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 I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan

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MessageSujet: Re: I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan   I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan EmptySam 13 Avr 2013 - 16:45


I’m all out of bubblegum.
Evan ㄨ Lula ㄨ Station de bus

Je suis quand même plutôt fière de mon coup. Il ne répond pas dans la seconde. En fait, je remarque que sa respiration s’est accélérée suite à ma petite surprise. Je lui ai donc fait peur. Il a sursauté et a sans doute prié sa mère pour que je ne sois pas un monstre. Parfait ! Finalement, c’est peut-être vraiment un petit garçon effrayé par un petit gros voleur de sandwich ! Il n’a pas le temps de répondre qu’une voix un peu lointaine retentit. On nous interpelle. Mon regard pivote et cherche à comprendre. Sauf que je n’ai le temps de ne rien voir car le mec m’attire vers lui. « Baisse-toi ! » Quoi ? Depuis quand on me donne des ordres ? J’ai envie de lui rire au nez. Cependant je me rappelle assez vite de la présence policière dans le quartier. Je joue l’innocente que ne comprend pas mais j’obéis quand même. Au pire, vu son accent, je pourrais le faire passer facilement pour le responsable de tout ça ! Quoi ? Raciste ? Non ! C’est juste que… Je ne suis même pas sûre qu’il comprenne tout ce que les flics pourront lui dire. Alors si je parle très rapidement sans le pointer du doigt mais en l’accusant… J’aurais mes chances. Il suffit que je prépare mon discours à l’avance. Lui, c’est lui que vous cherchez. Je l’ai surpris tout à l’heure et il m’a pris par les mains et m’a forcée à me cacher ici avec lui. Je… Je… Il m’a touché et… Je veux voir mes parents ! Avec quelques larmes ce sera parfait ! Un vrai jeu d’actrice. J’ai talent, je le sais. Alors pourquoi le gâcher ? Sans pitié ? Moi ? Est-ce que j’ai des remords à faire accuser un autre à ma place ? Euhm… Laissez-moi réfléchir un instant… Oui. Oui et j’assume. Je suis une vraie garce. Mais au moins, je survivrais dans la jungle !

Le jeune homme me regarde droit dans les yeux avant de glisser le long du mur. De toute façon, je ne peux pas être attrapée sans lui, sinon les flics auront du mal à me croire. Alors s’il part… Je pars avec lui ! Quoi que… Peut-être que si je pointe du doigt son dos en train de courir, les flics me croiront. Ils n’apercevront pas les tâches de peintures sur mes mains et mes vêtements. Mais pour ça, il faut qu’ils se mettent à lui courir après. Et ça… Ce n’est pas gagné ! En plus, je suis sûre que ce petit mexicain court vite. Mexicain, espagnol, cubain, guatémalien… C’est du pareil au même ! Il pourrait venir de Russie que je ne m’en soucierai pas plus.

« Stop ! On vous a eu bande de petits voyous ! » Bon, c’est le moment où jamais ! Alors que j’ouvre la bouche pour le dénoncer, je remarque qu’il n’est pas parti finalement. Au contraire, il m’attrape par la main et m’embarque dans une course effrénée. Et merde ! C’est foutu ! Je ne vais plus pouvoir jouer les innocentes maintenant que les flics m’ont vu partir avec l’étranger. Heureusement que j’ai mis mes vieilles converses aujourd’hui, sinon je n’aurais pas pu courir. Ah mais attendez ! Je ne mets jamais d’autres chaussures ! Enfin, jamais de chaussures dans lesquelles je ne peux pas courir un sprint. La féminité ? Non… Je ne connais pas vraiment ce mot. J’ai des jupes, des mini shorts, des décolletés, des bagues, des bracelets, des colliers… Mais je ne fais jamais en sorte d’être séduisante ou sexy. J’attrape une vieille paire de collant, j’enfile un short au hasard, je me glisse dans un t-shirt trop large presque transparent et met des bonnes vieilles baskets… Avec moi, le matin c’est rapide ! Je ne me pose jamais ce genre de questions et je ne vois pas à quoi cela sert. Les vêtements ne sont qu’une norme sociale à laquelle on répond obligatoirement. Chaque culture a ses vêtements. Chaque époque également… Tout le monde répond aux critères de la société, on se juge grâce à ça, on se classe… Je trouve ça si ridicule ! N’est-ce pas plutôt ce qu’il y a à l’intérieur qui devrait nous préoccuper ? Oui, ça peut paraître étrange que je dise ça. Moi qui dessine des corps et non des âmes. Pourtant j’essaye de faire ressortir des émotions de chacune de mes peintures, photographie. L’art sert à faire passer un message et non à transmettre ce que tous les yeux voient au premier regard.

