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 Corée. Ki.

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MessageSujet: Re: Corée. Ki.    Corée. Ki.  EmptyDim 18 Aoû 2013 - 22:42






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MessageSujet: Re: Corée. Ki.    Corée. Ki.  EmptyMer 14 Aoû 2013 - 13:48

Ki, quand je l’appelai pour lui signaler ma présence, se retourna l’air de regarder derrière lui pour voir à qui on parlait. Il me fit ensuite un signe timide de la main, c’était mignon. Jun’ allait adorer l’emmerder, je le sentais venir à des kilomètres. Quant à sa nouvelle coupe de cheveux, elle était… flamboyante. Je me demandai vaguement s’il allait la garder ainsi pour rentrer aux USA – ce qui ne serait pas mon cas, dès la rentrée mes cheveux retrouveraient une couleur plus passe-partout. Une fois à sa hauteur, j’attaquai directement en lui disant qu’il avait fait des cachoteries, et il me répondit que venant de moi, c’était presque drôle. Je souris, amusé par sa réplique, et lui présentai Junzo. Le coréen nous regardait d’un air étrange, l’air de se demander s’il n’était pas tombé dans une dimension parallèle. C’est vrai que durant l’été, j’avais connu quelques… changements. Il avait du le remarquer tout de suite, étant donné son foutu côté observateur presque pervers.

« Enchanté Jun…zo. Tu es japonais je suppose ? » lui dit-il en s’inclinant légèrement, dans notre langue maternelle.

Il avait hésité en prononçant le prénom de mon meilleur ami, je n’avais pas pu ne pas le remarquer mais je ne dis rien. Pour l’instant, du moins.

« Enchanté Ki ! Oui, oui ! Pas né dans la même ville que Nobu mais je l'ai quand même connu avant même qu'il ait son premier poil ! » répondit mon ami, ce qui me fit lever les yeux au ciel en souriant.

« N’importe quoi ! » ponctuai-je sa phrase en le poussant un peu. « Puis d’ailleurs t’en sais rien ».

Je fis un clin d’œil à Jun’ et reportai mon attention sur Ki, qui me fixait d’un air étonné et visiblement intéressé.

« Eh ben dis moi tu es méconnaissable, je ne t'avais pas reconnu. Tu as fait un bon voyage ? »

« Très bon, oui. J’avais de la compagnie en plus, ce qui ne gâche rien ».

« Tu as amené Junzo avec toi pour visiter la Corée ? Tu avais peur de te perdre ou de te retrouver seul avec moi. A moins, que Junzo voulait lui aussi découvrir un pays voisin ».

Nous échangeâmes un regard et je lus clairement dans les yeux de mon meilleur ami que la situation avait l’air de l’amuser. Fatalement, avec ce que je lui avais raconté… il devait avoir envie d’en profiter.

« Nobu, je lui dis maintenant ou... ? » me questionna-t-il.

Je me tournai à nouveau vers Ki et lui souris. A chaque fois que je le faisais, j’avais l’impression de lui mettre une claque, ou quelque chose dans le genre. D’accord, il n’était pas habitué à me voir si expressif, mais tout de même ! Le connaissant, il devait mourir d’envie de me poser une tonne de questions.

« En réalité, on se retrouvera quand même seuls tous les deux, ne t’inquiète pas » commençai-je par dire. « Mais étant donné que je rentre à Miami directement après cette semaine… et que Jun’ m’accompagne, on a décidé de faire le voyage ensemble. Il va s’inscrire à Wynwood, chez les Alpha Psi ».

Je guettai le moindre signe sur le visage du coréen, pour juger de sa réaction suite à cette nouvelle. S’il ne revenait pas avec nous, les artistes de l’école échangeraient un « jaune » contre un « jaune ». Je n’aimais pas penser ainsi, mais dans la tête d’un américain c’est exactement ce que nous étions. Des jaunes, des asiatiques. Ils ne faisaient pas l’effort d’apprendre que nos pays avaient eux aussi leurs particularités propres. Cela devait jouer sur le fait que je n’appréciais pas l’Amérique… même si j’étais content d’y retourner pour retrouver mes amis et Maeko.

« Bon, je suppose que tu… euh que vous voulez déposer vos bagages avant de faire quoique ce soit ? Vous avez pu trouver un hôtel en cette pleine saison ? » nous dit ensuite Ki, visiblement pressé de partir de là.

