Wynwood University
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 Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥

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MessageSujet: Re: Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥    Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥  EmptyLun 6 Mai 2013 - 16:23



Elle est sur le pas de ma porte
Le petit garçon, dont je ne me souvenais même pas du prénom – l’avais-je jamais su ? – lança un regard inquiet à sa mère. Il devait se demander qui était ce drôle de type qui l’enlaçait ainsi. Je ne savais pas quelle relation Maeko avait avec le père de son fils, Wang. Si ça se trouve, la mort de Sojiro les avait jetés dans les bras l’un de l’autre. C’était peut-être la raison de l’inquiétude du petit bonhomme. Je me détachai à contrecœur d’elle, qui rassura son fils. « Daijōbu, hachimitsu » dit-elle. Évidemment, je compris ce qu’elle venait de dire… mais il me fallut quelques secondes pour réaliser qu’elle parlait japonais à son fils. Je plantai un regard étonné sur elle, avec l’envie folle de la questionner à ce sujet. Le fait qu’elle parle ma langue maternelle était-il une coïncidence ? Comment l’avait-elle apprise, et où ? Avec qui ? Mille questions me brûlaient les lèvres, tandis que Maeko prenait l’enfant dans ses bras.

Je me poussai pour la laisser entrer, la suppliant presque de le faire. Nous avions besoin d’une discussion, et le plus tôt serait le mieux. J’étais sûr que c’était ce que Ginger avait espéré, en nous piégeant tous les deux pour nous faire nous retrouver. Je la vis hésiter, sur le pas de la porte. J’avais l’impression qu’elle avait peur de ce qu’elle apprendrait, en pénétrant dans cet appartement. Les raisons de ma disparition devaient lui sembler bien obscures. Peut-être même qu’elle pensait… que ce n’était pas moi ? Un jumeau, que sais-je. Tout devait lui passer par la tête.

« S’il-te-plait » insistai-je doucement.

Maeko finit par abdiquer et pénétra dans l’appartement de Gin’. Je fermai la porte derrière elle et la suivit dans le salon, où elle était en train d’installer son fils. Je m’appuyai sur le chambranle de la porte, préférant rester à l’écart, tandis qu’elle lui donnait ses jouets. Quand elle se tourna ensuite vers moi, elle ne me laissa pas le temps de parler et ouvrit la discussion elle-même. Tant mieux, cela m’éviterait de chercher par où commencer.

« T'as pas le droit de faire ça normalement, Sojiro. T... Tu devrais pas pouvoir réapparaître dans ma vie juste au moment où je commence à aller mieux » me dit-elle, ce qui me fit baisser les yeux.

J’observai mes chaussures et avouai : « Je sais… je n’avais pas prévu de… de réapparaitre dans ta vie ».

J’étais honnête, il le fallait. Même si j’en avais rêvé, je ne m’étais jamais dit que cela serait une bonne idée, bien au contraire. Ginger avait décidé pour moi. Pour nous. Mais je ne lui en voulais pas, et j’espérais qu’il en serait de même pour Maeko. La grande rousse n’avait fait ça que pour me protéger de mes sombres penchants, de cette dépression dans laquelle je m’enlisais de plus en plus. Et au fond de moi, je l’en remerciais, parce que revoir la chinoise comblait ce vide en moi. La serrer dans mes bras… c’était juste la chose à laquelle je rêvais toutes les nuits.

« Et moi, je devrais pas être heureuse que ça arrive, je devrais être super énervée. T'es supposé être mort, bon sang ! Comment c'est possible tout ça ? Comment je dois réagir en assistant à ta résurrection, moi ? Et si t'es pas mort, à l'enterrement de qui je suis allée ? Et où est-ce qu'elle est passée cette sale menteuse de Ginger ? Et... Et… » poursuivit-elle à toute vitesse.

Je fis un pas vers elle. J’avais envie de la prendre à nouveau dans mes bras, de sécher ses larmes qui roulaient à présent sur ses joues pâles. J’eus l’impression qu’elle essayait de m’en dissuader en croisant les bras sur sa poitrine qui se soulevait au rythme de sa respiration saccadée.