Mon cœur bat de plus en plus fort. Je tiens difficilement le rythme qu’il m’oblige à suivre. Quand je regarde derrière moi, je constate que les flics ont disparu. Ce qui est déjà une bonne chose de faite !
Comme s’il l’avait remarqué également, le garçon ralentit progressivement ses enjambées. Mon regard glisse autour de moi. Je cherche une indication pour savoir où aller. J’aperçois un panneau au loin. Je reconnais l’immeuble à gauche. En une minute à peine, je nous replace sur le plan mental de la ville que je me suis fait. À force de trainer nuit et jour ici, je commence à connaître chaque recoin.
Une main sur la hanche, je cherche à retrouver une respiration à peu près normale. Je remarque que j’ai perdu ma clope dans la course. Et merde ! Il me la doit celle-là !

Le type ne me lâche pas et finalement, il me pousse calmement contre un mur. Je suis trop essoufflée pour réagir.
Son regard sombre se plante dans le mien. Je ne le lâche pas et supporte son regard avec une pointe de défi. Son index accusateur se pointe dans ma direction. « Es dé ta faute tout ça. Y’en suis sur » Ne réussissant pas à me contrôler, un petit rire m’échappe. C’est quoi cet accent, franchement ? C’est encore pire que ce que je pensais. Il peut avoir un ton grave, l’air sérieux… Je ne pourrais jamais avoir peur d’un mec avec un tel accent !
« Je ne vois pas du tout de quoi tu parles… Je voulais juste du feu, voilà tout ! Après si les flics sont à ta recherche parce que t’as pas de papier, j’suis désolée. Trouve-toi une nana avec qui faire un mariage vert. Faut pas stresser comme ça, hein ! » C’est peut-être pas malin d’utiliser de l’ironie contre une personne qui vous menace. Mais après tout, je n’ai rien à perdre. Et puis, s’il était vraiment méchant, il m’aurait laissé seule derrière ce petit mur. Au final, on s’en serait tous les deux sortis. Moi, je l’aurais accusé et j’aurais fui dès que les policiers auraient tourné le dos. Et lui, il les aurait semés en courant à travers les rues. « Bon, maintenant, tu vas être gentil...Si tu veux bien me laisser partir, j’aimerai aller récupérer mes affaires et prendre un bus pour rentrer. » Je lui offre un grand sourire et attend patiemment qu’il me relâche.





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Dylan S. Jenkins

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MessageSujet: Re: I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan   I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan EmptyDim 7 Avr 2013 - 20:47

Lula & Evan





I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum.

Je déteste ça, je déteste devoir me cacher pour une chose que je n’ai pas faite, en l’occurrence dans le cas présent, un délit passible d’une forte amende. Amende que je n’aurais pas les moyens de payer. Alors les flics vérifieront mon dossier, inspecterons mon Visa, m’auront dans leur collimateur, et je serais obligé de faire des travaux d’intérêts généraux dans le meilleur des cas. Bordel, je ne suis pas venu sur le grand continent pour ça moi ! Je sais, je sens qu’ils sont en train de chercher l’auteur du « crime », et je ne sais pas s’ils ont eu le temps de m’apercevoir. Je ne pense pas, sinon leur voix serait plus proche, et je réussirais à distinguer leurs paroles, ce qui n’est pas le cas. Je suis trop bon, trop gentil, je n’aurais pas dû m’arrêter, je n’aurais pas dû prendre ces bombes, au fond qu’est-ce que je pouvais en avoir à faire de tout ça ? J’ai bien assez de mon matos, au fond ce n’était franchement pas mon problème si l’autre se retrouvais sans son matériel. Mais que voulez-vous… C’est dans ma nature. C’est de cette façon dont j’ai été élevé, toujours aider les autres, quitte à les faire passer avant soi-même.

