Wynwood University
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 Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran

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MessageSujet: Re: Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran   Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran EmptyVen 12 Avr 2013 - 19:53

Neal essayait en vain de retenir Batman, qui avait décidé de faire sa fête à la demoiselle. Demoiselle, qui, étonnée par l’attitude du Golden Retriever, recula et buta sur son sac. La chute qui suivit fit réagir Neal, qui se précipita pour apporter son aide à la jeune fille, dont le postérieur trempait dans l’eau. Il n’eut pas le temps de placer un mot ; l’inconnue se relevant déjà, partie à la poursuite de son animal de compagnie. En voyant la petite bête courir se réfugier sous les buissons, le Nu Zêta comprit enfin pourquoi le chien avait tout tenté pour s’infiltrer sous la veste de la jeune fille. Il regarda celle-ci parler à son animal, et fit un signe à Batman, assis à côté de lui, l’air de dire « Elle est folle ». Puis, le chien repéra du mouvement près d’un taillis et se mit à aboyer, tentant de se défaire de la laisse, que Neal tenait fermement. La nouvelle venue était à présent à quatre pattes dans la boue, toujours à la recherche de sa petite bête. Neal allait se proposer pour participer aux recherches, mais elle se tourna vers eux, la bestiole dans les bras, lui chuchotant quelques mots réconfortants. Puis elle se rapprocha d’eux, s’accroupissant devant Batman, dont la langue pendait de bonheur. Elle finit par lever les yeux vers Neal, qui n’avait cessé de l’observer, intriguée par la demoiselle.

« Comment il s’appelle ? »

L’adolescent mit un moment à comprendre qu’elle parlait du chien, trop occupé à observer ses prunelles magnifiques. Il toussota, gêné à l’idée qu’elle ait pu s’apercevoir qu’il la contemplait. « Batman. Il s’appelle Batman. ». Il caressa la tête du chien, qui avait levé les oreilles en entendant son nom. « Désolé pour ton rat. Il est pas méchant, il est juste curieux. Et il aime bien se frotter aux gens, aussi. Tellement que je me demande si c’est normal, d’ailleurs. » Neal arrêta de parler, conscient que ce n’était qu’un débit d’idioties qui franchissaient ses lèvres. Il ne pouvait pas s’empêcher de passer pour un abruti, devant tout le monde. Et cette inconnue n’échappait pas à la règle, victime des compétences sociales du Nu Zêta. Il ramassa la boîte dans laquelle se trouvait le rat, la tendant à l’adolescente. « Tiens, tu en auras peut-être besoin » Puis il jeta un coup d’œil aux sacs et valises autour d’eux, et s’empara de l’une d’entre elles sans attendre l’approbation de sa camarade. « Je vais t’aider. Tu dois aller à quel bâtiment ? ». Il lâcha la laisse de Batman, lui intimant de ne pas s’éloigner d’eux, et récupéra ses tongs. De l’autre main, il tenait toujours la valise. « Je suis Neal, au fait. »

Bien que la jeune femme ne semblait pas être comme les autres, Neal était heureux de rencontrer quelqu’un de nouveau. Les nouveaux arrivants étaient nombreux à Wynwood, et ce tout au long de l’année. Mais il sentait que celle-ci n’était ni une pimbêche superficielle, un sportif abruti ou un connard macho. Non, elle avait l’air de quelqu’un avec qui il pourrait s’entendre ; et il se basait sur sa relation avec son petit rat pour le déduire. C’était certes un peu fou, mais sans la folie, le monde serait bien triste.


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MessageSujet: Re: Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran   Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran EmptySam 30 Mar 2013 - 19:14

