Wynwood University
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Live goes on [PV Maeko]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



Live goes on [PV Maeko] Empty
MessageSujet: Re: Live goes on [PV Maeko]   Live goes on [PV Maeko] EmptyMar 3 Sep 2013 - 10:45

Les gens disent qu'à partir du moment où tu poses le pied sur un autre continent et que tu y vis, tu changes complètement ta vie. Que ton destin est en route, que les personnes que tu approches vont te changer, t'apprendre à vivre différemment, à aimer...? Je suis bien conscient que déménager à Miami va changer la mienne, pourtant je me sens coupable de devenir quelqu'un de différent. Mon frère, là-bas se morfond en pensant à son frère, le seul et unique exemple qu'il n'a jamais eu. Mon beau-père n'est jamais là pour lui, et j'ai beau le pousser à s'exprimer en tant qu'homme, il n'arrive pas à extérioriser toute la peur et la colère qui règnent en lui. Toutes ces années de souffrance ne disparaissent pas en claquant des doigts, contrairement à ce que la société espère montrer sur une affiche de pubs où tout le monde sourit... Nous n'avions pas eu une vie facile, notre "père" avait vraiment tout foutu en l'air, du début à la fin.


- Mary, p*tain, dépêche-toi de m'apporter ce verre, et en vitesse !!
- Oui mon amour... J'arrive tout de suite.
- J'ai dis dépêche-toi, grosse vache !

C'était juste une scène de vie ordinaire chez nous. Nous vivions dans le désert, dans une caravane que notre père avait choisi comme foyer. Nous n'avions accès à rien : pas d'eau courante, l'électricité était merdique, la nourriture rare tout comme notre argent. Nous n'avions que nos yeux pour pleurer, et il fallait le faire discrètement pour ne pas se faire frapper. J'avais 5 ans à l'époque, mon frère 3, et cet homme nous terrifiait, et encore plus quand il buvait le treizième verre de la journée. C'était le père de mon frère, car le mien avait disparu des années auparavant. Nous étions toujours main dans la main, à l'affût de la moindre dispute, pour fuir le plus vite possible. Ce jour-là, je me souviens que ma mère préparait mes affaires pour l'école, elle souhaitais que j'y entre à la rentrée. Mon père lui avait répondu que son père ne l'avait pas laissé y aller, et que c'est bien lui qui nourrit la famille même s'il ne sait pas lire le journal. Mais elle s'obstinait, et m'avait trouvé un petit sac dans une poubelle, des feuilles pour écrire et un stylo. Elle était ravie de ces trouvailles, et je me contentais de sourire parce que je voyais à quel point elle rayonnait, même si nos coeurs pleuraient.

Elle m'avait fait essayer des vêtements qu'elle avait piqué sur une corde à linge. Ils étaient un peu grands vu que j'étais étique, mais assez propres pour que l'on puisse croire qu'elle me les avait achetés. Elle avait l'air tellement triste de ne pas pouvoir me payer une éducation décente. Et pourtant, elle se battait pour nous tous les jours, les bleus qu'elle portait étaient pour moi et mon frère une preuve d'un amour inconditionnel. Elle voulait juste notre bonheur. Et ce jour-là, alors qu'elle me regardait avec fierté, tout a basculé. Ce dont je me souviens s'arrête là. Après, nous avons tout simplement disparu. Je me souviens de mois, d'années où nous avons cherché asile, pitié et nourriture. Mais le destin, si funeste dans le passé, s'est brutalement éclairci. Le dirigeant d'un des foyers avait proposé à ma mère un poste de femme de ménage chez un homme d'affaires puissant qui ne passait presque pas de temps chez lui. Les premiers temps, elle se cachait de lui, le regardait aller et venir. Puis, petit à petit, ils se dirent bonjour, et apprirent à se connaître, et bientôt il n'y eut plus de paiement. Il n'avait pas de problèmes avec les enfants, et c'est ce qui finit par avoir raison de ma mère, paniquée à l'idée de trouver à nouveau un homme violent. Elle finit par sortir avec lui, et par l'épouser.

