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 Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane

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MessageSujet: Re: Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane   Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane EmptyMer 22 Mai 2013 - 19:45



Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme. [P. Valéry]
Je me plongeai dans ma bulle, obligé de faire abstraction du monde qui m’entourait, pour répondre aux diverses questions du polycopié. Le plus embêtant pour moi fut sans doute de traduire mes pensées en anglais, et de la retranscrire par écrit. Si l’anglais oral n’était déjà pas une mince affaire à mes yeux, je le maitrisais beaucoup mieux que l’écrit. Les caractères japonais et latins étaient bien trop différents, nous n’avions même pas le même sens d’écriture. C’était toujours, pour moi, un moment de concentration extrême. Je ne fis donc pas du tout attention au cours sur Baudelaire, qui se déroulait sans doute dans la joie et la bonne humeur – puisque j’étais membre d’une classe d’idiots, qui ne réfléchissaient pas plus loin que le bout de leur nez. Les deux heures filèrent à toute vitesse, à partir du moment où je me déconnectai de la réalité.

Tout à coup, quelque chose vint me distraire. Je n’avais pas la moindre idée de l’heure qu’il pouvait bien être, mais je sentis une présence dans mon dos. Mon stylo resta en suspend un instant, tandis que je me crispais. J’avais envie de me retourner pour voir qui se trouvait ainsi derrière moi. Je n’aimais pas du tout cette impression d’être suivi. C’était sans doute dû au fait que je ne me sentais jamais totalement en sécurité. Il y avait une part paranoïaque en moi, qui m’ordonnait de me méfier de tout, et de tout le monde, depuis que le propriétaire du casino braqué avait envoyé ses hommes sur ma petite personne. Ma cicatrice me brûla, comme à chaque fois que je repensais à ce moment. Je levai les yeux pour constater que mademoiselle Blackwell n’était pas devant la classe, là où était sa place. Il devait donc s’agir d’elle, derrière moi. Cela ne me rassura pas pour autant. C’est alors que la sonnerie retentit, me faisant presque sursauter. Autour de nous, le brouhaha s’installa. Je me redressai à mon tour, prêt à quitter la classe, lorsqu’une main se posa sur mon épaule.

« Attendez monsieur, j'ai deux trois choses à vous dire » fit la voix de la dirigeante de travaux pratiques.

Quelques élèves se retournèrent pour nous regarder, me faisant me crisper un peu plus que ce que je ne l’étais déjà. La jeune femme retira alors sa main, ce qui me soulagea, et fit déguerpir les élèves un peu trop curieux.

« Et bien ! Et bien qu'attendez-vous ? N'étiez-vous pas sur le point de prendre congé ? Je vous souhaite une excellente fin de journée et vous dit au prochain cours. Ne méditez pas trop sur Baudelaire, la prochaine fois nous parlerons de notre très cher Hugo ».

Bonne nouvelle… si ce n’est que j’avais déjà presque terminé mes réponses. J’allais me tourner les pouces au prochain TD ! Je rangeai calmement mes affaires dans mon sac, attendant que les autres quittent le local. Une fois seul avec miss Blackwell, je jetai mon sac sur mon épaule et m’approchai de son pupitre. Debout devant celui-ci, je posai mon regard éteint sur elle.

« Vous vouliez me parler ? » demandai-je d’une voix lasse, persuadé qu’elle allait me foutre une colle pour ne pas avoir participé à son cours, comme tout le monde.


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MessageSujet: Re: Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane   Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane EmptyMar 21 Mai 2013 - 8:59

Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme

Inutile de préciser à quel point ce jeune homme commençait à me courir. En effet il m'agaçait, avait-il les diplôme requis pour pouvoir enseigner? Si c'était le cas, je précisais à qui voulait l'entendre qu'il pouvait prendre ma place et ce sans me gêner aucunement. Au contraire j'aurai bien plus de temps pour ma thèse, pour mes soeurs et pour Ethan.

Mes yeux s'assombrirent et je regardais le jeune homme qui m'avait interrompu, ce dit jeune homme s'était complètement replier dans sa bulle, faisant abstraction de tout ou presque. Je continuais mon cours et il était inutile de préciser que j'étais et de loin impatiente que le cours se termine, ainsi je pourrai enfin rentrer chez moi et me reposer un petit peu.

