Abandonné | [X] Contre-coup de la "fête" [Trey]

❝Trey & Scarlett

   ♡  Contre-coup de la "fête"

Trevor captura de nouveau mes lèvres avec les siennes, je répondis à son baisé en fermant les yeux, glissant ma main valide le long de son torse sans rompre le baisé, je voulais profiter de chaque seconde avec Trevor. Je n'étais concentré que sur une chose, mon petit-ami. J'oubliais mon épaule et les évènements survenus quelques heures plus tôt pour ne penser qu'à lui, à nous, à ce moment. Malheureusement, Trevor choisit ce moment pour se relever, relâchant alors mes lèvres. Et je crois qu'ensuite il essaya de retirer son pantalon, mais je ne sais pas comment il s'y prit, mais il trébucha et se retrouva par terre, ce qui me fit bien-sûr rire.

Il se releva ensuite rapidement et vint me rejoindre sur le lit avant de me faire remarquer, qu'à cause de moi, il n'arrivait même plus à retirer son pantalon correctement. Je lui répondis donc qu'il était mignon comme ça. Mais bien-sûr Trevor ne "supportait" pas ce qualificatif et me répondit qu'il était une bête de sexe, ce qui une fois de plus me fit rire. Je ne me moquais pas et je ne doutais pas de ses compétences, je trouvais juste ça marrant qu'il me reprenne comme ça.

« Hmm ? Vraiment ? J'aimerais en avoir la preuve. »

Je souris légèrement en le disant, bien-sûr, je cherchais surtout à l'embêter. Ce qu'il me dit ensuite, ne put que me faire rire de nouveau, surtout quand il tenta de m'imiter, je posais alors rapidement ma main sur sa joue avant de l'embrasser doucement et brièvement.

« Je n'ai pas besoin de ça pour te trouver trop sexy »

Le regard qu'il me lança ensuite, me fit comprendre qu'il était de nouveau sérieux. Je posais ma main sur son torse et la descendit lentement vers son boxer alors qu'il reprenait mes lèvres. Il s'amusa avec ma lèvre inférieure la mordillant alors que sa main caressait ma cuisse et remontait jusqu'à ma taille et l'un de mes seins. Mes joues se mirent à rougir alors qu'il commençait à jouer. Puisque c'était ainsi, je descendais un peu plus ma main pour frôler du bout des doigts la bosse dans son boxer. Ceci arracha un léger grognement à Trey, ce qui si je n'étais pas en proie à des sentiments plus fort m'aurait amusée. Son corps vient appuyer un peu plus sur le mien, rendant plus difficile de juste le frôler pour l'exciter. Il attrapa alors le lobe de mon oreille, ce qui me fit rougir un peu plus, je tournais alors la tête et l'embrassais avec envie. Ma main se posa entièrement sur son boxer et je la bougeais lentement alors qu'il vint se placer au-dessus de moi.

Je sentis sa main quitter mon sein pour redescendre le long de mon ventre puis plus bas. Je resserrais un peu plus mes cuisses contre sa main tout en rougissant, mon gémissant étant étouffé par les lèvres de mon amant. Je n'en peux plus, j'ai de plus en plus de mal à attendre. J'attrape doucement l'élastique supérieur de son boxer et le fait glisser d'un côté puis de l'autre. Oui, avec une seule main, ce n'était pas pratique de lui retirer. Je le baissais donc juste assez pour libérer ce qu'il contenait. Mes doigts glissèrent ensuite le long, remontant doucement.

Il fallait que je me détende un peu plus, ses caresses me faisaient beaucoup de bien, je ne pouvais le nier, mais c’était ma première fois avec Trevor et surtout avec une épaule blessée, j’appréhendais donc un peu. J’avais l’impression de revenir à ma première fois et c’était vraiment déstabilisant. C’était pour cette raison que je devais me calmer. Je desserrais déjà mes cuisses de la main de Trevor avant de remonter l’une de mes jambes le long de la sienne. Je libérais ensuite ses lèvres et un nouveau soupire de plaisir franchi les miennes me faisant rougir.

Mes doigts s’activaient toujours, mais je finis par remonter ma main le long du buste. Je le suppliais presque du regard. Même si je me doutais qu’il n’avait pas besoin que je le supplie pour vouloir aller plus loin.

❝ Trey & Scarlett

   After "party" ∞

« Tu te trompes, je suis juste comme des milliards de filles, avec une épaule blessée en plus ».

Je ne dis rien, plongeant mes yeux dans les siens, simplement… en espérant qu’elle comprendrait que si elle avait été comme des milliards de filles, jamais je n’aurais pu tomber sous son charme. Jamais je n’aurais patienté comme je l’avais fait… pour la courtiser, apprendre à la connaître et finalement m’attacher à elle. Je pensais avoir fait une erreur, mais maintenant il était trop tard pour faire marche arrière. Elle ne comprenait pas, elle ne voulait pas me repousser et désirait me garder auprès d’elle. J’en étais heureux, égoïstement. J’étais heureux qu’elle ait réussi à voir le bon chez moi, comme Marissa avant elle. J’avais peur de souffrir, peur de l’attachement… mais il était trop tard. Le mal était fait. Le reste n’avait plus d’importance. Je la trouvais magnifique. Autant extérieurement qu’intérieurement, et à mes yeux elle ses qualités effaçaient ses petits défauts. Je passai une main dans sa nuque et l’embrassai à nouveau avec tendresse. Mais bien vite, le désir reprit le dessus. J’accentuai la pression de mes lèvres sur les siennes, me collant un peu plus à elle. Scarlett répondait à mon baiser en baladant sa main sur mon torse. C’était comme si des millions de petits éclairs me parcouraient le corps, à son passage. Je cessai de réfléchir pour me concentrer uniquement sur son corps et les sensations que nous nous procurions. Je ne voulais plus penser à rien d’autre, je voulais m’enfermer avec elle dans une bulle où Trent, la fusillade, tout le reste n’avaient jamais existé. Je me sentis rapidement trop à l’étroit, et je me relevai – en si bon chemin, quelle frustration – pour ôter mon pantalon. Ce faisant, je trébuchai, ce qui fit éclater d’un rire cristallin la jeune femme étendue sur le lit auquel je n’avais pas réussi à me rattraper. Allongé par terre, je souris et terminai de me déshabillai, avant de sauter à nouveau sur le lit pour la rejoindre – en prenant soin de ne pas la blesser –. J’avais eu le temps de prendre une capote dans ma poche, et je la posai sur la table de nuit en prévision de ce qui allait se passer entre nous. Je m’excusai pour le spectacle pitoyable que je venais de lui offrir, en argumentant qu’elle était tellement merveilleuse que cela m’empêchait même d’enlever mon pantalon comme un homme civilisé. De toute façon, cet adjectif ne m’allait pas du tout.

« Je vois ça. Mais je trouve ça mignon de te voir comme ça » me répondit-elle avec un sourire amusé.

« Mignon ? Ne t’habitue pas trop, je ne suis pas mignon ! Je suis une bête de sexe, chérie ! » lui dis-je en exagérant complètement mon air supérieur et outré par-dessus le marché. « Tu rangeras ton adjectif dans un tiroir de ton cerveau et tu oublieras jusqu’à son existence quand tu poseras les yeux sur moi, demain matin… tu te diras… hm, Trey est trop… sexy ! »