De derrière mon muret, j’essaye de reprendre ma respiration en silence, jetant un discret coup d’œil par-dessus bord pour vérifier où en sont les recherches. Je devrais peut-être rebrousser complètement mon chemin, quitte à me perdre une fois de plus. Mais je n’ai aucun courage de devoir refaire tout le tour du pâté de maison. J’ai repéré cet arrêt de bus, je ne quitterais pas son périmètre un point c’est tout. Sauf en cas d’extrême urgence bien entendu. Mes yeux ne quittent pas le bout de la ruelle, je scrute, j’observe avec une concentration a toute épreuve le moment opportun où je pourrais sortir de ma cachette l’air de rien. J’ai l’impression d’être un grand criminel, dans cette ville que je ne connais pas, j’ai l’impression à cet instant précis, qu’on pourra me mettre tous les tords du monde sur le dos sans que je puisse me défendre. A Cuba, je suis presque intouchable, j’ai une grande famille, un père respecté, ici, je suis seul, je n’ai personne.

« Bouh ! » Mon cœur s’arrête de battre littéralement pendant deux secondes. J’en ai sursauté tellement fort que j’en ai perdu l’équilibre, et me suis retrouvé le dos contre le mur, comme pour me protéger et faire face à mon danger. Mes yeux sont fermé le temps de reprendre mon souffle, puis de se ré-ouvrir sur… sur cette jeune fille brune, le visage dans la pénombre, mais j’arrive à distinguer ses traits fins mais fatigué. Son regard rejoint le mien un instant, mais cette fois je ne baisse pas les yeux, contrairement à mon habitude. Elle me demande si j’ai du feu, je ne comprends pas tout, tout de suite, jusqu’à ce que je remarque une cigarette dans l’une de ses mains orangé de peinture. J’arque un sourcil avant de tapoter ma poche droite. « Hey ! vous ! » Merde. J’attrape rapidement la main de la jeune fille l’emmenant vers moi. « Baisse-toi ! » Les pas se rapprochent, il est temps de sortir de ma cachette, et le plus rapidement possible. Merci jeune fille, je t’apprendrais l’art de la discrétion un jour. Encore accroupi je la regarde dans les yeux avant de commencer à raser le mur pour m’enfuir, après seulement quelques pas, je me dis que je ne peux pas la laisser là, ils risqueraient de la prendre en grippe, à ma place, et à celle du grapheur.

« Stop ! On vous a eu bande de petits voyous ! » J’attrape à nouveau son bras, ne lui laissant pas le choix, j’ai d’ailleurs visiblement plus de force qu’elle, et cours aussi vite que je peux dans la ruelle, jusqu’à rejoindre la rue principale. De temps à autre je jette un petit coup d’œil derrière moi pour voir si la jeune brune réussi à suivre mon rythme. Elle doit se demander ce qu’il se passe, s’inquiéter, se demander sur quel fou furieux est-elle tombé. Pourtant, même si tout laisse penser le contraire, je suis sans doute en train de la sauver d’une grosse galère, provoqué par un destin qui semblait s’ennuyer. Je ne reconnais pas les immeubles, ni les lumières qui commencent à s’allumer sous notre passage, je n’ai aucune idée d’où je nous emmène. Je n’ai pas peur, loin de là, mais une sorte d’agacement semble grandir en moi. Je voulais simplement rentrer à l’internat moi ! Je crois que nous sommes assez loin maintenant, sans la lâcher, je la pousse calmement contre un mur et la regarde droit dans les yeux. Pointant un de mes doigts bleuté sous son nez. « Es dé ta faute tout ça. Y’en suis sur. » Dis-je l'air le plus sérieusement du monde, sans pouvoir contrôler mon accent cubain.