Je m'éclaircit la voix posant milles et une questions à mes élèves qui répondait tous sans exception à celles-ci et j'étais étonnée qu'ils en savent autant sur notre très cher ami Baudelaire. Enfin nous étions plus ses confidents que lui l'était puisque celui ci était belle et bien mort, mais il ne faisait pas du tout partie de notre époque.

J'inspirai profondément et passa la main dans les cheveux regardant chacun leur tour mes élèves, une fois que j'eu terminé cette parenthèse sur Baudelaire, la fin de l'heure allait bientôt être annoncé. Puis mes yeux se posèrent sur le jeune asiatique qui je devais bien l'avouer avait un esprit brillant.

Il s'affairait sur le polycopié que j'avais eu la décence de leur donner avant me rendre compte que je n'avais pas mon cours dans mes affaires. Alors que j'avais posé une question à l'écrit, je me dirigeais entre les rangs, jusqu'à venir me placer derrière l'élève qui avait eu le courage d'exprimer son opinion quand à mon écart.

Penchée sur sa copie je regardais les réponses qu'il avait écrit. Je ne vis pas trop d'erreur, mais j'étais toujours aussi surprise par la calligraphie de ce jeune homme. D'après le dossier que l'on pouvait avoir sur lui il était Japonais et avait bien évidemment apprit à écrire d'une manière totalement différente et je trouvais sa calligraphie stupéfiante pour un jeune homme de son âge. D'ailleurs je me disais que son anglais était plutôt satisfaisant pour une jap'. Bref je n'étais pas là pour regarder comment il avait tracé un a sur sa feuille ou un e.

La sonnerie de cours retentit, le jeune homme se redressa prêt à se retirer du cours et je posais ma main sur l'épaule de mon élève. "Attendez monsieur, j'ai deux trois choses à vous dire". Les autres élèves avaient une attention presque malsaine quand ils nous regardaient tous sans exception. Je retirai ma main de son épaule et me redressa à mon tour. "Et bien! Et bien qu'attendez vous? N'étiez vous pas sur le point de prendre congé? Je vous souhaite une excellents fin de journée et vous dit au prochain cours. Ne méditez pas trop sur Baudelaire, la prochaine fois nous parlerons de notre très cher Hugo."
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MessageSujet: Re: Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane   Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane EmptyLun 6 Mai 2013 - 13:45



Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme. [P. Valéry]
Je vis les yeux de mademoiselle Blackwell s’écarquiller quand je pris la parole, ce qui n’était pas pour me rassurer. Non pas que j’aie eu peur des représailles ou quoi que ce soit… mais j’aurais préféré qu’elle ait une réaction un peu moins… comment dire ? excessive. Oui, c’était facile à dire pour moi, qui affichait toujours ce même visage impartial, à toute heure du jour et de la nuit. Elle ferma les yeux, ce qui ne fit qu’accentuer mon malaise. Je n’avais pas voulu passer pour le dernier des malotrus, mais apparemment c’est ce que j’étais dans son esprit, vu son léger froncement de sourcils, et son énervement apparent. Pourtant, je n’avais pas pensé à mal en lui posant cette question. Je sais que mes intentions pouvaient parfois paraitre abstruses, mais c’était uniquement dans un souci d’uniformité par rapport au cours de notre professeur principal que j’avais posé la question. Je n’aurais visiblement pas dû, mais ce qui est fait est fait. Elle rouvrit les yeux et les planta sur la fenêtre. Telle une statue grecque, miss Blackwell attendit patiemment, sans bouger, que le calme revienne. Parce que c’est vrai que suite à mon intervention, certains élèves s’étaient dissipés et bavardaient à présent entre eux. Moi, j’attendais. Calme, comme d’habitude. Quand le silence revint, l’assistance darda ses grands yeux clairs sur moi, puis prit la parole.

« Monsieur Soma souhaitez-vous prendre ma place afin de nous exposer votre vision du romantisme, puisque vous y tenez tant, nous vous écoutons. Je suis curieuse de voir ce que vous pouvez nous apprendre. Bien évidemment je ne veux pas entendre le cours de monsieur Gordon, ce serait du plagiat paraphrasé » me dit-elle, provoquant quelques nouveaux murmures amusés parmi mes camarades.

