☼ Cycle court pour votre linge ? [Liberty]

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Le sport ne fait pas vivre plus vieux, mais fait vivre plus jeune

Lundi 18, 07h. ” Quand Zack la complimenta à propos de son prénom, Liberty laissa échapper un petit rire avant d’avouer : « Pour être honnête, à l'origine, mon prénom c'est Cadence. Liberty c'est mon deuxième prénom, mais il me va mieux que le premier ! Du coup personne ne m'appelle Cadence depuis des années, y compris les profs ! ».

Le brun lui fit un sourire amusé. Lui aussi utilisait son deuxième prénom, et ce depuis qu’il était tout petit. Son premier… personne ne le connaissait, si ce n’est ses parents et son cousin. Mais dès qu’il avait été en âge de parler, il avait déclaré le détester et vouloir qu’on l’appelle Zack. Depuis, tout le monde le connaissait sous ce prénom, et ça lui convenait très bien ainsi. Il comprenait donc très bien que Liberty ait préféré son second prénom à son premier… qui était joli lui aussi, mais moins poétique, peut-être. Le Khi Omikron changea ensuite de sujet pour lui demander si elle était nouvelle, étant donné qu’ils ne s’étaient auparavant jamais croisés.

« Je suis arrivée il y a environ... 2 semaines, je crois, donc on peut dire que je suis nouvelle. C'est normal si tu ne m'as jamais vue, et je ne crois pas t'avoir croisé non plus ! » répondit-elle avec enthousiasme.

« Alors bienvenue à Wynwood ! » enchaina le jeune homme, un sourire tranquille aux lèvres.

Il se chargeait souvent de l’accueil des nouveaux arrivants en cours d’année, étant donné qu’il était inscrit dans un programme de parrainage. Pour Liberty, ce n’était pas à lui qu’on avait confié son dossier, mais il était sûr qu’elle avait tout de même été bien accueillie dans l’école. Il avait déjà croisé quelques-uns de ses collègues, s’il pouvait s’exprimer ainsi, et les avait tous trouvé sympa. Bref.

« Tu es dans quelle Confrérie ?
- Roh Kappa ! Et toi ?
- Moi je suis chez les Khi Omikron… C’est marrant, je ne t’imaginais pas dans cette Confrérie ! Mais bon, j’imagine que toi non plus, tu ne me voyais pas chez les Khi ».

Il chipota un peu à la couverture de son bouquin, qui était pourtant un très bon indice le reliant à la Confrérie du Savoir, comme la Présidente et lui aimaient désigner les Khi Omikron. Mais à chaque fois qu’il avait essayé de faire deviner sa Confrérie à quelqu’un, les gens l’avaient catalogué : Pi Sigma. C’est vrai qu’il avait une belle gueule, comme on dit… mais il ne se voyait pas du tout chez les dragueurs. Pas son genre, lui qui n’avait jamais eu qu’une seule relation, sérieuse qui plus est.

« Quels sports pratiques-tu ? » demanda-t-il ensuite pour entretenir la conversation.

Si elle faisait partie des Rho Kappa, c’est fatalement qu’elle était sportive. Et lui, ça l’intéressait toujours de connaître ce genre de chose quand il rencontrait des gens. Si ça se trouvait, Liberty était très douée dans un sport qu’il aurait aimé essayer – et Dieu seul sait combien il y en avait sur sa liste. Du coup, peut-être qu’il pourrait lui demander quelques cours, ou conseils sur l’un des sports qu’elle pratiquait. On ne sait jamais ! ”

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Zack & Lily

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Même si je n'aimais pas particulièrement qu'il y ai du monde, ce jeune homme avait l'air très sympa, et pouvoir patienter en faisant connaissance avec lui ne me dérangeait pas du tout. C'est toujours agréable de rencontrer des personnes intéressante, et Zack semblait en faire parti!Je sourit "bêtement", comme à chaque compliment, lorsqu'il me répondit que mon prénom était joli.Je baissais les yeux tous en souriant.Et ce fut donc la première personne à qui j'avouais;

"Pour être honnête, à l'origine, mon prénom c'est Cadence.Liberty c'est mon deuxième prénom, mais il me va mieux que le premier!Du coup personne ne m'appelle Cadence depuis des années, y compris les profs!"Avouais-je en riant.

