It's a mad world [Feat Evan]

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Je ne savais plus si je pouvais faire confiance à Evan. Je savais qu’il avait un problème avec le sexe et qu’il avait voulu coucher avec moi une fois. Lui, comme moi, avait le don de tout foutre en l’air. Mais pas ce soir. Non, ce soir était le soir où nous nous prouverions que nous pouvions nous faire confiance et que nous ne brisions pas tous ce que nous touchions.

Je l’allumais, volontairement. S’il répondait à mon “invitation”, je l’aurais repoussé et me serais enfui. Brusquement, alors qu’il était sur le point de craquer, Evan attrappa mes poignets et m’obligea à reculer. Il devenait plus fort, il apprenait à résister. Il demanda durement si je voulais réellement voir si je pouvais lui faire confiance. Je souris. Evan m’avait prouvé qu’il avait changé.

-Merci, Evan…, murmurais-je avant de l’embrasser sur la joue. Je voulais simplement voir si tu savais te maîtriser… Je ne comptais pas aller plus loin, juste… Enfin tu sais… Allez, on rentre?

Je me redressais et retournais sur la plage. Je me dépêchais de remettre mon bikini, histoire d’être un minimum habillée. Je me tournais vers Evan en lui souriant avec une joie débordante. C’était la fin de la galère. C’était le début d’une nouvelle vie, d’une vie plus belle, plus saine, d’une vie meilleure. Et, pour une fois, je me sentis bien dans ma peau. J’attendais qu’Evan revienne jusqu’à la plage et je lui tendis sa serviette. Quand j’eu récupéré mes affaires et que mon frère ai remis sa serviette autour de sa taille, je le pris par la main et l’emmenai jusqu’à sa petite maison. Je n’y étais jamais venue mais je savais où elle était.

-Evan, ça te dirait qu’on se fasse une petite soirée tranquille entre frangin et frangine, comme au bon vieux temps? Ca me manque… Tu m’as beaucoup manqué. Evan, je t’adores même si j’ai douté de toi.

Je le regardais avec cette lueur d’espoir et de joie dans les yeux. Ca n’était pas habituel chez moi mais ça le devenait. J’étais une nouvelle Cheyenne et cette nouvelle Cheyenne me plaisait beaucoup plus que l’ancienne. Je regardais enfin vers l’avenir, je devenais adulte et je commençais à avoir des projets notamment concernant mes études. Je ne voulais plus stagner, je voulais plus car je savais que je pouvais en obtenir plus de la vie. J’avais un certain potentiel et je ne m’en rendais compte que maintenant. Je n’attendais plus qu’une réponse positive de mon ami pour entrer chez lui. Après tout, peut-être ne voudrait-il pas après ce que je lui avais fais dans l’eau... Non, je ne devais plus douter d’Evan. Il me laisserait entrer, il laisserait notre amitié reprendre. Il m’aimait. C’était certain.

Spoiler:

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I'm sorry.

Cheyenne… Je me sentais mal pour elle. Je devrais être le mieux placé pour savoir se qu'elle a enduré. J'ai été son grand frère de coeur, je l'écoutais, la protégeais et comprenais. Si certaines choses allaient mal, c'était moi qu'elle venait voir. J'avais cette place spéciale dans son coeur, une place qui contrairement au reste de sa vie -en tout cas, j'imagine- était très clair et sans ambiguité. Pour moi? La jeune blondinette me rappelait vraiment ma petite soeur. Cette petite qui me manquait tant, mais que je ne voyais presque jamais. Têtu, unique, jolie, intelligente, quand je regardais Cheyenne, je voyais ma soeur. Elle me comprenait et j'aimais le fait que quand je me confiais à elle, elle ne portait jamais aucun jugement. Avec elle, je n'avais pas à me soucier de mon apparence, c'était juste… simple? Comme d'habitude, je réussissais à tout gâcher. J'aurais dû me contrôler. J'aurais dû être celui qui arrête tout ça. J'aurais aimé être celui qui aurait fait que notre relation est continué comme avant, mais je ne l'ai pas été. Deux options s'offraient à moi; la route facile du désir ou la route plus difficile du refus pour moins souffrir à la fin. Avec toutes les filles, c'était facile de tout de suite choisir le désir et puis ne plus jamais les rappelés. Je m'en foutais qu'elle finisse les veines ouvertes ou le coeur brisé, honnêtement, je ne faisais que draguer et elle ne résistait pas. Faut voir les deux côtés de la médaille comme on dit. Toutefois, Cheyenne n'est pas comme toutes les autres filles. Si elle finit le coeur brisé, c'est moi qui tabasse normalement le mec qui lui a fait ça. Si elle finit les veines ouvertes, je ne m'en remettrait pas ou vraiment difficilement. Et en plus de tout ça, je déteste la voir triste. Je ne supporte pas les larmes sur ses joues pâles ou ne pas voir de sourire s'afficher sur ses jolies lèvres. Sauf que je suis sensés faire quoi si je suis la raison de sa déprime ou, du moins, une partie de la raison.

