte d'un air désespéré. « Il faudra bien que tu me parles un jour si tu veux que tes nuits soient entière Victory. » A chaque fois qu'elle m'appelait par mon prénom, elle me rappelait l'horrible culpabilité qui me rongeait. Celle de ne plus savoir ce que voulez dire le mot aimer. Je sortais de sa salle sans un regard en arrière et sortis de la petite battisse ou se trouvait le cabinet entier. Quand je reçu un texto sur mon téléphone, mes yeux s'écarquillèrent, et mon cœur s'emballa de joie. J'appelais Sebastian sans réfléchir. Il ne s'agissait pas de nous, mais de Zack. C'était enfin une nouvelle qui m'allégeait le cœur. « Seb t'es où, je suis pas très loin de l'hopital, tu viens me chercher ? ». Au téléphone il me dit qu'il faut attendre et qu'il viendra me prendre plus tard pour les heures de visite. Je fais la moue et j'acquiesce mollement. J'étais heureuse, mais je voulais revoir Zack, il était aussi important qu'un membre de ma famille, il l'était même plus.

Je rentre chez les Alpha Psi. Je reviens vers Antonio en lui sautant dessus. Le prenant presque dans mes bras en oubliant qui il était. Zack est vivant ! Je pouvais enfin souffler, enfin rire, Zack nous revenait, Zack pourra enfin me sourire et me consoler, il pourra enfin me conseiller et me rassurer. Mon ami, mon frère ou mon cousin, il m'avait tant manqué. Après m'être calmé, j'avais passé des heures à écrire et composé à la guitare. Mon colocataire notant que ma musique était devenue nettement plus gaie que ces derniers jours. Mon téléphone sonne et c'est Seb. Je file de la chambre en filant comme une fusée, répondant dans la foulée en décrochant et lui avertissant que j'arrivais. Dans la voiture, je regarde Seb, un léger malaise. On avait pas tout à fait tout clarifié entre nous. Si on avait parlé oui, mais depuis, j'avais eu besoin de m'éloigner, de réfléchir, de pleurer ou de crier. M'isoler ne m'était pas arrivé depuis Sacramento. Même Antonio et Emmalee n'ont pas eu le droit de m'approcher en dehors de nos heures de cours ou de cohabitation. Je fuyais tout et tous le monde, dans la peur d'être influencée ou mal avisée. De cet exile en est sortis un profond sentiment de confusion. Et plein d'autre choses auxquelles je ne penserais pas, parce que Zack est maintenant réveillé. Durant le trajet, Seb m'explique ce qu'on a pu lui répéter, qu'il était réveillé mais qu'il y avait des complications. Je fronçais les sourcils sans comprendre.

Arrivant à l'hôpital, je me laisse guidé par Seb jusqu'à sa chambre et j'entre en première alors qu'il m'ouvre la porte. Mes yeux se pose sur le corps de Zack, ses yeux ouverts, mon cœur saute de joie et je suis submergée par l'émotion. « ZACK ! » Le regard gentiment réprobateur de Tom, le père de Seb, me regarde. J'enfonce ma tête entre mes épaules, j'ai peut-être un peu trop crier fort. Seb prend place à côté de lui. Je viens saluer Arianne qui me prends dans ses bras. Je la serre doucement et son parfum est tout de suite rassurant et réconfortant. Il était plus doux que celui de ma mère, plus chaleureux. Parfois j'en venais à me demander comment ma mère pouvait être amis avec les parents des deux Woods, tant elle était différente d'eux. Je viens me placer à l’extrémité du lit, là ou son dossier pendait, comme un fichier d'identité. Seb n'arrête pas de l'assaillir de question, je ne pu réprimé un sourire de soulagement et d'amusement face à la joie du garçon. Mais mes yeux repérèrent le regard de Zack et mon sourire s'effaça. Un instant je cru qu'il souffrait du même mal que moi, celui du survivant, celui du rescapé. Je coupais sec Seb dans son charabia.

-Zack, qu-y a t-il ?
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MessageSujet: Re: ∞ Réveil en eaux troubles.    ∞ Réveil en eaux troubles.  EmptyJeu 2 Jan 2014 - 20:10

Réveil en eaux troubles.

