Wynwood University
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 

 If you could see me now. || Vicky

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



If you could see me now. || Vicky Empty
MessageSujet: Re: If you could see me now. || Vicky   If you could see me now. || Vicky EmptyMer 4 Sep 2013 - 14:39

If you could see me now.
Vicky and Edward

Mon aveu semble avoir un effet magique sur la demoiselle. Un effet surprenant. Je ne m’attendais pas à ça. Il faut croire que finalement j’ai fait le bon choix en lui disant que je suis gay. Bon, il faut juste qu’elle n’apprenne pas que je lui ai menti parce que dans ce cas tout basculera à nouveau. Je la vois déjà s’enfuir en m’hurlant des injures. Je vois tout d’abord ses beaux yeux marron s’agrandir. Puis elle essuie les quelques larmes qui obstruaient son visage. Cette demoiselle semble d’une fragilité immense. J’ai l’impression qu’elle pourrait se briser à nouveau en quelques secondes. C’est un fin film de verre. Quelque chose de si fin que la pression de deux doigts peuvent le casser. C’est impressionnant et effrayant. J’ai peur que le moindre geste de ma part puisse être mal interpréter. J’essaye de garder un contact permanent avec ses yeux. Je ne veux pas qu’elle pense que je dévore son corps du regard. Elle doit avoir confiance en moi. Je ne peux la laisser ainsi. Je me promets que je ne la laisserai pas tant qu’un sourire ne sera pas installer sur son visage.

Je n’ai pas si bien dit. À peine redressée, la demoiselle fond en larmes. Et là… C’est le drame ! Je me sens paralysé. Je ne sais absolument pas quoi faire. Elle… Elle pleure. Ses sanglots envahissent la pièce. Ils se répercutent contre les murs. Ils me transpercent. Je sens comme un vertige m’envahir. Je ne sais pas comment agir. Je n’ai jamais eu à réconforter qui que ce soit. Je n’ai jamais vu une demoiselle pleurer. Enfin si… Mais pas à cause de moi. Je les connaissais qui plus est ! Là… Je ne sais même pas son prénom. Est-ce ma faute si elle pleure ? Qu’est-ce que j’ai dit de mal ? Qu’ai-je fait de travers ? Je… Je ne voulais pas la faire pleurer ! Je me sens envahi par la panique. Ma gorge est serrée. Beaucoup trop serré pour que ce soit normal. Quand j’avais huit ans, ma mère avait l’habitude de s’enfermer dans sa chambre le soir. Je l’entendais pleurer. J’étais là, l’oreille collée au bois de la porte, et je ne faisais rien. Quand j’avais des filles à réconforter, je me contentais de les prendre dans mes bras et je leur souffler les mots qu’elles voulaient entendre. Tu es belle. Tu t’en sortiras. Tu peux t’en sortir sans lui. Tu vas trouver ta voie. Et j’en passe ! J’avais toujours les mots. Je savais quoi dire. Là… Je n’ose même pas la toucher. Je veux la prendre dans mes bras mais je sens que ce geste sera mal interprété.

La brunette se cache sous sa serviette. J’ai vraiment l’impression d’être de trop mais il est temps que je fasse quelque chose. Je dois agir ! Elle finit par se cacher derrière ses mains et me dit : « Par…snif, pardon… J’ai eu la trouille de ma viiiiiiiiiiiiiiiiiie » Et elle se remet à pleure. « Non non non non non ! Non ! Ne pleure pas ! » Oui, j’aurais pu trouver mieux comme mots mais ce sont les premières choses qui me sont passées par l’esprit. Je n’arrive plus à réfléchir. Ses larmes glacent mon cerveau. Sans réfléchir des paroles sortirent de ma bouche. Les paroles d’une chanson que ma mère adorait. Elle l’écoutait régulièrement et je l’entendais fredonner les paroles. Ça date d’il y a quatre ans. Je me souviens qu’elle avait acheté le CD. C’était juste avant notre dispute, en y réfléchissant bien. Je ne sais pas pourquoi c’est cette chanson qui me revient à l’esprit. Je ne l’ai jamais réécoutée depuis 2009. Pourtant c’est comme si je ne l’avais jamais oubliée. « If I gave you my life would you let it slip through your fingers like water in the desert? … If I gave you my heart in the deep of the night, would you hold it like a candle giving you light? ...» Je parle plus que je ne chante. Dans un sens, je trouve que c’est un bon retour à l’envoyeur. La première chose que j’ai connu de cette demoiselle c’est ça voix. Elle chantait si bien… Je suis loin de son résultat mais je ne sais pas quoi faire d’autres. Ce sont des paroles pleines de sens et il est facile de les comprendre. Je ne connais pas le reste de la chanson. Seul le refrain m’a autant marqué. Je me souviens que je m’étais demandé ce qui plaisait tant à ma mère dans chanson assez triste à mon sens.

Je m’arrête et la regarde. J’essaye de savoir si j’ai réussi à trouver la bonne action. Ma voix grave n’est pas mélodieuse. Je n’ai jamais rien fait pour être un bon chanteur. C’est bien trop… C’est pour les filles ça ! Moi, je me contente d’écouter du rap et puis voilà. Je n’ai pas l’oreille musicale et je ne retiens jamais les paroles à part quand je les entends des millions de voix. Je repense à ma mère. Elle chantait bien… Elle avait une sorte d’émotion dans la voix, un trémolo… Un truc. Moi… Je l’écoutais et je me demandais si mon père et elle avait l’habitude de jouer de la musique et de chanter ensemble. Était-ce ainsi qu’ils se sont rencontrés et aimés ?
Je me souviens de cette chanson. Elle parle d’une histoire d’amour mais l’histoire ne finit pas bien. La femme dont il parle finit par disparaître. Mais entre temps après une simple rencontre évidente, des années se sont écoulées et ils sont restés ensemble. J’aimerai connaître l’amour. J’aimerai pouvoir donner ma vie à quelqu’un. J’aimerai tout donner à un seul être. Juste savoir que ma vie est entre des mains et que ce n’est pas grave. C’est ainsi…  « Ma mère chantait souvent cette chanson… Elle la murmurait et ça semblait l’apaiser car les paroles lui permettaient d’évacuer ce qu’elle avait sur le cœur… Je ne m’y connais pas en chanson mais… Tu chantes vraiment bien et tu… tu n’as pas à t’excuser. Nous craquons tous un jour. C’est normal. » Je glisse mes doigts sous son menton pour la forcer doucement à me regarder.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