J’avais terminé ma phrase en essayant de l’imiter, ce qui n’était pas gagné… mais trêve de plaisanterie, il fallait battre le fer tant qu’il était chaud. Et chaud, je l’étais. Oserais-je dire comme la braise ?! Je cessai mes pitreries, allongé aux côtés de Scarlett, et plongeai mes yeux dans les siens. Elle dut comprendre que j’avais fini de faire le clown, parce qu’elle posa à nouveau sa main sur mon torse. Elle la descendit vers mon boxer tandis que je reprenais ses lèvres. Il en faut peu pour m’exciter, et sa main à quelques centimètres de mon sexe était amplement suffisante pour cela. Je capturai sa lèvre inférieure et la mordillai doucement, quelques secondes. Ma main droite se posa sur sa cuisse et je remontai lentement vers ses fesses, comme un peu plus tôt. Son corps avait la douceur de la soie, la beauté d’une déesse grecque, la saveur la plus excitante qui soit… et je me retenais pour ne pas arracher mon boxer et la prendre avec violence dans les secondes qui suivraient. Ma main remonta vers sa taille, puis son sein gauche que je pris en coupe. Mon pouce décrivit un cercle autour de son téton et je plongeai mon visage dans son cou pour embrasser sa nuque qui sentait bon au point de m’enivrer. Quand Scarlett se décida enfin à frôler mon sexe de sa main, je grognai de satisfaction en me serrant un peu plus contre elle. Mes dents attrapèrent son lobe et je jouai un peu avec, envoyant mon souffle chaud et rauque au creux de son oreille. La belle allemande tourna la tête et reprit mes lèvres, nous nous embrassâmes avec un entrain sensuel presque violent. Je glissai mon bras sous sa nuque et me redressai pour prendre un peu plus le dessus sur elle et ne pas l’obliger à se tordre le cou. Tendu à l’extrême, je luttais pour ne pas passer à l’étape supérieure trop rapidement, même si j’en crevais littéralement d’envie. Jusqu’alors, ma main droite titillait son sein, je l’abandonnai pour la glisser vers son bas-ventre. Lorsque mes doigts rencontrèrent son excitation, j’étouffai un gémissement frustré. Elle avait envie de moi, j’avais envie d’elle… j’étais vraiment mauvais pour les préliminaires, je n’arrivais pas à me concentrer sur autre chose que mon sexe douloureux et j’étais impatient de soulager l’envie impérieuse que j’avais d’elle. La patience, cela n’avait jamais été mon fort. Je pris sur moi, et laissai mon majeur se promener entre ses cuisses, à la recherche du centre de son plaisir. Je ne tardai pas à sentir une forme ronde se dessiner sous la pulpe de mon doigt. L’effet se fit immédiatement sentir, je perçus un changement d’attitude chez Scarlett… et bien entendu, l’envie de la pénétrer monta d’un cran.

❝Trey & Scarlett

   ♡  Contre-coup de la "fête"

Les caresses de Trevor me faisaient un bien fou, j'en oubliais la perfusion dans mon bras et j'en oubliais presque mon épaule douloureuse, oui, presque parce que les frémissements réveillaient toujours la douleur. Alors qu'il m'embrassait, Trey s'arrêta pour me demander si j'étais sûre de vouloir le faire. Bien-sûr, je comprenais qu'il se pose la question, mais je ne comprenais pas qu'il me la pose maintenant alors que je lui avais bien fait comprendre que j'étais sûre de moi. Je lui dis alors que j'étais sûre de moi et qu'il fallait qu'il en profite car quand je n'aurais plus la morphine pour diminuer la douleur, il ne pourrait plus rien me faire. Je déposais doucement ma main sur sa joue en souriant et en lui faisant un clin d'oeil. Afin de lui faire comprendre que j'étais sérieuse, j'attrapais son t-shirt de ma main libre et tentait de lui retirer, mais d'une seule main ce n'était pas simple, je pris donc une moue boudeuse avant de lui dire qu'il devrait se déshabiller seul. Ça sembla l'amuser car il se mit à rire avant de me dire de profiter du spectacle, ce qui me fit sourire, amusée.

Il se remit ensuite à embrasser mon cou avant de se redresser pour soulever son t-shirt, il ne me laissait voir que ces abdo, je voulais voir plus, même si je l'avais torse nu quelques heures plus tôt. Je levai donc mon regard vers son visage lui faisant comprendre que ça ne me suffisait pas. Il ne tarda pas à retirer entièrement son t-shirt et ma main alla instinctivement frôler son torse musclé. Quand il me demanda si j'étais satisfaite, je haussais mon épaule valide.

« J'ai déjà vu ça tout à l'heure » Lui dis-je pour l'embêter.

Par contre, ce qu'il s'apprêtait à faire était beaucoup plus intéressant. Pendant que je répondais, il avait déboutonné son pantalon, mais il s'arrêta là, je repris donc une moue boudeuse, le laissant s'installer à côté de moi avant de l'embrasser, passant ma main sur son torse, le parcourant entièrement, cherchant à la découvrir, à le connaitre. Je sentis alors la main de Trevor glisser sur ma nuque et défaire la ficelle qui retenait ma tenue d'hôpital. Mes joues s'empourprèrent un peu, mais ce n'était rien comparé à la teinte qu'elles prirent lorsqu'il m'eut totalement dévêtue. Le plus gênant était qu'il restait là à me fixer en silence. Je détournais alors le regard pour ne plus le voir me fixer ainsi. En l'entendant, je retournais mon regard vers lui avant de secouer doucement la tête de manière négative.

« Tu te trompes, je suis juste comme des milliards de filles, avec une épaule blessée en plus » Dis-je, la dernière partie étant pour plaisanter.

Ses lèvres revinrent capturer les miennes et on continua de s'embrasser ainsi pendant quelques minutes, caressant le corps de l'autre, apprenant à le connaître doucement. Je sentais les mains de Trey descendre petit à petit et mes joues ne pouvaient s'empêcher de rougir toujours un peu plus, mais moins par gêne que par plaisir. Mais pour mon plus grand déplaisir Trevor s'arrêta une fois de plus alors qu'il était bien parti. Il retira alors son pantalon, enfin c'est ce que je pensais jusqu'à le voir se prendre les pieds dedans et trébucher. Je ne pus m'empêcher de rire, je portais ma main valide à mes lèvres, la mettant devant ma bouche pour éviter de faire trop de bruit. Il jura avant de vraiment tomber, ce qui me fit encore plus rire, ce n'était pas très gentil je l'avoue, mais ça faisait du bien de rire un peu. Quand il eut finit, il se tourna de nouveau vers moi avant de s'excuser et de dire que je lui faisais trop d'effet, que c'était pour ça.

« Je vois ça. Mais je trouve ça mignon de te voir comme ça » Dis-je en souriant.

Je le laissais ensuite remonter sur le lit, quand il se fut réinstallé, je reposais ma main sur son torse avant de la faire glisser doucement, reprenant mes caresses, m'amusant à simplement le frôler de temps en temps. Je me pinçais doucement la lèvre inférieure avant de descendre un peu plus ma main vers la bosse dans son boxer. Je capturais ensuite ses lèvres alors que ma main se promenait désormais sur le boxer de mon amant, enfin, il aurait été plus juste de dire que le bout de mes doigts se promenait sur le boxer de Trevor, mais sans aller directement sur la preuve de son désir, je voulais le faire languir un peu, comme il me faisait languir depuis plusieurs minutes en s'arrêtant toujours. Je finis cependant par passer mes doigts dessus tout en embrassant mon homme, les yeux clos.

❝ Trey & Scarlett

   After "party" ∞

La peau de Scarlett réagissait à chacune de mes caresses, et ses frissons me donnaient presque envie de faire preuve de patience pour lui faire plaisir à elle avant de penser à moi. Je n’étais pas le Roi des Préliminaires, je trouvais que c’était une perte de temps vu que ça plaisait plus aux femmes qu’aux hommes. Sauf que… voir le désir de ma copine, son plaisir… je découvrais que j’aimais ça. Inattendu, pour moi qui avais toujours trouvé un plaisir égoïste dans le sexe ! Prendre une femme et la jeter ensuite, si elle ne comblait pas mes attentes de manière suffisamment satisfaisante, avait toujours été ma façon de procéder. Je ne pris pas le temps d’y réfléchir, j’étais trop absorbé par ce que je faisais pour cela. En revanche, je pris la peine de lui demander si elle était sûre de le vouloir. Après tout, nous étions à l’hôpital, dans un lieu public en quelques sortes et nous étions à deux doigts de passer à une étape importante dans une relation un peu sérieuse. Je ne savais pas si c’était vraiment le bon moment, surtout après ce qu’on venait de subir émotionnellement – et physiquement – ou si c’était l’adrénaline qui nous poussait à nous sauter dessus.

« Bien-sûr que je veux Trevor. Puis profites-en tant que j'ai de la morphine pour stopper la douleur. Après, tu ne pourras pas avant que je sois guérie » me dit-elle en posant une main sur ma joue, comme elle le faisait si souvent.