Comme d'habitude, j'avais été réveillé au petit matin par les baptisés de confrérie. J'étais pas le genre de mec à kiffer ce genre de réveil, mais à force on s'y habituait - presque - . Ca faisait partie des traditions de la confrérie et apparemment il fallait y passer, je me pliais aux règles. Du moins à certaines. J'avais beau avoir énormément d'estime pour mon mentor, Trey, je ne respectais pas vraiment la règle concernant les khis. En fait ça dépendait de comment on voyait les choses. Le seul khi que je fréquentais vraiment était Zack, mon cousin, et à mon sens la famille primait avant la confrérie. Je me disais que plus j'allais monter dans la pyramide de cette confrérie et moins il acceptera ma proximité avec le khi et pourtant, je me voyais mal commencer à le renier. J'avais grandi avec, je passais tout mon temps avec il était comme mon meilleur ami. Pire encore, il était comme le frère que je n'avais jamais eu. Je savais que pour Trey, la confrérie c'était tout. Il y mettait tellement d'énergie que je ne pouvais que le comprendre, dans un sens.

A peine réveillé, je filais vers les douches dans l'idée de commencer une journée sportive. Je voulais évacuer la frustration que j'encaissais depuis plusieurs semaines, j'avais besoin de me défouler et surtout me réveiller. Je partais en direction des terrains de tennis où j'y retrouvais des amis pour faire une partie de soccer. Courir sur cette pelouse avec le vent qui soufflait sur nos visages, être dans mon élément, concentré, avec uniquement un ballon qui comptait m'aidait à me changer les idées. Je courais, je rigolais, je me défoulais et c'était génial, ça m'aidait à oublier pendant une bonne heure. Le match amateur terminé, je rejoignais le banc avec les autres gars avec qui je jouais et nous discutions des statistiques sur les matches lors de la prochaine coupe du monde qu'on attendait tant. Après 10 minutes de discussion, je laissais le groupe en me dirigeant vers les vestiaires pour y prendre une autre douche avant de consulter mon portable. J'avais plusieurs textos et deux appels manqués avec un message vocal chacun. Le premier était un message de ma mère me demandant si je rentrais pour manger. Je roulais les yeux au ciel et effaçait le message. Le second message était celui de la mère de Zack. Ma tante parlait tellement vite et en pleure que j'y comprenais rien. J'entendais juste le prénom de Zack. Je fronçais les sourcils, sentant mon coeur battre la chamade dans ma poitrine. J'étais déjà en train de m'imaginer le pire. J'écoutais le message une deuxième fois puis une troisième fois avec plus d'attention quand un grand sourire s'affichait sur mon visage : Zack était réveillé.

Je me dépêchais de rejoindre ma voiture, prenant mon sac de sport au passage et prenais la route jusque chez mes parents pour leur annoncer la bonne nouvelle. Mes parents étaient aussi heureux que moi et surtout aussi heureux que les parents du Khi. C'était probablement la plus grande nouvelle qu'on pouvait m'annoncer en cette année nouvelle. Je commençais à pianoter sur mon portable, afin de prévenir les connaissances de Zack. Mes parents me conseillaient d'attendre avant d'aller rejoindre mon cousin. De le laisser émerger doucement, de le laisser un peu se reposer et surtout, de le laisser un peu avec ses parents. Je regardais ma mère, lorsqu'elle me proposait de s'y rendre pendant les heures de visites. J'acquiesçais un sourire et montais jusque dans ma chambre. J'avais hâte. Je repensais aux séquelles dont taty Mary avait mentionné dans son message. Je me demandais ce que c'était. Par moment je m'imaginais le pire, mais au final je me disais que le principal, c'était qu'il était sorti de son coma. Allongé sur mon lit, je laissais mes pensées prendre le dessus pour finir par m'endormir, laissant défiler les heures les unes après les autres.

