A défaut de ne connaitre personne...Bienvenue chez les SM! [PV-Mia]

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Le nabot-représentant couve ma soeur du regard en nous tapant son speatch. C'est quoi ce délire de "points communs"...? Ahaha, j'vais m'ouvrir les veines à la petite cuillère, badigeonner mon haut de faux sang et j'srais trop un rebeeeelllee ! ... Putain de merde. Institution à la mord-moi-le-noeud. "Moi, je suis ton chef, mais rassure toi j'ai aucune autorité sur les membres".... What the fuck ? C'est quoi le délire là ? Woutch, on dirait un putain de politique, son discours est à peu près aussi abstrus. Je pige pas grand chose, sauf une : on va me séparer de Mia. Elle a pas l'air de trop mal le vivre. Moi... Moi oui. Je n'ai pas encore passé une seule nuit sans elle, même en soirée, quand l'un de nous deux tombe de fatigue, l'autre lâche tout pour venir dormir avec. Est-ce que je vais seulement arriver à dormir ? La nuit, nous ne sommes que deux chiots, nous redevenons les petits galeux blottis dans le creux d'une ombre opaque, qui s'étend à l'infini. Je me rend compte que le lien qui nous unis se tend, et je me demande s'il peut rompre. Je devine ses phrases et ses attitudes, je devine quand elle à besoin de moi ou quand je la gonfle. Je sais tout d'elle, et l'inverse est vrai. Elle fait partie de mon décor, de mes journées, elle est aussi indispensable que l'eau, ou la lumière. Et nous allons être séparés. Mon regard devient peu à peu polaire sans que je m'en rende compte. C'est que j'ai tout d'un coup trés froid.

Tout prend son sens au fur et à mesure que l'autre déblatère. Il décrit son rôle. J'ai l'impression qu'il parle du mien. Aller la chercher quelque part, la seconder, lui parler. C'est le rôle d'un frère, voire d'un grand frère. Nous allons être séparés. Dis bonjour à ta nouvelle famille, elle te couvrira d'attention et tu m'oublieras, mais après tout, tu seras environnée de "rebelles"! ... J'ai mal au coeur. La vérité, celle que j'ai refusé d'avaler quand on m'a parlé de ses groupes à la con, tombe comme un couperet. Ce soir, Mia et moi seront séparés. Peut être longtemps. Toutes les heures d'une nuit. Ca ressemble à la fin du monde. J'assimile le fait au fur et à mesure. Les paroles tombent comme des coups. On me moleste.

Mais je suis bien le seul. Mia a plus l'air de s'inquièter d'avoir à dormir avec un parfait inconnu. Je reste serein auprès d'elle, ne desserant pas les dents. C'est qu'un cri voudrait s'échapper de moi.

" Eh t'entends ? Y'a une fête bientôt, tu penses que je devrais y aller ? Je connais personne et tu ne peux m'accompagner..."

"Fais ta vie, après tout ca te permettra de rencontrer ta nouvelle "famille".

Bon le ton est cassant, mais je me sens vraiment mal. Si elle ne s'en rend pas compte... C'est impossible qu'elle ne s'en rende pas compte. Elle prend son envol loin de moi. Et ca ne devrait pas me faire si mal. Ni si peur. J'ai chuchoté. Nous deux... Ca ne concerne que nous deux. Nous, ca a encore un sens ? Putain vive le mélo. Je me foutrais des baffes.

" Vous êtes deux Sigma? On m'a prévenu qu'une fille allait nous rejoindre, pas plus. "

"J'suis son frère. Ca pose un problème ?"

Le ton est rude. J'en ai plus rien à foutre. De toute façon j'en ai rien eu à foutre en me pointant là. Je sais pas spécialement à quel groupe j'appartient. C'est le groupe des sans groupes ou je sais plus qu'elle aberation exactement. Qu'il aille se faire voir lui et ses idées à la con. J'attrape la main de Mia sans y penser, la colère, sourde et inutile, s'apaisant. J'ai peur des heures qui viennent.

