[TERMINE] En voilà, une première rencontre! [PV: Kimberley]

Si elle pouvait ne plus pleurer elle s’arrêterait. Pouvait-il vraiment la comprendre à ce sujet ? Pas du tout. Ca ne servait à rien de faire comme si il savait, du coup il ne dit rien. Il la laissa sécher ses larmes, servant simplement de peluche en attendant. Il pouvait le faire ça. Sécher les larmes, sans rien dire, ça marchait pour tout non ? Il séchait Ses larmes à dès qu’il en avait l’occasion après tout. May baissa les yeux vers la poche de son pantalon, son portable n’en finissait plus de vibrer. Peut être qu’en fait, il devrait partir. Il ne pouvait vraiment pas mettre en danger son travail. Il avait besoin de cet argent… D’ailleurs, Kimberley dit d’elle-même qu’il avait peut être quelque chose d’autre à faire et qu’il pouvait partir.

« May serait resté mais May doit allé travail. »

Marmonna-t-il en la laissant se dégager, se reculant. A ce moment, une infirmière vint faire son travail. Et dire que Kimberley devrait dormir, d’ailleurs elle se mit en position pour. Le japonais la recouvrit doucement. Il se sentait coupable de la laisser seule ici alors qu’elle était triste. Ca ne se faisait pas, même si il venait de la rencontrer. Il se promit de rattraper ça une journée. Le soir, c’était définitivement trop difficile. May se recula finalement en remettant sa veste qu’il avait à l’origine posée sur Kim avant de l’emmener ici.

« Au revoir Kimberley. Reposez vous bien ! »

Dit-il avant de finalement la laisser, partant en courant pour rattraper comme il le pouvait ses minutes perdues. Bon, il finirait plus tard ou tôt, ce matin. Ca devrait passer, il espérait vraiment, alors qu’il courrait vers la ville.

[TERMINE]

Kimberley fut assez gênée que May l'ait vue dans une situation pareille. En effet, elle ne pleurait que très rarement devant les autres car elle n'aimait pas paraître fragile. Ce n'était pas vraiment son genre de pleurer comme ça, dans les bras d'un presque- inconnu. C'est vrai quoi, elle ne connaissait rien de lui.

« Une jolie fille comme Kim ne pleure pas. »

- Ah May, si je pouvais ne plus pleurer, crois bien que je le ferais!

Kimberley lui adressa un petit sourire et May lui embrassa son front. La jeune fit rit intérieurement, imaginant sa tête : elle devait avoir son crayon et son mascara coulés, ses yeux tous rouges, les cheveux décoiffés et une mauvaise mine, bref une vraie vision d'horreur. Mais bon, comme on dit, les compliments, ça fait toujours plaisir. Kimberley réessuya une deuxième fois ses yeux, histoire d'être sûre qu'il n'y avait plus de larme solitaire. Bien, il n'en avait pas. Elle regarda par la fenêtre et vit qu'il faisait nuit. Elle se rappela alors que May était toujours avec elle et qu'il avait peut-être mieux à faire, comme sortir avec ses amis ou Dieu sait quoi d'autre...

- Au fait May, si tu dois aller quelque part ou si tu veux dormir ou autre chose, tu peux t'en aller tu sais. Je me sens déjà mieux.

La jeune fille prit le verre d'eau déposé sur la table tout près et but une longue gorgée. En effet, elle se sentait déjà beaucoup mieux. Son épaule ne lui faisait plus trop mal, à condition de ne pas appuyer dessus et pleurer l'avait comme... revigorée. Etant toujours dans les bras du jeune homme, Kimberley était encore un peu gênée de paraître comme une petite fille, elle qui était d'habitude si sûre d'elle. Elle se dégagea un petit peu en faisant comme si elle voulait se redresser sur ses coussins. Une infirmière entra alors pour prendre sa tension. Tout était en ordre. L'infirmère l'informa qu'il serait bien qu'elle dorme quand même encore un peu et qu'ensuite, elle pourrait partir. Avait-elle l'air si fatiguée que ça? Elle ne l'était pas en tout cas. La jeune fille soupira et s'affala dans le lit. Elle se mit en position pour dormir, la même qu'elle prenait d'habitude : elle se mettait sur le côté droit, toute recroquevillée sur elle-même. Elle dormait toujours comme ça depuis son enfance. Sauf que là, elle n'avait pas envie de dormir, pas du tout.