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MessageSujet: Re: I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan   I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan EmptyDim 7 Avr 2013 - 19:20


I’m all out of bubblegum.
Evan ㄨ Lula ㄨ Station de bus

Un rire s’échappe de ma gorge. Je me sens si bien ! J’ai l’impression d’avoir vécu ça des millions de fois. Cependant je ne suis pas de meilleure humeur. Disons que j’ai un peu extériorisé ma haine. Si pour je ne sais quelle raison, je me remets à penser à mon père… Je pense que je pourrais facilement m’énerver à nouveau.
Le souffle court, je reste plusieurs minutes les mains posées sur les genoux. Je souffle tout en rigolant. Les flics ! Une bonne vieille histoire d’amour ! Parfois j’ai l’impression qu’ils n’existent pas réellement, que ce n’est qu’un jeu. Le but étant de les provoquer, de les fuir, de courir. Une course poursuite procurant la meilleure drogue qu’il soit : l’adrénaline.
En parlant d’addiction, je me grillerai bien une petite clope ! Je tapote les poches de ma veste en cuir à la recherche de mon paquet. Je le sors avec une théâtralité exagérée. « Tadaaa ! » Je glisse une cigarette entre mes lèvres et part à la recherche de mon briquet. Pas dans la poche gauche. Pas dans la poche droite. Pas dans mon jean… « ‘fait chier ! » Avec de la chance je l’ai fait tomber dans ma course. Bon… Il n’y a plus qu’à faire marche arrière. J’attends un instant aux aguets. J’essaye de capter le moindre bruit suspect avant de sortir de ma cachette.


Je m’apprête à sortir de l’obscurité quand quelqu’un débarque comme un fou furieux dans la ruelle. Je fais un pas en arrière pour ne pas être vue. Observer quelqu’un à son insu… C’est quand même la chose la plus intéressante qui soit. On peut capter ses mouvements, scruter les moindres détails de son physique. On peut imaginer sa vie et lui inventer des aventures. On peut tenter de comprendre ce à quoi il pense et ce qu’il souhaite faire. On peut en savoir tellement en observant un corps en tout discrétion.
Le jeune homme, brun, à la peau satinée, se cache derrière le muret qu’il a sauté plus tôt. Il semble avoir couru vu le rythme auquel se soulève son torse. Il semble se cacher. De qui ? De quoi ? Je souris. Heureusement que personne ne peut me voir ! Je hais sourire ! Mais en fait, il semble être dans la même situation que moi tout à l’heure. Il a fui et se cache. Pourquoi ? J’ai l’irrésistible envie d’en savoir plus. Peut-être parce que je suis de mauvaise humeur et que retourner ma colère envers quelqu’un semble une bonne technique. Je pourrais m’approcher, jouer la gentille fille et puis d’un coup j’exploserai. Je lui en ferais voir de toutes les couleurs ! Je lui en ferais baver ! Tant pis pour lui, il n’avait qu’à ne pas être là à ce moment précis. Et puis… C’est un mec. Il mérite bien d’être remis un peu en place !

Je m’avance à pas de loup. Le plus discrètement possible. Mes pas m’amènent à lui. Je me baisse tout doucement et chuchote alors : « Bouh ! » J’espère secrètement le faire sursauter. « T’as pas du feu ? » Mes yeux cherchent ceux du brun. De près, il dégage un certain charme. Je remarque la peinture présente sur lui, que ce soit sur ses mains ou ses vêtements. Il ressemble beaucoup plus à une version masculine de moi que prévu… Je pensais que c’était un petit adolescent paumé essayant de fuir un méchant garçon voulant voler son goûter. Bon… J’exagère un peu mal… Il n’a pas non plus la carrure d’un grand athlète. Tout comme je n’ai pas les formes de la femme idéale… Dans le fond, lui comme moi, si on faisait un peu d’effort, on pourrait s’arranger. Si on m’était des vêtements plus soignés. Mais… À quoi bon ? Je ne veux pas que les mecs se retournent sur mon passage. Je veux juste vivre librement.

