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 La Bête et le Clochard. - Diego & Neal

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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyLun 3 Sep 2012 - 22:51

♦ Neal souriait comme un idiot, la tête penchée en arrière, affalé sur le banc comme un grand-père sur son lit de mort. Il sentait la fatigue l’envahir par vagues incessantes, et l’idée même de bouger un orteil le déprimait. A côté de lui, Diego regardait passer les filles, les yeux rivés sur leurs micro-jupes. Absolument pas discret. Il prit quand même la peine de se détourner de sa contemplation quelques instants pour répondre aux questions de Neal, bien qu’il ne semblait pas vraiment en avoir envie. Il resta évasif, et le Nu Zêta n’insista pas. Il avait posé cette question par simple curiosité, mais pour Diego, c’était apparemment quelque chose de sérieux. Et personnel, très personnel. Il n’oubliait pas qu’ils n’étaient pas amis, et qu’ils parlaient par pure politesse. Alors il enchaîna sur une autre question, à laquelle l’autre répondit sans détours.

– T’as tabassé un mec au gymnase ? Et un autre dans un bar ? ‘tain, j’ai bien fait de me méfier de toi quand je t’ai vu arriver. Avec mes muscles de poulpes, je te préviens, je fais pas le poids. Tu pourrais me mettre une pichenette que je tomberai en morceaux.

Il sourit de toutes ses dents, priant pour que Diego comprenne l’humour et qu’il n’essaie pas de le briser avec un pouce. Neal observa avec dégoût la lèvre blessée qu’il avait déjà vue, mais qu’il n’osait pas regarder. Tout ce que cette lèvre prouvait, c’était que Moi-Diego était une brute sauvage, ce qui suffisait au dreadeux pour avoir envie de fuir. Il regarda l’heure sur sa montre, et fut soulagé de constater que deux heures s’étaient déjà écoulées. Il était bientôt temps de repartir, et d’oublier cet après-midi de torture. Il s’apprêtait à se lever quand Diego, sûrement plus par politesse que par intérêt, lui retourna sa question. Neal réfléchit un instant.

– Je suis pas sûr de passer, même si je m’améliore en sport… Mais si c’est le cas, j’aimerai partir. Prendre une voiture et aller de ville en ville en bossant dans des bars et en dormant dans des motels. Enfin, pour l’instant. Je me vois mal passer ma vie derrière un bureau, ou dans quoique ce soit.

Il fit tourner la bouteille dans sa main, pensif, avant d’en prendre une dernière gorgée puis de la reboucher distraitement.

– Je suis fait pour être un cliché de hippie, apparemment.

Il se tourna vers Diego et lui sourit sans réfléchir, perdu dans ses pensées. Il ne savait pas quoi faire de sa vie, et se demandait s’il ne valait pas mieux qu’il redouble. Au moins, ça lui laisserait un an de plus pour réfléchir à ce qui l’attendait après le lycée. Il décida de ne plus revoir Diego, même si cela devait lui coûter son année. C’était lâche et idiot, mais il avait vraiment peur de l’après-lycée, et un an de répit en plus ne lui déplaisait pas…
Il se leva et tendit une main à Diego, sachant que cette fois, il la lui serrerai. Lui aussi devait être soulagé que cet entraînement se termine, sûrement pour pouvoir poursuivre les petits culs en short qui étaient passés près d’eux.

– Bon, ben c’est l’heure. Merci beaucoup pour cet entraînement, j’essaierai de me souvenir de tout ce que tu m’as appris pour mon évaluation. Et heu.. j’essaierai de glisser un mot au prof de sport, pour lui dire que t’as été cool. C’est peut-être pas la peine qu’il t’inflige d’autres entraînements avec des incapables dans mon genre.

Il lui sourit une dernière fois, priant pour ne jamais le recroiser. C’est pas qu’il ne l’aimait pas, mais.. il le mettait mal à l’aise. Vraiment. Il attrapa son sac sur le banc et fit demi-tour, s’éloignant de la Bête sans un regard en arrière. Soulagé que tout ça soit enfin terminé.
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Diego R. Bolderas

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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyMer 29 Aoû 2012 - 1:18

J’avais sorti ces mots comme ils m’étaient venus dans ma tête, mais je ne demandais pas non plus à ce que l’on s’appelle tous les soirs pour se raconter des potins, et se donner rendez-vous pour aller faire du shopping ensemble a s’acheter nos caleçons ensemble. Non, bien sûr que non. Tout cela restait plus ou moins ‘professionnel’. Et comme je commençais à prendre mon rôle de coach au sérieux, il était de mon devoir de m’intéresser à mon élève, aussi nul soit-il. Enfin en sport, il était sans doute doué dans autre chose, mais quoi ? Je demande à voir. Qu’il réussisse son année ou non, cela m’était égal au final, mais s’il avait besoin de conseils, ou d’entrainement, il pouvait compter sur moi, ce n’était pas pour rien que je voulais en faire mon métier après tout, enfin… Mon avenir était tout de même un peu flou.

Quoi qu’il en soit pendant qu’il avalait en deux secondes chrono une deuxième bouteille, moi je penchais la tête pour vider une bouteille d’eau sur ma nuque et mon visage, franchement qu’elle idée de faire un entrainement par ce temps-là ? En une heure de temps, le soleil avait redoublé ses rayons, et pas un nuage à l’horizon. Je passais une main sur mon visage pour m’essuyer un peu, et vis que Neal s’était assis sur un banc et m’invitait à en faire de même. Mouais… J’avais bien dit que je n’avais pas envie de m’attarder simplement je ne suis pas sadique au point de lui faire perdre connaissance non plus, après je serais responsable tout ça, non merci. Je prenais donc place plus haut sur le dossier du banc, bouteille à la main, ressortant mes lunettes de soleil pour les mettre sur mon nez.