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Effectivement, c'était bien lui, Matthew Gage. Jeune homme un peu prés aussi grand que moi vu que mes plateformes sont à mes pieds pour mon arrivée, cheveux courts et châtain, plutôt charmant même mais je ne pouvais lui faire confiance, il restait un homme malgré tout... En tout cas, il me fit la présentation groso-modo de la confrérie et, je souris a ses paroles : beaucoup de personne ici me ressemblait. C'était très bien ça, je n'attendais pas que l'on m'aime mais si on pouvait me comprendre même si je savais que ça se serait surement pas aussi simple que ça mais... C'était plutôt bien.
Balthy, lui, grogna pour les présentations, il ne devait surement pas apprécier la présence du jeune homme mais bon, c'était comme ça et pas autrement et s'il n'était pas content il n'avait qu'à pas me suivre, je ne l'avais pas forcé non mais !
Matthew nous fit donc faire le tour du bâtiment des Sigma, dans les couloirs on entendait le claquement de mes semelles résonner à chacun de mes pas ce qui était bien loin de faire plaisir à ceux qui n'en portait pas, je le savais très bien ça.
Pendant la visite, il présentait chaque pièce et c'est là qu'une légère angoisse me prit au ventre : des chambres en coloc' ?! Mais qui me voudrait comme colocataire ??? J'osa un question quand il eut fini tout en remettant une petite mèche en arrière avec une voix plutôt de gamine, gênée :

" Euh ... En colocation ? On choisit ou bien c'est déjà déterminé ? On peut pas plutôt être seule..? "

Une fête était prévu pour les nouveaux Sigma Mu, l'idée était plutôt pas mal mais je ne sortais généralement qu'avec ceux que je connaissant et je parle surtout avec des mecs. Je donna un coup de coude à mon Jumeau :

" Eh t'entends ? Y'a une fête bientôt, tu penses que je devrais y aller ? Je connais personne et tu ne peux m'accompagner..."

Bien sur, le connaissant, il me répondra non vu qu'il ne pourra y assister, mais bon, la question était là aussi pour le faire chier. Et c'est là que notre guide s'interrogea et mit un froid du moins, pour mon frère.

" Vous êtes deux Sigma? On m'a prévenu qu'une fille allait nous rejoindre, pas plus. "

Je n'eus pas le temps de répondre que le frangin répondit à ma place et pas très agréablement...

Spoiler:

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A défaut de ne connaitre personne...Bienvenue chez les SM!
Mia & Matt
« ... »

J'étais toujours installé dans le fauteuil de la salle des Sigma Mu, la confrérie était totalement vide, les étudiants étaient tous en cours, comme des braves et moi j'en avais pas du tout la foi ni l'envie. Le directeur de l'école m'avait prévenu qu'une nouvelle Sigma allait débarquer. Je ne savais pas où ni quand, ni comment, je savais juste son prénom.

J'entendais la porte d'entrée de la confrérie s'ouvrir et une voix masculine et féminine discuter entre eux. Une fille aux cheveux noirs, avec un style vestimentaire gothico-punk et un mec pas aussi punk qu'elle, mais un peu dans le même genre. Je regardais les deux jeunes gens avec un air étonné. La jeune fille me demandait si j'étais bien Matthew Gage. Je la regardais elle et ensuite le garçon, debout les bras croisés face à eux, avant de répondre..
Oui c'est moi. Chef des Sigmas.

En guise de bonjour, le type avec elle laisse entendre un grognement. Charmant. Je regarde le type avant de poser mes yeux sur La jeune fille.

Mia, toi je crois. Le dirlo m'a prévenu de ton arrivée ce matin.

Je fis une pause avant de reprendre avec un air totalement détaché et simple et loin du solennel.

Alors, je sais pas si on t'a expliqué le principe de confrérie, en clair les gens qui se trouveront dans ce bâtiment, auront sans doute beaucoup de points commun avec toi. Ici, c'est comme chez toi, t'y fais ce que tu veux, où tu veux, quand tu veux. Moi, je suis ton chef, mais rassure toi j'ai aucune autorité sur les membres. J'irai jamais te prendre la tête parce que t'es rentrée à 3h du matin ou des trucs comme ça, ça ne m'intéresse pas. Par contre, si t'as un souci, ou qu'il faut aller te rechercher quelque part ou même un souci avec une autre personne, là tu peux m'en parler si tu le souhaites et je ferai en sorte d'arranger ça. Tout ça est un peu théorique, je te l'accorde.