If you could see me now. || Vicky Empty
MessageSujet: Re: If you could see me now. || Vicky   If you could see me now. || Vicky EmptyLun 2 Sep 2013 - 21:45

... ... ...
Edward & Vicky




∞ If you could see me now

En regardant le plafond de la piscine, allongé sur le sol en maugréant, un tas de pensée traverse ma tête. Il faut moins de temps pour penser à une année de vie, qu’il ne faut pour dire « Aïe ». Pendant ce laps de temps, j’eue le temps de me comparer à quel point le toit de cette pièce était propre comparer au vieux bunker de mes dix ans. Que l’humidité semblait plus chaude que dans mon passé tordu, que la dureté du carrelage avait beau être froid, blessant, il n’aura jamais été aussi inconfortable que la boue et le béton de ce sol dans lequel j’ai dormi blottit contre mes copines de fortunes, même après leurs morts. Ce souvenir horrible envahis mon crane et me donne une migraine sans précédent, ou c’est alors le choc qui en est la cause, je ne sais plus. Je me rappelle de l’odeur pestilentielle de cette cave. Nous étions lavés à coup de jet d’eau froid et le plus souvent habillées. Si nous pleurions, nous étions la plupart du temps battues. Alors je ne me suis jamais plainte, j’ai laissé les filles le faire, j’ai laissé ce monstre les cogner pour soulager sa rage, je l’ai laissé s’occuper d’elle plutôt de moi, car il me terrifiait. Le souvenir de son visage me parvint, le flash de son regard m’observant me transperce le corps et c’est tout mon corps qui s’immobilise, comme un lapin devant les phares d’une voiture, se rapprochant inexorablement de lui. La nausée envahis ma gorge. J’ai envie de pleurer, j’ai envie d’hurler, je me sens trembler, j’ai la trouille d’un simple souvenir, je suis encore choquée d’avoir rencontré cet homme dans les douches, je suis encore bouleversée de notre nudité mutuelle à ce moment-là, je suis encore rempli d’adrénaline et mon bras vient couvrir mes yeux, s’embuant péniblement de honte.

Quand je les rouvres, je vois le garçon de tout à l’heure pencher sur moi, inquiet visiblement. Je suis figée, je suis terrifier par les souvenirs de mon passé, par cette situation qui me sort de ma zone de confort. « Ça va ? Tu ne t’es pas fait mal au moins ? » Sa question résonne dans ma tête et si j’ai pourtant mal, mon crane me lance et mes fesses sont douloureuses maintenant, enfin surtout mon coccyx. J’ai envie de pleurer, mais tout ce que je fais c’est secouer la tête négativement pour qu’il ne s’inquiète pas. La gorge serrer, j’essaye de parler, mais je sens ma voix encore tremblante, encore faible et lâche. Il me regarde, plonge ses yeux dans les miens, regarde mon âme en face et j’ai l’impression d’être dans le fond d’un puits profond, allongée sur le sol, le corps inerte. J’hurle à mon corps de bouger, mais que faire… Je suis à moitié nue, j’ai peur, je revis mon enfermement, je revis mes cauchemars, je n’arrive pas à les chasser de mon esprit, je sens la crise de panique monter jusque dans mes poumons, me privant d’air…

« Moi c’est Edward mais tu peux m’appeler Ed… Tu veux que je t’aide à te relever ou… Que je parte. Je te promets que je ne suis pas là pour te faire du mal. Je… J’suis gay ! »

Soudain tout s’arrête, mes yeux s’écarquillent et le mot gay résonne dans ma tête. Je comprends alors qu’il est aussi flippé que moi, qu’il panique à cause de moi. Qu’il pense, que je crois, qu’il va m’agresser sexuellement. Seul quelqu’un d’innocent penserait qu’un tel argument serait valable. Je me rappelle le regard de mon ravisseur, si perversité il y a avait, ce n’était certainement pas pour notre sexualité qu’il nous voulait, qu’il nous torturait. D’ailleurs, ce fameux Ed disait peut-être la vérité, et c’était pour être d’ailleurs pour ça qu’il était dans le vestiaire des filles ? J’essuie mes larmes de panique et j’essaye de reprendre mon souffle tout en reniflant tristement. J’ai encore mal mais c’est au cœur, pourquoi je me suis emportée, pourquoi j’ai pensé à tout ça. J’ai l’impression de me sentir comme ce jour où l’on ma sortie de ce trou pour la première fois. Je me redresse et j’éclate en sanglots comme une enfant de dix ans.

-Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinhinhinhin aaaaaaaaaaah… bouh…

Mes larmes se déversent après un stress trop oppressant. Je relâche une pression qui avait commencé à me dominer dès que j’ai mis les pieds dans le bus pour venir. Je pleure parce que j’ai eu peur, je pleure parce que je me sens idiote et que j’ai honte, je pleure parce que je suis tombée, je pleure parce que je me sens sans défense. Je me planque sous ma serviette et j’essaye de taire ces sanglots alarmant. Je sens mon interlocuteur tendant, perplexe, perdu, peut-être coupable. Les mains devant le visage, je cache mon nez qui coule et mes yeux bouffis et rougis. Je marmonne entre deux inspirations sangloter « Par…snif, pardon… J’ai eu la trouille de ma viiiiiiiiiiiiiiiiiie ». Les pleures reprennent le dessus et je me laisse aller de plus belle sans pouvoir me contrôler. C’est toute la pression de ces dernières semaines qui coulent, c’est ces rumeurs qui j’ai quitté en venant à Miami qui finissent par me toucher, c’est le soulagement de ne pas être reconnue, c’est l’horreur de me rendre compte que je déteste mon passé, c’est un tout que j’ai retenue si longtemps, qu’il m’a fallu évacuer, ici et maintenant, sans aucun contrôle.

