Fuite d'eau et crise de rires ! | νζ

♦ Neal jeta un rapide coup d’œil à la jeune fille aux cheveux rouges qui venait d’entrer à son tour. Il lui sourit, espérant la dérider un peu. Elle n’avait pas l’air d’avoir le réveil facile. Ce qui était compréhensible quand on était réveillé par les cris des habitants de la maison, et qu’on avait les pieds dans l’eau dès qu’on arrivait dans le couloir. « Salut ! T’es nouvelle ? Je t’ai jamais vue ». Mettre les pieds dans le plat, fait. Dire quelque chose sans aucun rapport avec la situation, fait. Pour sa défense, Neal n’avait pas passé beaucoup de temps à la confrérie ces derniers temps. Il n’était pas habitué aux nouveaux visages qui peuplaient la maison. Il allait rajouter quelque chose, mais fut interrompu par une serviette mouillée qui passait à quelques centimètres de son visage. En face de lui, Marissa riait comme une enfant. Il sourit devant ce spectacle, Marissa lui avait manqué ces derniers temps, et il était heureux de la retrouver telle qu’il la connaissait. Il se jeta sur elle, alors qu’elle disait quelque chose à propos d’une piscine intérieure. « Toi tu veux la guerre ! J’ai pas peur de ton frère, il m’aime bien, il dira rien si je te noie dans la douche » dit-il en riant. Evidemment que Jude le tuerait.

Alors que d’autres personnes arrivaient et que ceux présents les regardaient, abasourdis, Neal se précipita vers Marissa qui venait de tomber. « Ca va, tu n’as rien ? ». Il était toujours inquiet pour elle, il ne pouvait pas s’en empêcher. Mais quand il vit qu’elle riait, il se remit à rire à son tour. « T’as l’air drôlement con comme ça, ma pauvre Sassa. Puis il l’aida à se relever, échappant de peu à la chute. Il se tourna ensuite vers Erin, sur laquelle il jeta un peu d’eau, histoire de l’inclure à la folie ambiante. Il ne connaissait pas vraiment la jeune fille, mais n’avait rien à lui reprocher. Et il avait parfois l’impression que sa situation, dans son fauteuil, était parfois sujette aux moqueries. Lui, il n’en avait rien à faire. Alors il l’intégrait volontiers dans les délires qu’il pouvait avoir.

Au moment où il allait dire quelque chose à la jeune fille aux cheveux rouges, Batman se précipita dans la salle de bain, heureux d’avoir une piscine dans laquelle il pouvait patauger. Il se jeta sur Neal dans l’espoir de lui faire un câlin, mais ne réussit qu’à faire tomber le pauvre adolescent. Le faire tomber sur les genoux d’Erin, plus précisément. Ce qui était absolument gênant. Neal ne trouva rien d’autre à dire que : « Je suis une princesse ! » . Abruti.

Sven fut le premier à m'avoir rejointe. Il avait couru en bas pour éteindre l'eau et alors qu'il venait tout juste de remonter, se fut Erin qui arriva, en fauteuil, dans l'encadrement de la porte. Malheureusement pour elle, il n'y avait rien à tracter -avec sa charrue ça aurait pu le faire!-. Effectivement, elle ne pouvait pas m'aider ! Moi? J'étais à quatre pattes, en chemise blanche -transparente- et en slip pour éponger l'eau qui coulait encore -le temps que les canalisations se vident...- autant dire, j'avais pas une image glamour. Sven me dit qu'il allait chercher des serviettes auprès des autres confréries. Et alors qu'il venait de partir, c'est Nealou qui arriva, en mode JEMEREVEILLE. Rien qu'à voir sa gueule et à entendre sa voix de drogué, je souris. Alors quand je le vis paniquer et retirer son débardeur hideux pour le jeter par terre, je ne pu m'empêcher de rire à haute voix et à tomber le cul par terre, dans l'eau. Je ris alors encore plus, tandis que d'autres membres arrivèrent. Notamment les nouveaux ! Ah beh bravo la Chef de confrérie ! J'avais une serviette complètement trempé dans les mains et j'étais complètement mouillée moi aussi. Rigolant toujours, je fis une boule avec la serviette et je la jetais en direction de Nealou. Elle alla s'éclater sur le mur du couloir, étalant de l'eau sur tout le monde présent autour. Il y avait au moins 5 cm d'eau partout et ça devait probablement couler dans l'escalier.

« On l'a notre piscine intérieure ! »

Finis-je alors par dire en rigolant.

Autant tourner ça à la rigolade, parce que sinon, j'allais pleurer. J'étais la responsable des locaux et si un problème de ce genre arrivait, ça retombait sur moi et là... il faudrait refaire la canalisation, les sols et peut être même certaines marches de l'escalier ! Je préférais en rire ! Me levant alors, je manquais de tomber par terre, glissant sur le carrelage trempé. Je me rattrapais à la douche mais tomba quand même dans l'eau. Youpi !

