[Ab] You're my Superwoman [PV : Calypso]

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Calypso ne fut pas si convaincue que cela quand ce fameux Danny lui raconta que c'était simplement pour le fun qu'il courait. Mais elle ne voulait rien dire, elle ne voulait pas l'embêter, elle savait que trop bien ce que c'était que d'avoir des problèmes et encore plus de se sentir mal et d'avoir une envie soudaine de courir. Elle avait très vite déduis qu'il avait des problèmes, tout simplement au ton de sa voix quand il lui avait répondu.

Quand Danny s'arrêta devant un stand et commanda une barbe à papa en lui demandant de l'accompagner, il ne fut pas bien longtemps à Caly' avant de lui rendre son sourire timide et de lui répondre:

- Avec plaisir, je meurs de faim !

L'odeur des crêpes avait émoustillé ses papilles plus que jamais. Il était certain qu'elle allait en prendre une au nutella. Elle la commanda donc. Une fois sa crêpe obtenue, elle se retourna vers Danny et lui demanda:

- On s'installe sur un banc ?

Malgré qu'ils soient en ville, c'était fou le nombre de banc qu'il pouvait y avoir. Okay, ce n'était pas les même que ceux dans un parc, mais ça restait des banc où on pouvait s'asseoir tranquillement, en regardant les gens passaient. N'empêche, avec cet accident, Calypso zappa complètement pourquoi elle était sortie à la base. Elle ne s'inquiéta pas pour le moins, car si cela avait si important, elle s'en serait rappelé... ou pas !

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La foule se dispersa. Dan entendit quelques commentaires soulagés et d'autres moins encourageant. mais il jugea préférable de ne pas en tenir compte et de les ignorer. Il fit quelques pas avec la demoiselle qui s'était présentée comme étant Calypso. Danny baissa son regard sur leurs doigts entrelacés. gêné, il retira doucement sa main et l'enfonca dans la poche de son jean. Il était rigide. Ses paupières étaient lourdes, son corps las. Seul son coeur battait vite. Et fort. Si fort qu'il lui faisait mal. Il se demanda si il serait capable de parler. De lâcher quelques mots. Il fit un effort.

Danny.

Sa voix était plus rauque que d'habitude. Danny. Même son prénom avait l'air triste dans sa bouche. La question de Calypso le fit réfléchir. Où courait-il ? Il ne savait pas vraiment. Loin. Il courait pour courir. Pour avoir mal. Pour ressentir le vent, l'air, tout. En attendant la réponse du jeune homme, ils ralentirent quelque peu leur allure jusqu'à s'arrêter au milieu d'un trottoir. Dan courait vers un monde meilleur. Pour échapper lachement au emmerdes de celui-ci. Mais il ne voulait pas attirer l'attention de calypso. pas plus qu'il ne l'avait déjà fait.

Personne ne m'attend. Je courais comme ça. Pour le fun.

Savait-il mentir ? Vu la façon dont la blondinette le scrutait, il ne devait pas être très doué dans ce domaine. avant qu'elle n'ai le temps de réagir, il continua à marcher et s'arrêta devant un stand. Un rouquin y vendait glaces, crêpes, gauffres et barbes à papa. Danny demanda une barbe à papa et lança un sourire timide à Calypso.

- On se goinfre ensemble ?

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Calypso se releva en même temps que le beau blond et lâcha un :

" Ouf ... "

De soulagement. Il semblait aller bien, mais le fait qu'il le confirme la soulager considérablement. Au moins elle n'aurait pas besoin de l'emmener à l'hôpital et de se faire harceler de questions et surtout de moral. Car oui, ce qu'elle avait fait n'avait sûrement pas été l'idée du siècle. Cependant, ça avait marché... Par elle ne sait quel miracle.

