Une rencontre au son d'une guitare [Ophélie]

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Il avait mis un peu de temps à comprendre mais il avait saisi. C'était le principal. Premier teste réussi, il n’avait pas l’air de fixer son opinion à la première impression.

Sortir de ce gymnase, voilà ce qui Dexter lui avait proposé. Cependant ce garçon avait vraiment l’air intéressant. Pourquoi il se cachait dans un endroit désert alors qu’il avait sa chambre pour chanter et jouer de la guitare ? Ainsi malgré ça très forte envie de retrouver l'extérieur.

Tu fais de la guitare depuis longtemps ? demanda-t-elle. Je me suis perdu dans ce gymnase... Je suis arrivée y a pas longtemps et je suis un peu perdu.

Ophélie attendait ça réponse, laissant ses pensées vagabonder.

-Tu connais d’autre chanson ? Peut-être en français ?

Ca allait peut-être, être un nouvelle ami, qui sait...

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C’était officiel : cette fille, qui était en face de moi, était totalement folle ! D’ailleurs, cette observation prouvait qu’elle ne pouvait pas avoir un lien avec Trevor donc pas d’inquiétude à avoir ! C’était déjà positif ! Je me détendais un peu même si sa réponse était vraiment surprenante. Je m’étais levé de la chaise où j’étais assis et m’étais dirigé vers Ophélie. Je dois admettre qu’elle avait un beau sourire. Je ne dis rien au départ, j’étais trop occupé à l’observer. Au bout de quelques instants nous nous regardâmes dans les yeux. J’étais bien plus sûr de moi qu’il y a quelques instants.

-Ah… D’accord… Donc tu n’as presque rien entendu de ce que je chantais. Tu veux que je te montre la sortie ? A moins que tu ne veuilles rester ici dans ce cas-là, je resterais avec toi et je te montrerais la sortie quand tu voudras partir, lui dis-je d’une voix plus assurée.

Je continuais à l’observer. Cette fille était décidément bien étrange. Je n’avais encore jamais vu de fille (ou de garçon) qui m’ai répondu de cette façon. Je pense que je ne serais pas le seul à être perplexe face à cette belle créature à l’étrange discours. Ophélie était ce genre de personne difficile à cerner. Cette difficulté n’était certainement pas dû à un comportement mais plutôt à des paroles surprenantes. Que pouvait-on penser d’une fille qui ne répondait pas franchement à une question et surtout qui « brodait » autour de cette question ? Mais peu importe, j’avais saisi le message et c’est tout ce qui comptait !

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Le pauvre garçon paraissait vraiment mal à l’aise avec son visage plein d’interrogation, tant mieux j’allais pouvoir un peu en profiter. Cependant il semblait plus concerné parce qu’il se passait dans ça tête que ce qu’il y avait en face de lui. C'était un peu vexant. Et une raison pour rester ici.
Il émit quand même une phrase pour dire comment, il s'appelait. Mais il avait dit en murmurant que je n’avais pas compris grand chose. Ce n'était pas demain la vieille que je deviendrai une teston en anglais même si je me débrouillais bien. Enfin c’est pas grave, je l’entendrai bien une prochaine fois.

- Je réitère ma question : tu es ici depuis longtemps ? dit-il.

Encore et toujours ça question sur le temps de ma présence... Aller on allait pouvoir rigoler un peu :

- Le temps est un contexte bien vague, je erre dans ce gymnase depuis plus longtemps que tu ne chante ici. Mais je n’ai vraiment entendu et vu qu’une petite partie. Alors à toi de juger car sans ta mélodieuse voix je ne serai pas ici, lui répondis-je avec un sourire éclatant.

Pour moi, donner ce genre de réponse était plutôt banal. C'était une sorte de teste pour savoir de quelles façons j’allais pouvoir lui accorder ma confiance. Un jeu, une confrontation verbale pour analyser ça réaction. Même à plus de 10 000 kilomètre de Paris, on ne me changerai pas étais curieuse et j’aimais comprendre comment les personnes fonctionnait. Je devrais m’orienter en psychologie pour l’université. Mais revenons-en à nos moutons. C’est pour cela que je me mis à le regarder dans les yeux, l’analyse et aussi car j’avais des tendances sadiques et que je voulais toujours accentuer son malaise.

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Je dévisageai toujours la nouvelle venue. Son visage m’était totalement inconnu. Elle eu un petit rire. Qu’est-ce qui la faisait rire ? Je restais perplexe. Pourquoi avait-elle rit ? J’haussais un sourcil, de plus en plus perplexe à cause de cette jeune femme. Elle chanta doucement les deux premières phrases du dernier couplet. D’accord, elle avait au moins entendu cette partie. Elle était donc là depuis peu. Elle me dit de ne pas être gêné. Comment pouvais-je ne pas être gêné ? Je me cachais comme un fugitif évadé de Guantanamo. Je cachais mon amour de la musique et bien d’autres choses encore. Puis elle se présenta. Elle ne répondait pas à ma question mais bon, je ne vais pas faire mon ours. Déjà elle avait un prénom vraiment spécial. Je crois qu’Ophélie était un prénom français mais je n’étais pas sûr. Je continuais à la regarder et si elle était venue m’espionner ? … Pourquoi j’envisageai ça ? Je devenais complètement parano, ma parole ! Je ne me levais pas et n’allais certainement pas à sa rencontre. Je ne comprenais pas ce qu’elle faisait ici.

-Je m’appelle Dexter…, murmurais-je d’une voix si basse que je n’étais pas sûr qu’elle ai entendu. Je lui redemandais ensuite d’une voix plus forte : Je réitère ma question : tu es ici depuis longtemps ?