« Oui, ça serait bien en effet. J’ai réservé une chambre dans un hôtel de la ville, le… », je sortis un papier de ma poche et montrai le nom de l’hôtel à Ki, qui devait sans doute connaître l’endroit mieux que moi.

C’était un truc luxueux, pas le genre où les touristes lambda se logent habituellement, mais à vrai dire les hôtels normaux avaient été pris d’assaut, en cette saison estivale.

« Pour quitter l'aéroport, je propose qu'on prenne le bus c'est à 20 minutes puis après, on aura qu'à prendre un taxi. Tu as pu faire la conversion de tes yens ? »

Ce fut Junzo qui répondit à ma place, enjoué comme à son habitude : « Oui, on s'est occupés des Won. D'ailleurs, je paierai le taxi ! ».

« Quel homme généreux » m’amusai-je à le charrier, tandis que nous prenions la sortie pour nous rendre à l’arrêt de bus.

Le bus. Je détestais ça, ça me rappelait le début de l’année scolaire précédent, lorsque je ne parlais encore à personne et que je venais en ville en bus, depuis ma maison isolée dans un village proche de Miami. A cette époque, qui me paraissait à présent si loin, Maeko était encore au Japon et mes seuls liens avec le monde réels étaient Ginger et les cours. Et encore, en cours, je me transformais en ombre, dans le fond de la salle, et ne parlais jamais à personne. Cette période était heureusement révolue, et envolée avec elle cette paranoïa qui m’avait empoisonné l’existence durant de très longs mois.
Une fois arrivés à l’arrêt de bus, nous achetâmes des tiquets et attendîmes patiemment que le bon véhicule se pointe. Il faisait chaud, j’avais remis mes lunettes de soleil et ouvert ma veste. Je posai les yeux sur Ki et souris, pour finir par lui poser une main sur l’épaule.

« Je suis content de te voir, Ki. Et ça te va bien, cette coupe de cheveux » annonçai-je, de bonne humeur.

Le bus arriva ensuite et nous montâmes dans celui-ci. Alors que Ki donnait nos billets au chauffeur, je fis quelques pas et posai ma valise sur le côté. Il y avait deux places libres, je fis signe à Jun’ de s’asseoir et de garder la place pour Ki, et m’installai quant à moi sur ma valise, en face d’eux. Avant que le coréen ne nous rejoigne, je pris Junzo en aparté.

« Alors, qu’est-ce que tu en penses ? Il a une bonne tête non ? »

Ki nous rejoint ensuite et le bus s’ébranla, direction Daegu. J’avais des questions à lui poser, mais je me doutais bien que ce n’était pas le bon moment pour le faire. Pas dans un bus, ni en présence de Jun’… Jun’ qui d’ailleurs avait l’air de mettre Ki légèrement mal à l’aise.

« Qu’est-ce que tu dirais qu’on passe la journée ensemble, demain, Ki ? Jun’ pourra en profiter pour draguer les coréennes, s’il le faisait avec nous dans ses pattes il n’aurait aucune chance ! Pas vrai Junzo ? ».

Je plaisantais, dans la mesure où c’était plutôt le contraire : Junzo était un dragueur hors-pair, et même si jadis je me débrouillais moi aussi, je ne faisais clairement pas le poids face à lui. La faute à son sacré mouvement de bassin, ce tricheur. Je lui tirai la langue et attendis ensuite la réponse de Ki.
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MessageSujet: Re: Corée. Ki.    Corée. Ki.  EmptyVen 9 Aoû 2013 - 23:25


Corée.

Ki Beom Lee & Nobu S. Soma


Cela faisait une éternité que Soijiro et Junzo se connaissaient. Enfin, quand l'on a dix huit ans, une dizaine d'années, c'est pratiquement toute une vie. Les deux jeunes hommes avaient fait leurs premières conneries ensemble, leurs premières preuves dans la cour des mâles alphas, leurs premiers choix décisifs, enfin, si savoir quel connard remettre à sa place après l'école était une décision importante. Mais tout ça, toute cette routine rythmée avait été cassée par le divorce des parents Hanazawa, ils avaient osé semer la zizanie au sein du duo en se battant pour... ne surtout pas garder l'élément perturbateur de la famille. Junzo n'avait jamais eu de grande estime pour les géniteurs de son meilleur ami, estimant que la seule chose qu'ils savaient faire était d'interdire. Un peu comme ses propres parents, en fin de compte. Finalement, le père de Jiro avait perdu en gagnant la garde et Junzo avait perdu de vue son plus grand voire seul et unique réel allié dans la vie.Le chef de la famille Hanazawa avait embarqué son fils à l'autre bout du monde, au pays des hamburgers super size et Jun s'était retrouvé seul comme un con avec ses remords, sa mère protectrice et son père autoritaire gonflé d'un ultimatum oppressant. Tu ne feras point autre chose qu'étudier, fils !