« Mais non tu vas pas crever. C’est quand on a mal que c’est bon signe. C’est le métier qui rentre mon gars. »


Je lui avais donné une petite tape sur l’épaule en disant ça sur un ton complètement désintéressé. En effet, un petit groupe de filles passait non loin de là, ce qui me fit baisser un tout petit instant mes lunettes, pour mieux voir leurs charme, Ha le soleil est mon ami quand il fait ressortir les minishorts et les petit hauts et étrangement je ne déteste plus du tout cette chaleur. Du coup, complétement absorbé par toute cette peau nue, mon regard suivant les jeune filles jusqu’au bout, j’entends que de loin ce que Neal me disais, ou plutôt me demandais. Il me fallut juste quelques secondes pour me remettre dans la discussion, et je me retournais donc dans sa direction.

« Hein quoi ? Ah ça. Ça doit faire 4 ans à peu près. Simplement ça m’a bien aidé quand j’étais plus jeune, ça m’a évité qu’on m’emmerde trop. »


Et puis de quoi je me mêle ? Je me voyais bien lui expliquer que j’étais le souffre-douleur de mon ancienne école, que tous les jours je me faisais emmerder par les autres, que j’étais complètement inutile avec un physique de moucheron, que je me faisais racketter et d’autres conneries de ce genre. Non, je ne le sentais pas, du moins pas tout de suite. Mais à mon plus grand plaisir il enchaina sur autre chose, du moins sur une autre question, il était de la police ou quoi ? S’il y a bien quelque chose que je crains c’est de devoir parler de ma vie, surtout sur les années passées.

« J’me suis mis sur la gueule avec un connard au gymnase, et dans un bar. Du coup mon prof’ m’a demandé de m’occuper de toi. Et si je n’acceptais pas, j’aurais écopé du banc de touche chez les Cannon’s. Pas vraiment le choix donc. »

Je lui montrais du doigt ma lèvre encore un peu bleuté par les coups que j’avais reçus, comme si je m’en contre-foutais, ce qui était le cas finalement. Il me tendait une bouteille d’eau que je refusais poliment d’un geste de la main. Il avait fait l’effort d’en savoir un peu plus sur moi, alors pourquoi ne pas en faire de même ?

« Et toi ? Si tu passes tu fais quoi après ? »
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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyLun 20 Aoû 2012 - 21:27

♦ Neal riait encore en pensant à la tête que Diego avait faite quand il avait insinué qu’il était homo. Ça avait fonctionné mieux qu’il ne l’aurait espéré, le sportif n’avait pas marché, il avait couru. Le Nu Zêta aurait tout donné pour pouvoir prendre la tête de l’autre en photo. Il en aurait fait des cadres et des posters qu’il aurait accroché partout dans sa chambre, sur le frigo et dans les toilettes. Peut-être qu’il s’en serait aussi fait des t-shirts, avec écrit « Moi-Diego » dessus, et il les aurait porté toute sa vie. Il se frotta le front de la paume de sa main, s’intimant mentalement d’arrêter de penser à des trucs aussi bêtes. Sa chute avait peut-être vraiment causé un dérèglement dans son cerveau, à moins que ce fut que la chaleur. Le soleil tapait vraiment fort, ce jour-là, et combiné avec l’effort que Neal n’avait pas l’habitude de fournir, ce n’était pas vraiment étonnant qu’il perde la tête.

Il sourit à son coach quand il lui proposa une pause. Oh que oui, il en avait besoin. Ça devenait presque vital, il sentait son cœur battre dans ses tempes, il transpirait, ses mains et ses jambes tremblaient. Il n’aurait pas pu continuer à dribbler, sauter, courir après le ballon pendant des heures sous cette chaleur caniculaire. Et quand Diego serra sa main tendue, Neal ressentit un soulagement presque enfantin. Même si ça ne signifiait pas pour autant qu’ils allaient devenir les meilleurs amis du monde et organiser des pyjama parties et se vernir les ongles ensemble devant « Coup de foudre à Notting Hill », c’était déjà un bon début. Au moins, ils n’en étaient plus au stade où chacun voulait étriper l’autre. Continuant sur sa lancée aimable, Diego fit savoir à l’autre qu’il tenait à connaître les résultats de son examen. Neal trouva sympa qu’il ajoute qu’il pourrait l’aider de nouveau, même si, il ne fallait pas se leurrer, il ne devait pas en penser un mot. Ils n’étaient pas faits pour être amis, et ils ne le seraient sûrement jamais. Ils se supportaient vaguement, mais une proximité trop prolongée et ils risquaient la réaction allergique.

Neal s’empara d’une seconde bouteille, qui ne fit pas long feu entre ses mains. Le soleil lui tapait sur le crâne et dans le dos, la sueur avait séché sur tout son corps. Il se sentait sale, poisseux, mais étrangement bien. C’était sûrement l’effet du sport. Il avait souvent entendu dire qu’on se sentait reposé après un effort intensif, mais pour lui, c’était juste une légende, comme les licornes et les pots d’or aux pieds des arcs-en-ciel. Il s’assit sur le banc, et fit signe à Diego d’en faire autant.

– On peut faire une vraie pause ? Avec option siège et coma hydraulique ? Je vais crever.

Il étendit ses jambes devant lui, détendant ses muscles bien trop maltraités à son goût. Il se tourna vers Diego et lui sourit. Il devait passer pour un idiot (mais ça ne serait pas la première fois de l’après-midi), mais il avait envie de discuter avec lui, de savoir un peu qui se cachait derrière la carapace du sportif qui a l’air de n’aimer personne. Même si il risquait de se prendre une tornade d’ignorance et de mépris, il tenta sa chance.

– Ca fait longtemps que tu fais du sport ? Enfin, c’est ta passion, non ? Ca te vient d’où ?

Il n’y avait aucune curiosité malsaine, il avait vraiment envie de savoir. Lui qui haïssait le sport, il n’arrivait pas à comprendre qu’on puisse construire sa vie autour, et c’était vraiment quelque chose qu’il avait envie de comprendre. Il continua sur sa lancée, posant question sur question sans se demander si Diego allait y répondre. Il n’avait rien à perdre, s’il répondait, tant mieux, s’il ne répondait pas, ça ne changerait pas sa vie.