Il s'était lui aussi levé, mais quand il commença à vaciller, elle lui attrapa la main, par reflex, pour le soutenir, bien que ça ne servirai strictement à rien s'il venait à s'effondrer. Mais dans ce cas là, elle aurait recours à un de ses plus précieux réflex, c'est-à-dire celui de le rattraper. Bien qu'elle soit une jeune femme assez fine, elle avait une force phénoménale pour une jeune femme fine. Sûrement du à ses entraînements de sport intensifs.

Alors même qu'ils commençaient à s'écarter à peine de la foule qui les entourait, le jeune homme lui demanda comment elle se prénommée:

- Calypso ... Et toi ?

Moment de réalité et de redescente sur terre: pourquoi est-ce qu'elle avait sa main dans celui du blond au fait ?! Elle n'était pas sensée arriver à toucher un mec sans qu'il y arrive une catastrophe - à part avec Alecto, mais ce n'était pas pareil - alors pourquoi il ne s'était rien passé encore ?! Sûrement parce qu'il avait besoin d'aide et que cette aide était plus forte que la poisse de Caly'... Elle aimait cette hypothèse, bien qu'elle soit complètement tirée par les cheveux.

- Mais au fait, tu courais où comme ça, si vite, sans regarder ou tu passais ? Parce que si on t'attends, faudrait peut-être que je t'accompagne non ?

C'était vrai, elle l'avait vu passer comme une furie, mais elle ne savait pas pourquoi, il était peut-être en retard à un rendez-vous, donc peut-être était-il attendu quelque part ?!

Ils étaient à présent loin de la foule qui s'était enfin dispersée. Et eux s'étaient arrêtés sur le trottoir, pendant que Calypso posait ses questions à sa nouvelle rencontre.

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Danny cligna des yeux. Ses paupières lui paraissaient bien trop lourde. Son souffle était lent. Il entendait un gigantesque brouhaha autour de lui. Une sonnerie retentit dans sa tête. Il referma les yeux et plaque ses mains sur ses tempes. La sonnerie stridente s'atténua, mais le brouhaha continuait à brouiller son audition. Une voix retentit, plus proche, plus distincte, apaisante et étonnament rassurante.

" Dis ça va ? "

Danny ouvrit prudemment les yeux. Plus aucun bruit. Il se plongea dans le regard de la demoiselle penchée au dessus de lui. Ah oui. C'était celle qui s'était assise sur son ventre. Il observa son visage avec une curiosité qui lui était inhabituelle. Mignonne. Voir même jolie. Les jolies blondinettes bronzée, ce n'était pas ce qui manquait à Miami. Mais celle-ci avait prit la peine de lui faire un massage cardique alors qu'elle était peut-être en pleine séance de shopping ou pire, peut-être sortait-elle de la manucure ! Dans tout les cas, mon Dieu quel sacrifice avait-elle fait pour un inconnu ! Pour Danny. Il hocha finalement la tête en guise de réponse à la question existentielle de la jeune femme et se releva. Une fois sur ses deux jambes, il regarda les gens autour de lui, le Monde. Le Monde qu'il avait failli quitter quelques secondes auparavant... Dan vacilla, il sentit le sol se dérober sous son corps mais reste debout. Etonné, il observa sa main gauche. L'inconnue avait glissé sa main dans la sienne. Il releva la tête et regarda celle qui l'avait secourue.

Comment tu t'appelles, Superwoman ?

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Calypso s'était levée ce matin-là ni trop ni trop tard. En même temps, cela n'avait pas de réelle importance vu qu'elle n'avait pas cours aujourd'hui. Il était donc 9:15 a.m. quand la demoiselle se réveilla. Elle remarqua que sa colocataire, Kim, était déjà partie. D'un côté tant mieux, parce que ce matin-là, Calypso avait une mine effroyable, et pour cause, elle n'avait pas très bien dormi. Peut-être était-ce du au fait qu'elle avait fait un cauchemar. Mais bon il avait été suivi par un superbe rêve, mais qui avait fini bien trop tôt. Elle avait horreur de se réveiller dans cet état-là, quand elle se rend compte qu'elle est obligée de revenir sur Terre, à la vraie vie. Non pas qu'elle n'aimait pas sa vie, mais parfois elle se sentait terriblement seule...