Et ce fut donc trois longues années au lycée, seule la danse égayait les journées de Junzo lorsqu'après l'école, il traînait un peu avec des danseurs de rue. La domestique des Matsuda désespérait à force de recoudre des trous que Junzo faisait aux genoux et bas de pantalon d'uniformes scolaires. Un jour, votre père s'apercevra de ce que vous faites subir à votre linge, Junzo-sama ! Ce ne sera plus possible de vous couvrir ! Finalement, et alors que quelques mois auparavant on lui avait annoncé la mort de son ami d'enfance,  ce dernier refit son apparition à Tokyo et racontait absolument tout à Junzo. Sans hésiter une seconde, Junzo se décidait à tout envoyer balader pour le suivre mais, un fils de riche ne se débarrasse pas de son aide financière -le père Matsuda et son entreprise - aussi facilement que cela. Alors son père lui trouva un nouvel ultimatum. Oui, tu vas pouvoir partir avec Hanazawa mais, à une unique condition, continuer tes études, tu feras du droit pendant un minimum de cinq années d'affilée sans droit au redoublement. Du reste, tu feras comme bon te semble mais je veux recevoir tous tes bulletins de notes et surtout, ton diplôme à l'issue de ces cinq ans. Est-ce bien clair, jeune homme ? Cela pouvait difficilement être plus compréhensible aux oreilles de Junzo. Quelques minutes plus tard, ses valises étaient bouclées et il attendait Soijiro en bas de chez lui. Ou du moins, de ce qu'il en restait. Quelques heures plus tard, ils étaient en Corée...

Les boutiques, les costumes, l'enregistrement des bagages, ça y'est, c'était fini le Japon, Junzo trépignait d'impatience, Soijiro lui avait tant dit sur ses nouvelles connaissances, ses nouvelles habitudes... La Corée du Sud, le premier arrêt pour le duo japonais et la première présentation avec un des protagonistes des récits d'Hanazawa. Ki. Junzo se sentait d'humeur taquine mais observa un instant la scène des retrouvailles après avoir glissé un mot à l'oreille de J... Nobu.

Et finalement...

« - Mais laisse-moi plutôt te présenter Junzo. C’est mon meilleur ami d’enfance. Junzo, voici le fameux Ki.
- Enchanté Jun ... zo. Tu es japonais, je suppose? Junzo ne put s'empêcher de sourire malicieusement en voyant Ki hésiter dans sa salutation. Déjà gêné ?
- Enchanté Ki ! Oui, oui ! Pas né dans la même ville que Nobu mais je l'ai quand même connu avant même qu'il ait son premier poil !
- Eh ben dis moi tu es méconnaissable, je ne t'avais pas reconnu. Tu as fait un bon voyage? Tu as amené Junzo avec toi pour visiter la Corée? Tu avais peur de te perdre ou de te retrouver seul avec moi. A moins, que Junzo voulait lui aussi découvrir un pays voisin.
- Nobu, je lui dis maintenant ou... ? Junzo regardait son ami d'enfance, faisant durer le suspense du côté de Ki qui lui semblait pressé de décoller de l'aéroport. Ce qui était aussi le cas de Junzo qui malgré ses blagues trouvait ses bagages bien trop encombrants.
- Bon, je suppose que tu euh que vous voulez déposer vos bagages avant de faire quoique ce soit? Vous avez pu trouver un hôtel en cette pleine saison? »

Un hôtel ? Junzo n'en savait franchement rien, il s'était incrusté un peu à la dernière minute mais bon, avec de l'argent et du culot, on pouvait toujours trouver un endroit douillet pour la nuit. À moins que Soijiro n'ait prévu de squatter chez Ki, qui sait.

