La chaleur du foyer : remède contre l'air frisquet [LIBRE]

Invité

Ulysse et les baisers sous la pluie. Un sourire m'échappa. Les idées romanesques de ce grand charmeur me rappelait quelque peu mes espoirs fou de l'amour que j'avais au tout début de mon adolescence. Mais les plus beaux rêves se fracassent violemment à la réalité et le prince charmant au cheval blanc n'est plus. Disons qu'avec tout les voyages que je faisais avec mes parents, je n'avais pas vraiment le temps de m'attacher à qui que ce soit. Je refoulais une sorte de rage de n'avoir point connu l'amour encore. Le moindre compliment, le moindre regard insistant et charmeur me faisait chavirer carrément. Mais maintenant que je m'étais construit une sorte de coquille, je prenais les compliments comme il se doit.

- A moi, Petite Herbe ! Sus à l'ennemi !!!

La voix de Chase ainsi qu'un coussin en pleine figure me tira de mes pensées. Quoi ? Ulysse voulait vraiment jouer à ça ? Alors à ce jeu, j'étais vraiment la meilleure. Je pris un coussin et sautant, roulant, esquivant, je réussis à envoyer mon arme en pleine tronche à ce Ulysse. Je riai de plus belle ayant retrouver ma bonne humeur. La vue de Chase qui se roulait pas terre m'amusa encore plus. Mon rire se faisait sonore et résonnait dans la pièce. Je fini pas m'écrouler au côté de mon petit pissenlit, m'entourant le ventre de mes bras. Mes joues me faisaient souffrir, j'avais les joues mouillées par les larmes et mes abdominaux brûlaient comme pas possible.

« Vous êtes décidemment les deux amis les plus idiots que je connaisse ! » dis-je entre deux rires. J'étais repartie de plus bel...

Invité

Les pulls en laine de Lama ? Et équitable, du reste ? Je ne pus m'empêcher de rire : c'était tellement "elle" de dire ça ! Une vraie petite écolo, à n'en point douter. Elle lança le coussin sur les genoux d'Ulysse, qui nous dit qu'il aimait les baisers romantiques sous la pluie. De nouveau, je souris. Mes amis étaient... cohérents ! C'est comme si je leur disais que j'aimais les tracteurs ou la country... mais à quoi bon, ils le savaient déjà ! Ulysse me balança le coussin, et je le rattrapai sans soucis.

- Moi... J'aime... Le sorbet au kiwi !

Je m'apprêtais à le relancer quand je reçu quelque chose dans la figure... Quelque chose de mou... Un coussin ! Je me tournai vers Ulysse et constatai qu'il était déjà planqué derrière le canapé comme un sale gosse, nous épiant, deux coussins à la main. J'éclatai de rire, avant de me redresser et de saisir à mon tour un coussin. Je me tournai vers Faith et lui lançai, tel un chef de guerre qui commande son armée :

- A moi, Petite Herbe ! Sus à l'ennemi !!!

Je me jetai sur le canapé où Ulysse avait les fesses posées quelques instants plus tôt. Je sautai par dessus son dossier avant d'abattre mon coussin en riant sur mon ami. On se chamailla quelques instants en hurlant avant que je ne prenne la fuite, anéanti par l'Alpha. Je m'écroulai, mort de rire, derrière un fauteuil. Cela faisait un moment que je ne m'étais plus amusé de la sorte !

Invité

Ulysse salua Chase lorsqu'il arriva au foyer. Même s'il restait encore un peu de fumée vers le plafond l'air devenait à nouveau respirable et le feu avait bien repris une allure normale. Ulysse sourit lorsqu'il entendit les deux amis s'appeler par leur petits surnoms très imagés et reçut le coussin envoyé par Faith après avoir eu l'incroyable révélation qu'elle aimait son pull équitable en laine de Lama. D'ailleurs Ulysse se rappelait avoir porté le même genre de pull était plus petit, très chaud pour l'hiver, il s'avérait être un gilet de protection contre tout contact brutal et à l'intérieur de son petit pull vert, le petit Ulysse s'amusait à faire les 400 coups partout à la ferme où il vivait il y a de cela quelques années déjà.