© .JENAA

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



If you could see me now. || Vicky Empty
MessageSujet: Re: If you could see me now. || Vicky   If you could see me now. || Vicky EmptyJeu 22 Aoû 2013 - 20:15


If you could see me now.
Vicky and Edward

Je ne veux pas lui faire de mal. Croyez-moi. Je ne suis pas ce genre de mec. J’ai trop vécu. J’ai trop vu de douleur pour être capable d’en faire autant. J’ai toujours voulu traiter les femmes tel un gentleman. Je sais que je ne l’ai pas toujours fait de la manière la plus appropriée. J’ai souvent été présent, j’ai couché, j’ai disparu… Mais ce n’était jamais de façon à faire mal. C’était clair. C’était toujours clairement dit avant tout. Je ne suis pas un malade. Je veux qu’elle le comprenne, qu’elle le voit dans mes yeux. Je ne suis pas un malade… Cette phrase me saute à la figure. En fait, si j’en suis un mais pas dans le sens auquel elle s’attend. Je ne vais pas lui faire du mal. La seule personne à qui je peux faire du mal, c’est moi.

Le visage de Grace, couchée dans son lit d’hôpital me revient à la mémoire. Je n’avais pas prévu de lui faire du mal et pourtant je l’avais menée tout droit à l’hôpital. Cet endroit stérile, froid où la mort se cache à chaque coin de couloir. Cette erreur ne se reproduira plus. Je me le suis promis. Et si ? Je suis un malade. La panique de la brune me transperce. Je suis calme. J’étais calme. Mais ses cris, son regard affolé me rend fou. Je sens mes mains commencer à trembler. Je ne veux pas paniqué. Je veux être maitre de mon corps et de mon esprit. Je veux être celui qui rassure et qui sauve. Je dois être celui qui n’a pas besoin d’aide et qui ne finira pas dans un trou. Je dois être ce sauveur… Je ne dois pas être le sauvé. Je ne veux pas. Je me suis promis d’être fort. Si je baisse les bras une fois, c’est fini.

L’inconnue s’est recroquevillée dans un coin. Elle m’observe et je fais bien attention à ne pas faire de gestes brusques. Je ne sais pas vraiment pourquoi elle réagit ainsi. Cette situation est à l’opposé de ma rencontre avec Cheyenne et je ne sais plus laquelle des deux est la plus normale. Le jour où j’ai rencontré Cheyenne, la Prius de ma mère était tombée en rade sur le parking du lycée. J’avais donc décidé d’aller dans le bâtiment de ma confrérie pour essayer de me socialiser. Bluberry m’avait fait comprendre que ça ne servait à rien de rester enfermer à la villa après l’accident. Je l’avais donc écouté. J’ai passé la nuit sur le canapé, on avait commandé des pizzas. J’avais essayé de jouer les mecs normaux même si ce rôle me démangeait. Quand tout le monde est parti se coucher, j’ai décidé de prendre une douche. Il n’y avait plus personne. Je n’avais pas de serviette. Je n’avais que mes vêtements de la journée mais qui pourrait me voir ? Je suis sorti de la douche nu comme un vers. J’avais fait tombé mes fringues de l’autre côté de la porte. Et Cheyenne… Elle était là dans son petit short. Elle m’a pour ainsi dire sautée dessus. La situation n’était pas si différente. La jeune fille est brune au lieu d’être blonde. Mais sa réaction… J’ai l’impression d’avoir fait face aux deux opposés. Je n’avais pas résisté à Cheyenne. Elle avait su éveillé en moi certains instincts naturels. Cette inconnue au contraire me terrorise tellement elle est paniquée. J’ai l’impression d’être un monstre. J’ai l’impression de faire peur. Y a-t-il écrit quelque chose sur mon front ? Je porte encore quelques traces de l’accident de voiture que j’avais eu avec Grace et aussi les blessures liées à la période où je faisais du football. Mais ce ne peut être ça. Elles ne sont pas si terrifiantes. Alors quoi ? Qu’ai-je fait ?
Une petite fois me souffle que ma rencontre avec Cheyenne fût bien plus agréable. Seulement je ne sais pas si j’aurais souhaité la revivre. A l’époque j’étais prêt à tout pour oublier ma condition, faire abstraction de ma vie. Je lui avais sauté dessus. J’avais joué avec elle et je ne mettais pas plains. J’avais été son objet et réciproquement. Ce n’est plus ce que je recherche. Ce n’est pas ce que je veux comme vie. C’est pourquoi, dans un sens, j’aime voir que des gens réagissent autrement. Même si la brunette me fait un peu peur, elle me semble plus normale. Si c’est possible…