• Samedi
  
  Le soleil traverse les rideaux, les oiseaux chantent, et moi je suis sous mes couvertures, j'ai besoin de dormir, j'ai besoin de rester un peu seule, je ne sais pas si je sortirais aujourd'hui mais pour l'instant je suis bien là où je suis. Mon portable sonne puis s'arrête, je regarde puis l'éteins, je n'ai pas envie de répondre, surtout à ma mère, je sais très bien pourquoi elle veut m'avoir au téléphone... Je referme les yeux puis je retombe dans mon sommeil réparateur.
  
  Des cris, des gens qui tapent aux portes, encore des cris, de l'agitation, je rallume mon portable pour regarder l'heure, il est 10 heure, les gens se lèvent tôt ici, surtout le week end... J'enlève les couvertures de ma tête puis regarde par la fenêtre, le soleil est vraiment levé et les gens font vraiment beaucoup de bruit dans le couloir, je vais à la porte, en T-Shirt, culotte l'ouvre et regarde dans le couloir, il y a du monde au niveau de la salle de bain. Je baille puis m'avance dans le couloir jusqu'à l'attroupement.
  
  - C'est quoi ce bordel ?
  
  Je regarde les gens un à un puis rebaille pour finalement pousser une ou deux personnes pour voir ce qu'il se passe. Il y a de l'eau partout, j'ouvre des yeux comme des soucoupes puis me recule.
  
  - Qui c'est qui a fait ça ?
  
  Je parle avec une voix ensommeillée, avec les yeux qui vont avec, les gens me regardent bizarrement...
  
  - Vous avez jamais vu une fille ?
  
  Je lève les yeux au ciel puis retourne dans ma chambre, j'attrape un jogging, l'enfile puis reviens, le jeune homme avec les dreads qui était bizarre tout à l'heure se retrouve les pieds dans l'eau, torse nu, à regarder béatement les gens de notre confrérie.

♦ Neal savourait son sommeil. Il avait toujours été un grand dormeur, faisant parfois passer ses heures de sommeil avant tout le reste. Il avait prévu de dormir toute la journée du dimanche, espérant rattraper le sommeil perdu durant la semaine. Contrairement à ses habitudes, il n’avait pas extrêmement bien dormi ces derniers jours, l’esprit encombré, réfléchissant trop. Alors il avait pris un jour de congé dans sa vie sociale et scolaire, et dormait d’un sommeil profond. Il était au milieu d’un rêve où il escaladait la muraille de Chine en tutu rose, quand Mary Poppins frappa le gong d’un coup puissant.

Neal s’éveilla en sursaut, réalisant qu’on frappait à sa porte, et non sur un gong centenaire. « Que.. hein ? quoi ? » bafouilla-t-il. Il se passa une main sur le visage et essaya de sortir de son lit, comprenant que quelque chose se passait dans la maison. Il se leva, s’étira longuement et enfila le premier t-shirt qu’il trouva. Il s’avéra que le-dit t-shirt était un débardeur fleuri, kidnappé par le Nu Zêta à son ex-colocataire. Il ne le lui avait jamais rendu, et l’avait quasiment oublié, enfoui qu’il était sous une pile de linge sale. Il se gratta l’arrière du crâne et quitta sa chambre, se dirigeant vers la source du bruit.

Tous les habitants de la maison étaient attroupés devant la porte de la salle de bain. Neal s’approcha et arqua un sourcil surpris quand ses pieds nus rencontrèrent de l’eau. « Hé les gars, vous avez vu, y’a de l’eau partout ». Il bâilla, inconscient de la stupidité de ses propos. Mais les écolos étaient habitués à ses comportements étranges et à ses excentricités. Neal tenta d’analyser la situation. Salle de bain, eau, eau, salle de bain… Il sursauta, comme s’il venait de comprendre. « Merde, de l’eau ! ». Il enleva précipitamment le débardeur hideux qu’il portait et le jeta dans l’eau, épongeant du mieux qu’il put avec son pied. Il surprit les regards des autres habitants sur lui, et haussa les épaules. « Quoi ? J’ai paniqué »

Samedi, 10 heures.