May fit une petite moue, mais se leva pour aller lui chercher de l’eau. Il se demandait si elle était tombée ainsi seulement à cause du choque. Ce serait vraiment étonnant. Mais en un sens, ça ne le regardait pas particulièrement. Il ne la connaissait que depuis aujourd’hui et ce n’était pas une ressemblance avec Ringo qui lui donnait tous les droits. Il sentait dans sa poche son téléphone qui commençait à vibrer. Où était-il ? Il devrait déjà être au travail non ? Et non, il n’y était pas. On allait lui taper sur les doigts, il entendait déjà son patron hurler et le menacer de le virer. Mais le menacer seulement. Parce qu’en vérité, il ne pouvait pas se débarrasser de May. May était le meilleur dans sa catégorie, il était le numéro 1.

Numéro 1 partit en quête pour de l’eau et revenant vainqueur bien sur. Une telle mission, il ne pouvait pas échouer ! Mais en revenant, silencieux comme il était, il tomba sur Kimberley en larme. Ah non, pas encore des larmes, il ne faut pas pleurer. Le japonais posa le verre avant de venir prendre la demoiselle dans ses bras, tentant de la consoler du mieux qu’il put ainsi. Elle chercha à sécher ses larmes et May trouva la situation amusante. Quelques instants plus tôt, elle le provoquait et le collait, et voilà qu’elle pleurait entre ses bras. Les choses peuvent vraiment changer totalement d’une minute à l’autre n’est ce pas !

« Une jolie fille comme Kim ne pleure pas. » Dit-il en souriant, posant ses lèvres sur le front de Kimberley.

Peut être qu’il était un peu égoïste puisqu’il ne voulait surtout pas voir Kimberley pleurer… Il n’aimait pas ça. Les larmes, ça le rendait mal à l’aise parce que… May ne pleure pas. Aussi loin qu’il peut y penser, il n’a jamais pleuré. Il sait que ce n’est pas normal. Mais c’est comme ça.

« Ah… May est heureux de vous voir réveillée. »

La jeune fille lui rendit son sourire. Alors qu'il lui remontait la couverture, il lui annonça qu'elle devait se reposer. La jeune fille hocha de la tête. Puis, May lui essuya ses larmes et passa une main dans ses cheveux en lui demandant si elle avait encore mal. Il avait l'air un peu paniqué par le fait qu'elle pleurait.

- Ah mon épaule... J'ai un petit peu mal mais ça va. Merci de m'avoir amenée ici, je suis très contente tu sais.

La jeune fille essaya de lui sourire, mais son sourire était plus triste qu'autre chose et elle sentit un autre sanglot étranglé dans sa gorge. Mais elle ne devait pas pleurer. Elle devait être forte, elle se l'était promis ce jour-là. Seulement, le sanglot s'intensifiait de plus en plus et elle allait bientôt ne plus savoir le refouler. Elle dit alors d'une voix étranglée:

-Heu, est-ce que tu pourrais m'apporter un verre d'eau s'il te plait?

Puis, le voyant se lever et se diriger vers la porte, elle se mis la tête des les mains et éclata en sanglots. Elle n'avait pas entendu May franchir la porte mais elle espérait qu'il ne l'entendrait pas. Elle pensait qu'avec le temps, les blessures allaient disparaitre, s'estomper, se refermer mais il n'en fut rien. Le temps ne panse pas les blessures. Sa vie avait basculé depuis ses quinze ans et elle serait toujours pareille. Elle continuait à pleurer, pleurer... Depuis combien de temps pleurait-elle? Elle ne savait pas, mais il était clair qu'elle ne pouvait pas continuer comme ça. Elle savait quoi faire: elle allait sècher ses larmes et reprendre sa petite vie tranquille à traquer les beaux garçons et il n'en serait pas autrement. Elle ne pleurerait plus, elle ne devait plus et ne voulait plus pleurer.

Alors que la jeune fille essayait d'arrêter de pleurer mais qu'elle gardait toujours sa tête dans ses mains à présent toutes mouillées, un bras vint se poser autour de ses épaules. Elle ne s'attendit pas à ça et pensait être seule, alors, elle sursauta d'un coup et entreprit de vite sécher ses larmes avant de regarder la personne.

Les images défilaient, se perdaient, le perdait aussi. Son père, dans son lit d’hôpital, qu’il venait voir chaque jour. Chaque fois que c’était possible. Dès que le temps le lui permettait. Toi, qui mourrait, abandonné de tous dans ton lit, d’une maladie que personne ne te connaissais. Toi, qui t’es battu si longtemps parce que personne d’autre ne pouvait te sauver. Parce que celle que tu aimais n’avait jamais été vraiment là pour toi. Parce qu’elle en voyait déjà un autre, pendant que tu souffrais. Je venais, tous les jours. Je t’apportais une fleure différente, je lisais un peu de tout. J’étais ta voix mais, tu m’as abandonné finalement. J’espère au moins que tu y es heureux. Parce que moi, en perdant une partie de mon enfance pour toi, je suis sans doute blessé à jamais.