Je m’avance avec précaution vers la poignée. J’en profite pour enfiler mon short de bain. Je fais pivoter la serrure pour nous délivrer. Cette dernière, bien qu’issue d’un mécanisme très simple, résiste. Mes mains mouillées glissent et je ne parviens pas à ouvrir la porte. Je me concentre et après plusieurs essais infructueux, je finis par ouvrir la porte de la cabine.
C’est alors qu’une tornade envahit les quatre fins murs nous abritant. Je ne pensais pas en ouvrant la porte créé un tel effet chez la demoiselle. Elle semble alors emparée par un esprit fou. Un instinct. Elle fuit. Je connais bien cette envie qui coule dans les veines et vous démange. Le besoin de fuite anime vos jambes et vous rend fou. Il fait de vous un pantin. Vous ne pouvez alors plus lutter. Il est plus fort que tout. Il prend les décisions à votre place. Et peut, dans mon cas, vous emmenez à l’autre bout du monde. Notre belle inconnue souhaite sortir de la cabine. Je le sens. Ce n’est pas difficile à deviner ! Elle se lève et commence à partir mais l’humidité ralentit sa course. Elle laisse tomber sa serviette. « Attends.. C’est bon… je…» Je n’ai le temps de rien dire. Elle ne m’écoute pas de toute façon. Elle se retourne et ramasse avec une rapidité féline son essuie. La brunette se couvre à nouveau avant de partir. Je m’écarte de l’encadrement de la porte. Je ne vais pas la retenir. Je lui ai déjà fait bien assez peur. Elle veut partir. Je sais ce que ça fait. Personne n’aurait pu me dissuader de prendre ce billet d’avion il y a trois ans. J’avais ma conviction et je n’aurais écouté les arguments de personne. Si je la retiens un peu plus avec moi, elle aura de réels arguments pour dire que je suis un obsédé sexuel l’ayant coincée dans une cabine. Personne ne me croirait… C’est toujours la faute des mecs dans ce genre d’histoire.
Alors je favorise la prudence. Je m’écarte un peu et observe sa fuite. Celle-ci dure moins longtemps que prévu. La demoiselle glisse sur le sol et se retrouve étaler sur le carrelage blanc des douches. Elle pousse un nouveau cri. Je reste paralysé. Je perds le fil du temps. Je dois faire quoi au juste ? Un juron s’échappe de la gorge de la brunette. Je crois que c’est ce qui me fait réagir. Elle n’a pas une tête à lancer des injures. C’est une fille effrayée par un corps d’homme nu. S’il vous plait ! Elle ne donne pas vraiment l’allure d’une personne vulgaire !

Je m’approche à m’accroupi à ses côtés. J’hésite un instant. Je ne sais pas si elle va se remettre à crier si je lui adresse la parole ou non. Si c’est le cas, je dois absolument enlever cette image de moi lui envoyant un coup de massue en pleine tête tel un homme de la préhistoire. J’ai toujours détesté les cris… Ils me rappellent les disputes, les hôpitaux, les films d’horreur. Je déteste la nana qui passe son temps à crier. J’ai souvent envie d’être le tueur et de prendre les devants. Mais non, faut la laisser crier un peu plus. Quelle actrice se dit un jour qu’elle va accepter ce rôle ? On lui passe le texte et elle apprend avec minutie tous ces « AH ! » et ses « Y a quelqu’un ? ». Pitié !
Je secoue la tête en essayant de chasse ses pensées hors propos et demande non sans hésiter : « Ça va ? Tu ne t’es pas fait mal au moins ? » Je ne regarde pas son corps. Je me focalise sur son visage. C’est le seul moyen d’acquérir sa confiance. Évidemment j’aimerai jeter un petit coup d’œil. Tout à l’heure quand sa serviette est tombée… Oui j’ai eu un petit aperçu. Sans le vouloir. Enfin… Je n’ai pas pu faire autrement. Et puis, je suis un mec quoi ! Mais pas pour l’instant… Là, maintenant, je veux juste avoir le rôle du sauveur. Je veux être le mec gentil.

« Moi c’est Edward mais tu peux m’appeler Ed… Tu veux que je t’aide à te relever ou… Que je parte. Je te promets que je ne suis pas là pour te faire du mal. Je… J’suis gay ! » Ok. Je ne sais pas pourquoi je viens de dire ça. Ce n’était pas prévu. Pas prévu du tout. C’est faux en plus. Tout ce qu’il y a de plus faux. Mais il fallait que je trouve un truc pour la rassurer pour lui faire comprendre que je ne lui ferais rien. Et je me dis que c’est encore pire de lui mentir parce qu’après elle va croire que j’ai abusé de sa confiance. Mais je n’ai pas réfléchi. Et maintenant je ne vais pas lui balancer : « Enfin non je ne suis pas gay mais tu peux quand même me faire confiance ! » Ça serait complètement ridicule. Et puis je ne la reverrais jamais cette nana ! Elle ne répètera jamais cette information, elle ne me connait pas ! Je lui ai dit mon prénom… Mon vrai prénom… Et merde !

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



If you could see me now. || Vicky Empty
MessageSujet: Re: If you could see me now. || Vicky   If you could see me now. || Vicky EmptyMer 21 Aoû 2013 - 21:37

... ... ...
Edward & Vicky




∞ If you could see me now

Parfois je me dis que j’aurai aimé être comme je me l’imagine. Forte, fière et courageuse. Mais la réalité me rattrape plus souvent que je ne le voudrais. Des simples bruits de pas qui se rapproche derrière moi et moi voilà sur le qui-vive, priant pour qu’il ne m’arrive rien. D’ailleurs je pris du vent, car je ne crois ni en dieu, ni aux esprits. Les hommes sont bien assez complexes et obscures pour que je m’encombre de croyance qui ne fera que me faire souffrir un peu plus. Je n’ai pas besoin de rajouter de craintes ou de raison de culpabiliser. C’est pour ça que je chante quand je suis seule, c’est pour ça que j’aime la musique, que je la laisse envahir tout autour de moi. Que ce soit en composant grâce à mes cours intensif de solfège ou ma voix, la musique me fait tout oublier, comme le fait de regarder dans une cabine avant de me déshabiller.

Ce mec est là, devant moi, nu et je suis la plus paniquée du monde. J’en ai déjà les larmes aux yeux, je hurles, j’entends les propres échos de mes cris me revenir en pleine face et le visage inquiet de mon interlocuteur. Pourquoi il s’inquiète d’ailleurs ? Parce que je cris ? Parce que je peux rameuter du monde dans les vestiaires ! Oui il faut absolument que quelqu’un vienne à mon aide. Mais ici, même mon imagination n’est d’aucun secours, car le moment est réel, inévitable, la peur m’envahie et je tremble. La porte ne s’ouvre pas, et l’eau me fait glisser au sol. Je lève le bras, attrapant ma serviette et rampant en arrière dans le coin de la cabine, juste à côté de la porte. Je couine, je chouine, j’ai l’air de tout, sauf de quelqu’un de fort, de fière et de courageuse comme dans mes rêves. « Non.. Non… Ne crie pas ! Je ne te veux pas de mal…»

