Back from the start || Hayden

Le réaliser faisait mal à mon égaux, mais Hayden m'avait bel et bien manqué. Sans trop le réaliser lorsqu'il n'était pas à mes côtés, je réalisais aujourd'hui que ses blagues, sa façon d'être, d'agir m'avait manqué. Après tout, il était plus qu'un simple premier amour, c'était avant tout mon ami. Oui, toute relation amoureuse commence par une amitié, je vous enseigne rien la. Je réalisais aussi que j'étais simplement bien à ses côtés. Son bras autour de mes épaules, nos rires, nos blagues, nos souvenir. Non, je n'étais plus amoureuse de lui, mais le revoir me faisait un grand bien et qui sait, peut-être aurais-je le courage de lui demander pourquoi ne m'avait-il jamais rappelé? Pourquoi avait-il voulu que tout ça s'arrête sans laisser aucune explication.

Hayden semblait trouver drôle que mes parents m'aient foutu à la porte. C'est vrai que je n'étais pas facile à vivre. Mais bon, nous arrivâmes bientôt devant ma porte de chambre que j'ouvris. Grande, elle était loin d'être rose bonbon. La cuisine était légèrement bordélique, la salle de bain était blanche avec quelques touches de couleurs clairs et le reste avait des couleurs plutôt chaleureuses. En fait, la seule pièce donc j'avais fait refait la décoration était ma chambre. Je me l'étais complètement approprié. Un lit double était placé dans le fond, les murs étaient peinturer en noir, des posters de groupes rock étaient mal accrochés un peu partout dans la pièce et au plafond, des étoiles qui fluoraissaient dans le noir avait été installé. Avec les vêtements qui trainaient un peu partout, on aurait facilement dit une chambre de garçon. La seule chose qui la différenciait c'était son odeur féminine de parfum fruité.

Bon, revenons à nous moutons. Je lui avais fait choisir entre quelques films moins terrifiant les uns que les autres. Non, je n'avais pas grand film qui faisait vraiment peur ici. J'étais plutôt du genre à aller les voir au cinéma, sur grand écran c'était beaucoup mieux. Et revoir un film d'horreur plus d'une fois, c'était pas mon fort. Les quelques films que j'avais était des films que j'avais reçu en cadeau. Hayden choisit destination final, me laissant le choix du 1 ou 2. "Alors, se sera le 1!" J'installa le dvd dans le lecteur et m'écroula sur sofa près de mon ami. Le film débuta. Mes yeux ne suivaient pas vraiment l'action du film. Je l'avais écouté il y a moins d'un mois, alors que je n'arrivais pas à dormir.

Après une vingtaine de minutes de commencer, je me mis à bailler. Non, mais c'était quoi ce caca de film? Il commençait pleuvoir à l'extérieur, les goutes se fracassaient contre la vitre du salon. Je soupira. "Tu tiens à finir le film ou je peux l'arrêter maintenant avant de mourir d'ennui?"

J'ai dit que je lui fouterais pas une baffe, pas que je ne l'humilirais pas un peu. Malgré le fait que j'avais passé cette peine d'amour il y a fort longtemps, je ressentais toujours un peu de rancune envers lui. Comme quoi parfois, il ne faut pas détérer de vieilles histoires. Je n'en revenais pas comment il avait changé. Il était devenu un homme. Quand ils c'étaient rencontrés, je portais encore des robes soleils et étais une jeune fille si naïve! Lui, il était sur le bord de sa puberté, mais avait encore des petites pommettes de garçonnets et le physique jeune. Maintenant, je m'habillais surtout de truc noir et j'envoyais chier la plupart des gens que je croisais. Lui, il était devenu grand, fort et avait perdu ses pommettes. Je n'étais plus la même personne, mais je pourrais parier ma vie qu'il était un Pi Sigma. C'était quoi mon problème avec eux? En premier, je tombe amoureuse de Nathan et après je recroise mon premier amour, aussi dans cette confrérie. Je devrais aller voir un psy'. Moi qui normalement, déteste ces dragueurs superficiels qui ne pensent qu'à baiser, se qu'ils sont surement réellement.