Elle se leva tranquillement. Elle prit quelques affaires dans son armoire rangée rangée à la va-vite. Un petit haut rose avec une veste transparente de couleur noire brillante. Le choix du pantalon lui était beaucoup plus compliqué. Certes, elle aurait pu prendre une jupe ou un short, mais elle avait envie de cacher ses jambes aujourd'hui et d'être la plus à l'aise possible. Non pas qu'il faisait froid - du moins il n'avait jamais fait vraiment froid à Miami - mais elle voulait se mettre en pantalon. Elle se blasée toute seule à prendre toujours autant de temps pour choisir ses vêtements. Elle en eu si vite marre qu'elle prit le premier pantalon qui lui venait et s'en alla à la douche.

Rien de tel qu'une bonne petite douche pour se remettre d'aplomb. Elle y resta 10 minutes, mais cela lui avait suffit à être de nouveau de bonne humeur. Cependant elle ne savait toujours pas quoi faire de sa journée. Enfin elle avait quelques trucs à faire en ville, mais cela n'allait jamais lui prendre toute la journée. Peut-être appellerait-elle quelques unes de ses amies comme Hayden ou Paige ou Emma ou Julia ou ... Pfiouuu elle verrait sûrement plus tard, elle ne savait pas encore qui elle avait envie de voir. Peut-être aussi allait-elle demandé à son cher Alecto ce qu'il faisait de beau aujourd'hui...

En attendant, elle alla finir de se préparer dans sa chambre, se maquilla, se coiffa vite fait, mis ses beaux talons roses, prit son sac à main et partit. Quelques minutes plus tard, elle se retrouva en dehors du campus. Elle marchait au rythme de sa musique dans les oreilles. Bon peut-être que "Bad Romance" commençait à se faire un peu vieux, mais elle n'aimait pas écouter que les nouveautés. Et cette chanson était parfaite pour son humeur du jour. Elle arriva donc vite en ville et avait très envie de danser dans la rue. Après tout elle aurait très bien pu vu le nombre si infime qu'il y a avait de people dehors ce jour-là.

Elle marchait donc au rythme de sa musique allant vaquer à ses occupations quand la chanson de Rihanna commença, elle vit passer un jeune homme passait à toute vitesse devant elle à quelques mètres. Il allait tellement vite qu'elle ne put s'empêcher de le suivre du regard en s'arrêtant. Il allait traverser alors qu'une voiture arriver et pas tellement doucement. Elle était si proche et lui allait si vite que le choc était quasi inévitable. Calypso aurait voulu lui crier de s'arrêter, mais rien n'était sortit de sa bouche. Alors quand le choc eut lieu, elle arracha les écouteurs de ses oreilles, les rangea vite fait dans sa poche et elle se précipita vers le blond allonger par terre. Calypso ne prêta même pas attention au conducteur, ni même aux quelques personnes qui venaient s'agglutiner autour. Elle était arrivée avant tout le monde et se jeta sur le jeune homme complètement essoufflée. Elle lui fit un massage cardiaque, bien qu'elle n'était pas si douée que cela. En tout cas il ne semblait pas si amoché que cela, mais elle stressait violemment tout de même. Elle n'arrivait pas à faire son massage de côté, alors sous le stress et la folie, elle vint s'asseoir sur le ventre du jeune homme à califourchon. C'était peut-être pas une bonne idée, mais elle s'en fichait sur le coup, elle voulait seulement le sauver. Bon bien sûr pour lui faire le massage elle s'était légèrement soulevée, mais quand elle vit sa poitrine se soulever à nouveau, elle laissa échapper un soupir de soulagement et de bonheur et s'assit de nouveau sur son ventre, ne pensant pas qu'elle était en mesure de lui faire mal. Ce ne fut que lorsqu'il ouvrit la bouche pour lâcher un petit aïe, qu'elle se dégagea et vint s'agenouiller à côté de lui, pour le laisser respirer.