Mon visage ne changea pas d’expression un seul instant, mais au fond de moi je m’énervai. Elle savait très bien que ce n’était pas ce que j’avais voulu dire. Je souhaitais simplement que nous fassions des exercices en lien avec la matière étudiée, qui avait-il de mal à cela ? Mais elle préférait me faire passer pour un idiot devant tout le monde. Ce n’était pas le tout le monde, qui me dérangeait, croyez-le bien. C’était simplement la mauvaise foi de mademoiselle Blackwell. L’ancien moi aurait déjà réagi, tonnant et criant au scandale. Simplement, je n’étais plus ce garçon. Il était mort et enterré, remplacé par un jeune homme sans passé, sans histoire. Nobuo resta donc de marbre, tandis que Sojiro bouillonnait à l’intérieur de moi. Je me sentais vraiment schizophrène, parfois, et je détestais cette sensation.

« Sans façons, merci » répondis-je platement, préférant fuir à l’idée de me retrouver debout devant tout le monde, avec des dizaines de paires d’yeux qui me fixeraient.

Je ne pouvais pas prendre ce risque, surtout que Duncan se trouvait dans ma classe. Je l’évitais le plus possible, et le Pi Sigma était tellement à l’ouest qu’il ne faisait absolument pas attention à moi. Pourtant, nous avions été colocataires, il fut un temps. Je mettais cela sur le compte du syndrome du « les asiatiques se ressemblent tous ». Un truc de blanc. Ils n’arrivent pas à nous différencier, pas habitués aux traits de nos visages. C’est vrai que la plupart d’entre nous ont les cheveux noirs. Sojiro avait les cheveux noirs. Les miens étaient à présent bruns. Cela devait être pour ça qu’il n’avait pas fait le rapprochement, même si cette idée me semblait complètement ubuesque. Mais je préférais tout de même ne pas tenter le diable. C’eut été idiot de ma part. Surtout que je n’avais rien à ajouter de plus concernant le Romantisme.

« En effet je me dois de diriger le cours de Monsieur Gordon, or j'ai oublié mon cours chez moi. D'ailleurs j'ai également oublié le livre de Victor Hugo. J'improvise donc avec ce que j'ai sous la main c'est à dire Baudelaire. Et puis un écart de temps en temps ne fait pas du bien ? Après tout chaque cours que l'on vous fait depuis près d'un mois se rapporte encore et toujours au Romantisme. Alors parfois cela fait du bien de changer, mais si mon cours vous ennuie, rien ne vous oblige à rester dans la salle de cours, ce n'est pas moi qui passe mes examens dans moins de deux mois, j'ai mes diplômes, ma licence, mon master, mon CAPES et j'suis en train de passer mon doctorat afin d'être maître de conférence sans compter que je dois faire cours à des lycéens, des collégiens et des étudiants alors ma licence est déjà loin derrière moi, je n'ai plus rien à prouver et ce surtout pas à mes élèves » se justifia mademoiselle Blackwell.

Oui, bon, elle avait fini de raconter sa vie, là ? La matière qu’elle nous donnait aujourd’hui ne figurait pas dans le programme de Monsieur Gordon et était visiblement un moyen de nous occuper. Je n’irais pas jusqu’à dire que cela m’ennuyait, puisque j’adorais la littérature, mais ça ou passer la serpillière, ça revenait un peu au même au niveau de mes points. Ça ne rimait à rien, et savoir en quelle année Baudelaire était né ne changerait pas ma vie non plus.

« Maintenant que j'vous ai déballé une partie de ma vie pourrions-nous reprendre le cours ? A moins que vous souhaitiez quittez la classe ? » ajouta la jeune femme, en planta ses yeux presque accusateurs dans les miens.

