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 Si j'abuse, t'abuses? (Aaron)

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MessageSujet: Re: Si j'abuse, t'abuses? (Aaron)   Si j'abuse, t'abuses? (Aaron) EmptyVen 10 Mai 2013 - 11:22

Si j'abuse, t'abuses ?
Arizona & Aaron



Aaron revenait tout juste de sa répétition avec son assistante, Johan ; elle ne s'était pas particulièrement bien passée, ils avaient rencontré des difficultés sur différents numéros, et cela l'avait mis de mauvaise humeur. Ils ne seraient jamais prêts à temps pour relancer le spectacle, et le propriétaire du théâtre allait finir par les foutre dehors. C'est donc d'humeur morose qu'Aaron rentra au campus en cours d'après-midi. Tout foutait le camp : son job, son argent – même ses notes avaient chuté. La seule chose qu'il avait accomplie dernièrement était d'être élu co-chef des Sigma Mu ; mais même cela, il ne pouvait pas trop compter dessus, au vu des récents événements survenus au sein de la confrérie, comme l'agression commise par Lila.

La vie que menait le jeune homme était celle qu'il avait choisie, par conséquent il ne regrettait pas de s'être installé à Miami. Mais cette existence demeurait incomplète, amputée de son cœur palpitant, ce cœur parfois agité de soubresauts violents, dans une tachycardie effrénée, parfois au bord de l'arrêt : ce cœur, c'était sa liberté. Or la liberté du jeune illusionniste n'était entière que lorsqu'il n'avait pas d'attaches, lorsque son seul point d'ancrage était la route, et sa seule amarre sa soif de vivre. Privé du contact essentiel du macadam sous ses pieds, il n'était plus que l'ombre de lui-même, vivant un ersatz d'aventure, piégé dans une cage à ciel ouvert dont les barreaux étaient les gratte-ciel et la lucarne le ciel pollué.

Ici, il n'était personne. Un visage de plus dans une foule grouillante, un anonyme à la figure floutée, une goutte d'eau dans un océan déchaîné. Ce n'était pas la soif de reconnaissance qui l'animait ; il aurait très bien pu vivre sans que quiconque ait connaissance de son existence, et être heureux malgré tout. Cependant, il avait appris à être l'inconnu qui avait du sens. Lorsqu'il était nomade, Aaron écumait le pays, posant bagage dans un village ou une petite ville pour donner un coup de main aux familles qui acceptaient de l'héberger pour la nuit en retour. Ce n'était pas par charité qu'il faisait cela, mais par une sorte d'échange, de troc spontané, et cela lui permettait par-dessus tout de se sentir vivant. Il devenait alors quelqu'un, un être signifiant qui apportait quelque chose là où il se trouvait, même s'il ne s'agissait que d'une escale sur le chemin de son Exode. Les gens ne se souviendraient peut-être pas de lui ; il n'apparaîtrait pas dans les albums photo, son nom ne serait pas gravé dans les mémoires, et, à sa mort, personne n'assisterait à son inhumation. Mais pendant un temps, pendant un très bref instant, il aurait choisi ces gens-là, aurait fait d'eux sa famille et de leur demeure son foyer, et il aurait été utile quelque part. Ce comportement ne pouvait être reproduit dans une si grosse ville : ici, personne ne se connaissait, personne ne souhaitait seulement se connaître. Les gens ignoraient jusqu'à leur identité personnelle : ils croyaient contrôler leur vie, avoir des 'projets' professionnels et familiaux, ils croyaient avoir tout prévu ; mais lorsqu'un jour, leur vie prenait un virage inattendu, ils devenaient des vagabonds, errant au hasard sur les chemins tortueux de la vie. Aaron abhorrait ceux qui, autour de lui, dans cette « Magic City », telle qu'on la surnommait, se vautraient dans la paresse et l'oisiveté. Comment pouvait-on ainsi nier la substance même de sa vitalité ? L'homme n'était qu'action et réflexion ; s'il n'agissait pas, il n'était rien de plus qu'un pantin aux mains d'un marionnettiste malveillant nommé Fatalité. Mais si la poupée s'animait, si son cœur se mettait à battre, si elle coupait les fils qui lui liait les mains et les pieds, alors son Dieu demeurait impuissant, et elle, omnipotente.

Aaron entra dans la cour du campus. L'orbe brûlant du jour projetait sa lumière aveuglante, qui ricochait sur les parois spéculaires des bâtiments pour venir éblouir les étudiants qui profitaient du « beau temps ». Le « beau temps » : qu'est-ce que c'était censé vouloir dire ? Qu'un ciel nuageux était moins beau qu'un grand ciel monochromatique ? Ou que moralement, le soleil rendait plus heureux ? Aaron en avait assez, de ce foutu soleil, et rien ne le rendait plus heureux que les très rares épisodes pluvieux que connaissait la Floride. Sans doute l'astre flavescent lui rappelait-il le sang italien qui coulait dans ses veines, et qu'il tentait désespérément d'oublier.

