Abandonné || Il y a des retrouvailles que l'on préférerait éviter. [Pv Ryan Nelsen]

La jeune femme se concentra un peu plus sur son écrit quand elle entendit que le jeune homme s'asseyait, ou plutôt se laissait tomber sur le divan face à elle. Il ne sembla pas faire attention à elle, cela la soulagea, en même temps, elle n'avait rien de particulier qui pourrait attirer son attention. Enfin, c'était sûrement parler trop vite. Elle sentait que quelqu'un la fixait et étrangement, elle se doutait qu'il s'agissait de Ryan. Elle essayait de l'ignorer, mais apparemment il ait fini par la reconnaître ou du moins il s'était rendu compte qu'il la connaissait.

Après la question de son ancien ami, la jeune Asiatique leva son regard et le posa sur le jeune homme. Ses doutes étaient confirmés, il avait un vague souvenir d'elle. Elle aurait préféré qu'il ne se souvienne pas, après tout, il était un Pi Sigma, elle allait le détester, comme elle détestait ces mecs qui draguaient toutes les filles de ce lycée. Enfin, le problème n'était pas vraiment là... Quoi que... Enfin, là elle se demandait si elle devait mentir ou non. Si elle lui disait qu'ils s'étaient rencontrés quand ils étaient jeunes, il risquait de se souvenir qu'ils étaient amis et seraient surpris qu'elle soit si froide, mais si elle lui mentait et qu'il se souvenait il serait surpris aussi... Elle n'eut pas vraiment le temps de réfléchir plus qu'il justifia sa question. Cela l'amusait, si elle n'avait pas su qu'il était un PI Sigma, elle ne l'aurait pas deviné en l'entendant. Bon, elle allait se montrer sincère, de toute façon elle n'aimait pas mentir.

« On c'est déjà rencontré en effet, au Japon quand nous étions enfants »

Elle avait dit ceci calmement et le regarda en fermant son carnet. Ça lui faisait bizarre de parler comme ça à quelqu'un qu'elle voyait encore comme un ami, d'habitude elle était bien plus enjouée, surtout quand il s'agissait du Japon, mais il fallait croire que sa haine envers les Pi ou plutôt envers le type de garçon qui en était membre, était vraiment grande. Elle ferma un instant les yeux, hésitant à lui donner son nom, peut-être qu'il se souviendrait s'il connaissait son nom. Finalement, elle les rouvrit et le regarda.

« Je m'appelle Ouma Ayase »

Elle inclina alors poliment la tête en restant assise sur son siège, les mains posées sur son carnet lui-même posé au niveau de ses genoux. Elle ne savait pas, quoi dire de plus, elle se souvenait de lui et n'avait donc pas de question à lui poser, mais elle savait ce que c'était que ne pas se souvenir de quelqu'un, mais savoir qu'on le connait, ça lui était arrivé avec Soma, c'était sûrement pour ça qu'elle l'aidait, elle savait à quel point c'était une sensation désagréable de ne pas se souvenir.

Elle finit par détourner le regard pour prendre une canette de thé qui était dans son sac. Elle l'ouvrit et en bu une gorgée en attendant une réaction quelconque de la part de la personne en face d'elle pouvant montrer qu'il se souvenait. Elle n'était pas pressée et était d'un naturel patient.

La jeune asiatique s'était levée tôt le matin afin de se préparer pour le lycée. Il faisait beau, comme tous les jours dans cette ville, c'était agréables, mais en même temps un peu bizarre pour la jeune femme, elle ne trouvait pas cela naturel qu'il ne pleuve presque jamais. Elle soupira légèrement et alla préparer son bento pour le midi avant de s'habiller, d'un jean et d'un t-shirt blanc au-dessus du quel, elle avait mit une chemise à petit carreau légère. Elle fit ensuite son sac et sortit pour aller au lycée.

Une fois arrivée au lycée, elle se dirigea rapidement vers sa salle de classe, l'une des seule classe dont elle avait réussit à mémoriser la localisation. Elle entra et s'installa rapidement et attendit... elle et les autres personnes de sa classe attendirent, mais le professeur n'était pas là. Ce qui fait que tout le monde partit de son côté. La jeune fille elle se rendit au foyer.

Une fois qu'elle y fut, elle s'installa dans un des fauteuils et sortit de quoi écrire. Elle mit ses lunettes puis commença à écrire, se concentrant sur ce qu'elle écrivait. Elle ne fit donc pas attention à ce qui ce passait autour d'elle. Il y avait plusieurs personnes qui entraient et sortait, mais elle n'y prêtait vraiment aucune attention. C'était toujours comme ça quand elle se concentrait sur quelque chose qui la passionnait vraiment. Elle finit par s'arrêter un instant et s'étira avant de regarder devant elle.

Elle vit alors un garçon qu'elle connaissait. C'était le seul occidental qu'elle avait rencontré avant d'arriver ici. Elle était d'ailleurs surprise de le voir ici. Enfin, c'était un lycée réputé et assez cher, donc c'était normal que quelqu'un issu d'une famille riche soit ici. Puis elle venait de se rappeler qu'elle avait déjà entendu parler de lui, en écoutant sans vraiment le vouloir la conversation de deux filles. Elle devait avouer que tu t'étais fait une réputation qu'elle trouvait assez mauvaise, surement, car elle ne supportait pas les hommes qui avaient une réputation de Don Juan. Ça l'attristait que le jeune homme soit devenu comme ça.

Elle remit ses lunettes correctement et arrêta de la regarder, se remettant à écrire. Elle tentait d'oublier ta présence, voulant se concentrer de nouveau sur ce qu'elle écrivait. Mais c'était peine perdue, car elle faisait que de penser aux différences qu'il y avait entre le garçon qu'elle avait connu et qui était son ami et celui de maintenant dont elle avait entendu parler. Peut-être que ce n'était que des rumeurs, c'était possible, mais elle n'y croyait pas vraiment, enfin plus depuis qu'elle avait apprit à quelle confrérie il appartenait.

Enfin, tout le monde changeait, elle aussi avait beaucoup changée depuis qu'elle l'avait rencontré, mais ça ne changeait rien au fait qu'elle était vraiment déçue de ce qu'il avait pu devenir, enfin, c'était sa première réaction et pensée. Mais elle savait que si ils se reparlaient, elle changerait sûrement d'avis, même si elle ne le dirait pas, trop têtu pour penser ne serais-ce qu'une fois qu'elle pouvait se tromper. D'habitude, elle ne jugeait pas les gens comme ça, mais elle ignorait pourquoi, là elle le faisait.

Elle se remit à écrire n'arrivant pas à se concentrer entièrement sur ce qu'elle faisait, mais en tout cas assez pour ne pas lâcher sa feuille du regard. Elle voulait faire comme si elle ne l'avait pas vu. Puis peut-être qu'il ne la reconnaîtrait pas, si c'était le cas, ils n'auraient sûrement jamais l'occasion de reparler et donc toutes ses inquiétudes sur ce qu'il était devenu n'avait pas de raison d'être.