Je vais peut-être pas le faire chier finalement… Je sais pas… On verra bien !




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MessageSujet: Re: I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan   I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan EmptyDim 7 Avr 2013 - 17:59

Lula & Evan





I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum.

Les rues de Miami me sont décidément bien inconnues. Moi qui ne suis arrivé que depuis une petite semaine, je n’ai toujours pas pris mes repères. Je crois que Cuba me manque, même la Havane me parait être beaucoup plus petite et beaucoup plus accueillante. Alors je ère dans ces rues depuis maintenant deux bonnes heures, un plan de la ville en main, et mon casque a moitié installé sur mes oreilles, pour surveiller ce qui se passe autour de moi. Je suis obligé d’abandonner ma bulle pour rester conscient d’où je vais, ce que je n’avais pas besoin de faire chez moi. C’est une question d’habitude. Je dois vraiment avoir l’air perdu, regardant avec de grands yeux partout autour de moi, la bouche à moitié entrouverte, à la recherche d’un magasin, d’un café, même d’un bar qui aurais besoin d’un stagiaire à maltraiter. Une adresse en particulier m’intéresse, celle d’une école d’art, poser comme modèle est encore ce que je sais faire de mieux, mis à part dessiner moi-même, mais en tant que simple étudiant, cela est loin de pouvoir me payer la moitié de mon trimestre à Wynwood. Mais pour être honnête, je n’ai franchement aucune idée de l’endroit dans lequel je me trouve.

Et puis je me rends compte soudainement que les rues se font plus sombre, l’ombre des immeubles avalent petit à petit la lumière du jour. Il faut que je me résigne à demander mon chemin, de l’aide pour me retrouver, n’importe quoi, car de nuit, je me sens encore moins capable de pouvoir me retrouver. Tant pis pour mon programme, je rentrerais à l’internat et m’arrangerais directement là-bas. Je n’ai pas franchement l’habitude d’aller vers les gens, encore moins quand je ne les connais pas, et que je ne parle pas totalement bien leur langue, pourtant il le faut. Je repère un homme plutôt bien habillé, attaché-case en main, le visage plutôt ouvert à la discussion. « perdón ? Excusez-moi, je euh… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que celui-ci me fait un bref signe de la main avant de reprendre sa route. Je suis stupéfait tout à coup. Je n’ai pas bien compris ce qu’il vient de se passer, a part que mes efforts sont vain. Super, vraiment génial.

Tout en jurant, et en donnant un coup de pied dans une cannette vide qui trainait a terre, je décidais de me débrouiller tout seul, et tant pis si je devais dormir sous un abri ou faire la fermeture d’un snack accompagné de tous les alcooliques, filles perdues du coin. Sans regarder devant moi, c’est alors qu’on me percute de plein fouet, je recule d’un pas et me rattrape contre un mur pour ne pas perdre l’équilibre. Je peux seulement voir que c’est une jeune fille, qui rigole de pleine voix, elle continue sa course sans s’excuser, sans même se retourner. Vraiment, je crois que je vais aimer cette ville, croyez-moi. Je laisse un sifflement se faufiler entre mes dents en secouant la tête. Mais quand plusieurs choses vont mal, au bout d’un moment, on voit forcement la lumière non ? Et cet abris de bus au loin s’illumine tel un objet divin que je viendrais de trouver. Quelque chose de rare et de précieux. Je m’y dirige mais quelque chose juste derrière attire ma curiosité. Plusieurs bombe de peinture y sont abandonnées en vrac, et la peinture sur le mur est encore plus que fraiche. Je regarde à droite, puis à gauche, personne à l’horizon. Etrange, ces bombes sont encore pleines.