Plic ploc : le bruit des gouttes d’eau finissant leur course sur les cheveux et le corps complètement trempés de la jeune fille. Une main sous son manteau de laine gorgé d’eau qui commençait à peser lourd, tenant la petite caisse de transport dans laquelle se trouvait son petit compagnon, Kathleen poussa un long soupir. Elle entreprit de mettre en premier à l’abri Gollor et ses deux sacs, puis elle reviendrait chercher la petite cage de l’animal qui ne craignait pas la pluie, car elle ne pourrait jamais tout transporter en un seul voyage si elle ne voulait pas mouiller son petit ami bien au chaud sous sa veste. Alors qu’elle s’apprêtait à attraper un des sacs pour le mettre sur son épaule, elle entendit un aboiement dans son dos. Sa toute première pensée fut pour Jasper. Mais non, ça ne pouvait pas être lui : son Jaja était resté tout seul dans leur nouvel appartement, à de nombreux kilomètres de là. Et puis son aboiement à lui, elle savait le reconnaitre parmi des milliers d’autres et là, ce jappement était bien trop grave pour être celui de Jasper : ça ne pouvait être qu’un gros chien. La jeune fille se retourna aussitôt, laissant le sac retomber par terre, tandis qu’un Golden Retriever tenu en laisse, aux poils dégoulinant, était déjà en train de renifler sa veste, tout en poussant de petits jappements.

La demoiselle au visage encadré par de longues mèches collées sur sa peau, sourie et caressa la tête du chien en le repoussant gentiment de sa main libre tandis que le jeune garçon qui se trouvait à l’autre extrémité de la laisse tenta de ramener à lui, comme il le pouvait, le chien qui semblait bien plus intéressé par ce qui se trouvait sous le manteau de la jeune fille.

« Non, non, ça ne se mange ! Laisse le tranquille petit coquin. » s’adressa-t-elle au chien sans vraiment faire attention au jeune homme. Hé oui ! Avec Kathleen, les animaux passaient avant les humains !

Le garçon lui présenta ses excuses ce qui interpella la demoiselle et l’obligea à relever la tête et à poser son regard sur l’inconnu qui se tenait debout face à elle :

« Je suis désolé, il n’est pas méchant. Juste un peu… envahissant. »

Les deux jeunes personnes s’observèrent mutuellement quelques instants. Kathleen le détailla presque sans gêne de la tête aux pieds, sans pour autant afficher la moindre expression hautaine. En fait, elle ressemblait plus à une gamine de 5 ans qui découvre la vie et observe tout ce qui l’entoure sans la moindre pudeur qu’affichent les adultes lorsqu’ils commencent à comprendre comment fonctionne la vie et qu’ils apprennent la bienséance. Et c’était souvent comme cela qu’elle se comportait lorsqu’elle rencontrait de nouvelles personnes, non pas parce qu’elle était mal élevée, mais parce que cela faisait partie de sa personnalité au grand dam de sa mère qui lui répétait souvent de ne pas fixer les gens de cette manière.

Elle put ainsi s’apercevoir que le garçon était pieds nus, une paire de tongs à la main et semblait autant mouillé qu’elle. Pieds nus et dehors… Pieds nus, dehors, sous la pluie… Et pourtant, rien ne choqua la petite irlandaise fraîchement débarquée.

Finalement y’a peut-être des gens biens dans cette école.

Cette pensée fit sourire un peu plus Kathleen qui s’aperçut que le garçon avait posé ses yeux sur ses valises, avant de faire s’asseoir son chien qui semblait toujours aussi intrigué par ce qui se trouvait sous son grand gilet de laine et paraissait avoir du mal à tenir en place. Il lui adressa un sourire à son tour avant de prendre de nouveau la parole :

« T’as besoin d’aide ? Si t’es perdue, je peux te montrer le chemin. Ou porter tes … »

Le garçon n’eut pas le temps de finir sa phrase que le Golden Retriever se jetait une nouvelle fois sur Kathleen plus intrigué que jamais, tandis que le jeune homme tenta de le retenir, faisant tomber ses tongs sur le sol.

Surprise par le mouvement brusque du chien, la jeune fille aux longs cheveux auburn recula d’un pas et butta contre le sac posé sur le sol. Déséquilibrée, elle perdit l’équilibre en arrière et laissa échapper le panier de transport de ses mains tandis que ses fesses atterrirent sur le sac. En tombant par terre, le panier s’ouvrit et le petit animal qui s’y trouvait eut toute la joie de s’échapper de la boîte et de courir se réfugier dans les taillis à quelques mètres de là, sur le bord du chemin, complètement apeuré par toute cette agitation et l’odeur inconnue que dégageait ce chien trempé.

« Gollor ! Non ! » s’exclama Kathleen qui se releva aussitôt et se précipita derrière son petit compagnon.