Le timbre de sa voix inhabituellement aigu et ce sourire forcé m'enleva mon mal de tête instantannément. Rien n'était mieux qu'une bon râteau et en plus à un Pi Sigma. Ils étaient quitte, enfin, pour le moment. Sans trop savoir pourquoi, je n'aimais pas l'idée qu'après mon départ, il retourne draguer ces files qui gloussaient comme des débiles. Des pétasses bronzé orange et teindu blonde de première! Comment un mec pouvait les trouver belle? En plus de leurs personnalités... Beurk, juste à y penser, ça me donne envie de vomir! Moi, j'étais toujours vierge et je m'en remettais parfaitement! Et c'était pas comme ci c'était qu'aucun mec voulait coucher avec moi. Je voulais juste attendre le bon.

Il me répondit qu'il allait super bien, d'une voix normal heureusement. En fait, j'avais plus trop envie d'aller en cour... Je lui donna donc un coup de coude et lui fit un clin d'oeil. "Allez! Je vais porter mon livre dans ma case et on se pousse chez moi s'écouter des films d'horreurs comme dans le bon vieux de temps?"

Je n'en revenais simplement pas. LE Hayden de mon enfance ou plutôt de ma pré-adolescence était juste là, devant moi, encore plus mignon que dans ses souvenirs.C'est vrai qu'il avait grandi et avait perdu sa tête de gosse, mais j'étais tombé amoureuse pour ce sourire craquant, qu'il avait toujours. Putain. Cependant, je me rapellais à quel point le jeune homme m'avait brisé le coeur. Il me l'avait volé, l'avait piétiné, l'avait passé dans une déchiqueteuse et l'avait jeté aux ordures. J'en gardais de nombreux souvenirs très négatif. Ces nuits passés à pleurer en le maudissant de me faire mal. En essayant de me dire qu'il devait l'avoir perdu, que c'était impossible qu'après l'été que nous avions passé, il ne veuille plus rien savoir de moi. Impossible. Pourtant, aussi blessant soit elle, c'était la vérité. Quand je l'avais vraiment réalisé, j'avais jeté dans le feu toute nos photos appart une. Une que je gardais dans mon unique album photo. Cet album photo ne contient qu'une quinzaine de photos, mais des photos si importante pour moi... Bien sûr, il est caché sous mon matelat, pour que personne ne le trouve. Après avoir brûler ces photos, j'avais complètement détruit tout objet rose rapellant un souvenir de moi étant sage et j'avais repeinturer ma chambre en noir ainsi qu'affiché une tonne de poster de musique dark. Oui, ma peine d'amour était tombé au même moment que mes parents m'avouaient leurs passés exaspérants. Super. Donc, vous comprendrez que mes 14 ans étaient l'âge que j'avais choisi pour passer du côté obscur.

Oui, hayden était toujours séduisant, mais je n'étais plus la même fille que lorsque j'avais 13 ans. Loin de là. Je n'allais quand même pas lui foutre une baffe pour ne pas m'avoir rapellé il y a de cela 5 ans ou plus même. Toutefois, il m'exaspérait plus que jamais. Essayait-il vraiment de me draguer là? Je leva les yeux au ciel en ricannant un peu. "Oui, je vais bien. Et rien de neuf appart que moi aussi j'ai grandi!" Je m'approcha de lui et lui chuchota. "Tu sais, pas la peine d'essayer de me draguer, tu m'auras pas dans ton lit de toute façon. Tu pensais vraiment que j'étais devenu une bimbo qui fondrait sous ton charme? On te connait trop bien pour ça voyons." Je ricanna encore un peu. "Et toi? Ça va?"

J'avais un de ces mal de tête. Couché dans mon lit, la tête entre mes mains, j'avais envie de crier tellement j'avais mal. Je soupira et ferma les yeux. J'avais pas envie d'aller en cour aujourd'hui. J'avais juste envie de rester cloué à mon lit pour le reste de la journée. Bon, j'y étais peut-être allé un peu fort hier soir à la soirée des Sigma Mu, mais quelle belle soirée j'avais passée! L'alcool avait coulé à flot et mes compatriotes étaient tous aussi déjanté que moi. Peut-être que je n'aurais pas dû proposer ce défi de shooter de tequila à Aaron, mais après tout, je n'étais pas dans cette confrérie pour rien! Et foutaise le fait que je venais de sortir de cure pour mes problèmes d'alcool et de drogue! La drogue, j'avais complètement arrêté, depuis mon overdose donc seuls mes parents et Lorenna étaient au courant, j'essayais de m'en tenir le plus loin possible, mais l'alcool? Abandonné complètement ça? Non. Jamais. Avec la thérapie que j'avais subi, j'étais capable de me contrôler. Une fois n'est pas coutume comme on dit.