J’avais presque envie de lui demandais si c’était Trevor qui l’envoyait mais ce serait de la paranoïa pure et dure. Je vivais dans la peur que l’un de mes potes (et tout particulièrement Trevor) découvre mes petits secrets et me lynche. Parfois, j’avais l’impression que Trevor se doutait de quelque chose que ce soit pour la danse, la musique ou ma bisexualité. J’étais mort de peur et j’imaginais certainement trop de choses. Je posais enfin ma guitare contre un mur et je continuais à observer Ophélie, tentant de capter le moindre petit indice qui pourrait me faire dire qu’elle ne me connaissait pas du tout et qu’elle n’avait jamais entendu parler de moi avant ce jour.

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Je me baladais dans le gymnase. Enfin balader est un bien grand mots. En réalité j’étais perdu. Cette école était vraiment trop grande et ma petite tête avait du mal à retenir les plans de cette école. Je marchais sans but, espérant tomber sur quelqu’un qui m’indique la route. Ca semblait mal partie, c’était désert... Je détestais cette endroit. Je détestais cette ville et ce pays à ce moment précis. Non mais c’etait vrai toujours être belle, toujours au top. Moi je étais bien dans ma marinière deux fois trop grande.

J’entendais une voix assez lointaine.
*Ai-je trouvé un sauveur ? *

Je me mettais à avancer vers la voix et je me suis rendu compte que c’est quelqu’un qui chantait.

*Je devrais peut être faire demi tour... Oh et puis mince je continu ! C’est vrai je sais même pas depuis combien de temps je erre dans ce dédale.*

J’arrivais maintenant à la porte. Et puis j’ai passé ma tête dans la salle. C’etait un garçon qui chantait enfin vu la voix j’aurai du m’en douter. Je me devais de faire demi-tour mais il chantait vraiment bien et j’avais besoin de quelqu’un qui me montre le chemin alors j’ai fait ma curieuse en m'appuyant dans l’encadrement de la porte.

Il leva la tête et me remarqua. Il semblait nerveux j’aurai du repartir, ça se voyait que c’était un show privée pour oublier quelques problèmes. Puis finalement il a entamé la conversation :

-Tu es ici depuis longtemps ?, lui demandais-je en passant nerveusement une main dans mes cheveux.

J’émis un petit rire, et puis repris doucement les deux premières phrases de la chanson :

Hey hey, my my
Rock’n’roll can never die

Puis j’ai enchaîné en lui répondant de ne pas être gêné. Mais en le regardant, cela allait être un peu difficile. Il fallait détendre l’atmosphère :

- Bonjour je m’appelle Ophélie, commençais-je. J'espérais que cela le détendrait.

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Mercredi 4 Juillet

Aujourd’hui j’avais 17 ans et mon principal problème était que je ne pouvais pas rentrer à Atlanta pour fêter mes 17 ans avec ma petite-sœur, Rachel, et mon père biologique. J’étais furieux même si j’avais ris en me levant et en voyant que Rachel m’avait envoyé une vidéo. Rares étaient ceux qui, à Wynwood High School, savait que c’était mon anniversaire aujourd’hui. Il était près de 18h quand je n’en pu plus et allais dans le gymnase. J’avais pris ma guitare avec moi et je la posais dans la salle de danse. J’allais d’abord dans la salle de boxe. C’était une salle plutôt petite mais amplement suffisante vu son utilité restreinte. J’enfilais les gants de boxe et frappais de toutes mes forces dans le sac de sable. J’enchainais les coups pendant une vingtaine de minutes. Je finissais en sueur et à peu près apaisé. Je passais ensuite prendre une douche et troquais mon short et mon marcel contre un jeans et un t-shirt noir. Je fourrai ma tenue de sport dans mon sac et me dirigeai vers la salle de danse où je balançai mon sac dans un coin et récupérai ma guitare. Je la sortis de son étui et commençai à gratter les cordes. J’avais commencé à gratter les premiers accords de « My My Hey Hey » de Neil Young. Pourquoi cette chanson ? Peut-être parce que cette chanson était l’une des préférées de mon père biologique et que ma petite-sœur adorait quand je la chantais. Peut-être parce que Kurt Cobain, l’un de mes chanteurs préférés, avait cité les paroles de cette chanson dans sa lettre de suicide. Toujours est-il que je la chantais d’une voix moins aigüe que l’original. J’étais vraiment à fond dans ce que je chantais.

My My, Hey Hey
Rock’n’roll is here to stay
It’s better to burn out
Than to fade away
My my, hey hey.

Out of the blue and into the black
They give you this but you pay for that
And once you’re gone, you can never come back
Whe n you’re out of the blue and into the black.

The king is gone but he’s not forgotten
This is the story of a Johnny Rotten
It’s better to burn out than it is to rust
The king is gone but he’s not forgotten.

Hey hey, my my
Rock’n’roll can never die
There”s more to the picture
Than meets the eye.
Hey hey, my my.

Après avoir joué le dernier accord, je levai la tête et vis une fille dans l’encadrement de la porte. Elle était de taille normale, plutôt bien faite. Ses longs cheveux blonds n’étaient pas vraiment décoiffés ni vraiment coiffés. C’était vraiment le genre de fille qui plaisait aux mecs et pourtant pour moi, elle restait, physiquement parlant, bien insipide. Je devais vraiment avoir des goûts particuliers concernant le physique des filles : je les préférais rondes alors que je préférais les mecs minces et un peu musclés… J’étais pas un peu bizarre ? C’était à méditier.

-Tu es ici depuis longtemps ?, lui demandais-je en passant nerveusement une main dans mes cheveux.