Scarlett me fit ensuite un clin d’œil, ce qui me fit sourire. Sa légèreté emportait avec elle mes petits tracas, et je faisais mon maximum pour m’enfermer dans une petite bulle avec elle. Je voulais plus que tout ne penser à rien d’autre qu’à elle. A nous. Le temps d’une soirée, oublier cette prise d’otages atroce qui avait bien failli nous couter la vie – et qui avait pris celle de nombreux élèves, nous l’apprendrions plus tard –. La jeune femme attrapa mon tee-shirt de sa main libre et essaya de me le retirer, en vain. Je pouffai de rire, tandis que la belle allemande me lançait une moue boudeuse adorable.

« Désolée, je ne vais pas pouvoir te déshabiller » m’informa-t-elle d’un air sérieux, ce qui me dit rire encore plus.

J’essayais de ne pas faire trop de bruit, afin de n’attirer personne dans la chambre… mais elle avait vraiment une façon de le dire qui ne pouvait que me faire marrer.

« Contente-toi de profiter du spectacle, alors » lui glissai-je à l’oreille en m’allongeant par-dessus elle – une main de chaque côté de son visage, soulevé comme si je faisais des pompes –.

J’embrassai la peau laiteuse de son cou puis me redressai sur mes genoux. J’étais à califourchon sur Scarlett, allongée dans ses draps cotonneux, mais je ne m’appuyais pas sur elle pour ne pas lui faire mal aux cuisses. Je souris et attrapai un pan de mon tee-shirt que je relevai doucement, tout en observant sa réaction. J’avais de beaux abdos bien dessinés, je le savais très bien, et plus d’une fille avait bavé en les admirant. Je souriais, en observant son regard rivé sur mon torse à peine découvert. Finalement, après l’avoir fait un tout petit peu mariner, je finis par attraper les deux pans de mon tee-shirt et à le retirer entièrement, puis à laisser tomber le tissus par terre. Torse nu, je fis un clin d’œil à la belle brune.

« Madame est satisfaite ? » murmurai-je presque, en posant une main sur ma braguette.

Je défis le bouton puis commençai à descendre la tirette, sans la quitter des yeux. Je m’arrêtai ensuite, mon boxer se voyait mais je n’enlevai pas mon pantalon. A la place, je repris ma place à ses côtés, toujours en faisant bien attention de ne pas la secouer et ainsi lui faire mal à l’épaule. Appuyé sur un coude, je me penchai vers elle mais ce fut Scarlett qui reprit mes lèvres, tout en parcourant mon torse de sa main. A nouveau, nous nous embrassâmes avec tendresse d’abord, laissant renaitre le désir qui m’avait retenu dans sa chambre d’hôpital, avec passion ensuite. Tout en enroulant ma langue à la sienne, je glissai une main dans sa nuque et détachai avec dextérité la ficelle qui maintenait attachée sa blouse d’hôpital. Je laissai ensuite glisser le tissu sur sa peau, bientôt mise à nu par mes soins. Je me détachai d’elle et cessai de l’embrasser pour pouvoir observer sa beauté à la lueur de la lune. Elle avait une peau magnifique, parsemée de grains de beauté judicieusement placés. Des petits seins, certes, mais fermes et dressés vers le ciel. Un ventre parfaitement plat, une taille de guêpe et des hanches affolantes. Un vrai mannequin, je ne pus retenir un murmure d’approbation. Seule son épaule dénotait, blessée, rendant le tout « fragile » à mes yeux amoureux.

« Tu es tellement belle, Scarlett » lui dis-je ensuite en plongeant mes yeux dans les siens, souriant.

J’avais toujours un peu de mal à croire qu’une fille comme elle sorte avec un mec comme moi, mais ma foi… c’était tant mieux. Je l’embrassai encore durant de longues minutes, en caressant son corps du bout des doigts. Je m’aventurais sur sa peau, formant des cercles, variant la pression de mes doigts… et toujours, à chaque mouvement, je me rapprochais du centre de son plaisir. Au fur et à mesure, je me sentais de plus en plus à l’étroit dans mon pantalon, qui entourait toujours ma taille. A un moment, je n’y tins plus. Je n’avais pas encore atteint mon but, je m’arrêtais donc en bon chemin mais tant pis. Pour la prochaine fois, je saurais que je devais me mettre à poil avant les préliminaires. Je me redressai et me remis sur mes pieds, puis enlevai avec empressement mon pantalon. Sauf que, dans ma précipitation, je me pris le pied dans mon jeans et je trébuchai. Je sautillai sur place comme un crétin, la jambe coincée dans celle de mon froc. Plus glamour, tu meurs.

« Bordel de… » sifflai-je en sautant sur place pour éviter de tomber. « … wooooh ! »

Je finis par arriver à me débarrasser de mon jeans, de la manière la moins sexy qui soit. Je me tournai vers Scarlett, un sourire penaud aux lèvres.

« Désolé » lui glissai-je, en revenant m’allonger auprès d’elle et en reprenant mes caresses là où je les avais laissées. « Tu as vu l’état dans lequel tu me mets ? Même plus capable de retirer mon pantalon correctement… »

❝Trey & Scarlett

   ♡  Contre-coup de la "fête"

On avait fini par s'endormir, ce fut à peine pour deux heures, mais l'on put dormir un peu, s'était le plus important. Trey fut réveillé en premier et me réveilla accidentellement, s'excusant une nouvelle fois. Je lui souris et lui dit que ce n'était pas grave étant donné que je préférais être réveillée en même temps que lui. Il se pencha alors et m'embrassa doucement. Son baisé devint plus envieux, et alors que j'allais lui répondre, il se redressa, lâchant son emprise sur mes lèvres. Il me dit alors qu'il allait partir et me laisser me reposer pour ce soir. Mais moi, je n'avais pas envie qu'il parte, pas après avoir éveillé de l'envie en moi. J'attrapais donc son poignet pour l'empêcher de partir et lui demanda de rester.

Je baissais ensuite le regard pour regarder ma main qui tenait son poignet. J'étais gênée de lui demander de rester alors que visiblement, il voulait partir. Mais la gêne ne resta pas, j'avais envie de lui, c'était lui qui avait réveillé ce désir, maintenant, il devait l'assumer. Je lui dis donc que je ressentais la même chose, en parlant du désir qu'il avait semblé éprouver alors qu'il m'embrassait. Comme il ne semblait pas réagir, je tirais sur son poignet et l'embrassais quand il fut assez proche de moi. Je passais ma langue sur ses lèvres, qu'il ne tarda pas à entrouvrir. Ma langue pénétra donc dans sa bouche et alla chercher la sienne.

Nous restions ainsi quelques instants, avant que Trevor monte sur le lit à mes côtés. Une de ses mains glissa sous la couverture alors que son autre main montait dans mes cheveux. Mes mains se posèrent sur les joues de Trey. Ma main valide glissa ensuite sur sa nuque pour le forcer à garder son visage proche du mien. Je sentais sa main droite monter le long de ma cuisse et allait caresser mes fesses, ce qui me fit frissonner de désir. Ce frisson me fit d'ailleurs un peu mal à l'épaule, mais je ne dis rien, je sentais que son baisé devenait de plus en plus envieux et je ne pouvais pas cacher que moi aussi j'en avais de plus en plus envie.

Ma main quitta sa nuque pour glisser sur son dos au-dessus de son t-shirt. Je préférais lorsqu'il était dans son costume d'Halloween. Il finit par quitter mes lèvres, ce qui me frustra. Il me demanda alors si c'était ce que je voulais. Comment pouvait-il en douter alors que je lui avais dit que je le voulais ? Je remontais ma main pour la poser sur sa joue et lui sourit doucement.

« Bien-sûr que je veux Trevor. Puis profites-en tant que j'ai de la morphine pour stopper la douleur. Après, tu ne pourras pas avant que je sois guérie »

Je lui fis un clin d'oeil avant de redescendre ma main pour attraper son t-shirt, mais bien sûr, avec une seule main, ce n'était pas facile de lui retirer. Je le regardais donc avec un moue boudeuse déçue de ne pas pouvoir le déshabiller, il allait sûrement devoir le faire seul.

« Désolée, je ne vais pas pouvoir te déshabiller. »

Bien-sûr je sous-entendais que je voulais qu'il commence à se déshabiller pour mon plus grand plaisir. J'attendis qu'il ait retiré son t-shirt pour l'embrasser de nouveau, glissant ma main sur son torse doucement.