La toute première personne de Miami, et une des seule à connaître mon réel prénom.Je ne sais même pas pourquoi je le lui avais dis.Il fallait croire que le courant passait bien après tout!Mais je ne regrettais pas ce que je disais.Je n'avais pas non plus honte de mon prénom, je trouvais simplement qu'il ne m'allait pas.

"Je ne me souviens pas t’avoir déjà croisée à Wynwood… tu es nouvelle ou c’est moi qui ai gardé trop longtemps le nez dans mes bouquins ?

Je regardais de nouveau le garçon.

-Je suis arrivée il y'as environs...2 semaines, je crois, donc on peut dire que je suis nouvelle.C'est normal si tu ne m'as jamais vu, et je ne crois pas t'avoir croisé non plus!"

Il était possible qu'on se soit croisé, mais qu'aucun de nous ne ce soit attarder sur l'autre.Le lycée est grand, et il y'as beaucoup d'élèves, alors si on devait retenir chaque visage, on n'en finirait jamais!

"Tu es dans quelle Confrérie ?

-Roh Kappa!Et toi?"

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Sur tous les murs j'écrirai je le jure... ♪

Lundi 18, 07h. ” L’aveu de Zack laissa sa camarade un peu songeuse. Du moins c’est l’impression qu’il eut, quand il la regarda après avoir terminé la lecture à voix haute de l’horrible passage dans lequel il était plongé avant qu’elle ne le rejoigne. Pour un peu, il se serait cru à un Club de Lecture. Malheureusement, ce genre d’endroit n’existait pas dans un endroit comme Wynwood High School, la majorité des élèves étant bien trop bourgeois pour pouvoir en profiter. Le champagne et les cartes Gold, c’est tellement plus amusant.

« Je te le fais pas dire... » lui répondit-elle quand il lui avoua avoir des frissons en lisant la prose de Littell.

La jeune femme soupira ensuite et referma la machine dans laquelle elle avait mis une partie de son linge. Elle l’actionna et fit de même avec les autres, puis se tourna vers Zack qui se présenta à elle avec politesse.

« Enchantée Zack, moi c'est Liberty ! ».

Ses cheveux ondulés frôlèrent son cou tandis qu’elle souriait, et le Khi Omikron lui rendit son sourire. Finalement, ce n’était peut-être pas plus mal d’attendre son linge avec un peu de compagnie. Même s’il aurait préféré porter autre chose que ce qu’il avait actuellement sur le dos, à savoir : un vieux jeans qui avait déjà bien vécu et un tee-shirt troué à la couture, sur le bas du tissu. Normal, tous ses vêtements corrects étaient en train de s’offrir un petit tour en machine !

« C’est un très joli prénom » fit-il remarquer, tout en se hissant sur une machine à laver qui ne tournait pas.

Elles étaient toujours plus confortables que les espèces de banquettes en plastique orange qu’il y avait dans cette petite pièce et qui devait détruire pas mal de postérieurs, Zack en était convaincu. Il referma son livre après avoir corné la page et le posa à côté de lui, pas mécontent de retrouver une ambiance plus légère en cette matinée qui s’annonçait plutôt paisible. Le seul cours qu’il voulait éviter – arts plastiques – n’avait pas lieu ce jour de la semaine, le jeune homme n’avait donc aucune raison de ne pas avoir envie d’aller en classe.

« Je ne me souviens pas t’avoir déjà croisée à Wynwood… tu es nouvelle ou c’est moi qui ai gardé trop longtemps le nez dans mes bouquins ? » demanda-t-il ensuite à Liberty avec curiosité.

Bien entendu, il ne pouvait pas connaitre tout le monde dans cette école, c’était évident. Mais il avait une mémoire plutôt bonne des visages, et celui de la jolie blonde ne lui disait rien du tout. En attendant sa réponse, il s’amusa à essayer de deviner dans quelle confrérie elle pouvait bien se trouver. Est-ce que les Eta Iota faisaient leur linge elles-mêmes ? … Il n’en était pas certain. Même s’il était ami avec plusieurs d’entre elles, Zack ne les avait jamais entendu dire qu’elles allaient nettoyer leurs vêtements. Mais c’est peut-être aussi parce que ça ne l’intéressait pas le moins du monde de garder en mémoire une information aussi inutile. Pour les devinettes, il repasserait.