« Revient, ce n’est rien, il n’est pas méchant, il veut juste faire connaissance ! »

Elle s’approcha doucement des buissons dans lequel s’était réfugié le rat et s’en réfléchir plus longtemps se mit à quatre pattes par terre dans l’espoir d’apercevoir le petit animal aux pieds des arbustes. Les mains et les genoux dans l’herbe détrempée qui se transformait en gadoue, venait salir ses vêtements, la demoiselle en oublia presque le jeune homme qui retenait comme il le pouvait le chien, qui, à présent, aboyait en direction des buissons.

Kathleen aperçut Gollor et tendit un bras vers lui, tentant de le récupérer.

« Aller viens ! Tu vas attraper froid si tu restes là. C’est fini, il ne te fera rien ! »

La petite bête s’approcha de sa main pour la renifler puis sortie à toute vitesse des taillis et se précipita dans les jambes de la jeune fille pour s’y cacher. Cette dernière l’attrapa et le déposa en douceur sur son épaule. L’animal encore apeuré se lova sous son écharpe tout aussi trempée que le reste des affaires de la lycéenne.

Kathleen se releva et frotta ses mains puis ses vêtements, mais la terre mouillée ne risquait pas de s’en aller comme ça et si elle insistait plus, elle risquait d’étendre les dégâts. Elle revint vers le jeune homme et son chien, dans ce piètre état et s’accroupit devant l’animal à quatre pattes le gratifiant d’une caresse pour le calmer un peu.

« Hé bah toi alors, tu en crées du remue-ménage ! » s’exclama-t-elle amusée avant de regarder, toujours accroupie le garçon et de s’adresser enfin à lui.

« Comment il s’appelle ? »

Hé oui, encore une fois, les animaux avant tout !

Ils avaient l’air bien tous les quatre : le jeune homme aux pieds nus, le chien excité, le petit rat apeuré et la jeune fille aux vêtements pleins de gadoue, tous les quatre dégoulinant d’eau de pluie qui ne cessait de tomber.

Pour Kathleen, qui avait promis de faire un effort pour s’intégrer, cette première approche avec surement l’un des premiers élèves de l’école n’était peut-être pas la meilleure pour ne pas passer pour une folle. N’importe quelle autre jeune fille ne se serait jamais mise dans la boue pour récupérer un animal. De toute façon, n’importe quelle fille normale n’aurait pas débarquée dans une école avec un rat et sans parapluie ! Mais à quoi aurait servi un parapluie pour elle qui appréciait tant sentir la pluie ruisseler sur son visage ?
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MessageSujet: Re: Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran   Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran EmptyDim 10 Mar 2013 - 21:08

♦ Le crayon à papier venait cogner le plafond et retombait mollement, finissant inlassablement sa course sur le sol de la chambre. Neal fixa son regard sur son crayon et tendit le bras pour le ramasser, avant de le lancer une nouvelle fois. Il répéta ce geste une quinzaine de fois, et finit par se lasser de ce petit jeu. Il relâcha ses doigts et laissa tomber l’objet du délit, qui roula jusque sous le lit de Jude. Le Nu Zêta soupira en posant les yeux sur le lit vide de son colocataire. Il se leva et se dirigea vers le sien, où il se laissa tomber avec conviction, son dos heurtant une pile de livres. Il grimaça de douleur et grogna, faisant tomber les livres au sol d’un geste du bras. Il s’ennuyait à mourir. Depuis sa séparation avec Savanah, il n’avait plus vraiment de motivation pour faire quoique ce soit. Cette situation le désespérait. Il n’avait jamais été du genre à se morfondre quand quelque chose se passait mal. Il n’était même pas sûr d’avoir été vraiment amoureux de la jolie rebelle, il l’avait simplement rencontrée à un moment où il avait besoin de fréquenter quelqu’un. Certes, ils avaient passé des instants formidables ensemble et vécu des choses fortes, mais au fond, ce n’était pas l’amour avec un grand A. Alors, pourquoi se morfondre comme ça ?