Tout en montrant chaque pièce de la confrérie du doigt, je lui expliquais un peu le fonctionnement de celles-ci…

Alors, une chambre te sera attitrée dans la journée, avec un colocataire. En haut t'as les douches, les chambres ici la cuisine, la salle commune, le jardin et en bas le bar où on fait nos soirées. D'ailleurs, il y en a une ce soir, réservé aux Sigma Mu. On y va tous, c'est un moyen pour connaitre d'autres personnes de la confrérie, après t'y vas, t'y vas pas c'est toi qui vois.

Je croisais mes bras à nouveau, face aux deux jeune gens… On avait prévu cette soirée afin de souhaiter la bienvenue à tous ces nouveaux Sigmas et aussi, afin de nous retrouver un peu. Un jeu de beuverie était prévu et une ambiance digne de la confrérie et des membres s'y trouvant.

Voilà, je crois que c'est tout, bienvenue et fais comme chez toi.

Je stoppais et les regardais d'un air interrogateur. Le directeur m'avait parlé d'une fille, pas d'une fille et un mec. Je mis un moment avant de demander..

Vous êtes deux Sigma? On m'a prévenu qu'une fille allait nous rejoindre, pas plus.

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HRP : Vos fonds noirs me niquent les yeux :jedi:

Un avion, c'est beau. Ca vole, déjà, et ca, c'est bien. C'est vrai quoi, on peut toujours essayer, mais à moins de faire un saut définitif en choisissant une tour trééééés haute (pour au moins avoir la sensation de voler pendant une poignée de secondes avant de s'écraser), nous autres, on peut pas. Et l'homme n'a-t-il pas toujours rêvé de voler ? Mais si un avion, c'est beau, un avion, c'est vraiment vraiment pas confortable. Peut-être que rester deux heures sur son siège ne vous tue pas le dos, peut être même que vous en gardez un souvenir agréable, qui sait ? J'ai bien aimé le décollage et l’atterrissage. Moins les longues heures qui séparaient l'un de l'autre. Dormir dans un avion, c'est naze. J'ai le dos en compote, pire que si on m'avait tapé dessus. J'ai une épaule ankylosée aussi. Mia c'est endormie dessus pendant le trajet. Manchot mais vivant. Je devrais pas me plaindre : ce qui ne tue pas nous rend plus fort ! N'empêche. Je vais faire comme les éléphants sur ce coup là : je vais pas oublier ça. Je suis monté dans cet avion pour aller jusqu'à Miami. Mais je ne prendrais jamais de vol de retour. C'est la première, et la dernière fois que je monte dans cette boîte à sardines.

On descend de l'avion. J'ai même pas le temps de m'étirer, et hop ! Dans le taxi. J'essaie de m'imprégner du paysage. C'est pas si différent, tout est plus grand, plus démesuré, plus coloré, plus nombreux. Les gens aussi sont comme ca. La population à l'air de faire dans le "large", tant dans le style vestimentaire fleuri que dans la masse graisseuse. Vive Miami. Je m’acclimate et respire la pollution à pleins poumons. Me voilà au cœur de mon nouvel habitat.

Enfin, presque. Là, l'habitat est réduit. A l'arrière du taxi avec ma frangine et quelques sacs qui ne rentraient pas dans le coffre. Toutes nos affaires sont avec nous, ca prend de la place. J'ouvre la bouteille d'eau qui m'a coûté une petite fortune -ne jamais, JAMAIS rien acheter dans un aéroport ou dans l'avion, ou alors, le faire en sachant que vous allez vous faire profondément entuber- et en boit un peu. C'est pas comme faire péter le bouchon de la bouteille de champagne mais c'est tout comme, la première gorgée se savoure. Les centimes coulent au fond de la gorge. Je me tourne vers Mia pour lui en proposer. Mon petit pigeon des îles à crête à l'air toute endormie. Elle se frotte les yeux, étalant joliment le crayon noir. Je me contorsionne pour extirper un mouchoir d'une de mes poches et me penche sur elle. Le chauffeur nous jette un regard intéressé par le rétroviseur intérieur. Je mouille le mouchoir à l'aide de ma bouteille d'eau et lui essuie les yeux. Elle se laisse faire en gigotant un peu.