« - Pour quitter l'aéroport, je propose qu'on prenne le bus c'est à 20 minutes puis après,on aura qu'à prendre un taxi. Tu as pu faire la conversion de tes yen? »

Junzo sentait clairement un truc chez Ki qui signifiait au jeune homme qu'il était de trop mais bon, il n'y prêta pas davantage d'attention, se disant que de toutes les manières, il trouverait matière à s'occuper s'il devait laisser un moment les deux camarades en tête à tête. Dans le meilleur des cas, peut-être même que Ki arriverait à supporter la bonne humeur contagieuse de Junzo, non ?

« - Oui, on s'est occupés des Won. D'ailleurs, je paierai le taxi ! » déclarait-il sur un ton volontaire et enjoué.

Codage fait par .Jenaa
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MessageSujet: Re: Corée. Ki.    Corée. Ki.  EmptyDim 4 Aoû 2013 - 12:44






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Dernière édition par Ki beom Lee le Dim 14 Déc 2014 - 22:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Corée. Ki.    Corée. Ki.  EmptyMer 31 Juil 2013 - 21:54

Corée. Ki.  Tumblr_loystpW88A1qk2tido1_500

Je tendis mes papiers d’identité et ma carte d’embarquement au guichet puis soulevai ma valise, la soumettant ainsi à la pesée. 16 kilos. Je voyageais « léger », pour quelqu’un qui venait de passer plus d’un mois au Japon et qui rentrait à Miami, après un détour d’une semaine par la Corée. La femme me rendit mes documents et elle accrocha une vignette à ma valise, pour ne pas que celle-ci se perde. Actionnant un bouton, elle l’envoya rejoindre le tapis principal, et je suivis l’objet des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse. Derrière moi, Junzo faisait la file. Junzo ? Mon meilleur ami d’enfance, retrouvé au Japon alors qu’il me pensait mort. Je lui avais tout raconté, et lui m’avait avoué vouloir venir suivre des études en Amérique. Aussitôt dit, aussitôt fait. Notre ancienne complicité était très rapidement revenue, comme si nous ne nous étions jamais quittés. Je lui tapai sur l’épaule en lui indiquant que je l’attendais, et il fit à son tour enregistrer ses bagages. Une fois débarrassés de nos lourdes valises, Jun’ et moi allâmes manger un morceau. Seau de poulet du KFC. Pas très bio, mais diablement bon. Nous passâmes ensuite le contrôle de sécurité – mon ami bipa et se fit fouiller, ce qui m’amusa beaucoup, au vu des mimiques qu’il me lançait sans que l’agent de sécurité ne le regarde.

« Tu veux qu’on aille voir un peu les magasins en duty free, avant de rejoindre la zone d’embarquement ? » proposai-je à Junzo qui accepta, ce qui nous occupa donc une grosse demi-heure.

L’embarquement se déroula ensuite sans encombre, et comme à chaque fois je jetai un œil aux voiturettes qui transportaient les valises des gens, espérant vainement y trouver la mienne. Peine perdue, bien entendu. Il me faudrait une fois de plus attendre le stress du tapis roulant. Depuis que j’avais perdu, lorsque j’étais adolescent, 3 costumes Hugo Boss de cette manière, j’en gardais un très mauvais souvenir. Junzo me regardait du coin de l’œil, visiblement amusé.

« Après toutes ces années, tu penses encore à tes costumes ? ».

Je lui souris, surpris qu’il se souvienne lui aussi de cela. Mais à vrai dire, cela n’avait rien de surprenant. J’étais réellement colérique étant jeune, et il m’arrivait très régulièrement de piquer des colères pour tout et pour rien. C’était toujours mémorable, je râlais pendant des jours en passant mes nerfs sur tout le monde. Puis j’oubliais pourquoi j’étais énervé, et ca me calmait sur le champ. Shigure et Junzo avaient de la chance, je ne passais jamais mes nerfs sur eux. En revanche, quiconque d’autre osait m’approcher se faisait massacrer.