Avec le coussin dans ses mains, Ulysse reprit le jeu. Mais cette fois-ci, il incluait le nouvel arrivant, Chase dans la partie en le lui lançant. Comme le prévoyait le jeu, Ulysse du annoncer à haute-voix quelque chose que lui aussi aimait bien.

- Euh …alors…j’aime les baisers romantiques sous la pluie …à toi Chase !

Alors que Chase allait répondre, Ulysse fit signe aux deux Nu Zeta d’attendre quelques secondes. Il se levait rapidement pour fermer la fenêtre, l’air froid de dehors envahissait totalement la pièce. Au passage, l’Alpha Psi remit une bûche dans le foyer et vint se rassoir sur le canapé.
La partie de jeu ne s’annonçait pas très palpitant et après quelques minutes, la chaleur du feu reprenant le dessus sur les esprits des étudiants, ceux-ci finirent rapidement par s’ennuyer.
Ulysse prit alors un coussin et, un sourire narquois au coin des lèvres, il décida de tester un autre jeu avec ses camarades…mais cette fois-ci, pas besoin d’expliquer les règles, les autres comprendraient.

C’est comme ça, que l’écrivain d’habitude calme et posé, se retrouva derrière le canapé, un cousin en main à guetter les deux autres, qui venaient chacun de se pendre un coussin dans la figure sans même avoir eu le temps de les voir arriver. Ulysse redevenait un petit garçon, la bataille de coussin venait de commencer.

Invité

J'allais envoyer le coussin à Ulysse quand j'entendis des pas de course qui venaient vers la salle. Me retournant d'un seul coup, je vis Chase pousser la porte et entrer en catastrophe dans la pièce. Sa réaction ainsi que l'énorme peur qui peignait son visage me tira un sourire. Décidemment le coup du nuage de fumée avait mit l'école sans dessus-dessous. Alors que Chase venait s'effondrer dans un fauteuil en me faisant un de ses charmants clin d'oeil, mon sourire s'agrandit davantage.

Chase était pour moi un ami très sincère. L'amitié qui nous liait ainsi que l'aide aux animaux - qui était une cause qui nous tenait tout les deux à coeur - forgeaient ainsi une relation bien ancrée sur des bases solide de sincérité et d'entraide. Le refuge dans lequel je passais la plupart de mon temps m'avait beaucoup aidé à garder la tête froide avec tout les changements qui survenaient à mon arrivé ici. Je n'avais jamais été vraiment habitué de rester assise toute la journée à un pupitre et à écouter un professeur parler. Dans ma jeunesse, tout les gestes que je posais étaient concrets et je me sentais utile à aider les gens. Maintenant cloîtrée dans ces murs de briques, tout ce que je pouvais faire était de récolter de bonne notes pour par la suite rendre service à la société. Quand Chase me fit connaitre le refuge, je fus autant aux anges que sa propre mère qui ne refusait jamais de l'aide suplémentaire. C'est donc comme cela que notre amitié à commencé et que les surnoms - qu'on pourrait qualifier de stupide - étaient apparu...
« Alors mon petit pissenlit du bonheur, tu a eu peur que je mette l'école en feu ? »

Je lui renvoyai son clin d'oeil tout en m'apprêtant à renvoyer le coussin à Ulysse.

« Pourquoi jouer à ce jeu quand vous savez que je vous bat à plate couture à chaque fois ! »

En fait, je disais des conneries. C'était souvent moi qui me retrouvait à faire les milliers de choses folles que les garçons pouvaient bien trouver. Une fois je m'étais retrouvé à traverser le parc sur les mains et j'avais bien faillit rendre visite à l'infirmière. Tout ça pour dire que j'allais sûrement terminer cette soirée en faisant des cabrioles. Je lançai finalement le coussin...

« J'aime....mon pull fait de laine de lama équitable ! »

Je souris à mes deux comparses de jeu et vis le coussin se poser sur les genoux d'Ulysse. Bon, ce n'était pas pour tout de suite les pitreries !