❝ Trey & Scarlett

   After "party" ∞

Même avec la faible lumière dans la pièce, je pouvais distinguer son doux visage, et son regard tendre posé sur moi. Comme souvent, ses lèvres étaient étirées dans un joli sourire. Je répondis doucement à celui-ci, prêt cependant à m’en aller.

« Ne t'en fais pas. Je préfère être réveillée en même temps que toi » me dit-elle dans un murmure, tandis que je m’approchais pour l’embrasser une dernière fois pour ce soir.

Je laissai mes lèvres un peu trop longtemps contre les siennes et sentis le désir naitre en moi. Néanmoins, la situation n’était pas idéale… dans un hôpital, avec son épaule blessée, ce n’était pas le moment. Je me sentis presque gêné d’avoir envie d’elle à un instant comme celui-ci, après ce que nous venions de vivre. Si bien que je me redressai, quittant ses lèvres à regrets pour lui signifier que j’allais partir et la laisser se reposer tranquillement. Elle en avait besoin, autant que moi – si pas plus –. J’allais partir lorsque je sentis sa petite main attraper mon poignet. Je me retournai et posai les yeux sur elle, incertain quant à la signification de son geste. A la lumière diaphane de la lune, elle était encore plus belle que d’habitude. Sa peau pâle, ses grands yeux clairs, ses beaux cheveux légèrement ondulés… j’en eus presque le souffle coupé.

« Reste s'il te plait... » me demanda-t-elle de telle sorte que même si j’avais vraiment eu envie de partir, je n’aurais pas pu.

Elle regardait sa main sur mon poignet massif, comme si son geste la surprenait elle-même. Ses paupières s’affaissèrent sur ses iris pâles, et quand elle les rouvrit… ses prunelles étaient braquées sur moi.

« Et ne t'excuse pas... je... je ressens la même chose... » ajouta la belle brune, ce qui fit grimper en moi le désir, en flèche.

Je n’étais pas sûr de ce qu’elle voulait dire par là… mais l’une comme l’autre option avait tendance à m’exciter. Doucement, elle me sourit puis tira sur mon poignet, qu’elle tenait dans sa main. Je me laissai entrainer, et à nouveau me penchai au-dessus d’elle. Mon cœur battait un peu plus vite que d’habitude, dans ma cage thoracique. Scarlett m’embrassa et je sentis sa langue se glisser contre mes lèvres, que j’entrouvris rapidement pour mêler nos souffles. C’était bien différent des très nombreux baisers que j’avais échangés avec bon nombre de filles. Ils me rappelaient un peu ceux de Marissa, mais n’avaient toutefois pas la même saveur. J’avais déjà été physiquement excité un nombre incalculable de fois, mais là il n’y avait pas que cet aspect sexuel, physique… il y avait aussi ce que je commençais à ressentir pour elle. En douceur, et sans cesser de l’embrasser, je me glissai à ses côtés sur le lit. Je prenais bien soin de ne pas la secouer, et de ne surtout pas toucher sa mauvaise épaule. Ma main droite se glissa sous la couette, tandis que la gauche se logeait dans ses cheveux soyeux. Ma paume rencontra son genou, et je remontai sensuellement vers sa cuisse. Scarlett portait la tenue de l’hôpital, mais je fus presque surpris de ne sentir nulle trace de tissu tout contre sa peau. L’idée qu’elle était presque nue, à quelques millimètres de moi, redoubla mon excitation et j’activai mes lèvres, tout contre les siennes, avec une ardeur toute renouvelée. Ma main arrivait sur la courbe de sa fesse, que je caressai comme on caresse une œuvre d’art, pour ensuite remonter dans le bas de son dos. Je sentais que la situation évoluait, que notre relation allait prendre un tournant important, ce soir… et je ne savais pas si c’était vraiment ce qu’elle voulait, ou si c’était un effet de la morphine, ou de l’adrénaline causée par la soirée. Je me détachai d’elle quelques secondes, juste assez pour plonger mes yeux dans les siens et lui poser une question.

« Tu es sûre que c’est ce que tu veux ? »

❝Trey & Scarlett

   ♡  Contre-coup de la "fête"

Alors que Trey culpabilisait pour la blessure que j'avais reçu, je tentais de le rassurer en lui disant que si il avait vraiment tiré sur moi, sa présence ou non, n'aurais rien changé. Trey ne me répondit pas. Après quelques instants, il serra un peu plus ma main, mais je ne savais pas pourquoi. Je lui demandais alors si il allait bien. Il répondit d'abord qu'il ne savait pas avant de me dire qu'il n'avait reçu aucun message pendant que l'on était enfermé. Je fis alors se redresser le dossier de mon lit, ce qui me fit un peu mal à l'épaule, mais ce n'était pas grave là. Là, ce qui importait c'était Trey. Je posais alors doucement ma main sur sa joue et nos regards se croisèrent, je lui souris alors doucement avant d'essayer de le rassurer en lui disant qu'ils n'étaient peut-être pas au courant pour la prise d'otage et qu'il recevrait des messages dès qu'ils le sauraient. Il vint ensuite poser ses lèvres sur les miennes en réponse. Je répondis à son baisé et le laissais se rasseoir. Il posa ensuite sa tête à côtés de moi et dit qu'il était fatigué. Je remis mon dossier correctement avant de passer doucement une main dans ses cheveux que je caressais doucement. Je lui dis de se reposer avant de fredonner doucement une chanson que ma mère nous chantait à mon frère et moi quand on était jeunes.

Je restais silencieuse de longues minutes jusqu'à être sûre qu'il dorme. Je souris doucement en le voyant dormir et continua tout de même u peu, mais je dus m'endormir en le faisant, car je revins à moi lorsque Trey bougea. J'ouvris difficilement les yeux et tourna instinctivement mon regard vers le réveil, il était 4 heures du matin, ce qui signifiait que j'avais dormi 2 heures environ. Trey s'excusa une nouvelle fois de m'avoir réveillé et je lui souris légèrement.

« Ne t'en fais pas. Je préfère être réveillé en même temps que toi » Dis-je en souriant.

Je ne voulais pas qu'il parte comme un voleur pendant que je dormais, j'avais encore besoin de sa présence, il me rassurait en étant là, puis il avait besoin d'être avec quelqu'un, je ne comptais pas le laisser broyer du noir tout seul ce soir, enfin, plutôt aujourd'hui. Il s'approcha ensuite de moi et m'embrassa de nouveau. Bien-sûr, je répondis tout aussi doucement à son baisé. Je le sentis devenir alors plus envieux. Alors que je sentais sa longue contre mes lèvres et que je m'apprêtais à les ouvrir pour lui répondre, il se recula légèrement. Je le regardais alors sans trop comprendre. Il s'excusa une nouvelle fois. Je crois, que je n'avais jamais vu Trey s'excuser aussi souvent que ce soir-là.

Il m'annonça ensuite qu'il allait y aller et qu'il me laissait me reposer, qu'il reviendrait le lendemain. Mais j'attrapais son bras de ma main valide et le regarda dans les yeux quelques instants avant de secouer la tête de droite à gauche. Je finis par rebaisser mon regard pour fixer ma main qui tenait son poignet.

« Reste s'il te plait... » Dis-je avant de relever le regard vers lui. « Et ne t'excuse pas... je ... je ressens la même chose... »

Bien-sûr, je parlais du désire qu'il avait dû ressentir en m'embrassant de la sorte. Puis si i n'avait pas ressenti ça, il ne comprendrait pas, mais ce n'était pas grave. Je lui fit un fin sourire et le tirai ensuite vers moi pour déposer de nouveau mes lèvres sur les siennes. Cette fois-ci, ce fut ma langue qui alla contre les lèvres de mon homme.

❝ Trey & Scarlett

   After "party" ∞

« Tu sais, je pense que si il voulait vraiment tirer sur moi, que tu sois devant n'aurait rien changé, il aurait quand même trouvé un moyen de m'avoir... Non, ne t'en veux pas et ne dit plus des choses comme ça ».

