Wynwood University
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 [GROUPE 1] - Noble war begins

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Trent Walker

Trent Walker


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Je suis âgé(e) de: : 29

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MessageSujet: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyJeu 31 Oct 2013 - 0:11

This is Halloween
Noble war is coming...

Groupe 1 - Seb/Elena/Molly/Soma/Kevin/Karen/Cheyenne
Thomas



Le jour J est arrivé, l'heure H approche. Vous êtes tous conviés à une soirée d'Halloween, un bal. Vous êtes excités et vous attendez cela avec impatience. L'heure tourne, il est temps pour vous de vous préparer. Qu'allez-vous mettre ? Un costume pour Halloween, bien entendu, mais quoi ? Fantôme ? Sorcière ? Dracula ? Faites de votre mieux. La nuit tombe, la brume se lève, le froid s'installe. Avez-vous le sang glacé ? Non, surement pas, pas avec la soirée qui vous est promise...Quoique...  Avant le bal, une chasse au trésor est organisée, au grand bonheur de toute le monde, quelle chance. Vous aimez les défis ? Vous avez l'esprit d'équipe ? Parce qu'il va vous en falloir ainsi que du sang froid..que vous n'avez pas, apparemment. Il va falloir compter les uns sur les autres, amis ou ennemis parce qu'on a toujours plus de courage à plusieurs que tout seul, c'est bien ça, que rabâchent les sportifs, non ? Quant à vous, les filles, soyez convaincantes, votre physique vous aidera, peut-être, à vous en sortir... Avec de la corruption ? Essayez toujours, mais je ne donne pas cher du résultat. Les intellos, votre cerveaux vous servira, du moins j'espère. Les beaux gosses, vos belles paroles que vous lâchez à longueur de temps pour embobiner les profs, les filles et autres espèces, laissez-les dans votre confrérie, ça ne vous apportera rien. Quant aux autres, désolé, vous n'avez plus qu'à vous fondre dans la masse et prier pour que vous arriviez à prendre le dessus.

Ca y est ? Vous êtes prêts ? Vous attendez dans le froid, que les portes du lycée de Wynwood s'ouvrent et que la chasse commence. Vous avez hâte que tout commence, que l'ambiance soit au beau fixe, que les groupes se forment et que les cerveaux fulminent, tant mieux, parce que nous aussi. 17H30, les portes s'ouvrent et vous vous dirigez tous dans un endroit propice en longeant les couloirs chaleureusement décorés de citrouilles, chauves-souris ou encore fausses toiles d'araignées. Vous vous retrouvez tous en groupe dans une pièce ou, peut-être, avez-vous déjà eu cours ? Peut-être est-ce ici aussi, que vous avez posez les yeux sur votre chéri/chérie pour la première fois ? Sauf que... rien, personne, pas un mot, pas un bruit, juste un silence glacial qui s'installe. Vous attendez qu'on vous donne les instructions ? Pas de panique, vous allez vite comprendre. Après 10 minutes d'attente, un courant d'air froid claque la porte de la pièce dans laquelle vous vous trouvez en faisant sursauter certains. Vous attendez encore, sans bruit, vous regardant dans le blanc des yeux, vous demandant ce qu'il est en train de se passer. D'un coup, la lampe s'éteint, la porte se verrouille, le lycée est plongé dans le noir le plus total. Une coupure de courant le soir d'Halloween ? Drôle de coïncidence, non ? Vous y croyez vraiment ? Vous êtes bien naïfs chers amis. En participant à cette soirée où le maitre mot est « l'horreur », vous vous êtes mis dans un sacré pétrin... Sans que vous ne vous y attendiez, des craquements se font entendre, vous levez les yeux vers les haut-parleurs, une voix masculine, froide et presque monocorde s'élève dans tout le lycée. Cette voix, certains d'entre vous la connaissent pour l'avoir déjà entendue au téléphone. Vous vous rappelez ? C'est là, maintenant, que vous allez entrer en jeu, vous aussi, chefs. Vous vouliez des explications? Les voilà...

Happy Halloween et... Que la vraie fête commence.

« Qui suis-je ? Vous avez le culot de me poser cette questions bande d’ignorants. Ecoutez-moi bien. Je suis celui que vous croisez tous les jours sans daigner me jeter un seul regard de compassion. Je suis celui qui ère seul dans ces couloirs froids. Je suis celui dont tout le monde se moque, dont tout le monde se fout. Que l’on bouscule sans consentir s’excuser. Que l’on ignore parce que ce jour-là, nous ne sommes pas d’humeur. Je suis celui à qui l’on ne donne pas l’once d’une toute petite chance. Ni en amitié, ni en amour. Et pourtant, je ne demandais que ça. Je ne souhaitais n’être qu’un étudiant normal parmi vous, et vous ne m’avez pas donné cette occasion. Vous m’avez méprisé, vous en rendant compte ou non, vous m’avez souillé, vous m’avez abandonné à mon sort.

Mais sachez que durant toute cette année, j’ai appris à observer. A vous observer, vous et vos petites habitudes. La petite blonde qui ne m’a offert comme regard qu’un coup d’œil de dégout, qui sort de son bâtiment tous les jours à la même heure pour aller rejoindre  ce qui semble être son amant. Cette bande de mecs trop bien propre sur eux qui ont décidé de me refuser dans leur bande parce que la totalité de ma tenue ne valait pas plus qu’une seule de leurs chaussures. Je vous ai tous dans mon collimateur bande d’enfoirés. Quand certains d’entre vous vaquaient à leurs petites activités, je me terrais dans l’obscurité pour réfléchir à la meilleure manière de vous faire payer pour mon mal-être dont vous êtes la cause principale. Je vous connais mieux que vous ne vous connaissez vous-même.

Chaque jours j’ai tenu un carnet, mon regard n’a jamais quitté vos visages heureux, vos noms, et vos actes recensés. Je sais tout de vous.  Il est trop tard mes amis, versez vos dernières larmes, dites-vous que vous vous aimez les uns les autre une dernière fois, car Je me suis  préparé pour une guerre noble. Je sais ce qui va arriver, et je sais que personne ne peut m'arrêter, moi y compris. Je tue des gens que j'aime. Certains d'entre eux mendiaient leur vie. Je ne me sens pas triste. Je ne ressens rien. C'est un monde sale dans lequel nous vivons, C'est un monde impuissant. Vous pensez que je suis fou?  Pas autant que vous.

Il est l’heure pour moi, Trent Walker, de récupérer ma dignité. Que ce jour soit marqué de drapeaux en berne et de brassard noir autour du bras. Joyeux halloween mes amis.»


-----------------✂️---------------------✂️--------------------✂️----------------------

► HRP : On est désoléééééées de vous avoir un tout pitit peu mené en bateau, mais vraiment on voulais vous faire une surprise de fou, et on espère sincèrement que tout ça vous plait parce qu'on s'est vraiment donné beaucoup de mal durant tout le mois. (Et qu'après on risque de faire une depression nerveuse...pleurer tout ça.)

► Le déroulement : Trent va se balader un peu dans tous les groupes, le début de ses posts signifieront qu'il entre, et la fin, qu'il en sort pour aller dans un autre groupe.

► Les règles vite fait :

  • Alors même si votre perso est un excité de la vie, il va de soi qu'il ne va pas désarmer le tireur, ni revirer la situation... Sinon l'event n'a plus aucun sens. Vous pouvez vous en prendre à lui verbalement, ou même tenter de le frapper... Mais bon, faites gaffe quoi (a).
  • Rassurez-vous PERSONNE ne vas mourir. Sauf si vous nous le demandez (Dans ce cas merci d'adresser un MP sur le compte de Trent, de Nina, ou Shayna.
  • Pour les blessures par contre... A moins que cela handicap VRAIMENT de trop votre personnage... Prévenez-nous aussi.
  • Soyez ACTIFS. Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup de groupes, et beaucoup de membres dedans, parce que vous n’étiez pas moins de 54 à caler. Ce serait bien que l'event ne traine pas jusqu'a Noël, pour de nouvelles aventures :coeur2:


Le staff qui vous aime (quand même) ♥️ :superman:
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyJeu 31 Oct 2013 - 13:29

C'était bête mais j'avais rendez-vous à la bibliothèque et j'étais en retard. Une dizaine de minutes plus tôt, j'avais enfilé mon costume de danseuse de cabaret vampire. Oui j'avais opté pour le côté vampirique cette année. En plus de la robe -très courte-, j'avais mis des talons outrageusement hauts d'environ 12 cm. Et bien sûr, je courais avec ces talons dans les couloirs du lycée. Je ne vous dis pas à quel point, j'avais l'air empoté.

Arrivée à la bibliothèque, j'étais essouflée et je manquais de m'affaler par terre. Quelques instants plus tard, la lumière sauta. Je sortis mon téléphone portable pour avoir un peu plus de lumière et atteindre la porte. Pas besoin de vous dire que je tentais de sortir mais impossible. La porte avait été bloquée. Et merde ! Je commençais déjà à paniquer. Non ! Non ! Non ! On ne pouvait pas être bloqué ici. Je ne voulais pas rester dans cette bibliothèque. Je commençais à suffoquer. Savoir que la porte était fermée me rendait claustrophobe. Il fallait que je me ressaisisse et que j'aille trouver les autres élèves qui étaient ici. Lorsque j'arrivais au niveau des tables, je me laisser tomber sur une chaise.

Une voix retentit alors. C'était les hauts-parleurs. J'écoutais la voix. A mesure que son discours se déroulait, mes yeux s'agrandissaient sous l'horreur. Je ne savais même pas qui était ce garçon. Je ne savais rien de lui. Avant la fin de son discours, je me mis à pleurer. Je pensais immédiatement à Adam. Je ne savais plus s'il devait venir au bal. Je voulais juste savoir où il était et savoir qu'il était en vie. Je pensais ensuite à mes parents adoptifs et à ma famille de Miami. Et si je mourrais aujourd'hui, je ne leur aurait jamais dis que je les aimais même si je ne le leur montrais pas. Mes parents adoptifs n'auraient pas vu à quel point j'avais changé. Je ne voulais pas mourir ici.

J'étais morte de peur.

La mort était déjà présente.

D'ailleurs, pourquoi avais-je peur de mourir ? J'avais déjà failli passer de l'autre côté deux fois, j'avais déjà vu la mort en face et à chaque fois je l'avais dédaignée, elle ne m'avait pas effrayée. Etait-ce juste à cause d'Adam ou était-ce juste parce que j'avais brisé ma carapace ?

Les mains tremblantes, je trouvais à tâton le dernier paquet de cigarette que j'avais acheté, il n'en restait plus que la moitié mais j'en avais besoin. J'en pris une et cherchais mon briquet. Il était introuvable. Bon, j'allais devoir m'en passer. Je devais attendre que ce fou vienne.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyJeu 31 Oct 2013 - 17:04

Noble wars begin
Un simple mot dans mon casier.

Ce n’est pas ce qu’il y a de plus original, mais ça fait toujours son petit effet. J’avais réfléchi à mon costume depuis plus de deux mois, et pourtant j’ai changé au dernier moment.
Merci à Roxane pour ça au passage ! Elle avait peut être quittée le Lycée, mais elle restait ma garante, et j’avais toujours le droit à quelques colis de temps en temps. Celui d’hier était des plus imposant ! Je n’avais aucune idée de ce qu’il pouvait contenir, mais la surprise était terrible. Un costume d'Halloween des plus parfait, la tenue complète, le nécessaire à maquillage, et les accessoires en cadeaux. Non vraiment, Roxane, tu es géniale… Plutôt que de venir en vielle pirate pas très ressemblante, je serais donc en … En quoi d’ailleurs ?! En pilote/guerrière sexy ?! Peu importe, j’adore. Un petit mot accompagnait le tout : « A porter décolleté si tu veux être encore plus remarquée ». ça me fit sourire, je n’étais pas vraiment adepte des hauts trop sexy, mais Halloween était fait pour qu’on devienne quelqu’un d’autre n’est-ce pas ?! Alors allons-y…

Le mot me donnais rendez vous à la bibliothèque à 17h30, c’est donc vers 16heures que je commença à me préparer.
Le maquillage n’étais pas ma spécialité en général, mais j’avais regardé plein de vidéos dessus et je pense m’en être pas si mal sortie finalement ! La coiffure fut assez longue, j’avais décidé de me faire une coiffure avec du Volume, mais sans trop attacher mes cheveux… Je crois que j’ai visé un peu trop compliqué pour moi, mais bon tant pis. J’ai mis à peu près une demie heure à me coiffer, et finalement je ne suis pas mécontente du résultat ! Je pu alors m’habiller, et là encore, le temps passait trop vite… Il y avait trop de ceinturons, d’armes à caser partout ! Et le cuir est plutôt dur à enfiler vous savez ?! Heureusement que mes séances au club de boxe étaient visible, sinon je n’aurais jamais pu enfiler ça…

Bref, je venais de passer une heure à me préparer, et je n’avais qu’une peur : que tout se défasse d’un coup. Me connaissant, j’étais capable de me prendre dans un truc et de casser un ceinturon, de perdre une arme, mes lunettes d’aviatrices, ou même de me frotter les yeux et de faire couler tout le travail.
Prions pour que ça n’arrive pas.

Je ne pris même pas mon portable pour ne pas m’encombrer, et partie directement vers la bibliothèque, un peu avant Léna.

Quand les portes s’ouvrèrent, je vis le décor magnifiquement effrayant mis en place par le lycée. Tout était génial, les toiles d’araignées, les citrouilles, tout. Je paraissais tout de suite moins « anormale » que dans ma chambre ! De loin, je remarquai quelques visages connu, déformé par le maquillage certes, mais connus quand même.
Je me dirigea donc vers la bibliothèque (chemin que je connaissais par cœur) et attendis sagement que quelque chose se passe. En y réfléchissant, je ne sais pas très bien pourquoi je suis venue ici… J’étais la première arrivée, et déjà plusieurs silhouettes me rejoignirent. Avant qu’on ait eut le temps de discuter ou quoi que se soit, la lumière s’éteint et les portes claquèrent.

Ok, c’était flippant. J’avais une lampe torche accroché à une de mes ceintures, et m’en servit pour éclairer un peu les alentours. Toujours sans que l’un d’entre nous ne dise un mot, une voix retentit dans les hauts parleurs. Une voix grave, une voix d’homme, une voix comme j’en avais déjà entendue auparavant… Une voix emplie de vengeance… Je commençais sérieusement à stresser, vraiment. Je ne savais pas pourquoi j’étais là, ni à cause de qui !
Je ne connaissais pas l’homme qui nous parlait, et apparemment je n’étais pas la seule.
Les portes étaient bloquées, les fenêtres verrouillées, il n’y avait que nous, 8 élèves si je comptais bien, enfermé ici, pour je ne sais quoi, ni combien de temps.


Je m’efforçait de ne pas paniquer, mais il faut l’avouer, tout ça me rappelais étrangement la tornade d’il y a deux ans… C’était affreux et je ne veux pas revivre ça d’accord ?!
Il fallait faire quelque chose, et sur un coup de tête je pris une chaise du bout des bras et la balança vers une fenêtre. Rien. Je n’ai même pas réussie à la fissurer ! C’est quoi ces vitres franchement ?!

Ok, là ça ne va pas… J’ai déjà été enfermée une fois, et je ne compte pas DU TOUT revivre ça !

Tout le monde me regardait étrangement, et je m’expliquai vite fait :

- Il fallait bien essayer…

Au moins j’aurais tenté. En espérant que quelqu’un d’autre ait une idée, ou du moins que les choses avancent…
La peur fait ressortir vos réflexes les plus bestiaux…  Prenez garde.


Costume:
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyJeu 31 Oct 2013 - 19:39



PANIQUE À LA BIBLIOTHÈQUE




Une Panique de Trop...

Fixer l'océan des yeux est étrangement reposant. C'est ce que je faisais dans l'instant, immobile devant ma glace. Nous avions les même yeux... Je voyais un funèbre anniversaire arriver à grand pas, j'aurais voulu ne pas y penser mais c'était plus fort que moi. Chaque fois qu'il commençait à faire froid, je ne pouvais m'en empêcher. Concernant le froid, j'avais tout prévu pour mon costume d'halloween. Un pantalon noir à hauteur du nombril, une chemise blanc cassé et tâchée de sang rentrée dans le pantalon, un peu bouffante, de vieilles bretelles noires, un veston noir déboutonné et abîmé, une paire de rangers usées et un par-dessus militaire qui descend jusqu'aux chevilles. C'était simple, l'essentiel du costume résidait dans le maquillage et le comportement. J'avais du sang sur le visage et les vêtements, en particulier autour de la bouche. J'avais craqué une capsule de faux sang dans ma bouche histoire de dire que je viens d'en avaler. Pour conclure, je tenais dans ma main une opinel finement aiguisée décorée de faux sang séché. La tenue parfaite pour faire un cannibale. 17h20, je terminais mon maquillage avant de finir par plaquer mes cheveux en arrière, très près du crâne, avec du gel. Je souffle un coup. Quelle idée j'avais eu de participé à cette fête... Enfin, je sautais toujours sur l'occasion de me costumer et de jouer un rôle sans réfléchir. Ce qui était fait est fait, je me devais d'y aller et il était hors de question que je sois en retard, j'ai toujours été ponctuel. Sans manquer de fermer ma chambre, je pars en direction du lycée.