Mon beau-père n'est pas méchant, c'est comme si nous n'existions pas à ses yeux, seulement je me méfie des autres hommes comme de la peste depuis mon "père". Mon véritable père n'était rien à mes yeux, car je ne l'avais juste pas connu. Il avait rencontré ma mère dans un bar au centre de Sydney, et l'avait dragué lourdement. Elle, jeune et naïve, l'avait suivi dans les aventures merveilleuses qu'il lui promettait. Elle avait fini enceinte de moi, et dès la nouvelle annoncée, le bonhomme avait pris les jambes à son cou et avait décampé. Le coup classique. Si bien que, des années après, je continue d'en vouloir à tous les mecs qui ne s'assument pas. Je ne me fixe pas, mais je l'admets et l'annonce à l'avance. Toute cette histoire en revient au même point : malgré mon changement de continent, de vie, les choix que j'avais fait et ceux que je ferai, je resterai toujours le petit garçon terrifié qui attendait que la nuit et le silence tombent. Et toutes les gueules de bois du monde ne me feraient pas l'oublier, malgré tout l'énergie que j'y met.

Le choc fut violent, les livres s'envolèrent et s'éparpillèrent sur le sol dans un bruit assommant. La femme que je venais de percuter eut un mouvement de recul et se tint la tête. Plutôt par surprise et par réflexe, je lui criai dessus et le regrettai instantanément. Ce n'était pas la réponse adéquate, puisque j'étais en tort. J'étais tellement plongé dans me pensées que je l'avais percutée sans même m'en excuser, bien au contraire. Elle avait l'air d'avoir mal, et en lui criant dessus, je n'avais certainement pas arrangé les choses. Elle devait s'être cognée la tête contre les livres. J'allais m'excuser d'avoir été grossier, mais c'était sans compter la répartie de mon adversaire :


- Euh... Pardon ? C'est à moi que tu parles ?  Ok...Écoute-moi bien méga loser. Non seulement je n'ai pas à faire plus attention puisque c'est toi qui déboule comme un gros lourd d'un couloir sans regarder devant toi, mais en plus, je crois qu'il faudrait que tu ailles un peu plus en cours, vu ta carrure et la mienne, c'est certainement pas toi qui risquais de te faire mal dans la bousculade.

Elle n'avait pas tort en soi, mais l'idée même de lui donner raison donnait des boutons à notre cher footballeur. Orgueil, orgueil, quand tu nous tiens ! La petite asiatique regarda les livres avec dédain avait de les pousser du pied et de le fixer. Elle commençait à devenir de plus en plus bizarre, à le fixer comme ça. Elle enchaîna avec une tirade à laquelle Zac répondit en levant les yeux au ciel :


- Maintenant si tu pouvais pousser l'espèce de loque qui te sert de corps pour que je puisse passer, ça m'arrangerait. Et à l'avenir, quand tu seras nouveau et en retard à ton premier cours, essaye d'être sympa avec les gens que tu rencontres, ça pourrait être autrement plus constructif !


Zac s'était baissé pour ramasser les livres, sans même se soucier de la présence de la nana qui le descendait. Mais qu'elle parle, il en avait rien à cirer... Il était en retard en cours et ça, ça craint plus que de se faire enchaîner par un Chibi Minimoy en carton. Il allait reprendre son chemin (ou plutôt allait continuer à se perdre dans les couloirs), quand il entendit les pas de la jeune femme s'arrêter et faire demi-tour. Qu'est-ce qu'elle avait encore à lui dire...?

- Et dis-moi, avant que je te laisse là, aussi perdu que tu le mérites, tu ne viendrais pas d'Australie par hasard ? T'as la même tête qu'un enfoiré de première que j'ai croisé là-bas il y a quelques années.