« Je trouve pas ça juste que tu disparaisses du jour au lendemain en détruisant ma vie et que le jour où tu réapparais, moi j'ai seulement envie de te serrer dans mes bras et de te dire que tu m'as manqué aussi, alors que je n'arrive toujours pas à comprendre comment c'est possible ».

Une force invisible me poussa en avant, vers la femme que j’aimais, et je la serrai une fois de plus dans mes bras. C’était plus fort que moi. Je l’aimais comme un fou, et j’avais l’impression que j’étais encore plus amoureux après presque un an de séparation. Mes mains remontèrent dans son dos, jusque dans sa nuque. Je me séparai légèrement d’elle et relevai son visage délicatement. Plongeant mes yeux dans les siens, je la fixai durant de longues secondes. L’électricité était palpable, je me sentais plus vivant que jamais.

« Je t’aime, si tu savais… ton souvenir m’a aidé à tenir, sans toi je serais mort pour de bon. Je te promets de tout t’expliquer… laisse-moi juste… » murmurai-je à quelques centimètres d’elle.

Je me penchai légèrement et capturai ses lèvres en douceur. Les films et les romans à l’eau de rose avaient raison, en fin de compte. Quand on aime vraiment quelqu’un comme j’aime Maeko, les papillons, ils sont là. Ils sont ridicules, mais ils sont là. Je me sentais pousser des ailes, rien qu’à ce simple contact. La caresse de ses lèvres était si douce, elle me rappelait tellement de souvenirs que je faillis en défaillir. Je me détachai d’elle à regrets, aussi parce que je savais que son fils était dans la même pièce que nous. Je lui pris la main et l’entrainai dans la cuisine, juste à l’autre bout du couloir. Laissant la porte ouverte pour qu’on entende le petit en cas de problème, je proposai une chaise à Maeko. L’heure des révélations avait sonné. Je m’appuyai contre un meuble, préférant rester debout dans un premier temps.

« Je ne sais pas par où commencer… » avouai-je, avant de reprendre : « Notre dernière virée à Vegas nous a fait repérer. On n’a pas été assez discrets. Le patron du Casino dans lequel on jouait m’a envoyé ses molosses aux trousses. Sans doute parce que j’étais l’organisateur de nos… arnaques. J’étais le plus facilement repérable. Il m’a fait comprendre dans les règles de l’art qu’il vous retrouverait si je ne lui rendais pas son argent. Il n’avait rien sur vous, à ce moment-là. J… j’ai eu peur pour vous. Pour toi. Mais il ne plaisantait pas » commençai à raconter.

Je sentis ma cicatrice me brûler, comme si raviver ce souvenir ravivait également la blessure. Je ne savais pas si je devais la montrer à Maeko. Ce n’était pas beau à voir. Mon torse jadis parfaitement imberbe, lisse, musclé se retrouvait déformé par cette marque qui le barrait de part en part, pas encore tout à fait blanche.

« Cette nuit-là, il a failli me tuer. Alors j’ai… j’ai organisé ma disparation moi-même, pour vous protéger, toi et les autres. Je lui ai rendu la totalité de son argent, j’en avais largement à disposition sur le compte de mon père, et j’ai à nouveau organisé une fusillade. Comme au lycée... Je suis désolé… j’aurais dû t’en parler, mais je ne voulais prendre aucun risque… Si tu avais été au courant, cela t’aurait mise en danger. Et il était hors de question que je te laisse prendre le moindre de risque, parce que c’est… c’est moi qui t’avais entrainée dans cette histoire, avec Emeric. Toi, tu n’avais pas voulu, tu le faisais pour me faire plaisir et je, j’ai pas eu la force de venir te voir, après notre dispute. Je n’aurais pas été capable de tout quitter si on s’était… si je t’avais dit adieu » continuai-je, avant de souffler une longue goulée d’air.

Je me sentais vraiment mal de devoir lui expliquer tout cela. J’avais l’impression d’être en train de lui dire : « regarde, tout ce que j’ai fait pour toi ! ». Mais ce n’était pas ce que je voulais qu’elle entende. Je voulais seulement qu’elle me pardonne. Qu’elle me comprenne et me pardonne d’être parti sans lui dire adieu.