Je sentais l'eau glacé ronger chaque petite partie de mon corps. Je sentais la chaire de poule me monter jusqu'au cou et je grelotais presque. C'était pas une température à se baigner, loin de là. Même l'air extérieur se faisait un peu plus froide qu'à l'habitude. Non, c'est pas vrai, l'air est chaud et humide, typique à la Floride, mais c'est le vent qui fait qu'on dirait qu'il fait froid sans oublier le ciel plutôt nuageux. J'aurais aimé m'entende sur mon balcon avec Cheyenne, habillés, et regarder les étoiles, la lune, les nuages, les cieux. Après une ou deux heures, nous rentrerions et je lui ferais un chocolat chaud et puis nous parlerions. Nous parlerions de la vie, de Adam, d'Arizona, de la plage, du vent, des péripéties de la vie, de notre journée, de tout, de rien… La blondinette ne semblait pas avoir les même plans que moi. Le seul contact de ses mains sur mon torse, me donna un choc électrique, me réchauffant un peu en même temps. Elle parlait lentement, se rapprochant de plus en plus de moi. J'aurais seulement eu envie de l'embrasser et de la serrer contre moi. Serait-ce capable de me contrôler? Je n'en avais aucune idée puisque elle autant que moi savait que j'étais faible. Et honnêtement, ça me faisait peur. Je ne voulais pas la perdre une fois de plus. Nos lèvres se frôlaient presque. Je fixais les siennes avec intensités, avec désirs. Je ne clignais pas des yeux, je m'efforçais de ne pas simplement l'embrasser parce que le fait que ce choix change tout entre nous rendait la chose encore plus dangereuse et le danger m'attire, c'est plus fort que moi. J'essayais d'écouter ses paroles et de me contrôler en même temps, mais c'était loin d'être facile. Je captais qu'elle ne jouait à rien, qu'elle voulait savoir si elle pouvait m'accorder sa confiance une deuxième fois, mais tout ça restait flou et rebondissait un peu dans ma tête. Je sentais ses mains descendre le long de mon ventre, me séduisant. Cheyenne s'arrêta juste avant d'atteindre mon point sensible, créant au même moment un début d'érection. J'en pouvais plus. Je me sentais craquer… Quand je lâcha du regard ses lèvres pour venir défier son regard. Je pris ses poignets doucement entre mes mains et les dégageaient de mon corps en reculant de quelques pas. "Me faire confiance ou savoir si tu es capable de te maîtriser?"

J'avais peut-être été dur sur ce coup là, mais le fait que j'étais le seul qu'on blâme commençait à m'énerver. J'étais capable de jouer à ce jeu là moi aussi et je connaissais trop bien ma soeur de coeur pour la laisser faire comme ça.

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Evan ne réagissait pas. Il était incroyable ce type. Je n'en croyais pas mes yeux. En fait, je m'en foutais royalement. Ce n'était pas ça le problème. Je voulais juste qu'Evan me prouve qu'il était un type bien, au fond de lui. Je voulais être sûre de pouvoir lui faire confiance. Je savais que tout ça était étrange. Je crois bien que l'alcool y était pour quelque chose.