Neal soupira et jeta un coup d’œil par la fenêtre. Dehors, le ciel s’était assombri et déversait un torrent de pluie. Son regard parcourut le mur et s’arrêta sur une photo de lui et Savanah. Il se redressa, s’en empara et la fixa longuement. Puis, pris d’une pulsion, il la déchira en deux, et se leva pour jeter les morceaux dans sa poubelle. Finies les lamentations, fini de ressasser ce nouvel échec. Peut-être n’était-il pas fait pour les relations amoureuses, peut-être n’avait-il jamais été doué pour les relations humaines en général. Il était temps de passer à autre chose, d’arrêter de se comporter comme un enfant, de grandir un peu. Il profita de cette nouvelle impulsion d’énergie et enfila une veste à capuche et une paire de tong. Il jeta un dernier coup d’œil à la chambre, le lit vide de son colocataire, ses devoirs éparpillés un peu partout dans la chambre, et à la photo de Savanah dans sa poubelle. Puis il sortit de sa chambre en claquant la porte. Il dévala les escaliers à toute vitesse, attrapa la laisse de Batman dans l’entrée et fit un détour par le salon. Quelques-uns de ses confrères étaient installés devant la télé, le chien à leur pied. Il les salua et appela Batman, qui ne se fit pas prier pour le rejoindre devant la porte d’entrée. « Neal, qu’est-ce que tu fais ? ». Neal désigna le chien, auquel il était en train d’attacher la laisse. « J’emmène Batman faire une promenade ». Sa consœur parut surprise et arqua les sourcils. « Sous la pluie ? ». Neal sourit et se dirigea vers la porte, sans rien ajouter de plus. Les écolos étaient habitués à ses comportements étranges, il n’avait plus besoin de se justifier. Il sortit sous la pluie, Batman battant de la queue, comme si c’était la meilleure idée que Neal n’ait jamais eu.

Ils marchèrent plusieurs minutes, Neal savourant la pluie sur sa peau. Il avait toujours aimé le contact de l’eau dégoulinant sur sa peau, comme des milliers de petites mains qui le chatouillaient. Batman prit la direction du parc, entraînant le Nu Zeta derrière lui. Perdu dans ses pensées, l’adolescent ne regardait pas où il allait, se fiant totalement au chien. Celui-ci se dirigeait vers le bâtiment des sciences, comme attiré par une force mystérieuse. Ou une odeur appétissante, ce qui semblait plus probable. Le pelage du chien était gorgé d’eau, mais il ne semblait pas s’en formaliser. Il continua son chemin, indifférent à la pluie. Neal le suivait avec peine, glissant dans ses tongs. Il s’arrêta un instant pour les enlever et reprit la route pieds nus, ses chaussures à la main. C’était beaucoup plus agréable comme ça. Il se reperdit dans ses pensées, jusqu’à ce que Batman aboie, le faisant sursauter. Il leva les yeux et se trouva nez à nez avec une jeune fille, aussi mouillée que les deux compères. Batman s’affairait à renifler sa tunique, poussant de petits jappements, comme lorsqu’il trouvait un petit animal dans le jardin. Neal tira sur sa laisse, l’éloignant de la jeune fille.

« Je suis désolé, il n’est pas méchant. Juste un peu… envahissant ». Il observa la jeune fille et posa son regard sur les valises qui l’entouraient. Une nouvelle, à priori. Il ordonna à Batman de s’asseoir et de se tenir tranquille, puis sourit à l’inconnue. « T’as besoin d’aide ? Si t’es perdue, je peux te montrer le chemin. Ou porter tes... Il fut interrompu par Batman, qui se jetait une nouvelle fois sur la demoiselle pour la renifler. Neal tira sur la laisse, faisant tomber ses tongs au sol. Il pria pour que la nouvelle ne prenne pas peur en le voyant pieds nus sous la pluie. Il avait probablement l’allure d’un psychopathe, et aucune personne saine d’esprit ne voudrait d’aide venant d’un fou.
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MessageSujet: Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran   Arrivée sous la pluie, un signe du destin ? | ft. Neal Cochran EmptyDim 17 Fév 2013 - 2:07

Samedi 16 février, 8h et un ciel gris.

« Chérie, ton père est allé travailler aujourd’hui, ils ont besoin de lui à l’usine pour une urgence et moi je dois aller visiter une nouvelle galerie où je vais pouvoir exposer mes toiles et je ne peux absolument pas déplacer mon rendez-vous… » s’exprima madame O’Conor attablée dans la cuisine devant un petit-déjeuner copieux.