– Et, t’as fait quoi pour écoper d’une sanction coaching ? Parce que pour te taper un hippie sportif comme un phoque…

Il tendit une bouteille à Diego en souriant. Ses muscles lui faisaient moins mal, et il se sentait presque bien. Ouais, finalement, la journée n’était pas si horrible que ça.

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Diego R. Bolderas

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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 0:04

Mon élève s’exécuta sous mes conseils, d’imaginer le panier comme une ravissante jeune fille, la plus ravissante pour être exact. Et pendant que j’observais le jeune homme, je pu distinguer sur son visage comme un air dubitatif. Etait-ce pour l’allusion que je venais de faire ? Bien entendu on pouvait la prendre de travers, et à vrai dire, ce n’était pas vraiment voulu, les mots sortaient de ma bouche comme il venait, sans réfléchir, mais du coup j’étais assez fier de moi d’avoir fait cette comparaison sans le vouloir. Quoi qu’il en soit, il ne me fit pas de remarque là-dessus, et c’était tant mieux. Si monsieur était coincé ce n’était pas mon problème, moi j’étais ici uniquement pour l’entrainer et tenter de faire quelque chose de ses muscles inexistants.

Quoi qu’il en soit, je ne rajoutais pour le moment rien de plus, il avait attrapé à son tour le ballon, et me contentait de le regarder faire son essai, qui, comme je l’aurais parié, loupa. Intérieurement je commençais à me poser de sacrées questions, était-ce moi qui était réellement un mauvais entraineur, ou bien était-ce lui qui n’était définitivement pas fait pour le sport en général ? Ce n’est pourtant pas mon genre de douter de la sortes, mais croyez-moi, en ce moment, il y a de quoi. Ce serait franchement le comble, moi qui voulais en faire mon métier, me lancer dans cette carrière… Mais le jeune homme lança une ‘révélation’, des plus mauvais goûts pour moi. Comment ça d’imaginer un mec ? Si c’est son truc à lui, qu’il le fasse mais qu’il ne me le dise pas dans ce cas, cela m’évitera les images malsaines qui commençaient à arriver dans mon esprit.

« Heu… »


Que pouvais-je répondre à ça ? Je ne suis pas homophobe, qu’on soit bien d’accord. Mais je les apprécie de loin, et seulement de loin. Qu’est-ce qui m’assure qu’il n’est pas en train de m’imaginer sous la douche, ou encore en train de regarder mon cul discrètement, avec cette chaleur qu’il fait… Bah je préfère ne pas y penser. L’expression de mon visage n’a pas changé, je ne suis pas rassuré et cela se voit. Je crois que machinalement j’ai même reculé d’un petit pas, discrètement. Et puis soudain, le dreadeux se mit à rire. Mon attitude suite à son coming out ? ou bien… simplement le fait que oui, c’était une blague. Et moi j’ai sauté les deux pieds en plein dedans, comme un con. Me frotter les poils de… ? Rah chut, je ne veux pas en entendre plus. Bizarrement, je suis soulagé, mais je n’en ris pas pour autant. C’était douteux comme plaisanterie, et en plus je me suis fait avoir.

« Plus jamais tu me redis un truc pareil toi, putain t’es con ! »

Ce n’était pas dit méchamment, mais tout de même. J’avais déjà eu mon doute sur Arthur qui s’était révélé faux m’enfin. Vaux mieux surveiller ses arrières, et ce n’est pas rien de le dire. Une fois le ‘calme’ et la narmole revenue, nous parlons quelques instants, conseils de vie, conseils de sport, ne perdons pas notre objectif de vue ! Il m’explique alors que son corps n’est pas en accord avec sa tête. Etrange, mais je peux le comprendre, parfois cela me fait pareil, sauf que moi c’est le contraire, parfois j’aimerais que ma tête s’arrête de fonctionner un instant pour me laisser faire les choses comme je devrais, comme j’en aurais envie. Je lui rends son sourire, en hochant la tête, que pouvais-je dire de plus ? «Un jour tu y arriveras petit ». Non, c’était débile. Il m’étonna même quand il traversa le terrain en driblant, cela allait déjà beaucoup mieux, au moins il ne trébucha pas cette fois-ci. Mais assez rapidement il revint vers moi, me donner une suite de ses explications, la chaleur, en effet, ce n’était sans doute pas le meilleur jour pour s’entrainer.

« T’inquiète, j’ai compris ce que tu as voulu dire. On va faire une petite pause, j’crois que t’en a besoin. »


Il attrapa une bouteille d’eau qu’il vida presque d’une traite et m’en proposa une que j’acceptais bien entendu. Pendant que je buvais, il me dit quelque chose, j’aurais presque pu m’en étouffer. Il était bien en train de me remercier ? Alors que je pensais qu’il me détesterait clairement après lui avoir fait subir tout ça ? A croire que je ne suis pas fait que pour avoir des ennemis. Soit. J’observais sa main tendu vers moi un instant. ‘Fait pas le con Diego, et pour une fois, modère-toi.’ Je relevais alors la tête, et lui frappa dans la main avant de lui serrer. Une trêve était en train de se produire, avouez que vous ne vous attendiez pas ?

« J’suis en effet pas ici pour me faire des potes mais bon. Content de pouvoir t’aider quand même, et quand t’aura tes résultats, tu me tiendras au courant. Qui sait, j’pourrais continuer de t’entrainer si t’a besoin. »

‘Content’ joli mensonge. Je l’avais fait pour moi, parce que je n’avais pas le choix, comme il l’avait si bien dit, mais l’un n’empêche pas l’autre. Finalement, je n’étais pas si mécontent de du déroulement de la journée, mais croyez-moi, je ne ferais pas ça tous les jours. Sur du long terme, je pense qu’il pourrais sacrement m’agacer.
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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyDim 12 Aoû 2012 - 22:08

♦ Neal fut reconnaissant à Diego de ne pas s’être moqué de lui. Enfin, de ne pas s’être écroulé de rire, à se taper le cul par terre en frappant des mains comme une otarie un jour de spectacle. Le sportif avait tout juste esquissé un rictus, mais Neal savait très bien que sa chute avait été ridicule et que rire aurait été justifié. « Moi-Diego » monta d’un cran dans son estime, et il se dit qu’il l’avait peut-être jugé trop vite. Il fallait croire que l’autre n’était pas aussi… creux, vide, bête, méchant et bestial qu’il en avait l’air, et cela rassurait énormément le Nu Zêta pour la suite de l’entraînement. Car mine de rien, Neal était un vrai froussard, et servir de punching-ball à Diego-le-sauvage ne faisait pas partie de ses plans. Loin de là.