Un peu surpris, Zac s'arrêta dans son ramassage intensif de livres et regarda la jeune femme de plus près. Jeune, fine, pas très grande mais pas non plus minuscule... Les traits du visage fins et délicats, qui devaient être beaucoup plus beaux sans ces yeux bouffis certainement dus à des larmes ou une belle gueule de bois en acier trempé. Les visages défilèrent dans sa mémoire : Hayley, Debra, Beverly, Michelle... Toutes les asiatiques avec lesquelles il avait couché ne lui ressemblaient pas... Pourquoi son visage lui disait-il quelque chose s'il n'avait pas couché avec elle ? Il se concentra et réfléchit. Enfoiré de première... Soit il l'avait larguée, soit il avait fait une connerie avec une de ses copines (ce qui en soit n'était pas impossible)... Et là, ça lui revint :


- Mais oui ! Face de citron !

Cette insulte, un peu enfantine certes, il l'avait souvent prononcé cet été-là... La petite asiatique était venue en vacances près de chez lui, à Bondi Beach. Elle avait passé énormément de temps sur la plage à jouer dans le sable tiède, à rêvasser près de là où il surfait, et c'est avec plusieurs de ses amis qu'ils avaient décidé de la harceler un peu, en la traitant de tous les noms, en insultant sa famille et ses origines ethniques... Ce n'était pas très sympathique, mais les garçons avaient énormément ri. La pauvre en avait pleuré, et Zac se souvient de ce bel été avec le sourire... Tous ces amis-là, c'était le bon temps. Tout était si différent aujourd'hui...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Live goes on [PV Maeko] Empty
MessageSujet: Re: Live goes on [PV Maeko]   Live goes on [PV Maeko] EmptyJeu 29 Aoû 2013 - 22:52




Life goes on

Au sport, ça s’appelle se dépasser. Dans la vie, on appelle ça rendre les coups.[Les frères Scott]

Lundi 2 septembre 2013, rentrée scolaire des lycéens de Wynwood high school. Par chance, Maeko ne faisait plus partie de cette population Wynwoodienne, cette année elle passait en première année de licence et sa rentrée n'avait lieu que plus tard. Par chance, disais-je, puisqu'elle avait laissé son fils à sa nounou tout le dimanche afin de le passer à traîner dans les bars pour oublier sa récente rupture. Elle était peut-être pathétique, mais pour le moment, elle s'en moquait totalement. Ça fonctionnait un peu et c'était le principal, même si elle le payait cher les lendemains matins. Ce jour là était d'ailleurs marqué par l'un de ces lendemains fort peu glorieux durant lequel elle ne comptait pas bouger de son lit.

Mais ça, c'était sans compter sur l'imbécile qui osait frapper à sa porte de chambre un lundi à sept heure et demi.

Elle commença par grogner en se retournant dans son lit, sans même ouvrir les yeux. Seulement, la personne derrière la porte insista. Au début, elle tenta bien d'étouffer le bruit en plaçant son oreiller au dessus de sa tête, mais rien n'y fit. Et plus les coups à la porte devenait fort, plus le mal de crâne de la chinoise se réveillait. Si bien qu'au bout d'une dizaine de minutes, elle ouvrit les yeux... Et les referma aussi sec, agressée par la lumière pourtant encore réduite. « Cassez-vous ! » cria-t-elle, à l'intention de l'importun qui n'arrêta pas pour autant. Elle se leva donc, de la pire humeur qui soit et se dirigea vers la porte. « Si Neal a oublié ses clés, je lui fais la peau. » marmonna-t-elle avant d'ouvrir la porte à la volée.

Elle se retrouva face à une autre Nu Zêta dont elle ne connaissait pas le nom, puisqu'elle ne lui avait jamais parlé. C'était une jolie petite bonde avec de grands yeux bleus et l'air le plus innocent du monde. « C'est quoi ton problème ? »  Le regard assassin, la voix menaçante et les bras croisés, elle pouvait difficilement faire plus désagréable, surtout qu'elle venir de sortir du lit et qu'elle n'avait pas pris la peine de se démaquiller la veille. D'ailleurs, la pauvre étudiante face à elle recula d'un pas et la regarda avec un air inquiet avant de lui répondre. « En fait, c'est... Euh... C'est juste Neal qui m'a demandé si je pouvais te réveiller à sa place aujourd'hui... » Maeko leva les yeux au ciel à l’entente du nom de son colocataire. C'était donc ça, le hippie crade qui partageait sa chambre avait encore décidé de lui jouer un mauvais tour. Par l'intermédiaire d'une fille de leur confrérie, cette fois. Tant pis pour elle. « Et tu as été assez cruche pour croire à ça ? Je suis à la fac cette année, la rentrée universitaire n'est pas avant plusieurs jours. T'as bien choisi le vert de ta confrérie, t'as pas le cerveau assez développé pour les Khi. » Et elle lui claqua violemment la porte au nez.