" Oops désolée ! "

Lui avait-elle dit avec son plus beau sourire. Elle était tellement ravie de l'avoir sauver. Elle ne se rendait toujours pas compte des gens qu'il y aurait pu avoir autour d'eux. Peut-être y en avait-il eu un qui avait appelé les secours ?! En attendant, Calypso avait plutôt posé toute son attention sur le blond, plutôt mignon qu'elle venait de sauver. Alors elle lui demanda quelque chose d'un peu débile, mais nécessaire et logique pour Calypso:

" Dis ça va ? "

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April Wayne déposa sa cigarette dans le cendrier en ivoire qu’elle avait ramené de ses dernières vacances en Afrique du Sud. A quoi bon aller en Afrique, en Espagne ou en Sicile, lorsque l’on habitait à Miami ? Le soleil vous cramait toujours la tête au final. Mais bon. A chaque fois que Dan faisait cette réflexion à sa mère, elle s’énervait sans raisons. En effet, April était la mère adoptive de Danny. Mais tous l’oubliaient. Pourtant, April et son mari Jude étaient physiquement, le parfait contraire de Dan. Mais le plus important était l’amour qu’ils donnaient à leur blondinet. Ce dernier était assit en face de sa mère. Elle « devait lui parler ». Pff… C’était sans doute la pire expression que les femmes avaient en réserve ! Le jeune homme inspira en attendant qu’April se décide à être plus bavarde. Un mélange de cigarette, de parfum et de poulet en sauce vînt titiller les narines du jeune homme. Il esquissa un sourire en coin qui dessina une fossette sur sa joue droite.

Dan… Je… Je t’aime beaucoup, tu le sais. J’ai besoin de toi et je sais parfaitement que tu as besoin de moi. On a… On est... Ensemble, tu le sais. Hein ?... Je n’ai pas voulu t’en parler, je…. Je ne voulais pas te perturber et il faut dire que tu ne viens pas très souvent. Dannychou je…

Sois direct M’man, Bebert est mort ?

Bebert, c’était le surnom de Robert, le poisson rouge familial. Plutôt flémard et pas très fut-fut, même pour un poisson rouge, mais il fallait bien avouer une chose : il était assez attachant avec ses gros yeux globuleux ! Passons, Dan savait parfaitement que Bebert tournait toujours tranquillement dans son aquarium quatre fois trop grand pour lui. Quelque que chose de grave était arrivé. Il suffisait de voir comme April tirait nerveusement sur sa Lucky Strike.

Jude est mort. Il a mit fin à ses jours. Il y deux semaines.

Le ton d’April était presque froid. Elle et son fils se regardèrent durant plusieurs secondes, plusieurs minutes. Impassibles. Un père était mort. Un mari était mort. Dan se rendit compte qu’il ne respirait plus. Il se leva, et sortit de la maison. Il faisait beau à Miami. Le soleil était resplendissant. Le blondinet se mit alors à courir. Il laissa l’air s’introduire dans sa gorge, le vent lui fouetter violemment le visage. Qu’avait-il fait ? Le sort s’acharnait sur lui, sur ceux qu’il aimait. Il devait fuir. Il continua de courir, il ne sentait plus ses jambes, ni sa tête, son âme et son cœur étaient ailleurs. Loin. Loin de ce monde.

Un cri, un klaxon, un crissement de pneu, sa tête heurta le béton froid et dur. Danny ferma les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, il était allongé sur le trottoir. Une jeune femme était à genou sur lui, assise sur son ventre, sans gêne. En même temps, elle venait de lui sauver la vie, alors il n’avait pas grand-chose à dire.

Aie…