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MessageSujet: Re: Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥    Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥  EmptyLun 29 Avr 2013 - 4:40




Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire.

Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fou l’un de l’autre.[N'oublie jamais]

Plantée devant la porte de Ginger, ses yeux dans ceux de Sojiro, elle avait vraiment du mal à croire que tout cela puisse être vrai. Elle essayait de trouver une explication plausible à ce retour d'outre-tombe, mais elle avait tellement cru à sa mort qu'elle n'y parvenait pas. La seule chose qui dans son esprit aurait pu faire de cet instant une réalité était un rêve. Après tout, ça n'aurait pas été la première fois que le japonais apparaissait dans sa tête. Quoiqu'il en soit, si c'était un rêve, la dernière chose qu'elle souhaitait était de se réveiller. Elle venait de passer la pire année de sa vie à être séparée de lui et elle ne voulait plus jamais vivre ça. Au début, entre deux crises de larmes, elle avait même eu une période où elle l'apercevait partout, en sachant que c'était forcément son esprit qui lui jouait des tours et que c'était impossible. À cette époque, sa famille la surveillait tout le temps de peur de la voir faire « une bêtise » qui entacherait leur réputation et il avait pensé à la faire interner. Et contre toute attente, c'était la personne qu'elle détestait le pus jusque là qui l'avait aider à aller mieux ; son fils, qu'elle n'avait plus lâché depuis. Cependant, autant la présence d'Akiko l'occupait beaucoup et l'empêchait de trop penser à Sojiro, autant elle n'avait jamais retiré ni la douleur, ni le manque, aussi, si par miracle le japonais était revenu, même dans un songe, il n'était plus question de le laisser partir. Et si pour cela elle devait dormir pour le reste de sa vie, elle était prête à le faire.

Tout le temps qu'ils passèrent à se fixer dans le blanc des yeux, elle se tenta de se persuader que son hypothèse était la bonne, que toute cette histoire n'était qu'un rêve. À l'occasion, lorsqu'elle se réveillerait, elle n'aurait même pas quitté le Japon et elle n'aurait aucun avion à prendre pour retourner en Amérique. C'était même une évidence, elle avait était à l'enterrement de Sojiro, il était mort donc, logiquement, il ne pouvait pas se trouver face à elle. Et pourtant, elle sentait son cœur près à exploser dans sa poitrine, les papillons qui s'étaient réveillés dans son ventre et elle était même persuadée que les foutues étoiles dont parlent tous les pseudos amoureux avaient repris leurs places dans ses yeux. Autrement dit, elle avait beau se donner toutes les raisons du monde de ne pas y croire, elle avait tant espéré ce moment, qu'elle n'y parvenait pas. Et lorsqu'il la prit dans ses bras, tout devint encore plus vrai, encore plus merveilleux, encore plus angoissant aussi. Elle resta quelques secondes, les bras ballants, à nouveau perdue. Sa peur lui criait de s'enfuir le plus loin possible et de ne plus jamais revenir, mais ses sentiments pour le japonnais l'empêchaient de le faire et pire encore, ils la poussaient à faire tout l'inverse, à serrer le garçon dans ses bras et à ne plus jamais le lâcher. Ainsi, malgré ses craintes, elle finis par baisser les armes pour le serrer dans ses bras. Elle ferma les yeux et profita simplement du moment, la peur et la colère reviendraient plus tard, pour l'instant, elle voulait juste graver ce moment inespéré dans sa mémoire. « Maeko, tu m’as tellement manqué » prononça-t-il au bout d'un moment, ce qui lui tira un sourire. Cependant elle ne répondit pas tout de suite. Son fils tirait sur son pantalon pour attirer son attention et Sojiro se détacha d'elle, doucement.