17H30, pile à l'heure. J'étais arrivé à la bibliothèque fier de mon costume. Il y avait déjà quelques personnes, nous étions 8 en tout. Je n'avais pas lâché un mot, je ne connaissais personne dans la pièce. J'étais assez mal à l'aise, me réfugiant dans les étagères, effleurant les dos des livres. Je ne vis pas le temps passer en feuilletant quelques pages. Puis soudain, la porte a claqué. J'eus un large sursaut, espérant que personne ne m'ait vu. Mon cœur battait déjà dans ma poitrine, à m'en faire mal. Posant ma main à son niveau, je serrais dans ma paume ma chemise tâchée, tentant de reprendre mon calme. Seulement, mon rythme cardiaque ne s'atténua pas, une coupure de courant étant venue se rajouter à mon stress. Mon souffle se faisait irrégulier, saccadé. Je revenais vers le groupe quand l'agitation m'a permis de savoir que nous étions enfermés ici. Mes mains se mirent à trembler légèrement, la panique envahissait doucement mon corps meurtri. Rien ne s'arrangea lorsqu'une voix grave résonna dans les plafonds de la bibliothèque, venant chatouiller mes oreilles de manière trop désagréable.

C'était qui ce type !? Que nous voulait-il !? Je ne l'avais jamais vu, je ne le connaissais ni d'Ève ni d'Adam ! Comment aurais-je pu aller vers lui puisque je ne suis pas capable de le faire ? Au fond, je le comprenais un peu, j'avais vécu la même chose. Mais jamais, au grand jamais j'en viendrais à un extrême pareil. Mon visage se décomposait dans la pénombre, mon visage et mon corps qui ne tenait plus debout. Mes jambes ne me tenaient plus, un grand vide avait dévoré mon ventre et la raison avait cédé la place à la panique. Je ne pus faire autrement que de m'effondrer, cherchant dans de vagues jets de bras à m'accrocher quelque part pour ne pas sombrer. Ancré dans le sol, j'étais au bord d'une convulsion. Voilà ce que ça me coûtait les fragilités cardiaques... Rajoutez à ça de l'hyperventilation, c'est parfait pour perdre connaissance. Croyez-moi que j'aurais préféré tomber dans les pommes. À terre, tremblant dans des spasmes violents en décadence avec mon rythme cardiaque, je souffrais tout en me tapant une magnifique affiche : "le petit parisien fragile à fleur de peau". Génial. Puis soudain, un éclair dans mes pensées vagues. Idril. Idril était en danger et je ne pouvais rien faire. J'aurais dû paniqué amplement plus et pourtant à la place, je me redresse lentement. Tremblant toujours, je prends mon courage à deux mains pour me remettre debout. Quelques secondes de bravoure pour venir m'avachir sur une chaise. Il était trop tôt pour que je fasse quoi que ce soit. J'entendais toujours mon cœur battre à tout rompre dans mon crâne lorsque je daigna lâcher quelques mots.

« C'est... C'est qui ce malade !? »


~ ...To Be Continued... ~
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptySam 2 Nov 2013 - 13:14

Karen n’aime pas les autres, ce n’est plus un secret pour personne. Enfin, ce n’est pas qu’elle ne les aime pas, mais qu’ils ne sont pas du même monde. Alors on ne mélange pas les graviers avec les diamants. Sauf que pour Halloween, elle a décidé de se mélanger aux autres. De toute façon, depuis qu’elle est à Miami, elle a rarement le choix. Donc elle reste en présence de ses camarades, mais elle les ignore, simplement. Elle remet en place sa perruque, regarde une dernière fois dans le miroir ici et ici et prend un petit sac, pour pouvoir transporter son portable. Aujourd’hui, elle part à la chasse. Elle ne l’avouera sans doute pas, mais elle espère bien croiser une personne en particulier. Elle est curieuse de voir si Kevin s’est plié à la tradition, s’il sera content de la voir, aussi content que l’on puisse être en la voyant. Surtout qu’on a sans doute du mal à la reconnaitre, maquillée ainsi, avec la perruque et les lentilles. Seul son air fière peut la distinguer et sa manière de marcher comme une princesse. Elle sort de sa chambre d’hôtel sans un regard pour la femme de ménage qui souhaite rentrer dans la pièce et qui se prend la porte dans le nez. D’ailleurs, le gérant de l’hôtel commence à en avoir marre d’elle et de son comportement hautain et exécrable avec tout le monde. Bientôt, elle se fera sans doute virer, mais tant pis. Elle appelle un taxi, n’ayant toujours pas eu le droit d’avoir une limousine, sa mère jugeant que ce n’est pas nécessaire. Mais elle ne sait pas ce que c’est que d’être dans la crasse de ces moucherons ! Elle arrive rapidement à l’école et descend avec contentement. Elle paye sans accorder plus d’importance au chauffeur qui la regarde comme s’il se découvrait soudainement une passion pour les animaux. Pas mieux que son prof d’histoire tout ça.

Tout autour, il y a plein d’élèves déguisés en tout genre. Des qui font peur, d’autres moins, certains plus élaborés que d’autres. Elle ne reconnait personne pour le moment mais ça ne la dérange pas. La soirée ne fait que commencer. Elle est loin de se douter que ça sera sans doute la plus longue de sa vie. Elle se rend à la bibliothèque d’un pas léger. Pour une fois, ses talons ne sont pas trop hauts, mais si elle doit courir, ils ne sont pas des plus pratiques. Elle pousse les portes de la grande pièce. Elle aurait dû y venir pour travailler avec Kevin mais elle s’est défilée. Elle sait qu’elle n’aurait sans doute pas dû mais il faut savoir se faire désirer non ? Quelques personnes sont déjà là et elle va s’installer tranquillement sur une table (oui oui, assise sur la table) en attendant quelques instructions. Elle voit enfin celui qu’elle veut arriver : Kevin. Elle le détaille un instant et sourit. De toute façon, avec son maquillage, c’est ce qu’elle fera toute la soirée : sourire. Cependant, elle détourna rapidement son regard. Elle ne veut pas lui montrer le moindre intérêt. Les autres, elle ne les connait pas.

Les lumières s’éteignent alors brusquement. La porte claque, une blonde essaye de l’ouvrir mais elle ne bouge pas d’un millimètre. S’en est presque risible, de paniquer autant pour seulement ça. Après tout, cette journée est censée être effrayante, ils ne pensaient tout de même pas simplement faire une chasse aux bonbons et s’en tirer sans avoir un peu peur ? Karen se demande si elle a vraiment devant elle des lycéens ou des étudiants en université pour réagir ainsi. Ça ressemble plus à une classe de maternelles. Presque aussi brusquement que l’extinction des lumières, une voix se fait entendre par le haut-parleur. La Norvégienne écoute son blabla d’une oreille distraite. Allons bon. Le pauvre petit chou est tout seul dans la vie. Et il s’est jamais demandé que c’était parce qu’il valait moins que 2 clous et que personne voulait de lui pour ça ? La jeune blonde -qui ne l’est momentanément plus- pousse un soupir. Juste un qui chercher à se rendre intéressant. Ce n’est pas qu’elle n’y croit pas. Oui, il les a enfermé, oui il a vraiment l’air de leur en vouloir. Mais pour elle, ce n’est qu’un gamin qui veut attirer l’attention, mais qui n’est pas capable de tirer dans le tas. Beaucoup commencent à faire quelque chose et finissent par se dégonfler. Il ne doit pas faire exception. Avant qu’il ait fini de parler, la blonde, que Karen reconnait comme étant une ancienne Sigma Mu, partie de la confrérie juste à son arrivée à elle, se met à pleurer. Elle déteste ceux qui s’apitoient sur leur sort. Il faut garder un minimum de dignité quand même. Mais la blondasse doit ne plus en avoir.

- Et arrêter de geindre, tu sais faire ? C’est pas ça qui va t’aider.

Une autre fille, brune cette fois-ci, prend une chaise et essaie de la lancer contre une vitre. Ce qui ne donne strictement aucun résultat. Comme elle dit, au moins, elle a essayé. Karen ne fait aucun commentaire mais elle reconnait que quelque chose a été tenté. C’est à ce moment qu’un des types tombe par terre, gesticulant dans tous les sens. D’accord, là, c’est sans doute sérieux. C’est autre chose que trois larmes. Il finit quand même par se relever et s’asseoir lourdement sur une chaise.

- C'est... C'est qui ce malade !?

Karen descend de sa table et se dirige vers lui d’une démarche assez féline, concordant bien avec son déguisement. Elle sort une bouteille de son sac. Oui, elle se promène avec. L’eau, c’est bon pour la peau parait-il, pour le corps en général. Elle la tend au garçon.

- Tiens, bois.

C’est sans doute la première fois qu’elle prend soin de quelqu’un sans le connaitre et sans le juger. Sans doute parce qu’elle pense aussi qu’une faiblesse pareille attirerait des ennuis à son groupe. Les autres, elle s’en fiche, mais elle pense à sa propre peau.

- Je sais pas qui c’est mais c’est sans doute un pisseux qui veut faire son grand. Il nous fera rien. Alors calme-toi, respire un bon coup, et tais-toi.

Elle lui laisse la bouteille et retourne s’asseoir tranquillement, pas affolée le moins du monde. Néanmoins, il y a quand même une pointe d’inquiétude au fond d’elle. Elle sort son portable, et comme beaucoup, envoie tout un tas de sms. Si les forfaits sms illimités n’existaient pas, les opérateurs feraient fortune.
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptySam 2 Nov 2013 - 22:59


Noble War begins ❧ Bibliothèque
Elena n'était pas vraiment du genre à aller en soirée. Cela n'était un secret pour personne, ou plutôt pour ceux qui la connaissaient. En vérité, la jeune Khi était bien loin de toutes ces réunions étudiantes, ces amusements lycéens, bien loin de la popularité et de l'art de festoyer. Néanmoins, pour Halloween, la blondinette devait bien faire une exception. Déjà, parce que pour le coup, pratiquement tout le lycée avait répondu à l'appel. Elena comptait donc retrouver sur place Savanah, sa meilleure amie, ainsi que Zack, son copain depuis peu. Et bien évidemment, le reste de ses connaissances au cours de la soirée. De toute manière, la jeune Khi ne comptait pas rester longtemps, si elle devait s'ennuyer. Mais puisqu'elle avait survécu à une soirée du SN's Secret, tant bien que mal, elle pourrait sûrement compter sur Savanah pour lui faire tout de même passer une bonne soirée. Ce qui l'ennuyait le plus, finalement, était l'idée de se déguiser, n'étant pas d'un naturel très extraverti. A vrai dire, la jeune Khi ne s'était jamais vraiment déguisée. Trouver un costume, pour elle, fut un véritable casse-tête. Les déguisements d'horreur, du type sorcière ou zombie ? Très peu pour elle. Un déguisement de diablesse ou d'infirmière ensanglantée sexy ? Encore moins. Elena jeta son dévolu, un peu par défaut, sur un déguisement de Lady Gaga, version rose pétant, pas vraiment effrayant. Au moins, on ne pourrait pas dire qu'elle ne s'était pas déguisée. De toute façon, la blondinette aurait pu y mettre tout son cœur, elle n'aurait jamais eu l'air très effrayante. Halloween n'était vraiment pas sa fête préférée. Et elle ne savait pas encore à quel point elle la détesterait, après cette nuit...

Pour l'heure, après de longues heures de préparation pour son maquillage et sa coiffure, Elena se dirigeait jusqu'à l'enceinte du lycée. Elle avait mit un peu plus de temps que sa colocataire, Molly, pour se préparer, aussi cette dernière était parti quelque temps avant elle. Elena regrettait de ne pouvoir croiser Zack ou Savanah en route, mais elle avait rendez-vous à la bibliothèque, alors qu'eux, étaient sûrement déjà à leur lieu de rendez-vous je-ne-sais-où dans le lycée. Lorsqu'elle entra dans la pièce, la jeune Khi adressa un grand sourire à Molly, sa colocataire, qui, pour son plus grand plaisir, partagerait ce début de soirée avec elle.

- Tu es vraiment trop sexy dans ce costume, Molly ! s'exclama-t-elle en observant sa colocataire de haut en bas et en lui adressant un clin d’œil complice.

Lena adressa un signe de la main aux autres qui se trouvaient dans cette pièce. La jeune Khi ne les connaissait pas vraiment, pour la plupart de vue. Mais son regard se porta alors sur une silhouette familière : Sebastian. Le rouge lui monta automatiquement aux joues, au souvenir de leur dernière entrevue. En effet, Elena avait bien failli perdre sa virginité avec ce dernier, totalement ivre dans sa voiture, à la soirée du SN's Secrets, avant que Zack, le cousin de Seb, ne vienne, de rage, exploser la vitre de sa voiture. Depuis, et malgré une certaine gêne par rapport à cet événement, les deux jeunes Khi sortaient enfin ensemble, mais Lena n'avait pas encore eu l'occasion de parler au Rho Kappa. Elle hésitait entre se diriger vers lui, l'ignorer ostensiblement, ou lui adresser un simple signe de tête. Mais avant qu'elle ne puisse se décider, les lumières s'éteignirent brusquement, accompagnées d'un claquement de porte des plus effrayants. Elena sursauta, et apprécia les quelques lumières procurées par la lampe torche de Molly et du téléphone d'une blonde, qui s'empressait d'ouvrir la porte. Porte qui resta évidemment fermée, pleinement verrouillée. Le cœur de la jeune Khi s'accéléra, mais pas par réelle peur. Après tout, c'était Halloween, non ? Le but des organisateurs de la soirée était de les effrayer, il était donc presque normal qu'une lumière qui saute et une séquestration ait lieu. Bientôt, tout allait rentrer dans l'ordre. Du moins, c'est ce que Lena espérait.

Son optimisme teinté d'une légère angoisse laissa place à une peur panique lorsqu'une voix retenti des hauts-parleurs. Le speech plutôt long de l'auteur de cette machination glaça le sang d'Elena. En effet, elle le connaissait, ce Trent Walker. Elle avait été attendrie par le jeune homme, qui semblait rejeté et persécuté de toute part. A maintes reprises, elle avait tentée de lui tendre la main, d'engager la conversation. Mais sans qu'elle ne sache pourquoi, ce Trent l'avait sans cesse repoussé. Elena en était frustrée et même un peu vexée, ne sachant trop quoi en penser. Visiblement, elle aurait dû insister un peu plus, car il était évident que tout ceci n'était pas une blague. D'instinct, la jeune blonde se rapprocha de Molly et de Seb, peu rassurée. La blonde qui avait tenté d'ouvrir la porte se mit à pleurer, visiblement morte de peur. Elena se mordit la lèvre, prête à aller la réconforter, lorsqu'une voix mauvaise interrompit son mouvement.

- Et arrêter de geindre, tu sais faire ? C’est pas ça qui va t’aider.

Elena s'arrêta net en observant la jeune Sigma Mu qui avait prononcé ces mots. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était exactement à cause de ce genre de personne qu'ils se retrouvaient tous dans une situation aussi dramatique.

- Et la compassion, toi, tu connais ? C'est précisément ce qui aurait pu nous éviter une situation pareille. souffla Elena avec mépris, ne se reconnaissant pas elle-même.

Ses joues étaient rouges, sa respiration haletante. Son cerveau de Khi s'acharnait sur une seule mission, sortir d'ici. Molly fut plus réactive et envoya carrément une chaise contre la vitre, qui ne se fissura même pas.

- Il fallait bien essayer… souffla-t-elle, comme pour justifier son geste.

Lena lui adressa un sourire faiblard, pour la remercier de ses efforts. Au moins, elle avait tentée quelque chose. La jeune Khi commençait tout de même à se demander si s'échapper d'ici était une bonne idée. Après tout, Trent pouvait être n'importe où, et même armé... Mais un autre événement interrompit ces défaitistes pensées, lorsqu'un jeune homme s'écroula sur le sol, pris de convulsion, sous le regard un peu dépassé d'Elena, qui ne savait plus franchement quoi faire. Il se redressa finalement, et ce fut l'autre peste de Sigma Mu qui lui tendit une bouteille d'eau, au plus grand étonnement de la jeune Khi. Au moins, elle n'était pas inconsciente, juste antipathique. Lena observa la scène sans un mot. Le jeune homme demanda qui était ce malade, et ce fut une nouvelle fois la Sigma Mu qui répondit avant elle.

- Je sais pas qui c’est mais c’est sans doute un pisseux qui veut faire son grand. Il nous fera rien. Alors calme-toi, respire un bon coup, et tais-toi.