Le jeune homme promena son regard sur la cour, en quête d'un endroit où s'abriter du soleil. Il repéra un arbre à l'ombre duquel un Sigma Mu et un membre d'une autre confrérie discutaient paisiblement. Aaron esquissa un bref rictus amusé et s'approcha d'eux, avant de s'adresser au Rouge d'un ton réprobateur :


- Qu'est-ce que tu fous encore ici ? Ça fait une heure qu'on te cherche, on avait rendez-vous dans les bâtiments de la confrérie à 15h !


Cherchant à garder sa contenance devant son ami, le Sigma répliqua :


- Dans ce cas-là, qu'est-ce que toi tu fous là ?


Oh, il voulait jouer les héros ? Il allait vite redescendre sur terre. Sans se démonter, Aaron rétorqua aussi sec :


- Pour l'instant, rien, mais si dans dix secondes, t'as pas disparu de ma vue, je suggérerai au proviseur d'étendre l'inspection des chambres à l'université. Mais de toute façon, un gars comme toi n'a rien à craindre... si ?


Menace facile, puisque tout Sigma digne de ce nom avait soit de la drogue, soit de l'alcool caché quelque part dans sa chambre. Une sorte d'accord tacite existait entre les chefs et les membres, selon lequel les chefs ne fouillaient pas les chambres trop précautionneusement. Mais rien ne l'empêchait d'oublier cet accord, après tout... Puis il se tourna vers le type qui gloussait à côté, et ajouta :


- Je serais toi, je ferais gaffe : ce serait tout de même malheureux qu'un sachet de coke arrive dans ta chambre juste avant une inspection. Mais tu sais, il y a des choses qui ne s'expliquent pas...


Les deux abrutis firent mine de protester encore un peu, mais finirent par décamper. Un sourire triomphant aux lèvres, Aaron se mit enfin à l'ombre, le dos appuyé contre le tronc frais de l'arbre, et ferma les yeux : plus rien ne saurait entacher sa tranquillité.


- Hey! Aaron!


Sérieusement ? Qu'est-ce qu'elle lui voulait, celle-là ? Le Sigma Mu ouvrit les yeux, et découvrit une jeune fille de sa confrérie, dont il avait oublié le nom. Elle semblait jeune, probablement encore au lycée ; décidément, c'était la crise : les lycéennes portaient de moins en moins de tissu. Aaron ne dit rien, attendant qu'elle en vienne au fait.


- L'autre chef là euh... Matthew, m'a dit de venir te trouver ici, afin de te connaître un peu mieux, toi aussi. En fait, j'ai passé mon temps de midi avec lui, il m'a beaucoup parlé de toi et il m'a dit que le mieux, c'était d'avoir un contact avec les deux chefs.


Elle mentait. C'était tellement flagrant que c'en était consternant. L'hésitation devant le nom de Matt et l'ineptie totale qu'elle venait de proférer la trahissaient immédiatement. « Le mieux, c'est d'avoir un contact avec les deux chefs » : le mieux pour quoi, au juste ? Tout le monde savait qu'Aaron ne connaissait pas la moitié des membres de sa confrérie, et c'était précisément pour cette raison qu'il avait été élu : ils se disaient tous que s'ils enfreignaient les règles, il serait incapable de les dénoncer à la direction. Sur ce point, d'ailleurs, ils se leurraient : s'il décidait de s'en prendre à quelqu'un, Aaron n'aurait aucun mal à trouver son identité. Par ailleurs, il lui semblait que Matt lui avait affirmé avoir rendez-vous avec l'administration sur l'heure du déjeuner. Alors, pourquoi diable lui disait-elle cela ?

Il ne fallut pas longtemps à Aaron pour se douter de la réponse à cette question : elle avait besoin de son aide de co-chef de confrérie pour quelque chose de pas très réglo ; sinon, elle l'aurait demandé à Matt directement. Le jeune homme, curieux, décida de s'amuser. Si elle croyait pouvoir se servir de lui, elle allait vite déchanter ; mais entre-temps, il allait la torturer un peu.
Il esquissa donc un sourire charmeur, et répliqua :


- Le mieux, c'est de n'avoir un contact qu'avec moi, en fait... Matt ne pense qu'à son devoir de chef, et en oublie un peu de s'amuser, ces derniers temps. Hop, suggérer discrètement qu'il ne prenait pas le règlement au sérieux. Mais dis-moi, tu es venue du lycée juste pour me voir ? En lui jetant un regard de braise, Aaron ajouta en détachant son dos de l'écorce de l'arbre : Je ne mérite pas si grand honneur... Comment vais-je bien pouvoir te remercier?