La consécration vint quand il vit enfin un sourire se dessiner sur le visage de Diego. « Sourire » était un bien grand mot. Les coins des lèvres du sportif s’élevèrent si peu que Neal crut avoir une hallucination. Sa majestueuse chut lui avait peut-être valu un traumatisme crânien. Il se remit rapidement de sa surprise, mais quand il entendit Diego rire - rire ! -, il se dit qu’il avait vraiment perdu la tête.

Diego ne lui laissa pas le temps de se reprendre, il courait déjà dans sa direction, driblant, zigzaguant… presque virevoltant autour de Neal dans la direction du panier. Qui accueillit 2 fois le ballon, alors que l’écolo tentait encore de comprendre par quel côté attaquer. « Où, quand, comment, pourquoi ? », c’était toute l’histoire du basketball selon Neal. Au bout de ce qui lui semblait être une éternité de galères et de souffrance, Diego sembla fatigué de la médiocrité de l’autre puisqu’il s’empara du ballon en plein vol et vint se placer à une dizaine de mètres du panier. Neal s’approcha quand il lui fit signe, se demandant à quelle torture il pourrait bien avoir droit. Diego se contenta de lui expliquer comment bien tirer, en lui disant d’imaginer une belle fille, avant de s’exécuter en exemple.Il n’osa pas le dire, mais Neal trouva l’idée de « tirer » en pensant à « une fille » déplacée, mais il avait peut-être l’esprit très mal tourné. Il se concentra, fixant le panier comme si c’était la femme parfaite, mais il n’arrivait quand même pas à marquer. Le ballon semblait vouloir fuir loin du panier, malgré tous les efforts de Neal.

– Bon, apparemment, le truc des filles, ça ne marche pas avec moi… Peut-être que… je devrais imaginer… un garçon ! s’exclama le jeune homme, prêt à tout pour déstabiliser Diego. Il n’était pas homosexuel, mais les gens avaient tendance à le penser. Alors, il pouvait bien s’amuser un peu avec ça, surtout pour faire tourner Diego en bourrique. Il fallait bien que lui aussi souffre, non ? En se tournant vers lui, Neal ne put s’empêcher de rire. Vu la tête de Diego, il fallait absolument qu’il le rassure, sinon il allait frôler l’infarctus.

– Détends-toi, Cowboy, je plaisante. J’ai pas l’intention de te rejoindre sous la douche pour te frotter les poils de dos.

Neal décida de changer de sujet, se disant qu’il avait peut-être été un peu trop loin et que Diego n’allait pas tarder à le bousculer avec beaucoup de vigueur. Il demanda au sportif quelques conseils, et Diego l’étonna en lui parlant avec beaucoup de calme et d’intelligence. Quelque chose comme quoi il fallait toujours se donner à fond, que ce soit dans la vie ou dans le sport. C’était un des meilleurs conseils que Neal n’aie jamais eu, et il remercia son camarade d’un sourire et d’un signe de tête.

– Crois-moi, je fais tout ce que je peux. J’aimerai, mon cerveau je veux dire, aimerai se donner à fond, tu vois. Presque tout écraser sur son passage pour arriver à ses fins. Mais si on commence à parler sport, mon corps refuse. Je crois qu’il est allergique au sport dit-il en souriant.

Il s’empara du ballon de basket et tenta de traverser le terrain en driblant plus ou moins bien, puis il revint auprès de Diego, le ballon toujours dans la main.

– Désolé, mon raisonnement est un peu approximatif. Mais je divague un peu, avec la chaleur et ma chute de mollusque.

Il se rapprocha un peu de l’autre afin d’attraper une bouteille d’eau dans le pack derrière lui, qu’il vida en quelques gorgées. Puis il en tendit une à Diego en souriant.

– Je sais que t’es là par obligation mais… merci. Grâce à toi, c’est peut-être possible que je sois diplômé et que je puisse enfin partir d’ici. Alors merci.

Puis il tendit la main en signe de paix, attendant que l’autre la serre ou la lui colle en pleine tête.
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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptySam 28 Juil 2012 - 21:31

Je le pousse toujours à continuer et à ne pas relâcher ses efforts, ce qu’il ne refuse pas non plus, je veux dire, il aurait très bien pu le prendre très mal, le fait que je lui plaque ma main dans le dos ou s’énerver ou… quelque chose dans le genre. Remarque cela aurais pu être marrant, de le regarder s’agacer tout seul après moi. Mais non il n’en fit rien. Nous continuions de courir, plus ou moins vite, à un rythme régulier, rien de plus narmol en soi. Et si je ne l’avais pas encouragé à repousser un tout petit peu ses limites, je pense que j’aurais dû couper court à l’entrainement. Il y avait juste ce truc qu’il faisait avec sa bouche. J’avais d’ailleurs arqué un sourcil en voyant ce visage… Un sourire ? Une grimace ? Peut-être avait-il juste envie de m’exploser la tête dans le bitume, pour que j’arrête de le torturer ? Il devait me voir comme un méchant sadique fanatique de sport. Et ce n’est pas totalement faux. Mais je sais faire la part des choses. On me confie une mission, je l’effectue, point. En tout cas sa tête me faisait peur, on aurait dit un psychopathe malsain. Si, si, à ce point je vous assure !

Nous finissons enfin, je reprends calmement ma respiration, lui, à peine nous nous sommes arrêté que je continu à l’observer, pour voir comment il gère son temps de repos, qui n’est pas non plus à négliger. Qui a dit que faire du sport était simple ? Ce dreadeux est déjà en nage, mais très vite, et un peu trop, il s’enflamme et récupère le ballon qui gisait au sol, j’aurais voulu lui dire d’attendre un instant, de boire quelque chose avant de reprendre, pour éviter une catastrophe, genre un trop plein d’efforts, je n’ai pas envie qu’il s’évanouisse, je serais obligé de lui faire du… Bah ! Chassons ces vilaines idées de ma tête, c’est répugnant. Je le laisse faire quand même, il verra bien de lui-même qu’il aurait dû attendre encore un peu. Je me retourne pour attraper ma serviette dans mon sac, et m’essuyer le visage et la nuque. Non pas que la course m’est épuisé, mais la chaleur du soleil de Miami est écrasante aujourd’hui. Quand je reviens enfin vers Neal, celui-ci s’écrase lourdement au sol. Ok. Ce mec ne sert décidément à rien. Je ne sais pas si je vais réussir à faire quelque chose de lui finalement… Je réprime un sourire, et lève les yeux au ciel, une fois de plus.

« Ha oui… C’est impressionnant… Rien de cassé au moins ? »


Apparemment non, puisqu’il se releva sans mal, bien décidé à me montrer, ou à se montrer à lui-même ce qu’il avait dans le ventre, ou dans les dreads, j’sais pas trop. Il s’acharna bien pendant une dizaine de de fois, pour rentrer le ballon dans le panier en vain. J’étais à deux doigts de lui prendre des mains pour lui montrer mais il réussit enfin à un mettre un. C’est un miracle ! Mais dites-moi, c’est qu’il serait fier de son coup en plus ? Il bombe le torse comme si… Il venait gagner le dernier match des Miami Heat ! Ne me dites pas qu’il est l’un de ceux qui se contente de peu pour être heureux ? Et qui avec ça sont sérieux. Pitié, c’est pathétique. Ha non, comme quoi, je juge les choses, les gens trop tôt. Son sourire est miraculeusement contagieux, a phrase a réussi à me faire tirer un sourire. Un petit.

« Un ou deux ? Et Encore j’te trouve large là. »

J’attrape de justesse le ballon qu’il vient de me lancer en pleine figure, de peu je le loupais et me il s’écrasait en plein sur mon nez. « Allez viens, j’te mets ta branlée ! ». Je laisse échapper un petit rire. Je commence donc au taquet à dribler en sa direction, feintant sur la côté, zigzaguant jusqu’au panier pour finir par l’élancer et mettre le ballon dans plein dans le mille. Et voilà le tour est joué. Je lui relance le ballon, pour qu’il tente à son tour, mais comme c’était prévisible, j’arrive à le récupérer à peine eut-il le temps de faire deux tribales. Et de deux paniers. Diego 4 – Neal 0. Nous continuons pendant bien un bon quart d’heure, il s’améliore un tout petit peu, mais ce n’est pas encore un grand joueur hein. Je stop le ballon, et me place à peu près à dix mètres du panier. Droit comme un ‘i’. Je lui fais signe de venir se mettre à côté de moi.

« Bon, j’vais te montrer les bases, parce ta branlé j’en ai pas vu la couleur. Tiens. Tu te mets comme ça, Fixe le panier comme si c’était la plus belle des filles que t’ai jamais vu. Ensuite tu prends ton élan et tu tir. »

Les explications orales, c’est pas super mon truc. On fait comme on peut… Je fais moi-même un exemple, que je réussi avec brio et dans un clin d’œil je l’invite à en faire de même.

« T’a pas envie de redoubler j’imagine ? Alors donne-toi à fond pour ce que tu veux. Toujours, dans la vie, comme pour le sport, c’est la même chose.»
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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyLun 23 Juil 2012 - 23:23

♦ Neal savait qu’il allait souffrir. Il était là pour ça, après tout. Torturer son pauvre corps incapable, bouger sa masse au rythme de la respiration saccadée d’un coach sans pitié. Mais ça, c’était presque au-dessus de ses forces. Etrangement, et stupidement, il ne s’attendait pas du tout à devoir courir. Il aurait pensé que son coach improvisé se serait contenté de le regarder s’acharner à lancer le ballon dans un des paniers inaccessible du terrain, assis sur son banc à s’esclaffer dans sa barbe.

Mais la lueur de satisfaction et de fourberie dans les yeux de Moi-Diego-Moi-Aimer-Sport aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. L’idée d’avoir tout pouvoir sur un pauvre hippie désespéré et ridicule sur un terrain de sport devait le faire se sentir puissant. Le sportif avait l’air tellement satisfait que Neal n’aurait pas été étonné que son stupide maillot craque sous la pression. Et le petit sourire sadique qui « illumine » son visage alors que Neal sue déjà à l’idée de faire deux tours de terrains, le Nu Zêta lui aurait bien fait bouffer à coup de dreads dans le visage.

Mais, docilement, Neal se mit à courir, tout doucement d’abord, puis de plus en plus vite. Plus vite il irait, plus vite la torture serait finie. Il avait à peine fait 20 mètres qu’un point de côté le fit plier. Décidément, il avait un réel talent pour être un gros nul en activités physiques. Regardant derrière lui, il vit que Diego avait baissé la tête. Il en profita pour ralentir le rythme, pensant que ça passerait inaperçu. Que nenni.

Voyant le ralentissement, la Bête se précipita vers Neal. Enfin, c’est l’impression que cela lui fit. Comme si il allait se jeter sur lui, lui arracher les membres un par un et le faire courir comme une marionnette autour du terrain en chantant « Eye of the Tiger ». Mais Neal avait l’imagination débordante et légèrement tordue, et l’autre adolescent se contenta de le dépasser et de l’encourager à reculons.

Neal aurait bavé de fatigue s’il avait plus, mais la chaleur et l’effort avaient fait disparaître sa salive. La gorge sèche, les jambes tremblotantes et le corps massacré par un point de côté, il s’efforça d’accélérer pour ne pas décevoir son coach. Neal sursauta un peu en sentant la main dudit coach dans son dos, le poussant légèrement. Mais il se rattrapa vite et lui fit un sourire qui ressemblait plus à une grimace. Soit Moi-Diego était en fait gentil, soit il en avait vraiment marre de Neal.

Avec les encouragements de son « camarade », Neal fini enfin sa course. Il se reposa un instant, manquant de s’évanouir sous la chaleur. Mais il était décidé à ne pas désespérer Diego encore un peu plus, alors il s’empara bien vite d’un ballon, sans attendre les ordres du sportif. Il se dirigea vers les paniers en driblant du mieux mais qu’il put, mais ce fut un échec. Il lâcha le ballon, qui se glissa sournoisement sous son pied droit, qui, lancé dans sa course, marcha dessus. Neal s’étala au sol sous le regard de Diego, non loin de lui. Il resta allongé un instant, hésitant à se relever ou à creuser le sol avec ses ongles.
Finalement, il se releva avec le plus de dignité possible. Il récupéra le ballon et se dirigea d’un pas décidé vers le panier, menaçant au-dessus de lui. Il lança le ballon et rata sa cible d’au moins quelques kilomètres. Ne lâchant rien, il retourna le récupérer et s’acharna à lancer le ballon dans le panier pendant plusieurs minutes jusqu’à ce que, miracle, il réussisse à en mettre un.

Il se tourna en souriant vers Diego, fier comme un paon.

- Putain, bientôt la NBA. D’ici un ou deux siècles d’entraînement..

Trop joyeux pour se soucier de l’image que Diego avait de lui, il lui jeta le ballon au visage et déclara, faussement sûr de lui.

-Allez viens, j’te met ta branlée !

Puis il éclata de rire, en espérant que Diego se dériderait un peu. Après tout, il avait marqué un panier, il ne pouvait pas être si nul ! Si?

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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyMer 11 Juil 2012 - 23:12

Le dreadeux m’annonce qu’en effet il s’agit bien de la personne avec qui j’avais rendez-vous, il me demande également quel est mon nom, machinalement je lui réponds, sans rester trois heures la dessus. Diego Bolderas et c’est tout. Pas besoin qu’il sache d’où je viens, dans quelle confrérie je suis, si je me suis lavé ce matin, qui je fréquente etc. Je regarde un instant sa main tendue, je ne la serre pas, déjà parce que j’ai préféré prendre le ballon entre mes mains, et de deux parce que je ne suis pas ici pour faire de la politesse. Enfin je vous l’ai déjà dit. Vous me connaissez assez pour le savoir. Quitte à passer pour un adolescent qui prend tout le monde de haut. Tant pis pour moi, cela ne va pas m’empêcher de dormir cette nuit. Silencieusement il se relève, au moins il exécute mes ordres, s’il continue comme ça toute la journée cela me facilitera la tâche. Je m’éloigne de lui lançant d’un geste ferme avec une main le ballon en direction du panier, juste pour le dégager. Coup de chance ? Talent inné ? Mais le ballon tombe directement à l’intérieur. Propre et net. Cela donne le ton.

Je commence à faire craquer ma tête, mes poignets, mes chevilles dans des mouvements rotatifs. Et l’invite à faire de même. Je remarque que ces gestes sont mous, sans convictions. Je lève les yeux au ciel, espérant un miracle pour me sortir d’ici. C’est bien la première fois que je n’ai pas envie d’être sur un terrain. Au bout d’un bon quart d’heure d’échauffement, je m’arrête enfin, je sais que de mon côté mes muscles se sont habitué, donc cela devrait faire l’affaire. Neal s’accroche de moi, je remarque qu’il grimace un peu, serait-il essoufflé ? Non mais je rêve, ça doit être une grosse blague, comme Maeko et Arthur, quelqu’un dans cette école doit vraiment m’en vouloir pour m’infliger de telles punitions. Garder son calme. Surtout ne pas perdre le contrôle pour si peu. Quoi qu’il en soit, il me demande ce qu’on fait maintenant. Ici c’est moi le prof’, pour aujourd’hui du moins, et pour tous les autres mercredis qu’on va passer ensemble, alors minute papillon. Ne crois pas t’en tirer comme ça mon grand, ce n’est que le tout début. C’est fou comme je me sens puissant, plein d’autorité et tout.

« Tu vas me faire deux tour de terrain complet, des beaux. Après on pourra passer aux choses sérieuses. »

Je me pose contre la barrière et l’observe se mettre au trot non sans broncher. J’ai bien vu l’expression de son visage quand je lui ai annoncé la suite du programme. Je baisse la tête un moment pour sourire, un sourire bien sadique. Parce qu’au fond, c’est ce que je suis. Le soleil tape sur ma peau, ce qui ne doit pas arranger l’étudiant qui court au loin. Tant mieux, cela lui fera les pieds. On n’a rien sans transpirer. Et puis quand je relève la tête, je vois que son rythme est ralenti. Non pas de ça avec moi, « Mierda. C’est pas vrai ça ! » Agacé je me mets à courir, rapidement dans sa direction pour le rattraper, en moins de trente seconde c’était fait, Une fois à sa hauteur, je me retourne continuant de courir en arrière, c’est risqué, mais je me fais confiance, je ne peux pas m’éclater par terre devant lui. Ce serait totalement ridicule et tellement prévisible.

« Tu veux peut-être que je te tienne la main ? Allez allez ! Plus vite ! »


Il a vraiment l’air d’être mal, je ne savais pas que c’était possible d’être nul en sport à ce point-là. Et pourtant j’en ai vu des cas. Je ne vais pas dire qu’il ne fait pas d’effort, parce que ce serait mentir, simplement je suis impressionné par ces capacités inexistantes. Je me remets droit, face à la ‘route’ et ralenti le pas, même en marchant vite je garde sa distance. Alors je décide de prendre les choses en main. Je pose ma main à plat dans son dos pour le faire avancer plus vite, encore et encore, on va ne pas y passer la journée. Je ne le pousse pas non plus, parce que le faire tomber n’est pas dans mes plans… Quoi que, s’il pouvait se peter un genou cela arrangerais tout le monde, mais dans ce cas cela ressemblait de près ou de loin à un acte prémédité. Des témoins ? Il n’y en a pas. M’enfin, il ne m’a rien fait, et il n’a pas l’air spécialement méchant. Peut-être juste un peu simplet à mon goût. Je n’ai donc aucune raison de lui faire cela. Et de un tour un ! Un peu d’encouragement l’aiderais sans doute. Essayons.

« Allez mon gars, on y est presque. »
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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyMer 11 Juil 2012 - 13:41

♦ Neal eut à peine le temps de dévisager le nouvel arrivant qu’il s’était déjà fait une idée de ce qu’il était. Il avait la tête et l’attitude parfaites du type qui vit sport, pense sport et respire sport. Le genre de personne qui, en cours de sport, rangeait Neal dans la catégorie des poulpes handicapés et ne le prenait dans son équipe que pour s’en servir de punchingball. Le regard du Nu Zêta glissa sur les bras de son nouveau coach, et il se promit de faire de son mieux pour ne pas l’énerver. Un coup avec ces bras-là et Neal pouvait dire au revoir à sa mâchoire.

– C’est toi Neal Cochran ?

L’adolescent releva la tête à la mention de son nom, et tendit la main vers l’autre. Maintenant qu’ils étaient tous les deux coincés ici, autant être poli.

– Oui. Et toi, tu es… ?

L’autre lui répondit mais ignora sa main, qui resta tendue assez longtemps pour que Neal se sente con. D’autant plus qu’il était encore assis par terre, le sportif le surplombant et le regardant avec dans les yeux quelques chose qui ressemblait à du dépit. Il se contenta de lui arracher le ballon des mains et de jouer un peu avec, en faisant signe à Neal de se lever. Celui-ci s’exécuta comme un bon petit chien.

- Bon écoute, toi et moi on aimerais certainement être autre part aujourd’hui, donc on va pas perdre de temps inutilement.

Sur ces bonnes paroles, il se retourna pour s’éloigner un peu et Neal eut du mal à se retenir de rire. Ce type portait un maillot avec son nom au dos. Hors du contexte d’un match, c’était une des choses les plus ridicules que Neal avait jamais vu. Il croyait quoi ? Que Neal allait oublier son nom au bout de deux minutes ? Ou alors, c’était pour lui. Pour se rassurer, au cas où il ne se souviendrait pas qui il était et ce qu’il faisait ici. « Moi Diego, moi aimer sport ».

Neal sourit tout seul, tout en se disant qu’il était quand même un peu méchant. Après tout, il ne le connaissait pas, il ne pouvait pas réellement juger. Mais il était ici pour le torturer, après tout, et il n’était pas très agréable avec lui. Tant qu’il ne se foutait pas ouvertement de lui, il n’avait pas à culpabiliser. Mais son sourire s’effaça bien vite, alors que Diego commençait à s’étirer. Il faisait craquer ses chevilles et ses poignets en fixant Neal, attendant sûrement qu’il s’y mette.
Le regard de l’autre scrutant ses faits et gestes déstabilisait le dreadeux. Il avait l’impression que rien que le fait qu’il respire énervait l’autre, et qu’il le boufferait si il faisait le moindre faux pas. Qu’il allait lui faire manger ses dreads et le ballon de basket si ce qu’il faisait ne correspondait pas à ses attentes.
En face de lui, l’autre adolescent semblait désespéré. Neal n’était même pas doué pour les étirements. A chaque fois qu’une de ses chevilles ou un de ses poignets craquait, il avait l’impression qu’il allait briser tous ses os. Et l’autre qui le regardait, comme si il aurait préféré se casser une côte avec une petite cuillère plutôt que d’être ici.

La séance d’étirements se finit dans la douleur pour Neal, qui se désespérait lui-même. Il était vraiment, mais vraiment nul. Il s’attendait au pire pour la suite de l’entraînement, et il s’approcha doucement de Diego.

– Et heu… on fait quoi, maintenant ? demanda-t-il dans un sourire gêné.

Il priait pour ne pas avoir à faire de paniers, car c’était un excellent moyen pour que Diego se foute de lui et décide de l’ étrangler avec ses cheveux.
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MessageSujet: Re: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyMer 11 Juil 2012 - 4:53

Après un cours de sport particulièrement fatiguant, le professeur de sport m’avait demandé de rester un peu plus longtemps, je me demandais donc ce que j’avais –encore- fait. Pourtant c’était bien le seul cours que je ne loupais pour rien au monde, le seul cours où je peux vraiment donner tout ce que j’ai en moi, qui me défoule comme il se doit. Egalement le seul professeur que je respectais réellement, parce que j’admirais son travail. Il consacrait sa vie à ce qu’il aimait le plus. C’était sans compter mon Coach des Cannonballs bien entendu. Ces deux hommes là, je ne voulais les décevoir pour rien au monde. Malgré mes écarts de conduite hors du terrain, j’étais un autre jeune homme à l’entrainement, ou pendant les matchs, rien ne comptait plus que de gagner. Je suis un mauvais perdant, très mauvais perdant. Dans ce domaine, je désire être le plus fort, avec mon esprit de compétition et mon égo surdimensionné. Quoi qu’il en soit, je décidais d’affronter avec courage la discussion qui allait avoir lieu.

Il m’annonça alors qu’il rencontré quelques problèmes avec un de ses élèves, d’une autre classe, qui avait l’air de se contrefoutre du sport en général, et qu’ils lui avaient posé une sorte d’ultimatum pour rattraper son retard. Je ne voyais pas vraiment le rapport avec moi tout de suite, qu’est-ce que cela pouvait me foutre à moi ? Ce n’est pas mon problème après tout. Apparemment si, parce que mon prof’ avait eu écho de mes derniers exploits à base de violence. Il fermerait donc les yeux sur tout cela si j’acceptais de le prendre sous mon aile, de le coacher correctement, dans le cas contraire il saquerait mes notes. Pour me rassurer il m’assura que j’étais sans doute l’un des mieux placé de son cours pour effectuer cette mission. Pas très pédagogique comme méthode, mais cela marchait. J’acceptais donc, non sans tirer une tronche de six pieds de long. Comme si je n’avais que ça à faire de mes journées. Cela promet, je vous le dit ! Encore, cela aurais été une jolie jeune fille pas bien farouche, j’y serais allé en courant…

J’avais donc rendez-vous avec ce jeune homme inconnu un mercredi après-midi sur les terrains de sport que je connaissais si bien. J’avais mis mon Tee-shirt de foot, celui avec mon nom derrière, peut-être pour l’impressionner ? Pour lui montrer sur qui il était tombé d’entré. J’étais donc arrivé en trombe en voiture, avant de me garer derrière le terrain, attrapant mon sac de sport, et marchant d’un pas assuré en direction de celui qui allais devenir mon élève. Je ne traine pas, parce que je compte bien en finir assez vite. Il n’y a pas grand monde, pour ne pas dire personne sur les gradins, pour une fois, cela change. Et cela m’arrange par la même occasion. Dites-moi que je rêve… Ce n’est quand même pas ce gars-là ? Assis en plein milieu, comme un gamin qui joue machinalement avec un ballon ? Un pseudo-hippie en plus… Oui je juge à l’apparence, et pour tout vous dire, je m’en fous si cela ne vous plait pas. Les dreadlocks, juste une mode affreuse. Comment peut-on infliger ça à ses cheveux ? Je sens qu’on va se marrer. J’en ai déjà marre. Pense à ton avenir Diego, pense à ton avenir et rien d’autre.

« C’est toi Neal Cochran ? »

Lui demandais-je d’une voix ferme et agacé. Pourquoi le cacher ? Je ne suis pas venue pour me faire des amis ou parce que son histoire m’a ému. Je lâche mon sac et m’approche de lui pour attraper le ballon de basket qu’il a entre les mains. Au moins le matériel est déjà là. Pas besoin de chercher cent ans ce qu’on va faire, surtout que je n’avais pas préparé mon «cours ». Je le fait rebondir une fois et rattrape la balle avec mes deux mains. Seulement avant de passer aux choses sérieuses et de voir ce qu’il a réellement dans le ventre, nous allons devoir s’étirer. Bien qu’au fond je rêverais qu’il se fasse un claquage ce qui mettrait une fin net à notre après-midi, et ce ne serait bien évidemment pas ma faute. On peut toujours rêver hein… Tout en lui faisant signe de se lever, je lui dis simplement.

« Bon écoute, toi et moi on aimerais certainement être autre part aujourd’hui, donc on va pas perdre de temps inutilement. »

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MessageSujet: La Bête et le Clochard. - Diego & Neal   La Bête et le Clochard. - Diego & Neal EmptyMar 10 Juil 2012 - 22:32

Diego & Neal




♦ Les résultats étaient tombés, et l’ultimatum avec. En début de semaine, alors que Neal flottait entre deux cours, la tête partout sauf au lycée ; son conseiller l’avait convoqué pour une « discussion ». Le rendez-vous s’était avéré être un guet-apens où le principal, le conseiller et le prof de sport avaient mis Neal au pied du mur. « Soit tu redoubles, soit tu augmentes ta moyenne en sport », qu’on lui avait dit.

Il faut l’avouer, Neal a réfléchit plusieurs minutes avant de donner une réponse. Il pesait réellement le pour et le contre entre redoubler et faire du sport, alors que toute personne normalement constituée aurait signé directement.
D’un côté, il ne voulait absolument pas redoubler. C’était sa dernière année de lycée, la dernière année avant qu’il ne soit libre de faire ce qu’il voulait. Plus que quelques semaines et il pourrait partir à l’aventure, son diplôme en poche. Il pourrait sillonner la terre entière, passant de job pourri à job pourri, vivant l’aventure de sa vie. Vivant la vie qu’il voulait, celle dont il rêvait depuis toujours.
De l’autre côté, le sport était son point faible. Si il marchait souvent lors de ses escapades, il n’était pas un athlète non plus. Il avait l’endurance d’un vieillard fumeur et l’agilité d’un éléphant. Courir et marcher, il savait faire. Sans problèmes pendant un court laps de temps. Et puis, il finissait par avoir la respiration de Dark Vador et il s’allumait une clope en regardant le paysage. Mais les sports collectifs… Il était une calamité. Il ne savait pas viser, n’avait aucune force et un gros problème avec les règles, qu’il ne comprenait jamais. Un désastre. C’était risqué de parier son avenir sur le sport.

Mais s’il voulait pouvoir faire ce qu’il voulait de cet avenir, il allait devoir se torturer quelques temps. Alors il a acquiescé, et dit oui pour qu’un élève le coach et l’aide à devenir un peu moins… lourdaud ?

Il se retrouvait donc, un mercredi après-midi, sur les terrains de sport du lycée. Il n’y avait jamais mis les pieds, mais ça ne lui avait pas manqué. En cours de sport, il se contentait de faire rebondir un ballon de basket contre le mur en attendant la fin. Il n’avait jamais participé aux matchs organisés par la classe, pas même pour y distribuer de l’eau. Le sport et lui, c’était vraiment épidermique. Presque une allergie.

Alors il angoissait un peu en se demandant qui allait être son coach. Peut-être un fou furieux pour qui le sport est une raison de vivre, qui allait le jeter au sol et le tabasser jusqu’à ce qu’il sache lancer un ballon autrement que comme une gamine de 5 ans malvoyante. Ou peut-être un type bien, après tout il y en a aussi chez les sportifs.
Neal était assis au milieu du terrain, les jambes allongées devant lui, jouant distraitement avec un ballon trouvé près des bancs. Il allait se relever, changeant subitement d’avis. Il n’avait plus envie, tant pis si il redoublait, il avait le temps de vivre.

Mais au moment où il y pensait, une voix se fit entendre derrière lui, et Neal se retourna dans un sursaut pour faire face au nouvel arrivant. Qui n’avait pas l’air très content d’être ici.
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