Le bruit raviva son mal de tête, si bien qu'elle n'arriva pas à se rendormir une fois dans son lit. Depuis quand n'avait-elle pas eu un céphalée pareil ? En y repensant, ça datait certainement de ses dernières sorties avec « les Players », ce petit groupe dont elle faisait partie avec Nobu, Ginger, Emeric et Eva à l'époque. Sauf qu'à ce temps-là, c'était le fait de réfléchir pour compter les cartes qui finissait par lui donner mal au crâne. Ce n'était peu être pas plus gratifiant au niveau de sa conscience, mais du point de vu de sa fierté, il y avait un gouffre entre les deux. Surtout qu'à cette époque-là, Nobu était toujours Sojiro et ils étaient toujours ensembles. Elle soupira à cette pensée et attrapa son téléphone. Un message vocal de son fils lui apprit qu'elle lui avait manquée la veille au soir. La culpabilité pointa alors le bout de son affreux nez et Maeko rangea le portable. De toutes façons, le seul de qui elle aurait voulu avoir un appel n'avait pas appelé. Et quand bien même il l'aurait fait, elle se serait sans aucun doute empêché de décrocher. Tout aurait été tellement plus simple si seulement elle avait pu arrêter de l'aimer aussi brusquement qu'elle avait mis fin à leur histoire. Mais non, au lieu de ça, elle se retrouvait à souffrir de ne pas le voir alors que c'était elle qui avait voulu ça. Cherchez la logique.

Il était à peine huit heures lorsque, lassée de sa gueule de bois et de chercher comment croiser Nobu « par hasard », elle se leva. Traînant les pieds, elle se rendit aux douches et en ressortit dix minutes plus tard, une serviette autour de la taille et ses cheveux dégoulinants. Une fois revenue dans sa chambre, elle enfila rapidement un jean troué, un pull bleu et des ballerines noires. Elle passa devant le miroir, observa l'état du bleu qu'elle avait à l’œil depuis le premier combat qu'elle avait livré au fight club et soupira une nouvelle fois. Elle ouvrit l'armoire de Neal, attrapa l'un des tee-shirt avec lequel elle le voyait souvent et, après s'être assurée de la propreté de celui-ci,  s'essaya les cheveux avec. Cheveux qu'elle attacha rapidement en une queue de cheval. Puis elle déposa le vêtement de son colocataire par terre et s'en servit de paillasson avant d'enfin sortir de la chambre.

Le plan était simple : elle allait jusqu'à l'infirmerie, harcelait l'infirmière pour avoir quelque chose pour calmer sa tête et retournait illico à sa chambre pour dormir. Avec un peu de chance, elle ne rêverait pas de Nobu et penserait enfin à quelque chose d'autre pendant quelques heures. Il était alors un peu plus de huit heures et demi et elle traversait le lycée sans vraiment regarder où elle allait. Elle tourna au bout d'un couloir pour prendre l'escalier et... BAM. Elle vit des livres tomber et recula de trois pas pour reprendre son équilibre. Sa main droite se logea sur son front alors que la douleur  soudain devenue un peu plus aiguë, lui tirait une grimace. Néanmoins, elle releva les yeux sur la personne qui l'avait basculée, prête à s'excuser avant de reprendre son chemin. Mais ça, c'était sans compter sur le jeune homme face à elle.