Cette phrase me visait clairement, et j’hésitai de longues secondes, affrontant son regard. Après tout, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas me lever et quitter cette pièce ? Je ne voyais pas quel était l’intérêt de ma présence aujourd’hui. Vraiment pas. Elle avait distribué les polycopiés avec les questions rapportant au texte, j’aurais très bien pu me lever, prendre ma feuille et quitter la classe, pour aller répondre aux questions de monsieur Gordon dans une salle vide. Tranquillement. Seul. Mais cela aurait été me faire remarquer. J’en mourrais d’envie, mais j’avais besoin de garder mon anonymat si précieux. Il m’était vital, sans mauvais jeu de mot. Si une personne me reconnaissait, une seule personne… la rumeur pourrait se propager, et je me retrouverais coincé comme un rat, obligé de fuir à nouveau, alors que ma vie commençait à peine à se stabiliser. J’appréciais les études que je faisais. Je n’avais pas envie de tout lâcher pour une simple prise de tête avec une prof incompétente, quoi qu’en disent ses diplômes. Oublier son cours n’était pas digne d’un professeur, selon moi. Je restai donc planté sur ma chaise, sans la quitter des yeux. On aurait presque dit que nous jouions au jeu de celui qui baisserait les yeux en premier. C’était puéril, mais je n’avais pas envie d’être le premier à baisser la tête. Ce petit manège dura longtemps. Si longtemps que les autres élèves commencèrent à se poser des questions. Les murmures revinrent dans la pièce, chuchotements dérangeants. Énervé, je finis par abdiquer. Foutu anonymat. J’avais l’impression de me soumettre, et je détestais toujours autant cela. Cependant, mon visage affichait toujours ce masque d’impassibilité.

J’attrapai mon polycopié et mon cahier, que j’ouvris devant moi à la bonne page. Elle ne voulait pas diriger le TD correctement ? Tant pis, je répondrais aux questions sans son aide. J’entamai la première, faisant complètement abstraction de ce qu’il se passait autour de moi. Quand j’entrais dans ma bulle, j’arrivais à me couper totalement du monde. Et c’était à présent le cas.


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MessageSujet: Re: Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane   Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane EmptyMar 30 Avr 2013 - 17:27

Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme

L'un des élèves ne mit pas longtemps à répondre à ma question et j'en fus soulagée. J'étais fatiguée et je ne voulais pas passer mon heure de cours à attendre que les élèves se bougent au risque de m'endormir prématurément en cours. J'inspirai profondément et marqua dans mon carnet de note le prénom et nom du jeune homme. Au moins j'avais encore assez de tête pour me rappeler qui était qui. Je continuais à poser des questions à l'assemblée et tout l'monde y répondais jusqu'à ce qu'un élève qui était pour le moins discret depuis le début de l'année prenne la parole après que je le lui ai donné. Mes yeux s'écarquillèrent devant autant d'effronterie. Bon il avait raison et c'était sans doute ça qui m'énervait quand je l'avais entendu prendre la parole.

Le romantisme? Je n'aimais vraiment pas cette période, enfin certains auteurs faisaient exception à la règle, mais je n'aimais définitivement pas cette période pas plus que j'aimais la période des lumières avec tous ces philosophes, mais j'avais décidé de faire de la littérature mon métier et peu importait si j'aimais ou non cela restait de la littérature et je ne pouvais que m'extasier devant la plume de certains auteurs. Jamais je ne pourrai atteindre le niveaux de beaucoup d'auteur à mon plus grand regret d'ailleurs.

Je fermais les yeux cherchant que dire à mon élève quand à sa réflexion plus ou moins irritante, d'ailleurs bon nombre d'élèves c'étaient retournés vers le jeune homme quand il avait prit la parole et beaucoup bavardait suite à cette exposition de points de vues. Les yeux rivés par la fenêtre j'attendis patiemment que le calme revienne.

Je n'étais pas ce genre de professeur qui criaient à tout va quand quelque chose n'allait pas. Je préférai le silence d'ailleurs le silence était le plus grands des mépris. Enfin les chuchotements s'amoindrirent et enfin j'ancrais mes yeux clairs dans ceux de mon élève. "Monsieur Soma souhaitez vous prendre ma place afin de nous exposer votre vision du romantisme, puisque vous y tenez tant, nous vous écoutons. Je suis curieuse de voir ce que vous pouvez nous apprendre. Bien évidemment je ne veux pas entendre le cours de monsieur Gordon ce serait du plagiat paraphrasé."