A l'hôpital, ma mère, Arianne et mon père, Tom, étaient heureux de voir Zack en vie. Mes parents n'hésitaient pas à s'approcher de Zack et de lui déposer un baiser sur le front comme s'il était leur propre fils. Elle lui demandait sans se rendre compte de la débilité de sa question, comment il allait, mais au final c'était plus par soulagement qu'autre chose. Elle passait une main sur le visage de son neveu et le rassurait :

« Sebastian va arriver, Zack. Il a fait un détour pour aller chercher Vicky avant de venir »

Elle ponctuait sa phrase d'un sourire, et s'écartait du lit, laissant place aux personnes désirant venir rendre visite au Khi omikron.

Arrivé à l'hôpital en compagnie de Vicky, je marchais d'un pas pressé jusqu'à la chambre de Zack, m'arrêtant de temps en temps pour m'assurer que la brunette suivait toujours. Devant la porte de la chambre, mon coeur bâtait encore plus fort qu'à la normale, Je frappais d'un léger coup sur la porte en bois de la chambre et les premières personnes que je voyais étaient mes parents et le père de Zack. Je laissais entrer Vicky avant de refermer la porte derrière elle. J'échangeais un regard complice avec ma maman qui m'encourageait à me rapprocher de mon cousin ce que je faisais sans hésiter, un grand sourire aux lèvres. J'étais heureux de voir qu'il vivait, qu'il était éveillé. J'avais l'impression de m'ôter un poids assez lourd à porter depuis plusieurs semaines. Je posais ma main sur le bras de Zack pour lui signaler ma présence et m'asseyais délicatement sur le bord de son lit.

« T'as bien dormi frangin ? » lui demandais-je en souriant, d'une voix à peine audible pour ne pas le brusquer.

- « Ca ne se fait pas de faire des peurs comme ça aux gens, comment tu te sens ? T'es prêt à te faire plaquer par Trey ?»

Ma mère me suppliais presque d'arrêter de dire mes conneries, mais j'avais pas non plus envie de me mettre à pleurer de joie. J'étais heureux de le voir et peut-être que c'était un moyen de décompresser.

- « Ca fait plaisir de te voir conscient, Zack. Je t'en aurais voulu si tu nous avais tous abandonné »

J'engageais un sourire sincère en direction de mon cousin, repensant aux séquelles qu'il gardait de cette blessure. Je n'étais médecin, mais j'étais sportif et s'il fallait passer plusieurs heures à l'aider, avant de le remettre en selle, je savais que je serais le premier à me proposer en plus d'un vrai professionnel.

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MessageSujet: ∞ Réveil en eaux troubles.    ∞ Réveil en eaux troubles.  EmptyJeu 2 Jan 2014 - 20:00

Réveil en eaux troubles.

13 janvier. 23 heures 30. Mon téléphone avait sonné, nous tirant du sommeil Dennis et moi. C’était l’hôpital. Je le savais, parce que Seb’ m’avait réglé une sonnerie spéciale pour ce numéro. Mon cœur avait arrêté de battre, littéralement.

« Chérie, le téléphone ! » m’avait pressée mon mari, en me secouant à moitié.

J’avais peur de décrocher. Peur de ce qu’ils allaient m’annoncer… mais en même temps, l’espoir d’une amélioration n’était pas à mettre de côté. Cette pensée en tête, j’avais sauté sur mon portable pour décrocher.

« A… allô ?!
- Madame Woods ? C’est Mindy, à l’appareil.
- Zack, il va bien ?!
- Il est sorti du coma, Madame Woods ! Il faut que vous veniez, cela fait quelques minutes à peine !
- Oh mon Dieu, Dennis ! Dennis, il s’est réveillé ! »

La joie se peignit sur le visage de mon mari, tandis que des larmes de bonheur ravageaient mes joues.

« Madame Woods, il faut que vous sachiez » entendis-je à l’autre bout du fil, sans comprendre parce que le cornet n’était plus contre mon oreille.

« Allô ? Pardon, excusez-moi, qu’est-ce qu’il y a ?
- Zack… il est réveillé, mais il semble qu’il y ait quelques séquelles dues à son accident ».

Le monde s’écroule autour de vous, quand on vous annonce une chose pareille.