Je résume : on a quitté un pays de merde pour une boite de conserve volante, afin d’atterrir dans un espace réduit jaune moche, pour se retrouver face à une grille en fer forgé, qui se refermera bientôt sur nous. C'est pas un épisode de Prison Break, mais un peu plus et on y croit. On a même droit au gardien de prison, droit et fier dans son costard. Et attention, pas n'importe lequel, le ponte en personne ! Je danserais de joie si je pouvais. La situation commence à me déplaire. J'aurais voulu me poser en descendant de l'avion, j'aurais voulu moins de foule, moins de bruit, moins d'espaces clos. On s'en fout, mais je le signale quand même au cas ou, et puis merde. J'essaie d'avoir l'air enthousiaste : je l'étais en partant après tout. Et Mia ne va pas fort. Elle le dit pas, mais je sais que ca l'affecte profondément, ce départ. Là dessus, on diverge totalement. C'était une réelle nécessitée, et je ne saurais que me réjouir. Mes zygomatiques sont un peu en panne maintenant exactement, mais ca va revenir.

[...]
« Eh mais ne t'inquiètes pas, j'vais pas m'faire violer dans les couloirs même si j'me perds, t'es pas obligé de v'nir avec moi hein ? »

"Tu vas pas te perdre, puisque je viens avec toi."

"Mais t'es pas obligé j'te dis. Va voir ta confrérie ? On peut se rejoindre après"

"Oui, bien sur, je vais te laisser seule au milieu d'étrangers, ne pas m'en faire, et attendre sagement que tu m'acceptes de nouveau dans ton espace vital. Sinon, je peux manger à quelle heure, maîtresse ?"

"T'es con."

"C'est bien ce que je dis, je viens avec toi."

"..."

"Oui, tu n'auras qu'à m'accompagner après".
[..]

Etablissement moche. Les murs ont l'air épais, sur qu'on vous entends pas crier. Personne ne viendra à votre secours la dedans. Et c'est quoi cette connerie de confréries ? "Mes frères et mes sœurs..." On va tous s’appeler cousin et se taper la bise quatre fois sur la fesse droite et deux sur la gauche pendant qu'on y est. Je suis chez les Lambdas... Confrérie des sans confrérie. Comme quoi, la pathétique connerie n'a pas de limites. C'est quoi le principe ? On doit tailler une pipe au gourou chaque matin pour avoir la météo ? Enfin, ca enchante Mia, et ce qui l'enchante m'enchante aussi. Sans blagues. Le papé nous lâche. Apparemment, c'est pas une suceuse de première qualité, il a peur de se faire refouler. Pauvre ère. Je décrète que Matthew Gage, c'est un nom de merde. Oui, je l'ai pas vu, et alors ? On s'en tape. C'est le "prédisposé" à l'intégration de ma soeur. Ca suffit pour que j'ai envie de lui taper dessus. Ma petite soeur l'aborde. Je grogne vaguement en guise de bonjour, ce qui me vaut un léger coup de coude dans les cotes de la part de ma moitié. M'en fout. Il a une gueule de con. C'est dit.

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Après de longues heures de vols pour Miami, nous voilà enfin devant la grille de l'école, en plein milieu d'après-midi. Oui, ma mère nous a, moi et Balthazar, envoyé dans une nouvelle école à des miles de la maison. Ça me faisait de la peine, mais je comprenais sa raison. En fait, quand on y pense, ça me faisait peur de partir à l'aventure même si mon frère était avec moi. C'était la première fois que je partais si loin de ma mère sans savoir quand je rentrerais... Balthy lui, je pense qu'il en avait rien à faire, vu sa réaction quand on était parti mais bon, je sais qu'il ne changera pas pour autant qu'avant vis à vis de moi en tout cas. Enfin bref, un taxi nous avaient prit à l'aéroport pour l'école et nous voici enfin devant. Il était grand vu de l'extérieur mais bon, ça ne m'étonnait pas et ne me faisait pas peur, j'en avais l'habitude puis, pour les heures que j'y serai ce n'était pas ça le plus préoccupant. J'vais entendu parler de confréries au cœur de l'établissement et je ne savais pas trop laquelle me prendrait au sein de la sienne mais quand j'entendis qu'il y avait une confrérie des rebelles, je su qu'elle était pour moi tout simplement parce que je ne serai accepter dans aucune autre.
Un homme s'approcha de la grille alors que nous déchargions la voiture. Il se présenta comme le directeur de l'établissement et qu'il allait nous faire le tour de celui-ci. C'est en faisant le tour de l'école qu'il nous proposa de rencontrer nos chefs de confrérie choisit.

