On ne t'a jamais apprit à regarder où tu mettais les pieds! || Masha

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On ne t'a jamais apprit à regarder où tu mettais les pieds!

Tu arpentes les couloirs de manière mécanique, tu as une mémoire visuelle au moins autant qu'une mémoire auditive, tu te souviens quel chemin tu as prit sans même t'en être rendu compte. C'est comme ça tu retiens tout ou presque tout, tu retiens ce qui t'ai utile et ce qui t'arrange.

Tu avances doucement dans ce couloir bondé, tu n'aimes vraiment pas les gens, tu les détestes tous autant qu'ils sont. Pourtant quand tu étais petit, tu aimais la vie, tu mordais celle-ci à pleine dent, ta maman te racontait des histoires qui te faisaient rêvé.

Tu aimais à imaginer que tu étais le prince charmant sur son cheval blanc ou bien que tu volais dans l'espace tout en combattant des droïdes. Ouais mais ça c'était avant, maintenant tu n'es plus ce garçon rêveur, d'ailleurs tu te demandes souvent ce que tu fais sur terre, ils sont tous pourris jusqu'à la moelle, tu es le seul qui tienne la route.

Tu vois leur face de machiavel, ils ont tous un démon en eux. Ils se livrent tous aux pêchés mortels, Gourmandise, Luxure, Paresse, Envie, Colère, Avarice et l'Orgueil. D'ailleurs toi aussi tu aimes le pêché, tu es orgueilleux, fier... Mais tout reste dans la demi mesure ou pas. Non dans ta tête tu es parfait, tu n'as pas tout ses défauts... Enfin tu essayes de t'en convaincre un minimum.

Alors que tu marches dans ce couloir qui n'a pas de fin. Tu ne l'avais pas vu venir, mais une fille tombe et se rattrape à toi. Tu avales ta salive, tu te penses dans un cauchemar. Qui ose froissé sa chemise toute neuve?

Tu regardes la jeune fille de haut, tu vois que ses affaires sont éparpillées au sol et tu te demandes si tu les ramasses afin de l'aider. Si tu n'le fais pas tu sais que ta mère si elle était encore en vie t'en voudrait longtemps, quant à ton père il regarderait la jeune fille de toute sa hauteur, il aurait un rire dédaigneux à lui donner et tracerait sa route.

Que dois-tu faire? Tu n'veux pas passer pour faible en aidant la jeune fille, mais tu n'veux pas non plus passer pour un homme au coeur de pierre si tu ne l'aides pas. Pendant plusieurs secondes un dilemme intérieur se joue et finalement tu te baissent afin d'aider la jeune fille.Mais tu ne te fais pas prier pour lui répondre de manière froide. "On ne t'a jamais apprit à regarder où tu mets tes pieds? D'ailleurs ne t'a t-on pas apprit à marcher?"

sweet.lips

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On ne t'a jamais appris à regarder où tu mettais les pieds!

Ce matin-là, Masha était allée en cours accompagnée de son frère, Alexander. Ce genre de choses n'arrivait que rarement pour une bonne raison : la frère et la sœur ne s'entendait pas vraiment bien. En effet, depuis leur plus tendre enfance, ils avaient passé la plupart des moments ensemble à se chamailler pour des broutilles plus idiotes les unes que les autres, au grand désespoir de leurs parents d'ailleurs. C'était pour cette raison qu'ils ne supportaient plus de vivre ensemble et qu'ils avaient donc décidé d'abandonner le petit appartement qu'ils avaient ensemble pour avoir chacun leur chambre à Wynwood. Bref, la fratrie avait du mal à se supporter et ce matin ne faisait pas exception.

La première dispute de la journée avait été à cause d'Alexander. Le garçon tentait sans cesse d'entrer pour découvrir le bâtiment des Khi sans y être autorisé. En règle général, Masha s'en serrait sûrement moqué et l'aurait juste prévenu de ce qu'il risquait en faisant cela. Seulement, elle était chef de sa confrérie et elle ne pouvait pas se permettre de laisser son propre frère entrer et visiter leurs salles personnelles sans essayer de l'en empêcher. Elle l'avait donc réprimander à la façon d'une mère pour un enfant de trois ans et au bout de maintes et maintes négociation, le garçon avait accepté de laisser tomber, au moins pour ce jour-là et de l'accompagner au bâtiment principal.

C'est à ce moment là qu'ils avaient commencé à parler d'Ambre. Grosse, très grosse erreur. Ambre était la meilleure amie de Masha et anciennement la petite amie d'Alexander. Cependant, ce dernier avait fait une bêtise dont aucun des deux n'avait parlé à la khi et le couple s'était retrouvé en pause, ainsi, chaque fois que la lambda était dans une conversation, Alexander s'énervait et relançait sur un sujet autrement plus intéressant pour la khi : Harry, le frère d'Ambre. Harry et Masha s'étaient beaucoup rapprochés près de deux ans auparavant lorsqu'elle avait eu son accident et perdu la mémoire. C'était un peu grâce à lui si elle n'avait jamais perdu le moral et Alexander était persuadé que sa sœur était éperdument amoureuse de ce garçon, ce qu'elle niait avec ferveur, bien évidemment.