J'étais parti courir, j'adorais ça et encore plus sous le soleil de Floride comme ça. Ca me changeait de l'écosse ! Je m'étais donc levé assez tôt pour un samedi matin et j'étais parti vers 9 heures courir au bord de l'eau. Personne ne s'était réveillé avant que je ne parte ou alors, je n'avais croisé personne plutôt ! Il faisait tellement beau, tellement chaud, c'était un vrai plaisir ! Pas mal de gens était déjà sur la plage à cette heure, ce qui me surprit ! Après ma petite course, j'optais pour une baignade afin de me raffraichir un peu. L'eau était tellement bonne ! Je n'avais que rarement connu une eau chaude comme ça ! En Australie et en Afrique certes, mais c'était tout ! Après un petit moment, je fini néanmoins par me décider à rentrer à la maison. J'adorais ma confrérie. Je devais bien admettre que j'avais fait le bon choix lors de mon inscription ! Je n'avais aucun regrets, loin de là !

Courant à petites foulées vers mon bâtiment, c'est Batman qui vint m'accueillir à la porte, tout content. Je l'adorais ce chien, c'était tellement agréable d'avoir un compagnon à quatre pattes avec nous, ça me rappelait la maison. Mais j'arquais rapidement un sourcil. J'entendis un bruit et des cris provenant d'en haut. Poussant un peu Batman, j'avançais rapidement vers l'escalier et monta quatre à quatre les marches. Après cela, je vis l'eau tomber à mes pieds, le couloir en était plein. Mais que se passait-il? Je trouvais Marissa là, essayant d'éponger le sol avec les serviettes. Elle essayait de réveiller les autres et sembla soulagée de me voir. Je me dépêchais donc de toquer d'un geste vif à toutes les portes du couloir et puis, écoutant ce qu'elle me demandait, je couru en bas afin de couper l'arrivée d'eau. Ou ça se trouvait ça? Sûrement dehors non? Nous n'avions pas de cave après tout...

Je cherchais alors l'endroit où ça se trouvait, faisant des allers et retours avec Batman qui prenait ça pour un jeu et qui me suivait de près. Allant alors dehors, je trouvais le compteur et le robinet, j'ouvris alors le boitier et essaya de trouver comment ça fonctionnait. Après de longues secondes, je tournais le robinet, attendant une réaction de ma chef de confrérie. J'entendis après quelques instants un « C'est bon ! » qui me fit alors revenir à l'intérieur. Montant de nouveau les escaliers, je retrouvais tout le monde dans ce couloir.

Samedi 16 février 2013.
10 heures.

Grasse matinée oh oui ♥
Enfin. Je profitais de mes draps chauds, du soleil qui dessinait des bandes lumineuses fines au travers des volets, parcourant la chambre. Ma coloc', Anaeli, dormait toujours à en voir la forme inerte qui occupait son lit. Je ne savais pas ce que j'allais faire ce week-end et c'était bien la première fois que ça m'arrivait. Ca allait me faire du bien, de ne rien faire de spécial, de ne pas suivre d'horaires particuliers, de pouvoir faire ce que je voulais, quand je le voulais. Je ferai sûrement un peu de cuisine, j'irai peut être jouer un peu de violon dans la véranda, ça faisait longtemps. Ou bien je lirai un bon livre comme je n'en ai pas lu depuis longtemps...

L'odeur d'Aiden me vint au nez, je portais sa chemise, celle du soir de la Saint Valentin. Sûrement l'une des plus belles soirées de ma vie. Je me sentais tellement bien ces derniers jours... Il prenait soin de moi, il me comblait. Et puis j'avais retrouvé ma relation d'antan avec Dexter et ça, ça me faisait beaucoup de bien aussi. J'avais l'impression que tout le monde avait retrouvé un certain équilibre, une sorte de stabilité, qu'il n'y avait plus rien de dramatique à l'horizon. Et ça faisait du bien, un vent de paix...

Je sortis ma main de dessous ma couette pour regarder à la faible lueur du jour, à nouveau, la bague offerte par Aiden. Je l'adorais et je ne cessais de l'observer. Le matin, quand je mangeais, en cours, quand je jouais de la musique... Tout le temps et je ne la retirai presque jamais. Sauf quand je faisais le ménage ou la vaisselle, afin de ne pas l'abîmer.

Alors que j'étais confortablement en train de me réveiller, j'entendis un cris et un bruit assourdissant. Je me réveillais donc en sursaut de mon lit afin de sortir dans le couloir. Là, je vis que le boucan venait de la salle de bain, la porte était ouverte et un locataire Nu Zêta était en train d'appeler à l'aide. Inquiète et rapide, j'entrais et là... Je constatais avec effroi qu'une canalisation avait lâché, alors que la salle de bain était neuve ! L'eau sortait du tuyaux telle une explosion et recouvrait très rapidement le sol ! J'eus un mouvement de peur : que fallait-il faire? L'eau allait se répartir bien plus loin que la pièce et ce, très rapidement !! Il fallait couper l'eau au compteur ! Vite !

« Héhooo !!! Réveillez vous !!! Vite !!! Faut couper l'eau en bas !!! » Criais-je à tout les autres écolos.