« Non mais ça va pas, tu pourrais faire attention ! J'aurais pu me briser la nuque ! Lève la tête quand tu marches, pauvre fille ! » Fit-il, en l'agressant presque. C'était un garçon blond, bien plus grand que Maeko et qui, à en juger par ses livres éparpillaient par terre, devait être en train de louper sa rentrée. Il était donc sûrement plus jeune d'un an par rapport à la chinoise et comme il était non seulement en retard à son tout premier jour de cours, mais en plus complètement à l'opposé de la salle dans laquelle il aurait dû se trouver, elle en déduisit qu'il était également nouveau. Ce qui lui donnait deux fois plus de raison -en dehors de sa mauvaise humeur- de ne pas se laisser marcher sur les pieds. « Euh... Pardon ? C'est à moi que tu parles ? » Demanda-t-elle tout de même, au cas où. Seulement, il n'y avait absolument personne d'autre dans les environs, il 'adressait donc forcément à elle. Elle planta donc ses yeux dans ceux du blond et fronça les sourcils.  « Ok...Écoute-moi bien méga loser. Non seulement je n'ai pas à faire plus attention puisque c'est toi qui déboule comme un gros lourd d'un couloir sans regarder devant toi, mais en plus, je crois qu'il faudrait que tu ailles un peu plus en cours, vu ta carrure et la mienne, c'est certainement pas toi qui risquais de te faire mal dans la bousculade. »

La chinoise croisa les bras sur sa poitrine et observa les livres au sol. Elle en poussa quelques uns du bout du pied, il n'était évidemment plus question de l'aider à les ramasser à présent, elle se frayait juste un chemin à travers son bazar. Et elle releva les yeux vers lui. C'est à ce moment là qu'elle eu une impression de déjà vu. Ce garçon, elle l'avait vu quelque part, ou bien elle avait rencontré quelqu'un qui lui ressemblait... Seulement, elle avait complètement oublié où et dans quelles circonstances. Tant pis, elle n'avait pas besoin de savoir pour être désagréable avec lui. « Maintenant si tu pouvais pousser l'espèce de loque qui te sert de corps pour que je puisse passer, ça m'arrangerait. Et à l'avenir, quand tu seras nouveau et en retard à ton premier cours, essaye d'être sympa avec les gens que tu rencontres, ça pourrait être autrement plus constructif ! » Ajouta-t-elle avec un grand sourire qui aurait clairement valu un doigt d'honneur tant on voyait à quel point il n'était pas sincère.

Elle comptait reprendre sa route, quand la mémoire lui revint soudainement. L’Australie. Le garçon qui se trouvait face à elle était soit son sosie, soit Zacchary lui-même. Et si c'était lui, il avait profité de son caractère tellement plus facile à l'époque pour lui gâcher ses deux mois de vacances en la persécutant. Autant dire que si un type pareil était à Miami, elle voulait en avoir le cœur net.

« Et dis-moi, avant que je te laisse là, aussi perdu que tu le mérites, tu ne viendrais pas d'Australie par hasard ? T'as la même tête qu'un enfoiré de première que j'ai croisé là-bas il y a quelques années. »

Étrangement, maintenant qu'elle se souvenait de lui, quelque chose lui disait que son mal de tête n'était pas prêt de passer.




TEMPLATE BY FEDORA @ CAUTION 2.0 AND ATF - BANNER BY BANNERMAKER - LYRICS BY ARTIST - NOTES OR OTHER STUFF YOU WANNA PUT

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Live goes on [PV Maeko] Empty
MessageSujet: Live goes on [PV Maeko]   Live goes on [PV Maeko] EmptySam 24 Aoû 2013 - 17:16

2 Sept. 2013, Wynwood High

Il y a des matins comme ça où on ferait mieux de rester au lit. Pour moi, c'est pratiquement tous les jours. Skaï, gin tonic, vodka et mojito ont la rancune tenace, et ne comptaient pas me laisser tranquille avant de m'avoir amené à la morgue avec leur amie cirrhose. M'enfin, disons juste que j'avais une sacrée gueule de bois. Tout avait commencé la semaine d'avant...