« Message reçu Maman, t’en fais pas, je me débrouillerais pour y aller toute seule, je suis grande maintenant. » s’exclama Kathleen avec un sourire afin de faire déculpabiliser sa mère.

La jeune fille se leva de sa chaise, débarra son bol qu’elle déposa dans l’évier de la cuisine avant d’embrasser sa mère sur la joue.

« Je te laisse de quoi payer le taxi, si tu as trop, tu le gardes, ça te fera un peu d’argent de poche mon cœur. »
conclut madame O’Conor à contrecœur, bien désolée de ne pas pouvoir accompagnée sa fille jusqu’à sa nouvelle école alors qu’ils débarquaient fraîchement d’Irlande, sur un nouveau continent, dans un nouveau pays, avec d’autres habitudes de vie qui risquaient d’être dure à adopter pour sa fille unique.

« Pas de soucis m’man ! Bon, je vais finir ma valise. » rassura encore une fois Kate.

Elle se dirigea dans sa chambre et s’y enferma.
La jeune fille se laissa tomber en arrière sur son lit et fixa le plafond, les bras écartés.

« Génial ! En plus de m’obliger à déménager dans un endroit qui ne plait pas, il va falloir que je me débrouille pour y aller toute seule. Pffff… »

Elle se redressa : « Oui je sais Gollor, j’ai promis de faire un effort ! »
Elle se leva et s’approcha de la grande cage du rat avant de lui ouvrir la porte et de le laisser sortir.

« Même toi tu vas devoir te contenter d’une petite cage, les parents ont refusé que j’emmène celle-ci. Bon d’un autre côté tu n’y es pas très souvent et c’est vrai qu’elle est plutôt grande… Mais quand même ! »

Elle regarda le petit animal se balader entre les cartons du déménagement et s’aventurer dans les vêtements éparpillés un peu partout dans la chambre.

« Pfff t’en as rien à faire c’est ça ?! Mouais… Bon allez, j’ai ma valise à finir. Ou plutôt à commencer… »

Kate regarda le sac posé au pied de son lit. Il lui paraissait tellement minuscule comparée à tout ce qu’elle avait besoin d’emmener. Elle poussa un soupir de désespoir et finit par se résigner à y mettre en premier ce qui lui était réellement nécessaire : une dizaine de ses livres sur la magie et les mythes et légendes celtiques et tout ce qui allait avec, des petites fioles contenant différentes essences de fleurs et de plantes, aux pierres semi-précieuse dont se servait Kate à des fins multiples. Bien évidemment, les affaires de Gollor y trouvèrent leur place parmi tout un fatras de bougies. Ce n’est qu’après avoir déjà rempli plus des trois quarts de sa valise, que la jeune fille y déposa quelques cadres photos puis des vêtements. Mais bien sûr, elle manqua de place très rapidement et dû se résoudre à prendre un second sac pour y déposer du linge pour les deux semaines à venir, car elle ne rentrerait pas immédiatement.

Gollor regardait d’un œil distrait sa petite maîtresse se perdre dans le bazar général qu’il régnait dans la pièce.

Madame O’Conor vint frapper à sa porte « Kate, tu t’en sors ? Je vais devoir y aller ma chérie. »

La jeune fille se précipita vers la porte et l’ouvrit en hâte : « Pas de problème, je viens de finir ! Tu peux partir tranquille maman ! » s’exclama-t-elle avec un grand sourire.

« Bon… si tu le dis… Tu sais que ça m’embête quand même terriblement de te laisser partir toute seule et… »

« Et je ne suis pas toute seule m’man, Gollor sera avec moi, et puis le taxi va m’y conduire directement, alors il m’arrivera rien en route, ne t’inquiètes pas et file à ta visite ou tu vas être en retard ! » coupa Kate sur un ton rassurant et plein d’assurance.

Septique, madame O’Conor n’eut de toute façon pas d’autre choix que de s’y résigner :
« D’accord, bon je t’ai laissé l’argent sur la table de la cuisine et tu as de quoi manger dans le frigo. N’oublie pas ton portable et tu nous appelles ton père et moi dès que tu es arrivée et … »

« Et je fais attention à moi, je serais sage, pas de bêtise et je travaillerais du mieux que je peux, promis maman ! Allez, vas-y ! » coupa à nouveau la jeune fille en accompagna sa mère jusque sur le palier de l’appartement.

« Tu l’as dit toi-même, tout va bien se passer ! »

Sa mère lui adressa un petit sourire, sa fille avait décidément grandie trop vite à son goût et voilà qu’à présent elle allait faire ses études dans un internat, loin d’eux, dans une ville immense comparée à leur petit village irlandais. C’était certes une des meilleures écoles du pays, mais madame O’Conor avait un pincement au cœur de devoir ainsi laisser sa fille partir et qui plus est, dans ces conditions. Elle embrassa sa fille avant d’ajouter un « Je t’aime ma chérie » et de s’engouffrer dans l’ascenseur de l’immeuble.

« Moi aussi je t’aime maman ! » ajouta Kate mais sa mère était déjà loin. La jeune fille rentra dans l’appartement et referma la porte. Elle aperçue alors la porte de sa chambre restée ouverte !

Et merde ! Gollor !

Elle se précipita dans la pièce en question mais l’animal avait déjà déserté.

« Gollor, où es-tu ? Viens par là ! Allez viens, c’est l’heure de manger ! Gollooooor ??! »

La jeune fille n’eut même pas le temps de se retourner que Jasper, le border coli de la famille se tenait derrière elle, tenant le petit animal délicatement dans sa gueule.

« Ha bah vous voilà tous les deux. Bon, une dernière ballade, ça vous tente ? Allons essayer de dénicher un coin de verdure de cette ville ! »

La jeune fille déposa le rat sur son épaule et alla rapidement se préparer à sortir. La matinée se termina ainsi, par une longue promenade. Kate profita des derniers moments qu’il lui restait avec Jasper. Shadow lui manquait terriblement, elle ignorait si elle allait pouvoir se passer de leurs grandes chevauchées jusqu’aux prochaines grandes vacances. Et puis ses parents étaient déjà bien occupés par leur nouvelle vie, quelques jours à peine après leur arrivée aux USA, la laissant ainsi seule, dans une ville bien trop polluée et grande à son goût, à devoir s’adapter à un nouveau rythme de vie. Mais bon, le déménagement de plaisait à personne ; mais ils n’avaient pas eu le choix et chacun devait faire un effort et prendre sur soi pour que tout se passe le mieux possible, alors Kate, tentait de rester positive.


12h30 et un ciel menaçant.

En rentrant de sa promenade, la jeune fille avait bouclé ses valises et alors qu’elle s’apprêtait à déjeuner, avant l’arrivée du taxi qui la conduirait jusqu’à Wyndwood High School, elle se rappela qu’elle n’avait pas glissé son nouveau téléphone portable dans ses affaires.

Et mince ! Qu’est-ce que j’en ai fait ? Raaaa zut ! Et puis ça sert à rien ce truc ! Le téléphone fixe et les cabines téléphoniques ça marche très bien !

La petite irlandaise chercha ainsi son téléphone pendant un bon moment et alors qu’elle remit enfin la main dessus, au fin fond d’un des cartons de déménagement, elle entendit un klaxon depuis la rue. Elle se précipita à la fenêtre et pu apercevoir un taxi jaune, à l’entrée de l’immeuble.

Le taxi ?! Déjà ?! Mais j’ai pas eu le temps de manger moi !! Raaa zut !

Elle se dépêcha d’attraper Gollor et de le déposer dans son panier de transport. Elle courut chercher une pomme et une petite bouteille d’eau dans la cuisine qu’elle mangerait en route et récupéra l’argent déposé sur la table avant de faire un énorme câlin à son chien.

« Soit sage Jasper, je reviens bientôt, tu vas voir, ça va passer vite ! Promis ! »

Puis elle enfila sa veste et une écharpe en laine et récupéra ses deux sacs, sa petite sacoche qui lui servait de sac à main, la petite cage à rat nouvellement achetée et quitta l’appartement comme elle put, bien chargée. En claquant la porte d’entrée derrière elle, elle put entendre les aboiements de Jasper.

Oui je sais mon grand, toi aussi tu vas me manquer, excuse-moi de devoir partir comme ça, sans toi.