Hélas, c’est à peine si mon cerveau veut le comprendre, je suis tétanisé et je grimace déjà sur le point de pleurer et de lui demander pitié. Je me couvre comme je peux et qu’il agite ses mains devant moi comme ça, est tout sauf rassurant. Il découvre ses parties et ma partie paranoïaque de moi-même me hurle qu’il s’agit d’un pervers et que j’allais passer un mauvais quart d’heure. Il se recouvre et j’essaye alors un peu de rationalisé. Mais j’y arrive pas, j’hurle à nouveau « M’APPROCHE PAS ! » Ce qu’il fait. En fait, je m’enfonce dans le coin de cette petite pièce, me laissant assez de place pour qu’il s’approche de l’entrée. « Je vais essayer d’ouvrir… D’accord ? Calme-toi… Je ne te veux aucun mal, ok ? » Je ferme la bouche, je le fixe tout en ayant une respiration forte et irrégulière. Maintenant qu’il est descend, mes yeux regards son visage, ses yeux. J’essaye d’y lire une expression que je connais très bien et que je n’ai jamais su oublier en cinq ans. Celui de la folie. Il n’a pas cet éclat dans le regard, il me parait sincère, mais comment lui faire confiance. Au moins, j’ai arrêté de crier. Il peut faire ce qu’il veut tant qu’il ne m’approche plus. La serviette sur moi, les genoux contre mon torse, je suis recroqueviller dans mon coin, mais je suis à prête à me débattre si il le faut.

Quand j’y repense, j’ai toujours regretté mon manque de combativité lorsque tout a basculé, la façon dont j’ai facilement abandonné tout espoir de revoir le jour, de revoir ma famille. Comment j’ai laissé cet homme manipulé mes gestes et ma tête. Je me souviens de son regard, de sa respiration derrière mon oreille. De son rire glacial quand ils nous forçaient à faire ce que nous ne voulions pas faire. Comment ai-je pu, par simple esprit de survit, faire de telle atrocité à des filles de mon âge. La réponse m’échappe encore. Ces souvenirs me rendent encore plus malade, je me sens sale, je me sens nulle, je me sens faible et détestable. J’ai envie d’hurler à nouveau, j’ai envie de courir soudainement, mais non, je suis là, dans une cabine, complétement figée et de nouveau à la merci d’un inconnu.  La colère monte et  je ne sais plus qui je déteste le plus en cet instant… Je redresse la tête, et je me relève, gardant la serviette sur moi, l’entourant autour de ma taille. Elle laisse découvrir mes cuisses couvertes de cicatrices, bizarrement, je n’ai pas envie de les cacher, j’espère même qu’elle dégoute l’inconnu, au cas où il aurait décidé de vraiment me faire du mal…

Mais après quelques mouvements de sa part, la porte s’ouvre. Mon instinct à la con reprend le dessus, et le peu de courage que j’avais cru avoir, se mut en une envie de fuir. Je vois à peine la lumière filtrer dans l’encadrement que je me mets à courir dehors. Le sol glisse, je manque de tomber en sortant et j’en fais tomber ma serviette. Je me fige, je me retourne, le regarde, rougis, ramasse la serviette désormais trempé et me recouvre encore avant de courir à nouveau dans le fond du vestiaire, glissant à chaque enjambée. Malheureusement pour moi, un pas par plus en avant que d’autre et c’est mes deux jambes qui partent en avant, mes fesses tapent le sol, puis mon dos et enfin ma tête. On entend le bruit sourd de mon corps qui touche le sol bruyamment et ma gorge qui déploie un « RAH ! » et s’étrangle aussitôt derrière, le choc m’ayant coupé la respiration. Après cinq secondes de panique, mes poumons se regonflent d’air et je pousse un « Putain ! ». Je me roule sur le côté, la main sur l'arrière du crâne, grimaçant, à moitié débraillée.

© .JENAA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



If you could see me now. || Vicky Empty
MessageSujet: Re: If you could see me now. || Vicky   If you could see me now. || Vicky EmptyDim 4 Aoû 2013 - 12:55


If you could see me now.
Vicky and Edward

Tout ira bien… Tu y crois vraiment ? Tu as réussi à t’en convaincre ? Bien sûr que non. Rien ne sera simple. Rien ne se passera comme prévu. C’est écrit. C’est écrit que tu souffriras. Tu ne pourras agir comme tous les autres. Regarde ta main. Ce n’est qu’un début. Ce n’est qu’un tout petit début. Et tu es seul sans aucun aide. Tu ne peux compter que sur toi sauf… Sauf que personne ne peut compter sur toi ! Regarde-toi ! Incapable de prendre des responsabilités. Incapable de trouver une petite-amie ! Tu n’es qu’un lâche comme ton père.

Je respire un peu plus bruyamment et plaque ma tête contre le carrelage froid du mur. Je n’en peux plus. Je ne sais pas d’où vient cette voix. Je ne sais même pas si j’en suis la source. C’est bien ça, non ? Elle est en moi. Elle vient donc de moi. Comment est-ce que je fais pour m’infliger de telles souffrances ? J’ai envie qu’elle se taise mais je n’y arrive pas. Elle résonne en moi. J’ai juste envie qu’elle parte et qu’elle me laisse tranquille. C’est trop demander ?

Tu vois… Tu n’es pas capable de faire face aux difficultés.

Ce constat me frappe. Je n’arrive même pas à combattre cette chose en moi. J’en ai peur et j’ai envie de la fuir plutôt que de l’affronter. Je me sens faible et minable. J’ai l’impression d’être aussi inutile qu’un petit garçon de quatre ans. Je n’arrive pas à prendre des décisions. Je reste là, bloqué dans la cabine de douche pour handicapés. Je suis paralysé. J’essaye de retrouver un peu de force. J’essaye de me calmer mais j’ai l’impression que les secondes ne font qu’empirer mon état.
J’étais là, toujours immobile quand une voix envahit la pièce. I remember years ago, someone told me I should take caution when it comes to love. I did. I did… Ce sont les paroles d’une chanson qui passé sur les ondes. Elle est sortie il y a déjà plusieurs années mais une reprise dans un show télévisée la remise au goût du jour. Je ne sais plus si cette voix vient de ma tête ou qu’une personne est vraiment là en train de chanter. Je reste immobile, paupière close, contre le mur. Je la laisse me bercer. Elle est belle, douce, puissante et fragile à la fois. Elle est différente de la version originale. À vrai dire je n’ai jamais entendu cette voix.

