Mais qui a dit que les choses étaient simples ? June, ravie de faire votre connaissance.

○ Age : 16 ans
○ Date et lieu de naissance : 13 Octobre 1996 à Narbonne (France)
○ Classe : 11th Grade
○ Confrérie : Alpha Psi αψ
○ Riche ou bourse d'étude ? Riche. Très riche.

« D'une démarche longue et sulfureuse, une silhouette frêle se dessine dans l'obscurité. Lorsque son corps passe sous la lumière pâle des lampadaires, on peut apercevoir une peau sans aucun défaut, teintée néanmoins d'une certaine blancheur. De loin, on pourrait croire à une apparition, une sorte de mirage tant la jeune femme est belle. Lorsqu'on s'approche et qu'on s'attarde sur ses yeux... c'est comme se noyer dans un océan bleu, parsemé de richesses inestimables et d'une rareté certaine. Et si on pouvait croire à la perfection de son corps, il n'en reste pas moins qualifié de cadavérique par la plupart des gens qui la croisent sur leurs chemins. Sa bouche néanmoins, semble d'une douceur exquise, sucrée par des saveurs jusque là inconnues. Et son sourire... son sourire est un voyage au parfum sacrés qui ne peut définitivement pas vous laisser indifférent. Ses traits enfantins ne font qu'agrandir son charme. On la croirait innocente, on la croirait pure. Mais ce serait une erreur de ne pas se méfier des apparences... Car sous ce qu'elle veut bien laisser voir, se cache en fait une personnalité bien différente de celles que vous avez pu rencontrer...»

« Mademoiselle Parfaite ? C'est ce qu'elle voudrait faire croire. Un mouvement de sa part suffit à attiser les regards. Elle n’est que rarement au centre de l’attention, préférant prôner la discrétion. Son sourire innocent n’amène personne à se questionner sur celle qu’elle est vraiment et pour cause… son rire aigu résonne souvent dans les couloirs, témoignant pour elle d’une grande assurance. Elle ne doute pas. Jamais. Elle n’est pas non plus de ceux qui regrettent. Elle est trop jeune pour ça. D’un pas lent et hautain, elle vous frôle. Son parfum vous subjugue. Tout en elle est fait pour vous attirer. Créature mystérieuse, elle n’usera jamais de ses charmes pour parvenir à ses fins. Les gens qu’elle dit aimer ne seront jamais déçus par ses actes. La sincérité passe avant tout, et elle reste une des rares à qui l’on peut faire confiance. D’une nature attachante et souriante, elle devient peu à peu comme une drogue lorsqu’on la connait. On commence, et on ne peut rapidement plus s’en passer, malgré qu’on sache parfaitement à quel point c’est dangereux…
La décrire est en réalité plus difficile qu’il n’y parait. Beauté, gentillesse et intelligence pourraient faire d’elle une jeune fille parfaite, dénuée de tous problèmes. Et si, lorsqu’elle est entourée, aucun défaut ne vient gâcher son bonheur… La solitude reste sa plus grande peur. Les gens paraissent banals à ses yeux. Tous semblables, et peu intéressants. Détestant les stéréotypes, elle ne s’attache qu’aux personnes qui –selon elle- sortent du lot. Sa couverture dorée cache un être sensible, qui n’est doté d’aucune faculté particulière si ce n’est d’aimer très fort. Etrange ? Oui, sûrement. A vous de résoudre ses mystères et l’énigme qu’elle représente…»

«Le corps étendu dans l’herbe fraîchement coupée, elle pensait. Une nouvelle fois, les souvenirs l’assaillaient. L’image de sa mère lui vint en tête aussi soudainement que si elle l’avait demandé. Meredith Carter, femme d’affaire hautement reconnue dans le monde du travail. Cette perfectionniste qui ne laissait rien au hasard, ni dans sa vie, ni dans celle de sa fille. Elle ne voulait rien, si ce n’est la perfection dans tous les domaines. Depuis la naissance, sa fille avait été vouée à vivre une vie sans aucun défaut. Pianiste, elle ne pouvait se permettre aucune fausse note, et il en allait ainsi pour chacun des faits formant sa vie. Les mauvaises notes ? Les fêtes ? Les sorties ? Boire ? Fumer ? Tant de choses qu’elle ne connaissait pas. Sa mère avait toujours réussi à la garder dans le droit chemin, peu importe les évènements. Et pourtant… 2 ans auparavant, un grave accident de voiture avait emporté son père ainsi que son frère, de 3 ans son ainé. Un drame, qui avait posé quelques problèmes à Meredith dans sa quête de l’excellence. La petite fille parfaite, souriante, effectuant des prouesses dans tous les domaines, était restée la même à l’extérieur. La catastrophe qui avait chamboulé sa vie l’avait pourtant couverte de cicatrices, invisibles à l’œil nu. Son sourire cachait des centaines de blessures. La vie lui était devenue maussade, banale. Elle errait désormais au hasard dans un monde qu’elle ne reconnaissait plus par bien des aspects. Elle riait, elle souriait, elle vivait. Mais rien n’était pareil, tout était différent. La vie n’avait plus la même saveur. Même les odeurs qui la suivaient depuis son enfance avaient changé.
D’un geste rapide, elle arracha une touffe d’herbe avec laquelle elle s’amusait depuis plus d’une heure. 19h. Sa mère allait s’inquiéter. Doucement, sa silhouette frêle se releva. Elle défroissa sa jolie robe fleurie, et se mit en route.
Lorsque la porte se referma, June se dirigea vers les escaliers, toujours avec ce réflexe qui était de chercher son frère sur le canapé. Quelque chose au fond d’elle se déchira une énième fois lorsqu’elle constata qu’il n’y était pas. Et lorsqu’elle voulut se diriger vers le bureau de son père, elle se souvint qu’il était vide. Elle ne pleurerait pas ; c’était une douleur à laquelle elle était habituée. Elle était forte, elle savait comment la gérer.
Dans la cuisine, elle trouva sa mère, sans aucune réelle surprise. Meredith agissait comme si de rien était, impuissante face à la douleur certaine de sa fille. Parfois, June en arrivait à se demander si elle était indifférente au drame qui les avait touchées : pas une seule fois elle ne l’avait vu pleurer. Au contraire, c’est comme si rien n’avait changé. Et à vrai dire… sa mère avait déjà ramené plusieurs hommes à la maison. Ainsi, difficile de croire qu’elle avait souffert.
Le lendemain matin, une journée normale l’attendait. June mit déjà ses pensées de côtés. Elle avait détesté attiser la pitié lorsque tout le monde avait appris. Pourtant, tous s’étaient sentis obligés de la gratifier des éternels « Courage » « Sois forte ». C’était ce genre de paroles qui avaient un effet totalement inverse sur elle, de celles qui lui donnaient envie de se mettre à pleurer, de balancer toute sa tristesse à la figure de ces gens qui étaient tous pareils. Et au fond d’elle… June était simplement à la recherche de personnes capables de la sauver…»