Et au moment précis où commence l'histoire de cette journée, c'était de cela qu'il s'agissait dans la conversation. « Tu peux arrêter de dire n'importe quoi maintenant ? T'es vraiment ridicule ! Harry est juste un ami ! » Se défendait la khi, aux joues empourprées, en poussant son frère pour qu'il prenne la direction des couloirs. « Ah ouais ? Alors pourquoi t'es plus rouge qu'une tomate trop mure ? » Répondait son frère, un sourire mesquin aux lèvres. « P... Parce que.. » tenta-t-elle de répondre, mais son frère la coupa dans son élan. « Parce que ce n'est rien d'autre que la vérité, tu es amoureuse de ce type juste parce qu'il a été te voir à l’hôpital, t'es même pas capable de te trouver un mec sympa dans ton lycée sans prendre le frère de ta meilleure amie, pathétique ma pauvre sœur. » balança le grand brun, en refermant son casier. Masha lui lança un regard noir et déposa ses mains sur ses hanches. « Tu es vraiment trop con ! Et tu dis n'importe quoi, de une je ne suis amoureuse de personne, de deux il n'est pas juste venu me voir à l'hôpital et de trois je peux très bien me trouver un mec ici comme tu dis si bien ! » Répondit-elle, sûrement un peu trop vite. Car si elle avait réfléchit, elle aurait su que cette situation mènerait son frère à lui proposer ce genre de pari qu'elle n'avait jamais le temps de refuser.

« Je tiens le pari ! » Fit-il, apparemment en cherchant quelqu'un des yeux. « Quel pari ? »Demanda-t-elle inquiète en regardant dans la même direction que lui. Un beau garçon blond s'approchait, la mine un peu renfrognée. « Voilà, ce sera lui, je te mets au défi de l'avoir lui ! » Fit son frère alors que le jeune homme s'approchait dangereusement. « Il n'est pas question que je... » commença-t-elle alors que le blond passait près d'eux. Mais la fin de sa phrase se perdit dans un brouhaha de livres qui tombent, car Alexander venait littéralement de la pousser pour qu'elle trébuche. Et dans sa chute, non seulement elle avait laissé tomber ses livres, mais bien évidemment, elle s'était également raccroché au type le plus proche, à savoir le blond qui passait par là.

Elle se releva le plus rapidement possible et chercha son frère des yeux, en vain, il avait déjà disparu. Elle se retourna alors vers le garçon qu'elle venait de bousculer et comme elle ne pouvait pas accuser son frère, trouva une autre excuse. « Désolée, j... J'ai trébuché. » Fit-elle en regardant à terre, avant de s'abaisser pour ramasser ses livres. Ce n'était pas la meilleure excuse du monde, mais elle était persuadée que ça suffirait... Ou pas.

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Tu viens juste d'arriver dans cette école, tu ne sais pas où se trouve les salles de classe pas plus que tu sais où se trouve l'administration. Et puis au fond tu t'en fiches de savoir où se trouve tel ou tel cours, la seule chose que tu sais c'est qu'il faut que tu te rendes en cours sans quoi ton père diminuera ton argent de poche et ça dieu seul sait à quel point tu ne le souhaites pas n'est ce pas?

Tu as cours dans une demi heure et comme on te l'a apprit tu repère les lieux sait-on jamais si tu te perds parmi la foule. La foule, tu détestes tellement ce mot au moins autant que les gens qui en faisaient partis qui le formaient. Tu regardes le bâtiments que tu devras emprunter pour te rendre en cours de biologie. Tu détestes la biologie, c'est bien trop ennuyeux et si peu intéressant. Tu préfères la littérature et l'art en règle général.

Tu n'es pas mauvaise élève, d'ailleurs tu n'as pas le droit de l'être parce que c'est contre le règlement de ton père. Meilleur élève tu seras mieux ce sera et plus je t'estimerai au moins un peu. Pourtant tu as redoublé pas parce que tu séchais les cours ou une autre excuse à deux balles, non simplement parce que tu es partie a l'étranger, tu es parti un an en Espagne et tu as mit entre parenthèse tes études pour apprendre une autre langue et maintenant tu parles trois langues Espagnol, Anglais et ta langue maternelle le Français. Tu aimes le Français, car tout le romantisme se trouve dans cette langue. Enfin c'est ce que tu penses et puis tu t'en fous de ce que peuvent penser les autres. Seul ton avis compte de toute manière. Tu as toujours raison et tu n'as jamais tort. Enfin pour toi en tout cas et d'ailleurs tu ne reconnais jamais tes torts, à quoi cela servirait puisque tu as toujours raison?

Tu inspires une grande bouffé d'air à défaut de ne pas avoir de cigarette sous la main et tu entres dans le bâtiment qui deviendra ta prison pour encore longtemps. Les yeux fermés tu te résignes et tu marches dans le couloir. Tu ouvres les yeux et tu vois un tas d'élève agglutiner comme des abeilles à leur ruche près de leur casier.

Tu les hais tous sans exception, tu vaux bien plus qu'eux et ils ne sont que de misérable insectes que tu écrases sous ta bottes. Regardez-les tous insouciant, ils se complaisent dans leur bonheur éphémère. Un bonheur tellement risible et puéril. Ce sont encore des gamins c'est ce que tu penses et tu en es certain.

Tu avances comme un automate, tu aimerais tellement faire marche arrière et aller profiter du beau temps plutôt que de rester là dans un bâtiment où le bruit est insupportable. Tu entends des bribes de conversations et elles te semblent toutes plus enfantine que les autres. Pourquoi es-tu ici? Tu te le demandes et tu aimerais pouvoir t'échapper, mais tu ne peux pas, c'est interdit ton père te ferai tuer s'il apprenait que tu avais fugué.