Un pisseux qui veut faire son grand... Si seulement. Elena n'était pas aussi optimiste que la jeune fille. Elle secoua vivement la tête, négative, et soucieuse. Elle ne savait pas grand chose de Trent, au final. Mais elle était persuadée, du peu qu'elle en avait vu, qu'il était instable. Très intelligent, mais détruit et instable. C'était peut-être cliché, mais cela s'était déjà produit dans de nombreux autres lycées. Pourquoi seraient-ils épargnés ? Personne ne pouvait se vanter de connaître l'issue de cette situation.

- Je ne suis pas de cet avis. Je le connais un peu, et je dois dire que personnellement, je prends sa menace au sérieux... souffla Elena, plus pour elle-même qu'aux autres.

Elle aurait pu éviter de donner son avis, mais elle ne voyait pas pourquoi elle aurait fait cela. Après tout, chacun avait le droit de partager sa perception de la situation. Elena ne voulait pas spécialement qu'ils se mettent tous à paniquer, mais elle pensait que ceux qui risquaient de dédramatiser cette situation risqueraient l'imprudence. Le téléphone de la jeune blonde vibra, accompagné de la sonnerie de plusieurs autres téléphones présents dans la pièce. Lena le sortit de son sac et poussa un soupir de soulagement en lisant le message de Zack, qui semblait être en bonne santé, mais très inquiet. Le cœur de la jeune Khi fit un bon alors que ses yeux déchiffrèrent un "Je t'aime" sur son écran de téléphone. Elle et Zack ne sortaient pas ensemble depuis très longtemps, et leur mise en couple avait été des plus laborieuses, riche en rebondissement. Ils ne s'étaient encore jamais dit ces mots, jamais avoués s'ils étaient amoureux l'un de l'autre ou non. Il était encore trop tôt pour le dire, finalement, et le fait que le jeune homme choisisse ce moment précis pour le lui annoncer ne fit qu'alerter la blondinette. En effet, Elena avait la sensation que si elle le lui disait maintenant, cela voudrait dire qu'elle n'aurait peut-être pas l'occasion de le lui dire plus tard, si un drame arrivait. Et elle se refusait de penser à une chose pareille. L'idée de perdre Zack pourrait la faire craquer sur le champ, or il n'était pas question que cela se produise. La blondinette se força à penser qu'elle verrait le jeune homme une fois que tout ceci serait terminé, qu'elle pourrait à nouveau le serrer dans ses bras, se délecter de leurs baisers, et lui avouer l'ampleur de ses sentiments. La jeune Khi lui répondit de ne pas s'inquiéter, qu'elle se trouvait avec Molly et Sebastian, avant de lui dire qu'elle le retrouverait tout à l'heure, comme pour accentuer cet optimisme. Elle évita soigneusement tout commentaire sur son aveu et préféra faire comme si elle n'avait rien lu.

Elena releva ensuite les yeux vers Seb. Malgré ce qu'il s'était passé entre eux, Elena l'appréciait beaucoup. Elle était tout de même rassurée de sa présence, même si elle s'inquiétait pour chaque personne présente dans l'enceinte du lycée. La jeune adolescente se rapprocha de lui.

- Seb... Euh... Si ça peut te rassurer, ton cousin va bien, j'ai eu de ses nouvelles... commença-t-elle, gênée, mais pensant devoir le tenir au courant.

Elena baissa les yeux. Son cerveau tournait à plein régime, elle se rendait compte de la gravité de la situation. Elle tentait de ne pas envisager le pire, mais ils étaient tous sur un fil qui pourrait se rompre à chaque instant. Comment pourrait-elle survivre si l'une de ces personnes, qu'elle aimait tant, risquait d'être blessée, ou pire, d'être tuée ? Et si elle-même ne s'en sortait jamais ? Son cœur se serra, et sans réfléchir, la blondinette attrapa la main de Seb et entrelaça ses doigts avec ceux de ce dernier, non pas par ambiguïté, mais parce qu'elle avait besoin de ce contact physique pour se rassurer, pour s'empêcher de craquer. Elle observa de son autre main l'espèce de sphère pourvue de pique en métal de son costume, et songea que cela pourrait bien servir d'arme, si un malheur devait arrivé. Lena n'était pas franchement une guerrière, mais elle était prête à toute éventualité, surtout s'il s'agissait de la vie de ses proches.

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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyDim 3 Nov 2013 - 2:23





Halloween, enfant, j'adorais cette fête. Je pouvais quémander des bonbons aux voisins et m'en empiffrer sans que mes parents puissent me faire la moindre reproche. Enfin, en théorie car cela empêchait pas mon père de me les confisquer en disant que j'allais choper des caries et qu'il faudrait pas pleurer mais quand on est gosse, on est loin d'être bête. On se fait avoir la première fois puis on avise: la moitié de mes bonbons, je la vidais dans un gros pot de géranium à moitié crevé -ça c'est parce que lorsque j'étais malade et que ma mère me faisait boire des médicaments, dès qu'elle avait le dos tournée, je vidais le contenu dans le pot- et je donnais le reste à mon père. Puis le lendemain, je venais récupérer mon trésor dans la plante et je le cachais dans ma chambre. Mon père a jamais rien vu et j'ai jamais eu la moindre carie comme quoi, les parents disent aussi de la merde. D'ailleurs, les bonbons qu'il me confisquait étaient censés être donnés pour me féliciter d'une bonne note ou d'un bon comportement autrement dit, ils pourrissaient dans le placard de la salle de séjour. Une fois, je devais avoir 14 ans j'avais ouvert ce placard et j'avais tenté de bouffer un des bonbons il était encore plus dur que les côtes de bœufs de la cantine et il y en avait vraiment peu, je soupçonne mon paternel de s'être servi allègrement dans mes bonbons!

Comme je l'ai déjà dit, j'aimais cette fête enfant et je l'aime même maintenant, c'est drôle de se déguiser et de boire jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout.  C'est donc relativement de bonne humeur que je me préparais  pour la fameuse fête, j'avais reçu une invitation à la bibliothèque et je croisais les doigts pour y trouver pourquoi pas Karen afin qu'elle m'explique pourquoi elle ne m'avait pas recontactée laissant son larbin faire le boulot à sa place!

J'avais prévu de me déguiser en une sorte de diablotin, pour ça j'avais laissé mes racines noirs repousser et j'avais teint le reste en rouge sang. Je n'étais pas à mon logement en compagnie de Rose, avec qui j'étais en froid. Si avant nous nous échangions de simples salutations par politesse et que j'avais même envisager une relation plus amicale, c'était bien différent maintenant, notamment lorsque j'appris sa relation avec Matt, j'étais devenu complètement indifférent à sa présence comme si elle n'était qu'un meuble et je m'escrimai à l'ignorer. Ça n'avait rien à voir avec les règles des rho kappa, c'était purement personnel. J'avais même trouvé abusé qu'on lui coupe les cheveux mais de toute évidence, intervenir pour la protéger n'y changerait rien et puis surtout, pourquoi son insupportable coloc qu'elle déteste plus que tout devrait la protéger? Il fout quoi son ex? Je faisais même en sorte de rester le moins de temps possible en sa présence tant elle m'énervait. Il m'arrivait de faire demi-tour lorsque je la voyais dans la salle de séjour.

J'étais donc chez une amie, qui avait bien gentiment acceptée de m'aider à me préparer -comme toutes meufs en contrepartie de sucreries et en l’occurrence de dango (c'est une pâte de riz gluante japonaise que ma mère prépare à merveille) et après ça se plaint d'avoir un cul qui fait la largeur de 2 wagons-. Elle m'avait rasée les cheveux sur chaque côté de ma tête et avait ensuite mise du gel dans ma crinière rouge  pour lui donner  une certaine forme. Pour mon visage, elle m'a légèrement maquillée les paupières d'un rouge hâve, m'a aidée à mettre mes lentilles de la même couleurs puis elle a redessiné le contour en amande de mes yeux les noircissant ce qui, me donnait  des airs de monstre. Un faux piercing à la lèvre pour clôturer le tout, ça c'est juste parce que j'ai toujours rêvé de me faire percer mais mon père refuse catégoriquement. Vous allez me dire mais t'es bien tatoué? Oui sauf que mon père ne me voit pas à poils donc il n'en sait rien. Enfin jusqu'au jour où il a découvert mes tatouages mais c'est une longue histoire... et je vais très gentiment vous l'épargner, sachant que j'ai déjà perdu la moitié des lecteurs actuellement.

Etant perfectionniste chronique, je vérifiais plusieurs fois que ma tenue était correctement ajustée, mes cornes bien à leur place et mon maquillage convenable avant de sortir un orteil à l'extérieur. Le résultat me satisfaisant, je la remerciais d'un sourire.  C'est sur un
-pense à mes dango et salue ta mère de ma part que je sortis dans le vent glacé en cette fin d'après-midi. Le mot stipulait à 17H30  à la bibliothèque, mais pourquoi la bibliothèque? Je veux dire, j'y ai pas remis les pieds depuis  la rentrée et sa fameuse journée de visite de la bibliothèque. Est-ce que j'ai une tronche à aller à la bibliothèque? Non! J'allais donc y remettre les pieds après plus de 2 mois passés à l'éviter comme la peste. J'aime pas ce lieu où règne la vanité. D'un pas lent, je pénétrai dans ce lieu puant la transpiration neuronale.  Il y avait déjà quelques personnes, je distinguais une brune sortie d'un jeu vidéo déguisée en une sorte de Lara Croft, un mec recouvert de sang que je ne connaissais pas et non loin, assise sur la table une demoiselle qui -si moi le rouge était ma couleur prédominante, elle s'était le bleu- me dévisagea avec insistance. Franchement son costume avait la classe, on était immédiatement attiré par ce magnifique bleu et on sentait le travail fourni en amont.  

Son regard hautain me disait quelque chose, non me dite pas que c'était Karen? Au moment où cette idée traversa mon esprit, elle détourna son regard pour le poser ailleurs. Pas de doute, cette façon si singulière et raffinée de te cracher à la gueule mais attention, de façon classe. Le maquillage lui dessinait un immense sourire, quelle ironie, elle qui était incapable de sourire sincèrement. Elle était là et les autres n'existaient plus,  je lui en voulais pour le compte rendu, je lui en voulais de ne pas m'avoir contacté par sms avait-elle même gardée mon numéro?

Sans la quitter du regard, je me posai nonchalamment contre une des nombreuses étagères de livres aux pages desséchés à l'image du cœur de ces intellectuels avide de savoir. Malgré moi, mon regard se posait sur elle, comme attiré, j'avais beau regarder à l’opposé, je finissais par revenir sur elle. D'autres étudiants en-costumés pénétrèrent dans la bibliothèque, je ne les connaissais pas pour la plupart ou alors que de vue, il me semblait avoir reconnu 2 rho kappa mais je n'avais rien échangé de plus que des salutations ou banalités avec eux. Mon regard se posa à nouveau sur la demoiselle en bleu, inévitablement, j'étais définitivement fan de sa tenue et de son maquillage, je sais reconnaître le bon gout quand je le vois. Elle ne me lança pas le moindre regard, en tout cas pas depuis mon arrivée.

Je soupirai longuement, las d'attendre la suite des événements, pourquoi on nous avait fait venir en comité restreint dans cette foutue bibliothèque! J'allai faire un tour à l'extérieur de la bibliothèque lorsque la porte claqua si fortement que le bruit se répercuta en écho sur les étagères. Je sursautai de surprise. La lumière s'éteignit peu de temps après et on entendit le verrou de la porte se fermer, excitant mes sens, enfin il allait y avoir de l'action. Le lycée avait dû préparer une petite surprise et on allait bien s'amuser. J'entendis quelqu'un s'acharnait contre la porte sans résultat. Par contre, si cette personne était aussi émotive, elle était ma barrée, ce n'était que le début de la fête.

Le haut parleur grinça sinistrement au-dessus de nos têtes et une voix d'homme se fit entendre. Il se présenta même si je n'avais aucune idée de qui il était et à dire vrai, j'en avais rien à foutre de sa vie. Je dévisageai Karen avec son regard félin encore plus que d'habitude probablement la faute aux lentilles pendant que cette dernière écoutait distraitement le discours du plouc. Je l'imaginais sortant sa lime à ongle, pendant que ce pauvre type racontait qu'il avait été victime de brimade. N'avait-elle aucun cœur pour les gens qui faisaient pitiés? En avais-je un?... j'en doutais ... Je déteste les loosers.

Bizarrement la fin du discours me fit plus prêter l'oreille, c'était presque trop sincère pour être une comédie :
- Chaque jours j’ai tenu un carnet, mon regard n’a jamais quitté vos visages heureux, vos noms, et vos actes recensés. Je sais tout de vous.  Il est trop tard mes amis, versez vos dernières larmes, dites-vous que vous vous aimez les uns les autre une dernière fois, car Je me suis  préparé pour une guerre noble. Je sais ce qui va arriver, et je sais que personne ne peut m'arrêter, moi y compris. Je tue des gens que j'aime. Certains d'entre eux mendiaient leur vie. Je ne me sens pas triste. Je ne ressens rien. C'est un monde sale dans lequel nous vivons, C'est un monde impuissant. Vous pensez que je suis fou?  Pas autant que vous.

Il prit une longue pause comme s'il savait qu'il avait tout son temps et conclut:

Il est l’heure pour moi, Trent Walker, de récupérer ma dignité. Que ce jour soit marqué de drapeaux en berne et de brassard noir autour du bras. Joyeux halloween mes amis.»

Une demoiselle déguisée en vampire fondit en larme peu avant la fin, je la dévisageais inexpressif. J'avais du mal à réaliser si tout ceci était une blague, en faite, j'étais persuadé que c’était une mauvaise farce et je ne voulais pas tomber dans le panneau. La fête prenait une tournure qui ne me plaisait pas, j'étais venu pour m'amuser, pas pour m'humilier ou subir une blague de mauvais, très mauvais gout. Comment le lycée avait pu accepter de laisser ce gars préparer ce genre de fête, assez... glauque?

- Et arrêter de geindre, tu sais faire ? C’est pas ça qui va t’aider.

Une voix prit la parole, plus de doute c'était bien le poison suave de la demoiselle qui était ma voisine de table en histoire. Je ne pus réprimer un petit sourire en baissant la tête au message signé Karen. J'étais totalement d'accord avec elle mais sa façon de le dire était quand même assez rentre dedans. Je me rapprochai du groupe, si on devait travailler en équipe mieux ne valait pas se perdre de vue, une faible lumière permettait de voir à quelques mètres devant nous mais mes yeux ne s'étaient pas encore habitués à l'obscurité.

- Et la compassion, toi, tu connais ? C'est précisément ce qui aurait pu nous éviter une situation pareille dit une fille que je n'avais pas remarqué jusqu'à présent et qui avait des allures de bonbon géant.

Sa remarque était tellement.... féminine défendant la veuve et l'orphelin mais très souvent c'est ce même genre de personne qui ne balaie pas devant leur porte. La compassion évitait ce genre de situation? C'était mignon, je répondis simplement et aucunement pour défendre Karen, elle avait bien cherchée cette remarque et de toute façon, Karen était suffisamment sauvage pour se défendre elle-même.

Je pris pour la première fois la parole et dis d'un ton calme et sans la moindre agressivité:

- Ma biche, si tu es présente dans la bibliothèque et si ceci n'est pas une blague comme tu as l'air de le penser, c'est que tu as, toi aussi manqué de compassion sinon ce mec ne t'aurait pas invité ici pour se venger d'une chose que tu n'as pas faite. Ce n'est qu'un constat, j'dis ça.... j'dis rien.

J'haussais les épaules en souriant. La demoiselle en flingueuse visiblement persuadée que tout ceci n’était pas un jeu balança une chaise contre la fenêtre qui ne se fissura pas. Elle fit une remarque comme quoi, elle avait au moins essayée, bien essayé en effet. On était bel et bien coincé entre ces étagères de livres poussiéreux.

Une masse s'écroula sur ma gauche et je vis le mec ensanglanté faire des mouvements de moulinets avec ses bras. Il jouait à quoi? C'était flippant presque plus que la voix du gars grésillant dans le haut parleur. J'étais tombé dans le groupe des hypersensibles ou hyperémotifs, quelle chance! Je le regardais se relever et finalement dire comme si de rien n'était, genre mec t'as fait une crise juste avant?

« C'est... C'est qui ce malade !? »

Je mourrais d'envie de lui retourner la question mais n'en fis rien,  je comptais lui demander si LUI allait bien car c'était inquiétant, il était peut-être cardiaque mais Karen fut plus rapide. D'un geste félin elle descendit de la table et s'avança vers lui. Elle était un être de mon espèce, chaque fibre de mon corps vibraient au rythme de ses pas, je pouvais palper l'aura qu'elle dégageait si identique à la mienne. Elle libérait presque des phéromones et j'y étais réceptifs. Karen sortit quelque chose de son sac mais j'eus du mal à distinguer l'objet jusqu'à ce qu'elle lui dise d'une voix presque trop douce:

- Tiens, bois.