J'inspirais profondément et attendis patiemment que le jeune homme vienne au tableau. Les secondes passaient et le jeune homme ne se levait pas. Je n'avais aucunement prit la parole pour le mettre dans une situation délicate, mais il était vrai que la fatigue, additionné à un ras le bol quotidien ne m'aidait pas à tenir contenance. Je repris alors la parole à l'intention de tout l'monde.

"En effet je me dois de diriger le cours de Monsieur Gordon, or j'ai oublié mon cours chez moi. D'ailleurs j'ai également oublié le livre de Victor Hugo. J'improvise donc avec ce que j'ai sous la main c'est à dire Baudelaire. Et puis un écart de temps en temps ne fais pas du bien? Après tout chaque cours que l'on vous fait depuis près d'un mois se rapporte encore et toujours au Romantisme. Alors parfois cela fait du bien de changer, mais si mon cours vous ennuie, rien ne vous oblige à rester dans la salle de cours, ce n'est pas moi qui passe mes examens dans moins de deux mois, j'ai mes diplômes, ma licence, mon master, mon CAPES et j'suis en train de passer mon doctorat afin d'être maître de conférence sans compter que je dois faire cours à des lycéens, des collégiens et des étudiants alors ma licence est déjà loin derrière moi, je n'ai plus rien à prouver et ce surtout pas à mes élèves. Maintenant que j'vous ai déballé une partie de ma vie pourrions nous reprendre le cours? A moins que vous souhaitez quittez la classe?"
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MessageSujet: Re: Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane   Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane EmptyLun 22 Avr 2013 - 16:17



Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme. [P. Valéry]
En arrivant dans la salle, la jeune femme supposée mener le TD me sembla essoufflée, comme si elle avait couru. Je jetai un œil à ma montre – une Ice Swatch rouge défoncée, bien loin des montres de marque que je portais lorsque je répondais encore au prénom de Sojiro – et constatai qu’elle était en retard. Elle avait dû courir. Ses cheveux détachés pendaient lamentablement sur ses épaules, embrouillés par le vent. Pourtant, cela restait objectivement une jolie femme. Ou plutôt une jolie jeune femme, elle n’avait pas l’air beaucoup plus vieille que la majorité des étudiants présents dans la salle. Elle sourit à l’assemblée et soupira, comme pour reprendre ses esprits, puis attrapa un tas de feuilles dans son sac, et se mit à les distribuer. Dès que la mienne atterrit sur mon bureau, je jetai un œil aux questions qui nous étaient posées sur le texte d’Hugo. Parmi elle, une dissertation nous était demandée. J’aimais son sujet, mais je n’étais pas assez doué avec les mots pour apprécier devoir en faire une. Si cela avait été en japonais, peut-être aurais-je limite pu me prêter au jeu avec plaisir, mais en anglais… définitivement pas. Je soupirai discrètement en ouvrant mon cahier de notes. Sortant un stylo, je m’apprêtai à commencer à répondre à la première question quand nous fumes interrompus par mademoiselle Blackwell.

« Finalement aujourd'hui on ne va pas parler de Victor Hugo, pas plus de Shakespeare, nous allons travailler sur Baudelaire. Qui peut me donner l'année de naissance de cet auteur ? » lança-t-elle, à la surprise générale.

Nous étions supposés travailler sur Hugo, d’une part. D’autre part, elle n’était pas censée nous faire cours sur la poésie mais bien diriger nos travaux sur le Romantisme, sujet qui avait été vu au cours théorique précédent avec le « vrai » professeur. Mais le plus embêtant à mes yeux résidait sans doute dans le fait qu’outre nous proposer de la poésie, mademoiselle Blackwell changeait clairement de courant littéraire pour passer du Romantisme au Symbolisme. Baudelaire était même le « père », des Symbolistes puisque le premier à investir ce courant particulier… Un élève du premier rang leva la main pour répondre à la question, pas plus perturbé que ça par le changement de programme – contrairement à moi.

« 1821, mademoiselle » répondit-il avec un petit sourire gerbant.

Évidemment, c’était la bonne réponse. Je n’aimais pas les fayots prêts à tout pour se faire bien voir, et celui-là en était un de la pire espèce, apparemment. D’autres élèves murmuraient dans la classe, et j’espérais sincèrement que l’un d’eux réagirait. La jeune femme posa une seconde question, puisque la réponse à la première était correcte. Vu l’absence de réaction des élèves de ma classe, je décidai qu’il était temps pour moi de sortir de l’ombre. Je levai la main pour attirer l’attention de la professeur, mais n’attendis pas qu’elle me désigne pour répondre à sa question, et pris la parole immédiatement.