26 Août 2013, Maroubra Beach, Australia

Ce matin-là, après le camp d'été des Rangers, mon équipe de football américain dont je suis un des joueurs phare, j'étais allé chevaucher quelques vagues, histoire de passer le temps avant la session d'après-midi. La plage était déserte, à part quelques rares touristes dans leurs derniers jours de vacances. Je marchais tranquillement sur le sable tiède et savourais l'air marin et le sel sur mes lèvres. Rien de plus agréable que la mer au petit matin.
Au loin, une silhouette attira mon regard. Un surfeur était déjà là et semblait voler au dessus des rouleaux d'écumes. Bien que la houle n'était pas des plus impressionnantes, on voyait qu'il avait un certain style et une façon de surfer plutôt fluide et légère. Une femme. Une excellente façon de commencer la journée.
Un peu plus enjoué, je courai vers les vagues, planche sous le bras. Après avoir ramé un peu, allongé sur ma planche, je m'approchai de la surfeuse qui attendait une nouvelle vague. Le tout était de ne pas commencer la conversation avant elle, attendre qu'elle vienne vers moi. Je me plaçai près d'elle et attendit la nouvelle vague. Cette dernière roula vers nous comme en colère, et nous avons commencé à ramer...
A peine la vague nous éleva que nous étions debout, les muscles tendus sur nos planches. Après quelques figures simples, je me laissai glisser sur la plage. Elle me rejoignit quelques secondes plus tard, ses cheveux blonds ruisselants sur ses épaules et ses grands yeux bleus fixés sur moi. Elle n'avait pas le regard d'une fille admirative, mais celui d'une compétitrice. Ce que je préfère, honnêtement.


- Tu viens souvent à Maroubra Beach ? me dit-elle en me regardant de haut.
- Ca dépend. Entre deux entraînements de foot US, ça m'arrive. Mais j'habite à Bondi Beach.
- Haha. Donc tu surfes souvent ?
- Définis souvent, et on en reparle, dis-je avec un sourire. Ca te dit un petit jeu ?
- Vas-y, impressionne-moi.
- Le prochain qui loupe une vague paie un verre à l'autre.
- Ca inclut de toute façon un verre, non ? dit-elle d'un air suspicieux.
- Tu peux toujours refuser, mais je sais bien que tu vas venir boire un verre avec moi, peu importe qui gagne.
- T'es une grande gueule. Attends que je te batte à pleine couture !

Elle partit en courant vers les vagues, sa planche sous le bras. En riant, je l'ai rejointe et nous avons enchaîné les vagues, toutes plus rapprochées à chaque fois. Jusqu'au moment où elle tomba de sa planche, furieuse d'avoir perdue mais avec un sourire aux lèvres.

- Je suppose que je te dois un verre ?

- Et pas seulement, dis-je avec un sourire entendu. Palma Beach, ce soir, 20h avec une bonne bouteille. Ne sois pas en retard...

Je suis parti ma planche sous le bras, un léger sourire sur les lèvres sans même la regarder. L'entraînement allait bientôt reprendre. Le coach était furax que je ne sois pas là avant les autres pour discuter stratégie, mais ça en valait la peine...

Quelques heures plus tard, Bondi Beach, Maison des Harper/Durden

- Zac, je t'ai dis CENT FOIS de ne pas mettre tes chaussures sales sur le tapis de l'entrée !
- Maman, à quoi sert ce tapis, si ce n'est à s'essuyer les pieds dessus ? On peut bien y laisser une paire de chaussures non ?
- C'est un tapis persan ! Il doit être impeccable pour nos invités. Et tu connais ton père, il serait furieux de voir ça.
- Pour commencer, nous ne devons pas parler de la même personne, mon père est bien loin d'ici. Quant à mon beau-père, je m'en fous de ce qu'il pense de moi.
- Zacchary Michael Durden ! Viens tout de...