Son regard se détourna du japonais pour observer le petit asiatique, qui affichait une mine inquiète. « Daijōbu, hachimitsu.* » essaya-t-elle de le rassurer en japonais, puisque c'était la langue qu'il comprenait le mieux. Comme il lui tendait les bras, elle accepta de le porter et lorsqu'il fut dans ses bras, elle reporta son attention sur Sojiro. Il se poussa en l'invitant à entrer, ce qu'elle hésita un instant à faire, la peur reprenant le dessus. Mais comme elle refusait de le perdre une nouvelle fois, elle entra, en observant l'appartement à la recherche de Ginger, sans succès. Elle installa Akiko dans un fauteuil et lui donna quelques jouets qu'elle avait apporté dans son sac avant de l'abandonner à ses occupations. Elle inspira profondément et retourna s'occuper du japonais, puisqu'il faudrait bien qu'ils parlent à un moment de ce qu'il était en train de se passer, autant le faire immédiatement. « T'as pas le droit de faire ça normalement, Sojiro. T... Tu devrais pas pouvoir réapparaître dans ma vie juste au moment où je commence à aller mieux. » Ou bien au moment où elle commençait à se convaincre de ça, parce que ni sa famille, ni Ginger, ni même Wang n'avait jamais cru à ça. « Et moi, je devrais pas être heureuse que ça arrive, je devrais être super énervée. T'es supposé être mort, bon sang ! Comment c'est possible tout ça ? Comment je dois réagir en assistant à ta résurrection, moi ? Et si t'es pas mort, à l'enterrement de qui je suis allée ? Et où est-ce qu'elle est passée cette sale menteuse de Ginger ? Et... Et.. » Lança-t-elle, si vite qu'elle n'était même pas certaine que ce soit compréhensible.

Elle se laissa quelques secondes pour se calmer, essuya les larmes qu'elle avait laissé couler sur ses joues et croisa les bras. « Je trouve pas ça juste que tu disparaisses du jour au lendemain en détruisant ma vie et que le jour où tu réapparais, moi j'ai seulement envie de te serrer dans mes bras et de te dire que tu m'as manqué aussi, alors que je n'arrive toujours pas à comprendre comment c'est possible. »


* tout va bien, chéri.



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MessageSujet: Re: Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥    Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥  EmptyLun 22 Avr 2013 - 14:14



Elle est sur le pas de ma porte
Dès l’instant où je compris qu’il s’agissait de la réalité, et qu’elle était réellement devant moi, je ne pus détacher mon regard d’elle. Tout comme moi, elle avait un petit peu changé au niveau de son apparence, mais elle restait la Maeko que j’avais aimée. Que j’aimais. Cette certitude s’imposa à moi aussi violemment qu’un coup de couteau dans la poitrine – et je savais de quoi je parlais, pour m’être personnellement fait molester à coup de lame. Je l’aimais toujours, d’un amour presque indestructible, d’un amour destructeur… Mes yeux en amande fixaient les siens, tandis qu’ils témoignaient de sa stupeur de me trouver face à elle. J’étais à vrai dire tellement absorbé par son regard que je ne remarquai même pas qu’elle n’était pas seule. Dans ma tête, mille pensées se bousculaient. Mille envies, aussi. Mais celle qui dominait était sans doute l’envie de la prendre dans mes bras, malgré la peur que je devinais dans ses yeux. Je pouvais le comprendre. Pour elle, j’étais mort. Elle devait avoir l’impression de se trouver face à un fantôme, ou à une hallucination. En me voyant, elle avait d’ailleurs reculé, jusqu’à ce que son dos rencontre un mur pour la stopper. Aurait-elle reculé à l’infini, sans obstacle pour l’arrêter ? Non, je ne l’aurais pas laissée partir aussi loin. Je ne voulais plus jamais la laisser partir, c’était clair et net. A l’instant, j’aimais Ginger autant que je la haïssais. Ce plan était bien évidemment une machination de ma meilleure amie, j’en étais persuadé. Elle savait que je n’allais pas bien, et elle savait aussi que Maeko était la seule à pouvoir changer cela. Mais les risques, elle les connaissait pourtant également. Son geste, preuve de son amitié envers moi, me touchait autant qu’il m’énervait.