Je regardai la scène froidement et très irrité, je dois avouer. Quoi? C'est donc ça Karen? Je dois ramper sur le sol en m'étouffant pour que tu daignes t'intéresser à ma personne?  Elle répondit même au jeune homme.

- Je sais pas qui c’est mais c’est sans doute un pisseux qui veut faire son grand. Il nous fera rien. Alors calme-toi, respire un bon coup, et tais-toi.

- Je ne suis pas de cet avis. Je le connais un peu, et je dois dire que personnellement, je prends sa menace au sérieux.. intervient la même demoiselle que plus haut, mes yeux s'étant adaptés à l'obscurité je pus discerner les traits de la demoiselle: une jolie blonde. Au moins, il y en avait une qui se mettait pas à paniquer dans le lot, bonne nouvelle.

Karen retourna s'asseoir et se mit à pianoter sur son portable, probablement à envoyer un texto à un ami, chose qu'elle n'avait pas faite avec moi, même pas pour me prévenir que le rapport allait être rédigé par un mec sous sa coupe. Je fumais presque, serrant les poings, je m’avançais vers elle d'un pas décidé mais lent, shootant au passage dans la chaise lancée plus tôt contre la vitre l'envoyant valser sur quelques mètres.

Je me postai devant Karen assise sans défense sur sa table, elle en bleu, moi en rouge, ces couleurs se marient bien non? J'attendis qu'elle relève les yeux vers moi, elle prit son temps et me dévisagea l'air de dire un problème? puis rabaissa son regard sur son portable afin de bien m'énerver un peu plus. Visiblement, elle jugeait que je pouvais attendre qu'elle est finie son texto avant de m'accorder une minute d'intérêt.  "Prends ton ticket comme à la boucherie et attends ton tour Kevin". Je garde mon calme tout du moins en apparence et pris son menton dans ma main, l'obligeant vivement et sans la moindre douceur, à relever la tête, tant pis pour sa nuque.

-On dit même plus bonjour princesse! Aurais-tu perdu ta bonne éducation sous ton maquillage?

Je lâchai son visage et la dévisageai froidement. Je ne comptais pas lui dire dans l'immédiat que je trouvais son costume réussi, je ne lui ferais pas ce plaisir là! Je sais qu'elle fait exprès de m'ignorer, elle ne peut pas, ne pas m'avoir remarqué, c'est dans mon esprit strictement impossible.

-Au faite, la prochaine fois que tu envois un larbin faire le travail à ta place, je te le renvois en pièce détachées... c'est clair?

Un sourire en coin, j'ajoutai:

-Non pas que ta détestable présence m'est manquée, (un peu quand même) c'est plutôt que ... si les autres se contrefichent d'être traités comme du bétail, c'est leurs problèmes, par contre, je ne suis pas ET ne serais jamais ton jouet! Alors, ne me traite pas comme tel, je ne me plierais pas au caprice de Mademoiselle Dahl!

Sans la laisser répliquer et sans lui jeter le moindre regard -et cette fois, je m'y tenais- trop irrité pour ça, irrité par cette fête de merde, irrité par son comportement, irrité par ce déguisement , irrité par cette obscurité que je déteste... je retournai m'adosser contre une étagère à l'écart du groupe dans l'attente de la suite des événements. Le mec transe, trank, tren bref le mec allait bien ré-intervenir, il allait nous donner ses intrusions et le mieux à faire, c'était d'attendre sagement sans perdre son sang froid. Après tout, c'est surement qu'une mauvaise blague.  Le plus à craindre, c'était peut-être les autres membres du groupe plus que lui...



Code by Gali.
Tu touches, tu redistribue... je te mange tout cru.


J'ai un peu PNJiser Karen si ça va pas dis le moi :p

Edit: j'ai modifié le passage sur Rose car en lisant l'évolution postée par Pollo, j'ai réalisé que Kevin était au courant de sa relation avec Matt et ça change sa vision de Rose.


Dernière édition par Kevin Ikeda le Mar 5 Nov 2013 - 14:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyDim 3 Nov 2013 - 10:30




“Noble war begins”
Groupe 1



Interactions directes avec: Kevin, Seb.

HRP: Si certaines interactions ne plaisent pas, n'hésitez pas je modifierais mon poste.

Je suis plutôt emballé par cette fête de ce soir, il faut dire que gamin j'ai souvent fêté Halloween, mais c'est surtout un bon prétexte pour passer une bonne soirée avec les gens de Wynwood. Bon je ne suis pas ami avec tout le monde, mais avec une bonne partie quand même. Carton d'invitation en main avec le lieu, je trouvais la bibliothèque peu propice pour faire la fête d'ailleurs, mais je ne me posais pas plus de question. Quand on voit la fête des SM plus rien ne m'étonnera, du moins ça, c'est que je pensais à ce moment de la journée. Si j'avais su. Je me préparais donc, et ce soir je décidais de mettre le paquet ! Je sortais donc un costume du Joker de Batman, mon frère m'avait aidé toute l'après-midi sur le maquillage, les fringues et tout le reste. J'étais assez fier du résultat final, ça rendait bien. Click. Une fois le tout en place, je glissais mon portable dans ma poche et deux trois effets personnels et en route pour l'école. Pour le coup c'est mon frère qui me déposait, hors de question de tuer mon costume .. Oui oui pour une fois je me prenais au jeu. J'arrivais donc après quelques minutes dans la bibliothèque, des personnes étaient déjà présentes mais je n'en connaissais aucune, du moins pas personnellement, à l'exception de Seb, que je venais saluer.

"Salut vieux ça va ? C'est Soma au passage. Hâte que ça commence ! Par contre pourquoi ici ? Espérons que ce soit pas pire qu'avec les Sigma Mu..."

Juste au cas où, c'est vrai que le visage plein de maquillage, les cheveux tirés en arrière et vert qui plus est, avec un sourire diabolique, on peut pas tout de suite deviner qu'il s'agit de moi. Je faisais un rapide tour de la bibliothèque, je voyais Kevin dans un coin, nous ne nous connaissions pas personnellement, mais il était dans ma confrérie, donc je connaissais au moins son nom. Les minutes s'écoulaient et toujours rien, c'est alors que dans un craquement, un bruit sourd vint s'abattre et ce qui semblait être un jeune home prit la parole.

- Chaque jours j’ai tenu un carnet, mon regard n’a jamais quitté vos visages heureux, vos noms, et vos actes recensés. Je sais tout de vous.  Il est trop tard mes amis, versez vos dernières larmes, dites-vous que vous vous aimez les uns les autre une dernière fois, car Je me suis  préparé pour une guerre noble. Je sais ce qui va arriver, et je sais que personne ne peut m'arrêter, moi y compris. Je tue des gens que j'aime. Certains d'entre eux mendiaient leur vie. Je ne me sens pas triste. Je ne ressens rien. C'est un monde sale dans lequel nous vivons, C'est un monde impuissant. Vous pensez que je suis fou?  Pas autant que vous.

Ma voix ne s'élevait pas, j'écoutais même avec attention. Ce mec est un taré ou quoi ? Je faisais un rapide tour de la pièce des yeux, je voyais qu'il avait réussi à atteindre certaines personnes, notamment les filles. Après mon attention s'était penché sur le bonhomme en question, il tenait un carnet ? Genre comme le carnet de menaces que je tiens ? Sur le coup j'ai pensé à une mise en scène mais des flashbacks revenaient, je visualise ce mec. C'est à ce moment la qu'une peur vint me ronger l'estomac, une peur indescriptible, mais elle n'était pas envers ce mec ou ses agissements, cette peur était un état de panique, mon caractère surprotecteur prenait le dessus et mes pensées allaient de suite vers Savanah. Je fus sorti de mes pensées par des discussions, proche de la prise de bec d'ailleurs, entre deux filles, je pense que la c'est tout sauf le moment pour ça ... Kevin intervenait et je ne pouvais pas m'empêcher d'être intrigué par ses propos. Il avait l'air d'être le plus proche de la vérité. Je fouinais rapidement dans ma tête pour savoir si j'avais éventuellement causé du tort à quelqu'un ici à Wynwood. A ce taré en tout cas, aucun, mais comme il a l'air d'avoir un cruel manque de reconnaissance, je ne vais pas dire que je suis connu, mais j'ai au moins des amis, je crois que c'est la seule chose qu'il pourrait m'envier. J'avançais donc en direction de Seb, mes pas m'ont mené à lui presque trop naturellement. Je ne sais pas de quoi ce type était capable mais présentement, si c'était une blague pour Halloween, elle était bien trop réaliste. Je ne savais pas quoi faire concrètement car nous étions enfermés ici, et ce n'est pas les pleures de la petite blonde ni la tentative d'explosion de la vitre qui changeait la donne. Ceci étant, casser la vitre n'était une mauvaise idée en soi. Une fois à auteur de Seb je saisissais mon portable et je tapais de façon frénétique. J'étais calme à l'extérieur c'est vrai, mais intérieurement c'était un peu bordélique. Savanah n'était pas la et le moins que l'on puisse dire c'est que mon sixième sens était en ébullition, et je sentais bien qu'nu truc allait pas.

Des sms de Matthew, de Sienna, elle aussi devenait dingue, ce que je comprends, et je ne peux rien faire de plus pour la rassurer à part m'en remettre à Aaron, triste. Savanah elle m'avait proprement rembarré, j'ai pas l'impression qu'elle comprenne bien la situation celle-la ... Foutu fierté ! Putain y'a des fois ou j'ai envie de la tuer quand elle me fout dans des états pareils. Inaya quand à elle était à l'extérieur, ce qui en somme était rassurant, son sms en revanche l'était beaucoup moins. Le mec était armé. Il était QUOI ? Je venais d'avoir la confirmation que ce n'était pas une plaisanterie .. Et qu'effectivement la soirée tournait au cauchemar. Je m'asseyais près de Seb, fixant mon portable, je me calmais histoire de bien rassemblé mes esprits, c'est dans ce genre de moment que le truc à pas faire justement, c'est paniquer. Je soufflais un bon coup, faisais le vide dans mon esprit, merci le Muay Thaï pour m'avoir appris à dompter mes nerfs. Je relevais les yeux vers Seb et lui disais discrètement, à l'abri de la blonde qui piquait une crise tout à l'heure, inutile de lui faire péter un câble encore plus (Elena en rp). Montrant mon téléphone et le sms de Inaya au Rho Khappa je disais d'une voix calme, trop calme même.

Spoiler:

"Mate ça ... Je crois que la c'est pas une blague, on doit trouver une solution, et vite, avant qu'il ne débarque, et si possible, ne pas le dire aux filles, tout ce qu'on va gagner c'est un mouvement de panique général, et la je crois qu'on a besoin de tout, sauf de ça."

Je regardais le jeune homme, puis je ne sais pas pourquoi mais mon instinct et surtout mon regard se dirigeait vers Kevin. Il avait l'air d'être le plus calme de toute cette pièce, et c'est pas le mec qui a failli tapé une crise cardiaque qui pourrait nous aider sur le coup. Je regardais Seb avant d'ajouter un

"J'arrive, Kevin pourra nous aider je pense. Je te laisse réfléchir en même temps, rejoins moi si t'as quelque chose, je vais lui parler."

Marchant vers mon autre collègue Rho Kappa, j'arrivais à sa hauteur puis lâchant poliment, d'une voix que je voulais la plus décontractée possible.

"Salut Kevin, c'est Soma, t'as l'air d'être le plus calme ici, et probablement un de ceux qui utilisent sa tête avant de paniquer. J'ai reçu ça, et je pense que c'est pas négligeable."

Je lui montrait le sms de Inaya pour lui faire savoir que le mec était armé. Je parlais d'une voix que seul lui pouvait entendre.

"J'ai pas envie de jouer les justiciers du dimanche, mais la je crois qu'on doit trouver une solution, et vite, avant que ce taré débarque, t'en penses quoi ? Le seul truc qui me vient en tête, c'est se barricader avec les armoires ou truc du genre. Mais si il a prit la peine de monter un plan pareil, il doit pas être trop débile et doit s'en douter."

Je fixais le sportifs dans les yeux, cherchant une réponse. Comme je le disais j'étais calme d'extérieur, mais savoir que le mec était armé me faisait stressé à fond, car moi je sais me défendre, et encore contre une balle ... Mais Savanah ? Non elle ne sait pas se défendre, je m'inquiète pour elle, j'aimerais être à ses côtés, ça me rend fou. Je dois sortir d'ici et aller la rejoindre, et vite.

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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyDim 3 Nov 2013 - 11:35

Noble war Begins

Une soirée halloween? Super ! J'étais toujours partant pour les soirées, les fêtes en tout genre. En fait, j'avais eu plusieurs propositions de soirées et finalement, j'étais resté à la traditionnelle soirée de l'école. Zack y allait, Vicky aussi et même si c'était un peu tendu entre nous trois depuis l'épisode du SNSC, cette information me motivait à m'y rendre, d'autant plus qu'avec Zack on avait réussi à régler cette histoire. Ma voiture avait certes, une vitre en moins, mais c'était pas l'important. Mon déguisement? C'était simple: un costume de loup garou, cependant, il n'était pas non plus très évolué. J'avais pas envie de me trimbaler un masque, j'avais donc juste opté pour des lentilles jaunes, ressemblant fortement à celle de l'animal, un sweat blanc taché de - faux -sang et déchiré à souhait (x) . Je me rendais à l'école, en saluant les membres de ma confrérie, leur confirmant qu'on se reverrait surement au bal et rejoignais la bibliothèque, là où mon lieu de rendez-vous pour cette chasse au trésor était fixé. Dans la salle, il y avait des gens que je ne connaissais pas, ou presque. Je me surprenais à fixer Elena pendant plusieurs secondes avant de détourner le regard. Kevin était un gars de ma confrérie, que j'avais croisé un peu plus tôt dans les couloirs des Roh Kappa. Je connaissais Molly aussi, qui était fort proche de Zack, que je saluais. J'avançais près d'une table et croisant les bras contre mon torse, je fixais le sol, attendant que cette activité d'halloween commence quand Soma arrivait lui aussi, et me saluait. Je souriais suite à son allusion à la fête des SM à laquelle je n'avais pas participé.

- "Ouais, Zack et Ari m'ont expliqué pour la fête. Remarque c'est Halloween, si c'est moins pire que ça, ça en serait décevant, non?"

Un peu plus tard, la porte de la salle se claquait, pensant qu'un courant d'air rodait dans les couloirs, je me tournais vers celle-ci, sans pour autant sursauter, j'étais pas le genre de mec qu'on surprend facilement, du moins pas avec une porte qui claque. Je gardais les bras contre mon torse et quand les lampes s'éteignirent, je rigolais moins. Ca faisait un peu trop de coïncidences à mon goût. Une fois faisant froid dans le dos se propageait dans la pénombre de la salle et le discours était loin d'être rassurant. J'écoutais attentivement ce que le mec disait tout en me disant qu'il était complètement malade. Une guerre noble? Reprendre sa dignité? C'était une blague? Lorsqu'il nous informait de son identité, je fronçais les sourcils. Jamais entendu parlé de ce mec, ça ne devait pas être un gars passant ses nuits en boite ou encore un mec des cannonballs et donc, peu de chances que je le connaisse. Elena se rapprochait de moi et de l'amie de Zack, une fille déguisée en vampire se mis à pleurer. Quoi, déjà? Je tentais de garder mon calme quand une autre voix inconnue mais aussi glaciale que celle du mec au micro se faisait entendre dans la bibliothèque.

- Et arrêter de geindre, tu sais faire ? C’est pas ça qui va t’aider.
- Et la compassion, toi, tu connais ? C'est précisément ce qui aurait pu nous éviter une situation pareille
- Ma biche, si tu es présente dans la bibliothèque et si ceci n'est pas une blague comme tu as l'air de le penser, c'est que tu as, toi aussi manqué de compassion sinon ce mec ne t'aurait pas invité ici pour se venger d'une chose que tu n'as pas faite. Ce n'est qu'un constat, j'dis ça.... j'dis rien.

Je roulais les yeux au ciel. Ils étaient vraiment en train de se chamailler

- "Hé les gars, self contrôle ça vous parle? Vous êtes vraiment en train de vous chamailler ou je rêve? Peu importe qui a fait quoi à ce demeuré, de toute façon on est quand même tous dans la même galère."

Par impulsivité, je suppose, Molly balançait une chaise contre la fenêtre. J'approuvais l'idée, mais le résultat n'était pas très concluant. Je lançais un demi-sourire à la jeune fille, comprenant son geste. Un peu après, un type s'écroulait sur le sol, apparemment mal à l'aise, je le regardais, sans pour autant bouger. J'étais pas en état de réfléchir à faire quoi que ce soit et de toute façon, la charogne avait été plus rapide. Donc elle ne pensait pas qu'à elle celle-là? La façon dont elle ordonnait au garçon de boire, m'énervait.

- "Ca t'emmerderait d'être moins grognasse ?"