Pendant un instant je cru qu'il ne viendrait pas et qu'il repartirait sans dire un mot mais non. Je le regardai entrer dans l'eau. Il était sexy, c'était clair mais je ne voulais plus qu'il y ai cette ambiguité presque malsaine entre nous. Quand il arriva près de moi, il se mis à genou et m'obligea à faire de même en posant ses mains sur mes hanches. Je ne cachais pas que je sentis comme une décharge électrique parcourir mon corps. Je voyais dans ses yeux qu'il essayait de se contrôler. C'était bien, il avait fait des progrès. C'était formidable. Il me demanda alors ce que je faisais, à quoi je jouais. Je ne jouais pas. J'essayais de voir si je pouvais lui faire confiance à nouveau. Je ne me relevais pas mais je me rapprochais de lui, posais mes mains sur son torse et lui répondis :

-De quel jeu tu parles ? Je ne joue pas. Je suis très sérieuse quand je t'ai dis que je voulais savoir si je pouvais toujours te faire confiance. Je... Je...

Pendant que je parlais, j'avais rapproché mon visage du sien, nos lèvres se touchaient presque, je savais très bien que je ne l'embrasserais pas mais je devais savoir si Evan, lui, saurait se retenir. J'aurais pu faire bien pire et je comptais bien faire bien pire pour le pousser à bout. Je laissais ma main descendre le long de son torse musclé et je l'arrêtais sur son ventre juste avant de pouvoir toucher son sexe. Je n'allais pas au bout, je ne faisais que l'exciter pour être sûre de pouvoir lui faire confiance. Je priais pour qu'il réussisse. C'était dur pour moi de l'avoir perdu, de ne plus lui faire confiance parce qu'on avait failli coucher ensemble et qu'il ne m'avait pas arrêté. On avait été incapable de s'arrêter mutuellement. N'était-ce pas navrant ?

Je pensais ensuite à ma réaction s'il ne réussissait pas. Et s'il m'embrassait, que ferais-je ? Serais-je capable de l'arrêter ou ferais-je exactement comme la dernière fois ? Mon Dieu, faites qu'il réussisse et que je puisse de nouveau le considérer comme un frère pour moi. Malgré toutes mes prières de réussite pour Evan, je jouais le jeu et le provoquais, je l'allumais outrageusement. Je faisais la salope. Je me dégoûtais presque de faire ça mais ce n'était pas moi et c'était bien pour ça que j'avais dis « presque »... Si ça avait été dans ma nature d'être une salope, ça m'aurait tout simplement dégoûtée d'agir ainsi... J'avais encore un sens moral. Dire que j'avais failli l'oublier.

Pendant toutes mes pensées, je ne cessais de prier en attendant la sentence.

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Je me sentais réellement mal et c'était loin d'être un mensonge quand je disais qu'elle avait raison. Je tenais vraiment à elle. Pour moi, c'était comme une vraie soeur. J'avais été vraiment stupide de l'avoir embrassé… Et de toute façon, même si nous ne partagions pas cette relation si spéciale, je ne la mériterait pas. Elle est douce, jolie, intelligente, rebelle, talentueuse… Et moi je suis quoi déjà? Le dragueur qui en grandissant deviendra un réelle loser. On passe notre temps à ridiculiser ceux qui prennent leurs études à coeur, mais dans 10 ou 20 ans, ils auront une famille, une belle carrière et la plupart d'entre nous seront toujours prit à Miami à se rappeler des souvenirs du secondaire parce qu'ils ne sont plus rien maintenant. J'étais persuadé que Cheyenne deviendrait quelqu'un, qu'elle nous rendrait fiere, mais moi? Non, moi je vais réussir en police si j'ai de la chance, mais sinon je serai celui qu'on appellera le loser de Miami. On dirait que ma vie était une succession d'erreur.

La blondinette prit une grosse gorgé de vodka et me remit la bouteille, mais je la déposa à mes pieds au lieu d'en prendre. Je n'étais pas le genre de type qui se saoulait pour oublier ou pour régler les choses. La plupart du temps je m'éloignais le plus possible de ces boissons quand je me sentais mal. Je ne sais pas si c'est parce que j'avais peur de faire quelque chose de stupide ou si simplement ça ne me faisait pas de bien de noyer ma peine dans l'alcool. Quoi qu'il en soit, je préférais ne pas tenter le diable. Je put sentir Cheyenne me prendre dans ses bras et je ne savais pas trop comment réagir. M'en voulait-elle encore? Faisait-elle ça parce qu'elle était sous l'effet de la vodka? Est-ce que c'est un piège? Tous pleins de questions me traversaient l'esprit. J'étais fatigués et je ne voyais plus clair. Tout semblait flou autour de moi même que je ne capta que quelques mots de se qu'elle me chuchota avant de m'embrasser sur la joue. Un test? Quelle genre de test? Je cligna des yeux plusieurs fois en me flattant le crâne. Je sursauta quand je sentis ma serviette glisser le long de mon corps. Pourtant, je restais là sans bouger, curieux de voir se que me préparait ma soeur de coeur. Ma bouche s'ouvrit un peu quand elle commença à se désabiller. Oh oui, j'avais vu plusieurs femmes nu, mais elle, c'était différent. J'avais envie d'aller vers elle, de lui redonner ses vêtements et de lui dire d'arrêter de faire des conneries, mais j'en étais incapable. J'étais comme pétrifié devant cette scène à laquelle je ne m'attendais pas le moins du monde. J'en oubliais même ma joue qui me brulait encore un peu. "Fais demi tour" me dis-je à moi même, mais c'était comme si mes pieds s'enfonçaient toujours un peu plus dans le sable.