Le temps passait si vite. Ça faisait bientôt 2 semaines que j'étais sortie de cure. Deux semaines que je ne vivais plus dans une minuscule maison de campagne construit entre deux montagnes sur le bord d'un lac au montana. Là-bas, je vivais dans une chambre à la tapisserie douteuse à fleurs, aux planchers de bois qui craquent à chacun de vos pas, aux fenêtres cadenassés pour pas que les résidents fuguent et à la minuscule télévision où le câble de rentrait pas. C'était juste l'enfer. Au moins, une fois par semaine, je sortais en "ville" avec mademoiselle Harpen. Mademoiselle Harpen était une vielle dame fripé qui portait tout le temps une robe à fleur et qui avait assez le sens de l'humour. Bien que me faire surveiller et/ou jouer aux cartes m'énervait, je l'appréciait bien. Elle était gentille et elle me servait la plupart du temps une plus grosse portion de gâteau qu'aux autres. Aussi, il faut être patiente pour m'endurer lors de mes crises. Oui, enfermer dans une chambre comme celle ci, il n'était pas rare que je détruisais tout sur mon passage à cause du manque de drogue dans mon sang. Mais bon, repensé à tout ça me donne plus mal à la tête qu'auparavant. Je me leva et me dirigea vers la cuisine. Mes pieds se soulevant à peine du sol, je me servis un verre d'eau ainsi qu'un comprimé pour le mal de tête. J'essayais d'aller le plus lentement possible en faisant le moins de mouvements brusques possible pour ne pas empirer ce mal atroce. C'était comme un marteau qui cognait contre ma tête. Non, 100 marteaux. Je fis couler l'eau de la douche et même ce son habituellement réconfortant m'extirpa un soupire de douleur. J'enleva ma culotte ainsi que mon t-shirt qui me servait de pyjamas et m'inséra dans la douche. L'eau chaude me relaxa et je la laissa couler contre mes cheveux. Les peignant et les séchant, je ne mis qu'une chemise noir transparente par-dessus ma brassière aussi noir et un jean serré. Lentement, mon mal de tête commençait à passer avec le comprimer que j'avais prit il y a de cela vingt minutes. Je mis des talons hauts beiges et descendit vers mon casier, à environ 10 minutes de marches de ma chambre dans les locaux des Sigma Mu. J'ouvris celui-ci et prit mon livre de science, me préparent à monter. Soudainement, j'entendis une voix quelque peu familière. Non, plutôt une voix très familière, mais qui aurait vaguement changé, devenu plus grave. Je suivis le son de cette voix et y découvrit un garçon au physique tout aussi familier, mais ayant changé. Hayden. Je n'avais pas tellement envie de lui parler, en tout cas, pas aujourd'hui, mais des mots s'extirpèrent de ma gorge par l'effet de la surprise. "Hayden?" Ça faisait un baye que je ne l'avais pas vu! Nous devions avoir 13 ans lorsqu'on c'était rencontré dans un camp d'été d'une durée de 1 mois. Ça avait été l'amour fou, en tout cas, pour moi. Nous étions sortie ensemble tout le temps du camp. Je l'aimais vraiment, c'était mon premier baiser, mon premier amour. Quand nous avons dû nous quitter, j'ai faillit pleurer, mais me suit retenu. Je ne voulais pas paraître pour une lâche ou quoi que se soit d'autre. Je lui avais laissé mon numéro et après un an d'attente à me dire qu'il l'avait peut-être perdu, j'ai réalisé qu'il ne voulait simplement pas me revoir. Une autre des raisons pourquoi je me suis toujours dit que l'amour était débile. Mais bon, après tant d'année, j'ai passé par-dessus.