Les SM Lèvent les voiles [Groupe 3]

La grande fête des Sigma Mu. Ma dernière fête en tant que Sigma Mu. J'avais changé depuis quelques temps et j'aurais très bien pu me désister mais je n'en avais rien fait. Les SM avaient « besoin » de moi une dernière fois et j'avais donné ma parole.
C'était dans cette optique que je m'étais déguisée histoire de marquer le coup. Le thème était les pirates. J'avais revêtu une chemise blanche à manches bouffantes, un corset noir avec de la dentelle, un pantalon moulant glissé dans des cuissardes en cuir noir qui me réhaussaient d'une dizaine de centimètres. Par dessus cet attirail, je portais un manteau dans le style de l'époque qui descendait jusqu'au dessus du genou. Pour finaliser mon costume, j'avais un tricorne visé sur la tête et un sabre glissé dans ma ceinture. Je finis par me maquiller : juste un peu de fond de teint et du crayon noir pour souligner mon regard (Je forçais quand même un peu sur le crayon pour avoir un effet bien charbonneux). J'étais fin prête.

Je n'avais plus qu'à enlever les fêtards et c'était parti. Quand ce fut fait, avec l'aide de quelques gars (Parce que je n'aurai jamais réussi à le faire seule), je donnais les instructions au chauffeur et nous partîmes pour le bateau amarré au port. Parfois, je dû brailler au otages de se la fermer ou d'arrêter de bouger parce qu'ils étaient trop bruyants. Mais le pire dans tout ça était que la seule otage que je connaissais (dans mon groupe) était Arizona, la cousine de Zack. Zack qui n'était autre que le garçon que j'avais drogué pour coucher avec lui... Qu'est-ce que j'avais été conne ce jour-là. Depuis Arizona me détestait et même tous les remords que j'éprouvais n'y changeaient rien.

Je fis sortir mes victimes et les fis monter sur le bateau. Je me permis de les bousculer un peu, posant la pointe du sabre dans le dos de celui qui fermait la « marche ». Les otages avaient les mains liées tous ensemble et l'un de mes complices les dirigeait jusqu'à leur cage. Je souriais, satisfaite. Je sentais que dans tout ce joyeux monde, j'étais tombée sur des cas. J'avais peur que ce petit soit un groupe de moins que rien. Qu'est-ce que j'avais dans mon groupe ? Une EI, un KO, un PS, un RK et Arizona... J'étais sûre qu'ils allaient finir à l'eau en moins de deux.

Une fois que Lila eu fait son petit speech de début de soirée, je me tournais vers mes otages. Ca me désespérait déjà de les voir. Pourquoi j'étais tombée sur ceux-là ? Ils ne m'inspiraient pas du tout. Je me dis alors qu'une énigme pas trop compliquée ça devait être possible à leur faire résoudre.

-Bon tas de chiens galeux, Arizona vient de vous dire mon nom. Voilà l'énigme que vous devez résoudre à vu que vous n'avez pas l'air d'être une équipe de champion, je crains que vous n'y arriverai pas. « Je me rends à la plage et je croise 6 hommes. Chaque homme a 6 femmes, chaque femmes a 6 mômes et chaque môme a 6 chiens et 6 chats. Combien de personnes se rendent à la plage ? ».

Je savais que cette énigme était connue autant que celle des chats ayant 3 chats devant leur queue. J'étais sûre qu'ils arriveraient à résoudre cette petite énigme. Devenais-je plus humaine ? Avais-je de moins en moins le désir de pourrir la vie des autres ? Il semblerait.
Après avoir donné l'énigme, je laissais mes victimes se creuser les méninges. Mon regard se tourna brièvement vers la cage 4 où était enfermé Adam. J'espérais qu'il ne finirai pas à l'eau. Je ne sais pas s'il le vit mais en le voyant, je souris comme lorsque nous étions seuls, juste lui et moi.

Le type qui avait senti la pointe de mon sabre dans son dos n’était autre qu’un Khi Omikron. Bon, au moins, j’avais un intello qui pourrait trouver la réponse à ma devinette.
 
Je laissais mes victimes réfléchir à mon énigme tandis que je m’étais tournée vers la cage où était mon petit-ami, je lui avais souris et il m’avait rendu mon sourire. Notre couple pouvait sembler bizarre mais j’étais heureuse d’être en couple avec l’Alpha Psi.
 
Entre temps, je n’écoutais pas vraiment ce que se disait mes victimes. J’avais juste envie de retrouver mon petit-ami. J’avais même sombré dans une sorte de torpeur pensive dont je fus tirée par un Rho Kappa qui dit que la seule réponse possible était une seule personne. Je n’aurais pas cru qu’il aurait trouvé aussi vite et surtout pas qu’un Rho Kappa donne la bonne réponse. Je posais un regard intense sur le jeune homme qui avait donné la bonne réponse.
 
-Es-tu sûr de ta réponse? Es-tu vraiment sûr?, dis-je d’une voix grave, lourde de sous-entendus.
 
J’avais envie de le faire douter. Je voulais voir s’il n’avait aucun doute de sa réponse. En attendant sa réponse, je pris une cigarette dans mon paquet et l’allumais. Je tirais une longue taffe sur ma cigarette que j’expirais par les narines, un peu comme un dragon. Lorsque le garçon me donna sa réponse, je jouais avec les clés de la cage puis me penchai vers le jeune homme. Je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette et lui dis, en lui recrachant la fumée au visage :
 
-Bravo. La bonne réponse était bien une seule personne. Allez, vous pouvez sortir. Dépêchez-vous avant que je ne vous colle mon pied au cul.
 
J’ouvris la cage dès que mon petit speech fut achevé. Je n’avais pas envie de rester là encore longtemps. Je ne mis pas ma menace à exécution. J’étais bien trop occupée à regarder mon petit-ami encore enfermé dans sa cage. Je priais pour qu’il ne finisse pas à l’eau. Une fois que tout mes otages furent dehors, je refermais la cage en pensant qu’y enfermer Arizona était une bonne idée mais que je ne devais pas le faire. Je devais arrêter d’être ainsi, de vouloir éliminer les gens que je n’aimais pas.
 
J’étais enfin débarassée des captifs. La partie la plus chiante de la fête était enfin passée, selon moi. J’avais hâte de pouvoir retrouver Adam… C’était devenu ma seule envie : être avec Adam. Je regardais ensuite autour de moi et je fis qu’une cage était déjà vide, celle sous la surveillance d’Aiden, mon coach sportif. Je me sentais encore mal pour lui à cause de cette virée à la piscine.
 
Allez, c’était vraiment partit : ma dernière soirée en tant que Sigma Mu. Ca avait quelque chose de bizarre mais ce n’était pas désagréable de penser ça.