Encore une fois, les paroles de ma petite blondinette entra par une oreille et sortit immédiatement de l'autre, mais en garda toutefois quelques mots. Juste assez pour que je comprennes plus ou moins à quel genre de situation j'avais affaire. Je pris la bouteille de vodka et en prit une énorme gorgée, la calant presque. Cette fois, j'en avais réellement besoin. Je marcha lentement jusqu'à rejoindre Cheyenne. L'eau était glacial et m'arrivait à la limite de la taille, mais je me mis à genoux, pour avoir de l'eau jusqu'au cou. Je mis mes mains sur les hanches de la Dawson et la fit mettre dans la même position que moi pour qu'elle aussi est de l'eau jusqu'au cou. Je posa mon regard bleuté dans le sien. "Cheyenne… À quoi tu joues?"

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Evan ne portait qu’une serviette. Et il était là, à quelques mètres de moi. Je n’avais pas pu m’en empêcher. Je lui avais mis la gifle qu’il méritait. Evan ne réagit pas. Il semblait… Il semblait accepter son châtiment. Il semblait être d’accord avec moi. Il semblait penser mériter cette gifle. Quand il me dit que j’avais raison, je plaquais mes mains contre ma bouche. J’étais choquée. C’était la première fois que quelqu’un admettait que j’avais raison. Peut-être devais-je lui donner une seconde chance rien que pour cet aveu. Néanmoins, je n’avais pas encore décidé de le pardonner. Je me baissais, attrapais ma bouteille de vodka et en bu une grande gorgée au goulot. Je tendis la bouteille à Evan. J’avais un test à faire avant de lui pardonner réellement. Je le fixais intensément. J’avais tout de même un doute sur ce que j’allais faire. Je me rapprochais d’Evan. Je le pris dans mes bras et je lui chuchotais au creux de son oreille :

-Tu es plutôt doué quand tu le veux. Je veux bien t’accorder une nouvelle chance. Réussi mon test et je te pardonnerais.

Je l’embrassais le jeune homme sur la joue avant de m’éloigner de lui. J’avais agrippé la serviette qu’il avait autour de la taille et m’étais encore plus éloigné. Je partis avec sa serviette avant de l’abandonner dans le sable. Je jetais un coup d’oeil au jeune homme, entièrement nu sur cette plage. Je souriais. Toujours face à lui, j’ôtais mon débardeur, mon haut de bikini puis mon short et mon bas de bikini. Je fis un clin d’oeil “complice” à Evan et je m’élançais dans l’eau. Je plongeais un peu. Je me rappelais de ma dernière expérience à la piscine. J’avais failli me noyer. Mais je chassais ce souvenir de ma tête. Je m’étais enfoncée dans l’eau jusqu’à avoir de l’eau jusqu’à la taille. Je me tournais vers Evan et lui criais :

-Alors, poule mouillée? Tu ne viens pas me rejoindre? Si tu ne viens pas tout de suite, tu n’auras jamais d’occasion de te racheter et de me montrer que je peux te faire confiance.

Ma menace avait marché, Evan avança et vint me rejoindre. Quand il arriva près de moi, je cillais pas. Je ne bougeais pas, ne montrais aucune émotion. Je fixais simplement le jeune homme. Je me demandais s’il allait parvenir à obtenir mon pardon. Moi-même, je ne savais pas s’il serait en mesure de résister. Evan était une sorte d’accro au sexe. Même avec les filles qu’il voulait respecter et avec lesquelles il voulait s’empêcher de coucher, il tentait des choses. Il avait soutenu que j’étais comme sa soeur et on ne couchait pas avec sa soeur… A moins qu’on ne soit totalement dérangé. Au final, Evan me ressemblait beaucoup. Peut-être était-ce pour cela qu’on s’était rapproché? On s’était terriblement bien trouvés mais, contrairement à lui, moi, je me calmais enfin, après des années de débauches.