« Eh mais ne t'inquiètes pas, j'vais pas m'faire violer dans les couloirs même si j'me perds, t'es pas obligé de v'nir avec moi hein ? »

C'est après un court dialogue avec mon frère qu'on se mit d'accord : il m'accompagnait voir mon chef de confrérie et je l’accompagnerais voir le sien aussi en échange.
Après des détours dans les couloirs et dans les jardins de l’école, on arriva dans un bâtiment réservé aux Sigma Mu, confrérie à laquelle je m’étais approprié. Arrivés là, l’homme qui nous avait montré la route, nous fit entrer dans un hall puis nous dit :

« Vous devriez trouver un certain Matthew Gage dans une des salles de cet étage. Je ne peux vous accompagner plus loin puis ça vous fera visiter. Bonne chance et surtout, bonne intégration parmi nous. »

C’est ce qu’on fit et on ne prit que peu de temps avant de trouvé un élève dans une salle nommé ‘salle commune ‘ . Le jeune homme était assit dans un fauteuil. Je frappa et entra sans attendre de réponse.

« Matthew Gage ? »

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Mia & Matt
« ... »

En cours depuis 8h et j'en avais déjà marre. J'étais assiégé à mon banc écoutant à moitié ce que le prof racontait. Il parlait des présidents américains, l'assassinat de X et Y, bref on était loin dans l'histoire américaine, chose qui me gonflait plus qu'autre chose. Je n'arrivais pas à rester concentré, j'étais frustré. J'étais inquiet et je pensais à Grace. Comment son accident a pu la rendre inerte comme ça? Pourquoi elle? J'avais une boule au ventre qui me rongeait et je revoyais toujours ce jour où tous ces gens me souhaitaient beaucoup de courage alors que moi, j'y comprenais rien. Ce jour où Aiden, mon coloc, m'a appris la nouvelle parce que j'étais en retard. Ce jour allait rester graver dans ma mémoire, un souvenir de plus, une douleur de plus.

Il était midi et j'avais franchement plus la force de continuer à aller en cours. Dans le couloir, le directeur m'appelle. Je me retourne qu'allait-il me dire? Que j'avais trop d'absence? Que mon année était en jeu? Me faire la morale comme il fait à chaque fois qu'il me croise? Non, cette fois-là, ce n'était pas pour ça.

Monsieur Gage! Je vous annonce l'arrivée d'une nouvelle dans votre confrérie. Elle arrive aujourd'hui, je lui ai donné sa journée afin de s'intégrer au mieux, je compte sur vous pour la guider dans la confrérie.

J'acquiesçais un sourire au directeur signe d'affirmation et continuais mon chemin jusqu'à la confrérie. J'avais envie d'aller jusque l'hôpital, voir Grace mais les médecins n'acceptaient pas les visites avant 15 heures. Je comptais bien attendre à la confrérie et non pas sur les bancs de l'école.

Arrivé chez les Sigma, je montais dans ma chambre pour y déposer mes affaires et enlever ma veste. Mon coloc était toujours en cours lui, visiblement. C'était une bonne nouvelle. Depuis sa séparation avec Marissa, il n'avait plus la même motivation. Je fermais la porte derrière moi et redescendais dans la salle commune afin de m'installer dans un fauteuil et jeter un œil dans un magazine qui trainait. Il n'y avait personne, tout le monde était en cours sauf moi visiblement.

Fiche par (c) Miss Amazing
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