Les yeux rivés à ceux de Maeko, j’attendis en silence, sans aucune expression sur le visage. Il était figé, tout passait par mon regard à présent. Je me torturais l’esprit pour savoir quoi faire, quoi dire… L’hésitation m’empêchait de me jeter vers elle pour la serrer contre moi, la peur aussi. Peur qu’elle me rejette, peur qu’elle me déteste et m’en veuille jusqu’à la fin de ses jours d’avoir ainsi disparu. Je lui avais infligé une souffrance pire que la souffrance physique, et ses yeux fatigués me donnaient l’impression que cette peine n’avait pas totalement disparu, même un an après. La culpabilité me rongeait déjà depuis la date de ma « mort », mais elle décupla quand ses yeux se remplirent de larmes. Cependant, elle fit quelques pas pour revenir devant moi et mieux m’observer. J’aurais voulu sourire. J’en avais envie. Mais mes muscles refusèrent de m’obéir. Dans ses yeux passaient divers sentiments, que les miens analysaient, tantôt avec crainte, tantôt avec espoir. Je n’arrivai pas à discerner l’expression dans laquelle ils se figèrent. Était-ce de la joie, de la colère ? Un mélange des deux ? Toujours est-il qu’elle fit un pas de pas de plus pour se retrouver à quelques centimètres à peine de moi. Les larmes roulaient sur ses joues, j’avais envie de tendre la main pour les arrêter, stopper leur course folle. Je ne voulais plus jamais la voir pleurer, et surtout pas par ma faute.

« Si c'est une blague, c'est la pire qu'on m'ait jamais faite » déclara-t-elle alors d’une voix hésitante mais sans acrimonie.

Sa voix déclencha en moi mille souvenirs, depuis la première fois que je l’avais rencontrée jusqu’à notre dernière dispute… et je n’y tins plus : je comblai les derniers centimètres qui nous séparaient encore pour la prendre dans mes bras. Mes bras entourèrent son corps qui me sembla si fragile et je la serrai contre moi. Ma main droite glissa dans ses cheveux, j’y enfoui mon visage, m’imprégnant de son odeur qui m’avait tant manquée. Elle était toujours un peu plus petite que moi, juste assez pour poser la tête sur mes épaules. Elle avait la taille parfaite. Elle était parfaite malgré ses petits défauts qui faisaient que je l’aimais, et je l’avais abandonnée. Je n’avais pas eu le choix, et j’allais devoir le lui expliquer. Mais là, tout de suite, je n’arrivais pas à parler, tant ma gorge était serrée par l’émotion de la sentir à nouveau tout contre moi. Je ne sais pas combien de temps nous restâmes ainsi enlacés. Toujours est-il que ce fut le moment le plus agréable de ma semaine. Que dis-je, de mon mois, de mon année !

« Maeko, tu m’as tellement manqué » réussis-je à articuler au creux de son oreille.

Je sentis alors quelque chose bouger tout contre mes jambes. Doucement et à contrecœur, je me séparai de la chinoise pour voir de quoi il s’agissait. Ou plutôt : de qui ! Je baissai les yeux et aperçus un petit garçon, asiatique à n’en point douter vu ses cheveux noirs et ses yeux bridés, qui s’accrochait à la jambe de Maeko d’un air apeuré. Son fils. Le fils de Wang. Je fus perturbé de le voir là : depuis quand s’occupait-elle de lui ? Je me rendis compte que j’avais loupé plein de choses dans la vie de la femme que j’aimais. Trop de choses. J’avais envie de lui poser mille questions pour rattraper le temps perdu, mais je savais que cela ne serait pas possible. Pas avant de lui avoir raconté mon histoire, et la raison de ma disparition. Je quittai l’enfant des yeux pour plonger à nouveau mes yeux dans ceux de Maeko. Je ne savais à nouveau plus quoi dire. Je pris donc le parti de me pousser – puisque je bloquais la porte – pour la laisser entrer chez Ginger.

« Entre, je t’en prie » lui dis-je d’une voix beaucoup trop suppliante à mon goût.

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MessageSujet: Re: Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥    Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥  EmptyMer 17 Avr 2013 - 4:01




Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire.

Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fou l’un de l’autre.[N'oublie jamais]


Maeko était arrivée à Miami la veille. Après deux vols qui avaient approximativement duré vingt heures et une escale de trois heures à New York, elle avait atterri au même aéroport que celui qui où elle était arrivée, accompagnée de Sojiro, la première fois. Et dès qu'elle y avait mis les pieds, elle avait commencé à regretter sa décision de revenir en Amérique. En effet, si elle était incapable d'oublier Sojiro au Japon, comment ferait-elle pour s'empêcher d'y penser dans la ville où ils avaient passé le plus de temps ensemble ? Impossible, évidemment. Et même les jérémiades constantes de son fils n'y changerait pas grand-chose cette fois. Après avoir récupéré ses bagages à l'aéroport, elle avait croisé l'affiche vantant les mérites de cette école prestigieuse qu'était Wynwood High School et avait bloqué devant jusqu'à ce que les cris d'Akiko la ramène à la réalité. L'idée de retourner dans ce lycée l'avait effrayée au point qu'elle avait décidé d'attendre encore quelques jours pour aller valider sa réinscription. Au lieu de ça, elle avait préféré rejoindre la villa appartenant à ses parents adoptifs qui était à sa disposition, le temps qu'on lui réattribue une chambre dans l'établissement. Elle aurait pu y rester tout le temps de son séjour à Miami, mais elle préférait ne pas rester seule avec Akiko trop souvent, elle avait déjà vécu ça au Japon et sa vie n'en avait pas été des plus réjouissantes. Ainsi, elle s'était retrouvée dans la grande maison vide avec son fils et ses bagages.

Comme elle se sentait seule et qu'elle n'était resté en contact qu'avec Ginger à Miami, elle avait appelé celle-ci pour lui faire part de son arrivée et, par la même occasion, lui demander qu'elle était cette chose urgente et mystérieuse pour laquelle elle était revenue. Quand elle raccrocha, elle avait été invitée à passer le lendemain vers quinze heures, mais n'avait pas eu plus d'information sur la raison de son propre retour. Fatiguée par son voyage, elle fit mangé Akiko et l'avait couché avant de s'installer dans son lit. Comme tous les soirs, elle eut beaucoup de mal à s'endormir, comme toutes les nuits, elle se réveilla souvent à cause de ses cauchemars et le lendemain, comme tous les matins, elle fut réveillée tôt par les cris de son fils. Le petit déjeuné passé, elle prépara Akiko qu'elle colla ensuite devant la télé en ayant une pensée pour Wang qui aurait sûrement fait une crise de nerf en voyant ça, lui qui voulait à tous prix éviter d'exposer l'enfant à toutes les nouvelles technologies trop tôt. Par chance, à moins qu'elle ne soit balancé par un gamin deux deux ans, il n'en saurait jamais rien. Son fils étant occupé, elle put donc aller se préparer, une douche, une queue de cheval, un vieux jean délavé, un haut noir et des ballerines de la même couleur et elle ressortait, quinze minutes plus tard de la salle de bain.

Elle passa l'après midi à réviser ses Kanji en maudissant la complexité du japonais et cette idée absurde qu'elle avait de vouloir devenir interprète. À quatorze heures trente, elle se décida à partir afin d'aller retrouver son amie Ginger chez elle, puisqu'elle était invitée. Elle dut se bagarrer avec Akiko durant plusieurs minutes pour que celui-ci daigne enfin accepter de sortir sans prendre tous ces jouets. Déjà en retard, elle oublia de prendre dans son sac le doudou de l'enfant qui se mit à hurler dans le taxi à cause de cela. Il fut donc obligatoire de faire demi-tour pour récupérer la peluche du petit garçon. Et bien sûr, quant elle arriva en bas de l'immeuble de Ginger, elle était déjà en retard de quelques minutes. Connaissant sa chance, elle prit les escaliers afin de ne pas risquer de rester bloquée durant des heures dans l'ascenseur et enfin, elle arriva au bon étage, essoufflée d'avoir dû porter le petit asiatique, incapable de monter toutes les marches tout seul. Elle attendit d'avoir repris son souffle et indiqué à son fils d'être sage avant d'appuyer sur le bouton de la sonnette.