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It's a mad world

Cheyenne ☂ Evan

Pourquoi les choses ne s'amélioraient pas? Pourquoi rien ne se passe comme dans les films? Que tout le monde te pardonne et tu vis une vie heureuse, comme avant. Vous voulez savoir pourquoi? C'est parce que justement, nous ne sommes pas dans un film et surtout que les films durent 2 heures et non plusieurs années. Les films servent à nous faire croire que la société dans laquelle on vie n'est pas accros à la technologie, qu'on a toujours de vrais relations avec les gens et que nous allons vivre les histoires de tous ces personnages fictifs à l'eau de rose un jour. Mensonges et en mensonges. Fini les problèmes et les situations blessantes. Je devais réparer mes erreurs si je voulais avoir la chance d'un jour être tranquille. Je ne veux pas que quand je vais être plus vieux faire une rétrospective de mon adolescence et me rendre compte que j'ai autant gâcher la mienne que celle des autres. Je devais commencer par Cheyenne. C'était surement celle que je regrettais le plus. J'aurais donné n'importe quoi pour retourner dans le passé et ne pas l'avoir embrassé une deuxième fois. J'avais été lâche et hypocrite. Maintenant, j'espérais seulement qu'elle me pardonne.

J'avais cherché partout; au cinéma, chez les Sigma Mu, dans le parc, au bar, au poste de police. Rien. Elle n'était nul part. À croire qu'elle avait décidé qu'elle n'allait plus dans les mêmes endroits que d'habitude. Avait-elle changé tant que ça depuis que nous étions en froid? Désespéré, je sauta dans la douche chaude. L'eau brûlante vint caresser brutalement ma peau, m'extirpant un soupire. Je passa le jet sur mes cheveux courts et moussa mon corps de gel. Une fois ma douche terminé, je me glissa hors des toilettes, une serviette entouré sur mes hanches et prit une vieille pointe de pizza qui traînait dans le fond du réfrigérateur. J'avala un verre de vodka et me laissa tomber sur le sofa de ma minuscule maison sur le bord de la mer. Le son des vagues se déferlants sur le sable me relaxaient. Soudainement, je vus une fille blonde au loin, sur le bord de l'eau. Plissant les yeux, j'ouvris la porte donnant sur la galerie et descendit quand je pus reconnaître Cheyenne. Sous le choc, je m'avança encore d'avantage quand elle se mit à danser et même parfois à chanter. Moi, comme un sale pervers, je restais là, à l'observer. Cette scène dû durer une ou deux minutes avant que je comprenne qu'elle ne dansait plus. Ses pas s'avançaient sauvagement vers moi. Mon coeur s'accéléra. Qu'allait-il se passer? Ma bouche s'entre ouvrit, mais aucun mot ne sortit de mes lèvres. Je passa une main dans mes cheveux encore légèrement humide. Bientôt, je sentis la main de la blondinette rencontrer avec force ma joue. Comme une scène au ralenti, je pus presque imaginer ma joue gigoter sous les doigts fins de ma petite soeur de coeur ou plutôt mon ancienne petite soeur de coeur. Tout de suite, ma joue devenu rouge. Je ne lui en voulais absolument pas. Elle aurait pu me gifler encore quelques unes comme celle ci et je l'aurais compris. Je l'avais trahi et c'est tout se que je méritais. "Tu n’avais pas le droit! Tu n’avais pas le droit de m’embrasser. Tu n’avais pas le droit de vouloir coucher avec moi. Tu n’avais pas le droit de m’observer comme tu viens de le faire. Et tu n’avais pas le droit de t’enfuir comme tu l’as fait la dernière fois!!! Evan, qu’est-ce qu’il t’a pris de faire ça?! Je croyais qu’on était comme des frères et soeurs!" Sa voix exprimait tellement de sentiments en même temps que je ne savais plus trop quoi penser. Je ne savais même pas trop quoi répondre. Tout se qu'elle avait dit… Elle avait totalement raison. Normalement, j'aurais prit l'attitude du garçon qui se sent mal et qui veut à tout pris se faire pardonner. Étrangement, avec elle, à ce moment précis. J'en étais incapable. "Tu as raison." Ma voix était totalement neutre et j'hésitais même à la regarder dans les yeux. Je passa une nouvelle fois ma main dans mes cheveux. "Je suis désolé. Je n'ai aucune explication à te donner. Je ne te dirai pas une excuse bidon parce que tu mérites mieux que tout ça. Tu es ma petite soeur et tu le seras toujours malgré tout se qui s'est passé. Je comprendrais très bien que tu ne me pardonnes pas, mais je veux que tu saches que jamais mon intention avait été de te blesser. C'est la dernière chose que je veux." Je n'essaya pas de lui prendre la main, ni de la prendre dans mes bras. Je voulais simplement aller ce moment. Si elle partait, j'aurais au moins eut la chance de lui dire la vérité.