Les deux filles continuèrent à se chamailler, quand mon portable se mis à vibrer. Je regardais, j'avais un texto d'Arizona, me demandant d'appeler Vicky pour essayer de la calmer. Sur le moment, je sentais mon coeur battre dans ma poitrine, j'imaginais la réaction que l'Alpha Psi avait eu lors de cette pseudo-mise en scène. Je composais le numéro de la belle brune, m'éclipsant dans un coin de la pièce et attendais qu'elle décroche.

- "Vicky c'est Seb. Il faut absolument que tu te calmes ma grande, essaie de respirer, pense à des choses qui te font plaisir, cache toi quelque part et concentre toi sur ta petite personne, pense à ce qu'on fera avec Zack en sortant de là, il va rien t'arriver, tu ne vas pas mourir, mais ne fait rien d'impulsif et calme toi, c'est pas un rigolo je crois ce mec et si tu pètes un câble il va pas aimer donc bloque toi quelque part, respire profondément, pense à tout ce qu'on a fait, tout ce qu'on fera encore. Je te promets qu'en sortant de là on en profitera à fond Vick'. En plus, j'ai un truc à t'annoncer donc pense à ça, pense à ce que je pourrais bien te dire en sortant et surtout calme toi et cache toi. T'es pas toute seule, n'oublie pas que même les gens qui se trouvent près de toi ont un instinct de survie et ils arriveront à t'aider, ils seront là pour toi."

Au bout du file, un bip retentissait, je décollais mon portable pour visualiser l'écran: batterie faible. Et merde. Je reprenais l'Alpha Psi au bout du fil et lui annonçait:

- "Ma belle j'ai plus de batterie, je dois te laisser mais fais attention à toi, promets-le moi. On se retrouve dehors. Je t'embrasse"

Mon portable s'éteignait. Je le regardais en soupirant quand Elena s'approchait de moi, d'une voix hésitante, elle m'annonçait que Zack allait bien. J'eus un soupire de soulagement et la regardais à nouveau " Merci".

J'attendais encore que le temps passe, qu'il se passe quelque chose. Elena attrapait ma main, je la regardais apeurée. Je tirais la jeune fille contre moi et tentais de la rassurer comme je pouvais en la prenant - en tout bien tout honneur - dans mes bras. Ce fut au tour de Soma de s'approcher. Il me montrait un texto, que je lisais sans qu'Elena puisse le faire, elle aussi. Je lançais un regard choqué à l'asiatique. Je ne savais pas quoi faire ni quoi dire. Il m'expliquait son idée et je rétorquais, gardant toujours Elena près de moi:

- "De toute façon, ce malade a tout prévu"

Je le suivais du regard, réfléchissant à ce qu'on pouvait bien faire, mais c'était surement sans issue.


HRP: désolée pour les fautes ou syntaxe mais j'ai pas le temps de me relire je dois partir, je le ferai en rentrant
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyDim 3 Nov 2013 - 22:17

Noble wars begin

Interactions: Léna - Seb - Soma - Cheyenne


Finalement je connaissais deux des élèves présents. Il y avait tout d’abord Léna, ma colocataire que je gratifiai d’un sourire à son entrée, et puis Seb, le cousin de Zack. Ces deux là avait d’ailleurs l’air mal à l’aise dans la même pièce…

Léna me fit un compliment sur mon costume, et en lui souriant je lui répondis :

- Merci, je me sens un peu serrée d’ailleurs. Et tu es canon aussi Léna !

Toute en féminité, Léna assumait de plus en plus son coté femme fatale. C’était chouette à voir, et en plus cela lui allait extrêmement bien ! Je ne pu m’empêcher de penser que ses faux cils roses devait la gêner, mais ils collaient parfaitement à son costume.
En la voyant observer Seb, je fis un sourire à ce dernier, nous avions fait connaissance grâce à Zack et j’appréciais vraiment Seb. Son coté enfantin était réconfortant, il n’essayait pas de comprendre les autres, il restait lui même en toute circonstances. Le rire était sa thérapie pour les coups de blues. J’aimais beaucoup.

Avant qu’on ais pu commencer toute discussion, les lumières s’éteignirent et Trent nous fit son discours, assez flippant il faut l’avouer.
Une jeune fille blonde commençait à paniquer, et tentais vainement d’ouvrir la porte. Mon choix s’était plutôt porté vers la fenêtre, par instinct, mais l’une comme l’autre nous n’avions eut aucun résultat.
Si je n’avais pas eut de remarque désobligeante sur mon lancé de chaise, la blondinette par contre a déclenché quelques chamailleries.
Une jeune fille au ton hautain et précieux réagis en première. Je l’avais vu entrer dans la bibliothèque, son déguisement était vraiment exceptionnel. Hors du commun et vraiment bien fait, il n’était pas mal du tout.
Quoiqu’il en soit, Léna n’a pas mis longtemps à réagir. Elle paraissait connaître ce Trent…
Elle parlait de compassion.
Ce mot me répugnait. Il était beaucoup trop proche du mot pitié pour moi… Je détestais les gens qui compatissaient des malheurs des autres sans pour autant y faire quelque chose. Enfin, peut importe, je m’attarde peut être trop aux mots.

Un jeune asiatique aux cheveux rouges, visiblement ami avec la schtroumpfette renchéri en essayant d’intimider Léna. Ses mots étaient blessants, tranchants, et vexants aussi. Très désagréable à entendre. Et ce surnom « ma biche » était d’un misogyne ! Je détestais également les machos dans son genre.
J’aurais réagi si Seb ne l’avait pas fait avant moi. Il avait raison, tout le monde se chamaillait pour rien… On était dans cette pièce depuis quoi ? 15 minutes, et voilà qu’on ne se supportait déjà plus ! ça promettait pour la suite…

Un zombie s’écroula à terre et commença à trembler, comme des convulsions. C’était flippant, et personne n’osait réagir. Je n’avais jamais assisté à ce genre de choses, et vraiment c’est… flippant. Comme s’il n’était plus maitre de son propre corps. Brrr j’en avais froid dans le dos. Si ça faisait partie de la soirée, c’était gagné !
Mais à ma plus grande surprise, le jeune zombie se redressa comme si de rien n’était, simplement un peu étourdi. Vraiment ?! Je veux dire… C’est tout ? Il vient de trembler de tous ses membres au point de me faire trembler aussi, et il se relève comme ça… Le pire dans tout ça, c’est que j’étais persuadé que se ne serait pas la chose la plus dingue de cette soirée.
La schtroumpfette s’occupa un peu de lui, tandis qu’il s’inquiétait de qui était ce Trent. Léna semblait le connaître, et prends sa menace au sérieux. Ça m’inquiétait en réalité, je ne voyais absolument pas qui c’était, mais si Léna pensait qu’il était sérieux…
Ma blondinette se rapprocha de Seb, et je fis de même, histoire de les suivre. Chacun était un peu dans son coin, mais un ami de Seb déguisé en Joker s’approcha du loup garou et lui fit lire quelque chose. J’écoutais leur conversation en les fixant. Ni l’un ni l’autre ne trouvait nécessaire de me mettre au courant. Si Léna était bien cachée dans les bras du jeune Woods, moi je préférais avoir les yeux ouverts et tout savoir.
Je m’approchai un peu plus des deux jeunes hommes, et capta leur conversation plus clairement.

Seb était sage, et il avait surement raison. Ce Trent devait surement avoir prévu tout ça, il doit en avoir après quelqu’un en particulier non ? On ne déraille pas comme ça par simple solitude. Franchement, j’ai été seule moi aussi, pendant 16 ans. Et alors ?! Oui je me suis inventée une vie, j’en ai pas détruit d’autre… La solitude vous rend triste, dépressif peut être, vous amène à vous renfermez sur vous même, influe sur votre propre estime, certes. Mais pour arriver à des représailles comme il les promettait, il fallait un peu plus que de la solitude.
De l’humiliation peut être. L’humiliation est la pire des attaques. Se sentir humilié, ça peut vous détruire quelqu’un. Les gens ne voient en général que la souffrance physique des autres lors d’humiliation. Ou alors ils prennent ça en rigolant… Mais la véritable souffrance est mentale. Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que ça fait d’être publiquement humilié, surtout si autour de vous il n’y a personne pour vous relever. Personne ne peut se l’imaginer… Sauf ce Trent apparemment. Lui à l’air de connaître ça.

Quand le Joker en question émis l’idée de faire quelque chose sans en parler aux filles, je lui adressai un regard réprobateur. Décidemment, je me suis retrouvée parmi les hommes les plus misogynes du campus !
Il rejoignit l’autre macho de tout à l’heure, et j’en profitai pour parler à Seb.

- Tu crois qu’on est condamné à rester ici en attendant sagement de savoir si oui ou non c’est une mise en scène ?

Je m’adossa à une étagère de la bibliothèque et joua machinalement avec ma fausse arme à feu.
Léna, toujours blottie dans les bras du sportif commençait à retrouver son calme.
Je continuai à exprimer ce que je ressentais, j’en avais besoin, et de toute façon on n’avait rien d’autre à faire.

- Je trouve que tout ça est tout aussi paniquant que la tornade de l’année dernière… Vous ne l’avez pas connue vous deux, mais je vous assure que je n’ai pas DU TOUT envie de revivre ça !

En disant cela, mon regard s’était porté sur la blondinette qui était toujours près de la porte d’entrée. Elle était toujours aussi paniquée, et si ce fou furieux entrait par là, elle allait nous faire une crise cardiaque !

Je capta son regard et la siffla :

- Hey SexyGirl, vient par là, à ta place je ne resterais pas près de cette porte.

Elle s’avança vers nous et je lui offrit un sourire pour la calmer un tant soit peu. Arrivée à nos cotés, je lui demandais son nom, histoire de changer un peu de sujet. Cheyenne. C’est joli, et pas commun, j’aime bien. Je lui répondis d’une voix douce :

- Moi c’est Molly et à coté de moi tu as Sebastian et Eléna. Pour l’instant tu l’as bien vu, on peut pas faire grand choses… Alors respire un peu et ça va aller.

Si seulement j’avais raison… J’espérais vraiment que tout aille pour le mieux, que tout ça soit juste une farce de mauvais goût. De très mauvais gouts certes, mais si ça restait une blague se serait parfait.

J’entendis au loin les machos parler de barricader la porte ou de faire quelque chose du genre. Ils n’avaient pas tort, si ça pouvait aider, pourquoi pas… Je ne suis pas sur que de simple table légère comme celles-ci fassent quelque chose, mais au moins ils avaient des idées.


La peur fait ressortir vos réflexes les plus bestiaux…  Prenez garde.
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyMer 13 Nov 2013 - 20:26

La jeune fille a espéré, et visiblement, elle n’est pas déçue. Plusieurs personnes se trouvent dans la salle et elle ne les connait pas. Tous, sauf un, qui affiche une dominante de rouge. Il est facilement reconnaissable, avec ses yeux bridés. Ce n’est pas le seul dans la salle à en avoir mais le maquillage du deuxième cache cette caractéristique particulière que Karen se surprend à apprécier voir. Elle pose ses yeux un instant sur Kevin mais quand celui-ci fait de même et la regarde, elle les détourne. Pas question qu’il pense qu’elle s’intéresse à lui. Elle étudie, c’est tout. De toute façon, elle n’a guère le temps de faire grand-chose de plus, la lumière s’éteint, la porte se ferme, une voix se fait entendre, une jeune fille panique, la Norvégienne se montre sous son vrai jour. Sans compassion et aucunement gênée par cet aspect d’elle-même, elle fait une remarque sèche à la pleurnicheuse. Si elle avait su qu’elle allait soulever une chamaillerie pareille, eh bien, elle aurait agi exactement de la même manière. Elle, elle se fiche de la réaction des autres. Elle dit ce qu’elle pense, ce qui passe dans sa tête, et si ses camarades veulent réagir, tant mieux, ça lui fait une belle jambe. Quoi qu’elle n’en ait pas besoin, elle en a déjà deux, qui se balancent tranquillement dans le vide en écoutant vaguement ce qui se dit.

- Et la compassion, toi, tu connais ? C'est précisément ce qui aurait pu nous éviter une situation pareille.

Elle va rétorquer quand une voix masculine se fait entendre, puis une autre. Décidément, on se croirait à un match de tennis anarchique.

- Ma biche, si tu es présente dans la bibliothèque et si ceci n'est pas une blague comme tu as l'air de le penser, c'est que tu as, toi aussi manqué de compassion sinon ce mec ne t'aurait pas invité ici pour se venger d'une chose que tu n'as pas faite. Ce n'est qu'un constat, j'dis ça.... j'dis rien.
- Hé les gars, self contrôle ça vous parle? Vous êtes vraiment en train de vous chamailler ou je rêve? Peu importe qui a fait quoi à ce demeuré, de toute façon on est quand même tous dans la même galère.

Ma biche ? Il est sérieux là ? Les mots doux ne devraient être que pour elle ! La jeune fille ne dit cependant rien et passe même sur le « les gars » alors qu’elle pourrait grogner qu’elle est une fille, ce qui se voit d’ailleurs très bien. Sauf qu’elle préfère se taire. Elle a très peu apprécié le fait que Kevin « vienne » à sa rescousse, si l’on peut dire. Elle est assez grande pour se défendre, elle n’a pas besoin de lui. Elle n’a pas besoin non plus qu’on lui dise de se calmer, elle, elle ne se chamaille avec personne, c’est l’autre blondasse qui a décidé de la contredire. Un des types fait alors une crise et Karen, contre toute attente, lui tend une bouteille d’eau et lui dit de se détendre. D’accord, pas très gentiment, mais il ne faut rien espérer de plus venant d’elle. Un des gars, le même qu’avant, lui fait alors une remarque sur son comportement. Mais il est casse pied celui-là !

- Ca t'emmerderait d'être moins grognasse ?

Grognasse ? Il n’a rien trouvé de mieux ? Même pour les insultes, ils ne valent rien ! Elle le regarde de haut avant de lui répondre, nullement gênée par son appellation.

- Mon joli, je suis presque outrée ! Si tu penses que je suis une grognasse juste avec ça, je te conseille de plus croiser mon chemin, tu risques de pas trouver de mot pour me qualifier !

A nouveau, l’autre fille déguisée en rose dégueulasse prend la parole pour la contredire, à croire qu’elle en fait exprès. Elle n’est pas de l’avis de Karen et pense sérieusement que Trent le détraqué est capable de leur faire du mal, ce que conçoit mal la Norvégienne. Elle pense simplement qu’il n’ira pas au bout des choses, même s’il a une motivation et qu’il en a envie. Elle tourne son regard de félin vers la Khi, retenant un « c’est bien ma chérie, t’as compris que le monde de Barbie c’était pas ici, maintenant, tu peux lui rendre sa robe ignoble » pour finalement aller s’installer à la place qu’elle a quitté. On ne pourra pas l’accuser d’envenimer les choses ! Elle reçoit quelques messages, comme tout le monde, et y répond distraitement, puisque de toute façon, pour elle, ils ne risquent rien. Un mouvement attire son regard et une forme rouge vient se poster devant elle. Elle n’a pas besoin de lever la tête pour savoir de qui il s’agit, elle finit donc tranquillement d’envoyer son message à son cousin pour lever les yeux et croiser ceux de Kevin. Que lui veut-il ? Vient-il chercher les ennuis, là, alors que les autres sont tendus à cause d’un cinglé qui pense avoir le courage d’appuyer sur une putain de détente de flingue ? Finalement, son portable vibre de nouveau et la demoiselle trouve beaucoup plus intéressant de lire le message d’Arizona que de continuer à dévisager méchamment l’asiatique. Elle ne s’attend pas à un geste de sa part mais il la force d’un mouvement assez sec à le regarder une nouvelle fois avec sa main. Elle se retient de sursauter à ce contact et ne se rend même pas compte qu’au fond d’elle, la pagaille s’installe légèrement dans son esprit à cause de ça.

-On dit même plus bonjour princesse! Aurais-tu perdu ta bonne éducation sous ton maquillage?

Elle le regarde froidement et lui sourit, même si ça ne se voit pas avec son maquillage. Il ne lui laisse pas le temps de répondre et continue son monologue, bien qu’il l’ait lâchée.

-Au faite, la prochaine fois que tu envois un larbin faire le travail à ta place, je te le renvois en pièce détachées... c'est clair? Non pas que ta détestable présence m'est manquée, c'est plutôt que ... si les autres se contrefichent d'être traités comme du bétail, c'est leurs problèmes, par contre, je ne suis pas ET ne serais jamais ton jouet! Alors, ne me traite pas comme tel, je ne me plierais pas au caprice de Mademoiselle Dahl!