Je ne répondis rien, mais je n’en pensais pas moins. Il avait voulu tirer sur elle uniquement pour m’atteindre, parce qu’elle était ma copine. Et j’avais vraiment, vraiment horreur de cette situation et de l’état dans lequel ça me mettait. Je culpabilisais. Sans parler de la voir, allongée sur un lit d’hôpital par ma faute. Je m’estimais heureux qu’il ne l’ait pas grièvement blessée… ou pire. A ma connaissance, trois personnes avaient perdu la vie dans cette terrible épreuve. En y songeant, je serrai un peu plus sa main dans la mienne. J’étais vraiment épuisé par cette soirée éprouvante, j’avais envie de me coucher tout contre elle et de m’endormir en la serrant dans mes bras. Trent était mort. Le danger était passé. Et pourtant, le Lambda avait laissé derrière lui une incroyable dévastation, tant pour les familles des victimes – dont certaines n’étaient même pas encore au courant – que pour nous, élèves pris au piège ou dont les amis s’étaient retrouvés entre les murs de Wynwood. Et cela ne faisait que quelques heures… je n’osais pas imaginer dans quelques jours, quand toutes les victimes seraient connues.

Scarlett me demanda ensuite comment j’allais, et j’eus un peu de mal à lui répondre. Je commençai par lui dire que je ne savais pas, puis lui parlai vaguement de mon portable absolument vide d’une quelconque trace d’inquiétude de quelqu’un. N’importe qui… avant de lui demander de laisser tomber, mal à l’aise. Je n’aimais pas me mettre en situation de faiblesse, surtout devant elle. Je voulais rester fort, j’étais un homme après tout ! Si moi aussi je m’effondrais, sur qui est-ce qu’elle pourrait compter pour la soutenir ? La jolie brune attrapa la télécommande de son lit et fit redresser son dossier, en grimaçant. Elle posa sa main sur ma joue, et je relevai les yeux vers elle. Quand nos regards se croisèrent, je sentis ma gorge se serrer. Je me revoyais, petit, dans les bras de ma mère adoptive – à cette époque, je ne savais pas que je n’étais pas son vrai fils –, avant que la vie ne m’éloigne d’elle. Elle me serrait contre elle quand j’avais de la peine, et je me mettais à pleurer de soulagement. La certitude que, même si je tombais, il y aurait toujours quelqu’un pour me relever, me serrer contre son cœur et me dire que tout allait bien… à l’époque, je me sentais toujours réconforté à cette pensée. Et puis, cette sensation m’avait quitté durant de nombreuses années, quand mes parents adoptifs ne m’avaient pas cru, lorsque je leur avais dit que je n’avais pas mis le feu à cette école. La maison de redressement, l’armée. Et puis, plus rien. Plus de bras réconfortants à chaque fois que je sombrais. De temps en temps, Pénélope occupait cette place de mère bienveillante, mais je ne la voyais pas souvent. Juste lors de mes permissions, qui étaient plutôt rares. Il y avait plus de moments difficiles que de périodes où je me sentais vraiment en sécurité. Toutes ces épreuves avaient forgé mon caractère… mais la main douce de Scarlett sur ma joue, son regard empreint de gentillesse et de compassion… Oui, j’avais envie de chialer comme un con. Parce que je me sentais soutenu, voilà tout. Par une seule personne, peut-être. Pour une nuit, sans doute. Mais c’était déjà ça, cela me suffisait amplement. Je ravalai ma salive avec difficulté, tandis qu’elle me parlait.

« Peut-être qu'ils n'étaient pas au courant pour la prise d'otages. Si ils étaient de sortie dans un lieu sans télévision, tes proches ne pouvaient pas savoir. Mais je comprends parfaitement que le fait que personne ne t'ai envoyé de message te chagrine » me dit-elle, sans savoir qu’hormis Evy et Emer’, je n’avais pas vraiment de proches.

Et c’était bien là le problème. Enfin, je ne voulais pas me lancer là-dedans, j’étais déjà à deux doigts de craquer, ce n’était pas un bon plan. Un homme ne pleure pas. Surtout pas devant une femme. Scarlett se pencha un peu et posa son front contre le mien.

« Je suis sûre que dès qu'ils seront au courant ils t'enverront un message pour avoir de tes nouvelles » ajouta la belle brune, et je hochai la tête pour lui signifier que j’avais compris.

Je relevai ensuite mon visage vers le sien et posai doucement mes lèvres sur les siennes. C’était ma façon à moi de la remercier pour ses encouragements. Je reposai ensuite ma tête près de son flanc, et annonçai que j’étais fatigué. La belle allemande rabaissa le dossier de son lit, dans un bruit robotique très doux, presque un murmure. S’il avait duré plus longtemps que quelques secondes, je me serais endormi. D’autant plus que Scarlett avait passé sa main dans mes cheveux et qu’elle les caressait tout doucement, en silence. A nouveau, cette sensation de sécurité m’envahit, l’image de la seule mère que j’avais connue me revint et je fermai les yeux.

« Alors repose-toi, tu en as besoin » murmura-t-elle, d’une voix douce.

Elle se mit ensuite à fredonner une berceuse, sans cesser de caresser mes cheveux. Les digues qui retenaient l’océan qui les menaçait cédèrent, et je sentis les larmes rouler sur mes joues, à travers mes paupières fermées. Je glissai mon visage dans le creux de mon coude et me laissai doucement aller. Ça coulait tout seul, me libérant d’un poids qui pesait trop lourd – même pour mes larges épaules –. Comme si les épreuves accumulées ces derniers temps, depuis la mort d’Edgard, décidaient soudainement qu’il était temps d’être soulagées.

Je ne sais pas vraiment quand je m’endormis… mais je finis par me réveiller – plusieurs minutes ? heures ? plus tard –, le dos en compote et la bouche sèche. Je me redressai doucement et il me fallut un instant pour comprendre où je me trouvais. Ce fut la vue de Scarlett qui me rappela tout, de Trent à la blessure de ma copine, en passant par l’hôpital, l’absence de SMS, sa berceuse et tout le reste. J’étouffai un bâillement en m’étirant, me redressai… et réveillai ma belle allemande, qui s’était sans doute assoupie elle aussi. Je croisai son regard, et lui souris. Il faisait noir dans la pièce, et l’horloge murale faiblement éclairée par la lueur de la lune, indiquait 4 heures du matin.

« Désolé, mon cœur… je t’ai encore réveillée » murmurai-je en m’approchant d’elle pour embrasser ses lèvres.

Un baiser tout doux… qui dura une seconde de trop. Je sentis une onde de chaleur m’envahir, et la sensation bien connue du désir me saisir dans le bas ventre. Je prolongeai donc de quelques secondes ce baiser, en insistant un peu plus la pression de mes lèvres, tout en glissant ma main droite dans ses cheveux châtains. Doucement, ma langue vint caresser l’ourlet de sa sublime bouche. J’avais envie de l’inviter à répondre à mon baiser, à mon désir… mais je me rendis soudain compte que nous étions dans un hôpital, certainement pas le lieu le plus approprié pour cela ! Je me reculai de quelques millimètres, lâchant ses lèvres… mais restant presque contre sa bouche.

« Hm… désolé » chuchotai-je, « je vais te laisser te reposer, je reviendrai demain ».

J’étais prêt à me redresser, et partir. Les Urgences étaient ouvertes toute la nuit, je pourrais quitter l’hôpital par là et la laisser dormir. Quant à moi, j’irais retrouver ma chambre à la Confrérie, en espérant ne pas m’y retrouver seul – j’ignorais encore que le cousin de mon colocataire et Puceau était dans un état critique et que je ne verrais pas le grec pendant plusieurs jours –.  

❝Trey & Scarlett

   ♡  Contre-coup de la "fête"

Alors que je me reposais, quelqu'un frappant à la porte me réveilla, je dis à la personne qu'elle pouvait entrer et je vis Trey, j'étais tellement soulagée de le voir. Je lui souris et le saluait avant que l'on commence à discuter. Il s'excusa alors d'être venu à cette heure et de m'avoir dérangé. Je le rassurais alors en lui disant qu'il ne me dérangeait pas au contraire, que j'étais soulagée de le voir, que j'avais envie qu'il soit là avec moi. Il me répondit qu'il en avait envie aussi. Je lui souris alors doucement, j'étais heureuse de le savoir. En même temps, qu'est-ce qu'il ferait ici si il ne voulait pas me voir ?