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Un Jeudi soir vers 22h

L’été était là. Les vacances aussi. J’aurais pu penser à tout ce qu’il m’était arrivé depuis que j’étais arrivée à Miami mais je ne voulais pas y penser. Les seuls souvenirs qui me revenait en mémoire étaient : le fait que j’étais tombée amoureuse d’Adam, un Alpha Psi un peu dérangé mais adorable, et la trahison d’Evan, celui que je considérais comme mon frère de coeur. Je n’arrivais pas à le pardonner. D’accord, il m’avait embrassé à un moment où je pensais que j’étais un monstre mais il avait recommencé et il serait allé plus loin si on ne s’était pas arrêté.

Assise dans le sable, je songeais à ce jour-là. Je levais les yeux vers la lune qui m’éclairait. M’apporterait-elle une réponse sur ce que je devais faire avec Evan? Je ne le pensais pas. Je m’approchais un peu de l’eau pour que le ressac des vagues vienne caresser mes pieds nus. C’était agréable. Je pris une cigarette dans la poche de mon short en jeans et l’allumais. La flamme du briquet éclaira brièvement mon visage. J’avais toujours peur de me brûler les cheveux quand j’allumais ma cigarette. Cette fois-ci, ils étaient attachés en une queue haute sur le sommet de mon crâne. Je pris la bouteille de vodka à côté de moi, je l’avais achetée juste avant de venir. J’en bu une gorgée, puis une autre et encore autre et ce jusqu’à ce qu’un quart de la bouteille ai disparu. Je fumais ma cigarette, rapidement. J’avais envie de m’en débarasser. Je pris mon téléphone portable et enclenchai le lecteur de musique. C’était “Mad World” de Gary Jules.

C’est vrai que je vivais dans un monde de fou et je contribuais à le rednre encore plus fou. Je me levai et m’avançai dans l’eau. Quand j’eu de l’eau à mi-mollet, je me mis à… Danser au rythme de la musique. Ma voix se mêlait parfois à la chanson. Je ne remarquais pas une seule seconde que quelqu’un m’observais. Je continuais à danser lentement, un peu langoureusement jusqu’à la fin de la chanson. J’ouvrais réellement les yeux et je le vis. Il était là où j’avais laissé mes spartiates. Merde ! Pourquoi Evan m’épiait? Ce n’était pas clair. Il me connaissait, il savait de quoi j’étais capable et lui, il n’avait rien fait pour nous empêcher de faire quelque chose de regrettable. Je restais bloquée, au milieu de l’eau et une autre chanson était émise par mon portable. Au bout de quelques secondes, je trouvais le courage de m’approcher d’Evan. Quand je fus assez proche de lui, je lui assenais un gifle en plein sur la joue.

-Tu n’avais pas le droit! Tu n’avais pas le droit de m’embrasser. Tu n’avais pas le droit de vouloir coucher avec moi. Tu n’avais pas le droit de m’observer comme tu viens de le faire. Et tu n’avais pas le droit de t’enfuir comme tu l’as fait la dernière fois!!! Evan, qu’est-ce qu’il t’a pris de faire ça?! Je croyais qu’on était comme des frères et soeurs!, débitais-je d’une traite. Ma voix était un mélange de colère, de tristesse et d’une étrange sorte de joie.

Etais-je aussi bizarre que ça? Plus le temps passait et plus je me disais que quelque chose ne tournais pas rond chez moi.