« Tu es dans quelle Confrérie ? ». ”

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Zack & Lily

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Cela faisait quelques jours que j'étais à Wynwood déjà, et je ne connaissait pas grand monde.J'avais beaucoup de mal à m'intégrer ici, à cause de ma timidité.Je n'osais pas aborder les gens, faire le premier pas, ça m'effrayais.Et je ne suis pas quelqu'un qui aime qu'on lui porte beaucoup d'attention.Mais je faisais des efforts pour changer, me socialiser, parler à d'autres personnes afin de m'intégrer le mieux possible dans ce nouveau lycée, cette nouvelle ville, cette nouvelle vie.Bref, c'était la raison pour laquelle j'avais adresser la parole à ce total inconnu à la laverie.En temps normal, aucun son ne serait sorti de ma bouche.S'il m'avait dit salut, j'en aurais fait de même, mais ça ce serait arrêter là.Mais là j'avais envie de lui parler, sans trop savoir pourquoi.Peut être ce désir de changer, en plus il n'y avait personne d'autre, donc pour moi, c'était l'idéal.Procédons pas par pas.Le jeune homme ne semblait pas m'avoir vu et avait l'air surpris.Je suis si discrète que ça?Toutes ces années à vouloir me faire petite ont finalement "payées" alors!

"Ah, euh, pardon ! J’étais un peu surpris, excuse-moi. Tu… tu parles bien de ce livre ?

Je fis un léger 'oui' de la tête avant de continuer mon petit trafic de linge.Le garçon s'approchait de moi, et je gardais ce même sourire.Je me sentais peu à peu à l'aise, après tout, ça avait l'air d'être quelqu'un de très gentil.Peut être que l'on s'entendrait bien après tout.

"Je regardai les Juifs : les plus proches de moi paraissaient pâles, mais calmes. Nagel s'approcha et m'apostropha vivement, désignant les Juifs : "C'est nécessaire, vous comprenez ? Dans tout ça, la souffrance humaine ne doit compter pour rien." – "Oui, mais tout de même elle compte pour quelque chose." C'était cela que je ne parvenais pas à saisir : la béance, l'inadéquation absolue entre la facilité avec laquelle on peut tuer et la grande difficulté qu'il doit y avoir à mourir. Pour nous, c'était une autre sale journée de travail; pour eux, la fin de tout

Je l'avais bien lu, oui, et j'en gardais un souvenir mitigé.Ce livre était historiquement intéressant, mais émotionnellement atroce.Je me remémorais ce passage, non sans une légère boule au ventre.Je regrettais presque d'avoir lu ce bouquin.

"Je suis assez surpris que tu l’aies lu… à moi, il me donne des frissons.

-Je te le fais pas dire...."

Dis-je en soupirant, tout en refermant les couvercles des machine et les actionnaient.Je me retournais ensuite vers le garçon.

"Au fait, moi c’est Zack.Me dit-il.Je lui souriais de nouveau. (C'est pas comme si je passais mon temps à sourire....)

-Enchanté Zack, moi c'est Liberty!"

Et oui, encore un à qui je mentais partiellement.Je persiste à dire que mon deuxième prénom, Liberty, est bien mieux que Cadence.....

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Les apparences peuvent être trompeuses

Lundi 18, 07h. ” Zack était plongé dans la lecture d’une scène particulièrement atroce, tant au niveau de ce qu’elle décrivait que de la froideur sereine qui se dégageait du style de l’écriture de Littell quand une voix s’éleva dans la pièce.

« Je crois que je l’ai déjà lu, il est intéressant ! » annonça cette voix, ce qui eut pour effet de faire sursauter le jeune homme.

Il releva les yeux pour constater qu’il n’était à présent plus seul. Un court instant, il se demanda quand cette jolie blonde avait bien pu arriver et si elle avait réellement été discrète au point qu’il ne l’entende pas. Tandis qu’il se remettait de ses émotions, Zack l’observa continuer à trier son linge. La connaissait-il… ? Non, il n’en avait pas le souvenir. Finalement, au bout d’une ou deux secondes de trop, il réagit à la phrase de la nouvelle venue.

« Ah, euh, pardon ! J’étais un peu surpris, excuse-moi. Tu… tu parles bien de ce livre ? » hésita-t-il.