Notre sujet de discussion en vint ensuite à la fusillade, bien-sûr, on ne pouvait pas l'éviter. Trey s'en voulait et je ne comprenais pas pourquoi, ce n'était pas lui qui m'avait tiré dessus, bon d'accord, Trent avait voulu se venger de lui en me tirant dessus, mais il aurait très bien pu vouloir se venger des autres en tirant sur eux. Dès qu'il avait dit qu'il avait une rancune contre Trey, je savais que j'étais en danger, enfin, même avant ça, mais encore plus à partir de ce moment. Pourtant, j'étais restée près de lui, ce qui était normal. Il n'avait absolument pas à s'en vouloir, il avait fait tout ce qu'il pouvait pour moi et c'était très gentil de sa part, il m'avait rassurée alors que j'étais en pleine crise de panique et avait veillé sur moi, je ne pouvais pas en demander plus. Je ne pouvais que lui être reconnaissante. Je lui fis alors savoir que je ne lui en voulais pas, qu'il n'était pas responsable. Je lui dis aussi que j'étais reconnaissante qu'il soit resté à mes côtés et que je n'avais pas mal grâce à la morphine. Il me répondit alors qu'il aurait dû me mettre derrière lui et se prendre la balle à ma place. Je secouais alors légèrement la tête. Je ne voulais pas qu'il pense ça. Si Trent avait vraiment voulu me tirer dessus, il l'aurait fait, même si j'étais derrière Trey.

« Tu sais, je pense que si il voulait vraiment tirer sur moi, que tu sois devant n'aurait rien changé, il aurai quand même trouvé un moyen de m'avoir... Non, ne t'en veux pas et ne dit plus des choses comme ça. »

Je demandais ensuite à Trey si Li allait bien, je lui avais demandé de lui donner de mes nouvelles puisque la jeune femme avait tenté de me joindre lorsque j'étais encore à l'intérieur, juste avant que je me fasse tirer dessus. Je lui demandais également ce qui s'était passé après que j'ai été emmenée à l'hôpital et si Trent avait été arrêté. Il m'annonça alors qu'il était mort... Sa réponse me surprit. Alors on n'aurait sûrement jamais d'explication sur son geste. C'est ce que je pensais et ce que je dis à Trey avant qu'il m'annonce qu'il y avait eu d'autre blessé dont des blessés graves. Une professeur faisait parti de ces blessés, il s'agissait apparemment de la prof de musique. Il me donna son nom, mais ça ne me dit rien. Il me donna ensuite enfin une bonne nouvelle en m'annonçant que Li allait bien et qu'il l'avait rassurée. Je lui souris soulagée et le remerciait. Il me demanda ensuite de ne plus y penser, que l'on en serait plus demain, il n'avait pas tort, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à toutes ces personnes que je connaissais et donc je ne savais pas si ils allaient bien ou non. Au lieu de répondre à Trey, je préférais lui demander si il allait bien. Il avait pris soin de moi pendant tout ce temps, c'était bien normal que je me demande comment il allait. Il me répondit alors qu'il ne savait pas, avant de marquer une pause. Comment pouvait-il ne pas savoir si ça allait ou non ? Il devait encore être sous le choc, c'était sûrement pour ça. Il finit cependant par m'avouer qu'il n'avait pas reçu un seul message alors que le portable de Nathan n'avait pas arrêter de vibrer. Alors c'était ça qui l'inquiétait ? Ça qui le mettait dans cet état ? J'attrapais la télécommande de mon lit et fit se redresser le dossier, grimaçant un peu à cause de mon épaule. Je posais ma main sur la joue de Trey et le forçait à relever la tête pour me regarder.

« Peut-être qu'ils n'étaient pas au courant pour la prise d'otage. Si ils étaient de sortit dans un lieu sans télévision, tes proches ne pouvait pas savoir. Mais je comprends parfaitement que le fait que personne ne t'ai envoyé de message te chagrine. » Je penchais un peu, grimaçant à cause de mon épaule et poser ma tête contre la sienne « Je suis sûre que dès qu'ils seront au courant ils t'enverront un message pour avoir de tes nouvelles »

La tête de Trey vint alors se poser sur mon avant-bras et je me redressais avant de rebaisser le haut de mon lit. Il me dit alors qu'il était fatigué et je reconnaissais là une excuse pour mettre fin à cette discussion. Je n'insistais donc pas et passais doucement ma main libre dans ses cheveux, les caressant doucement. Je le regardais doucement quelques instants avant de lui répondre, tout aussi doucement.

« Alors repose-toi, tu en as besoin »

Il était tard et il avait vécu beaucoup de choses et j'étais persuadée que ce qu'il avait ressenti durant la fusillade était bien plus douloureux que ma blessure, après tout, lui avait tout accumulé et gardé pour ne pas m'inquiéter. Son psychique devait être épuisé et c'était bien plus fatiguant que la fatigue physique que je ressentais. Désormais, c'était donc à mon tour de veiller sur lui, malgré la fatigue. Je continuais doucement de lui caresser les cheveux en fredonnant une berceuse que ma mère nous chantait à mon frère et moi quand on était petits. Je voulais qu'il se repose, qu'il puisse s'évader et arrêter de penser à cette soirée pendant au moins quelques heures.

❝ Trey & Scarlett

   After "party" ∞

Scarlett secoua doucement la tête quand je lui dis, égoïste que j’étais, que j’aurais peut-être du venir le lendemain, pour ne pas la réveiller en pleine nuit.

« Non, je suis soulagée que tu sois là... j'avais envie de te voir ».

En temps normal, je lui aurais sans doute répondu exactement ce que j’allais dire à l’instant… mais sans en penser un seul mot, plus par automatisme qu’autre chose. Sauf que là, tout de suite, j’étais sincère.

« Moi aussi ».

Je l’aurais dit comme de rien, un autre jour qu’aujourd’hui. Avec un sourire séducteur aux lèvres, en mode charmant charmeur comme dirait l’autre. Sauf que je savais que je ne disais pas ça dans un but pur de séduction, ou que sais-je encore. Non, je le disais parce que c’était vrai, et ça me donnait envie de me défenestrer. Je sentais que je m’attachais à Scarlett, et je n’arrivais pas à me convaincre que si je voulais la larguer, c’était maintenant ou jamais. En restant avec elle, j’étais persuadé de retomber dans le scénario « Marissa », et de repasser par la case douleur. Moi qui m’étais promis de ne plus me laisser avoir aussi facilement, il avait suffit – enfin, façon de parler – d’une fusillade pour que je me rende compte que je tenais à ma copine un peu plus que ce que je ne voulais bien l’avouer aux copains. Pour le bien de tout le monde, ma conscience me disait de la laisser tomber. Mieux valait le faire maintenant, plutôt que d’attendre qu’elle tombe amoureuse de moi. Profiter du choc de la fusillade, un choc émotionnel double et c’est fini. Emballé, c’est pesé. Sauf que… j’étais trop égoïste pour ça, et même la peur de souffrir encore ne parvenait pas à me convaincre de mettre fin à ce qui n’était qu’une mascarade. On n’avait même pas couché ensemble, bordel ! Scénario « Marissa », je vous dis. Elle aussi, j’avais attendu. Comme un con, même. Pourquoi les filles avec qui je me montrais patient se sentaient-elles obligées de m’attraper dans leurs filets comme ça. Putain. Je m’éloignai, pris un fauteuil et revins m’asseoir près de la jolie brune tout en prenant doucement sa main dans la mienne. Et… je m’excusai, par-dessus le marché. Elle était intelligente, elle ! Ne pouvait-elle pas comprendre ce que j’essayais de me dire : qu’en restant avec moi, il ne lui arriverait rien de bon ? Et ainsi, me quitter. Me faciliter la tâche… mais non, évidemment. Et heureusement pour cette grande part de moi qui n’avait pas envie que ça se termine.

« Tu n'es pas responsable Mein Liebe, tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer. Je ne t'en veux pas. Au contraire, je te suis reconnaissante d'être resté à mes côtés tout le temps » me répondit-elle avec un joli sourire paisible. « Ça va mieux que tout à l'heure... la morphine fait que je n'ai plus mal ».

« A tes côtés, c’est bien ça le problème… j’aurais du te mettre derrière moi. C’est sur moi qu’il aurait du tirer » répliquai-je d’une voix éteinte.

Emeric m’avait dit la signification de ce petit surnom qu’elle me donnait. Je savais ce qu’il signifiait, et ça me blasait autant que cela me réjouissait. Je passai ma main libre sur mon visage, les yeux fermés. Si je m’étais écouté, j’aurais posé ma tête sur son lit et je me serais endormi jusqu’au lendemain.

« Est-ce que Li allait bien ? » me demanda alors Scarlett, me tirant de mes pensées. « Et les autres personnes qui étaient dans l'établissement, ils vont bien ? Il y a d'autres blessés ? Et Trent... il a été arrêté ? »

« Trent… il est mort » lui répondis-je, neutre.

Elle sembla étonnée, Je me demandais bien pourquoi. Ce type était dérangé, il n’avait eu que ce qu’il méritait. Se venger sur des innocents, quel concept dégueulasse. Je l’aurais respecté, s’il s’en était pris à moi, à ceux qui lui avaient vraiment fait du mal. Non, au lieu de ça il avait tiré sur des gens qui ne le connaissaient même pas.

« On aura donc jamais d'explication sur ce qui l'a poussé à faire ceci... » nota la jeune femme, ce qui me fit hausser les épaules : pour moi, l’explication était sa folie, voilà tout.

« Il a fait d’autres blessés. Dont quelques blessés graves, mais je n’en sais pas vraiment beaucoup plus. Il y a une prof dans le lot. Mademoiselle Charleson, la prof de musique… et un type de l’équipe de foot, je crois. Mais ton amie allait bien, elle était juste inquiète, je l’ai rassurée comme tu me l’as demandé ».

Le mec de l’équipe de foot était un Khi, à présent entre la vie et la mort d’après ce qu’avaient dit les infos. Je ne le connaissais pas plus que ça, à vrai dire. Je savais son prénom. Son lien avec mon colocataire… mais ce que je connaissais surtout de lui, c’était la facilité avec laquelle je le plaquais, aux entrainements. Et je ne m’étais jamais gêné pour y mettre tout mon poids, en le faisant. J’en venais presque à le regretter.

« Mais ne t’inquiète pas pour ça… essaye de… ne plus y penser pour ce soir, on en saura plus demain. D’accord ? »

J’observai son visage quelques secondes. Je commençais à bien le connaître. Presque au point de pouvoir la dessiner, si j’avais eu cette corde à mon arc. Elle semblait perdue dans ses pensées, et mit quelques secondes à croiser mon regard.

« Et toi, tu vas bien ? Tu dois être mort de fatigue... » me demanda-t-elle.

Sa question me surprit un peu. Est-ce que j’allais bien ? Je n’en savais trop rien. J’essayai d’y réfléchir. Je pensai à Edgard, mon frère. L’idée que si j’étais mort, j’aurais pu le rejoindre là-haut, me traversa l’esprit, et je sentis ma gorge se serrer.

« Je ne sais pas… » finis-je par avouer d’une voix éteinte.

A elle, je pouvais bien le dire… je savais qu’elle n’allait pas profiter d’un moment de faiblesse, parce qu’elle était profondément gentille. Surtout avec moi.

« Mon téléphone… il n’y avait pas un message, dessus. Celui de Nate n’arrêtait pas de vibrer, dans le couloir ».

Je déglutis, j’avais les yeux dans le vague à cette pensée que je me refusais de formuler tout haut, plus précise. Parce que le dire à voix haute, ne serait-ce pas comme rendre la réalité plus réelle, justement ?

« Enfin, oublie… ça va ».

Je regrettais déjà de lui avoir dit ça. Je tenais toujours sa main dans la mienne, et je la serrai un petit peu. Je fis un effort surhumain pour lui sourire, puis posai ma tête sur mon avant-bras, à côté de son ventre. Je soupirai, les yeux fermés. Je pensais à Edgard.

« Je suis fatigué ».

❝Trey & Scarlett

   ♡  Contre-coup de la "fête"

J'étais en train de me reposer et de reprendre des forces lorsque quelqu'un frappant à la porte me réveilla. Je dis d'entrer et vis Trevor, ce qui me fit sourire, j'étais heureuse de le voir. Je le remerciais de s'être occupé de moi pendant que nous étions enfermés. Il s'approcha de moi et je levais mon bras valide pour poser ma main sur sa joue, lui souriant doucement. Il me dit qu'il n'avait pas fait grande chose. Il se pencha ensuite pour m'embrasser, je répondis doucement au baisé. Il s'excusa ensuite d'être venu si tard et de m'avoir réveillé. Quand il dit qu'il aurait peut-être dû attendre le lendemain. Je secouais alors légèrement la tête.

« Non, je suis soulagée que tu sois là... j'avais envie de te voir »

Il s'éloigna et alla prendre un fauteuil. Il revint ensuite à côté de moi et prit ma main. Il recommença alors à s'excuser, il se sentait responsable de ma blessure, pourtant je ne le prenais pas comme le responsable je savais très bien que si il avait su que ça finirait comme ça, on aurait passé halloween tous les deux au lieu d'aller à cette fête organisée par le lycée. Il me demanda également si j'allais bien et si je n'allais pas trop mal.

« Tu n'es pas responsable Mein Liebe, tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer. Je ne t'en veux pas. Au contraire, je te suis reconnaissante d'être resté à mes côtés tout le temps » Je lui souris doucement. « Ça va mieux que tout à l'heure... la morphine fait que je n'ai plus mal. »

Je voulais le rassurer, je savais qu'il s'inquiétait, ça se voyait. Il n'était pas comme d'habitude, il était fatigué, ça se voyait. J'étais d'ailleurs désolée, c'était de ma faute si il s'inquiétait. Il me fallut un peu de temps avant de me souvenir que j'avais demandé à Trevor de rassurer Li, puis il devait savoir si les autres personnes qui étaient dans l'établissement allaient bien et si il y avait d'autres blessés.

« Est-ce que Li allait bien ? » Demandais-je en le regardant. « Et les autres personnes qui étaient dans l'établissement, ils vont bien ? Il y a d'autres blessés ? Et Trent... il a été arrêté ? »

J'avais envie que Trey me raconte tout ce qu'il s'était passé depuis que j'étais ici. Je regrettais de n'être au courant de rien et je ne pouvais pas me renseigner, la télécommande avait été éloignée de mon lit pour que je me repose, pourtant j'étais sûre que je pourrais en apprendre plus en regardant la télé. Mais bon, Trey allait pouvoir m'expliquer tout ce qu'il s'était passé. Quand il m'eut répondu et dit que Trent était mort, j'ouvris de grands yeux surpris. Il était mort ? Il avait beau être celui qui m'avait tiré dessus, j'étais triste, il méritait un procès et j'aurais voulu recevoir des explications sur ce qui l'avait poussé à faire ça...

« On aura donc jamais d'explication sur ce qui l'a poussé à faire ceci... »

Je baissais le regard déçue de ne pas pouvoir avoir d'explication sur ce qui l'avait fait devenir comme ça, même si je savais que c'était les persécutions. J'étais persuadée qu'il n'y avait pas que ça. D'ailleurs Trey était apparemment l'un de ceux qui l'avait victimisé, donc il pourrait certainement me dire comment était Trey avant de devenir le psychopathe que j'avais rencontré. En fait non, ce n'était pas une bonne idée de demander à Trevor des renseignements sur comment était Trent avant. Pour le moment, je devais juste profiter d'être seule avec Trey pour pouvoir discuter avec lui. Cette épreuve ne pourrait que nous rapprocher un peu plus.

Je pris une profonde respiration avant de regarder de nouveau Trey, il avait dû vraiment s'inquiéter. J'étais vraiment égoïste pour ne pas lui avoir demandé plus tôt si il allait bien. Je changeais donc totalement de sujet, ne m'attardant pas sur le sujet "Trent". Je voulais maintenant savoir comment allait mon petit ami, même si je lui demandais un petit peu tard...