Si je n’étais pas passionné, je ne me serais jamais arrêté devant ce mur, si je n’avais pas de conscience, j’aurais pris ces bombes et me serais tiré avec. Simplement je ne suis pas tout ça. Je suis un passionné, mais j’ai aussi une conscience. Discrètement je me baisse pour ramasser les bombes et les enfouir dans mon sac avec les miennes, avant de laisser un petit indice sous le graffiti, en l’occurrence, une flèche discrète en direction de l’arrêt de bus. Au cas où la personne voudrait récupérer ses biens. Sait-on jamais. Simplement les choses ne se passent jamais comme on le voudrait, du coin de l’œil je vois une voiture de patrouille s’arrêter pour en faire descendre deux policiers. « Mierda ! » Non, non je ne me ferais pas arrêter ma première semaine américaine, et encore moins pour une chose que je n’ai pas faite. Mais s’ils me choppent, tout est contre moi, j’ai de la peinture sur mon jean, sur mes mains, et six aérosols dans mon sac. Sans réfléchir je m’enfonce dans une ruelle étroite et saute par-dessus un muret pour me planquer derrière le temps qu’ils repartent bredouille de vandales, comme ils aiment si bien nous étiqueter.



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MessageSujet: I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan   I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I’m all out of bubblegum. |Evan EmptyDim 7 Avr 2013 - 16:50


I’m all out of bubblegum.
Evan ㄨ Lula ㄨ Station de bus

Aujourd’hui, je suis d’une si bonne humeur que tuer 300 personnes à mains nues me semble normal. J’ai envie d’étrangler chaque personne ouvrant la bouche à moins d’un mètre de mois. J’ai un besoin fou d’hurler, de crier et de frapper. N’importe qui, n’importe quoi… De moment que c’est fait dans la violence et la rage. Je sens un feu naitre un moi. Un brasier me consume et il ne s’éteindra sûrement pas de sitôt. Et quand ce sera le cas, il laissera place à un désert de cendres noires encore fumantes.

Pour autant, je ne suis pas dans cet état à cause d’une dispute avec mon petit copain ou d’une vulgaire bataille pour un t-shirt durant les soldes. Je ne mords pas non plus à cause de mon cycle menstruel. Celui-ci n’est pas dans sa période où mes hormones me font dire des choses regrettables. Non… Aujourd’hui est un jour comme les autres. À ceci près que mon père a décrété que je ne suis pas assez mature pour prendre conscience de mon avenir. Pas assez mature ? Vraiment ? Il veut voir ce qu’aurait fait la fille immature de mon âge si elle était justement qu’une imbécile ? J’ai envie de lui tordre le coup. Selon lui je ne vais sans doute pas avoir assez d’acquis pour pouvoir aller à l’université, c’est ça ? Il se dit sûrement qu’il a adopté la mauvaise fille, que je ne suis pas un bon petit toutou ramenant de bons carnets de notes à la maison. Mais qu’il aille au diable ! Je sais que je suis douée. Je sais que j’ai des compétences. Et il n’a pas le droit de me juger ainsi. Je le vois venir avec son regard noir, son ton condescendant et sa moue boudeuse. Il va encore dire que j’ai perdu mon temps à traîner dans les rues alors qu’il m’avait offert la chance de m’inscrire à Wynwood. Il sait quoi ? Oui ! Oui j’ai été traîné dans les rues. Et alors ? Jamais je n’ai été autant studieuse ! J’ai pris des notes durant les cours. Je n’ai pratiquement pas séché. J’ai fermé ma grande bouche quand un prof m’énervait un peu trop. Je me suis contenue ! J’ai divisé mon nombre de sortie par deux ! J’ai fait des efforts. Mais ça… Évidemment personne ne le voit. Alors à quoi ça sert d’essayer de jouer les filles modèles ? Ils regrettent de m’avoir adoptée. Ils se disent sans doute que s’ils avaient su, ils auraient choisi la petite blonde dans le berceau d’à côté ! Je les hais !