Son jouet ? Mais il l’est déjà ! Que ça soit volontaire ou non, il est un objet pour elle dont elle se sert pour passer le temps en s’amuser. Bien sûr, sa définition de « s’amuser » c’est « faisons tout pour emmerder Kevin et bonus s’il me déteste ! ». Encore une fois, il ne la laisse pas répliquer et s’en va sans la regarder. Alors quoi ? Il a trop peur de ce qu’elle pourrait répondre ? Ce n’est pas du jeu ça ! Mais la jeune fille ne s’avoue pas vaincue. Elle aura bien d’autres occasions de commenter ces quelques mots, bien d’autres occasions de lui montrer que c’est lâche de s’enfuir de cette manière, surtout devant une jeune fille aussi mignonne et gentille qu’elle. Le jeune homme va s’installer plus loin, contre une étagère, sans se mélanger au groupe, de la même manière que le ferait la jeune fille en toute circonstance. Un point commun qu’elle se serait gardée de remarquer.

Karen dirige alors son attention vers le reste du groupe, qu’elle a oublié l’espace de quelques minutes à cause du Rho Kappa. Les filles sont semble-t-il terrifiées et deux mecs discutent entre eux. Puis l’un des deux va voir Kevin pour lui parler et lui montrer quelque chose. La Sigma Mu n’entend évidemment rien, comme tous les autres, puisque telle est la volonté de Soma. Mais un sentiment de mécontentement monte en elle. Elle n’aime pas les cachoteries, encore moins des mecs qui doivent penser qu’ils peuvent tout gérer seuls. Un instant, elle hésite. Doit-elle aller leur demander ce qu’ils trament ou rester à la place qui lui est collée d’office, celle de la pauvre petite fille terrorisée, mais qui n’est pas la sienne ? Et merde, depuis quand elle reste là où on pense qu’elle doit rester gentiment ? Elle aperçoit du coin de l’œil la brune qui a jeté la chaise parler avec la blonde qui pleurait. Tant mieux, ça les occupera toutes les deux. Elle descend une nouvelle fois de la table et vient rapidement combler la distance qui la sépare des deux asiatiques. Elle aussi parle de façon à ce qu’il n’y ait qu’eux deux qui l’entendent, pas besoin d’ameuter tout le monde.

- Alors les mecs, je peux savoir ce que vous nous cachez ? Vous savez, j’ai pas besoin d’avoir de couilles pour ne pas paniquer ! Contrairement à ce que certains peuvent penser, les hommes ne sont pas le sexe fort. Elle tourne son visage vers le reste du groupe et observe les autres demoiselles avant d’ajouter autre chose d’une voix à la limite du mépris. Même si là ça se voit pas forcément.

Cependant, ils n’ont pas le temps de répondre qu’un premier coup de feu résonne dans l’école. Immédiatement, la demoiselle tourne la tête vers la porte d’entrée de la bibliothèque. Elle est toujours immobile. Pendant quelques secondes, elle se demande ce qu’elle doit penser. Pour elle, Trent n’est pas capable de blesser qui que ce soit, encore moins tuer, un dégonflé comme beaucoup en somme. A-t-il tiré en l’air juste pour effrayer ou quelqu’un vient-il vraiment de sentir le métal froid s’enfoncer dans sa chair ? Bon, ça n’allait pas aider le calme à s’installer dans la pièce tout ça. Karen se refuse à laisser son regard sur les membres du groupe, elle ne veut pas les voir paniquer. Pourquoi ? Parce que ça rendrait les choses bien plus réelles, et il n’en est pas question pour elle. Butée, elle reste sur ses positions. Dès que les flics pourront, ils arrêteront le fou furieux et tout le monde pourra tranquillement sortir à l’air libre. Un silence s’installe dans la pièce, ou alors Karen, perdue dans ses pensées, n’entend plus rien de ce qu’il se passe autour, elle ne sait pas. Avec toute la fierté du monde, avec toute l’assurance qu’elle possède, elle commence à avoir peur, parce qu’elle se voit déjà être la prochaine cible. A-t-elle peur de la mort ? Pas vraiment, ça lui est indifférent de mourir, parce qu’elle ne pense pas que ça soit une réelle fin. Mais elle aime sa vie, elle aime ce qu’elle a, bien que ça soit très superficiel, et elle n’est pas prête à abandonner son monde de luxe à cause d’un gamin qui n’a pas su s’intégrer. Et les autres ? Elle s’en fiche un peu, elle n’aime personne. A part peut-être deux ou trois exceptions, comme son cousin qu’elle sait dehors, ou quelques amis qui se font rares. Une autre idée lui vient en tête. Kevin. Si c’était lui le prochain ? Avec regret, elle se rend compte qu’elle détesterait le voir mourir, surtout si elle ne peut rien faire pour l’empêcher. Etrangement, elle ne pense même plus à répondre à son attaque, elle ne cherche même plus à le détester, parce qu’elle ne sait plus quoi faire.

Il se passe un temps infini avant qu’elle émerge de ses pensées, ne sachant même pas si on lui a parlé, si on l’a touchée, s’il s’est passé quelque chose d’important dans la salle. Un deuxième coup de feu parvient jusqu’à ses oreilles. L’obscurité s’enfuit de sa tête et son naturel revient au galop. Un masque froid se place de nouveau sur son visage, qui a pu être troublé l’espace de quelques instants. Elle relève la tête. Elle est prête, elle l’attend ce connard de Trent. Elle n’a pas peur de lui, elle ne veut pas le montrer en tous les cas. S’il compte vraiment tirer tout le monde comme des lapins, paniquer et courir dans tous les sens n’y changerait rien, alors autant garder son énergie, non ? Si besoin est, elle est même PRESQUE prête à essayer de calmer les autres. Alors Karen, la faucheuse t’inspirerait-elle de la gentillesse tout à coup ? Si elle se voyait, elle se trouverait aussi pitoyable que les autres !
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyVen 15 Nov 2013 - 9:38





On était coincé, plus les minutes défilaient et plus j'avais du mal à prendre cette "surprise" pour une plaisanterie. Nous étions en contact à peine depuis 10 minutes et déjà certaines personnes me foutaient de l’urticaire. Une des demoiselle fit une remarque sur le peu de compassion de Karen, elle visait juste Karen n'avait aucune compassion mais venant de la bouche d'une meuf qui avait été sélectionnée par le raté, je trouvais ça juste super gonflé. Je lui rappelai qu'elle était tout sauf bien placé pour la ramener mais sans la moindre agressivité, c'était un simple constat qui lui intimait juste de se taire plutôt que de dire des conneries. Un des pré-pubère chez les rho kappa, le puceau de je-sais-plus-qui fit une remarque des plus hors sujet en particulier si elle s'adressait à ma personne:

- "Hé les gars, self contrôle ça vous parle? Vous êtes vraiment en train de vous chamailler ou je rêve? Peu importe qui a fait quoi à ce demeuré, de toute façon on est quand même tous dans la même galère."


Moi? Me chamailler? Il blaguait? J'ignorai sa remarque, il ne devait très certainement pas parler de moi. Moi perdre mon self contrôle? La bonne blague, j'étais le plus relaxe du monde, si je perdais mon sang froid, ils seront autant en danger en ma présence qu'avec celle de l'autre demeuré rebut de la société et pleurnichard à temps plein. Enfin, j'avais l'habitude d'être jugé sans qu'on me connaisse alors je faisais comme eux, je les jugeais sans les connaître et qu'importe si j'étais dans le faux. Par contre, un truc me fit tiquer: non, on est pas tous dans la même galère, il y a moi, Karen et les autres... les autres égal figurants. Eux sont dans la galère, moi pas. Ne mélangeons pas les serviettes et les serpillières. Même si nous sommes égaux devant la mort, même si on se fait tous descendre, il y aura une différence, que dis-je, un abysse fondamental entre eux et moi: ma supériorité!  

La meuf déguisée en flingueuse qui semblait se prendre pour ce qu'elle n'était clairement pas, lança une chaise contre la fenêtre. Sans résultat. Je commençais à me demander si j'étais pas tombé chez les hystériques lorsqu'un gars me confirma mes peurs. Il fit une crise au sol et Karen intervient pour l'"aider". Oui, je mets d'énormes guillemets au mot aider mais qu'importe que ce soit pour sauver sa peau ou non, le fait est qu'elle avait eu un semblant de gentillesse avec lui, alors qu'elle m'ignorait royalement depuis le début de la fête.  Un sentiment appelé communément colère grandit en moi, non, je n'étais pas jaloux de ce mec! Pas le moins du monde alors pourquoi suis-je aussi irrité? Je la fixai lorsqu'elle retourna s'asseoir sur la table.

- "Ca t'emmerderait d'être moins grognasse ?" répliqua le puceau.

Je levai les yeux au ciel un sourire aux lèvres, c'est qui qui perdait son sang froid? L'obscurité m’empêchait de savoir qui c'était mais je reconnus sa voix. J'avais très envie de répéter ses propos: "Hé les gars, self contrôle ça vous parle?" mais me décidais à ne pas jouer les gamins provocateurs et puis, je n'avais aucunement envie qu'on pense que je protégeai Karen. Oh que non, Karen n'a pas besoin de mon aide pour se défendre et elle le prouva par une réplique cinglante.  Karen, mon double au féminin, elle me ressemblait bien plus que je ne voulais l'admettre. Je savais que ce n'est pas ce genre de réflexion sortie tout droit d'un kinder surprise qui allait arriver à faire sortir Karen de ses gongs ni même à percer sa cuirasse. A la limite, il aurait pu la faire sourire de pitié. Dans mon cas, pour arriver à m’agacer, il fallait déjà que je considère la personne comme mon égal sans ça, elle peut s'acharner verbalement sur moi, j'en ai rien à faire. Vous savez ce qu'on dit le crachat du crapaud n'atteint pas la blanche colombe et ma main à couper que c'est la même pour la demoiselle en bleu.

- Mon joli, je suis presque outrée ! Si tu penses que je suis une grognasse juste avec ça, je te conseille de plus croiser mon chemin, tu risques de pas trouver de mot pour me qualifier !

Je détournai le visage un sourire aux lèvres, c'était bien envoyé et si réaliste, s'il la considérait grognasse pour si peu, il valait mieux pas qu'il croise son chemin parce qu'il avait clairement rien vu, c'était à peine une mise en bouche. Je revis mon jugement à la baisse, j'étais non pas dans le groupe des hystériques mais des bisounours, plus qu'à trouver gros câlin et on ira manger des glaces à la fraise main dans la main en dansant sur des arc-en-ciels au milieu des nuages. A la limite, je préfère les hystériques.... Je ne m'attardais pas plus sur cette découverte car il y avait quelque chose que je devais dire à Karen afin de lui remettre les pendules à l'heure me concernant. Elle faisait fausse route si elle pensait pouvoir disposer de moi à sa guise. Je me plantai devant la demoiselle, elle m'ignora royalement, augmentant d'un cran ma tension déjà mise à rude épreuve par sa faute. Je l'informai que c'est la dernière fois qu'elle me prend pour un con en m'envoyant ses larbins et en me faisant poireauter pour rien.  Si elle pensait que j'étais le genre de mec à me plier à ses exigences, elle faisait clairement fausse route. Une fois que j'eus vidé mon sac, je retournai m'isoler de ce groupe de péquenaud, pensant qu'il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. C'est alors que je distinguai une ombre s'avancer vers moi. il était déguisé en joker et son maquillage cachait son visage mais un signe distinctif me fit le reconnaître: ses yeux en amande comme les miens. C'était très certainement Soma, un rho Kappa dont je ne savais pratiquement rien. Il me salua et je lui fis un signe de la main en retour. Je le dévisageai me questionnant sur la raison de sa venu. Mes yeux s'étaient habitués à cette pénombre et je distinguais déjà bien mieux les personnes, de plus beaucoup s'étaient éclairés avec leurs portables, sans compter les sorties de secours qui émettaient une faible lueur.

"Salut Kevin, c'est Soma, t'as l'air d'être le plus calme ici, et probablement un de ceux qui utilisent sa tête avant de paniquer. J'ai reçu ça, et je pense que c'est pas négligeable."

Il me tendit son téléphone que je pris et lus le texto. Le mec était armé, ce n'était donc pas une blague. Je lui rendis le téléphone en hochant la tête, silencieux. Puis je murmurais pour ne pas être entendu de la brune qui semblait avoir été concierge dans une autre vie, tant elle tentait d'écouter notre conversation, à moins que c'était une particularité toute féminine d'être concierge et de vouloir savoir ce qu'à fait le voisin. Détournant mon attention de la concierge, je posai mon regard de glace sur Soma.

-Tu peux pas savoir comme ça fait plaisir de voir qu'il y a au moins une personne qui a pas encore cédé à la panique et qui n'est pas non plus un moralisateur!

Finalement, il y avait peut-être pas tout le monde a jeter dans cette salle. Qui sait peut-être même que d'autres personnes méritaient mon attention. Soma,  il était japonais comme moi mais au contraire de moi, il n'avait pas eu un bug de croissance. C'était un géant en tout cas comparé à mon pauvre mètre 70. Pourquoi ma croissance s'est-elle arrêtée en si bon chemin? Je veux dire même mon père est plus grand que moi il mesure 1 m 78. Il y a peu de chose qui me complexe mais je dois avouer que ma taille et mon nez sont les 2 trucs que j'aimerais changer chez moi. Soma ajouta toujours très calme:

"J'ai pas envie de jouer les justiciers du dimanche, mais la je crois qu'on doit trouver une solution, et vite, avant que ce taré débarque, t'en penses quoi ? Le seul truc qui me vient en tête, c'est se barricader avec les armoires ou truc du genre. Mais si il a prit la peine de monter un plan pareil, il doit pas être trop débile et doit s'en douter."

Je fis craquer ma nuque et pris une profonde inspiration.

-Ton idée est pas mauvaise mais il y'a un truc qui me chiffonne si ce mec a tout prévu, ce que je ne doute pas et qu'il capte notre petit manège, on sera les premiers à se faire descendre. Je plongeais dans son regard aussi sombre que le mien sans les lentilles.

et ... comment dire sans passer pour un con. Ma foi la franchise est une de mes qualité, disons que j'ai pas envie de crever pour les gens ici présent. Mais genre, pas du tout tu vois.

Une petite voix me murmura: "même pas pour Karen" mais je chassai cette pensée aussi sec qu'elle était apparue. Je lui en voulais toujours de son comportement mais pourquoi, était-elle la seule à arriver à me faire perdre aussi facilement mon sang froid dans ce lycée. Et pourtant, je recherchais sa présence, je cherchais la confrontation, j'attendais même la suivante avec impatience. Étais-je une espèce de maso?

Son calme apparent n'était qu'une façade très certainement mais au moins, il avait les couilles de tenter quelque chose et ce, malgré la peur.  Pendant ce temps, la brune chercha désespérément à se faire des amis. A moins qu'elle les connaissait, après tout les cochons se roulent tous dans la même forge. Elle se rapprocha du puceau à l'analyse digne des plus grands philosophes. C'est alors que je me souviens de qui il était puceau: Trey. Suis-je bête tout s'explique. Trey possède le corps et le QI d'un réfrigérateur vide. On peut pas lui demander de pousser une analyse trop loin, il risque sinon de se mettre à surchauffer. Quand on plonge dans son regard, on comprend alors ce qu'est un trou noir et le néant. On est même à 2 doigts de comprendre le sens de la vie. Il a pris mon pote Ilyès en grippe à cause de son homosexualité et je peux pas me le piffer mais comme c'est l’adjoint d'Emeric qui lui est carrément classe presque un modèle et bien je dis rien mais ça m'empêche pas de le penser.  Bref tout ça pour dire qu'en faite ce puceau avait des circonstances atténuantes, j'avais presque pitié de lui. Il devait se taper Trey comme mentor. Paix à son âme ou plutôt à son cerveau.

Après une légère hésitation, je finis par dire:

-Par contre mec... Soma... c'est ça? Je peux pas te laisser te démerder seul, je suis pas un lâche. Alors si vraiment tu souhaites te faire loger une balle dans la tête pour les gonzesses ici présentes je soupirai car je désapprouvais fermement cette idée. je t'aiderais à déplacer cette foutue armoire.

Je me contrefichai de comment on pouvait me juger, j'étais comme j'étais soit les gens m'acceptaient moi entier avec mes défauts et mes qualités soit ils n'avaient qu'à aller voir ailleurs. Soma ne faisait pas partie des gens qui me tapaient sur le système. Au contraire, j'avais presque de la sympathie pour lui, quelque chose me plaisait chez ce mec. Nous ne nous étions jamais vraiment parlé pourtant, on partageait quelque chose en commun: notre pays natal alors pourquoi nous ne sommes jamais devenus plus proche? La réponse est simple: nous sommes différents. Il a tout du mec gentil, droit et justicier, moi pas mais je ne suis pas du genre à laisser tomber un confrère quand il a besoin d'aide.