« Excusez-moi mademoiselle Blackwell, mais Baudelaire fait partie du courant Symbolique, il me semble. Or, nous avons étudié le Romantisme au cours de Monsieur Gordon. N’êtes-vous pas supposée diriger nos travaux en conséquence ? » demandai-je sur un ton tout à fait neutre.

Quelques nouveaux murmures se répandirent dans la classe, mais personne n’ajouta rien, attendant la réponse de la jeune femme. Certains se retournèrent sur moi, ce qui me mit mal à l’aise. Je n’aimais pas être le centre d’attention, surtout pas depuis que j’avais changé d’identité.

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MessageSujet: Re: Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane   Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane EmptySam 13 Avr 2013 - 16:06

Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme

Après avoir fait cours au lycée, je me dirigeais calmement vers la faculté où je devais encadrer un travaux dirigés. Plus le temps passait et plus le temps me manquait, je devais finir mes trois thèses pour dans un mois et demi et autant vous dire que mes recherches se soldaient presque toutes par des échecs. J'avais fait le tour de pas mal de bibliothèque de la régions, jusqu'aux archives littéraire des facultés avoisinantes et pourtant j'avais presque rien trouvé. C'est donc avec un certain stress que je me dirigeais vers l'une des salles de TD.

L'esprit bien trop concentré sur mes thèses et que très peu sur les cours que je devais donné, d'autant plus que logiquement je me devais de corriger des copies ce soir. Des questions sur le romantisme. Mon dieu que le temps passait vite, bien trop vite à mon âge, je ne voyais presque plus les années défiler et plus j'approchais des examens et plus je me sentais submergée. Heureusement pour moi, on m'avait supprimé quelques cours que je devais orchestré afin d'alléger mes emplois du temps pour me laisser au moins quelques jours pour mes recherches.

Je sentais la fin de l'année scolaire arriver à grands pas, mes soeurs se préparaient pour leurs examens, quand aux autres professeurs et moi même nous nous rendions tous aux réunions que l'on devait faire pour les corrections des examens. Les consignes que l'on devait suivre etc... Elle était loin ma jeunesse pensais-je.

Je n'avais presque plus le temps de faire quoique ce soit, bien malheureusement d'ailleurs, c'était à peine si j'avais le temps de prendre soin de moi. Les cheveux détachés, j'arriverai avec quelques minutes de retards c'était un fait indéniable. J'avais passé un peu trop de temps avec un élève au lycée et j'arrivais donc en retard à mon prochain cours qui se déroulait certes dans le campus mais plutôt éloigné de ma salle de classe au lycée.

Bref... Je courus presque pour arrivé à l'heure et c'était encore sans compter sur le temps que j'arrivais avec six minutes de retard, je m'excusais auprès de mes élèves tout en leur demandant de s'asseoir. Ce qui était plus ou moins bien avec les étudiants à l'université c'est qu'ils étaient légèrement plus mature que leurs camarades lycéens. J'inspirai profondément et souris à l'assemblée.

C'était bien évidemment un sourire faux puisque mon esprit tournait à plein régime, en effet j'étais bien loin de Victor Hugo et de ses livres qui traitaient de Shakespeare. J'aimais William, je m'étais perdue à plusieurs reprises dans ses écrits et dans ses pièces de théâtre, mais aujourd'hui autant vous dire qu'il me cassait les bonbons, j'avais autre chose à penser. Enfin il fallait que je fasse mon cours sinon j'étais bonne pour me faire renvoyée.