Mon poing s’enfonce dans le mur de ma chambre alors qu’un cri s’échappe de ma gorge. Je balance mon téléphone portable à mes pieds. Il veut vraiment voir ce que j’aurais pu faire ? Il veut vraiment avoir honte de moi et regretter encore plus la personne que je suis devenue ? Parce que je peux le faire. Je peux abandonner toutes mes sages décisions. Tant pis pour ma bourse d’étude ! Tant pis si je finis à dormir dans la rue accro à une nouvelle drogue ! De toute façon qui ça intéressera ? Mon père ne reconnaît plus la Lula qu’il a connu. Ma mère ne m’adresse pas la parole car elle a trop peur de moi. Ma chambre est devenue une prison. Ce maudit lycée ne me convient pas. Mon futur ? Oui, je voulais étudier l’art. Oui c’était mon seul moyen de m’échapper de cette triste réalité. Réalité dans laquelle mes parents biologiques n’ont même pas voulu de moi. Mais à quoi bon ? Je ne suis personne. Personne ne veut de moi. Personne ne m’aime pour ce que je suis. Mes défauts on les voit, on les crie, on les pointe du doigt… Mais est-ce qu’un jour seulement ils ont essayé de voir ce qu’il y avait de bon en moi ? C’est si compliqué que ça ? Je ne suis pas si mauvaise que ça ! Oui je n’excelle pas là où tous les autres y arrivent. Mais… J’ai mes points forts aussi. Je suis un minimum douée… J’aimerai pour une fois que l’on me dise que ce que je fais est bien. C’est dur ça ? Ouvrir les yeux et apprendre à regarder au-delà des apparences…

Je claque la porte et sort en courant du bâtiment. Je n’ai qu’une envie, faire une connerie. Je ne sais pas encore quoi, mais je vais le faire. Il fait encore jour malgré cette heure tardive de la journée. Je commence à marcher à grand pas. Mon sac sur les épaules, je ne réfléchis pas trop où je vais. J’ai mis mon casque sur mes oreilles et ma musique à fond.

Je finis par trouver l’endroit parfait. Sans réfléchir j’ouvre la fermeture de mon sac à dos et en sors une bombe. Ça faisait un moment que je n’avais pas fait ça. Y a pas mal de murs déjà occupés à Miami, mais je n’ose me frotter aux grands grapheurs que de temps en temps. Aujourd’hui, j’ai besoin de me défouler et c’est bien la seule manière que j’ai trouvé. Un sportif serait allé courir, moi je dessine. Peindre aurait pu être une autre solution mais je n’avais pas de toile. Au moins, ici c’est gratuit et tout le monde peut voir ce que j’ai envie de transmettre aujourd’hui.
Alors, bien qu’interdit, je commence à appuyer. Je continue. Mes mains se laissent guider par mon esprit. Je pourrais presque le faire les yeux fermés. Quand je dessine je ne vois pas ce que je fais. Non… En vérité je suis à l’intérieur de mes gestes. Souvent, je réalise seulement à la fin le travail exécuté.

De longues minutes après, une lumière vient gâcher mon visuelle. De ma main libre je fais glisser mon casque de musique et entend alors une sirène. « Merde ! » Je m’apprête à tout ranger quand j’aperçois la voiture au bout de la petite rue. « Merde merde merde ! » Je laisse tout en plan et me met à courir dans le sens inverse. J’abandonne ainsi mon sac derrière moi, mes dessins, mes bombes, mes croquis, mes photos… Tant pis ! Je continue de courir et heurte quelqu’un. Je ne m’arrête pas. Au contraire, un rire sort de ma gorge. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante. Je perds mon souffle rapidement, m’arrête et regarde derrière moi. Oserais-je tenter d’aller récupérer mes affaires ? De toute façon, j’ai la flemme de rentre à pieds. Je vais devoir prendre le bus et pour ça… Il faudra que je retourne sur les lieux du crime.





Dernière édition par Lula Barnes le Dim 7 Avr 2013 - 19:21, édité 1 fois
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