* Ding dong *

Elle entendit des bruits de pas à l'intérieur, la porte s'ouvrit et... Elle manqua de faire un malaise. Elle recula jusqu'à être dos à un mur avec sur le visage une expression entre la peur et la surprise. Car devant elle, la personne qui venait d'ouvrir la porte n'était pas Ginger, il s'agissait de Sojiro, qui était censé être mort mais qui avait pourtant l'air soudain très vivant. Il n'était pas habillé de la même façon qu'à son habitude, mais pour l'avoir eu plus d'un an dans vie et avoir pensé à lui durant toute une autre année, elle l'avait très bien reconnu. Sa vue se retrouva brouillée par des larmes qu'elle n'avait pas commandé et elle se ré-avança un peu afin de pouvoir l'observer malgré cela. Elle tenta de réfléchir à la situation, chercha une explication sans en trouver, passa de la peur au déni, du déni à l'effarement, de l'effarement au doute et du doute à un mélange de colère, de suspicion et de joie. Elle franchit les derniers pas la séparant de sa position de départ, sans savoir quoi dire ou faire. Elle hésita un instant à le gifler ou à le serrer dans ses bras, mais elle n'osa faire ni l'un, ni l'autre. « Si c'est une blague, c'est la pire qu'on m'ait jamais faite. » Déclara-t-elle finalement pendant que son fils s'accrochait à sa jambe. Elle aurait aimé pouvoir ajouter quelque chose, mais entre ses larmes qu'elle essayait de sécher et le bazar dans sa tête, elle avait un peu de mal à trouver quelque chose à dire.



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MessageSujet: Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥    Tu es la seule femme au monde qui puisse me redonner le sourire || Maeko ♥  EmptyVen 12 Avr 2013 - 16:29



Elle est sur le pas de ma porte
Habituellement, c’était toujours Ginger qui était venue me voir, durant l’année qui s’était écoulée. D’une part parce qu’elle vivait en plein centre de Miami, et que je ne voulais pas prendre le risque de m’y promener de peur qu’on ne me reconnaisse, et d’autre part parce qu’elle hébergeait une multitude de nanas sous son toit, ce qui n’était pas franchement recommandé étant donné que toutes me pensaient mort. Nous étions plus tranquilles pour discuter, dans la maison que j’avais achetée cash dans un petit village reculé, à quelques kilomètres de la ville. Une vieille bicoque abandonnée, à la base, que j’avais aménagée pour qu’elle soit un minimum habitable. Un minimum… elle était à l’image de mon humeur de ces derniers mois : terne et sombre. Les premiers mois avaient été les plus difficiles. Et ensuite, c’est comme si je m’étais éteint. J’avais perdu la flamme, d’après Gin’. Elle me l’avait maintes et maintes fois répété, et je ne lui avais jamais rien répondu. Je me contentais, quand elle abordait le sujet, de poser mes yeux en amande sur elle et de la regarder, avec l’air d’une personne qui sait que l’échafaud l’attend. Je savais que ma meilleure amie était inquiète pour moi, mais je n’arrivais pas à faire semblant d’aller bien. J’aurais aimé la rassurer, lui dire que tout allait bien, que j’avais fini par oublier Maeko, que je regardais les autres filles… mais ce n’était pas le cas. Je le savais, et elle le savait aussi.

C’est sans doute pourquoi, ce samedi, elle me demanda de passer chez elle. Mais ça, je ne pouvais pas encore le deviner, en voyant son message. La grande rousse me disait simplement qu’elle était seule à l’appartement et qu’elle aurait aimé que je passe pour me refiler quelques bouquins et prendre le thé. Elle savait que j’adorais ça. Combiner les deux était une excellente idée. Ayant repris une vie plus ou moins normale, sous une nouvelle identité, je décidai d’accepter. Je m’y rendis en bus. Les belles voitures faisaient partie des choses auxquelles j’avais dû renoncer en passant de la vie à la mort. Pareil pour les costumes de marque. Aujourd’hui, j’étais vêtu d’un jeans légèrement slim, d’un tee-shirt trop large pour moi avec une tête de mort dessus, et d’une paire de Converses. Il faisait beau, je n’avais pas pris de veste avec moi. En revanche, de grosses lunettes de soleil recouvraient mon visage, que l’on apercevait à peine sous la mèche de cheveux bruns qui barrait mon front. J’arrivai chez Ginger quasiment une heure plus tard, encore plus dégoûté que d’habitude par les transports en commun. Elle m’ouvrit la porte de son appartement, un grand sourire aux lèvres. Sourire auquel je ne répondis pas vraiment, ce n’était plus dans mes capacités.