Une fois installé dans l’avion – en première classe, je n’avais pas pu résister au moment de commander nos billets – qui nous emmenait jusqu’en Corée, je songeai au but de ce voyage. Oh bien sur, ca aurait pu être tout simplement pour aller voir Ki… mais il y avait une autre raison. Aya-chan. Mon ex-fausse petite amie. Lorsque nous faisions semblant de sortir ensemble, Ayase et moi avions appris à faire connaissance. Nous avions été élevés de la même manière et je dois dire que s’il n’y avait pas eu Maeko dans ma vie, j’aurais très bien pu succomber au charme discret de la japonaise. Je l’appréciais, c’était une fille pleine de gentillesse et de bonté. Ainsi, lorsque je l’avais croisée tout à fait par hasard à Shibuya – un vrai miracle ! – et qu’elle m’avait raconté d’un air triste que Ki avait quitté Miami et qu’il ne reviendrait plus, je m’étais fait un devoir de convaincre le coréen de revenir. Peut-être pas pour toute l’année, mais au moins durant les vacances. Je n’étais pas idiot, et j’avais remarqué le trouble des Alpha Psi lorsqu’il était question l’un de l’autre. J’agissais peut-être de manière tout à fait égoïste, pour éviter de culpabiliser, mais l’idée de m’être retrouvé entre eux et de peut-être avoir empêché que l’amour ne naisse me rendait malade.

Junzo faisait partie du voyage, mais je ne comptais pas le mettre réellement en contact avec Ki. Ce dernier était très secret, et je voulais avoir une discussion franche avec lui. La présence – bien que très agréable – de Junzo risquait de le bloquer. Bref, il ferait ce qu’il voudrait le jour où je verrais Ki, voilà tout. Et ce jour… c’était aujourd’hui, puisque l’Alpha Psi m’avait dit vouloir venir me chercher à l’aéroport. Je dormis une partie du voyage, si bien que je ne vis pas le temps passer.

« Mesdames et messieurs, nous approchons de notre destination. Nous entamons notre descente vers l’aéroport de Daegu. La température extérieure est de 24 degrés, il est actuellement 18h20 ».

Vingt minutes plus tard, l’avion se posait. Les passagers applaudirent, ce que je trouvais personnellement ridicule. On n’applaudit pas son banquier lorsqu’il fait bien son boulot, je ne voyais pas pourquoi le pilote d’avion aurait le droit, lui, aux honneurs. Nous nous dirigeâmes, en suivant le troupeau, vers les tapis roulants. Je restai debout, statique, devant ceux-ci en les fixant. Quand ma valise arriva, le soulagement s’empara de moi. C’était vraiment idiot, mais enfin. Junzo et moi quittâmes la zone, chacun une valise dans une main. On était habillés plus ou moins pareil. En fait, c’est bien simple, nous avions échangés nos vestes. Il m’avait donné sa veste blanche, je lui avais donné la mienne, beige. Lunettes de soleil vissées sur le nez, Junzo et moi débarquâmes dans le hall bondé. Il passa son bras autour de mon épaule et me glissa quelque chose à l’oreille, ce qui me fit éclater de rire.

« Raconte pas de conneries, tu seras dans sa Confrérie alors tiens toi bien » dis-je à mon ami en lui balançant mon coude dans les cotes.

Mes cheveux étaient toujours rouges, avec des mèches bleues. J’avais prévu de les enlever dès mon retour à Miami. En attendant, je pouvais encore un peu en profiter. Nous nous arrêtâmes et j’essayai de repérer Ki dans la foule, ce qui n’était pas une mince affaire.

« Attends, bouge-pas » dis-je à Junzo, tout en prenant appui sur son épaule.

Je me soulevai et montai sur ma valise, qui était bien assez solide pour supporter le poids de trois mecs gaulés comme moi. Je repérai alors mon camarade – et ami ? je n’en savais à vrai dire rien, il ne m’avait pas prévenu de son départ – dans la foule.

« Ki ! » criai-je en agitant mon bras vers lui.

Je sautai à bas de ma valise et entrainai Junzo à travers la foule pour me frayer un chemin jusqu’à Ki. Une fois à sa hauteur, je lui souris, tout en retirant mes lunettes de soleil que je glissai dans le col de mon tee-shirt.

« Alors, on fait des cachoteries ? » lui dis-je en plantant mon regard dans le sien.

Je ne lui en voulais pas. Après tout, j’avais fait pareil en partant pour le Japon. Bon, certes, je comptais revenir… à la différence du coréen. J’avais une semaine pour essayer de le faire changer d’avis.

« Mais laisse-moi plutôt te présenter Junzo. C’est mon meilleur ami d’enfance. Junzo, voici le fameux Ki ».

Bien entendu, je lui avais parlé de Ki… et je lui avais recommandé de bien faire attention et de ne surtout pas m’appeler Sojiro en sa présence.
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