J'inspirai profondément et distribua les questions polycopiés que j'avais préparé la veille pour mes étudiants. Alors que je cherchais dans mon sac mon cours je me rendis bien évidemment compte que j'avais oublié mon compte et inutile de préciser que je n'avais pas non plus vraiment la tête à improviser un cours. C'est donc tout naturellement que je sortis Les fleurs du mal de mon sac et que je leur dis: "Finalement aujourd'hui on ne va pas parler de Victor Hugo pas plus de Shakespeare, nous allons travailler sur Baudelaire. Qui peut me donner l'année de naissance de cet auteur?"
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MessageSujet: Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane   Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme || ft. Roxane EmptyVen 12 Avr 2013 - 14:15



Il faudrait avoir perdu tout esprit de rigueur pour définir le Romantisme. [P. Valéry]
Depuis le début de mon cursus en langues étrangères appliquées, je m’étais rendu compte que la matière était en réalité bien plus vaste que ce que je n’avais pu l’imaginer. En m’inscrivant, je pensais que je n’aurais que des cours de langues, de grammaire, pratique, etc. Or, ce n’était pas le cas. J’avais aussi des cours plus généraux, tel que celui de littérature. Et cela tombait bien, puisque durant l’année où j’avais vécu reclus, j’avais développé un certain amour pour la lecture. Elle m’avait permis de m’évader, d’améliorer mon anglais, mais aussi de me calmer dans les moments de doute. Quand penser à Maeko et à tout ce que j’avais perdu devenais trop dur, je me dirigeais vers les livres que Ginger m’apportaient, ou vers ceux de la mini-bibliothèque du village où je m’étais établi. Au départ, j’avais commencé par lire des bandes-dessinées : Tintin, le Marsupilami ou encore Spirou. Et puis je m’étais peu à peu aventuré dans des choses plus conséquentes, pour finir par dévorer des romans de grands auteurs, tels Hugo, Flaubert ou Kafka, j’en passe et des meilleurs. Ce fut donc avec plaisir que je me rendis au premier cours de littérature, où le professeur dégoûta la moitié de la classe en nous parlant des thèmes que nous étudierions durant l’année, à commencer par le palimpseste d’Archimède. Il s’agissait d’un vieux manuscrit, datant de l’Antiquité, sur lequel on avait réécrit pour économiser les parchemins, effaçant ainsi la pensée d’un maitre penseur. Mais grâce aux nouvelles technologies, le texte d’Archimède y avait été retrouvé, ce pourquoi nous avions la chance de pouvoir l’étudier. Cela m’avait fasciné.

Les cours ayant commencé en septembre, cela faisait plus ou moins 7 mois que je suivais assidument les différents enseignements de mes professeurs. Me jeter à corps perdu dans le travail me permettait d’oublier mon état second. J’étais bien différent de cette époque où je ne me souciais de rien d’autre que des filles que j’allais culbuter le soir même et de la quantité d’alcool que j’allais ingérer. Oh, bien entendu, il m’arrivait encore régulièrement de faire péter le bouchon, quand m’occuper l’esprit ne suffisait plus. Alors je l’endormais, à grand renfort de pinard dégueulasse. Je le regrettais amèrement le lendemain, mais sur le moment même je me sentais libéré, presque… bien. Cependant, je ne me le permettais jamais un soir précédent un cours de littérature. En ce moment, nous parlions du Romantisme. Ce n’était pas mon sujet préféré, mais je m’y étais fait. Le professeur principal nous avait servi son cours théorique habituel sur le mouvement littéraire, nous avait ensuite présenté quelques grands auteurs romantiques… et c’était à présent à nous de faire nos preuves, lors de TD – ou travaux dirigés – qui nous permettaient de mettre son enseignement en pratique. Il était 14 heures 06, le cours venait à peine de commencer, et je relisais mes notes, tranquillement installé dans un coin de la pièce. Les pupitres en bois permettaient à deux personnes de s’y asseoir, mais je fuyais tout rapprochement avec les autres élèves, préférant de loin m’installer seul pour travailler efficacement. « Le Romantisme procède à une contestation de la Raison dont il aperçoit l'infériorité sur le cœur et l'imagination dans la connaissance de l'Univers. Il exprime aussi une aspiration à la Liberté politique, que manifestent alors la plupart des peuples européens » étais-je en train de lire quand la porte s’ouvrit sur mademoiselle Blackwell, qui dirigeait généralement les travaux pratiques. La classe la salua brièvement, mes lèvres restèrent closes. Nous attendions qu’elle nous donne les questions relatives au texte de Victor Hugo que nous devions lire pour aujourd’hui, traitant de Shakespeare et de son œuvre.
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