Heureusement, elle n'a jamais pu finir sa phrase, j'étais déjà enfermé dans ma chambre. Allongé sur mon lit, je regardai mes posters de joueurs de foot américain mêlés aux posters de nanas à moitié nues sur des bagnoles qui devaient valoir 20 ans de salaire d'un ouvrier moyen. Autant dire que ma chambre ressemble à celle de n'importe quel ado en rut. Sauf qu'il y a de la coke dans une de mes chaussures planquée dans le double fond de mon armoire et que je pourrais être actionnaire d'une firme de préservatifs.
Je pensais à mon rendez-vous du soir même. Une belle blonde bien formée, sûrement plus vieille que moi, m'attendrait sur une plage déserte avec une bonne bouteille. Bonne soirée en perspective. Je pris mon sac et y fourrai le matériel nécessaire : capotes, serviette de plage (les filles sont douillettes, sérieux), un tube de lubrifiant, un peu d'herbe pour se détendre et une bonne bouteille de rhum (au cas où elle aurait amené une bouteille imbuvable).
Après avoir vérifié que j'avais tout, ma mère m'appela pour manger. Bizarrement, mon beau-père était à table et non pas à une réunion ou en voyage d'affaires. Il tenait une brochure en main, l'air sérieux. Tout ce que je déteste. La dernière fois qu'il avait fait ça, j'avais fini à l'école militaire. Je me suis assis à table, les yeux rivés sur mon petit frère, qui avait la tête baissée dans son assiette. Il n'avait pas l'air ravi.


- Quelqu'un est mort ?
- Assieds-toi Zac, me dit mon beau-père en me montrant la chaise.

Une fois assis, je regardai ma mère et mon frère tour à tour. Maman avait la tête des mauvais jours et mon frère avait les yeux rouges, comme s'il allait pleurer. Je sentais que quelque chose allait arriver, et pas des meilleures. Mon beau-père lança la première pierre.

- Zac, nous avons parlé avec ta mère. Tes résultats en foot sont tels que tu ne peux pas te contenter de rester ici, à Sydney. Tu dois partir pour développer ton don. A 17 ans, tu as de la chance de pouvoir avoir un don pareil...
- Ecoute Harry, t'es gentil, mais j'irai nul part.
- Tu n'as pas le choix. Tu es mineur, et ta mère a décidé que c'était le meilleur choix qui s'offrait à toi. Je paie ta scolarité et tu iras dans cette école.
- Mais... Mais vous allez m'envoyer où ?
- Miami. Wynwood High. Tu verras, ils ont un excellent coach et un programme d'entraînement du...
- Non mais vous êtes pas bien dans vos têtes ?! Miami ? C'est à des milliers de kilomètres d'ici !
- C'est pour ton bien, Zac, me dit ma mère, les yeux rivés sur son assiette.

Sans même les écouter une seconde de plus, je me levai et allai dans ma chambre. Le sac sur l'épaule, je passai devant ma mère qui essayait de me raisonner, mais je ne l'entendais plus. Elle m'avait trahi, et me séparait de mon frère que j'aimais tant. Elle n'existait plus.

20h, Palma Beach, Australia

La fille n'était pas encore là. J'étais assis depuis une heure dans le sable maintenant froid, la tête dans mes pensées. Les USA, j'en avais toujours rêvé, mais pas aussi jeune ! Ma mère le savait et pensait faire le bien, mais ça me rongeait de l'intérieur. J'en étais à mon cinquième pétard quand la belle blonde s'assit près de moi.

- Hey beau gosse...

- Je pensais que tu ne viendrais pas... ? dis-je en la regardant dans les yeux.
- Je n'en étais pas certaine non plus... murmura t-elle en baissant le regard.
- T'as amené quoi ?

Elle brandit la bouteille et regarda l'étiquette en fronçant les sourcils avant de me sourire :
- Du bourbon... 20 ans d'âge. Piqué dans le bar de mon coloc'.
- Tu ne m'as pas dit comment tu t'appelles... murmurai-je, d'un coup plus proche d'elle.
- M...moi c'est Dany, j'ai 20 ans... Et toi ?
- Ne m'appelle pas. Sauf si je te fais du bien. Et là tu pourras m'appeler Zac.

J'avais déjà ma main sur son cou, et je l'embrassai le long de ses épaules avant de remonter vers sa nuque. Elle soupira un instant avant de basculer sa tête en arrière. J'avais gagné. Je pourrais raconter ce qui s'est passé après, mais je ne m'en souviens pas. Bourbon et rhum = mauvais mariage !

