Restons concentrés [PV Idril]

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❝ RESTONS CONCENTRES ❞

Orlando && Idril

Une minute. Soixante secondes pendant lesquelles régnait un silence d'or. La jeune femme se demandait ce qu'il en pensait et c'était comme s'il faisait minutieusement attention à l'expression neutre qui animait son visage. La jeune femme fixait ses traits mais n'y décelait rien et c'était bien ça qui la troublait. Elle tortillait ses pouces entre eux et attendait que le jeune homme relève la tête. Le moment vint enfin. Et la jeune femme plantait solidement son regard dans celui qui lui faisait face. Elle ne sentait pratiquement pas la présence de la professeur à ses côtés. Et les paroles du châtain qui lui faisait face sifflaient dans les oreilles de la brunette aux cheveux longs. Elle sentait ses joues rosir très très légèrement. Elle n'est pas habituée à recevoir des compliments et c'était comme ci elle aurait préféré ne pas en recevoir cette personne là. Elle ne dit rien, en fait, elle ne voyait pas bien ce qu'elle pouvait dire, il n'y avait rien à dire, non ?

Un petit silence semblait s'installer entre les trois personnes et McCarter reprit la parole comme pour combler le vide. Et après ses quelques paroles que la jeune femme n'avait pas bien voulu entendre, elle quittait la salle et après l'avoir regardée partir, la jeune femme reportait son regard vers Orlando. Elle n'avait pas l'habitude de regarder les gens dans les yeux, mais lui, je ne sais pas, elle regardait dans les yeux, mais facilement. C'était comme ci c'était gênant de se retrouver les deux à côtés, ça se voyait à des kilomètres à la ronde qu'ils n'étaient pas fait dans la même pâte, ils n'étaient pas du même monde. Et la jeune femme n'aimait pas les gens qui se prenaient pour le monde entier à eux mêmes. Il se posait sur le bureau de l'absente dans cette salle. Elle se raclait la gorge, elle cherchait quelque chose à dire pour briser ce silence mais elle ne trouvait rien. Elle espérait que lui trouverait plus facilement mais ça n'avait pas l'air d'être le cas. Et puis elle partait dans quelque chose de classique. Elle ne lui avait pas parler depuis qu'il s'était adressé à elle mais elle commençait d'une petite voix mélodieuse qu'était la sienne. « Hum...Tu fais souvent ce genre de chose .. ? » A des kilomètres à la ronde, on aurait pu voir que c'était juste une question pour combler le vide, le manque mais que ce n'était rien d'autre. Elle n'aimait pas s'adresser aux hommes de façon général, elle en avait trop subi et encore moins quand ils ne sont pas du même monde qu'elle. Lui ne le savait peut-être pas, mais elle, elle le savait et ça ne lui plaisait pas.

La jeune femme attendait la réponse du jeune homme, et elle prenait une chaise et se posait sur le dossier. Elle laissait ses pensées vagabonder et elle ne put s'empêcher de repenser à Steven ce soir là. Quand il l'avait sauvée. Elle ne l'avait toujours pas vu depuis l'accident qu'elle avait subi et depuis qu'elle était partie en cours, le lendemain matin. Mais elle aurait terriblement envie. En fait, elle s'était attachée à lui, c'était fou. Elle se sentait vraiment quand elle était avec lui, en sécurité disons. C'était le seul garçon avec lequel c'était comme ça et c'était extrêmement rassurant et plaisant. Mais malheureusement, elle ne l'avait toujours pas revu...

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Idril & Orlando

❝ L'Art est une passion ❞

Le malaise de la jeune femme était palpable et la requête du mannequin du jour semblait la dérouter. Elle cherchait un soutien dans le regard de la professeur mais rien ne pouvait l’aider. Elle était la seule à pouvoir décider et Orlando avait du mal à comprendre. Pourquoi faire tant d’histoires alors que ce n’était qu’un simple dessin ? Si elle ne voulait pas le partager, elle pouvait tout simplement dire non, plutôt que de faire attendre et laisser planer un suspens digne de toutes ces émissions de télé-réalité.

Voyant qu’elle n’avait de soutiens de personne et que tous deux attendaient une réaction de sa part, elle finit par lui donner son croquis. Il le saisit délicatement, regardant le visage de la jeune femme avant de le poser sur son œuvre. Il savait qu’elle était en train d’épier la moindre de ses réactions, qu’elle attendait de voir si oui ou non cela allait lui plaire et il se donna presque un malin plaisir à conserver une expression la plus neutre possible. Il avait fait cela pendant plus d’une heure, il pouait donc bien continuer pendant une petite minute. Soixante secondes durant lesquelles il observa ce qu’il avait entre les mains sans rien dire, sans un seul indice sur ce qu’il voyait.

Pourtant, il en avait des choses à dire, dont des compliments qu’il ne dirait jamais à voix haute tout simplement. Même si ce dessin n’était pas forcément meilleurs que les autres, il y avait quelque chose qui le rendait plus réaliste. Peut-être l’éclat qu’il y avait dans les yeux, à moins que ce ne soit l’expression de son visage qu’elle avait réussi à retranscrire avec une quasi perfection remarquable. C’était ce genre d’artistes qui peignaient ou dessinaient les tableaux qu’il y avait dans sa grande demeure à Milan, ainsi que dans sa maison secondaire. Cependant, jamais il ne le dirait à voix haute, jamais il ne ferait ce plaisir à une parfaite inconnue, aussi charmante soit-elle.

Complimenter une femme sur sa tenue ou sur sa beauté peut-être quelque chose de très hypocrite en réalité car c’est tout simplement éphémère. Une tenue finit toujours par s’abimer, par ne plus plaire ou par ne plus être à la mode. Les êtres vieillissent tous et la beauté devient laideur avec l’âge, tandis qu’un don comme celui d’Idril ne meurt qu’avec son possesseur. Faire un compliment à ce propos, c’est comme une promesse pour la vie et l’Italien n’aimait pas s’engager aussi loin.

Il rendit le dessin à la jeune femme avant de regarder l’enseignante.

« Effectivement, je comprends pourquoi vous dites que c’est la plus talentueuse. Elle parvient à capter ce que d’autres ne voient pas et elle le retranscrit à merveille. Je suis, agréablement surpris dirons-nous. »

Lorsqu’il regarda à nouveau la jeune femme, un détail le frappa immédiatement, quelque chose qu’il n’avait pas vu et qui généralement lui donnait un léger frisson, ainsi qu’un sentiment de dégoût presque immédiat. Sur ses avant-bras auparavant masqués par ce qu’elle tenait si précieusement se trouvaient deux tatouages assez volumineux, chose que l’Italien détestait tout particulièrement, et encore plus sur une femme. Il ne dit cependant rien à ce sujet, même s’il resta un petit moment à fixer ces marques qu’elle garderait jusqu’à la fin de sa vie.

« Je vais emmener tous ces dessins dans la salle des profs, vous voulez bien ranger la salle en attendant, merci Orlando, vous êtes un amour. »

En quelques secondes, la prof ramassa tous les dessins avant de sortir de la pièce, sans même que l’Italien ne puisse répondre quoique ce soit. C’était une plaisanterie de très mauvais goût et il n’était pas prêt d’oublier ce qu’elle venait de lui faire. S’installant sur le bureau, il n’allait pas bouger d’un pouce. Il ne fallait pas non plus rêver. Il ne quittait cependant pas Idril du regard, attendant qu’elle prononce un mot peut-être… en fait, il ne savait pas ce qu’il attendait et il risquait par conséquent de rester ici bien longtemps.

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❝ RESTONS CONCENTRES ❞

Orlando && Idril

Le jeune finit enfin par ouvrir la bouche et la jeune femme relevait la tête. Elle plant son regard dans celui du garçon un moment et elle se retournait quand il la dépassa pour aller voir les œuvres des autres élèves de ce cours. Il paraissait secouer la tête comme ce qu'il voyait ne lui suffisait pas, ou qu'il n'était pas satisfait. La jeune femme répondait à la prof mais il est vrai qu'elle n'était pas très attentive à ce que celle-ci lui disait et elle répondait un peu la première chose qui lui passait par la tête. Elle trouvait l'homme qui se prenait pour un mannequin un peu bizarre, plus tôt, sur son fauteuil avec ses jambes croisées, elle l'avait trouvé méprisant et hautain et là, il semblait dénier quelque intérêt, si ce n'était pas pour elle, c'était pour la prof et elle ne savait pas franchement pourquoi il aurait ce comportement.

Le jeune homme lui refit face en laissant retomber bruyamment les toiles des autres. Il voulait qu'elle lui montre sa toile. Elle n'en avait pas franchement envie. Elle préférait qu'il reste dans l'inconnu de son coup de crayon. Elle n'avait pas peur de le décevoir mais de dérober au titre que la prof lui avait assigné. En fait, elle ne pensait pas franchement qu'il lui était franchement dû. Elle pensait juste s'en sortir pas trop mal mais elle ne voulait pas qu'il regarde sa toile. Mais un regard sur sa gauche vers sa professeur, et elle dénouait doucement ses bras avant de tendre sa feuille vers le jeune homme qui lui était inconnu. Elle regardait son visage, elle le fixait et regardait quelle réaction est-ce qu'il arborerait une fois qu'il eut posé ses yeux sur le dessin de la jeune femme.

Cette dernière passait une de ses mains dans les poches de son mini short et l'autre tripotait son pendentif qui tombait un peu plus haut que son nombril. Elle essayait de définir l'expression du jeune homme mais elle n'y parvenait pas. Elle n'arrivait pas à déterminer ce qu'il pensait, si il trouvait son dessin bien, ou non. En fait, c'était assez bizarre la façon dont il la regardait mais me direz-vous, il était étrange en lui-même. Quand il finit par relever la tête, la jeune femme planta ses yeux dans ceux du jeune homme et attendait qu'il commente, qu'il dise quelque chose mais pour l'instant, rien ne venait.

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Idril & Orlando

❝ L'Art est une passion ❞

Tous arrivaient les uns après les autres, certains se mettaient à jacasser avec leurs voisins ou leurs voisines, d’autres envoyaient des messages, rien n’échappait au regard de l’Italien qui était le seul à demeurer immobile et en silence. Il ne connaissait personne, aucune de ses connaissances ne fréquentait ce cours d’Arts Plastiques avancés et pour cause, tous les élèves semblaient être dans un monde bien à part. Pourtant, certaines personnes parvenaient à attiser son attention plus de quelques secondes, dont une demoiselle mais ce n’était pas surprenant. Orlando était un homme à femme et il lui était bien impossible de résister aux charmes d’une personne de la gente féminine.

Pourtant, il finit par reprendre sa posture initiale et à regarder à nouveau l’extérieur, sans véritablement d’entrain. L’ennui marquait légèrement son regard teinté d’orgueil et de prestance. Le temps passait au ralenti, il s’ennuyait véritablement et il ne savait pas quoi faire, en même temps, on lui demandait justement de ne rien faire et cela provoquait un problème. Son esprit de contradiction semblait le torturer et à présent, il n’avait plus qu’une envie, partir et aller sur la côte pour prendre part à une soirée, ou se prélasser sur son yacht tout simplement.

Finalement, l’une des personnes finit par se lever, précisément celle qui avait réussi à capter son attention un peu plus longtemps que les autres. Dommage, lui qui souhaitait lui adresser deux trois mots après ce cours voyait ses espoirs s’envoler en fumée ce qui avait le don d’accroitre encore plus son agacement. Lorsque la fin du cours vint enfin et que le dernier élève se leva, l’Italien sortit de son immobilité pour se lever et s’étirer longuement. L’enseignante vint à sa rencontre, un sourire radieux aux lèvres. Il lui avait rendu service certes, mais rien n’était gratuit avec lui et elle le savait fort bien.

Coupant court aux remerciements qu’elle lui adressait, il se dirigea vers le bureau, l’enseignante sur ses traces dans le but de regarder quelques dessins. La curiosité était un vilain défaut et voir certaines de ses toiles risquait de lui retourner l’estomac mais il voulait tout de même voir l’étendu des dégâts. Il allait ramasser quelques dessins quand Madame McCarter jugea bon de lui présenter une élève. Lorsqu’il daigna enfin lever la tête pour la regarder, il fut agréablement surpris de constater qu’elle était encore là. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres et son regard qui semblait vide semblait s’illuminer d’une note d’intérêt non feint.

« Enchanté Idril, je suis Orlando Vetràio. Je suis ravi de rencontrer l’une des meilleures élèves du groupe. »

Même si la phrase semblait machinale et prémâchée, il était sincère dans ses propos. Il retourna à l’observation de plusieurs dessins, réalisant avec une certaine consternation que c’était bel et bien ce qu’il craignait. Certaines toiles étaient acceptables mais il avait tout simplement envie d’en détruire plus de la moitié. Laissant retomber le tas de feuilles sur la table, il regarda à nouveau la jeune Idril et plus précisément ce qu’elle tenait si fort contre elle.

« Auriez-vous l’amabilité de me montrer votre travail ? Juste pour que je puisse me faire une idée, si cela ne dérange pas évidemment. »

Il voulait savoir s’il avait eu raison de s’intéresser un minimum à elle et si elle était effectivement différente des autres. Avait-elle réussi à rendre ce qu’il ne trouvait pas sur les autres projets ou n’était-elle au final qu’au même niveau que les autres ? Orlando avait toujours été quelqu’un de très exigeant et il n’allait certainement pas changer maintenant.

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❝ RESTONS CONCENTRES ❞

Orlando && Idril

Ça faisait deux bonnes semaines que la jeune femme était arrivée à Miami. Aujourd'hui, en AP avancé, la prof avait annoncé que les élèves assistant à ce cours devaient s'attendre à une surprise. Idril marchait dans les couloirs et se rendait à la salle d'Arts Plastiques qu'elle connaissait bien maintenant. Elle regardait avec attention les autres élèves qui se mouvaient en direction de leur prochain cours. Il ne lui restait plus que son heure d'AP et elle avait terminé sa journée. Ses cours sous le bras, elle entrait dans la salle décorée des travaux d'élèves précédents. Il n'y avait pas beaucoup d'élèves, la jeune femme s'installa après avoir dit bonjour à sa professeur. En face d'elle se trouvait sûrement la surprise dont la prof leur avait parlé. La jeune femme le regardait attention pendant que lui, il regardait ailleurs. Il devait être grand, il était sapé d'une chemise blanche légèrement déboutonnée, d'un pantalon qui tirait vers le noir, et des mocassins. Il n'avait pas de bijou, peut-être une montre mais rien de superflu. La jeune femme trouvait son apparence trop soignée, trop parfaite. Sa chemise ne révélait aucun pli, ou quoi que ce soit. Elle n'aimait pas l'air hautain qui animait ses traits de son visage à moitié rasé.

Et puis, il se figea sur le fauteuil luxueux rouge vif, son regard était perdu au loin et la jeune femme commençait à le reproduire sur sa toile blanche. Elle avait l'habitude de dessiner les choses, ou les personnes à la mémoire mais pas de les avoir en face. Mais c'était un exercice encore plus simple. La jeune femme soignait sa toile. Elle estompait son crayon et s'amusait à reproduire à la perfection les ombres qui se reflétaient sur le visage du jeune homme qui lui faisait face. La jeune femme accentuait cet air hautain qu'elle n'aimait pas. Il devait sans doutes être un riche qui ne considère pas tellement les gens qui ne sont pas de sa hauteur de société. La jeune femme n'aime pas bien les personnes comme ça. C'était assez méprisant et c'était sûrement l'effet que ces gens là escomptaient.

Quoi qu'il en soit, la jeune femme peaufinait sa toile et au bout d'une heure, elle avait finit. Elle était assez contente du résultat, elle ne savait pas si elle allait être notée ou non sur cette œuvre mais ce qui était sûr, c'était que si c'était le cas, elle aurait, comme d'habitude dans cette matière, une bonne note. Ce n'était pas une intello en maths ou en langues, ça c'était sûr, mais ce qui était certain, c'était que c'était l'une des meilleurs en arts, et en dessin, ou même en musique. C'était l'une des premières à avoir terminé, en fait, c'était carrément la première. Elle attrapait sa toile et allait voir Madame McCarter à son bureau et lui remit son travail. Les deux femmes parlaient et les élèves sortaient peu à peu de la salle, déposant leur travail à côté de celui de la demoiselle, elle tenait le sien devant elle tandis qu'eux empilaient les leurs sur le côté du bureau. Une fois tout le monde parti, la dame se levait et allait voir l'homme statut, Idril restait au bureau tandis que les deux personnages revenaient dans sa direction. « Orlando, je vous présente Idril Enguerrand, une des meilleures élèves du cours d'AP » . La jeune femme adressait un signe de tête en direction du grand jeune homme et baissait les yeux, elle n'aimait pas bien qu'on la mette en avant comme ceci, à dire que c'était l'une des meilleures.

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Idril & Orlando

❝ L'Art est une passion ❞

Tout ça pour une note. Même lorsqu’il y repensait, il avait beaucoup de mal à y croire. Il avait tout de même décidé d’accepter ce qu’un enseignant lui avait proposé. Bon, il est vrai que s’il avait accepté, c’était par vanité mais également pour obtenir une bonne note pour contribution volontaire à un exercice pratique. Même en y repensant, il avait du mal, beaucoup de mal à comprendre ce qui avait motivé son acte.

Debout dans sa chambre en train de faire les cents pas, il regardait fixement son portable, pianotant dessus avec rapidité. La personne avec laquelle il parlait ? Un Êta Iota évidemment, mais était-ce Nina, Joyce ou même Tea ? Aucune de ces trois filles avec lesquelles il partageait beaucoup de choses. Non, la personne avec laquelle il était en train de converser n’était autre que sa très chère Kalypso.

Quelques instants après, il finit par sortir de sa chambre, passant sa main dans ses cheveux, ne pouvant maitriser parfaitement ce toc. Il se dirigea d’un pas tranquille vers l’un des salles d’arts plastiques, vêtu d’une tenue réalisé entièrement par son père et qui se composait uniquement d’une chemise légèrement déboutonnée, d’un pantalon sombre et de mocassins. Il n’avait rien ajouté de plus, comme une veste par exemple, préférant demeurer dans la simplicité pour aujourd’hui.

Lorsqu’il arriva dans la salle, il n’y avait que l’enseignante qui était ravie et soulagée de le voir présent. Comme s’il avait l’habitude de faire faux bon …

« Bonjour Mademoiselle McCarter. Où dois-je m’installer ? »

Elle lui désigna un fauteuil rouge joliment décoré et qui évoquait sans équivoque e luxe à l’état pure. L’Italien se dirigea vers ce dernier et s’y installa, posant ses mains sur les accoudoirs et croisant les jambes avec nonchalance. Placé face à une fenêtre, le soleil illuminait la pièce et venait frapper directement son corps d’Apollon. Petit à petit, les élèves arrivaient et venaient se placer dans le demi-cercle qui faisait face au jeune homme, sortant leur matériel les uns après les autres. Orlando quant à lui regardait les gens se placer, les regardant sans véritablement les voir car son esprit était ailleurs.

L’enseignante donna diverses instructions avant de donner finalement le feu vert. A partir de ce moment-là, l’homme devint une statue, fixant la fenêtre et regardant ce qui se passait à l’extérieur. Il allait donc devoir rester ainsi durant bien longtemps mais après tout, il s’était engagé et il n’avait qu’une seule parole.