Tell them I was happy and my heart is broken all my scars are open. Tell them what I hoped would be impossible. Les mots me marquent. Ils s’ancrent en moi. J’ai l’impression qu’ils me touchent, qu’ils prennent une saveur différente avec mon histoire. Mon cœur brisé depuis que ma mère est partie. Mes peurs prenant de plus en plus de place dans ma vie. Tous mes espoirs d’une vie de luxure et de simplicité ont disparu au moment où j’ai renoncé à ma solitude. Au moment où j’ai avoué mes faiblesses de vive voix à Lila…
C’est sans doute pour cela que je suis resté scotché à écouter cette merveilleuse voix. J’ai l’impression que c’est un  chant divin. Je ne me demande même plus si je deviens fou ou non. Je m’en moque, j’écoute. Je veux bien être fou si c’est une voix mélodieuse qui envahit mes oreilles. Je sais que je ne suis pas le genre de mec à écouter ça… Lila pourra vous le confirmer. J’aime le bon vieux rap américain, les boum boums bien forts… Je ne suis pas un gars qui écoute les chansons à la radio. Mais je ne sais pas pourquoi… Je crois que je pourrais écouter cette voix durant des heures. Peu importe son genre de chanson…

Je garde les yeux fermés. La voix augmente dans mes oreilles. Elle est de plus en plus forte. Je me souviens des chansons que ma mère fredonnait en faisant la cuisine. J’étais assis et je la regardais. Je l’écoutais en souriant. Elle me regardait et me faisait des petits clins d’œil. Elle me donnait une cuillère pleine de sauce en me demandant si j’aimais. C’était toujours le cas… Ces heures passées à la regarder m’a appris quelques recettes. Je crois que sans ça, j’aurais été incapable de survivre seul à la villa en septembre.

Puis… Tout bascule soudainement. Quelque chose vient me heurté. Je me retourne par réflexe. Et là…. « AAAAAAAh !» Le cri strident envahit mes oreilles. Je plisse les yeux et je dois mettre plusieurs secondes avant de réagir. Une fille est là devant moi. Elle couvre son corps nu et c’est ainsi que je me rends brutalement compte que je suis en tenue d’Adam moi aussi. Je place mes mains devant mon membre en écarquillant les yeux. Mais qu’est-ce qu’elle fout là ? J’ai… J’ai fermé la porte. J'étais tout seul dans les douches… Il n’y avait personne !
Elle est complètement paniquée. Je sens que cette folie pourrait m’envahir mais je me dis qu’il faut que l’un d’entre nous tienne le coup. Je dois garder la tête froide et comprendre ce qu’il se passe ici.

« Mais…. MAIS POURQUOI ÇA S’OUVRE PAS ! A l’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiide ! » Elle essaye d’ouvrir la porte mais n’y parvient pas. L’entendre crier à l’aide me fait légèrement peur. Je me demande ce qu’il va arriver si quelqu’un nous trouve. Je ne lui veux rien de mal, moi ! J’étais juste en train de prendre une douche ! « Non.. Non… Ne crie pas ! Je ne te veux pas de mal…» J’ai avancé mes mains vers elle pour essayer de la réconforter. Vous savez, c’est un peu un réflexe… On montre ses mains vides pour prouver que l’on a pas d’arme. Montrer pattes blanches… C’est ça l’expression, non ? Et puis souvent on prend la personne par les épaules pour la calmer.
Sauf qu’en faisant ce geste par réflexe, j’oublie ma nudité le temps d’une seconde. Je secoue la tête et replace mes mains pour cacher mon sexe. Je soupire et souris légèrement. Au fond, cette situation pourrait être drôle. J’attrape mon maillot de bain et le place devant moi. « Je vais essayer d’ouvrir… D’accord ? Calme-toi… Je ne te veux aucun mal, ok ? » J’essaye de capter son regard. Les yeux en disent souvent plus long que les mots… Je veux qu’elle se rassure, je ne suis pas un obsédé sexuel. Je suis certes un mec, mais je ne lui ferais jamais de mal.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



If you could see me now. || Vicky Empty
MessageSujet: Re: If you could see me now. || Vicky   If you could see me now. || Vicky EmptyVen 2 Aoû 2013 - 23:26

... ... ...
Edward & Vicky




∞ If you could see me now
La chaleur de Miami me tue, depuis que je suis arrivé dans cette ville, j’ai chaud, je transpire, je me sens mal à l’aise, tout le monde semble si à l’aise d’être presque à poil dans la rue. Ce t-shirt pèse une tonne sur moi, mais je n’aime pas paraitre trop sexy, trop habillé légèrement. Je n’ai plus qu’une alternative, la piscine. Mais il faut que j’aille en ville, maman n’a pas voulu que je prenne ma toute nouvelle voiture, parce qu’elle jugeait qu’un trajet aussi long avec mon si jeune âge était suicidaire. Cette phrase avait pour but de me faire froncé les sourcils tant je trouvais ça ironique qu’elle dise ça. On s’était disputé à ce sujet, et elle m’a dit que mon père, viendrait me l’apporter après le premier semestre, mais qu’il fallait que je me débrouille autrement. Voir que je ne sorte pas de Wynwood, ça serait prudent.

Je prends le bus, je tiens contre moi, mon sac de piscine, dedans j’y ai glissé mon maillot de bain, une pièce évidement, déjà que je regrette de devoir laisser mes cuisses découverte, alors mon ventre hors de question. Imaginez qu’on me demande ce que c’est ? Pour une fois qu’on ne me dévisage pas en chuchotant dans mon dos.