Invité

Je revenais de la piscine municipale, où j'avais été faire quelques brasses avec mon ami Takeshi. Et où, accessoirement, j'avais appris qu'il était un mec. Ma stupidité, sur le coup, m'était apparue très clairement, mais plus la journée déroulait son fil tranquille, et plus je me disais qu'il n'y avait pas plus imbécile que moi sur terre... J'aurais bien du voir qu'il n'avait pas de seins !, me rabrouai-je intérieurement. Habituellement, c'est le genre de choses que je remarquais, mais comme Takeshi n'était pas du tout mon style... SANS BLAGUE ! Mon sac de sport sur l'épaule, je me séparai du nippon dans le hall d'entrée, m'excusant une dernière fois pour ma méprise. Puis, je me dirigeai vers les escaliers qui menaient aux chambres et les montai quatre à quatre. Arrivé au quatrième étage, légèrement essoufflé, je poussai la porte de ma chambre pour y déposer mes affaires. Hugo, mon coloc', n'était pas là. Et il avait laissé la fenêtre ouverte. Par un froid pareil ! Je m'empressai de la fermer, puis me dis que le meilleur moyen pour se réchauffer, c'est de poser ses fesses devant un bon feu. J'attrapai un bouquin sur ma table de chevet - "L'ombre du Vent", de Carlos Ruiz Zafon, un espagnol - probablement un de mes romans préférés, et me dirigeai d'un pas tranquille vers le foyer.

Plus je m'approchais, et plus une odeur dérangeante m'imprégnait les narines... Cette odeur, c'était celle... du brûlé ? Quand je fus sûr qu'il s'agissait bien d'une odeur de brûlé, je me mis à courir en direction du foyer pour vérifier que rien de grave n'était arrivé. Je poussai la porte à la volée, déboulant dans la pièce comme un char d'assaut. Rapidement, je parcouru la salle du regard. Feu maîtrisé, fenêtre ouverte et... deux amis sur le canapé ! Il s'agissait d'Ulysse et de Faith. Ils se retournèrent d'un même geste et me saluèrent d'un geste de la main, m'invitant à les rejoindre. Non seulement, c'était deux de mes camarades de classe, mais en prime, deux très bons amis. Faith était bénévole à la ferme, et c'est comme ça que je l'avais rencontrée. Quant à Ulysse, elle me l'avait présenté quelques temps plus tard. Et depuis, nous étions amis. Ulysse lança un coussin à Faith et je reconnu le jeu auquel ils adoraient jouer, mais auquel je n'avais moi-même jamais pris part. Il lui dit qu'il adorait les bleuets. Cette affirmation, venant de lui, ne m'étonnait guère. J'étais persuadé que s'il n'avait pas eu un tel talent pour l'écriture, il aurait été avec nous chez les Nu Zeta. Je m'approchai d'eux, tout en faisant un clin d'œil à mon petit Brin d'Herbe préféré. J'aimais appeler Faith ainsi, je trouvais que ce surnom lui collait à la peau. Je m'effondrai comme une masse dans un fauteuil en face d'eux, attendant patiemment que la jeune brune relance le coussin.

- Allez, Faith, dis-nous donc ce qui te plait, hormis les animaux !, lançai avec un grand sourire à son attention.

Je la taquinais un peu, mais elle savait que ce n'était pas méchamment. J'étais comme ça avec tous mes amis, et ceux qui ne le supportaient pas, hé bien... ils n'en faisaient pas partie ! Je me tournai vers Ulysse et lui adressai un sourire complice. Enfin, Faith se décida à lancer son engin...

Invité

Ulysse soufflait dans sa main. C’était toujours elles qui se refroidissaient les premières chez le jeune garçon. Et bien qu’il les avait glissées dans les poches de son manteau lorsque Faith et lui remontèrent au pensionnant, elles étaient toujours aussi froide. L’Alpha Psi récupéra son écharpe et en profita pour débarrasser la jeune Nu Zeta de son manteau et de ses mitaines. Le grand Ulysse se dirigea alors avec le tout vers le porte-manteau au fond du foyer et installa soigneusement les affaires de son amie.