En effet, cela lui sembla bizarre qu’une lycéenne puisse s’intéresser à un récit pareil. L’atrocité qui s’en dégageait lui donnait déjà des frissons à lui, qu’avait-elle bien pu ressentir en parcourant les lignes des mémoires d’un officier SS responsable de la mort de centaines de milliers de juifs ? Après avoir obtenu une réponse, il se leva pour être à la hauteur de la demoiselle et lui fit un léger sourire, mi-impressionné, mi-sceptique. Il posa ensuite l’énorme volume de 912 pages sur une machine à laver et se pencha pour lire un passage du livre, à voix haute. Ce passage-même qui l’avait empêché de remarquer la présence d’une nouvelle personne dans la pièce où il se trouvait.

« Je regardai les Juifs : les plus proches de moi paraissaient pâles, mais calmes. Nagel s'approcha et m'apostropha vivement, désignant les Juifs : "C'est nécessaire, vous comprenez ? Dans tout ça, la souffrance humaine ne doit compter pour rien." – "Oui, mais tout de même elle compte pour quelque chose." C'était cela que je ne parvenais pas à saisir : la béance, l'inadéquation absolue entre la facilité avec laquelle on peut tuer et la grande difficulté qu'il doit y avoir à mourir. Pour nous, c'était une autre sale journée de travail; pour eux, la fin de tout ».

Une fois cet extrait énoncé à voix haute, Zack releva les yeux sur la jeune femme et lui sourit, un peu timidement.

« Je suis assez surpris que tu l’aies lu… à moi, il me donne des frissons » avoua-t-il. « Au fait, moi c’est Zack ». ”

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Zack & Lily

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Lundi matin.Je bouclais ma deuxième semaine pour en commencer une troisième à Miami.Déjà 3 semaines ici, le temps passait si vite.Ma mère était toujours dans le même état, je n'avais pas l'impression qu'elle allait mieux en faites, et je craignais assez pour l'année prochaine.Un jour, il faudra bien qu'elle se retrouve seule, mais d'ici là, j'espérais qu'elle referais surface.Après tout, il n'y avait pas de raison.....En attendant, je l'aidais, j'étais là pour elle,je la soutenais....Il était tôt quand je me suis levée, j'avais envie de prendre mon temps pour quelques corvées ménagère.Vaisselle, poussière, balai, sans oublier la lessive.Une fois la vaisselle faites, je me suis dit qu'en attendant qu'une machine se fasse, j'aurais le temps pour le reste, peut être même que j'aurais le temps avant de partir en cour....!Du coup, j'ai foncer prendre mes affaires et celles de ma mère dans les deux bacs, et....Et merde.Machine en panne.Elle ne voulait pas se remettre en route.Ca n'arrive qu'as moi ça!Je ne savais même pas s'il y avait une laverie aux alentours, et je ne voulais pas me risquer de m'aventurer comme ça toute seule aussi tôt le matin pour chercher une laverie.Dernière solution, et pas la plus intelligente mais la seule que j'avais sous la main si tôt le matin; La laverie de Wynwood!Bah oui, après tout, elle était ouverte aux étudiants non?

J'embarquais donc mes affaires après m'être préparée, habiller et "pomponner".....Ouai voilà on se comprends.Je ne suis pas le genre de fille qui passe trois quart d'heure dans la salle de bain.Un coup de peigne, parfum, et éventuellement rouge à lèvre discret, et on est parti.Pas la peine de se prendre la tête!C'est donc avec mon sac de cours et mon sac de linge que je pressais le pas pour arriver à temps à Wynwood.Oui, j'avais le temps, c'est vrai, mais je voulais embarquer mes affaires, si possible sèches, avant d'aller en cour. Verdict, il était près de 8h du matin, je commençais à 11h environs....Aller, ça va le faire!!Le lycée à cette heure n'était pas si remplis, c'était plutôt agréable, moi qui aime me faire toute petite, là je passais discrètement.Pour une fois je traversais ce couloir en me sentant plutôt bien dans ma peau!J'étais déjà passer quelques fois devant la laverie, je savais donc parfaitement ou elle se trouvait.Coup de bol!J'ouvrais la porte et la refermait derrière moi, butais quelques micro secondes parce que je me rendais compte que je n'étais pas seule, et me dirigeais vers les machines.

Pourquoi avoir buter ainsi?Parce que déjà, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ai du monde, et ensuite, je n'aimais pas particulièrement qu'il y ai du monde.Mais pour une personne je vais pas chipoter.Fallait bien que je me socialise quand même!En plus, le jeune homme présent avait l'air de quelqu'un de gentil.Tout en séparant bien mon linge, et en le répartissant correctement dans les machines, je tentais de déchiffrer le titre du livre que le garçon lisait.Ma curiosité me perdra."Les Bienveillantes".Le titre me disait quelque chose, peut être l'avais-je déjà lu après tout...Je pensais à un livre de Littell.Je n'aurais pas oser dire un mot en temps normal mais soyons fous....!

"Je crois que je l'ai déjà lu, il est intéressant!"

Dis-je timidement souriant au garçon tout en continuant mon trafic. Pitié, faites qu'il ne me trouve pas totalement ridicule. Qu'il ne se dise pas "ok mais je t'ai rien demander.", ou un truc dans le genre...!

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Les Bienveillantes

Lundi 18, 07h. ” Cela faisait plus d'un an que Zack n'avait pas eu de copine. Sa première et dernière en date l'avait quitté en invoquant sa jalousie maladive - et elle avait raison sur ce point -, avant de disparaitre complètement de la circulation. Il l'avait revue, récemment... Le brun l'avait trouvée changée, en mieux. Mais pour autant, il n'avait pas eu envie une seule seconde de se remettre avec elle. Les couples, c'était trop de problèmes, ça détournait les gens de leurs véritables objectifs, les rendait complètement niais... Tout ce qu'il détestait ! Du coup, Zack n'était plus ressorti avec personne depuis son ex. Parfois, il avait bien eu envie de se rapprocher de certaines filles, même d'une en particulier, mais il s'était toujours raisonné en se souvenant de son attitude lors de sa première "mise en couple". Et puis de toute façon, il n'avait que 16 ans et ça ne pressait pas du tout.

Ce lundi, très tôt le matin, en rangeant sa chambre, le jeune homme se dit qu'il y avait vraiment du bordel partout. Ses vêtements sales trainaient dans tous les côtés de la pièce, débordant de son bac à linge déjà rempli. En ouvrant sa garde-robe, Zack dut se rendre à l'évidence : il devait absolument faire une machine, sinon il finirait sa semaine en caleçon, et encore ! Blasé, il attrapa une manne et commença à jeter ses habits dedans, en pestant intérieurement. Il avait d'autres choses à faire de beaucoup plus constructif que la lessive ! Surtout qu'il s'était acheté un livre très intéressant récemment, et il aurait nettement préféré le lire plutôt que de laver son linge. L'illumination lui vint alors qu'il s'apprêtait à sortir de la chambre : il pouvait prendre son livre pour le lire à la laverie. Heureux d'y avoir pensé, il attrapa le bouquin et le plaça par-dessus son linge, et quitta le bâtiment des Khi Omikron, désert à cette heure si matinale. Il faisait plutôt bon alors il décida de marcher tranquillement jusqu'au bâtiment principal de l'école, où se situait la laverie.

Une fois à l'intérieur de la pièce, le Khi Omikron fourra ses vêtements clairs dans une machine, les foncés dans une autre, les couleurs dans une troisième. Il avait beau être un garçon, il n'en restait pas moins futé et intelligent : faire tourner une machine sans abimer son linge était dans ses cordes. Il occupait trois machines en même temps, mais de toute façon il n'y avait personne d'autre ici, alors ce n'était pas bien grave. Une fois les programmes lancés, le jeune homme attrapa son livre et s'assit par terre dans un coin pour bouquiner. Il lisait "Les Bienveillantes", de Jonathan Littell. Ce livre énorme racontait les mémoires d'un ancien officier SS ayant participé au massacre nazi en Europe. Bien qu'il soit américain, Zack s'intéressait beaucoup à l'histoire... et donc également aux Guerres Mondiales qui avaient vu l'Allemagne se faire une bien sordide place dans la mémoire collective. Perdu dans sa lecture qu'il trouvait fascinante, le garçon n'entendit pas la porte de la laverie s'ouvrir sur une magnifique jeune femme et ne vit donc pas qu'il n'était à présent plus seul. ”