Je m’enfonce dans le fond du véhicule, restant debout dans le recoin, adossée contre la rambarde, j’étais au moins sûr qu’il n’y aurait personne dans mon dos, de suspect.  Le trajet se passe presque bien, juste un quarantenaire qui s’est assis sur les siennes qui tourne le dos à la route et qui n’arrrêtait pas de me regarder. Je me sentais tellement mal à l’aise que je ne faisais que serrer un peu plus mon sac contre moi. Je n’aime pas ce genre d’hommes, ils me rappellent beaucoup trop son souvenir. J’ai l’impression qu’il me brule le ventre à nouveau. Je suis descendu deux arrêts plus tôt en courant comme une folle dehors. Marché ne m’a pas fait de mal, mais le soleil si. Je suis épuisée, moite, mes cheveux attachés laisse dépassé quelques mèches folles qui se collent à mon visage. J’ai le pas rapide et je regarde sans arrêt derrière moi. Vicky remets toi ! Tu es plus en Californie, plus personne te fera de mal, soit juste prudente pas parano.

J’ai fini par courir et arriver essoufflée à l’entrée de la piscine avec les larmes aux yeux. Je m’en veux plus à moi-même qu’autre chose pour le coup. Mais Miami est vraiment trop différent, je n’ai plus mes repères, je commence même à regretter mon quartier bourré de rumeur à mon sujet.

Je paye mon entrée en faisant un bref sourire à la femme du guichet, elle me donne une clé de casier et m’indique les directions à prendre. Je fonce tête baissé jusqu’au vestiaire ou je mets sac à main, chaussures, chaussettes, et bijoux dedans. Je garde mon sac pour me changer. Il me faut un certain temps, non pas pour me changer, mais pour sortir de la cabine, enroulé dans ma serviette comme si j’étais nue dessous, alors que je porte mon maillot de bain et que je n’ai pas vraiment à rougir de mes formes. Quand je sors, c’est un vestiaire pratiquement vide que j’ai devant moi. C’est très déstabilisant, car le moindre bruit me fait une peur bleu, j’ai peur que quelqu’un m’observe, c’est nul et je le sais.

Je commence à chantonner pour pallier à ce bruit et je vais tout droit vers le bassin. Là il y a déjà beaucoup plus de monde et je sais toujours si c’est moi ou des dizaines de regards me scrutent, certainement curieux. Je ne veux plus vraiment à avoir à enlever ma serviette devant eux pour rentrer dans l’eau. Je retourne dans le vestiaire en soufflant fortement. J’ai toujours chaud, surtout avec cette serviette en coton. Le bruit silencieux des vestiaires ou le bassin bondé de monde. Les bruits de gouttes d’eau me donnent en plus la chair de poule, ça me rappelle un son très familier, il est juste plus fréquent que celui de mes souvenirs. Je vais vers les douches, si je commençais à me mouiller comme ça. Ce bruit d’eau me frustre trop, je me mets à chanter d’abord doucement. La chanson est récemment sortie sur les ondes, et j’en ai retenue chaque parole. L’air de la musique, l’intonation de la voix, c’est comme si ça m’avait transpercé l’âme, je m’emporte dans la chanson et je me sais (crois) seule. Plus les notes vocals monte plus je me laisse aller, le chant m’apaise, la vibration de ma voix circule dans tout mon corps et mon cœur reprends un rythme normal. Je rentre dans la première cabine que je trouve, celle des handicapés me permet d’avoir plus de place, j’ai du mal à avec les espaces restreint depuis quelques années. Je suis seule, je suis face à la porte fermé, dans la douche, et je défais serviette, par reflexe j’enlève le maillot de bain, car pour moi c’est une douche, je n’ai pas poussé ma parano jusqu’à penser qu’il y aurait des caméras là ou ailleurs dans des espaces publiques. Puis dès l’instant que je chante comme ça, je me sens calme, sereine, je me sens même presque heureuse. Les notes montent, encore, encore, encore. Je ferme les yeux en chantant, je me retourne pour aller à la douche. J’avance d’un pas, les ouvre pour ne pas tomber et me hurter.

Mon cœur s’arrêtent, mes yeux s’écarquillent, et je hurle ! « AAAAAAAAh ! ». Je cache poitrine et pubis avec mes deux pauvres. Un homme nu devant moi, ma respiration s’accélère. Oh non non non, je le pense tellement fort que je finis par le marmonner sur le point de pleurer, je recule. Je recule, recule, j’attrape ma serviette et le voir à poil comme ça me perturbe, je ne veux pas lui tourner le dos, j’ai peur, je dérape sur la poigné avec ma main qui la cherche à tâtons. Je commence à paniquer !

-Mais… MAIS POURQUOI CA S’OUVRE PAS ! A l’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiide !

© .JENAA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



If you could see me now. || Vicky Empty
MessageSujet: If you could see me now. || Vicky   If you could see me now. || Vicky EmptyVen 2 Aoû 2013 - 19:53

Vicky and Edward


Rafraichis-toi les idées ! Pense à autre chose. Montre-toi inventif. Soit créatif. Arrête de réfléchir. Avance. Secoue-toi ! Sois là où personne ne t’attends. Avance et ne te retourne pas. Arrête d’y penser. Vis. Respire. Souris. Profite. Mais pas trop… Garde en toi cette force qui change tout. Tu n’es pas comme les autres. Tu es unique. Nous sommes tous unique. Nous sommes tous des êtres à part entière. Mais toi… Toi, tu sais au fond de toi que ce n’est pas pareil. La vie, la mort… Tu ne dois pas avoir peur. Tu dois avancer en gardant ça à l’esprit. Tu dois ouvrir les yeux et voir ce que tu t’obstinais à éviter. La famille, les amis, les relations… C’est la clé du succès. Sans eux, tu n’arriveras pas à tenir. Sans moi…