Il n'y avait rien de plus divertissant que de prendre quelqu'un à son propre piège. Si cette fille croyait une seule seconde qu'elle allait le manipuler, elle était bien naïve. Elle n'avait même pas respecté les rudiments du mensonge, à savoir prendre un ton assuré et trouver un bon prétexte pour l'aborder. Le coup du "il faut connaître les chefs" lui faisait perdre toute crédibilité. Du reste, Matt ne l'aurait jamais envoyée voir Aaron : il savait comment il était, et n'attendait pas de lui un zèle particulier au sein de la confrérie, du moins pas le zèle qui impliquerait qu'il noue des relations cordiales avec tous les membres.
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MessageSujet: Si j'abuse, t'abuses? (Aaron)   Si j'abuse, t'abuses? (Aaron) EmptySam 4 Mai 2013 - 23:51


Si j'abuse, t'abuses?

Ft Aaron


J'étais dans ma chambre, et sincèrement, je m'emmerdais. Alma était en cours, Aiden pareil et je ne connaissais personne d'autres. Ah si, Evan, sauf que lui aussi était en cours: j'étais seule au monde. Je tournais en rond dans les quatre murs et à chaque fois que le grincement des escaliers se faisait entendre dans le couloir, je sortais espérant que ce soit Alma, mais non. Enervée par l'ennuie, je descends dans la salle commune où se trouve un type que je ne connais ni d'Adam, ni d'Eve. Je m'installe dans le divan près de lui en tente d'engager la conversation.

On m'a vaguement parlé des chefs, ils servent à quoi exactement?

Le type me regardait en souriant. Ma question était si débile que ça? Là d'où je venais, on ne parlait pas vraiment de confrérie, de chef et toutes ces histoires-là. C'était nouveau pour moi. Ca faisait trois jours que j'étais là et j'en n'avais croisé aucun des deux, à la longue, je me demandais si c'était pas juste une histoire à dormir debout qu'ils racontent à tous les nouveaux. Le type me répondait presque d'un air moqueur:

Ca fait trois jours que t'es là et t'es même pas au courant de ce qui concerne les chefs? T'es mal barrée. Tu vois les deux mecs là, sur les photos de soirées: T'as Aiden, un pi qui vient souvent et à côté Matthew: le brun aux yeux bleus et Aaron: le plus grand, noirs aux yeux verts. Les chefs, ce sont ces deux-là. En vérité, si tu les as à la bonne, ils sont inaperçus. S'ils t'aiment pas, ils passent leur temps à te faire chier.

Je regardais le mec d'un air sceptique

Ah. Ils ne viennent jamais? Ca fait trois jours que je suis là et j'en ai vu aucun.

Le type reprenais de plus belle:

Oh si. Matthew est un courant d'air en ce moment, mais si tu restes tard le soir, tu devrais le croiser et parfois même avec Aaron. Lui, par contre, il ne vit pas ici,il est à l'université, t'as plus de chances de le croiser sur le campus, mais il passe de temps en temps voir si tout se passe et parfois il vient accueillir les jolies Sigma, c'est que tu ne dois pas être à son goût... Non mais je sais qu'il va faire une inspection des chambres mais il ne nous dit jamais quand. Si tu l'as à la bonne et que t'as du crack ou des conneries du genre dans ta piaule, il ferme parfois les yeux...

Sur le coup, je m'attendais pas à "inspection surprise" des chambres. Il n'avait pas intérêt à inspecter la mienne surtout qu'on ne se connaissait pas, il n'allait donc pas me faire de fleurs. Je regardais le mec d'un air sceptique.

Mets tes atouts en valeur cocotte

Sur le moment, la seule chose à laquelle je pensais, était de trouver ce mec là: Aaron. Au campus donc? Je me levais du divan et me dirigeais en direction de ce campus. Je jetais un oeil à tous ces étudiants. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Je sortais de ma poche la photo d'Aiden, Ryan que j'avais rencontré à mon arrivée et des deux chefs et cherchais ce cher Aaron, quand mes yeux se stoppèrent sur le profil type du mec de la photo. Je range l'image dans la poche de mon short en jeans, passe un coup dans mes cheveux, tire un peu sur mon décolleté et m'avance vers ce dernier d'un pas décidé.

Hey! Aaron!

J'approchais du Sigma Mu presqu'en lui sautant dessus, un grand sourire aux lèvres comme si on se connaissait depuis plusieurs années.

L'autre chef là euh.. Matthew, m'a dit de venir te trouver ici, afin de te connaitre un peu mieux, toi aussi. En fait, j'ai passé mon temps de midi avec lui, il m'a beaucoup parlé de toi et il m'a dit que le mieux, c'était d'avoir un contact avec les deux chefs

Je lançais un sourire malicieux au garçon en espérant qu'il n'avait pas passé, lui aussi son temps de midi avec Matthew.


©BlackSun
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