Alors qu’il retirait sa veste à présent, Ulysse jeta un coup d’œil derrière lui. Le foyer était vide et il n’y avait que Faith et lui. La demoiselle s’activait près du feu et Ulysse sourit de voir Faith s’occuper du feu avec beaucoup d’attention.
Le grand brun portait un polo beige très neutre dont le col ne tenait jamais vraiment en place et dont Ulysse devait constamment rabaisser l’un des côtés. Malgré cela, Ulysse le portait souvent, c’était l’un de ses vêtements préférés.
Quelques secondes plus tard, lorsqu’il eut terminé, Ulysse rejoignit Faith près du foyer. L’écrivain plongea son regard dans la danse troublante des flammes et tendit ses mains vers la chaleur pour réchauffer celles-ci.

Puis, Ulysse sentit ses pieds quitter le sol et tous les murs du foyer autour de lui, s’effondrer. Les rayons du soleil l’empêchaient de voir autour de lui et ses yeux mirent un temps avant de s’adapter à la nouvelle lumière. Il sentait l’herbe sous ses pieds nus et face à lui, il apercevait un vieil arbre au dessus d’une colline. Il se retournait pour chercher Faith en vain…mais où avait-elle disparue ?

« On aurait pu y passer hein ? »

- De…hein ? …quoi ?

Ulysse était de nouveau présent dans le foyer. La prairie, le vieil arbre, la colline, tout avait disparu en un clin d’œil …Ulysse secoua la tête, il venait de rêvasser, comme lorsqu’il faisait trop chaud ou luttait contre l’ennui en cours.
Pensif, Ulysse toussota remarquant seulement alors que tout le foyer était envahi par la fumée.
Il se dirigea vers la fenêtre la plus proche qu’il ouvrit et, fit signe à Faith de le rejoindre là où l’air était plus pur.

- Ca va ? Tu n’as rien ? …Tu as les joues toutes rouges, tu n’aurais pas pris froid ?

Quelques autres étudiants passèrent dans le foyer, alerté par l’odeur et la fumée et lorsqu’ils furent rassurés que rien ne malheureux n’était arrivé, Ulysse et Faith s’installèrent sur l’un des fauteuils du foyer. Le garçon attrapa un coussin à sa porté et le lança dans les mains de la jeune fille. En un regard, Faith compris qu’il voulait jouer à leur jeu préféré …celui où l’on doit lancer un coussin à son camarade et citer quelque chose qu'on aime. En revanche, celui qui faisait tomber le coussin à terre, devait se soumettre au gage de l'autre.

- Mmmm je dirais les bleuets ...Vas-y à toi de me le lancer !

Invité

Spoiler:

J'appréhendais déja la douce chaleur du feu sur ma peau congelée quand je poussai la porte de la salle. Celle-ci était vide de toutes présences humaines et les nombreux fauteuils régnaient en grand roi. J'enlevai mon manteau ainsi que mes mitaines et rendis l'écharpe à Ulysse. Je me rendis ensuite vers le foyer qui se trouvait au fond de la salle pour le faire vivre un peu. Les bûches et le papier journal se trouvaient à la gauche et les allumettes étaient posées sur le manteau de la cheminée.

Je pris quelques bûches, du papier journal et essaya de créer une sorte de tippie qui s'avoua être un échec. Bien que j'ai vécu plusieurs années dans la brousse et qu'à chaque soir le souper était préparé sur un feu, je n'avais jamais vraiment appris comme il se doit. Étant assez orgueilleuse de nature, je ne voulais pas montrer à Ulysse que je ne savais pas ce que je faisais. J'essayais donc un peu n'importe quoi et vint finalement à un résultat assez décent.

«Voilà, maintenant on peux se réchauffer... dis-je en me retournant vers Ulysse et faisant dos au foyer.»

Je sentais déjà la chaleur sur mes mollets et j'éprouvais un contentement énorme. Je fermai alors les yeux pour relaxer complètement. Soudain, une odeur de fumer vint à mon nez et j'ouvris les yeux. D'énorme nuages de fumée s'échappait du foyer et tout de suite, je regretta mon incompétence. J'avais carrément oublié d'ouvrir ce qui laissait s'échapper la fumée dans la cheminée. Je cherchai nerveusement le bouton et quand je le trouva, je le tourna rapidement. Le nuage gris commença alors à s'échapper par la cheminée et je poussai un énorme soupir de soulagement. Par contre, dans la salle il restait encore un peu de fumée et en me retournant vers Ulysse, j'avais les joues rougies par la gêne.

« On aurait pu y passer hein ? »