Elle gagna tant bien que mal le bas de l’immeuble et le chauffeur l’aida à charger ses affaires dans le coffre de la voiture. Elle lui tendit un petit bout de papier avec l’adresse de l’école et s’assit à l’arrière de la voiture, le panier sur ses genoux. Elle regarda l’immeuble s’éloigner par la vitre du véhicule et poussa un petit soupir. Une larme roula sur sa joue.

C’est promis mon Jasper, je reviens très vite !

Le voyage se déroula silencieusement. Lorsque Kathleen se mit à parler à son rat, le chauffeur jeta un coup d’œil étonné dans le rétroviseur central, puis s’y habitua et ne s’en offusqua pas plus que ça. Il devait avoir l’habitude de croiser toute sorte de clients bizarres et parfois même un peu fous.

Vers 16h, deux heures après son départ, il s’était mis à pleuvoir et les gouttes de pluie tambourinaient contre les vitres et sur le pare-brise de la voiture. La tête contre la vitre, Kate se demandait comment se passerait ses premiers jours là-bas. Elle voyait les paysages défilés sous ses yeux. Pourquoi avait-il fallut que l’école soit à plus de 3h de route de leur nouvelle habitation ? Et puis pourquoi ses parents avaient tant tenu que ça à ce qu’elle prenne un taxi ? Ça allait coûter une fortune, alors qu’elle aurait pu tout aussi bien prendre le bus. Elle laissa encore échapper un soupir avant de laisser son esprit vagabonder à la rêverie. La pluie qui ruisselait le long de la vitre l’apaisait. La jeune fille appréciait la pluie. Elle avait quelque chose de relaxant et d’apaisant : l’eau c’était aussi la vie et elle permettait à la nature de s’accroître. C’était… Magique ! Et puis Kate adorait par-dessus tout, l’odeur que laissait la terre mouillée après les grosses averses. C’était de loin l’un de ses parfums préférés. Ça et les embruns marins apportant l’odeur du grand large, qu’elle sentait tous les matins en allant se promenait sur la plage de sable gris devant sa maison. Une odeur qu’elle ne sentirait plus avant un bon moment, mais au moins, il lui restait toujours la pluie. C’était peut-être bon signe finalement, qu’il pleuve le jour de son arrivée.


Samedi 16 février, 17h, une grosse averse et une fille sous la pluie.

Arrivée à l’école, devant l’entrée du parc du lycée, le chauffeur s’était fait payer avant de sortir en hâte vider le coffre de la voiture. Il avait déposé les deux sacs et la petite cage de la jeune fille sur le sol avant de remonter tout aussi rapidement dans le véhicule. Kathleen avait à peine eut le temps de sortir à son tour du taxi et de le remercier qu’il était déjà repartit. Elle se retrouva là, toute seule, sous une pluie torrentielle, à regarder ses affaires déjà trempées par la pluie, essayant comme elle pouvait de protéger Gollor de la pluie en recouvrant tant bien que mal le petit panier de transport avec sa veste. Pas de parapluie et pas de capuche. De toute façon il ne lui avait pas fallu plus d’une minute pour être mouillée jusqu’aux os. Vêtue d’un pantalon de lin beige, d’une tunique bordeaux au style médiéval et de sa longue veste en laine dans les tons marron, chaussée d’une petite paire de ballerine noire, Kate sentait ses longs cheveux, plaqués sur son visage et ses épaules, lui dégouliner dans le dos.

Elle accorda un regard autour d’elle. Autant dire qu’avec une pluie pareille les environs semblaient déserts en dehors d’une ou deux personnes armées de parapluie qui passaient au loin. Bien trop loin pour que la jeune fille puisse les interpeler. En fait la lycéenne n’avait tout bonnement aucune idée de l’endroit où elle devait se rendre. Elle avait complètement oublié de demander à sa mère quoi faire en arrivant. Loin d’être idiote, elle se douta qu’un petit tour par l’administration serait sans doute la meilleure chose à faire. Encore fallait-il savoir où s’était, et bien sûr, aucun panneau à l’horizon.

« Et bah ! Ça commence bien Gollor ! Mes affaires vont être trempées et je ne sais pas même où est-ce qu’on doit aller. »

Finalement, elle entreprit de commencer par se mettre à l’abri dans un des bâtiments le plus proche. Elle s’approcha de ses affaires se demanda comment elle allait bien pouvoir tout transporter toute seule tout en gardant Gollor à l’abri sous sa veste ...
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