Je me réveille en sursaute. La voix est encore présente à mes oreilles. N’était-ce vraiment qu’un rêve ? J’ai l’impression d’avoir vraiment tenu une conversation et pourtant j’étais incapable de dire un mot. Mon cœur bat et ma main tremble nerveusement sur la chaise longue. Je n’arrive pas à la contrôler. Elle est secouée de mouvements saccadés irréguliers. Ma main gauche vient s’abattre dessus comme un couvercle. Je la tiens fermement et ferme les yeux. Je respire longuement. Le soleil a frappé ma peau. Elle est bouillante et rougie. Depuis combien de temps suis-je étendue sur ce transat au bord de la piscine ? Je ne suis pas chez moi mais en ville. C’est une grande piscine. Il y a plusieurs bassins, je crois même qu’il y a un toboggan pour les enfants. J’étais venu ici pour faire des longueurs. Je devais nager.
Le médecin m’a annoncé lors de ma dernière visite que mon genou était en bonne voie de guérison. J’étais pour ainsi dire remis en état. Comme neuf… Ou ce que l’on peut appeler neuf avec moi. Enfin bref. Je peux à nouveau faire du sport mais il m’a interdit de reprendre l’année prochaine le football avec le Canonballs. Jugé comme un sport extrêmement violent, je ne peux pas me permettre d’en faire. J’avais soupiré à ce verdict. Quel sport n’est pas violent ? Nous ne faisons que courir sur le terrain… Je suis un attaquant, je cours. Alors oui, ils nous arrivent d’être plaqués violement. Mais c’est à ça que nous servent toutes nos protections… J’ai eu beau argumenté, le médecin est resté ferme sur le sujet. Il m’a suggéré de faire du sport en moins grande quantité et de faire des choses plus douces. J’ai pensé à la natation. Je ne lui ai même pas demandé parce qu’avec la chance que j’avais il aurait refusé. Ça se voyait à sa tête, il était prêt à dire non à tout…

Alors me voici aujourd’hui au bord du bassin. J’ai fait plusieurs longueurs. Ce n’est pas comme la piscine de la villa. Ici je n’ai pas pieds dans les trois quart du bassin. La piscine ne fait pas non plus dix mètres de long comme la piscine en forme de L chez moi. Ici, c’était beaucoup plus professionnel et je savais que je n’allais pas me laisser distraire.
Et pourtant… Me voilà réveiller après un long sommeil sur mon transat. Je suis bouillant et je n’ai qu’une envie : sauter dans l’eau. Mais je connais les règlementations. Je sais que ce ne serait pas une bonne idée.

Je relâche ma main et l’observe. Elle s’est calmée. C’est bon signe… Je me lève et me dirige vers les douches. Je n’ai pas pris ma serviette, rien. En fait, j’ai juste enfin de me mettre sous l’eau. Et vous savez ce que j’adore faire sous les douches ? J’adore… Merde, vous allez commencer à croire que je vais dire quelque chose de dégueulasse… J’adore mettre l’eau froide et la sentir couler sur mon corps. C’est tout. Enfin… Non… Mais, passons.
Je me dirige jusqu’aux cabines privées. Je crois que j’étais là tout à l’heure… Sans doute… Bref. Je me mets dans celle handicapée, plus grande, plus spacieuse. De toute façon, il n’y a pas d’handicapé à l’horizon, si ? J’enclenche la serrure derrière moi mais ne prends même pas le temps de vérifier. Pour moi, faire un tour c’est suffisant… Je ne peux me douter que la porte n’est en réalité pas close.

J’enlève mon maillot de bain… Ben quoi ? Je ne vais pas prendre une douche habillé. Vous vous souvenez ? L’eau froide qui coule sur la peau… Ça ne fait pas partie de mon délire de rester habillé. J’aime sentir l’eau couler sur l’intégralité de mon corps. C’est aussi pour cela que je me suis mis dans une cabine séparée. De toute façon, je n’en aurais pas pour trois heures.
Mes doigts glissent sur le bouton. J’appuie et l’eau se met à couler. Je lève la tête vers l’arrivée d’eau. Des frissons parcourent mon corps. Je savoure avec délice cette sensation de massage. Je me sens bien. Pour ça, je peux parfois être comme les filles… J’adore rester de longues minutes dans la cabine de douche. C’est sans doute mon côté féminin qui ressort.
Alors que je profite de l’instant, je pense à la voix que j’ai entendu tout à l’heure. Elle ne ressemblait à aucune fois que je connais et pourtant elle semblait tout savoir de moi. Existait-elle ? Comment devais-je prendre ce qu’elle m’a dit ? Je n’arrive pas à savoir si c’était un rêve ou bien un message de mon subconscient. Les deux ne sont-ils pas intimement liés ? Je n’arrive pas où tout cela veut en venir. Dois-je comprendre que mon esprit est prêt à avancer. Ce n’était pas déjà le cas ? J’en étais pourtant persuadé… J’ai décidé de changer de vie. J’ai décidé de commencer à nouer des relations. Alors… Pourquoi est-ce que j’ai rêvé de ça ? Un rêve sans image… Une bande-son, c’est tout…

C’est bien la première fois que ça m’arrive. Ça ne m’inquiète pas mais ça touche ma curiosité. Je trouve ça étrange. J’aimerai en parler à quelqu’un, savoir si je suis le seul à qui ce genre de chose arrive. Est-ce dû à ma… A ce qui me ronge intérieurement ?
Je secoue la tête et respire profondément. La dernière goutte d’eau s’écrase sur mon crâne. Je passe mes mains sur mon visage. Je ferme les paupières et respire. Inspiration… Expiration… Ma main recommence à trembler. Inspiration… Expiration…

Tout se passera bien Edward… Tout ira bien.


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





If you could see me now. || Vicky Empty
MessageSujet: Re: If you could see me now. || Vicky   If you could see me now. || Vicky Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
If you could see me now. || Vicky
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wynwood University :: Corbeille :: ARCHIVES AVANT 2023 :: Rps à archiver :: RPs abandonnés-
Sauter vers: