Fra killing til hunløve... || A. Keith McFadyen [Finie]

Age : 16 ans
Date et lieu de naissance : 11 janvier 1996 - Copenhague, Danemark.
Classe : 10th grade (Sophomore year)
Confrérie : Lambda λ
Riche ou bourse d'étude ?

Du ser godt ud! - Hvem bekymrer sig om ... Le physique, c'est chiant. Mon physique est très, très ordinaire. Comme plusieurs, j'ai la peau claire, des cheveux bruns plutôt foncés qui se domptent lorsqu'ils en ont envie seulement, quelques grains de beauté ça et là et des yeux bleus. Bon, j'admets que les yeux bleus sont un peu plus rares, mais sinon, c'est à peu près comme tout le reste. Pour le style vestimentaire, faut me comprendre. Je ne porte pas des vêtements sobres pour jouer aux gothiques ou aux emos, je le fais juste parce que c'est moins irritant pour les yeux (et moins laid) que le jaune fluorescent, le bleu des Caraïbes, le vert écolo, le rose poupée Barbie et le rouge à-l'aide-je-saigne. Sans compter que les gens qui portent ces vêtements là ont tous l'air heureux ou désireux d'attirer l'attention, et si on me remarque, je préfère que ce ne soit pas à cause d'un truc que je porte. Avec moi, c'est pas de petites jupes qui arrivent deux centimètres en bas des fesses et pas non plus de vêtements moulants qui "soulignent" les "atouts" et autres conneries de ce genre là. Pour les bijoux et le maquillage, je dois avouer que je me sens à l'aise avec quelques accessoires, mais c'est pas moi que vous verrez maquillée en clown ou penchée vers l'avant parce que je porte trop de bracelets... [235 mots]

Fødsel, smerte, venner, kærlighed, glæde, tårer, lys, mørke, død. J'ai toujours cru qu'au fond, on venait au monde pour souffrir. Jour après jour, je me demande pourquoi j'existe exactement. Pour moi, vivre c'est chiant. Étudier, c'est chiant. Être obliger d'étudier pour forger son avenir, c'est chiant. Le seul bon point que je vois aux études, c'est que les cours sont en quelque sorte une distraction. Quand on est concentré, c'est facile de ne pas penser à tout ce qui s'est passé plus tôt dans notre vie, ou de s'interroger à propos du futur. Le futur... m'effraie, en vérité. J'ai déjà assez de mal à supporter le présent... Sinon, je suis plutôt difficile à côtoyer. Je ne supporte pas qu'on me touche - et ce sous AUCUN prétexte. Je déteste qu'on me touche sans ma permission. Si je veux un câlin, je vais t'en donner un. Si je veux te serrer la main, je vais le faire. Mais je ne tolérerai PAS que tu me touches sans raison. Ensuite, je suis plutôt sarcastique. C'est ma façon d'encaisser les insultes et les coups bas. Au lieu de me jeter direct dans la mêlée ou de sortir des répliques cinglantes à 100 dollars, je me rabats sur le sarcasme - et je n'ai pas peur de le faire avec l'autorité aussi. Que tu sois prof, pompier, fumeuse née, actrice porno ou autres, me manquer de respect c'est me manquer de respect. Bon, à part ça, j'imagine que j'ai aussi des bons cotés... J'imagine. Faut juste que je les trouve. Si dessiner quand tout va mal est un bon coté, il y a déjà celui-là. Sinon, je sais aussi m'amuser... parfois. Enfin. C'est moi. [282 mots]

[Désolée de la longueur. x/]

Je suis née, je vis, et je vais mourir un jour. Ah, il faut que je développe ? C'est chiant, ça. Bon, d'accord. Tout d'abord, je tiens à souligner que je déteste les concours organisés par les réseaux de télévision. Parce que croyez-le ou non, s'ils n'existaient pas, je n'existerais pas non plus.

Remontons de quelques années, dans un appartement merdique de New-York. C'est là que vit Courteney Gillis, qui adoptera plus tard le nom de Couteney McFadyen. Cette femme ne travaille pas - elle vit grâce aux systèmes mis en place pour les lâches qui ne veulent pas se bouger le derrière et aller travailler. Un jour, Courteney et sa soeur, ma tante Jenny, décidèrent de s'inscrire dans un espèce de concours télévisé qui leur offrait la chance de partir pour deux semaines à Copenhague, au Danemark. Vous devinez la suite, elles ont gagné, ont jubilé et finalement, ont sauté à bord de l'avion le jour fatidique. Cet avion les menèrent tout droit vers la capitale du Danemark, où je vis le jour deux ans plus tard. Ouais. Ma mère a rencontré mon père dans l'hôtel où ma tante et elle-même furent logées. Hans McFadyen et Courteney Gillis étaient faits l'un pour l'autre et blablabla, ils se sont mariés, blablabla, les jours heureux et finalement, je suis née. Bienvenue au monde, Athalya ! Prête à souffrir toute ta vie durant ?

Hum. D'accord, j'admets que les premières années de ma vie furent idéales. Papa et moi passions le plus de temps possible ensemble. Ma mère avait son caractère - sévère et impatient - mais faut dire qu'à l'époque, ça ne me gênait pas vraiment. J'avais ma petite vie de fillette de neuf ans, et cela me convenait. Dehors, la famille parlait Danois. Dans la maison, nous parlions moitié Danois moitié Anglais, et on s'amusait à rire de l'accent des autres. On cuisinait, on déconnait, bref, le portrait cliché de la famille parfaite. Puis, tout a dégénéré. Ma mère rentrait tard et se disputait avec mon père. Ni l'un ni l'autre n'avaient de temps pour jouer avec moi ou pour m'aider avec mes devoirs. Ils attendaient que je sois sortie jouer dans la cour arrière pour se hurler dessus, en se croyant subtils. Ça a duré trois mois. Trois longs mois lors desquels j'ai pleuré pour dix. Enfin, ils se sont séparés. Papa a jeté maman dehors, et j'ai du partir avec elle. Mes larmes ont redoublé. Bien sûr, papa m'a promis de m'écrire aussi souvent que possible et j'ai commis la pire erreur de mon enfance : je l'ai cru.

Maman et moi sommes déménagées à New York, dans une maison des plus ordinaires. Passer onze ans auprès de mon père lui avait permis de s'enrichir à ses dépends. Nos premiers mois passés à New York furent plaisants malgré l'absence de papa : maman se sentant coupable de notre départ était aux petits oignons avec moi. Et comme précédemment, tout a subitement pris un nouveau tournant. Ma mère passait plus de temps à l'extérieur qu'à la maison et lorsqu'elle y était, elle me hurlait dessus, me reprochant la moindre de mes erreurs. Plusieurs fois, elle a été jusqu'à dire que c'était de ma faute si papa nous avait jetées dehors.

Je suis passée de l'enfance à l'adolescence en enchaînant les crises et les chicanes avec ma mère (et bien sûr, sans recevoir la moindre lettre de la part de mon géniteur...). Puisqu'elle était absente, je m'amusais à briser les règles et à faire chier les autres. Je suis tombée dans un état de dépression constante peu après ça, au moment où j'ai découvert que ma mère était accroc aux jeux de cartes et toutes ces merdes qui endettent.

Et vient le pire, la fin de tout. Une nuit, alors que je dormais paisiblement, j'ai commencé à suffoquer. Je me suis éveillée, paniquée, pour découvrir que la maison avait pris feu. J'ignore encore comment c'est arrivé, mais je me souviens très clairement des flammes léchant les murs et le parquet en gagnant du terrain contre moi. J'ai couru, haleté, lutté contre la fumée et les obstacles. Il faisait chaud, sombre et clair à la fois. Mes yeux piquaient... l'adrénaline ruisselait dans mes veines, et miraculeusement, j'ai survécu. J'aurais préféré mourir. Mais non. L'instinct de survie a surpassé mon obstination. Les pompiers sont arrivés. Nerveusement, je regardais ma maison flamber. Aucun signe de ma mère. Alors que sa bande se dirigeait vers la demeure en flammes, l'un d'eux s'est approché de moi pour me demander si j'allais bien. Tout ce que j'ai réussi à dire à ce moment c'est "Ma mère est à l'intérieur, ma mère est à l'intérieur !" Oui. Ma mère était à l'intérieur. Et n'est pas sortie de la maison vivante. Elle a péri dans les flammes.

De nos jours, c'est ma tante Jenny qui «s'occupe» de moi. Elle est bien. Naïve et enfantine, mais bien. J'ai également convenu d'être transférée d'école, histoire de "reprendre une nouvelle vie". J'ai hérité. J'ignorais que ma mère possédait autant d'argent dans son compte de banque. Je ne m'en plains pas, mais comme on dit, l'argent n'achète pas le bonheur ou l'amour. Et j'ai compris ceci : C'est en perdant quelque chose qu'on se rend compte de sa valeur.