[GROUPE 3] - Noble war begins

Aujourd’hui était un jour assez marrant, un jour censé être effrayant, censé être synonyme d’horreur, pourtant je n’y voyais rien de si effrayant que ça, des gens qui se déguisent en tout et n’importe quoi c’est plus amusant non ? Ce jour était halloween, je n’avais jamais fêté ce jour, faute d’argent, faute de soirées assez distrayante, faute d’envie de me déguiser. Mais cette année allait être différente, le lycée organisait une soirée, où j’avais le privilège d’être convié.
Je devais donc trouver un déguisement, mais j’avais pas envie d’aller dans un vieux magasin tout pourri, où l'on pouvait acheter des tenues ridicules, non j’avais envie de beaux costumes, j’étais donc allé dans un endroit spécialisé j’avais trouvé un habit qui me convenait tout à fait, oui, j’avais décidé de m’habiller en… Pirate !  Ces célèbres pilleurs, qui, escroqué tout le monde, après tout, si j’avais vécu dans une autre époque je me serais peut-être spécialisé, en voleur/pirate ? J’avais donc l’équipement complet, même une magnifique perruque ! Cependant comme à mon habitude je dus voler ce déguisement, il était bien trop cher pour moi.

Je me rendais donc vers mon lycée, je devais y être pour 17h30, et j’allais surement avoir quelques minutes d’avance. Une fois arrivé, avec comme prévu, un peu d’avance, je rejoignis un groupe d’amis que je connaissais. Les portes du lycée s’ouvrirent soudainement à 17h30 pile ! Tout le monde avança pour rejoindre la salle qui nous était destinée, moi c’était la salle de balle.

Je rentrais donc dans cette salle, je connaissais quelques personnes, Matt, et Blu, mais que de vue, ils étaient dans ma confrérie, mais je ne m’intéressais pas plus que ça à eux. Après une dizaine de minutes d’attente, les portes se fermèrent  à cause d’un courant d’air. Puis une personne parla à travers les haut-parleurs !

« Qui suis-je ? Vous avez le culot de me poser cette questions bande d’ignorants. Ecoutez-moi bien. Je suis celui que vous croisez tous les jours sans daigner me jeter un seul regard de compassion. Je suis celui qui ère seul dans ces couloirs froids. Je suis celui dont tout le monde se moque, dont tout le monde se fout. Que l’on bouscule sans consentir s’excuser. Que l’on ignore parce que ce jour-là, nous ne sommes pas d’humeur. Je suis celui à qui l’on ne donne pas l’once d’une toute petite chance. Ni en amitié, ni en amour. Et pourtant, je ne demandais que ça. Je ne souhaitais n’être qu’un étudiant normal parmi vous, et vous ne m’avez pas donné cette occasion. Vous m’avez méprisé, vous en rendant compte ou non, vous m’avez souillé, vous m’avez abandonné à mon sort.
Mais sachez que durant toute cette année, j’ai appris à observer. A vous observer, vous et vos petites habitudes. La petite blonde qui ne m’a offert comme regard qu’un coup d’œil de dégout, qui sort de son bâtiment tous les jours à la même heure pour aller rejoindre  ce qui semble être son amant. Cette bande de mecs trop bien propre sur eux qui ont décidé de me refuser dans leur bande parce que la totalité de ma tenue ne valait pas plus qu’une seule de leurs chaussures. Je vous ai tous dans mon collimateur bande d’enfoirés. Quand certains d’entre vous vaquaient à leurs petites activités, je me terrais dans l’obscurité pour réfléchir à la meilleure manière de vous faire payer pour mon mal-être dont vous êtes la cause principale. Je vous connais mieux que vous ne vous connaissez vous-même.
Chaque jours j’ai tenu un carnet, mon regard n’a jamais quitté vos visages heureux, vos noms, et vos actes recensés. Je sais tout de vous.  Il est trop tard mes amis, versez vos dernières larmes, dites-vous que vous vous aimez les uns les autre une dernière fois, car Je me suis  préparé pour une guerre noble. Je sais ce qui va arriver, et je sais que personne ne peut m'arrêter, moi y compris. Je tue des gens que j'aime. Certains d'entre eux mendiaient leur vie. Je ne me sens pas triste. Je ne ressens rien. C'est un monde sale dans lequel nous vivons, C'est un monde impuissant. Vous pensez que je suis fou?  Pas autant que vous.
Il est l’heure pour moi, Trent Walker, de récupérer ma dignité. Que ce jour soit marqué de drapeaux en berne et de brassard noir autour du bras. Joyeux halloween mes amis.»

Un autre malade psychopathe en manque d’affection… ? Non, pas possible, c’était peut-être qu’une blague pour  nous foutre la trouille, après tout c’était halloween, ça ne pouvait pas être autre chose, en plus je ne connaissais pas de Trent, je n’en avais même pas entendu parlé, il  ne devait même pas existé.

« On est enfermé... »

Dit une demoiselle, agréable à regarder en forçant pour ouvrir la porte. Apparemment, nous étions enfermé, super, ça risquait d’être une soirée encore plus agréable que je ne le pensais…Elle retourna vers un gars, et il lui chuchota quelque chose à l’oreille.

-Ok.... Ecoutez, je sais pas si tout ça c'est vrai ou si c'est une connerie, mais je veux pas attendre ici plus longtemps, faut qu'on trouve un moyen de sortir d'ici! Y'a sûrement un truc, hein?! Et puis merde, quelqu'un le connait ce taré?

Ce gars avait pas l’air vraiment serein pas par contre, je pouvais comprendre, ce genre de situation était plutôt dure à gérer pour la plupart des personnes.

C'est pas une connerie, apparemment il y a plein de flics dehors, sur le parking et un périmètre de sécurité. Répondit Matt , un camarade de confrérie, il ne me rassurait pas vraiment d’ailleurs, même si je n’étais pas bien inquiet, si les flics sont là, alors on craint pas grand-chose ? SI ?
Il partit ensuite téléphoner à des amis à lui surement. Mais j’entendis le nom Grace ? Grace, il connaissait donc Grace ? L’irrésistible Grace, qui par contre, me résistait un peu trop, ce qui n’enlevait rien à son charme bien au contraire. Cependant je préférais éviter ce détail, ce n’était pas vraiment le moment.

"On arrivera pas à défoncer cette porte, elle est bien trop épaisse. Par contre on peut essayer de la bloquer avec des tables pour l'empêcher d'entrer. On peut essayer de rassembler vraiment toutes les tables contre la porte, comme ça même s'il parvient à entrer, il devra les escalader toutes. Ca nous sauvera pas, mais en attendant qu'il s'amuse à tout escalader, on pourra passer en dessous et s'échapper? Désolé j'ai pas de meilleures idées."
Il avait vraiment l’intention de faire ça… J’avais pas trop la motivation je partis m’asseoir  en face d’une table, sortis une gourde en pierre accrochée à ma ceinture, et remplis de rhum, et prit quelques gorgés avant de la reposer sur la table.

« on touche pas à cette table, prenez les autres. »Dis-je avec mollesse.  

"Non, faut pas barricader la porte. Y'en a qui auront pas le temps de passer en dessous et Trent les tuera parce qu'il nous en voudra encore plus. Et si jamais on réussit à s'échapper, il s'en prendra à nos proches. Y'aura pas une seule mort à cause de moi ici. Faut se cacher et attendre."

Oula… Mais quelle générositée ! Quelle gentillesse ! Elle se souciait de nous, au lieu d’essayer de sauver sa vie ? Pitoyable…Et elle faisait partie des SM, du groupe des rebelles...?

« Bravos Einstein, le mieux n’est pas de se cacher, ni de se barricader, le mieux, c’est d’attendre que l’autre vienne, qu’il nous fasse un peu peur, et les croyants, vous pouvez prier Dieu pour qu’il nous sauve en attendant si vous voulez?Il servira peut-être pour une fois » Dis-je avec dépits en reprenant une gorgée d’alcool. Je m’amusais ensuite avec l’une de mes chevalières, en les faisant tourner sur la table.

« Au pire, moi j’ai rien à me reprocher, j’ai rien fait à ce gars, si c’est aussi votre cas, alors vous n’avez pas trop à vous en faire, sinon, vous avez bien mérité votre sort. » Repris-je une dernière fois, sans prêter d’intérêt aux réactions des autres, préférant rester concentrer à fixer ma bague tourner.