La prédatrice s'avança vers nous, je la vis du coin de l'oeil à sa démarche pas de doute, ça ne pouvait qu'être Karen. Chacun de ses pas amenuisant notre distance spatiales me procuraient un étrange bien-être et pourtant elle me semblait si lointaine. Lorsqu'elle fut à notre hauteur, elle s'exclama froidement:

- Alors les mecs, je peux savoir ce que vous nous cachez ? Vous savez, j’ai pas besoin d’avoir de couilles pour ne pas paniquer ! Contrairement à ce que certains peuvent penser, les hommes ne sont pas le sexe fort. Elle tourna son visage vers les 3 autres personnes et je compris parfaitement où elle voulait en venir sans même avoir besoin d'analyser son regard, je pensais comme elle. Sa voix trahit ses pensées et elle finit sa phrase  avec un ton dégoûté des plus charmant. Même si là ça se voit pas forcément.

Mon téléphone sonna à cet instant, je le sortis de ma poche avec difficulté et regardai le destinataire: Mon père. Et comme un enfant, une idée me frappa l'esprit. Je revis Karen m'ignorant avec son téléphone alors je me décidai à faire la même chose que ce qu'elle m'avait fait plus tôt avec son portable, libre à Soma de l'ignorer ou de lui répondre. Si mon père me passait un coup de fil, plus de doute possible: ce n'était donc pas un blague, on passait probablement dans les breakings news. Je souris et mis mon portable en silencieux alors que mon téléphone m'indiquait que j'avais eu 1 appel en absence. Il se remit à vibrer toujours  en provenance du même destinataire. Quoi.... il s'inquiétait pour moi? Il a peur que son indigne de fils se fasse descendre? Bizarrement, j'avais envie de me faire presque descendre juste pour lui faire les pieds. Sauf que si j'y passai j'aurais pas le loisir de le voir chialer sur mon corps dur et froid se maudissant. Ça serait dommage quand même. Je remis mon téléphone dans ma poche  alors qu'un 3 eme appel s'affichait à l'écran. J'étais à la limite de la satisfaction, je voulais punir mon père, le punir de me considérer constamment comme un moins que rien, lui imposer des remords à vie. Le punir de ne pas m'avoir cru, le punir d'avoir toujours pensé que c'était moi le fautif, le punir de croire des étrangers plutôt que son fils, moi, son propre fils, la chair de sa chair, son sang. Un coup de feu se fit entendre et me fit sursauter, je tendis l'oreille, les doutes étaient terminés: Trent était armé et savait s'en servir. Ce mec était bel et bien un cinglé cherchant la vengeance comme l'avait prédit Barbie. Une angoisse naquit dans mon bas ventre, j'avais l'impression qu'il faisait incroyablement froid dans la pièce, un silence de mort planait aux alentours. Je frissonnai fixant la porte de la bibliothèque comme tout le monde.  Le froid semblait me mordre jusqu'aux os, pénétrait ma chair, refroidir mon âme. J'étais sur le qui-vive près à faire un bond, dans l'attente de le voir surgir et nous descendre sans plus de procès. Un deuxième coup de feu se fit entendre glaçant le sang des étudiants de la bibliothèque, je posai mon regard sur Karen. Elle aussi semblait apeurée mais cette expression ne dura pas longtemps avant que sa façade hautaine ne reprenne le dessus. Une pensée me frappa, je ne mourais pas sans l'avoir soustrait à ma volonté, sans t'avoir fait mienne Karen. J'aurai pu la prendre dans mes bras mais en avait-elle seulement besoin? Et puis, jamais je n'accepterais cet étrange sentiment qui tiraillait mon estomac en sa présence. Je me frottai derrière la nuque avec mes doigts gelés puis ignorant toujours la belle Karen (malgré la difficulté de la chose) et d'un ton enjoué et avec un immense sourire qui était en véritable opposition avec la situation je dis à Soma.

- Alors tu veux toujours déplacer cette armoire? Si c'est le cas, j'te suis. Enfin s'il est pas trop tard.

Je le dévisageai dans l'attente de sa décision, les coups de feu l'avaient peut-être fait changer d'avis. Je doutais toujours de la nécessité de protéger les gens ici présent, n'avait-il pas quelqu'un de précieux à protéger ailleurs? Quelqu'un qui l'attendait à l'extérieur? Dans ce cas, n’était-il pas mieux de survivre quoi qu'il arrive, d'agir en pur égoïste juste pour protéger cette personne. Moi c'est ce que je ferais à sa place mais bien sûr, je n'étais pas à sa place et s'il tenait à bloquer la porte au lieu d'attendre sagement l'intervention du raté et bien je l'aiderais. J'eux une pensée pour Rose était-elle à l'abri? Qu'importe, elle avait son ex adoré pour la protéger! Oui je lui gardais toujours rancœur sans trop savoir pourquoi. Une image me heurta de plein fouet: la petite et fragile Rose se vidant de son sang, le visage déformé par la douleur. J'eux un pincement au coeur et priai pour qu'elle soit en sécurité quelque part et que lorsque je me serais sorti d'ici, elle m’engueule à nouveau sur la forêt de détritus dans ma chambre.  Mes yeux s'attardèrent sur le profil de Karen, elle semblait un peu plus fragile, plus pâle et bien moins hautaine qu'à l'accoutumé, elle aussi, elle avait besoin d'être protégée, même s'il elle refusait de l'admettre.


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Trent Walker

Trent Walker


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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyLun 18 Nov 2013 - 16:26

Noble war Begin
No one can't stop me.

Groupe 1


U.C

Blessé par balle :
Kevin Ikeda au bras.

Coups de crosse reçu :
Karen Dahl au visage.

Menace des proches :
Molly -> Diego
Elena -> Zack

HRP : Je suis désolé de poster de cette manière, mais je ne peux vraiment pas faire autrement pour le moment, mon irl a pris le dessus de manière... Inattendue et c'est donc le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas vous bloquer pour la suite de vos rps. J'éditerais dès que je le peux, pour que vous puissiez avoir une réponse convenable. Continuez de répondre en tenant compte des précisions, moi je m'adapterais à vos réponses, pas de soucis pour ça. :coeur2: 

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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyLun 2 Déc 2013 - 21:07

Karen n’a pas pour habitude d’être contrainte à rester enfermée dans une pièce, sans lumière, avec d’autres charmants élèves. Ni devoir simplement attendre qu’un fou furieux vienne dans cette dite pièce pour tirer tout le monde comme des lapins. Plus que tout, elle n’est pas familière avec cette sensation de peur qui se niche peu à peu dans son estomac. Elle a beau être hautaine, se penser supérieure, il n’en est pas moins qu’elle reste un être humain, et qu’il lui arrive d’avoir les mêmes émotions négatives que les autres. Pourtant, c’est en ignorant ça qu’elle s’approche des deux asiatiques pour leur demander ce qu’ils trafiquent seuls dans leur coin. Ça lui fait mal de l’admettre, mais cette salle a besoin d’une équipe pour sortir, pas de deux lycéens qui veulent jouer aux héros, parce qu’un héros mort n’est pas très utile à la société. Le téléphone de Kevin se met à sonner, mais il ne répond pas. Pourtant, il reste concentré dessus, et fait comme si Karen n’était pas là. Simple vengeance visiblement. Elle pourrait très bien faire comme lui, le contraindre à la regarder, et lui expliquer que personne n’ignore Karen Serena Dahl, mais elle n’en a pas vraiment le temps. Des coups de feu rugissent dans l’école. Voilà, la demoiselle a eu tort. Trent est vraiment capable de tirer. Peut-être même qu’il y a déjà des blessés, voire des morts. Tant que ce n’est pas elle, ça va très bien à Karen. En bonne garce qui se respecte, elle pense à elle avant tout, et les autres, si elle a le temps.
Ce geste a pour conséquence de ramener un peu tout le monde à la réalité. Même la Norvégienne, qui a pali et qui semble un peu moins fière que d’habitude. Cependant, elle recouvre rapidement ce masque froid sur son visage, parce qu’elle refuse de perdre la face. Non loin d’elle, Kevin donne enfin signe de réaction, il demande à l’autre gars s’il veut toujours déplacer l’armoire. S’ils le peuvent encore, évidemment. Deux coups se sont fait entendre. Qui est le prochain ? C’est une attente angoissante, interminable. Pendant que tout le monde est un peu choqué de ce qu’il se passe, se rendant compte que tout est réel, un troisième coup retentit. Plus le temps passe, plus les balles pleuvent, plus les risques que Trent débarque dans la bibliothèque augmentent. A tel point que ça finit par se réaliser.

La porte s’ouvre avec un grand fracas, avant que les mecs aient eu le temps de faire quoi que ce soit d’utile. Sans surprise, les jeunes voient entrer un jeune homme, d’à peu près leurs âges, armé. Même ceux qui ne l’ont jamais vu le reconnaissent : Trent. On peut voir la fureur dans ses yeux. Il semble prêt à recommencer à tirer. Il hurle des phrases, mais Karen n’écoute pas vraiment, les yeux braqués sur les fusils. Ils sont là, devant elle, presque à la narguer. Elle a eu tort, elle s’en rend compte. Et si elle devient une cible à cause de ça ? Ca ne l’étonnerait pas. Mais elle ne regrette pas. Elle est comme elle est, elle a dit ce qu’elle pensait, même si ce n’était visiblement pas la vérité.
La demoiselle ne fait pas vraiment attention à ce qui se passe, à ce qui se dit, jusqu’à ce qu’elle voit l’arme braquée sur elle. Seulement, pas de détonation. Non, juste un coup violent au visage avec l’arme, qui peut aussi blesser de cette manière. Elle sent la douleur l’envahir à la pommette, à la lèvre, et l’onde de choc se propage dans son crâne. Il l’a frappée. Il s’en est pris à elle. Elle a du mal à se l’admettre. Tout se passe très vite ensuite. Une réaction arrive presque instantanément, un geste qu’elle est loin d’attendre. Furieux, Kevin se place entre elle et Trent. De cette scène, elle ne retient quasiment rien, parce qu’elle est devenue comme sourde, aveugle et muette. Mais pas entièrement. Le coup parvient bien jusqu’à ses oreilles, elle voit bien la balle atteindre le bras du garçon, et celui-ci s’écrouler sur le sol, et un mot franchit ses lèvres.

- Oh …

Sur le coup, elle est paralysée, elle garde ses yeux grands ouverts, braqués sur l’asiatique tombé à terre. Non loin, Trent menace plusieurs personnes, mais ne blesse plus. Aussi vite qu’il est arrivé, il s’en va, les laissant de nouveau seuls dans la pièce, encore plus meurtris qu’avant.  C’est sans doute ce départ qui aide Karen à reprendre le contrôle de son corps. Avec la vitesse de la lumière, elle plonge vers Kevin, dardant ses lentilles bleues sur lui. Son bras gauche est touché et le sang ruisselle à la surface de sa peau. Le cœur de la jeune fille bat à vouloir s’échapper de sa poitrine. Elle oublie totalement la douleur à son visage, le sang qui coule aussi, mais beaucoup moins de la blessure de son camarade. Elle est accroupie à ses côtés et ne sait pas vraiment quoi faire. Alors elle passe ses mains en dessous de sa tête, pour la surélevée un petit peu, avant de lui souffler d’une voix tremblante :

- Je déteste quand mes jouets sont cassés, alors je te préviens, t’as pas intérêt à me jouer un sale tour. Je m’en fiche que tu ais mal, t’as juste pas le droit de ma claquer entre les pattes, compris ?

Elle ne se fiche pas de sa couleur, loin de là, mais elle ne va pas lui dire que ça lui fait aussi mal de le voir dans cet état. Elle lève alors les yeux pour regarder autour d’elle. Elle sait qu’il n’est pas non plus hyper gravement blessé, seulement touché au bras, mais elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter. Surtout, elle a l’impression que c’est de sa faute. Après tout, c’est à elle qu’il s’en prenait, avant que le Kappa ne s’interpose, si telle était réellement son intention. En cherchant Trent, c’est Kevin qui a trouvé. Il faut trouver un moyen de sortir de là, assez rapidement. Passer par la porte est exclu. Même si elle était ouverte, il y aurait le Lambda dans les couloirs, donc impossible de les emprunter.  Il y a toujours les fenêtres aussi, mais la brune n’a pas réussi à une casser une en jetant une chaise dessus. Comment faire alors ? Retenter de les briser ? Pendant qu’elle réfléchit, le sang de Kevin se répand aussi sur ses vêtements, tâchant son costume bleu à l’origine. Elle qui d’ordinaire attache beaucoup d’importance à son apparence n’y fait même pas attention. L’ironie du sort veut que, grâce à son maquillage, elle a un grand sourire sur le visage, mais elle est loin d’être en accord avec cette image. Elle est en profonde réflexion et elle a le sentiment que le temps passe trop vite. Elle panique un peu de ne pas trouver de solution et elle n’aime pas découvrir ça. Machinalement, elle passe ses doigts dans les cheveux rouges de Kevin, doucement, sans y faire attention. Elle finit cependant par se lever, et ordonner un peu sèchement, mais beaucoup moins que d’habitude, quelque chose à ceux qui sont autour d’elle.

- Vous pouvez vous occuper de lui ?

Elle se dirige alors vers les deux seuls garçons de la pièce qui semblent aptes à aider et faire bouger la situation (Seb & Soma). Elle semble bien moins « grognasse » que quelques minutes auparavant. Si elle veut cacher les sentiments indéfinis qu’elle a envers Kevin, c’est raté.

- Dites ... vous pensez que c’est possible de faire tomber une des étagères sur une des baies vitrées ? C’est plus lourd que la chaise, ça pourrait la casser. Ça fera sans doute beaucoup de bruit, mais on a pas le choix je crois. Il reviendra pas, si ?

Serait-ce de la peur dans sa voix ? Oui, même pas masquée. Par chance, ils acceptent, malgré le fait qu’ils peuvent attirer le tireur à nouveau dans leur salle. Après tout, bruit ou pas bruit, il est fou, et ils auront peut-être le temps de s’enfuir avant qu’il ne revienne. Les deux vont donc bouger une des étagères, celle qui est la plus proche des grandes fenêtres, pour que ce soit plus rapide et plus facile pour eux. Karen, quant à elle, retourne avec Kevin, elle se voit mal s’acharner sur la bibliothèque. Même si la fenêtre casse, il faut réussir à la faire sortir. Heureusement, ce n’est pas à la jambe qu’il est touché. Elle se baisse de nouveau devant lui, ignorant un peu ceux qui peuvent être autour. C’est à elle de l’aider, les autres n’ont pas le droit de le toucher, c’est tout.

- Va falloir que tu te lèves pour sortir de là. Je te laisse pas le choix.

Qu’il coopère ou qu’il ne le fasse pas, elle l’obligea à se relever à peu près pour pouvoir se rendre à l’extérieur, là où les secours attendent. Elle en sait pas comment s’y prendre et elle sait qu’elle va lui faire mal, mais tant pis. Une chance qu’il ne soit pas hyper grand et baraqué, elle n’aurait aucune chance de le soutenir sinon ! Elle se met de son côté droit et passe un bras sous son épaule, sa main dans son dos. Aussi doucement qu’elle est capable, elle le relève alors qu’elle entend un grand fracas. La vitre a cédé, ils sont libres.

- Bon, maintenant, tu mets un pied devant l’autre jusqu’à cette foutue ambulance et je te laisserai tranquille.

Ils sont collés l’un à l’autre et la demoiselle aurait pu y faire attention si elle n’était pas concentrée sur le fait qu’il ait une balle dans le bras, et que Trent pouvait revenir à tout moment pour tous les achever. Quelques élèves sortent en premier, et Kevin et elle sont presque les derniers, prenant plus de temps pour se déplacer. Mais ils finissent par enfin trouver l’air frais. Le pire est visiblement derrière eux.



HRP : Si ça va pas, j'édite :P
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MessageSujet: Re: [GROUPE 1] - Noble war begins   [GROUPE 1] - Noble war begins EmptyDim 8 Déc 2013 - 16:00





Karen était venue voir ce qu'on manigançait moi et Soma, les femmes avaient vraiment une curiosité super développée. Une fois à notre hauteur, elle nous demanda ce que l'on comptait faire et je reçus au même moment un appel de mon père que j'ignorai complètement. C'était une sorte de vengeance personnelle, je prenais du plaisir à le savoir inquiet à mon sujet. ça me donnait en plus l'occasion de me venger de la brise glaciale que m'avait infligée la belle Karen quand j'étais venu la voir. Puéril dite-vous? Oui c'est tout à fait moi et je n'en rougis pas.