« Et toi, tu vas bien ? Tu dois être mort de fatigue... »

❝ Trey & Scarlett

   After "party" ∞

Je crois que je pouvais l’affirmer avec certitude : c’était la pire fête d’Halloween de toute ma vie. Même celles passées à la base militaire avaient été moins pires. On ne fêtait pas vraiment Halloween, lorsque j’étais en stage militaire… mais on avait une permission pour la soirée de descendre à terre – parce que j’étais sur une base navale –. On allait draguer les filles, moi je retrouvais Pénélope avec joie pour discuter de tout et de rien. Et la deuxième année, elle m’avait fait la surprise de me ramener un petit sachet de bonbons que je lui avais un jour dit adorer, quand j’étais petit. C’était l’époque où je me laissais encore attendrir par tout et n’importe quoi, alors ouais, ça m’avait touché qu’elle pense à moi, et qu’elle se souvienne de mes goûts. Par contre, cette année qui s’annonçait pourtant topissime… s’était révélée atroce, à cause de ce connard de Trent. Il avait fini par mourir, bien fait pour sa gueule. Je n’avais pas plus de détails, pour l’instant. Je crois qu’il s’était suicidé. Dommage, j’aurais aimé le tuer de mes mains… comme pas mal de gens parmi nous, je pense. Gros taré. Et ce que disaient les gens sur lui, comme quoi il avait été une victime toute sa vie, j’en avais rien à foutre. Soit disant qu’il avait pété un plomb à cause de gars comme moi. Parce que peut-être, monsieur était seul au monde à se faire maltraiter ?! Non, moi aussi ça m’était arrivé. J’avais fait ce qu’il fallait pour remonter la pente, voilà tout.

Ce soir, une fois sur le parking avec Scarlett et les autres, on avait été le centre d’attention d’un peu tout le monde. Comme la jolie brune me l’avait demandé avant d’être emmenée en ambulance, j’avais cherché sa copine Li pour la rassurer. Ensuite, j’avais un peu attendu avec les autres, que d’autres groupes soient libérés. Des infos, ou quoi… et au final, j’avais fini par craquer et avoir besoin d’air. J’étais rentré chez les Rho Kappa, le Bâtiment était vide. Je m’étais alors souvenu qu’Emer’ était à une compétition, sans doute y était-il allé avec ma petite soeur. Pour une fois, j’étais content qu’ils sortent ensemble, tous les deux. J’avais pris une douche en vitesse, brûlante… puis enfilé un jeans et un pull, et j’étais finalement parti pour l’hôpital. Mon téléphone ? Vide, pas un texto. J’essayais de ne pas y penser, mais dans le fond… ça me faisait chier. Je le balançai dans un coin de ma chambre et partis pour l’hôpital, rejoindre Scarlett comme je le lui avais promis. J’arrivai sur place vers une heure du matin. A l’accueil des urgences, on me demanda ce que je faisais là et j’expliquai à l’infirmière que je m’étais retrouvé dans la fusillade et que ma copine avait été amenée ici en ambulance.

« Bon… c’est exceptionnel, je ne peux normalement pas vous indiquer sa chambre à une heure pareille » me dit-elle, hésitante.

« S’il-vous plait… » insistai-je, en essayant de prendre une tête de chien battu convaincante. « J’ai personne d’autre, il faut que je la vois, j’vous en prie ».

Au départ, je voulais juste dire ça pour lui faire pitié. Mais je suppose que ça sonnait tellement vrai qu’elle finit par accepter. Ça l’était même sans doute, preuve en était avec mon GSM vide de tout appel et/ou textos.

« Bon, elle est en chambre 530 au cinquième étage, à gauche après les ascenseurs. Pas de bruit, d’accord ! »

Je hochai la tête et la remerciai, puis montai jusqu’à la chambre de ma copine. Une fois devant sa porte, je toquai doucement contre le bois et attendis une réponse de sa part. Elle avait une toute petite voix endormie, et je m’en voulus de la réveiller en pleine nuit. Je poussai la porte et entrai. Scarlett était couchée sur son lit, une perfusion dans le bras, et me souriait.

« Trevor... Merci de t'être occupé de moi » me dit-elle, ce qui me fit franchement de la peine.

Je n’avais rien fait du tout, à part la mettre en danger vu qu’elle sortait avec moi et que j’avais victimisé ce salaud de Trent, avant qu’il ne pète une case. Je passai une main sur mon visage, las, et m’approchai de son lit. La jolie allemande leva son bras valide vers moi et posa sa main sur ma joue. Son contact me fit du bien, j’étais content qu’elle s’en sorte saine et sauve… même si elle avait l’air morte de fatigue.

« J’ai pas fait grand-chose… » lui dis-je en murmurant presque, puis je me penchai vers elle pour poser doucement mes lèvres sur les siennes. « Je te réveille… désolé, j’aurais peut-être du attendre demain pour venir ».

Sauf que je n'avais pas envie de passer la nuit tout seul. J'avais fait l'égoïste, pour pas changer. Je pris ensuite un siège et l’approchai le plus possible du lit, pour m’asseoir juste à côté d’elle. J’appuyai mes avant-bras sur son matelas et pris sa main dans les miennes.

« Je suis désolé, Schatzi… désolé de t’avoir proposé de m’accompagner à cette soirée. Je n’aurais pas du. Est-ce que… est-ce que ça va ? Tu n’as pas trop mal ? »

Je jetai un coup d’œil à son épaule, inquiet. Je me sentais ramolli de partout. Fatigué, physiquement et mentalement. Je n’avais même plus envie de faire semblant d’être un gros dur, costaud et connard par-dessus le marché.

❝Trey & Scarlett

   ♡  Contre-coup de la "fête"

On venait de sortir du hall, enfin... enfin, on était hors de danger, on ne risquait plus de voir ce fou revenir et tirer sur quelqu'un d'autre. Trey me portait dans ses bras, je savais qu'il faisait de son mieux pour ne pas me faire trop bouger afin d'éviter que je souffre trop, mais c'était peine perdue. Le moindre geste me faisait mal. Les larmes coulaient toujours le long de mes joues lorsque des policiers et pompier, ou ambulancier, je n'en savais rien, vinrent vers nous. Ils nous firent avancer rapidement vers les ambulances. Je fus déposée sur une civière et on s'occupa de moi. Je ne voulais pas que Trey s'éloigne, mais il fut emmené un peu plus loin quand même. Les Ambulancier s'occupèrent des premiers soins pour ma blessure. Trey finit par revenir vers moi, je le regardais donc, les larmes perlant encore un peu aux coins de mes yeux.

« Trevor... tu peux trouver Li s'il te plait... Elle est à l'extérieur sur le parking... rassure la s'il te plait »

Li m'avait envoyé un sms juste avant que je me fasse tirer dessus, je n'avais donc pas pu lui répondre pour la rassurer, elle devait être morte d'inquiétude. Trey s'éloigna donc après 'm'avoir assuré qu'il viendrait me voir le plus vite possible. Je fus ensuite mise dans l'ambulance et emmenée à l'hôpital de Miami. Le trajet me sembla très rapide. Quand on arriva à l'hôpital, je fus sortis et emmener rapidement pour me faire retirer la balle de l'épaule. Heureusement, pour me l'extraire, ils m'anesthésièrent, ou bien je m'étais évanouie à cause de la douleur, aucune idée.

Quand je revins à moi, j'étais installée dans un lit, un bandage autour de mon épaule, la douleur avait disparu. En regardant autour de moi, je vis que j'étais branchée à une poche de morphine, je comprenais mieux pourquoi je n'avais plus mal. Je tentais de me souvenir de tout ce qu'il nous était arrivé pendant que l'on était enfermé, mais les seules choses dont je me souvenais, c'était la douleur et la présence de Trevor à mes côtés pendant toute cette épreuve. D'ailleurs, Trevor n'était pas là... Peut-être qu'il n'avait pas trouvé Li et qu'il la cherchait toujours, je n'espérais pas, j'avais besoin de lui à mes côtés là, pour me rassurer. Et surtout pour savoir si il allait bien.

Je finis par reposer ma tête sur l'oreiller je m'endormis. Je fus réveillée par quelqu'un qui frappait à la porte. Il me fallut un peu de temps pour émerger et réussir à dire à la personne d'entrer. En voyant mon petit ami, je souris et des larmes de joie perlèrent à mes yeux. J'étais heureuse qu'il soit entier. Il semblait aller bien. Je lui souris et le laissa s'approcher.

« Trevor... Merci de t'être occupé de moi » Lui dis-je en souriant.

Ma voix était un peu fatiguée et j'en avais conscience, c'était sûrement dû à la morphine ou à l'adrénaline qui était retombée. Je laissais Trey s'approcher de moi etlevais mon bras valide vers lui. Je posais doucement ma main sur sa joue et lui sourit. Il se pencha vers moi et m'embrassa, je m'empressai donc de répondre à son baisé.