30 Août 2013, Sydney Airport

- N'oublie pas de m'envoyer un message en arrivant ! Et si tu te sens mal, tu prends un comprimé dans l'avion ! Et surtout ne fait pas de bêtises...
- Maman, arrête de gémir, je vais bien et ça ira très bien...

Je n'avais pas encore quitté le sol australien et ma mère était déjà en panique. A quel moment ai-je dit que c'était une mauvaise idée ? Hein ? Bref. Mon beau-père n'était pas là (comme par hasard) et mon frère faisait genre "Je ne pleure pas, je suis un dur" mais je voyais bien qu'il était déjà malheureux. J'avais passé la semaine avec lui, en le rassurant et en lui promettant qu'on parlerait sur Skype. Mais ça n'avait pas suffit à le rassurer.

- Bon, j'y vais.

Je me suis dirigé vers la porte avant de me retourner pour leur faire un signe. Ma mère m'a vivement répondu, mouchoir dans la main et les yeux embués de larmes, et mon frère m'a adressé un signe de tête. Je croise les doigts pour qu'il s'en sorte sans moi.
Dans l'avion, je suis resté seul à marmonner les premières heures avant de voir ma voisine de droite, de l'autre côté du couloir. Brune, une vingtaine d'année, les yeux rivés sur un magazine de politique d'internationale. Bingo. Je sors mon livre sur les relations géo-politiques des vingt dernières années. Après quelques minutes, je sens une petite pression sur mon épaule droite.

- Dites, je pourrai vous l'emprunter quand vous l'aurez fini ? me demanda ma voisine en rougissant. J'adore cette matière et je ne le connais pas.
- Mon père travaille dans le pétrole, je dois donc m'informer...Mais prenez-le !

J'inscris un petit mot sur la première page. Je lui tendis le bouquin avec un sourire et attendit quelques minutes. Elle sembla s'arrêter de respirer puis se leva pour aller aux toilettes. And the winner is ? En me levant, j'aperçus le livre entreouvert, avec le mot "Va aux toilettes et je te montrerai comment je gère mes relations "politiques"...". Pour ceux ou celles qui n'ont pas compris, vous connaissez Snake in the plane ? Disons juste que ce n'était pas un vrai serpent...

2 Sept. 2013, Wynwood High, retour au présent

Quand je rouvre les choses armées de béton qui me servent de paupières, il est 7h50. Juste le temps de me doucher vite fait et de foncer en cours. Le bar d'hier soir était à un pas du campus, et je comptebien y retourner ce soir. Pas que j'ai le mal du pays, non. Juste en mode observation. Je me traîne sous la douche en marmonnant. Quel beau début de journée. Mon corps tatoué me semble peser une tonne et tous mes os me font mal. N'empêche que l'abruti qui m'a agacé hier soir doit avoir une tête moins mignonne que moi.
Après m'être habillé et vaguement coiffé, je me dirige vers les bâtiments de ma future torture. Et pour commencer, un cours de vie commune. En gros, on nous donne nos emplois du temps, nos binômes pour les premiers TP, nos profs... Quelle horreur. Je regarde l'heure : 8h35. En retard le premier jour, topissime. Je cours dans les couloirs pour trouver la salle A25. Mais où est cette foutue salle de classe ?!
Je tourne en rond dans le bâtiment, mais ne vois personne. Au détour d'un escalier, les bras plein de livres, je rentre dans une élève qui allait monter ledit escalier.

- Non mais ça va pas, tu pourrais faire attention ! J'aurais pu me briser la nuque ! Lève la tête quand tu marches, pauvre fille !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Live goes on [PV Maeko] Empty
MessageSujet: Re: Live goes on [PV Maeko]   Live goes on [PV Maeko] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Live goes on [PV Maeko]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wynwood University :: Corbeille :: ARCHIVES AVANT 2023 :: Rps à archiver :: RPs abandonnés-
Sauter vers: