« C'est dans la différence que se cultive l'intelligence. » Ft Lily-Rose

Il l'avait de nouveau repoussé, lui disant à quel point elle était parfaite, mais qu'il ne céderait pas. Lily-Rose comprenait. Son ex avait des convictions, il voulait s'y tenir. Mais la jeune femme ne pouvait s'empêcher de trouver sa réaction stupide. Plus elle y réfléchissait et plus elle se disait que c'était bizarre, une telle réaction de dégoût. Ça en devenait même choquant. Puis la blonde se posa la bonne question : Pourquoi ? C'était vrai ça, pourquoi était-il à ce point dégoûté des homosexuels ?

Sur coup, Lily-Rose n'avait plus envie de jouer. Cette lueur aguicheuse qui brûlait dans ses yeux depuis un petit moment déjà avait fait place à de la curiosité. Elle sentait ce besoin de savoir, de comprendre pourquoi ce jeune homme se mettait à ce point des bâtons dans les roues. Elle voulait le déstabiliser, peut être n'aimait-il pas qu'on le questionne avec ce sujet... Ainsi, elle resta éloignée de lui, puisque vraisemblablement c'était ce qu'il désirait, et elle le dévisagea tout en arborant ce petit sourire cruel dont elle avait le secret.

"Mais dis moi Daniel, pourquoi es-tu à ce point dégoûté des homosexuels ? Pourquoi en avoir fait un principe fondamental ?"

La vrai nature de la jeune femme reprenait progressivement le dessus. Elle avait envie de frapper exactement là où ça faisait mal, pour le mettre mal à l'aise et se réjouir de l'expression de mal être qu'il lui offrirait. Et si jamais la blonde s'était trompée, elle se promettait de trouver un autre moyen d'assouvir ce désir cruel.

Lily-Rose ne lâchait pas l'affaire, à quoi jouait-elle ? Je n'en savais rien, je ne comprenais plus rien à ce qu'elle faisait.

"Tu es dur avec moi Daniel... On a même pas eu notre soirée d'adieu..."

Me dit-elle en se rapprochant dangereusement de moi, bien sûr qu'elle était désirable, sexy et j'en passe. Mais je ne sautais pas sur tout ce qui bougeait, et encore moins sur les personnes qui me décevaient comme elle l'avait fait hier soir.

Peut-être voulait elle tester son potentiel de séduction qui sait ?

Écoutes Lily.... Tu as un corps de rêve t'es parfaite mis à part ce qui me gêne chez toi... Donc je sais pas ce qui se passe mais ne t'inquiètes pas tu n'as pas à souffrir d'un complexe d'infériorité ou une autre connerie dans ce genre donc pas besoin de me chauffer ou d'essayer de tenter quoi que ce soit ça ne servira à rien je t'assure...

Je lui avais dis ça en la repoussant de moi doucement avec ma main car elle devenait de plus en plus entreprenante et je n'aime pas ça du tout.

Après tout c'est elle qui avait tout gâché pour des histoires de cul si on peut appeler ça comme ça, je ne pouvais pas être avec une fille comme ça, aussi désirable soit elle c'était impossible, je dois respecter mes valeurs peu importe les conséquences ou les circonstances.

Il l'avait repoussé. En même temps, c'était compréhensible, ils avaient rompu la veille. Lily-Rose fit une petite moue triste. Elle pensait qu'il aurait été plus attaché à elle, mais pas vraiment au final. La blonde en prenait un coup à sa fierté. Elle trouvait cela ridicule d'être dégoûté de quelqu'un sous prétexte qu'elle aimait la découverte sexuelle. Elle n'était pas vraiment à blâmer, c'était lui qui trouvait cela "sale".

Gardant son minois des plus triste, elle se rapprocha de nouveau de lui. Oui, elle jouait. Et elle allait pousser le vice aussi loin qu'il serait nécessaire pour satisfaire sa curiosité. Il la lassait en tant que copain mais l'intriguait avec ce nouveau statut d'ex. La blonde voulait savoir s'il était vraiment si dégoûté d'elle que ça, s'il ne se faisait pas violence en repoussant une magnifique créature telle que Lily-Rose. Tout le monde la trouvait désirable. Tout le monde voulait coucher avec elle, qu'ils soient de sexe masculin ou féminin. Alors pourquoi ce cher rebelle homophobe, qui n'était autre que son ex, la repoussait-elle ?

"Tu es dur avec moi Daniel... On n'a même pas eu notre soirée d'adieu..."

Elle se rapprochait encore, tentant le diable, provoquant le jeune homme. Qu'allait-il faire ? Allait-il de nouveau la repousser ? Ainsi, cette fois, elle ne fit que se coller à lui, ses lèvres à quelques centimètres des siennes. Lily-Rose ancra ses yeux bleus dans le regard de son ex. Voyons voir s'il craque...

Je n'avais pas envie qu'elle me touche, les filles comme elle me dégouttait, celle capable de fricoter avec des personnes du même sexe. Il y a à peine deux jours, jamais je n'aurais pensé ça d'elle, pourtant je pensais avoir été clair avec elle, je ne suis pas du genre à refouler mon idéologie je suis comme ça et rien ne pourra me changer, même pas Lily-Rose.

Quand après ma réflexion qui au passage, avait fait bien rire mon ex elle me répondit : "Oh voyons Daniel, un peu plus et tu me ferais passer pour la fille sur qui tout le monde est passé. Et malheureusement pour toi, tu sais que ce n'est pas le cas. En plus, cela ne te dérangeait pas le moins du monde quand nous passions nos nuits ensemble. Au contraire, tu avais plutôt l'air d'apprécier...". Et ce n'était pas faux et je n'avais jamais dit le contraire puisque c'est qu'entre la jolie blonde et moi ça se passais plutôt bien au lit. Un sourire m'échappa en pensant aux moments torrides que nous avions passés avec la belle.

Après cette réflexion la jeune femme s'amusa à me caresser le torse en descendant sa main jusqu'à mon entre-jambe. Un frisson me parcouru, en même temps quand une jolie fille comme ça arrive et vous touche à un endroit sensible vous ne pouvez qu'avoir des frissons ! Je ne m'attarde pas sur ça, je la repousse quelques secondes et après et lui dis le plus sérieusement possible :

Tu joues à quoi là ?


Je me demande bien pourquoi Lily essayait de me chauffer comme ça, pourtant hier nous nous étions bien tout dit, je pensais avoir été clair.

Daniel était encore plus agacé qu'au début. Cela lui donnait un petit coté mignon qui faisait rire Lily-Rose intérieurement. Elle avait toujours eu un petit faible pour les sensibles cachés. Ils se faisaient toujours passer pour des durs alors qu'au final ils n'avaient que cette pauvre petite carapace qui ne les protégeait pas beaucoup. Encore moins face à une fouineuse comme Lily-Rose.

Détournant son regard de la blonde, il lui lança une réplique des plus sarcastique. Comme si Lily-Rose avait le Sida ! La jeune femme se mit à rire. Son ex avait gagné en humour, c'était un point assez positif en effet. Elle descendit de son perchoir et se rapprocha de lui alors qu'il essayait de bander sa plaie avec du papier, chose qui n'allait pas tenir plus de cinq minutes. Elle se saisit de ses mains et, retirant son pseudo pansement, commença à les lui bander correctement avec le matériel nécessaire.

"Oh voyons Daniel, un peu plus et tu me ferais passer pour la fille sur qui tout le monde est passé. Et malheureusement pour toi, tu sais que ce n'est pas le cas. En plus, cela ne te dérangeait pas le moins du monde quand nous passions nos nuits ensemble. Au contraire, tu avais plutôt l'air d'apprécier..."

A ces mots, la belle blonde fit glisser ses mains sur son torse avec sensualité et les dirigeait dangereusement vers l'entre-jambe du jeune homme, un sourire coquin sur ses lèvres pulpeuses.

Lily-Rose ne me répondit pas par des mots mais par un petit éclat de rire narquois. J'hausse alors les sourcils pour me retourner et continuer à rincer mes mains qui n'arrêtait pas de saigner. Décidément c'était vraiment agaçant et avec en plus de ça mon ex qui se rapproche de moi pour me narguer ça n'arrange pas les choses, décidément ce n'est pas ma journée.

La jolie blonde sort de son sac à main des bandages, allez savoir pourquoi elle avait ça dans son sac, à croire que c'était un complot mais je ne pensais pas, les femmes ont toujours des tas de trucs inutiles dans leur sac, je me rappelle que ma mère avait aussi toutes sortes de choses, des lampes de poche, des allumettes, des gouttes pour les yeux et j'en passe. En revanche cette fois les bandages de Lyli-Rose m'auraient été d'une grande utilité, mais je préférais mieux garder ma fierté quand la jeune femme me tendit le bandage en se moquant que je puisse attraper sa bisexualité par le touché, cette fois-ci c'est moi qui rigola avant de lui répondre. :

Certainement pas, venant d'une fille comme toi j'aurais plus peur de choper le SIDA pour tout te dire.

Ma remarque était peut-être un peu osé mais je m'en fiche, elle n'a qu'à pas jouer avec mes nerfs je déteste ça, qui s'y frotte s'y pique comme on dit.

J'attrape alors du papier qui sert normalement pour se sécher les mains et entour ma plaie avec.

Il s'était retourné et Lily-Rose sentait qu'il n'avait absolument pas envie de la voir. Et pourtant, il ne pu s'empêcher de la détailler du regard. Cela n'étonna pas la jeune femme. Elle savait pertinemment qu'elle avait un physique avantageux, la preuve, même son ex, qui était dégoûté par son orientation sexuelle, observait sa poitrine avec envie. Même venant d'un énergumène mignon comme lui, cela restait très flatteur.
Il était énervé, de mauvaise humeur, chose qui mettait Lily-Rose encore plus à l'aise et satisfaite. Le but ultime était évidemment qu'il craque, la jeune fille se sentait confiante à ce niveau la. Et la réponse de son ex ne fit que la conforter dans son idée.

"Oui tu as raison c'est très drôle, je rigole bien. Mais tes histoires de cul ne m'intéressent plus tu sais."

Lily-Rose répondit par un petit éclat de rire. Ne sentait-elle pas un peu de jalousie dans l'air malgré le dégoût qu'il éprouvait à présent pour elle ? Elle se rapprocha de lui et s'assit sur le rebord du lavabo qu'utilisait Daniel. Cette proximité était voulue. Peut être qu'ainsi elle arriverait à le mettre assez mal à l'aise pour le faire sortir de ses gonds. Elle trouvait qu'un homme énervé était encore plus drôle et jouissif que n'importe quelle autre de ses victimes. C'était le danger qui l'attirait, elle n'y pouvait rien.
Elle remarqua que le jeune homme essayait tant bien que mal de laver ses mains ensanglantées. Malheureusement pour lui, elles ne voulaient pas cicatriser. La blonde sortit alors de son sac un rouleau de bandage et lui tendit sa main vide, gardant le même sourire narquois sur son doux visage.

"Ça cicatrisera mieux si je te bande. A moins que tu n'ais peur que je te transmette ma bisexualité au touché."

J'entends alors la porte derrière moi se claquer, je ne me retourne pas, je ne suis pas d'humeur à faire la causette avec un abruti du lycée, bref vous l'aurez compris je ne suis pas calmé, ma chute ne m'a pas aidé.

La personne qui vient d'entrer s'adresse directement à moi, et je la reconnais tout de suite, voix douce, posée, Lily-Rose s'amuse à me charrier en me parlant de la camarade qu'elle attend pour faire des choses sois disant pas très catholiques.

Dire qu'elle se vante de ses exploits, pour moi les gens comme elle ne devrait même exister où éviter de se vanter avec ce genre de réflexion désobligeante, j'essaye de ne pas m'énerver même si c'est difficile en présence d'une personne comme elle, je me retourne pour la regarder, toujours aussi belle, parfaitement moulée dans une robe qui lui va à ravir, sa poitrine est sublimement mit en valeur, je m'attarde quelques secondes sur celle-ci, quel gâchis. Je décide finalement de lui répondre :

Oui tu as raison c'est très drôle, je rigole bien. Mais tes histoires de cul ne m'intéressent plus tu sais.

A vrai dire c'était bien vrai, cette fille est une erreur dans ma vie, autant qu'elle en sorte rapidement, qu'elle se fasse sauter par toutes les filles dans son genre de Miami et qu'elle me laisse tranquille avec ces trucs dégoûtants.

Lily-Rose était de très bonne humeur ce matin. Chose qui était rare. Elle avait pour habitude de beaucoup râler, ronchonner et envoyer promener les premières personnes qu'elle croiserait, pour la mettre de bonne humeur. Mais ce matin, elle sentait qu'elle n'avait nullement besoin de souffre-douleurs. Elle trouvait cela bizarre en soit, cette sensation de bonheur au sortir du lit. Rien que de sourire en quittant les draps chauds qui l'avaient protégés toute la nuit était un exploit. Elle resta assise un bon moment sur son matelas, à réfléchir pourquoi cette sensation ne la quittait pas. Ainsi, elle retraça mentalement son itinéraire de la veille et les événements marquant qui avaient rythmés sa journée. Elle ne s'arrêta pas sur les actes de torture morale qu'elle avait effectué : c'était la routine. Puis en arrivant au souvenir de la veille au soir, un nom vint résumé l'événement en question : Daniel. Oui, maintenant qu'elle y pensait, il y avait eu l'incident Daniel hier soir. Cela faisait deux semaines qu'elle était avec, après une rencontre purement sexuelle dans un bar. Elle avait toujours voulu voir ce que cela faisait d'être avec un rebelle. Avec Daniel, elle avait été servi : muscles, tatouages, alcool, clopes et autres. Mais il fallait avouer que cela n'avait pas été sa pire relation, jusqu'à hier soir. Lily-Rose sourit. Voila ce qui la mettait de bonne humeur ce matin : sa rupture avec Daniel. Cela faisait deux-trois jours que la blonde commençait à se lasser de cette relation "sympa" et, quand la jeune fille s'ennuie, il faut quelque chose pour la distraire. Ce fut pour cette raison qu'elle décida, hier soir, d'annoncer à son copain homophobe qu'elle était bi. Et le résultat fut exactement celui qu'elle avait attendu : une engueulade suivie d'une rupture. Elle en était en quelque sorte débarrassé. D'où sa paisible nuit...
Sur ce souvenir des plus doux, elle se leva enfin et commença à se préparer. Elle se décida sur une robe très courte bleue marine et au décolleté plongeant, de petites chaussures blanches et un maquillage assez discret. Et ce fut d'un pas gracieux qu'elle quitta sa chambre et traversa tout le campus pour rejoindre le lieu de son premier cours. Sur le chemin, elle prit la décision de s'arrêter aux toilettes, histoire de se repoudrer un peu le nez.
En entrant dans la pièce, elle fut surprise de découvrir son cher Daniel, occupé à se laver les mains. La jeune fille ne s'attendait pas à devoir le confronter aussi tôt. Mais bon, cela ne la dérangeait pas. Ainsi, Lily-Rose s'adossa contre le mur, croisa les bras sous sa poitrine et, avec un sourire des plus satisfait, elle le salua :

"Oh Daniel, c'est drôle que tu sois ici, j'attendais justement Lila pour un petit plaisir matinal, si tu vois ce que je veux dire..."

Je m'étais levé de mauvais pied ce matin là, en ce moment je n'étais pas de très bonne humeur. Lorenna trottait dans ma tête tout la journée et il y avait cette fille... Elle se prénommait Lily-Rose. Joli prénom, gueule d'ange, corps de rêve, je vous passe les détails. Un soir dans un bar nous avons couchés ensemble, puis sans savoir pourquoi notre relation était devenue "sérieuse", elle n'a pas duré plus de deux semaines, j'étais avec elle car elle était gentille, qu'on rigolait bien et en plus c'était un bon coup. Et si ça pouvait me faire oublier Lorenna au passage c'était parfait. Mais deux semaines après avoir rencontré cette fille elle m'annonce qu'elle est bisexuelle, ça excite certains gars mais pour un homme comme moi qui a des convictions et des principes c'est inacceptable, une longue dispute c'est engagée entre elle et moi hier soir pour au final conclure par une rupture qui est assez mal placé.

Résultat : Je me suis couché de mauvaise humeur, et aujourd'hui je me lève de mauvaise humeur. Je n'ai aucune envie d'aller en cours, aucune envie de croiser Lily-Rose mais je n'ai pas le choix je dois aller en cours j'ai trop séché ces temps-ci.

Et pourtant aujourd'hui il fait beau, le soleil brille, j'enfile une simple chemise rouge à carreaux, un jean délavé et des Vans noires, je prends mon sac vide, enfin si il doit y avoir une trousse. Je mets mes écouteurs et écoute du Rammstein pour faire passer le trajet de l'hotel où je réside à Wynwood.

"Ich will eure Stimmen hören
Ich will die Ruhe stören
Ich will das ihr mich gut seht
Ich will dass ihr mich versteht." ♫

Le trajet passe, 20 minutes plus tard je me retrouve devant ce foutu lycée, je m'allume une clope, je la fume et me dirige vers l'entrée, et bien sûr la journée commence bien, je tombe par terre sur les graviers, je me relève rapidement espérant que personne ne m'ait vu. J'ai des égratignures, je saigne, pas beaucoup certes mais je ne peux pas aller en cours comme ça. Je me dirige alors vers les toilettes pour me laver les mains...