« Entre, Jiro ! J’étais en train de faire le thé » me dit-elle en se poussant légèrement pour me laisser passer.

« Nobu » rectifiai-je automatiquement, en pénétrant dans son appartement.

Nobu, qui signifiait « vérité » en japonais… Ce n’était pas un hasard si j’avais choisi ce prénom-là. Le fait qu’elle continue malgré tout de m’appeler Jiro ne me dérangeait pas, mais on ne sait jamais. On est jamais trop prudent était devenu ma nouvelle maxime. Je suivis Gin’ à l’intérieur et nous nous installâmes dans son salon. Le plateau de thé était déjà sur la table basse, il n’y avait presque plus qu’à se servir. Je me chargeai de verser le thé et en profitai pour lancer la conversation, tranquillement. Nous discutions en sirotant nos boissons, comme d’habitude… mais quelque chose clochait. Mon amie n’arrêtait pas de regarder sa montre. Je la sentais agitée. Plus les aiguilles de l’horloge se rapprochaient de 15 heures, et plus elle se remuait sur son canapé.

« Qu’est-ce que tu as ? » lui demandai-je finalement, intrigué.

« Rien, rien. Je dois juste aller faire quelques courses. Est-ce que ça te dérange si j’y vais maintenant ? C’est un magasin spécialisé, il ferme à 16 heures et ça me prendra peut-être un peu de temps, je ne sais pas » me dit-elle.

Je levai les yeux vers l’horloge murale de son salon, qui indiquait 14 heures 45.

« Non, vas-y. Où sont les livres ? Je vais partir en même temps que toi.
- Surtout pas ! » s’empressa-t-elle de me répondre.

Je posai mes yeux noisette sur elle. Ginger était bizarre, aujourd’hui. Je ne laissai cependant rien paraitre de mon trouble et me contentai de la fixer, jusqu’à ce qu’elle s’explique.

« C’est que je dois récupérer un des livres que je t’ai promis chez une amie ! Reste-là, installe-toi, je ne serai pas longue » ajouta la jeune femme.

« Bon… si tu insistes ».

Et c’est ainsi que je me retrouvai seul dans son appartement, à errer comme une âme en peine. Au bout de quelques minutes, je me décidai à faire autre chose que de rester assis sur le canapé, et me levai pour prendre un bouquin dans la bibliothèque de la grande rousse. N’importe lequel ferait l’affaire. Je me laissai ensuite tomber sur le divan et me plongeai dans cette lecture improvisée.

* Ding dong *

Surpris, je relevai la tête de ma lecture et lançai un coup d’œil à l’horloge. 15 heures et des poussières. Déjà ? Je posai le livre sur la table basse et me levai. Mes jambes me portèrent vers la porte d’entrée. Je me disais que sans doute, Gin’ avait oublié ses clés. Ou alors ses bras étaient trop chargés pour qu’elle ouvre la porte ? Mais pas une seule seconde je ne m’imaginai que derrière cette porte se trouvait la femme que j’aimais. Pas une seule seconde je ne songeai à regarder dans l’œilleton pour vérifier de qui il s’agissait. Et l’aurais-je fait, cela aurait-il changé quelque chose à ma surprise ? Mes doigts se posèrent sur la clinche, j’y imprimai une légère pression et fis pivoter celle-ci. Tirant vers moi, j’ouvris cette planche de bois qui grinça légèrement sur ses gonds, m’attendant à trouver ma meilleure amie sur le pas de la porte. Erreur.

J’avais en face de moi la seule femme au monde qui aurait pu me redonner le sourire : Maeko Matthews.

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