Et puis, il y avait Ringo, ce jour là. Qui hurlait dans ce lit d’hôpital. Qui lui demandait de l’aide. Qui voulait mourir plutôt que de ressentir ça un jour. Te rends-tu comptes de ma situation maintenant ? Est-ce que tu sais ce que je suis devenu ? Te demandes-tu parfois… Non, ce n’était pas la peine d’y penser. D’ailleurs, May appuya sur ses paupières jusqu’à voir des étoiles, pour se forcer à penser à autre chose. Et puis, la voix de Kimberley brisa le silence. Le japonais se redressa, fixant la demoiselle qui chercha deux fois à se lever avant d’abandonner. Oui, après tout, elle, ce n’était pas grave. Elle allait se relever, et n’allait pas partir, comme ça, sans raison… Le japonais sourit, se sentant vraiment idiot, avant de se redresser et de se pencher au dessus de la blessée qu’il venait de sauver.

« Ah… May est heureux de vous voir réveillée. » Lui avoua-t-il dans un joli sourire.

L’host remonta correctement la couverture sur Kimberley. « Le médecin a dit que Kimberley devait se reposer. »
Il vit alors ces larmes naître dans les yeux de la demoiselle. Ah, non, ne pleure pas, pitié ! May essuya ces dernières à l’aide de son indexe avant de passer une main dans les cheveux de la brune.

« Est-ce que Kimberley a encore mal ? »

… -> Début sur le toit…

Le japonais retira sa veste pour en recouvrir Kimberley tout en cherchant une idée. Il fallait sans doute l’emmener à l’infirmerie : la porte était fermée, il n’avait aucune idée d’où était l’infirmerie, mais bon ! Le brun approcha son visage de celui de Kimberley. Elle respirait encore au moins… Mais elle était bien pâlotte. Mei ! Meiji… itai… sore wa itaii… Ah non, les souvenirs, pas maintenant ! Le japonais ferma les yeux le temps de reprendre son calme. C’était quoi cette journée là aussi ? Soit, il tenta d’appeler encore Kimberley mais n’arriva pas à grand-chose donc, après l’avoir délicatement allongée, il s’attaqua à la porte. Il fallait une clé non ? Il allait en créer une. Et alors qu’il crochetait le tout avec une épingle de son pantalon (merci le look fashon-rocker… XD), il se dit que ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eut à faire une chose pareille. Mais soit, un crochet et un bon coup dans la porte plus tard, il avait réussit.

May portait maintenant Kimberley en princesse alors qu’il descendait les marches.
« Ah… Infirmerie... c’est ou ça… hm.. » Et puis, est-ce que l’infirmerie serait ouverte à une heure pareille ?! Bah, il n’avait plus qu’à l’espérer.

May continua sa route en regardant parfois si la demoiselle se réveillait, ce qui n’était pas le cas. Il n’aimait pas ça du tout. En plus, aller à l’infirmerie ne lui plaisait pas plus que ça. Il n’aimait pas ce qui lui rappelait les hôpitaux, mais avait-il le choix ? Il finit par trouver l’endroit qu’il cherchait, plus vite qu’il ne le pensait. Mais pas le temps de reprendre son souffle, il entra. Heureusement, c’était ouvert tout le temps, il put confier Kimberley à quelqu’un en expliquant qu’elle s’était cognée violemment avant de tomber. Pour sa part, il s’assit dans un coin en attendant… Attendant qu’on lui dise qu’elle allait bien, mais qu’elle devait restée allonger : ouf. Il vint donc à ses côtés sur l’un des lits, se posant sur un siège à côté, la regardant.

Ah, voilà, ça lui faisait encore mal au cœur. May passa une main las sur son visage. Attendre assit à côté de ce genre de lit… Il n’en pouvait simplement plus. Meiji… Deviens quelqu’un… Qui me rendra ma fierté… Volé par une épouse qui n’a fait que profiter de toi ? Père ? … Mei… Mei j’ai mal… Meiji je n’en peux plus… Aide moi ! Ah ! Et comment, Ringo ? Je ne suis pas aussi fort. May ferma les yeux le visage dans la main, attendant juste que Kimberley se réveil.