Mon portable vibrait pour la troisième fois quand un coup de feu retentit stoppant le temps, le silence s'installa chacun sur le qui-vive. J'avais relevé la tête surpris, le mec était donc armé et il savait s'en servir quelle bonne nouvelle! Il fallait agir et vite, se barrer mais au fond de moi, j'étais persuadé que c'était trop tard. Égoïste comme je suis, je n'ai pas pensé une seule seconde que quelqu'un à qui je tenais pouvait être blessé: Ilyès, Dany, Rose... voir même tué. C'était de l’égoïsme mais pas que, je suis un gamin dans ma tête, je n'ai jamais vécu la mort d'aucun de mes proches, pas même de mes grand-parents. Une de mes vieilles tantes japonaises étaient décédées, il y a 4 ans de ça mais je ne l'ai rencontré que 3 fois et je n'ai pas assisté à son enterrement si bien que, pour moi, la mort n'a aucune forme concrète. Je ne peux pas imaginer ce que c'est, le gout des larmes, l'odeur de mort et de tristesse planant au-dessus des vivants. Bien sûr, je suis terrorisé depuis l'enfance par l'idée de perdre ma mère mais c'est à cause des dessins animés. Quand je voyais un personnage perdre sa mère, je fondais littéralement en larme dans le salon appelant la mienne qui me jurait qu'elle serait toujours là et que je ne devais pas pleurer, que ce n'était qu'un film. Malheureusement en grandissant, j'ai appris que cette bulle de soie dans laquelle elle m'a élevée et protégée du monde extérieur n'était qu'un tissu de mensonge. Pire que la bulle spéculative de 1929, lorsque ma bulle protectrice éclata et que je compris que ma mère n'était pas immortelle, ce n'est pas une déflation des prix qui me frappa mais des terribles angoisses me surtout la nuit, moment où, l'on ne peut que penser. Le quotidien ne nous occupant plus l'esprit. Un autre coup de fusil éclata, la terreur passagère sur le visage de Karen disparut, une expression neutre avait prise place. Je me tournai vers Soma lui demandant s'il souhaitait toujours déplacer l'armoire. Il approuva.

J'avais peur pour moi et uniquement moi, enfin ça c'est ce que j'essayai de me persuader. Un troisième coup perça le silence de la bibliothèque, il est temps d'agir. Soma à mes côtés, nous avancions vers l'armoire. La peur ou le stress, sentiment inconnu à ce jour commencèrent à me ronger les tripes. Le personnage principal ne peut pas mourir n'est-ce pas? Nous avions fait à peine quelques pas que le verrou de la porte se fit entendre, paralysant tout le monde. Mes jambes refusaient de bouger, j'étais comme cloué sur place, les yeux rivés sur cette foutue porte. Ce n'est pourtant pas Médusa qui pénétra dans la bibliothèque mais bien Trent, je n'avais jamais vu sa gueule auparavant ou tout du moins, je ne gardais aucun souvenir d'avoir rencontré ce mec un jour. Il avait les yeux exorbités et semblait fou de rage, peut-être que dans un autre lieu ses plans n'avaient pas exactement marchés comme il voulait. Il était armé et nous visait à tour de rôle, lorsque le canon se braqua sur ma poitrine, un frisson de panique s'empara de tout mon être. Une petite voix me criait que je suis en danger, mon instinct de survie m'hurlait de prendre la fuite mais mes jambes restaient tétanisées comme une souris face à un chat. Je n'allais pas me laisser descendre sans rien tenter tout de même.

Il se met à gueuler sur le groupe d'étudiants dans le coin les menaçants de faire du mal à leurs proches. En le voyant agir, je pouvais affirmer que ce type avait une case en moins, il était dirigé par la haine et la vengeance et  sa part humaine s'était retirée ne laissant plus que cette monstruosité faite de méchanceté. Flippant vraiment. Il ne tire pas, ce ne sont que des menaces puis il braque le canon sur Karen. Je n'écoute pas ce qu'il dit mais pas besoin d'écouter pour comprendre ce qu'il lui reproche, c'est une garce. Elle a probablement dû le mépriser de toute sa splendeur, le traiter comme une merde. Je compris alors qu'elle était bien plus en danger que les bisounours du fond de la salle. Mes jambes comme par enchantement brisèrent le sortilège, je pouvais marcher à nouveau malgré ma stabilité plus que bancale. J'avais l'impression d'avoir les jambes qui flageolaient. Je compris qu'il perdait son calme, il allait passer à l'acte. Il était trop tard lorsque je me mis à courir dans sa direction. Je m'élançai à peine que je vis la crosse de son fusil frapper le visage de Karen de plein fouet. Elle chancela et je m'interposai entre elle et lui le bousculant d'un coup d'épaule.

Il ne trébucha pas, il se retrouva juste projeté, mon geste était irréparable. J'ai conscience qu'il ne laissera pas passer un tel affront, il leva son fusil et un coup de feu retentit. L'impact me projeta au sol, je tombai sur les fesses sonné. Je ne ressentais aucune douleur, m'aurait-il raté? Je n'entends plus rien, j'ai l'impression que tout se déroule au ralenti sous mes yeux, j'ai l'impression d'assister à une scène volontairement ralentie. Et puis, une douleur fulgurante me heurta, j'eus du mal à discerner où j'étais touché tant la douleur se répercutait dans chacun de mes nerfs. On aurait dit un écho.

Il se désintéressa de moi, probablement en me maudissant mais je n'écoutai plus, je fixai mon bras gauche abasourdi. Le tissu noir était déchiré, non, troué, un liquide rouge se répand au sol et je ne peux plus bouger mon bras tant il est douloureux. Je fixe cette plaie pendant d'interminables secondes, une vague d'angoisse s'empare de moi. Ma respiration devient saccadée, mes membres tremblent, mon esprit passe en boucle un spot publicitaire de très mauvais gout: "tu vas mourir Kevin! C'est fini, tu es arrivé au bout du chemin." Je secoue négativement la tête en silence pour contredire ce message. Je transpire abondamment, mes tremblements s’accélèrent. Je n'arrive plus à discerner la réalité, je commence à avoir incroyablement froid mais est-ce vrai? N'est-ce pas plutôt mon esprit qui s'imagine des sensations en accord avec l'image d'un mourant qu'on nous sert dans des films: avoir froid, le tunnel avec la lumière. J'ai même l'impression que la lumière est plus vive, j'ai envie de pleurer, de crier JE NE VEUX PAS MOURIR!

Une personne plonge sur ma droite, je relève les yeux et la reconnais: Karen.  Elle est blessée à la lèvre notamment et perd pas mal de sang. Ce dernier ruisselle sur son menton et tombe au sol. Elle soulève ma tête doucement et murmure d'une voix tremblante qui me donna la chair de poule. Elle aussi pense que je vais mourir??? Si même Karen perd son sang froid, alors je ne peux que m'attendre au pire.

- Je déteste quand mes jouets sont cassés, alors je te préviens, t’as pas intérêt à me jouer un sale tour. Je m’en fiche que tu ais mal, t’as juste pas le droit de ma claquer entre les pattes, compris ?

Un sourire faible étira mes lèvres, je sentais ma tête me tourner et pourtant dans un dernier effort, je ne voulais pas montrer une image négative de moi. Je ne voulais pas partir en pleurant ou criant, partir sans dignité.

Je répondis simplement:

- ça serait trop beau pour être vrai princesse, compte pas sur moi pour te faire ce plaisir.

Je posai mon bras valide sur ma plaie, la douleur était si vive que des nausées et douleurs abdominales se réveillèrent. J'avais l'impression que j'allais vomir.

Elle regarde autour de nous et je fais de même, Trent a disparu. Je ne l'ai même pas vu partir. Personne d'autre que nous 2 n'a l'air physiquement blessés, psychologiquement c'est autre chose. Paye ta thérapie de groupe à vie! Savoir Karen a mes côtés me fit réfléchir plus calmement, je ne vais pas mourir pour une balle dans le bras, tout du moins si j'arrive à sortir d'ici avant que mon corps ne se vide complètement de mon sang. Kevin étant constitué de 4.5 litres de sang et sachant que il perd avec cette plaie mineure environ 30 ml par minutes et que lorsque la perte dépasse 40% de la masse sanguine le danger est imminent... combien de temps reste-t-il à Kevin avant de trépasser? Vous avez 1 Heure pour répondre, lui pas. J'aurais dû suivre plus en cours de maths... merde! Pour une fois que ça servait, j'avais presque des regrets.

Je dois me barrer de cette bibliothèque, je ne veux pas mourir au milieu de ces bouquins sans âme comme un vieux rat. Je fixe ma plaie comme si je pouvais stopper l'écoulement inéluctable de mon sang, il tâche les vêtements de la demoiselle qui n'y fait même pas attention. Moi, j'essaye de résoudre ce problème de maths, à vu d'oeil, il me reste plus d'1 heure de délai mais une heure ça passe vite à moins que le sang finisse par coaguler après tout la balle est toujours dans mon bras. Vu la douleur, je ne vais pas rester éveillé  2 heures ainsi, je sers les dents, c'est alors que je sens des doigts caresser mes cheveux, je relève la tête surpris mais pas de doute c'est bien Karen. Elle agit sans s'en rendre compte et cette caresse me procure un bien fou, ça me détend.

Elle se relève et ordonne aux gens assemblés autour de moi:

- Vous pouvez vous occuper de lui ?

Je me redresse sur les fesses toujours en tenant mon bras. J'arrache un bout de tissu et m'en fais un garrot, je n'ai aucune idée si c'est recommandé ou pas, si c'est la bonne solution mais ils font ça dans les films peut être qu'avec un peu de chance c'est pas des conneries. Je ne la quitte pas du regard me remémorant sa caresse dans mes cheveux, j'aurais aimé qu'elle continue. Cependant, elle se dirige vers Soma et le puceau du frigo, je n'entendais pas ce qu'elle leur disait et pourtant je ne voyais qu'elle. Je ne prêtais pas la moindre attention autour de moi. Je les vis déplacer une des étagères pour la faire tomber sur la fenêtre, ça allait faire un boucan d'enfer mais la vitre exploserait en éclats. Karen revient vers moi, je la fixe en tenant toujours mon bras, elle s'accroupie à ma hauteur.

- Va falloir que tu te lèves pour sortir de là. Je te laisse pas le choix.

Je la dévisage silencieusement, s'inquiète-elle pour moi? Moi si fier d'habitude, je la laisse me soutenir et je pris appuie sur elle. De toute façon, je n'aurais pas pu me relever et marcher sans son soutien. La peur aussi avait endolori mes membres. Au loin la vitre explosa dans un vacarme à réveiller les morts. J'ai peur que Trent entre et nous descende tous. Mon bras gauche pend le long de mon torse, le sang se fraye un chemin entre mes doigts et goutte au sol mais j'ai l'impression que le sang coule moins abondamment. C'est tiède et poisseux. Le simple fait de me lever me donna des vertiges.

- Bon, maintenant, tu mets un pied devant l’autre jusqu’à cette foutue ambulance et je te laisserai tranquille.

Elle est plus proche que jamais, comme ce jour où elle m'avait mordue la langue. Je suis sans voix, ma répartie légendaire s'est envolée avec le coup de feu. Je la fixe bêtement puis reporte mon attention sur mes pas, les sons me semblent plus forts et agressifs, tout devient sombre autour de moi, je baisse la tête, je ne dois pas m'évanouir. Je me concentre sur mes pas, un pas après l'autre. Probablement que je deviens de plus en plus lourd à porter car mes forces m'abandonnent, j'essaye d'accélérer, les autres sont déjà tous à l'air libre. Dans un effort inouï, je me hisse par la fenêtre et saute au sol en grimaçant. Une brise vient frapper mon visage. Si j'avais mal avant ce n'est rien comparé à maintenant, le moindre mouvement  devient une véritable torture comme si tous mes nerfs étaient à vifs.

Nous marchions sans rien dire sur les graviers du lycée, graviers que j'avais foulé du pied des centaines de fois mais aujourd'hui il me semblait si différent. Tout me paraissait plus difficile, plus beau aussi. Si Trent décide de partir à notre poursuite, il n'aura aucun mal à me trouver moi et elle, avec la traînée de gouttelettes que je laisse derrière moi. Nous étions des proies faciles. N'en pouvant plus, je m'agenouillai au milieu du chemin, les secours ne sont plus très loin, j'entends des clameurs au loin et des sirènes mais si je fais un pas de plus, je vais vraiment m'évanouir. Mon bras est atrocement douloureux et l'air froid vient darder ma plaie comme mille aiguilles. Mes jambes tremblaient et de grosses perles de sueurs coulaient le long de mes tempes.

Karen essaye de me relever, je la repousse violemment et lui ordonne:

-Va chercher les secours! Pars!!  
Voyant qu'elle ne bougeait pas : Dégage! Tu veux mourir ou quoi! On est une cible facile à 2! Si tu restes avec moi peut-être qu'aucun de nous 2 s'en sortira! Je... Je serrai dans ma paume une poignée de graviers, je ne supporte pas les faibles et les mots que j'allai formuler m'écorchaient la gorge. n'ai pas la force d'aller plus loin.

Je ne lui avais jamais parlé ainsi, je voulais juste qu'elle se sauve, je ne supportait pas sentir son regard sur moi à genoux incapable d'avancer, transpirant de grosses gouttes. Ce n'était pas tant la plaie mais plutôt le fait de m'avoir déplacé qui augmentait ma douleur sans compter que j'étais à 2 doigts de la crise d'angoisse résultat mes jambes refusaient de m'obéir. Je revoyais le canon, j'entendais la détonation. J'étais sûr de faire le bon choix, Karen finit par s'éloigner je ne lui avais pas jeté le moindre regard, de peur d'y voir de la pitié. Quand elle fut suffisamment loin et que je n'entendais plus ses souliers  piétiner le gravier, je me laissai tomber sur le côté en serrant mon bras douloureux. J'avais mal, si mal, des larmes se formèrent au coin de mes paupières, je voulais crier mais je ne pouvais que me tordre de douleur au sol ridiculement comme la queue d'un lézard tranchée, ridicule sans son tronc. La fraîcheur de l'air me faisait un bien fou même si ma plaie n'en était que plus douloureuse et me rappelait ô combien, je suais. J'avais froid maintenant, je grelottai. Je finis par me mettre sur le dos et à fixer le ciel bleu s'étendant à l'infini. Est-ce qu'on peut mourir d'une balle dans le bras? Probablement si sa touche une grosse artère. Je ne vais pas mourir tout de même, j'ai si mal, maman...  j'ai ... peur?! Une larme coula le long de ma joue.

Combien de temps c'était écoulé depuis le coup de fusil et depuis le départ de Karen? Je suis incapable de le dire, le temps me parait long, peut être qu'elle ne reviendra pas, qu'elle  m'a abandonnée ou pire qu'elle s'est faite descendre par surprise. J'entends alors des bruits de pas, plusieurs personnes approchent. 2 visages inconnus se penchent au-dessus de moi, je reconnais leurs uniformes se sont des secouristes. Ils parlent entre eux, me tâtent à différents endroits, découpent la manche  de mon t-shirt libérant mon bras qui avait enflé. L'un des 2 le plus blond me demande:

-Est-ce que vous m'entendez.

Bien sur que je t'entends, je suis pas sourd avais-je envie de répliquer.

-Oui, je suis pas encore crevé. plaisantai-je ce qui eut le mérite de leur voler un léger sourire. Ils me mirent sur une civière et m'emportèrent. Je savais que Karen était avec eux mais je n'osai pas croiser son regard. Le cauchemar était donc terminé? Pour de vrai? Ils me déposèrent dans l'ambulance et me posèrent de nombreuses questions sur ma blessure puis si j'avais des frères et soeurs, si la demoiselle était ma copine ... ils faisaient ça pour me garder conscient. Et la question  à propos de ma relation avec Karen eut l'effet escompté, j'étais bien plus alerte. Je dois avouer que bercé par les mouvements de l'ambulance, je n'avais qu'une envie c'est m'endormir d'ailleurs leurs questions commençaient à me taper sur le système, je voulais juste qu'on me laisse dormir mais dès que je fermai un peu trop longtemps les yeux, ils recommençaient de plus belle. Ils me firent les premiers soins, j'entendis des commentaires du genre: " balle  à bout portant, fracture..." J'avais peur d'entendre le mot "amputation" ou "hémorragie".

Finalement sans avoir pu faire la sieste, j'arrivai à l'hôpital, mes parents étaient déjà là. Les secours m'avaient dit qu'ils les avaient prévenus d'ailleurs ils m'avaient demandés leurs numéros. Ma mère se jeta sur moi caressant mon visage et je me forçais à sourire. En la voyant, je me sentis bien moins angoissé, ce n'était plus des visages inconnus. Les chirurgiens m’emmenèrent au bloc opératoire pendant que j'entendais ma mère crier, supplier en pleurant:

-S'il vous plait sauvez mon enfant... noon... mon bébé. Pitié!! Pitiiié. Chéri, Kevin... il va s'en sortir...un peu exagéré? Peut-être mais  il suffisait que je me coupe avec une enveloppe pour que ma mère rentre dans tous ses états alors avec une balle de pistolet... Les  médecins m'installèrent et j'entrevis le sang séché, répugnant presque noir colorant mon bras. Ils me firent une piqûre et tout devint sombre, j'étais si fatigué et mes paupières étaient si lourdes.


Code by Gali.
Tu touches, tu redistribue... je te mange tout cru.


Si la fin va pas Karen dis moi  mais je trouvais ça plus réaliste que les secours ne se trouvent pas directs derrière la fenêtre alors j'ai dû inventer ce que pouvait faire Karen. ☮
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