« C… comment ? »

Dennis me regardait sans comprendre, il finit par m’arracher le téléphone des mains. Je ne disais plus rien, je n’écoutais plus rien non plus. Je me levai et filai dans la salle de bain pour enfiler les premières choses qui me tombaient sous la main. Il fallait que je voie mon bébé, maintenant !

« DENNIS ! DENNIS, ON Y VA ! » hurlai-je à l’attention de mon mari en brossant d’un coup rapide mes cheveux blonds cendrés.

Mon mari vint se dresser dans l’encadrement de la porte. L’infirmière lui avait expliqué la situation plus en détails : Zack était en vie, il était sorti du coma et hors de danger… mais la balle qui lui avait perforé le thorax avait fait des dégâts.

14 janvier. Minuit 15. Nous venions d’arriver à l’hôpital, et j’avais le cœur qui battait à toute allure à l’idée de revoir enfin mon fils me sourire.

Minuit 26. On nous autorisa à rentrer dans la chambre 307, là où il avait été déplacé.

Minuit 28. Zack ouvrit les yeux et, quand il nous vit, il nous sourit. Deux mois de stress, de peur à l’idée qu’on ne me rende pas mon bébé fondirent comme neige au soleil et se transformèrent en vilain souvenir.

02 heures 45. J’avais à présent la certitude que mon fils était en vie, mais qu’il souffrait d’un traumatisme cranio-cérébral, causé par le choc de sa blessure. C’est ce qui l’avait plongé dans le coma. Les séquelles ? Quelques petites pertes de mémoire, mais ce n’était pas le plus problématique. L’atteinte au niveau physique était la plus importante, et avait causé chez Zack une hémiplégie. Une paralysie partielle du corps, c’est à dire que son bras et sa jambe gauche ne répondaient plus.

04 heures 12. Je refusai de quitter la chambre de Zack lorsque mon mari me proposa d’aller me reposer. Ma main caressait ses cheveux, et je pleurais en observant le visage de mon enfant endormi en me demandant ce que j’avais fait au ciel pour qu’il soit victime d’un malade et se retrouve en chaise roulante.

07 heures 29. Je me rendis compte que je devais prévenir tout le monde, et je commençai par sonner aux grands-parents de Zack, puis à son cousin – à qui je demandai de faire tourner le message parmi ses amis –.

15 heures 28. Zack m’assura que je pouvais le laisser avec son père pour rentrer prendre une douche et manger quelque chose. Son beau sourire me faisait culpabiliser de le quitter comme ça, mais Dennis m’assura qu’il restait là et que tout irait bien.

16 heures. L’heure du début des visites. Mary était partie, Dennis dormait dans un fauteuil à côté du lit de son fils, épuisé par la nuit qu’il venait de passer. Quant à Zack…

Le jeune homme fixait le plafond, en essayant de se souvenir de cette fameuse soirée d’Halloween. Il avait une perfusion dans le bras, le gauche, mais il ne la sentait pas. Il ne sentait plus rien. C’était comme si on lui avait arraché le bras et la jambe gauches. Il avait une impression de vide, et il avait beau forcer de toutes ses forces… ses membres restaient immobiles. Le brun tourna la tête vers son père, endormi. Rassuré de le voir là, il reporta son attention sur son bras gauche. Sa main droite n’avait rien. Il était droitier. Zack la porta à ses lèvres. Il venait d’avoir un flash. Un souvenir, qui n’en était sans doute pas un. Il posa ensuite sa main droite sur son avant-bras gauche. Rien, si ce n’est la sensation de quelque chose sous sa paume. Le brun sentit son cœur accélérer. Pourquoi. Pourquoi lui ? Il enfonça ses ongles dans son bras, les yeux rivés sur ce dernier. Toujours rien. Le Khi força, força… mais aucune sensation ne vint le forcer à arrêter.

Ce fut le bruit de la porte qui s’ouvrait lentement qui le fit se stopper. Zack releva la tête et braqua son regard encore un peu hagard sur la personne qui franchissait la porte, à l’instant. Il ne vit pas que son bras saignait, et que 4 demi-lunes rouge sang l’ornaient à présent.
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